Un peu circonspect avant d'acheter le premier album, j'ai été totalement rassuré après l'avoir lu. Du Larcenet en couleur, c'est pas encore super courant même s'il commence à multiplier les expériences chez Dargaud. Et ça passe merveilleusement bien ; les couleurs sont parfaitement choisies, très ocres orangées, et donnent un côté fin de monde à cette aventure. L'ensemble est drôle sans être désopilant, car Larcenet ajoute un côté très humaniste voire mystique à cette quête du chien cherchant son âme. C'en est presque émouvant parfois.
Le deuxième tome est un véritable chef d'oeuvre. Larcenet transporte Van Gogh et son âme d'artiste sur la ligne de front de 1914 afin qu'il rende compte à des généraux déconnectés de l'horreur de la guerre. Souvent désopilant, notamment lorsqu'il "fait exploser son désaroi à la face du monde", abuse du jaune ou défend le cubisme, Van Gogh est également extrêmement touchant et poignant. Entre "Bill Baroud" et "Les sentiers de la gloire", Larcenet livre un tome énorme, ambitieux, décalé et profondément humaniste à l'image de son oeuvre.
Rien à dire sur les dessins qui font manga, les couleurs fait à l'ordinateur et les jeux d'images. La mise en pages est très spéciale, avec certaines des cases qui ne laissent pas de marge et les images qui dépassent des cases...
Le tome 1 qui est tiré de la bible est assez sanglant, et ne finit pas très bien.
Le tome 2 est différent du 1 dans son ambiance mais j'aime tout autant, même si je regrette que l'histoire n'avance pas plus.
Pour moi c'est une BD culte, ou plutôt une série en train de le devenir.
Une histoire qui touche les petits et les grands à en voir les réactions dans ma propre famille. Classique mais novatrice par son dessin incroyablement dynamique (j'ai rarement vu aussi expressif, à part "Gaston Lagaffe") et sa dimension psychologique grave et tendre à la fois.
La première bd pour enfants où tout peut arriver comme dans la vie. L'histoire ne se boucle pas à la fin d'un tome comme dans "Astérix", elle continue dans le temps et ça c'est nouveau dans la bd franco-belge.
Il est tard...
Aujourd'hui, la journée n'a pas été simple : après avoir essuyé les plâtres d'une convocation par votre boss pour utilisation de l'hyper-réseau à des fins personnelles, vous avez confronté votre savoir et vos connaissances à une bonne cinquantaine de clients lésés et énervés par les problèmes techniques récurrents des produits ménagers CleanMotion.
Vous êtes dans une tension palpable à 150m à la ronde, et aspirez à rentrer retrouver Mary, votre épouse depuis 3 mois maintenant, attentionnée et amoureuse du hotliner le plus généreux de cette bonne vieille ville de New York.
Vous êtes un type normal, sans histoire.
Ce soir, il fait beau, et le taux de pollution n'atteint que 17 sur l'échelle de Bretzelschopfler. C'est décidé, vous rentrerez à pied en passant par le quartier romain, dont les néons et l'animation permanente conviennent parfaitement à votre humeur du soir.
Tout à coup, une détonation. Deux, trois ! Les gens stoppent leur activité respective, et regardent dans la direction du vacarme, apeurés. La rue tremble, vrombit, un grondement sourd vient crescendo couvrir le brouhaha de la rue. L'atmosphère est lourde et la foule sur le qui-vive... un attentat peut être ?
Pas le temps de réfléchir, car dans une tornade de détonations, crépitements et crissements de pneus, un car scolaire vient s'écraser contre la vitrine de McShirley's Droguery, après avoir envoyé balader les véhicules du passage, dans un festival de métal froissé et de cacophonie incessante !
Tout explose, les vitres des bâtiments deviennent de véritables lames de rasoir qui meurtrissent les passants, alors que la devanture du magasin s'écrase dans la rue commerçante, laissant lourdement tomber une canette géante de Budweiser qui dévale la rue, tel un rouleau compresseur géant et meurtrier, démontant au passage la grande affiche protestataire des dissidents Traktopel, "Wayne Shelton did not understand anything !".
