Je ne dirai pas grand chose sur cette série car les précédents avis en disent déjà particulièrement long.
Mais en deux mots : dessins fabuleux et ambiance sensationnelle. L'histoire est un vrai prodige et donc j'attends impatiemment la suite de la nef des fous. C'est merveilleux, et Turf est génial.
"Arq" c’est l’ambition de Rork, un découpage et une mise en page encore plus novateurs qui ne perdent pas le lecteur cette fois-ci (je me demande si une page dans "Arq" a un découpage classique de bande dessinée, c’est absolument incroyable), un dessin précis et incisif et surtout un scénario à tomber, complexe à souhait mais jamais décourageant, totalement non linéaire et absolument jouissif. Andréas sème des indices au gré des pages (avec un peu de réflexion, on peut jouer au Champollion et déchiffrer le langage inconnu du monde d’Arq !), nous menant dans une direction pour nous sortir un coup de théâtre (quel 5ème tome !) après et nous emmener totalement ailleurs. Ce gars est fou et génial, je pense qu’il n’a pas d’équivalent dans la BD aujourd’hui.
Ce qui m’a plus marqué donc, c’est le découpage : des cases verticales, à cheval sur deux pages ou formant un seul et même dessin géant sur une page… Au niveau formel, c’est fort, et surtout ça sert extrêmement bien l’histoire. L’exemple des 3 premières pages du premier tome est très significatif : les cases se lisent horizontalement et on y voit les différents protagonistes à 4 niveaux d’altitude différents, dans un même lieu, le tout débouchant sur leur télé transportation sur Arq. L’agencement des différents tomes est également brillant : 1 tome à la découverte du monde d’Arq suivi de deux tomes sur le passé des personnages : le flash back le plus long de l’histoire et, bien entendu, absolument passionnant, permettant de saisir parfaitement la psychologie des différents protagonistes, leurs attentes et leurs envies.
J’avoue que j’ai eu un peu peur en commençant cette série : 18 tomes, ça parait carrément long pour maintenir un intérêt aussi haut. Mais Andréas a déjà conclu son premier cycle en beauté et a entamé le deuxième de façon magistrale : il passe en couleur directe, change de format (taille Comics) – ce qui me fait un peu chier soit dit en passant, même si je pense que c’est un désir de l’auteur qu’il faut respecter – et attaque une nouvelle histoire qui, sans être totalement détachée du premier cycle, s’annonce quand même très différente. En tout cas ce septième tome est un pure réussite et augure du meilleur pour la suite.
"Arq" vient d’entrer dans mon Top 5 et c’est bien la première fois que j’ai envie de relire une série en l’ayant à peine terminée : j’ai encore tant de choses à y découvrir !
Argh ! CULTE CULTE CULTE !
Des scènes largement aussi comiques qu'Astérix, puisqu'il faut comparer ("Frère Cheval", "il y avait un trou dans le bandeau"...) Son principal défaut est de ne compter que peu d'albums. Des dessins déjà parfaits, et tout l'art de Goscinny.
Vendez tous vos "Albert René" pour n'acheter qu'un "Oumpah Pah" et vous serez gagnant !
L'histoire en bd, déjà ça va me plaire, mais en plus c'est vachement bien fait !! Premièrement l'auteur s'appuie sur les petits et grands historiens romains qui ont l'art des anecdotes qui rendent un récit vivant, qui nous font toucher du doigt ces anciens !! Et puis on sait qu'il y a de la documentation derrière, au moins c'est du solide. Bien sûr du coup le scénario on le connaît déjà (pour certains) mais on le voit illustré et comme c'est joli !! Les teintes sont extraordinaires : pénombre, grand jour... C'est une des choses qui m'a le plus impressionnée dans cette bd. Le dessin est excellent, il y a de très beaux portraits et le tout est très fluide. Les décors sont travaillés et cela rend bien l'atmosphère de l'Urbs. La narration est bien faite et on ne se perd pas et on ne s'ennuie pas non plus. A mes yeux cette bd est un modèle du genre bd historique. Un 5 sans hésiter.
Je reconnais qu'il m'a fallu un moment pour me lancer vraiment dans la lecture de cette grande aventure qu'est l'histoire de Peter Pan.
Je connaissais Loisel depuis La quête de l'oiseau du temps et je trouvais que les dessins semblaient plus soignés dans Peter Pan.
