Vraimment une des meilleures séries qu'il m'ait été donné de lire.
C'est vrai que le premier tome, il faut s'accrocher quand on n'est pas habitué aux dessins un peu brouillons de Loisel, mais ensuite c'est que du bonheur.
Le Rige est vraimment l'album par excellence (dessin & scénario superbes !) et la fin est aussi géante avec... ahh je dis rien !
Je sais pas comment décrire ça, mais il faut le lire !
Je pense que c'est plus l'émotion que fait passer cette histoire qui me la fait classer en culte. A NE PAS MANQUER !
Alors là, je suis pour le moins sur le c**!
Non, sans blague, j'ai d'abord acheté cette BD parce que j'adorais les dessins, les couleurs, les décors... Bref, j'adorais le design.
Mais je n'ai jamais été fada de la s.-f., je n'y comprends souvent pas grand chose, surtout quand on commence à parler technique (gravitation, attraction, périodes sidérales, mondes parallèles...). En plus, quand j'ai remarqué qu'ils voyageaient dans le temps, je me suis dit que pour un récit qui se veut réaliste, ça allait être joliment coton. Mais au final, qu'est-ce que j'ai à dire, que je suis sur le c**.
Etonnant non?
Je m'explique. Cette série est peut-être l'une des série les plus intelligentes et les plus exemplaires que j'aie lu, toutes BD confondues. C'est beau, c'est recherché, c'est original, c'est complet... Tout y est pour faire de ce chef d'oeuvre l'une des séries, ou plutôt LA série de s.-f. à posséder de toute urgence.
Un bonheur sans égal!
Bajram arrive à captiver les lecteurs, même ceux qui ne sont pas forcément clients du genre, comme moi, et nous mène par le bout du nez durant toute l'incroyable épopée de l'escadrille Purgatory, face au paradoxe temporel, qui fut rarement, je pense, aussi bien maîtrisé.
Le tome 5 de UW1 est peut-être la BD que j'attends avec le plus d'impatience (avec le tome 5 de "La nef des fous", quand même).
Un chef d'oeuvre. Monumental!
Voilà peut-être l'une des BD les plus drôles que j'aie eu l'occasion de lire.
J'adore Larcenet, du coup, les dessins me conviennent parfaitement.
Mais là où cette BD sort vraiment du lot, c'est bien sûr au niveau du texte, des situations... Bref, Thiriet est un génie.
Que ce soit en nous montrant Moïse buvant sa soupe, Cendrillon et l'heure d'hiver ou un groupe exotique dans le métro péruvien, les 2 auteurs proposent avec "La vie est courte" un enchaînement de déconne comme je n'en avais jamais vu auparavant (sauf peut-être avec "Le Chat" de Gelluck).
Génial. Tout simplement.
Pour "Le sommeil du monstre".
Que dire c'est de l'art : tout, pas seulement le dessin, mais tout du scénario, aux personnages.
Les personnages tout d'abord, Nike Hatzfeld, est un écorché de la vie qui possède une mémoire incroyable, c'est un héros atypique dans le monde de la bd, car (personnellement) je n'avais jamais rencontré un héros de bd comme ça. Amir est un ancien footballeur déjà rencontré dans l'oeuvre de Bilal, et bien sur Leyla une astrophysicienne; en tant que scientifique moi-même, j'apprécie que pour une fois les scientifiques ne soient pas seulement les méchants, et que l'on soit sorti de la version professeur Tournesol pour représenter les scientifiques.
De même les méchants sont particulièrement horribles à souhait.
Le dessin de Bilal est quant à lui comme toujours magnifique, d'ailleurs je collectionne un peu les sérigraphies signées Bilal, ça fait des tableau magnifiques une fois encadrées.
Pour "32 Décembre".
On en revient aux mêmes très bonnes critiques avec en plus une nouvelle originalité après avoir écrit comme Léonard de Vinci c'est-à-dire avec un miroir, Bilal nous donne une oeuvre qui est découpée en plusieurs tranche, ce qui permet de suivre chacun des héros en actes et en pensées.
En un mot : MAGNIFIQUE.