Dissimulé sous une voiture qui vous fuit une huile crasse et noire sur le visage, vous hurlez de terreur en apercevant le massacre soudain de ce quartier pourtant si sympathique d'habitude : une femme pleure, hurle, en secouant son mari allongé à terre, une tige de métal lui traversant le crâne de part en part. Elle n'a pas encore remarqué que son landau vient d'être écrasé par une dizaine de parpaings... Les morts se comptent par centaines, les gens crient, souffrent, c'est l'enfer ici.
Sortant des décombres, un homme, complètement désarticulé, défiguré, en haillons, enchevêtré dans du fil barbelé, les membres brisés, se précipite malgré son état sur le conducteur de bus en sautant à travers le pare-brise défoncé, l'attrape par le col, et lui dit calmement :
"Ne bouge pas. M'appelle Nixon. Je suis collecteur d'impôts".
Bienvenue dans Hard Boiled.
Dans la catégorie humour gras un peu débile et si plaisant à lire, je dis culte.
Cette parodie de Conan le barbare est poilante, et les jeux de mots à deux balles font à coups sûr leur effet.
C'est donc normal que je recommande cette oeuvre humoristique.
Est-ce bien utile de rajouter un 89e avis sur cette série déjà culte selon beaucoup ? Peut être que non mais je le fais quand même ! :)
En préambule, il est peut être utile de préciser le contexte de lecture : j'ai attendu la sortie du 4e tome pour commencer cette série "chaudement recommandée" . Je ne fais donc pas partie des lecteurs trépignant d’impatience depuis 6 ans pour connaître la fin !
Concernant le graphisme, je trouve le dessin d'Alice bien à propos. En effet, il fait preuve d'une maîtrise parfaite que ce soit au niveau du rendu des planches, du cadrage, des paysages ou des personnages. La couleur, sans se montrer trop insistante, accompagne fort judicieusement le graphisme en le mettant bien en valeur. Côté du scénario, j'ai été d'emblée emballé par le premier opus qui pose les bases d’un récit riche et prometteur. Le mélange d'ésotérisme et d'enquête sur fond d'aventure fait merveille. Le récit, non linéaire, et certains faits, peu compréhensibles, peuvent rebuter le lecteur. Je dois bien avouer que ce fut un peu mon cas. Toutefois, une deuxième lecture m'a permis d'apprécier pleinement le travail conséquent de Dorison et Alice. Le Troisième testament se révèle être une oeuvre d'une force sans égal et construite "intelligemment", contrairement à l'impression laissée après la première lecture. En effet, on découvre que le moindre détail "anodin" a son importance. Chaque partie du récit une fois rassemblée, tel un puzzle, permet à l'histoire de se révéler comme étant d'une grande homogénéité à travers les 4 tomes : rien n'est laissé au hasard, les rouages sont parfaits . . . même pour la fin, jugée trop proche du fantastique selon certains. Personnellement, j'approuve pleinement le choix de Dorison et d'Alice qui n'est pas une surprise puisque des indices étaient déjà présents. Comme (à peu près) toutes les oeuvres cultes, il y a des petites déceptions. Elles concernent principalement le dernier opus : couverture moins réussie (plus "passe partout") ; qualité du papier moindre (plus fin) et un graphisme plus épuré vers la fin . . . Mais cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque de cette série !
A posséder
"Aldébaran" est la BD de science-fiction que je préfère ! Tout d'abord le dessin est magnifique : les paysages, la faune et la flore nous entraînent dans un univers complètement dépaysant. Mais surtout, j'ai beaucoup aimé le scénario : l'histoire rythmée tient le lecteur en haleine (tout en préservant des moments de poésie) et les rapports entre les personnages évoluent au fur et à mesure, comme dans la vie. C'est ce qui m'a particulièrement touchée... Bref, à lire de toute urgence...
Après la lecture des 5 premiers tomes, je me permets enfin de mettre un avis sur cette oeuvre... pardon, ce chef-d'oeuvre du maître Urasawa.
Ayant connu cet auteur, comme bien d'autres, grâce à l'excellent "Monster", j'ai bien vite décidé de me plonger dans cette oeuvre, qui ne m'inspirait pas du tout du temps où je ne connaissais pas l'auteur.
Quel choc j'aurais manqué ! "20th century boys" (titre imprononçable mais qui correspond merveilleusement à la série) garde l'intensité et le suspense de "Monster" pour y ajouter une bonne dose d'humour, de nostalgie et de références, notamment aux années 60-70, époque où les héros étaient jeunes.
