Chef d'oeuvre dès le tome 1 ? Oui c'est possible!
On va se dire, encore une histoire d'amour, mais ici l'important c'est la façon dont elle est traitée! On voit directement le côté adulte du manga, les dessins donnent une ambiance au manga! (le corbeau aide beaucoup aussi).
De plus l'édition de Delcourt est magnifique, pour un prix pas trop cher! 7.25€
Ce titre a conquis tout le monde par où je passe, un vrai coup de coeur des forumeurs!
La dernière fois que j'ai donné 5 étoiles pour une bd, il me semble que c'était, il y a 1 an, pour le tome 1 de Quartier Lointain.
Et je vous avoue avoir eu du mal à préparer mon avis sur cette bd tellement celle-ci m'a troublé. Mon dieu, que c'est beau !
La-bas est une histoire vraiment touchante. A la lecture de cet album, vous avez franchement l'impression de "vivre" les émotions des personnages. Une envie soudaine vous pousse à vouloir les prendre dans vos bras pour les rassurer et surtout les aider. Impossible de ne pas comprendre leurs douleurs, leurs choix et surtout leurs rêves.
Le scénario d'Anne Sibran est magnifique. Ici, la pudeur et l'émotion sont à l'honneur.
Fatalement, le parcours d'Alain Mercadal mérite notre attention, cet homme qui, en cette période troublée, est obligé de quitter son Algérie natale. De retour en France, il retrouve sa famille mais il doit surtout s'acclimater à un pays qu'il ne connait pas.
Quel courage faut-il pour tout abandonner et essayer d'oublier ce passé qui vous rend nostalgique. Reconstruire une autre vie ailleurs est un défi de taille qui n'est pas toujours facile à assumer !
Chacun des personnages est campé avec force et il se dégage de ceux-ci un petit coté sympathique qui vous fait chaud au coeur.
La narration en voix-off accentue encore plus le coté intimiste et personnel du récit.
Même si ce n'est mentionné nul part, j'ai l'impression que cette histoire est avant tout autobiographique.
Le dessin de Didier Tronchet colle très bien avec le scénario. Il a réussi à nous faire vibrer à travers le vécu de ces personnages. Pourtant, au premier abord, on pourrait être déconcerté par le coté humoristique de son traît par rapport à la trame plus dramatique du sujet. Mais on oublie très vite ce détail tellement on est interpellé par cette bd.
La-Bas est un album précieux comme un être cher. Les frissons vous envahissent, des larmes se noient dans vos yeux et vous êtes heureux............heureux d'être là !
A suivre impérativement !!!
J'ai longuement hésité à mettre la note maximale à cette série puisque Dethorey est malheureusement mort un peu avant la fin du tome 2 et que donc, elle ne connaîtra jamais de fin (elle était originalement prévue en trois tomes). Mais j'ai réalisé que si le tome 3 avait été terminé, il aurait pu être bien moins bon que les deux premiers, je n'aurais pourtant pas hésité à mettre cette note.
Car j'ai été absolument enthousiasmé en lisant "Le passage de Vénus". Autheman prend clairement modèle sur Bourgeon et ses "Passagers du vent" et nous entraîne dans le voyage autour du monde de Bougainville, d'un médecin du Roi et de son amante déguisée en homme. Peut-être moins ancré dans le contexte historique de l'époque que l'oeuvre du Bourgeon, "Le passage de Vénus" est aussi beaucoup plus agréable et aisé à lire, sans que cela nuise aucunement à sa véracité ou à son intérêt, bien au contraire.
Au dessin, Dethorey produit son chef d'oeuvre. De la Bretagne aux comptoirs du Brésil en traversant l'équateur, ses cases sont belles et lumineuses comme je l'ai rarement vu en bande dessinée. Il arrive également à rendre à merveille la promiscuité de la vie des matelots, l'essentiel de l'histoire se déroulant dans les cales, les cabines et le pont des navires.
A noter que le volume 2 a été terminé par Bourgeon, grand ami de Dethorey, qui lui rend hommage avec ces quelques pages en noir et blanc. Autheman résume également en une page la fin de cette formidable aventure.
Jirô Taniguchi et l’art de la narration.
« Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga !
L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse.
Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père…
Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher…
« Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…
L'un des mangas qui m'aura le plus marqué ! Au 1er abord, le sujet ne me paraissait pas passionant, un "Olive et Tom" version basket... En réalité, je me suis retrouvé face à un manga excellent, au scénario qui tient le lecteur du début à la fin ! Dès qu'on fini un tome, on veut passer au suivant tout de suite ! La tension des matchs est extrême, même si on n'est pas un passionné de basket comme moi (enfin j'aime bien quand même, mais je suis pas accro...). Quant à l'humour, il est au rendez-vous !
