Quelque part, il y a un moi qui déteste cet album. Je veux dire que si j’avais ouvert cet album un autre jour, un autre moment, d’une autre humeur, je serais peut-être passé complètement à côté. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé le jour où je l’ai ouvert. Ce moi est tombé dedans et n’a pas voulu en ressortir jusqu’à la dernière page. Autant vous le dire : « L’homme à la fenêtre » est un livre exigeant envers son lecteur. Pas de place ici pour une lecture distraite. Pourtant, en apparence, tout y est simple, presque limpide. L’intrigue pourrait se résumer en trois lignes, mais on passerait aussitôt ce qui est fait l’essentiel : sa lenteur, sa langueur, cette mélancolie qui gagne le personnage et le lecteur, une espèce de tristesse diffuse qui empoigne et ne desserre son étreinte qu’une fois le livre fermé depuis quelques heures… Ce livre joue dans la cour des grandes œuvres existentielles, on pourra le poser à côté de « L’étranger » ou de « La nausée », pas loin des films de Bergman. C’est de la même trempe. Les sujets sont les plus difficiles qui soient et aucun d'eux n'est traité à la sauvette, mais exploré en profondeur : l'art, le rapport au monde et sa représentation, l'angoisse existentielle, le couple, la séparation...
Passé la difficulté de se plonger dans une histoire où tous les personnages philosophent le plus naturellement du monde en faisant leurs courses ou en se rendant à l’hôpital, on trouve vite dans cet univers des points de repère, presque intimes, comme si on partageait réellement la moindre des sensations du personnage principal. J’ai une grande admiration pour les gens qui osent raconter une telle histoire. Et je me pose toujours cette question : comment la personne qui l’a écrite a-t-elle pu la commencer ? Elle est si fragile, comment a-t-il été possible de partir de sensations aussi diffuses, aussi ténues… Le dessin est à l’image du scénario : fragile, fin, comme prêt à retourner au néant, à la blancheur immaculée du papier. Peut-être ce que Mattotti a fait de plus beau, c'est dire...
P.S. : pour la petite histoire, Lilia Ambrosi a été la femme de Mattotti, ils ont réalisé cet album en pleine séparation... Toute cette amertume a donc bien quelque chose d'autobiographique...
Attention, avis totalement subjectif. Ce manga n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde, et certainement pas entre celles de ceux (vous suivez ?) qui n'ont pas vu l'anime éponyme, un pur chef-d'oeuvre du studio gainax.
Nous avons donc ici une bd expérimentale avec un graphisme bizarre et un scénario incompréhensible si l'on a pas vu l'oeuvre sus-citée.
Plus que reprendre l'histoire de l'anime, le manga FLCL comble les trous d'un scénario pourtant sans faille mais difficile d'accès, et forme finalement une partie important de l'univers FLCL. En elle-même, cette bd ne mérite peut-être pas 5, mais je ne saurais que vous conseiller de vous pencher sur la série d'OAV et ces 2 tomes qui sont révolutionnaires : un humour totalement (mais plus que totalement) déjanté cachant des personnages fouillés psychologiquement et finalement pas si n'importe quoi que ça...
Enfin je ne pense pas bien me faire comprendre, mais vous aurez au moins compris que FLCL est mon dernier coup de foudre, et qu'il devrait figurer au panthéon de tout un chacun.
Le seul véritable reproche que je fais à cette BD, c'est son dessin que je trouve assez moche et rebutant. Bon, y a pire et la meileure preuve de cela c'est que Miller a un dessin assez exceptionnel en matière de noir et blanc : manque de chance, cette BD là est en couleurs... Pour une Bd d'une telle qualité, j'aurais vraiment préféré un dessin plus soigné et plus agréable à lire.
Mais hormis ce faible défaut, ce qui me fait considérer cette Bd comme culte ou presque, c'est son intelligence, la façon dont elle donne à Batman une noblesse et une profondeur excellente. En outre, l'histoire de la vieillesse de Batman est ici tellement forte et bien foutue qu'on voudrait que ce fut la seule, la vraie (à comparer par exemple à Kingdom Come où là aussi on retrouve Batman et Superman "20 ans après" et qui me parait beaucoup moins intelligent en comparaison).