Le scénario est incroyablement ambitieux (je n'en dévoile rien) et l'auteur fait preuve, encore plus qu'avec "Monster", d'un immense talent de narration : il nous ballade entre le passé, le présent, le futur, l'ici, l'ailleurs... avec une aisance déconcertante et sans jamais nous perdre en route.
Avoir un tome de "20th century boys" dans les mains, c'est tout simplement rester scotché du début a la fin, tant la maîtrise de l'auteur est incontestable.
17/10/03 : Je viens de lire le tome 8...
Je n'aurais jamais pensé qu'une telle perfection scénaristique (excusez moi du terme) pourrait être atteinte dans un manga, ou même dans une bd en général. La tension est constante, les révélations sont légion mais étonnent toujours autant, et en plus de ca l'auteur se permet de faire une critique du totalitarisme pas niaise pour un sou (c'est remarquable de nos jours) et même incroyable de justesse. Je fais ce que je peux pour ne pas qualifier cette oeuvre de trop de superlatifs...mais ca devient très difficile.
Impossible de passer à côté de cette série mêlant enquêtes policières et science fiction. Et que dire de l'album "La marque jaune" qui est peut-être l'un des plus grand chefs-d'oeuvre de la BD, tant au niveau du scénario que du dessin. Certain pourront dire que E.P Jacobs est un auteur trop descriptif, mais je pense qu'au contraire cela contribue à plonger le lecteur dans l'histoire.
Si vous devez acheter une serie de HF c'est celle là !
Pour moi je la classe encore plus haut que "La quête de l'oiseau du temps".
Pourquoi ? Le scénario est tout simplement parfait, rebondissements, révélations, nombreux persos, voyages, etc...
Et l'humour omniprésent (jeux de mots, gags, clins d'oeils, ...) est au summum du délire !
Il y a un brin d'érotisme dans cette BD, surtout avec Cixi qui est géniale.
Et que dire de Hébus qui est mon perso préféré !
Vraimment le must qui m'a fait découvrir la BD.
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Une aventure rocambolesque de...
Un peu circonspect avant d'acheter le premier album, j'ai été totalement rassuré après l'avoir lu. Du Larcenet en couleur, c'est pas encore super courant même s'il commence à multiplier les expériences chez Dargaud. Et ça passe merveilleusement bien ; les couleurs sont parfaitement choisies, très ocres orangées, et donnent un côté fin de monde à cette aventure. L'ensemble est drôle sans être désopilant, car Larcenet ajoute un côté très humaniste voire mystique à cette quête du chien cherchant son âme. C'en est presque émouvant parfois. Le deuxième tome est un véritable chef d'oeuvre. Larcenet transporte Van Gogh et son âme d'artiste sur la ligne de front de 1914 afin qu'il rende compte à des généraux déconnectés de l'horreur de la guerre. Souvent désopilant, notamment lorsqu'il "fait exploser son désaroi à la face du monde", abuse du jaune ou défend le cubisme, Van Gogh est également extrêmement touchant et poignant. Entre "Bill Baroud" et "Les sentiers de la gloire", Larcenet livre un tome énorme, ambitieux, décalé et profondément humaniste à l'image de son oeuvre.
Eloïms
Rien à dire sur les dessins qui font manga, les couleurs fait à l'ordinateur et les jeux d'images. La mise en pages est très spéciale, avec certaines des cases qui ne laissent pas de marge et les images qui dépassent des cases... Le tome 1 qui est tiré de la bible est assez sanglant, et ne finit pas très bien. Le tome 2 est différent du 1 dans son ambiance mais j'aime tout autant, même si je regrette que l'histoire n'avance pas plus.
Violine
Pour moi c'est une BD culte, ou plutôt une série en train de le devenir. Une histoire qui touche les petits et les grands à en voir les réactions dans ma propre famille. Classique mais novatrice par son dessin incroyablement dynamique (j'ai rarement vu aussi expressif, à part "Gaston Lagaffe") et sa dimension psychologique grave et tendre à la fois. La première bd pour enfants où tout peut arriver comme dans la vie. L'histoire ne se boucle pas à la fin d'un tome comme dans "Astérix", elle continue dans le temps et ça c'est nouveau dans la bd franco-belge.