Et on attend le dernier volet de cette trilogie.
Remarque : Continuité dialoguée, le supplément vendue à la FNAC avec "Trente deux décembre" (en toutes lettres), est très bien et vaut bien le petit supplément demandé.
Série extraordinaire que j'ai découverte encore en culotte courte (10 -11 ans). De loin, la meilleure BD western. Le cycle de la mine de l'Allemand perdu est un "must". Bonne lecture et encore un grand merci à cet auteur aux multiples talents.
Et bien, ça faisait longtemps qu’une BD ne m’avait pas fait autant d’effet. Vraiment une œuvre qui donne tout son sens au genre « Roman Graphique ». C’est rempli d’amour, de jalousie, d’espoir, de haine, de tristesse…
L’histoire se lit sans à-coup, sans forcer, et on s’attache rapidement aux personnages, on se passionne rapidement pour leur vie meurtrie par les séquelles de la guerre au Vietnam. On vibre, on rit, on pleure (enfin presque), et la fin nous laisse carrément sans voix.
Sans doute la meilleur BD du genre que j’ai jamais lu, encore mieux que Le Sursis. Si vous aimez les belles histoires humaines, achetez, n’hésitez pas une seconde ! En plus c’est carrément pas cher dans la nouvelle collection 'Horizons' de l’éditeur.
Quant à moi, je vais m’intéresser aux autres œuvres de l’auteur, pour voir si elles me procurent autant de bonheur.
Que dire qu'il n'ait pas déjà été cent fois énoncé ici au ailleurs sur cette série d'ores et déjà mythique ?
Plutôt que de vains discours, je paraphraserai simplement Jean Gabin à qui on demanda un jour quel était pour lui la recette pour faire un bon film. Question à laquelle il répondit :
"Un bon film, c'est :
1) une bonne histoire
2) une bonne histoire
3) une bonne histoire..."
Et bien, "Le Troisième Testament", comme quelques autres séries cultes avant lui (Quête de l'oiseau du temps, Blueberry, Aldébaran, etc.), c'est avant tout cela : un scénario en béton, idéalement construit et parfaitement maîtrisé jusque dans son ultime conclusion. Car c'est cette chute magnifique, ce noeud gordien final qui fait en fin de compte basculer le statut de cette histoire de simplement bonne ou plaisante à celui de culte. Combien de BD essaient-elles ainsi de faire monter la sauce pour ensuite retomber comme un lamentable soufflé boursouflé de prétentions non réalisées ? Quoiqu'en disent certains, je pense que Le "Troisième Testament", c'est avant tout la démonstration inverse car sa conclusion nous ouvre finalement bien d'autres perspectives que ne l'avait laissé entendre le déroulement initial du scénario. C'est là qu'est sa force et oserais-je dire son génie...
Encore mille fois merci M. Dorison pour m'avoir fait vibrer comme jamais depuis la Quête de l'oiseau du temps et finissez-nous donc très vite Sanctuaire...
Jamais le terme Neuvième Art n'aura été utilisé à meilleur escient que pour illustrer le travail réalisé par Andréas autour de ce diptyque : "Cromwell Stone" et "Le retour de Cromwell Stone".
Car c'est véritablement dans ces deux albums que toutes les qualités (dons ?) graphiques manifestées par Andréas trouvent leur apogée, à savoir des cadrages incroyables, un découpage hallucinant et un travail graphique somptueux offrant à chaque page une impression de puissance inégalée.
C'est d'ailleurs une des très rares BDs (avec les "Hellboy" de Mignola) qui bat en brêche ma conviction que je croyais pourtant absolue du "scénario avant tout, le dessin ensuite...". Non pas que je considère ici l'histoire proposée par Andréas comme insipide ou sans intérêt, surtout qu'il est également un très grand scénariste (voir "Cyrrus" ou "Arq"), mais le fait est que je reste tellement subjugué par son dessin que le scénario passe finalement au second plan. Un comble ! Surtout dans le "Retour de Cromwell Stone", où Andréas se surpasse encore et pousse son trait dans les derniers retranchements. De ce fait, cet album constituera pour moi à jamais le sommet graphique absolu d'Andréas. Certaines doubles planches sont absolument époustouflantes et transpirent tout bonnement le pur génie graphique qui habite Andréas à ce moment de sa carrière. Toutes proportions certes gardées, peut-être peut-on même oser ici un lien de parenté avec les oeuvres du plus grand graveur allemand de tous les temps, j'ai nommé Albrecht Dürer.