J'ai lu "Dark Knight" peu après les Watchmen, et même s'il n'atteint pas la perfection des Watchmen, cette BD n'en démérite pas pour autant sur un thème assez similaire ("que devient un super héros de nombreuses années après son heure de gloire ?"). Fortement violent par moment (le style de Miller), l'histoire en est malgré tout très bonne.
C'est donc une Bd que je conseille vivement à ceux qui veulent lire un scénario intelligent sur un super-héros humain comme Batman.
C'est un monument !
Les dessins sont beaux et très expressifs, rien que les couvertures valent le temps qu'on doit attendre entre les tomes (c'est ma seule critique ;))
Les dialogues sont fantastiques et les passages en vers redonnent gout au théatre et à la poésie.
Les animaux melangés aux hommes tout en gardant une part de leur caractères sont plus que reussis et le scenario est toujours aussi bon
Bref vous pouvez vous y ruer !
PS : Desolé de tant de compliments, mais c'est à l'image de mon enthousiasme ! (et j'ai meme une dedicace :D)
Cette série, je l'aime depuis longtemps, et je continue à l'apprécier tout autant.
Tout d'abord, elle est belle, de par le dessin de Bourgeon.
Ensuite, elle est intelligente et bien faite.
Et enfin, son scénario est particulièrement original (même encore de nos jours quand pourtant on aurait pu penser que nombre de BDs auraient repris les thèmes de cette série déjà assez ancienne) et on s'attache énormément aux personnages et aux aventures (car ce sont de vraies aventures) qu'ils vivent. Cela ressemble à une histoire vraie tant l'intrigue en est plausible et belle, mais en plus elle nous fait voyager de tous côtés, nous faisant littéralement vivre sur les mers du 18e siècle aux côtés d'Isa, Hoel et Marie.
J'avoue avoir du mal à définir strictement ce qui me plait dans cette série, mais elle reste pour moi un classique que je suis heureux d'avoir dans ma bibliothèque et de pouvoir relire à l'occasion.
Un pur chef d'oeuvre! Les dessins sont certes bons mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la qualité des scénarios... Les histoires sont bien construites et les personnages sont extrêmement attachants, surtout Mac Clure! Le spectre aux balles d'or est un modèle du genre. La série où Blueberry devient hors-la-loi est fabuleuse... Et puis, un héros qui n'est pas parfait (et qui pue parfois), ça fait du bien. Malheureusement, depuis le décès de Charlier, les histoires sont nettement moins passionnantes. A lire absolument mais s'arrêter après "jusqu'au bout de la piste"
Une évocation magistrale de l'horreur qu'ont dû vivre les poilus de la Grande guerre! Les dessins de Tardi sont magnifiques car pleins de caractères et de profondeur... Le choix du noir et blanc est, une nouvelle fois, judicieux! Cet opus prouve à nouveau que Tardi est un des maîtres de la Bd actuelle.
La première fois que j’ai vu Mariko Parade, j’ai trouvé que le titre faisait très Mickey Parade… Il se trouve que la similitude est plus ou moins voulue par les auteurs (cf. la préface). Mariko Parade est un recueil d’un genre très particulier. On y trouve des courts scenarii de Frédéric Boilet, un des rares (je n’en connais pas d’autre, en tout cas) mangaka français, installé au Japon depuis quelques années. Ces historiettes sont déjà parues dans différentes revues et magazines et il s’agissait ici de les regrouper. Pour cela, Boilet a fait appel à Kan Takahama, mangaka japonaise, et ensemble, ils créent une histoire, un contexte permettant d’introduire ces éléments indépendants les uns des autres grâce à un fil rouge, qui donne une logique à l’enchaînement. Ce qui est absolument formidable, c’est que cette trame est bien loin d’être du simple remplissage, et l’ensemble forme une réelle entité. A aucun moment le rythme de la narration ne souffre de ces ajouts qui auraient pourtant pu nuire très facilement à la cohérence du récit (changement de sujet, de dessinateur…). Bref, très loin du simple fourre-tout ou de la compilation, Mariko Parade est théoriquement un recueil, mais pratiquement, c’est mille fois plus…
Mariko Parade est l’histoire ou plutôt la non histoire d’un mangaka et de son modèle. Il est français, il approche de la quarantaine, il aime le foot et Mariko est sa muse et sa maîtresse. Elle est japonaise, toute jeune et il l’a sorti de la routine étouffante et d’un quotidien monotone, elle est son modèle et il est son amant. Mariko Parade, c’est quelques instantanés de leur quotidien, des morceaux de vie, drôles, enrichissants, des discutions anodines ou non.