Alors je lis le tome 1: Grandiose! C'est beau, c'est triste, c'est magique,... Bref, c'est prometteur.
Le tome 2 maintenant: C'est à partir de là que j'ai hésité à continuer la série, car en effet, Opikanoba est à mon goût le moins réussi des 5 albums parus. Mais bon, c'est quand même pas mal. Les personnages magiques sont sympas (la plupart en tout cas) et les décors de l'île sont fabuleux.
Les tomes 3 et 4 se tiennent assez bien. Ils sont tous deux formidables, beaux, émouvants, magique (encore une fois)... Enfin on a vraiment envie de lire la suite des aventures de Peter et de sa bande.
Tome 5, et là, c'est l'apogée de la série. Outre les dessins qui sont d'un niveau rarement atteint en BD, Loisel entraîne le lecteur d'un bout à l'autre de l'histoire par une série de rebondissements et de coups de théâtre tout bonnement fabuleux!
Bref, pour le moment, cette adaptation du roman de J.M.Barrie est une pure merveille sur tous les points. Evidemment, c'est à cent lieues de la version de Disney, mais n'ayant malheureusement pas encore eu l'occasion de lire l'histoire originale, je ne peux pas dire laquelle des 2 versions est la plus proche de la "vraie histoire de Peter Pan".
Dans tout les cas, celle que nous propose Loisel est sombre, cruelle, triste, glauque même, par moment, mais elle reste un pur chef d'oeuvre d'aventure et de rêverie.
Epoustouflant!!!
Quand on lit les avis prédédents et que l'on voit que même ceux qui ne sont pas fans de sf adhèrent, je crois qu'il n'y pas de meilleure preuve.
Captivé par le scénario, fasciné par les dessins...
Personnellement, il s'agit de ma série culte ! Souvent on a l'impression que les scénarii sont faits au fur et à mesure de l'histoire... Si le lecteur ne sait pas trop où l'histoire va il semble en être de même pour le scénariste. Or pour UW1, on sent de suite que Bajram sait où il va sans pour autant que le lecteur puisse se douter de la fin.
Vraiment à lire, à lire et relire :)
Attention, chef d’œuvre en voie de disparition ! Il semblerait que ce manga, publié en trois tomes, soit retiré du catalogue Tonkam fin août 2003. Publié en 1996, il n’a apparemment pas été réédité depuis, vous aurez donc peut-être quelques difficultés à le trouver…
Évidemment, le manga c’est encore pour certains de la baston et du cul. Évidemment aussi en cette période assez faste d’ouverture au manga, le manga c’est une culture et un domaine très analogue à la bd franco-belge. Le truc, c’est que les mangas publiés en France restent finalement cantonnés à quelques domaines assez ciblés, et qu’assez peu sortent de ces sentiers plus ou moins battus.
«Amer Béton» est donc (à ma connaissance, hein) le premier, et peut-être le seul, manga «underground» traduit en français… Enfin je ne suis sûr de rien, mais regardez un peu ce dessin, ça a tout de l’underground.
Quoi qu’il en soit, ce même dessin aura probablement tendance à rebuter de prime abord : objets et décors gentiment fantaisistes, perspective approximative, expressions plus que caricaturales, et surtout il est assez moche, particulièrement au niveau des visages. Pour couronner le tout, le tome 1 a été un peu bâclé, et la résolution du scanner étant insuffisante, on a droit à un magnifique effet de pixellisation (qui fort heureusement disparaît par la suite).
Alors bon, on se dit quand même que ce serait bête de louper un truc qui va disparaître, qu’au moins ça semble bien atypique, et que si «tellement» de gens bien informés en disent du bien sur certains sites, c’est que peut-être finalement ça ne sera pas si mal… On commence à lire le tome 1, c’est un peu bizarre, on ne comprend pas tout (un môme coiffé d’une tête de lion qui parle à la troisième personne, un autre perché sur un poteau électrique…), et puis au fil des pages on se retrouve à découvrir une histoire qui ressemble à une guerre des gangs, avec des flics, des gangsters, d’autres gangsters, une ville, et au milieu de tout ça, Blanko et Noiro (les deux héros), deux sales mômes qui tabassent et vivent dans une voiture, qui sont de vraies terreurs et qui composent le gang dit des chats.