Andréas ou un authentique génie du neuvième art dont l'expressionisme, la puissance du trait ne peut paradoxalement souffrir la comparaison qu'avec celui de son opposé absolu, Giraud/Moebius, ou dans une certaine mesure avec celui de leur rejeton maléfique, Mike Mignola...
Urasawa avait placé la barre très haut lors de sa précédente série, l’extraordinaire "Monster". Polar particulièrement prenant, réaliste et d’une profondeur psychologique sans faille, cette série (toujours en cours en France) m’avait réellement séduite.
Qu’en est il donc de "20th century boys", autre série du même auteur, toujours en cours au Japon ? Roulement de tambour…
C’est énorme. Pas d’autre mot, désolé, je suis une fois de plus complètement sous le charme de la puissance narrative de l’auteur. Alors que "Monster" était imprégnée d’un fort courant européen dans le déroulement de son histoire comme dans son dessin, "20th century boys" est très japonais dans sa conception : les enfants font des gueules pas possibles et des mimiques parfois très drôles, le scénario connaît des retournements de situations très cinématographiques et humoristiques malgré la gravité de l’intrigue principale.
Les passages d'une époque à une autre coulent de source, et les parallèles semblent plus qu'évidents.
Amusant de retrouver les références de la fin des années 60 (Woodstock et ses 500 000 spectateurs, qui feront rêver les petits garçons, mais aussi - et surtout - le premier pas sur la Lune ! Incroyable pour l'époque), perçues par des enfants qui refont le monde dans leur petite planque au fond d'un pré, près d'un vieil arbre, qui deviendra beaucoup plus tard un bowling, enterrant par la même occasion leurs souvenirs...
Le rythme, bien qu'un peu lent, est régulier, et permet la découverte des traits psychologiques de chacun des petits/grands héros, partie qu'Urasawa ne néglige surtout pas, tant chacun des tomes de ses séries est une étude du genre humain.
Le dessin, quant à lui, est très propre, très différent de ce dont on a l'habitude de lire dans le monde du manga. Dynamique (les passages de courses de Donkey sont vraiment très drôles, tout comme le personnage, d'ailleurs :)) quand il le faut, son style varie suivant la situation, pour s'adapter au récit.
Urasawa is my hero.
Postulat de base: fêter Noel est obligatoire parce que le président n'a jamais eu le train électrique de ses rêves. Conséquence: la dinde aux marrons est obligatoire, on réveillone tous les soirs avec des superbes cadeaux (fer à repasser, vêtements trop grands, chausse pied...) et on ne tombe pas malade sous peine de passer pour un terroriste. Mais la révolte gronde et Tronchet nous fait suivre les traces de ses héros amménés, un peu malgré eux, à débouloner cette société ou libre arbitre et libre pensée n'ont plus leur place. Une oeuvre forte, caustique, qui m'a parfois fait hurler de rire mais qui souffre peut-être de quelques passages un peu longuet, sans que cela soit bien grave ceci dit.
En effet, dans le style humour corrosif, intelligence et scénario à plusieurs degrés, il n'y a à mon avis pas mieux que Tronchet et Larcenet, dans des styles certes relativement différents mais suscitant toujours une vraie jubilation et un vrai plaisir de lecture. Je connais maintenant quasiment tout ce qu'a publié Tronchet et, à mon sens, "Houppeland" est sa meilleure série un poil derrière l'irremplaçable "Raymond Calbuth". Tronchet est drôle, saignant, dénonciateur, critique et comme souvent d'une tendresse infinie envers ses personnages, les plus magnifiques des loosers (quoique pour une fois, ils s'en sortent mieux). Sans surprise, c'est chez Aire Libre...