Finalement, le fait que ce soit une œuvre autobiographique ou non (le personnage masculin ressemblant à Boilet et Mariko étant réellement modèle pour ses précédentes œuvres) importe peu. L’essentiel, c’est qu’en si peu de pages, on puisse se sentir attaché aux personnages, comme si on avait l’impression de les connaître depuis longtemps… Il n’y a pas beaucoup d’action, mais une poésie mélancolique qui fait sourire, qui peut faire pleurer, qui fait se sentir nostalgique, une atmosphère légère et un peu brumeuse, une ambiance particulière, mélant humour, introspection, inquiétudes et amusement.
Mariko Parade est sûrement l’une des bd les plus émouvantes que j’ai eu la chance de lire. Mais pas émouvant dans le sens attendrissant ou charmant, non ; émouvant dans le sens où l’on ne peut s’empêcher de se sentir concerné et retourné par la lecture… Ce n’est pas gai, ce n’est pas de l’action, ce n’est pas tragique, c’est juste délicieusement amer (d’aucuns diraient a bittersweet history).
Le dessin de Kan Takahama est fabuleux. Simple, brut, très beau, lumineux, tantôt très rigolo, tantôt très sérieux, il est tout simplement parfait. Je suis très impressionnée quant à l’utilisation des ombres et des nuances, cela donne un rendu vraiment superbe.
Le dessin de Boilet, lui, est plus carré, moins fluide, plus terre à terre, mais maîtrisé, clair et efficace. J’ai particulièrement aimé la représentation des signes du zodiaque dans une galerie qui est magnifique, tout simplement. Le mélange des deux genres apporte incontestablement une dimension supplémentaire, je trouve ça plaisant et agréable.
Mariko Parade, ce n’est pas une romance, ce n’est pas une histoire à l’eau de rose, c’est l’amour dans toute sa force mais aussi dans toute sa faiblesse.
Je ne sais pas très bien comment expliquer la force que prennent certaines idées ou certaines valeurs dans ce livre, je sais juste qu’en plus de faire réfléchir, Mariko Parade fait ressentir, et d’une manière bien plus aiguë, précise, sourde ou diffuse que tout ce que j’imaginais en l’ouvrant pour le première fois.
L’histoire se déroule, les évènements nous conduisent là où l’on avait peur d’arriver, et la fin est réellement l’une des plus belles et des plus boulversantes que je connaisse.
Un manga qui n’a rien des caractéristiques du genre, original dans sa réalisation, merveilleux dans sa narration et d’une douceur un peu triste, de celles qui montre le monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Culte ici n'est pas à prendre au sens banal du terme. Elle est culte pour moi, mais pas en général, comme Astérix par exemple.
Ca fait partie de mes premières Bd lues et j'aimais beaucoup.
Bon les personnages sont un peu classiques, les dessins aussi, mais les histoires étaient bonnes.
Mes préférés : l'enfer de Xique Xique et la voiture immergée...
Je pense que c'est bien d'en lire au moins un, parce que d'aucun dirons que ça a mal vieilli, mais ça reste une grande série à mon sens !
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :)
Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre.
Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)
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L'Homme à la fenêtre
Quelque part, il y a un moi qui déteste cet album. Je veux dire que si j’avais ouvert cet album un autre jour, un autre moment, d’une autre humeur, je serais peut-être passé complètement à côté. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé le jour où je l’ai ouvert. Ce moi est tombé dedans et n’a pas voulu en ressortir jusqu’à la dernière page. Autant vous le dire : « L’homme à la fenêtre » est un livre exigeant envers son lecteur. Pas de place ici pour une lecture distraite. Pourtant, en apparence, tout y est simple, presque limpide. L’intrigue pourrait se résumer en trois lignes, mais on passerait aussitôt ce qui est fait l’essentiel : sa lenteur, sa langueur, cette mélancolie qui gagne le personnage et le lecteur, une espèce de tristesse diffuse qui empoigne et ne desserre son étreinte qu’une fois le livre fermé depuis quelques heures… Ce livre joue dans la cour des grandes œuvres existentielles, on pourra le poser à côté de « L’étranger » ou de « La nausée », pas loin des films de Bergman. C’est de la même trempe. Les sujets sont les plus difficiles qui soient et aucun d'eux n'est traité à la sauvette, mais exploré en profondeur : l'art, le rapport au monde et sa représentation, l'angoisse existentielle, le couple, la séparation... Passé la difficulté de se plonger dans une histoire où tous les personnages philosophent le plus naturellement du monde en faisant leurs courses ou en se rendant à l’hôpital, on trouve vite dans cet univers des points de repère, presque intimes, comme si on partageait réellement la moindre des sensations du personnage principal. J’ai une grande admiration pour les gens qui osent raconter une telle histoire. Et je me pose toujours cette question : comment la personne qui l’a écrite a-t-elle pu la commencer ? Elle est si fragile, comment a-t-il été possible de partir de sensations aussi diffuses, aussi ténues… Le dessin est à l’image du scénario : fragile, fin, comme prêt à retourner au néant, à la blancheur immaculée du papier. Peut-être ce que Mattotti a fait de plus beau, c'est dire... P.S. : pour la petite histoire, Lilia Ambrosi a été la femme de Mattotti, ils ont réalisé cet album en pleine séparation... Toute cette amertume a donc bien quelque chose d'autobiographique...
FLCL
Attention, avis totalement subjectif. Ce manga n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde, et certainement pas entre celles de ceux (vous suivez ?) qui n'ont pas vu l'anime éponyme, un pur chef-d'oeuvre du studio gainax. Nous avons donc ici une bd expérimentale avec un graphisme bizarre et un scénario incompréhensible si l'on a pas vu l'oeuvre sus-citée. Plus que reprendre l'histoire de l'anime, le manga FLCL comble les trous d'un scénario pourtant sans faille mais difficile d'accès, et forme finalement une partie important de l'univers FLCL. En elle-même, cette bd ne mérite peut-être pas 5, mais je ne saurais que vous conseiller de vous pencher sur la série d'OAV et ces 2 tomes qui sont révolutionnaires : un humour totalement (mais plus que totalement) déjanté cachant des personnages fouillés psychologiquement et finalement pas si n'importe quoi que ça... Enfin je ne pense pas bien me faire comprendre, mais vous aurez au moins compris que FLCL est mon dernier coup de foudre, et qu'il devrait figurer au panthéon de tout un chacun.
Batman - The Dark Knight returns
Le seul véritable reproche que je fais à cette BD, c'est son dessin que je trouve assez moche et rebutant. Bon, y a pire et la meileure preuve de cela c'est que Miller a un dessin assez exceptionnel en matière de noir et blanc : manque de chance, cette BD là est en couleurs... Pour une Bd d'une telle qualité, j'aurais vraiment préféré un dessin plus soigné et plus agréable à lire. Mais hormis ce faible défaut, ce qui me fait considérer cette Bd comme culte ou presque, c'est son intelligence, la façon dont elle donne à Batman une noblesse et une profondeur excellente. En outre, l'histoire de la vieillesse de Batman est ici tellement forte et bien foutue qu'on voudrait que ce fut la seule, la vraie (à comparer par exemple à Kingdom Come où là aussi on retrouve Batman et Superman "20 ans après" et qui me parait beaucoup moins intelligent en comparaison). J'ai lu "Dark Knight" peu après les Watchmen, et même s'il n'atteint pas la perfection des Watchmen, cette BD n'en démérite pas pour autant sur un thème assez similaire ("que devient un super héros de nombreuses années après son heure de gloire ?"). Fortement violent par moment (le style de Miller), l'histoire en est malgré tout très bonne. C'est donc une Bd que je conseille vivement à ceux qui veulent lire un scénario intelligent sur un super-héros humain comme Batman.