Blanko est un peu incomplet du côté intellectuel, Noiro est incomplet d’ailleurs, vous le découvrirez si vous lisez cette série. Noiro veille sur Blanko et le protège. Car le bordel va s’installer sur la ville… Guerre des gangs, lutte pour la ville que les chats considéraient jusqu’alors comme leur appartenant, étrange yakuza qui crée un parc d’attraction et veut tout dominer…
Difficile de résumer, car «Amer Béton» c’est une foule de choses !
C’est de la brutalité urbaine, avec ces deux mômes et les bastons qu’ils provoquent. C’est des acrobaties improbables à n’en plus finir. Des jeux de pouvoir à la pelle. Mais c’est plus, bien plus que cela.
«Amer béton» c’est aussi la question de l’identité : nous faisons ce que nous faisons parce que nous sommes qui nous sommes ; agir autrement revient à ne plus exister. C’est une vision proche de la mythologie scandinave : on sait que Ragnarok va arriver et que nous serons défaits, mais en attendant on a un destin à accomplir, et on le fera. De même que dans «Le seigneur des anneaux», c’est le changement et la résistance au changement, l’annonce d’une nouvelle ère, la disparition d’une ancienne et toutes les luttes que cela suppose. C’est de la folie, du rêve, de l’onirisme, des visions devenues réalité et une réalité parfois fuyante.
«Amer Béton», c’est des symboles en veux-tu en voilà ! Des chats, des rats, des tortues, qui participent à la signification, quelques scènes absolument stupéfiantes de symbolisme et pourtant d’une limpidité absolue. C’est des oppositions en chaîne : Blanco / Noiro, Jour / Nuit, Chokola / Vanille, etc. C’est un graphisme fouillé où les trames se font rares, très très expressif et qu’on en vient à adorer. C’est un découpage des scènes dynamique, qui alterne parfois par chapitre, parfois par page. C’est quelque chose que quand on plonge dedans on est aspiré.
«Amer Béton» c’est de la poésie urbaine, c’est un chef d’œuvre et il disparaît bientôt. Courez le chercher pendant qu’il en est encore temps !
Une atmosphère de tension s’installe dès la première case. Une très belle femme dirige une séance de spiritisme. L’inquiétude, de chaque participant, grandit de case en case. Ce qui est en train de se produire les fera tous paniquer (ce n’est que la première planche).
Cady et Van Winsen ont su me captiver, m’intriguer, et me surprendre du début jusqu’à la fin. Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture. Même si la suite s’avérait ne pas être à la hauteur, je ne regretterais pas l’achat de ce premier tome.
Devant tant de talent je ne peux que m'incliner. Quino est un génie. Je le connais assez mal mais je vois mal comment m'arrêter là après un album comme celui-ci. Il y a, dans cet album peut-être deux types de gags : celui qui n'est qu'une pure trouvaille visuelle, amusante et inventive, et le gag qui dit quelque chose sur les hommes, leurs désirs, leur caractère. Certains gags confine à la métaphysique! Et quand un gag appartient à ces deux catégories à la fois, on est devant un petit bijou!
Le dessin? Et bien, il est très bien, ce n'est pas nécessairement l'important dans ce genre d'humour, mais ici c'est beau, très propre et très soigné, ce qui ne gâche rien, que du contraire. Voilà, il FAUT lire Quino, c'est un grand!
Un chef d'oeuvre. Que dire de plus! Tout y est :
* Un scénario impeccable qui nous tient en haleine durant les quatre tomes de la série. On sent que le scénariste a potassé son sujet longtemps et a disposé d'une très bonne base bibliographique historique tant les détails foisonnent. Se servir ainsi des faits de l'histoire de France et du monde eclésiastique pour y apporter ses interprétations avec en plus une grande dose de fantastique tient lieu du génie. Adeptes des scénarios complexes, foncez sur ce must.
* Un dessin soigné, sombre par moments, présenté régulièrement sous forme de fresques. Toutes les émotions du scénario y transparaissent. On sent que la coopération entre Alice et Dorison était la seule qui pouvait donner cette âme à cette bd.
Si vous êtes comme moi un adepte des relectures de bd afin de vérifier tous les détails de scénarios, achetez donc cette série. Elle est sans faille.