Pour moi, Inoué est un grand mangaka (il est d'ailleurs l'un des mangakas les plus célèbres et les mieux payés au Japon) et... Sakuragi est un génie ! ;)
Un dessin très réaliste, et un scénario sympathique ! Beaucoup d'humour dans ce manga, et d'émotion. Il montre un regard différent sur les minorités sexuelles (travestis et transsexuels) trop souvent caricaturées et enlaidis.
Un manga pour la tolérance...
Je n’ai rien lu de Frédéric Boilet, mais quand j’ai vu la couverture de « Mariko Parade », le charme de la collection écritures a fait son effet. La maquette de ces albums est en effet d’une grande beauté, tout en sobriété et douceur. Doux au toucher et dotés d’une odeur bien particulière, ils sont vraiment séduisants.
Et en feuilletant celui-ci, le dessin de Kan Takahama m’a immédiatement plu. Il est d’une incroyable douceur, tout en rondeurs, fait ressortir à merveille les reliefs, en particulier ceux des visages… Il sait se faire naïf au niveau des expressions, utiliser des codes (des « trucs ») typiques au manga, comme certaines façons de dessiner la surprise ou la contrariété, et enfin le pire, il représente d’une manière absolument fabuleuse les émotions.
D’anciennes histoires de Boilet (donc dessinées par lui-même) sont reprises dans ce livre et intégrées dans l’histoire. Le connaisseur reconnaîtra la liste en fin d’album…
L’histoire… Bah, difficile d’en parler. Dire que Boilet et Mariko, son modèle et sa compagne partent trois jours prendre des photos sur l’île d’Enoshima n’avancera pas à grand-chose. Dire que ce livre parle d’eux et de leurs sentiments non plus…
Cependant, pour autant qu’on puisse essayer de faire partager cette chose éminemment personnelle et subjective qu’est le sentiment, les mots amour, doute, angoisse et joie sont peut-être ceux qui me paraissent les plus appropriés. En lisant ce livre, et malgré de nombreux moments amusants où l’on rit de bon cœur, on est complètement submergé par ce sentiment, les émotions sont là en permanence, d’une douceur, d’une tendresse incroyable, à la mesure de celles du dessin, mais en même temps il y a la peur et l’angoisse de la perte, jamais aussi bien exprimées.
Deux scènes en particulier : « Histoire presque sans paroles », par Boilet, où le mot « Suki » n’est plus représenté mais devient réel, et la scène finale, qui laisse la gorge nouée.
La saveur de cet album est très particulière... Jamais peut-être « roman graphique » et « doux-amer » n’auront eu autant de sens. Il y aurait beaucoup, beaucoup d’autres choses à dire, mais mieux vaut découvrir par vous-même ce chef d’œuvre.
Je suis totalement subjective sur Bilal, ses œuvres antérieures sont mes livres de chevet, s’agissant de « la ville qui n’existait pas », en passant par « partie de chasse », ou « le vaisseau de pierre » sans oublier l'historique « trilogie Nikopol »
j’aime ses convictions humaines, son esprit et ses idées, et de plus en plus l’évolution de son graphisme, que ce soit les couleurs ou le trait, la symbiose de ces éléments a ébloui ma lecture…
Concernant cette dernière composition il me semble tenir une maîtrise de son talent, il a fait de la guerre et de l’importance de la mouche et du savant fou la dimension de son histoire. J’ai passé beaucoup de temps à contempler chaque planche et chaque expression, tous les fondus et déliés.
La trame de fond, toujours politique et fiction, prend cette dimension qui est propre à l’artiste, celle d’une humanité déchirée entre les extrêmes, et des personnages investis dans leur rôle d’anti-héros.
On découvre ici des horreurs sur les actes de guerre, de terrorisme, d’art, de culture, de science et d’amour. Tout ce dont l’homme est capable…
Et pourtant un certain espoir se dissimule derrière chaque action des personnages.
L’hermétisme transparaissant de cette œuvre est évident et je comprends qu’il y ait parfois un blocage pour certain lecteur. Mais Bilal est ainsi, un trait, une main d’artiste dont l’esprit suinte comme certaine de ses couleurs.
Je crois qu’à ce niveau de style, on aime ou pas, mais cela ne peut laisser indifférent.
Culte, chef d'oeuvre, beaucoup de qualificatif pour cette série...