De Cape et de Crocs
C'est un monument ! Les dessins sont beaux et très expressifs, rien que les couvertures valent le temps qu'on doit attendre entre les tomes (c'est ma seule critique ;)) Les dialogues sont fantastiques et les passages en vers redonnent gout au théatre et à la poésie. Les animaux melangés aux hommes tout en gardant une part de leur caractères sont plus que reussis et le scenario est toujours aussi bon Bref vous pouvez vous y ruer ! PS : Desolé de tant de compliments, mais c'est à l'image de mon enthousiasme ! (et j'ai meme une dedicace :D)
Les Passagers du vent
Cette série, je l'aime depuis longtemps, et je continue à l'apprécier tout autant. Tout d'abord, elle est belle, de par le dessin de Bourgeon. Ensuite, elle est intelligente et bien faite. Et enfin, son scénario est particulièrement original (même encore de nos jours quand pourtant on aurait pu penser que nombre de BDs auraient repris les thèmes de cette série déjà assez ancienne) et on s'attache énormément aux personnages et aux aventures (car ce sont de vraies aventures) qu'ils vivent. Cela ressemble à une histoire vraie tant l'intrigue en est plausible et belle, mais en plus elle nous fait voyager de tous côtés, nous faisant littéralement vivre sur les mers du 18e siècle aux côtés d'Isa, Hoel et Marie. J'avoue avoir du mal à définir strictement ce qui me plait dans cette série, mais elle reste pour moi un classique que je suis heureux d'avoir dans ma bibliothèque et de pouvoir relire à l'occasion.
Blueberry
Un pur chef d'oeuvre! Les dessins sont certes bons mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la qualité des scénarios... Les histoires sont bien construites et les personnages sont extrêmement attachants, surtout Mac Clure! Le spectre aux balles d'or est un modèle du genre. La série où Blueberry devient hors-la-loi est fabuleuse... Et puis, un héros qui n'est pas parfait (et qui pue parfois), ça fait du bien. Malheureusement, depuis le décès de Charlier, les histoires sont nettement moins passionnantes. A lire absolument mais s'arrêter après "jusqu'au bout de la piste"
C'était la guerre des tranchées
Une évocation magistrale de l'horreur qu'ont dû vivre les poilus de la Grande guerre! Les dessins de Tardi sont magnifiques car pleins de caractères et de profondeur... Le choix du noir et blanc est, une nouvelle fois, judicieux! Cet opus prouve à nouveau que Tardi est un des maîtres de la Bd actuelle.