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La Nef des fous
Je ne dirai pas grand chose sur cette série car les précédents avis en disent déjà particulièrement long. Mais en deux mots : dessins fabuleux et ambiance sensationnelle. L'histoire est un vrai prodige et donc j'attends impatiemment la suite de la nef des fous. C'est merveilleux, et Turf est génial.
Arq
"Arq" c’est l’ambition de Rork, un découpage et une mise en page encore plus novateurs qui ne perdent pas le lecteur cette fois-ci (je me demande si une page dans "Arq" a un découpage classique de bande dessinée, c’est absolument incroyable), un dessin précis et incisif et surtout un scénario à tomber, complexe à souhait mais jamais décourageant, totalement non linéaire et absolument jouissif. Andréas sème des indices au gré des pages (avec un peu de réflexion, on peut jouer au Champollion et déchiffrer le langage inconnu du monde d’Arq !), nous menant dans une direction pour nous sortir un coup de théâtre (quel 5ème tome !) après et nous emmener totalement ailleurs. Ce gars est fou et génial, je pense qu’il n’a pas d’équivalent dans la BD aujourd’hui. Ce qui m’a plus marqué donc, c’est le découpage : des cases verticales, à cheval sur deux pages ou formant un seul et même dessin géant sur une page… Au niveau formel, c’est fort, et surtout ça sert extrêmement bien l’histoire. L’exemple des 3 premières pages du premier tome est très significatif : les cases se lisent horizontalement et on y voit les différents protagonistes à 4 niveaux d’altitude différents, dans un même lieu, le tout débouchant sur leur télé transportation sur Arq. L’agencement des différents tomes est également brillant : 1 tome à la découverte du monde d’Arq suivi de deux tomes sur le passé des personnages : le flash back le plus long de l’histoire et, bien entendu, absolument passionnant, permettant de saisir parfaitement la psychologie des différents protagonistes, leurs attentes et leurs envies. J’avoue que j’ai eu un peu peur en commençant cette série : 18 tomes, ça parait carrément long pour maintenir un intérêt aussi haut. Mais Andréas a déjà conclu son premier cycle en beauté et a entamé le deuxième de façon magistrale : il passe en couleur directe, change de format (taille Comics) – ce qui me fait un peu chier soit dit en passant, même si je pense que c’est un désir de l’auteur qu’il faut respecter – et attaque une nouvelle histoire qui, sans être totalement détachée du premier cycle, s’annonce quand même très différente. En tout cas ce septième tome est un pure réussite et augure du meilleur pour la suite. "Arq" vient d’entrer dans mon Top 5 et c’est bien la première fois que j’ai envie de relire une série en l’ayant à peine terminée : j’ai encore tant de choses à y découvrir !
Oumpah-Pah
Argh ! CULTE CULTE CULTE ! Des scènes largement aussi comiques qu'Astérix, puisqu'il faut comparer ("Frère Cheval", "il y avait un trou dans le bandeau"...) Son principal défaut est de ne compter que peu d'albums. Des dessins déjà parfaits, et tout l'art de Goscinny. Vendez tous vos "Albert René" pour n'acheter qu'un "Oumpah Pah" et vous serez gagnant !
Murena
L'histoire en bd, déjà ça va me plaire, mais en plus c'est vachement bien fait !! Premièrement l'auteur s'appuie sur les petits et grands historiens romains qui ont l'art des anecdotes qui rendent un récit vivant, qui nous font toucher du doigt ces anciens !! Et puis on sait qu'il y a de la documentation derrière, au moins c'est du solide. Bien sûr du coup le scénario on le connaît déjà (pour certains) mais on le voit illustré et comme c'est joli !! Les teintes sont extraordinaires : pénombre, grand jour... C'est une des choses qui m'a le plus impressionnée dans cette bd. Le dessin est excellent, il y a de très beaux portraits et le tout est très fluide. Les décors sont travaillés et cela rend bien l'atmosphère de l'Urbs. La narration est bien faite et on ne se perd pas et on ne s'ennuie pas non plus. A mes yeux cette bd est un modèle du genre bd historique. Un 5 sans hésiter.