Voilà ma série BD préférée ! S'il n'y en avait qu'une... ce serait celle là ! Mon dieu comme j'aime la lire ! Mr Bajram merci !
D'abord les dessins sont magnifiques, précis, certaines planches spatiales sont de l'art pur et simple. Je ne suis pas plus fan de SF que ça, pourtant.
Le séquencement de l'histoire repris dans chaque tome me plaît. c'est un peu comme dans James Bond (quand arrive le générique on sait que c'est un James Bond, il y a aussi la petite démonstration de ses capacités...), une étape de la création de l'univers, une présentation d'un des personnages. On découvre petit à petit chaque personnage et ça permet de s'attacher à chacun. On sait qu'on lit un UW1 et c'est un plaisir.
Une merveille côté scénario, impossible de déballer quoi que ce soit de l'histoire sous peine de plomber le plaisir de ceux qui ne l'auraient pas lu. Ce que je peux dire, c'est qu'à la fin de chaque tome, la seule idée est de courir prendre le prochain pour continuer l'hitoire, car chaque tome se termine par un suspens incroyable.
Mr Bajram s'il vous plait, sortez le tome 5 rapidement pour mettre fin à mes souffrances, et terminez cette serie en beauté !
N.d.Modo : le 1er cycle sera en 6 tomes, il faudra donc encore attendre un peu.
Un mélange polar-fantastique parfaitement réussi.
Le dessin de Marini est vraiment à couper le souffle. Il y a une maîtrise des couleurs incroyable. C'est à la fois très sombre et lumineux. Ses personnages principaux sont vraiment charismatiques, magnifiques, et tout particulièrement ceux de la gente féminine, qui sont très, très séduisants.
Le scénario laisse planer une ambiance de mystère à laquelle on reste suspendu. Les vampires qui s'entre-déchirent pour règner sur les humains, considérés comme du bétail, ce n'est peut-être pas la plus originale des histoires (quoi que tournée comme elle l'est...), mais ça m'a néanmoins beaucoup plu.
Une très bonne histoire de vampires, pas spécialement révolutionnaire, c'est vrai, mais très bonne quand même, et bien dans la lignée du fabuleux Dracula de Coppola et du célèbre Lestat d'Anne Pice. Rouge sang, érotique, envoûtant, gothique et troublant.
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Sing "Yesterday" For Me
Chef d'oeuvre dès le tome 1 ? Oui c'est possible! On va se dire, encore une histoire d'amour, mais ici l'important c'est la façon dont elle est traitée! On voit directement le côté adulte du manga, les dessins donnent une ambiance au manga! (le corbeau aide beaucoup aussi). De plus l'édition de Delcourt est magnifique, pour un prix pas trop cher! 7.25€ Ce titre a conquis tout le monde par où je passe, un vrai coup de coeur des forumeurs!
Là-bas
La dernière fois que j'ai donné 5 étoiles pour une bd, il me semble que c'était, il y a 1 an, pour le tome 1 de Quartier Lointain. Et je vous avoue avoir eu du mal à préparer mon avis sur cette bd tellement celle-ci m'a troublé. Mon dieu, que c'est beau ! La-bas est une histoire vraiment touchante. A la lecture de cet album, vous avez franchement l'impression de "vivre" les émotions des personnages. Une envie soudaine vous pousse à vouloir les prendre dans vos bras pour les rassurer et surtout les aider. Impossible de ne pas comprendre leurs douleurs, leurs choix et surtout leurs rêves. Le scénario d'Anne Sibran est magnifique. Ici, la pudeur et l'émotion sont à l'honneur. Fatalement, le parcours d'Alain Mercadal mérite notre attention, cet homme qui, en cette période troublée, est obligé de quitter son Algérie natale. De retour en France, il retrouve sa famille mais il doit surtout s'acclimater à un pays qu'il ne connait pas. Quel courage faut-il pour tout abandonner et essayer d'oublier ce passé qui vous rend nostalgique. Reconstruire une autre vie ailleurs est un défi de taille qui n'est pas toujours facile à assumer ! Chacun des personnages est campé avec force et il se dégage de ceux-ci un petit coté sympathique qui vous fait chaud au coeur. La narration en voix-off accentue encore plus le coté intimiste et personnel du récit. Même si ce n'est mentionné nul part, j'ai l'impression que cette histoire est avant tout autobiographique. Le dessin de Didier Tronchet colle très bien avec le scénario. Il a réussi à nous faire vibrer à travers le vécu de ces personnages. Pourtant, au premier abord, on pourrait être déconcerté par le coté humoristique de son traît par rapport à la trame plus dramatique du sujet. Mais on oublie très vite ce détail tellement on est interpellé par cette bd. La-Bas est un album précieux comme un être cher. Les frissons vous envahissent, des larmes se noient dans vos yeux et vous êtes heureux............heureux d'être là ! A suivre impérativement !!!