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La Quête de l'Oiseau du Temps
Vraimment une des meilleures séries qu'il m'ait été donné de lire. C'est vrai que le premier tome, il faut s'accrocher quand on n'est pas habitué aux dessins un peu brouillons de Loisel, mais ensuite c'est que du bonheur. Le Rige est vraimment l'album par excellence (dessin & scénario superbes !) et la fin est aussi géante avec... ahh je dis rien ! Je sais pas comment décrire ça, mais il faut le lire ! Je pense que c'est plus l'émotion que fait passer cette histoire qui me la fait classer en culte. A NE PAS MANQUER !
Universal War One
Alors là, je suis pour le moins sur le c**! Non, sans blague, j'ai d'abord acheté cette BD parce que j'adorais les dessins, les couleurs, les décors... Bref, j'adorais le design. Mais je n'ai jamais été fada de la s.-f., je n'y comprends souvent pas grand chose, surtout quand on commence à parler technique (gravitation, attraction, périodes sidérales, mondes parallèles...). En plus, quand j'ai remarqué qu'ils voyageaient dans le temps, je me suis dit que pour un récit qui se veut réaliste, ça allait être joliment coton. Mais au final, qu'est-ce que j'ai à dire, que je suis sur le c**. Etonnant non? Je m'explique. Cette série est peut-être l'une des série les plus intelligentes et les plus exemplaires que j'aie lu, toutes BD confondues. C'est beau, c'est recherché, c'est original, c'est complet... Tout y est pour faire de ce chef d'oeuvre l'une des séries, ou plutôt LA série de s.-f. à posséder de toute urgence. Un bonheur sans égal! Bajram arrive à captiver les lecteurs, même ceux qui ne sont pas forcément clients du genre, comme moi, et nous mène par le bout du nez durant toute l'incroyable épopée de l'escadrille Purgatory, face au paradoxe temporel, qui fut rarement, je pense, aussi bien maîtrisé. Le tome 5 de UW1 est peut-être la BD que j'attends avec le plus d'impatience (avec le tome 5 de "La nef des fous", quand même). Un chef d'oeuvre. Monumental!
La Vie est courte
Voilà peut-être l'une des BD les plus drôles que j'aie eu l'occasion de lire. J'adore Larcenet, du coup, les dessins me conviennent parfaitement. Mais là où cette BD sort vraiment du lot, c'est bien sûr au niveau du texte, des situations... Bref, Thiriet est un génie. Que ce soit en nous montrant Moïse buvant sa soupe, Cendrillon et l'heure d'hiver ou un groupe exotique dans le métro péruvien, les 2 auteurs proposent avec "La vie est courte" un enchaînement de déconne comme je n'en avais jamais vu auparavant (sauf peut-être avec "Le Chat" de Gelluck). Génial. Tout simplement.
Le Sommeil du Monstre
Pour "Le sommeil du monstre". Que dire c'est de l'art : tout, pas seulement le dessin, mais tout du scénario, aux personnages. Les personnages tout d'abord, Nike Hatzfeld, est un écorché de la vie qui possède une mémoire incroyable, c'est un héros atypique dans le monde de la bd, car (personnellement) je n'avais jamais rencontré un héros de bd comme ça. Amir est un ancien footballeur déjà rencontré dans l'oeuvre de Bilal, et bien sur Leyla une astrophysicienne; en tant que scientifique moi-même, j'apprécie que pour une fois les scientifiques ne soient pas seulement les méchants, et que l'on soit sorti de la version professeur Tournesol pour représenter les scientifiques. De même les méchants sont particulièrement horribles à souhait. Le dessin de Bilal est quant à lui comme toujours magnifique, d'ailleurs je collectionne un peu les sérigraphies signées Bilal, ça fait des tableau magnifiques une fois encadrées. Pour "32 Décembre". On en revient aux mêmes très bonnes critiques avec en plus une nouvelle originalité après avoir écrit comme Léonard de Vinci c'est-à-dire avec un miroir, Bilal nous donne une oeuvre qui est découpée en plusieurs tranche, ce qui permet de suivre chacun des héros en actes et en pensées. En un mot : MAGNIFIQUE. Et on attend le dernier volet de cette trilogie. Remarque : Continuité dialoguée, le supplément vendue à la FNAC avec "Trente deux décembre" (en toutes lettres), est très bien et vaut bien le petit supplément demandé.