Peter Pan
Je reconnais qu'il m'a fallu un moment pour me lancer vraiment dans la lecture de cette grande aventure qu'est l'histoire de Peter Pan. Je connaissais Loisel depuis La quête de l'oiseau du temps et je trouvais que les dessins semblaient plus soignés dans Peter Pan. Alors je lis le tome 1: Grandiose! C'est beau, c'est triste, c'est magique,... Bref, c'est prometteur. Le tome 2 maintenant: C'est à partir de là que j'ai hésité à continuer la série, car en effet, Opikanoba est à mon goût le moins réussi des 5 albums parus. Mais bon, c'est quand même pas mal. Les personnages magiques sont sympas (la plupart en tout cas) et les décors de l'île sont fabuleux. Les tomes 3 et 4 se tiennent assez bien. Ils sont tous deux formidables, beaux, émouvants, magique (encore une fois)... Enfin on a vraiment envie de lire la suite des aventures de Peter et de sa bande. Tome 5, et là, c'est l'apogée de la série. Outre les dessins qui sont d'un niveau rarement atteint en BD, Loisel entraîne le lecteur d'un bout à l'autre de l'histoire par une série de rebondissements et de coups de théâtre tout bonnement fabuleux! Bref, pour le moment, cette adaptation du roman de J.M.Barrie est une pure merveille sur tous les points. Evidemment, c'est à cent lieues de la version de Disney, mais n'ayant malheureusement pas encore eu l'occasion de lire l'histoire originale, je ne peux pas dire laquelle des 2 versions est la plus proche de la "vraie histoire de Peter Pan". Dans tout les cas, celle que nous propose Loisel est sombre, cruelle, triste, glauque même, par moment, mais elle reste un pur chef d'oeuvre d'aventure et de rêverie. Epoustouflant!!!
Universal War One
Quand on lit les avis prédédents et que l'on voit que même ceux qui ne sont pas fans de sf adhèrent, je crois qu'il n'y pas de meilleure preuve. Captivé par le scénario, fasciné par les dessins... Personnellement, il s'agit de ma série culte ! Souvent on a l'impression que les scénarii sont faits au fur et à mesure de l'histoire... Si le lecteur ne sait pas trop où l'histoire va il semble en être de même pour le scénariste. Or pour UW1, on sent de suite que Bajram sait où il va sans pour autant que le lecteur puisse se douter de la fin. Vraiment à lire, à lire et relire :)
Amer Béton
Attention, chef d’œuvre en voie de disparition ! Il semblerait que ce manga, publié en trois tomes, soit retiré du catalogue Tonkam fin août 2003. Publié en 1996, il n’a apparemment pas été réédité depuis, vous aurez donc peut-être quelques difficultés à le trouver… Évidemment, le manga c’est encore pour certains de la baston et du cul. Évidemment aussi en cette période assez faste d’ouverture au manga, le manga c’est une culture et un domaine très analogue à la bd franco-belge. Le truc, c’est que les mangas publiés en France restent finalement cantonnés à quelques domaines assez ciblés, et qu’assez peu sortent de ces sentiers plus ou moins battus. «Amer Béton» est donc (à ma connaissance, hein) le premier, et peut-être le seul, manga «underground» traduit en français… Enfin je ne suis sûr de rien, mais regardez un peu ce dessin, ça a tout de l’underground. Quoi qu’il en soit, ce même dessin aura probablement tendance à rebuter de prime abord : objets et décors gentiment fantaisistes, perspective approximative, expressions plus que caricaturales, et surtout il est assez moche, particulièrement au niveau des visages. Pour couronner le tout, le tome 1 a été un peu bâclé, et la résolution du scanner étant insuffisante, on a droit à un magnifique effet de pixellisation (qui fort heureusement disparaît par la suite). Alors bon, on se dit quand même que ce serait bête de louper un truc qui va disparaître, qu’au moins ça semble bien atypique, et que si «tellement» de gens bien informés en disent du bien sur certains sites, c’est que peut-être finalement ça ne sera pas si mal… On commence à lire le tome 1, c’est un peu bizarre, on ne comprend pas tout (un môme coiffé d’une tête de lion qui parle à la troisième personne, un autre perché sur un poteau électrique…), et puis au fil des pages on se retrouve à découvrir une histoire qui ressemble à une guerre des gangs, avec des flics, des gangsters, d’autres gangsters, une ville, et au milieu de tout ça, Blanko et Noiro (les deux héros), deux sales mômes qui tabassent et