Le passage de Vénus
J'ai longuement hésité à mettre la note maximale à cette série puisque Dethorey est malheureusement mort un peu avant la fin du tome 2 et que donc, elle ne connaîtra jamais de fin (elle était originalement prévue en trois tomes). Mais j'ai réalisé que si le tome 3 avait été terminé, il aurait pu être bien moins bon que les deux premiers, je n'aurais pourtant pas hésité à mettre cette note. Car j'ai été absolument enthousiasmé en lisant "Le passage de Vénus". Autheman prend clairement modèle sur Bourgeon et ses "Passagers du vent" et nous entraîne dans le voyage autour du monde de Bougainville, d'un médecin du Roi et de son amante déguisée en homme. Peut-être moins ancré dans le contexte historique de l'époque que l'oeuvre du Bourgeon, "Le passage de Vénus" est aussi beaucoup plus agréable et aisé à lire, sans que cela nuise aucunement à sa véracité ou à son intérêt, bien au contraire. Au dessin, Dethorey produit son chef d'oeuvre. De la Bretagne aux comptoirs du Brésil en traversant l'équateur, ses cases sont belles et lumineuses comme je l'ai rarement vu en bande dessinée. Il arrive également à rendre à merveille la promiscuité de la vie des matelots, l'essentiel de l'histoire se déroulant dans les cales, les cabines et le pont des navires. A noter que le volume 2 a été terminé par Bourgeon, grand ami de Dethorey, qui lui rend hommage avec ces quelques pages en noir et blanc. Autheman résume également en une page la fin de cette formidable aventure.
Quartier lointain
Jirô Taniguchi et l’art de la narration. « Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga ! L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse. Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père… Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher… « Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…
Slam Dunk
L'un des mangas qui m'aura le plus marqué ! Au 1er abord, le sujet ne me paraissait pas passionant, un "Olive et Tom" version basket... En réalité, je me suis retrouvé face à un manga excellent, au scénario qui tient le lecteur du début à la fin ! Dès qu'on fini un tome, on veut passer au suivant tout de suite ! La tension des matchs est extrême, même si on n'est pas un passionné de basket comme moi (enfin j'aime bien quand même, mais je suis pas accro...). Quant à l'humour, il est au rendez-vous ! Pour moi, Inoué est un grand mangaka (il est d'ailleurs l'un des mangakas les plus célèbres et les mieux payés au Japon) et... Sakuragi est un génie ! ;)
F.Compo
Un dessin très réaliste, et un scénario sympathique ! Beaucoup d'humour dans ce manga, et d'émotion. Il montre un regard différent sur les minorités sexuelles (travestis et transsexuels) trop souvent caricaturées et enlaidis. Un manga pour la tolérance...
Mariko Parade
Je n’ai rien lu de Frédéric Boilet, mais quand j’ai vu la couverture de « Mariko Parade », le charme de la collection écritures a fait son effet. La maquette de ces albums est en effet d’une grande beauté, tout en sobriété et douceur. Doux au toucher et dotés d’une odeur bien particulière, ils sont vraiment séduisants. Et en feuilletant celui-ci, le dessin de Kan Takahama m’a immédiatement plu. Il est d’une incroyable douceur, tout en rondeurs, fait ressortir à merveille les reliefs, en particulier ceux des visages… Il sait se faire naïf au niveau des expressions, utiliser des codes (des « trucs ») typiques au manga, comme certaines façons de dessiner la surprise ou la contrariété, et enfin le pire, il représente d’une manière absolument fabuleuse les émotions. D’anciennes histoires de Boilet (donc dessinées par lui-même) sont reprises dans ce livre et intégrées dans l’histoire. Le connaisseur reconnaîtra la liste en fin d’album… L’histoire… Bah, difficile d’en parler. Dire que Boilet et Mariko, son modèle et sa compagne partent trois jours prendre des photos sur l’île d’Enoshima n’avancera pas à grand-chose. Dire que ce livre parle d’eux et de leurs sentiments non plus… Cependant, pour autant qu’on puisse essayer de faire partager cette chose éminemment personnelle et subjective qu’est le sentiment, les mots amour, doute, angoisse et joie sont peut-être ceux qui me paraissent les plus appropriés. En lisant ce livre, et malgré de nombreux moments amusants où l’on rit de bon cœur, on est complètement submergé par ce sentiment, les émotions sont là en permanence, d’une douceur, d’une tendresse incroyable, à la mesure de celles du dessin, mais en même temps il y a la peur et l’angoisse de la perte, jamais aussi bien exprimées. Deux scènes en particulier : « Histoire presque sans paroles », par Boilet, où le mot « Suki » n’est plus représenté mais devient réel, et la scène finale, qui laisse la gorge nouée. La saveur de cet album est très particulière... Jamais peut-être « roman graphique » et « doux-amer » n’auront eu autant de sens. Il y aurait beaucoup, beaucoup d’autres choses à dire, mais mieux vaut découvrir par vous-même ce chef d’œuvre.