Hard Boiled
Il est tard... Aujourd'hui, la journée n'a pas été simple : après avoir essuyé les plâtres d'une convocation par votre boss pour utilisation de l'hyper-réseau à des fins personnelles, vous avez confronté votre savoir et vos connaissances à une bonne cinquantaine de clients lésés et énervés par les problèmes techniques récurrents des produits ménagers CleanMotion. Vous êtes dans une tension palpable à 150m à la ronde, et aspirez à rentrer retrouver Mary, votre épouse depuis 3 mois maintenant, attentionnée et amoureuse du hotliner le plus généreux de cette bonne vieille ville de New York. Vous êtes un type normal, sans histoire. Ce soir, il fait beau, et le taux de pollution n'atteint que 17 sur l'échelle de Bretzelschopfler. C'est décidé, vous rentrerez à pied en passant par le quartier romain, dont les néons et l'animation permanente conviennent parfaitement à votre humeur du soir. Tout à coup, une détonation. Deux, trois ! Les gens stoppent leur activité respective, et regardent dans la direction du vacarme, apeurés. La rue tremble, vrombit, un grondement sourd vient crescendo couvrir le brouhaha de la rue. L'atmosphère est lourde et la foule sur le qui-vive... un attentat peut être ? Pas le temps de réfléchir, car dans une tornade de détonations, crépitements et crissements de pneus, un car scolaire vient s'écraser contre la vitrine de McShirley's Droguery, après avoir envoyé balader les véhicules du passage, dans un festival de métal froissé et de cacophonie incessante ! Tout explose, les vitres des bâtiments deviennent de véritables lames de rasoir qui meurtrissent les passants, alors que la devanture du magasin s'écrase dans la rue commerçante, laissant lourdement tomber une canette géante de Budweiser qui dévale la rue, tel un rouleau compresseur géant et meurtrier, démontant au passage la grande affiche protestataire des dissidents Traktopel, "Wayne Shelton did not understand anything !". Dissimulé sous une voiture qui vous fuit une huile crasse et noire sur le visage, vous hurlez de terreur en apercevant le massacre soudain de ce quartier pourtant si sympathique d'habitude : une femme pleure, hurle, en secouant son mari allongé à terre, une tige de métal lui traversant le crâne de part en part. Elle n'a pas encore remarqué que son landau vient d'être écrasé par une dizaine de parpaings... Les morts se comptent par centaines, les gens crient, souffrent, c'est l'enfer ici. Sortant des décombres, un homme, complètement désarticulé, défiguré, en haillons, enchevêtré dans du fil barbelé, les membres brisés, se précipite malgré son état sur le conducteur de bus en sautant à travers le pare-brise défoncé, l'attrape par le col, et lui dit calmement : "Ne bouge pas. M'appelle Nixon. Je suis collecteur d'impôts". Bienvenue dans Hard Boiled.
Krän
Dans la catégorie humour gras un peu débile et si plaisant à lire, je dis culte. Cette parodie de Conan le barbare est poilante, et les jeux de mots à deux balles font à coups sûr leur effet. C'est donc normal que je recommande cette oeuvre humoristique.