vivent dans une voiture, qui sont de vraies terreurs et qui composent le gang dit des chats. Blanko est un peu incomplet du côté intellectuel, Noiro est incomplet d’ailleurs, vous le découvrirez si vous lisez cette série. Noiro veille sur Blanko et le protège. Car le bordel va s’installer sur la ville… Guerre des gangs, lutte pour la ville que les chats considéraient jusqu’alors comme leur appartenant, étrange yakuza qui crée un parc d’attraction et veut tout dominer… Difficile de résumer, car «Amer Béton» c’est une foule de choses ! C’est de la brutalité urbaine, avec ces deux mômes et les bastons qu’ils provoquent. C’est des acrobaties improbables à n’en plus finir. Des jeux de pouvoir à la pelle. Mais c’est plus, bien plus que cela. «Amer béton» c’est aussi la question de l’identité : nous faisons ce que nous faisons parce que nous sommes qui nous sommes ; agir autrement revient à ne plus exister. C’est une vision proche de la mythologie scandinave : on sait que Ragnarok va arriver et que nous serons défaits, mais en attendant on a un destin à accomplir, et on le fera. De même que dans «Le seigneur des anneaux», c’est le changement et la résistance au changement, l’annonce d’une nouvelle ère, la disparition d’une ancienne et toutes les luttes que cela suppose. C’est de la folie, du rêve, de l’onirisme, des visions devenues réalité et une réalité parfois fuyante. «Amer Béton», c’est des symboles en veux-tu en voilà ! Des chats, des rats, des tortues, qui participent à la signification, quelques scènes absolument stupéfiantes de symbolisme et pourtant d’une limpidité absolue. C’est des oppositions en chaîne : Blanco / Noiro, Jour / Nuit, Chokola / Vanille, etc. C’est un graphisme fouillé où les trames se font rares, très très expressif et qu’on en vient à adorer. C’est un découpage des scènes dynamique, qui alterne parfois par chapitre, parfois par page. C’est quelque chose que quand on plonge dedans on est aspiré. «Amer Béton» c’est de la poésie urbaine, c’est un chef d’œuvre et il disparaît bientôt. Courez le chercher pendant qu’il en est encore temps !
Janus
Une atmosphère de tension s’installe dès la première case. Une très belle femme dirige une séance de spiritisme. L’inquiétude, de chaque participant, grandit de case en case. Ce qui est en train de se produire les fera tous paniquer (ce n’est que la première planche). Cady et Van Winsen ont su me captiver, m’intriguer, et me surprendre du début jusqu’à la fin. Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture. Même si la suite s’avérait ne pas être à la hauteur, je ne regretterais pas l’achat de ce premier tome.
Laissez-moi imaginer
Devant tant de talent je ne peux que m'incliner. Quino est un génie. Je le connais assez mal mais je vois mal comment m'arrêter là après un album comme celui-ci. Il y a, dans cet album peut-être deux types de gags : celui qui n'est qu'une pure trouvaille visuelle, amusante et inventive, et le gag qui dit quelque chose sur les hommes, leurs désirs, leur caractère. Certains gags confine à la métaphysique! Et quand un gag appartient à ces deux catégories à la fois, on est devant un petit bijou! Le dessin? Et bien, il est très bien, ce n'est pas nécessairement l'important dans ce genre d'humour, mais ici c'est beau, très propre et très soigné, ce qui ne gâche rien, que du contraire. Voilà, il FAUT lire Quino, c'est un grand!
Le Troisième Testament
Un chef d'oeuvre. Que dire de plus! Tout y est : * Un scénario impeccable qui nous tient en haleine durant les quatre tomes de la série. On sent que le scénariste a potassé son sujet longtemps et a disposé d'une très bonne base bibliographique historique tant les détails foisonnent. Se servir ainsi des faits de l'histoire de France et du monde eclésiastique pour y apporter ses interprétations avec en plus une grande dose de fantastique tient lieu du génie. Adeptes des scénarios complexes, foncez sur ce must. * Un dessin soigné, sombre par moments, présenté régulièrement sous forme de fresques. Toutes les émotions du scénario y transparaissent. On sent que la coopération entre Alice et Dorison était la seule qui pouvait donner cette âme à cette bd. Si vous êtes comme moi un adepte des relectures de bd afin de vérifier tous les détails de scénarios, achetez donc cette série. Elle est sans faille.