Le Sommeil du Monstre
Je suis totalement subjective sur Bilal, ses œuvres antérieures sont mes livres de chevet, s’agissant de « la ville qui n’existait pas », en passant par « partie de chasse », ou « le vaisseau de pierre » sans oublier l'historique « trilogie Nikopol » j’aime ses convictions humaines, son esprit et ses idées, et de plus en plus l’évolution de son graphisme, que ce soit les couleurs ou le trait, la symbiose de ces éléments a ébloui ma lecture… Concernant cette dernière composition il me semble tenir une maîtrise de son talent, il a fait de la guerre et de l’importance de la mouche et du savant fou la dimension de son histoire. J’ai passé beaucoup de temps à contempler chaque planche et chaque expression, tous les fondus et déliés. La trame de fond, toujours politique et fiction, prend cette dimension qui est propre à l’artiste, celle d’une humanité déchirée entre les extrêmes, et des personnages investis dans leur rôle d’anti-héros. On découvre ici des horreurs sur les actes de guerre, de terrorisme, d’art, de culture, de science et d’amour. Tout ce dont l’homme est capable… Et pourtant un certain espoir se dissimule derrière chaque action des personnages. L’hermétisme transparaissant de cette œuvre est évident et je comprends qu’il y ait parfois un blocage pour certain lecteur. Mais Bilal est ainsi, un trait, une main d’artiste dont l’esprit suinte comme certaine de ses couleurs. Je crois qu’à ce niveau de style, on aime ou pas, mais cela ne peut laisser indifférent.
Universal War One
Culte, chef d'oeuvre, beaucoup de qualificatif pour cette série... Voilà ma série BD préférée ! S'il n'y en avait qu'une... ce serait celle là ! Mon dieu comme j'aime la lire ! Mr Bajram merci ! D'abord les dessins sont magnifiques, précis, certaines planches spatiales sont de l'art pur et simple. Je ne suis pas plus fan de SF que ça, pourtant. Le séquencement de l'histoire repris dans chaque tome me plaît. c'est un peu comme dans James Bond (quand arrive le générique on sait que c'est un James Bond, il y a aussi la petite démonstration de ses capacités...), une étape de la création de l'univers, une présentation d'un des personnages. On découvre petit à petit chaque personnage et ça permet de s'attacher à chacun. On sait qu'on lit un UW1 et c'est un plaisir. Une merveille côté scénario, impossible de déballer quoi que ce soit de l'histoire sous peine de plomber le plaisir de ceux qui ne l'auraient pas lu. Ce que je peux dire, c'est qu'à la fin de chaque tome, la seule idée est de courir prendre le prochain pour continuer l'hitoire, car chaque tome se termine par un suspens incroyable. Mr Bajram s'il vous plait, sortez le tome 5 rapidement pour mettre fin à mes souffrances, et terminez cette serie en beauté ! N.d.Modo : le 1er cycle sera en 6 tomes, il faudra donc encore attendre un peu.
Rapaces
Un mélange polar-fantastique parfaitement réussi. Le dessin de Marini est vraiment à couper le souffle. Il y a une maîtrise des couleurs incroyable. C'est à la fois très sombre et lumineux. Ses personnages principaux sont vraiment charismatiques, magnifiques, et tout particulièrement ceux de la gente féminine, qui sont très, très séduisants. Le scénario laisse planer une ambiance de mystère à laquelle on reste suspendu. Les vampires qui s'entre-déchirent pour règner sur les humains, considérés comme du bétail, ce n'est peut-être pas la plus originale des histoires (quoi que tournée comme elle l'est...), mais ça m'a néanmoins beaucoup plu. Une très bonne histoire de vampires, pas spécialement révolutionnaire, c'est vrai, mais très bonne quand même, et bien dans la lignée du fabuleux Dracula de Coppola et du célèbre Lestat d'Anne Pice. Rouge sang, érotique, envoûtant, gothique et troublant.