Blueberry
Série extraordinaire que j'ai découverte encore en culotte courte (10 -11 ans). De loin, la meilleure BD western. Le cycle de la mine de l'Allemand perdu est un "must". Bonne lecture et encore un grand merci à cet auteur aux multiples talents.
Le Voyage en Italie
Et bien, ça faisait longtemps qu’une BD ne m’avait pas fait autant d’effet. Vraiment une œuvre qui donne tout son sens au genre « Roman Graphique ». C’est rempli d’amour, de jalousie, d’espoir, de haine, de tristesse… L’histoire se lit sans à-coup, sans forcer, et on s’attache rapidement aux personnages, on se passionne rapidement pour leur vie meurtrie par les séquelles de la guerre au Vietnam. On vibre, on rit, on pleure (enfin presque), et la fin nous laisse carrément sans voix. Sans doute la meilleur BD du genre que j’ai jamais lu, encore mieux que Le Sursis. Si vous aimez les belles histoires humaines, achetez, n’hésitez pas une seconde ! En plus c’est carrément pas cher dans la nouvelle collection 'Horizons' de l’éditeur. Quant à moi, je vais m’intéresser aux autres œuvres de l’auteur, pour voir si elles me procurent autant de bonheur.
Le Troisième Testament
Que dire qu'il n'ait pas déjà été cent fois énoncé ici au ailleurs sur cette série d'ores et déjà mythique ? Plutôt que de vains discours, je paraphraserai simplement Jean Gabin à qui on demanda un jour quel était pour lui la recette pour faire un bon film. Question à laquelle il répondit : "Un bon film, c'est : 1) une bonne histoire 2) une bonne histoire 3) une bonne histoire..." Et bien, "Le Troisième Testament", comme quelques autres séries cultes avant lui (Quête de l'oiseau du temps, Blueberry, Aldébaran, etc.), c'est avant tout cela : un scénario en béton, idéalement construit et parfaitement maîtrisé jusque dans son ultime conclusion. Car c'est cette chute magnifique, ce noeud gordien final qui fait en fin de compte basculer le statut de cette histoire de simplement bonne ou plaisante à celui de culte. Combien de BD essaient-elles ainsi de faire monter la sauce pour ensuite retomber comme un lamentable soufflé boursouflé de prétentions non réalisées ? Quoiqu'en disent certains, je pense que Le "Troisième Testament", c'est avant tout la démonstration inverse car sa conclusion nous ouvre finalement bien d'autres perspectives que ne l'avait laissé entendre le déroulement initial du scénario. C'est là qu'est sa force et oserais-je dire son génie... Encore mille fois merci M. Dorison pour m'avoir fait vibrer comme jamais depuis la Quête de l'oiseau du temps et finissez-nous donc très vite Sanctuaire...
Cromwell Stone
Jamais le terme Neuvième Art n'aura été utilisé à meilleur escient que pour illustrer le travail réalisé par Andréas autour de ce diptyque : "Cromwell Stone" et "Le retour de Cromwell Stone". Car c'est véritablement dans ces deux albums que toutes les qualités (dons ?) graphiques manifestées par Andréas trouvent leur apogée, à savoir des cadrages incroyables, un découpage hallucinant et un travail graphique somptueux offrant à chaque page une impression de puissance inégalée. C'est d'ailleurs une des très rares BDs (avec les "Hellboy" de Mignola) qui bat en brêche ma conviction que je croyais pourtant absolue du "scénario avant tout, le dessin ensuite...". Non pas que je considère ici l'histoire proposée par Andréas comme insipide ou sans intérêt, surtout qu'il est également un très grand scénariste (voir "Cyrrus" ou "Arq"), mais le fait est que je reste tellement subjugué par son dessin que le scénario passe finalement au second plan. Un comble ! Surtout dans le "Retour de Cromwell Stone", où Andréas se surpasse encore et pousse son trait dans les derniers retranchements. De ce fait, cet album constituera pour moi à jamais le sommet graphique absolu d'Andréas. Certaines doubles planches sont absolument époustouflantes et transpirent tout bonnement le pur génie graphique qui habite Andréas à ce moment de sa carrière. Toutes proportions certes gardées, peut-être peut-on même oser ici un lien de parenté avec les oeuvres du plus grand graveur allemand de tous les temps, j'ai nommé Albrecht Dürer. Andréas ou un authentique génie du neuvième art dont l'expressionisme, la puissance du trait ne peut paradoxalement souffrir la comparaison qu'avec celui de son opposé absolu, Giraud/Moebius, ou dans une certaine mesure avec celui de leur rejeton maléfique, Mike Mignola...