Le Troisième Testament
Est-ce bien utile de rajouter un 89e avis sur cette série déjà culte selon beaucoup ? Peut être que non mais je le fais quand même ! :) En préambule, il est peut être utile de préciser le contexte de lecture : j'ai attendu la sortie du 4e tome pour commencer cette série "chaudement recommandée" . Je ne fais donc pas partie des lecteurs trépignant d’impatience depuis 6 ans pour connaître la fin ! Concernant le graphisme, je trouve le dessin d'Alice bien à propos. En effet, il fait preuve d'une maîtrise parfaite que ce soit au niveau du rendu des planches, du cadrage, des paysages ou des personnages. La couleur, sans se montrer trop insistante, accompagne fort judicieusement le graphisme en le mettant bien en valeur. Côté du scénario, j'ai été d'emblée emballé par le premier opus qui pose les bases d’un récit riche et prometteur. Le mélange d'ésotérisme et d'enquête sur fond d'aventure fait merveille. Le récit, non linéaire, et certains faits, peu compréhensibles, peuvent rebuter le lecteur. Je dois bien avouer que ce fut un peu mon cas. Toutefois, une deuxième lecture m'a permis d'apprécier pleinement le travail conséquent de Dorison et Alice. Le Troisième testament se révèle être une oeuvre d'une force sans égal et construite "intelligemment", contrairement à l'impression laissée après la première lecture. En effet, on découvre que le moindre détail "anodin" a son importance. Chaque partie du récit une fois rassemblée, tel un puzzle, permet à l'histoire de se révéler comme étant d'une grande homogénéité à travers les 4 tomes : rien n'est laissé au hasard, les rouages sont parfaits . . . même pour la fin, jugée trop proche du fantastique selon certains. Personnellement, j'approuve pleinement le choix de Dorison et d'Alice qui n'est pas une surprise puisque des indices étaient déjà présents. Comme (à peu près) toutes les oeuvres cultes, il y a des petites déceptions. Elles concernent principalement le dernier opus : couverture moins réussie (plus "passe partout") ; qualité du papier moindre (plus fin) et un graphisme plus épuré vers la fin . . . Mais cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque de cette série ! A posséder
Aldébaran
"Aldébaran" est la BD de science-fiction que je préfère ! Tout d'abord le dessin est magnifique : les paysages, la faune et la flore nous entraînent dans un univers complètement dépaysant. Mais surtout, j'ai beaucoup aimé le scénario : l'histoire rythmée tient le lecteur en haleine (tout en préservant des moments de poésie) et les rapports entre les personnages évoluent au fur et à mesure, comme dans la vie. C'est ce qui m'a particulièrement touchée... Bref, à lire de toute urgence...
20th Century Boys
Après la lecture des 5 premiers tomes, je me permets enfin de mettre un avis sur cette oeuvre... pardon, ce chef-d'oeuvre du maître Urasawa. Ayant connu cet auteur, comme bien d'autres, grâce à l'excellent "Monster", j'ai bien vite décidé de me plonger dans cette oeuvre, qui ne m'inspirait pas du tout du temps où je ne connaissais pas l'auteur. Quel choc j'aurais manqué ! "20th century boys" (titre imprononçable mais qui correspond merveilleusement à la série) garde l'intensité et le suspense de "Monster" pour y ajouter une bonne dose d'humour, de nostalgie et de références, notamment aux années 60-70, époque où les héros étaient jeunes. Le scénario est incroyablement ambitieux (je n'en dévoile rien) et l'auteur fait preuve, encore plus qu'avec "Monster", d'un immense talent de narration : il nous ballade entre le passé, le présent, le futur, l'ici, l'ailleurs... avec une aisance déconcertante et sans jamais nous perdre en route. Avoir un tome de "20th century boys" dans les mains, c'est tout simplement rester scotché du début a la fin, tant la maîtrise de l'auteur est incontestable. 17/10/03 : Je viens de lire le tome 8... Je n'aurais jamais pensé qu'une telle perfection scénaristique (excusez moi du terme) pourrait être atteinte dans un manga, ou même dans une bd en général. La tension est constante, les révélations sont légion mais étonnent toujours autant, et en plus de ca l'auteur se permet de faire une critique du totalitarisme pas niaise pour un sou (c'est remarquable de nos jours) et même incroyable de justesse. Je fais ce que je peux pour ne pas qualifier cette oeuvre de trop de superlatifs...mais ca devient très difficile.
Blake et Mortimer
Impossible de passer à côté de cette série mêlant enquêtes policières et science fiction. Et que dire de l'album "La marque jaune" qui est peut-être l'un des plus grand chefs-d'oeuvre de la BD, tant au niveau du scénario que du dessin. Certain pourront dire que E.P Jacobs est un auteur trop descriptif, mais je pense qu'au contraire cela contribue à plonger le lecteur dans l'histoire.
Lanfeust de Troy
Si vous devez acheter une serie de HF c'est celle là ! Pour moi je la classe encore plus haut que "La quête de l'oiseau du temps". Pourquoi ? Le scénario est tout simplement parfait, rebondissements, révélations, nombreux persos, voyages, etc... Et l'humour omniprésent (jeux de mots, gags, clins d'oeils, ...) est au summum du délire ! Il y a un brin d'érotisme dans cette BD, surtout avec Cixi qui est géniale. Et que dire de Hébus qui est mon perso préféré ! Vraimment le must qui m'a fait découvrir la BD.