Mariko Parade
La première fois que j’ai vu Mariko Parade, j’ai trouvé que le titre faisait très Mickey Parade… Il se trouve que la similitude est plus ou moins voulue par les auteurs (cf. la préface). Mariko Parade est un recueil d’un genre très particulier. On y trouve des courts scenarii de Frédéric Boilet, un des rares (je n’en connais pas d’autre, en tout cas) mangaka français, installé au Japon depuis quelques années. Ces historiettes sont déjà parues dans différentes revues et magazines et il s’agissait ici de les regrouper. Pour cela, Boilet a fait appel à Kan Takahama, mangaka japonaise, et ensemble, ils créent une histoire, un contexte permettant d’introduire ces éléments indépendants les uns des autres grâce à un fil rouge, qui donne une logique à l’enchaînement. Ce qui est absolument formidable, c’est que cette trame est bien loin d’être du simple remplissage, et l’ensemble forme une réelle entité. A aucun moment le rythme de la narration ne souffre de ces ajouts qui auraient pourtant pu nuire très facilement à la cohérence du récit (changement de sujet, de dessinateur…). Bref, très loin du simple fourre-tout ou de la compilation, Mariko Parade est théoriquement un recueil, mais pratiquement, c’est mille fois plus… Mariko Parade est l’histoire ou plutôt la non histoire d’un mangaka et de son modèle. Il est français, il approche de la quarantaine, il aime le foot et Mariko est sa muse et sa maîtresse. Elle est japonaise, toute jeune et il l’a sorti de la routine étouffante et d’un quotidien monotone, elle est son modèle et il est son amant. Mariko Parade, c’est quelques instantanés de leur quotidien, des morceaux de vie, drôles, enrichissants, des discutions anodines ou non. Finalement, le fait que ce soit une œuvre autobiographique ou non (le personnage masculin ressemblant à Boilet et Mariko étant réellement modèle pour ses précédentes œuvres) importe peu. L’essentiel, c’est qu’en si peu de pages, on puisse se sentir attaché aux personnages, comme si on avait l’impression de les connaître depuis longtemps… Il n’y a pas beaucoup d’action, mais une poésie mélancolique qui fait sourire, qui peut faire pleurer, qui fait se sentir nostalgique, une atmosphère légère et un peu brumeuse, une ambiance particulière, mélant humour, introspection, inquiétudes et amusement. Mariko Parade est sûrement l’une des bd les plus émouvantes que j’ai eu la chance de lire. Mais pas émouvant dans le sens attendrissant ou charmant, non ; émouvant dans le sens où l’on ne peut s’empêcher de se sentir concerné et retourné par la lecture… Ce n’est pas gai, ce n’est pas de l’action, ce n’est pas tragique, c’est juste délicieusement amer (d’aucuns diraient a bittersweet history). Le dessin de Kan Takahama est fabuleux. Simple, brut, très beau, lumineux, tantôt très rigolo, tantôt très sérieux, il est tout simplement parfait. Je suis très impressionnée quant à l’utilisation des ombres et des nuances, cela donne un rendu vraiment superbe. Le dessin de Boilet, lui, est plus carré, moins fluide, plus terre à terre, mais maîtrisé, clair et efficace. J’ai particulièrement aimé la représentation des signes du zodiaque dans une galerie qui est magnifique, tout simplement. Le mélange des deux genres apporte incontestablement une dimension supplémentaire, je trouve ça plaisant et agréable. Mariko Parade, ce n’est pas une romance, ce n’est pas une histoire à l’eau de rose, c’est l’amour dans toute sa force mais aussi dans toute sa faiblesse. Je ne sais pas très bien comment expliquer la force que prennent certaines idées ou certaines valeurs dans ce livre, je sais juste qu’en plus de faire réfléchir, Mariko Parade fait ressentir, et d’une manière bien plus aiguë, précise, sourde ou diffuse que tout ce que j’imaginais en l’ouvrant pour le première fois. L’histoire se déroule, les évènements nous conduisent là où l’on avait peur d’arriver, et la fin est réellement l’une des plus belles et des plus boulversantes que je connaisse. Un manga qui n’a rien des caractéristiques du genre, original dans sa réalisation, merveilleux dans sa narration et d’une douceur un peu triste, de celles qui montre le monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Gil Jourdan
Culte ici n'est pas à prendre au sens banal du terme. Elle est culte pour moi, mais pas en général, comme Astérix par exemple. Ca fait partie de mes premières Bd lues et j'aimais beaucoup. Bon les personnages sont un peu classiques, les dessins aussi, mais les histoires étaient bonnes. Mes préférés : l'enfer de Xique Xique et la voiture immergée... Je pense que c'est bien d'en lire au moins un, parce que d'aucun dirons que ça a mal vieilli, mais ça reste une grande série à mon sens !
Sambre
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :) Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre. Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)