20th Century Boys
Urasawa avait placé la barre très haut lors de sa précédente série, l’extraordinaire "Monster". Polar particulièrement prenant, réaliste et d’une profondeur psychologique sans faille, cette série (toujours en cours en France) m’avait réellement séduite. Qu’en est il donc de "20th century boys", autre série du même auteur, toujours en cours au Japon ? Roulement de tambour… C’est énorme. Pas d’autre mot, désolé, je suis une fois de plus complètement sous le charme de la puissance narrative de l’auteur. Alors que "Monster" était imprégnée d’un fort courant européen dans le déroulement de son histoire comme dans son dessin, "20th century boys" est très japonais dans sa conception : les enfants font des gueules pas possibles et des mimiques parfois très drôles, le scénario connaît des retournements de situations très cinématographiques et humoristiques malgré la gravité de l’intrigue principale. Les passages d'une époque à une autre coulent de source, et les parallèles semblent plus qu'évidents. Amusant de retrouver les références de la fin des années 60 (Woodstock et ses 500 000 spectateurs, qui feront rêver les petits garçons, mais aussi - et surtout - le premier pas sur la Lune ! Incroyable pour l'époque), perçues par des enfants qui refont le monde dans leur petite planque au fond d'un pré, près d'un vieil arbre, qui deviendra beaucoup plus tard un bowling, enterrant par la même occasion leurs souvenirs... Le rythme, bien qu'un peu lent, est régulier, et permet la découverte des traits psychologiques de chacun des petits/grands héros, partie qu'Urasawa ne néglige surtout pas, tant chacun des tomes de ses séries est une étude du genre humain. Le dessin, quant à lui, est très propre, très différent de ce dont on a l'habitude de lire dans le monde du manga. Dynamique (les passages de courses de Donkey sont vraiment très drôles, tout comme le personnage, d'ailleurs :)) quand il le faut, son style varie suivant la situation, pour s'adapter au récit. Urasawa is my hero.
Houppeland
Postulat de base: fêter Noel est obligatoire parce que le président n'a jamais eu le train électrique de ses rêves. Conséquence: la dinde aux marrons est obligatoire, on réveillone tous les soirs avec des superbes cadeaux (fer à repasser, vêtements trop grands, chausse pied...) et on ne tombe pas malade sous peine de passer pour un terroriste. Mais la révolte gronde et Tronchet nous fait suivre les traces de ses héros amménés, un peu malgré eux, à débouloner cette société ou libre arbitre et libre pensée n'ont plus leur place. Une oeuvre forte, caustique, qui m'a parfois fait hurler de rire mais qui souffre peut-être de quelques passages un peu longuet, sans que cela soit bien grave ceci dit. En effet, dans le style humour corrosif, intelligence et scénario à plusieurs degrés, il n'y a à mon avis pas mieux que Tronchet et Larcenet, dans des styles certes relativement différents mais suscitant toujours une vraie jubilation et un vrai plaisir de lecture. Je connais maintenant quasiment tout ce qu'a publié Tronchet et, à mon sens, "Houppeland" est sa meilleure série un poil derrière l'irremplaçable "Raymond Calbuth". Tronchet est drôle, saignant, dénonciateur, critique et comme souvent d'une tendresse infinie envers ses personnages, les plus magnifiques des loosers (quoique pour une fois, ils s'en sortent mieux). Sans surprise, c'est chez Aire Libre...