Ce manga est mon coup de coeur. C'est d'ailleurs lui qui m'a fait découvrir l"univers des mangas.
Il est pour moi le meilleur manga jusqu'a présent, les sentiments sont très bien ressortis.
Les personnages sont attachants et profonds, surtout Madoka (qui n'a pas rêver de rencontrer une femme comme Madoka, à la fois forte, fragile et mystérieuse).
C'est aussi le seul manga que je visionne lors de mes moments de solitude et autres.
Il me remonte le moral.
J'aime la pureté des sentiments qui y sont dévoilés.
Excellent manga, que je recommande fortement.
Sans doute, une des œuvres les plus originales de la bande dessinée contemporaine ; c’est pour cela que je mets 5 étoiles. Livre au format étrange, où Chris Ware a, sans doute, voulu profiter de toutes les potentialités du médium bande dessinée. Chaque espace disponible semble être utilisé pour pouvoir caser une publicité, un faux article, une carte du ciel, des activités à découper, la plus petite bd du monde… Delcourt a d’ailleurs fait un énorme travail pour éditer cette œuvre.
Ceux qui ont aimé Jimmy Corrigan seront peut-être un peu surpris car Ware multiplie les séquences narratives présentant à chaque fois un personnage dont les aventures paraissent totalement indépendantes. On trouve notamment Rusty et Chalky les deux collectionneurs névrosés, dont l’un sombre dans la pure folie... Big Tex le cow boy simplet qui est malmené par son père ; Rocket Sam qui cherche à combler sa solitude avec des robots... On retrouve aussi Jimmy Corrigan à travers une histoire simple et sensible, ainsi que d’autres personnages Quimby the Mouse, Frank Phosphate…
Au fil de la lecture de l’ouvrage, les thèmes de prédilection de Ware se retrouvent : réflexion sur la mort, la solitude, le désespoir, les frustrations sexuelles... Les dernières planches sont d’ailleurs teintées d’une émotion réelle qui transparaît dans le destin tragique de chacun de ces anti-héros.
Ware est un grand artiste qui fait de son œuvre une sorte d’ouvrage d’esthétique proche du pop art. C’est impressionnant et cela prouve que la bande dessinée est encore capable de grande audace…
Je trouve l'idée de cet album excellente. Je suis d'accord avec le lecteur précédent, c'est album propose une vision humoristique et satirique sur le Japon que je n'ai pas trouvé dans des albums plus 'grand public'. Cette collaboration franco-japonaise est vraiment sympa et unique. A lire absolument si vous voulez découvrir un Japon qui sort des sentiers battus.
Je ne suis pas fan de strip, j'ai parfois du mal à accrocher à tous les types d'humour. Mais Rocky j'adore. Alors peut-être que je suis dans la cible de ce genre d'humour, le personnage me ressemble par certains côtés. Je suis à peu près dans la même tranche de vie et je pense que ces strips plairont moins à un quadra qu'à un jeune adulte.
Rocky a environ 25 ans, vit à Stockholm, pas de boulot, pas de toit, il squatte à droite à gauche chez les potes, et va de petite amie sérieuse à coup d'un soir. Il gribouille 2-3 dessins pour quelques revues under-underground. On suit ces petites aventures d'un homme qui ne pense vraiment pas au lendemain mais surtout à faire la teuf. Quand il part aux Etats-Unis par exemple, il claque toute sa tune en fringues sans penser s'il pourra se faire un peu de tune pour payer son billet d'avion de retour, et il vient de se faire virer de son magazine.
On vit les débuts du succès de son présent strip dans le journal Métro, ses réactions face à ses premières groupies. Martin Kellerman raconte que ses propres potes riaient des situations de ce strip ne sachant pas qu'ils en étaient les inspirateurs, et sans savoir au début qu'il était l'auteur de Rocky (ce qui a dû se savoir assez vite, car chaque strip est signé, aussi on trouve souvent l'email de l'auteur, sujet d'un gag d'ailleurs).
J'aime aussi beaucoup le dessin et ses personnages à tête animalière. Rocky est un chien type bulldog, dans ses potes on trouve un oiseau, un chat etc.
J'ai mis plusieurs jours à lire cet album assez dense. Il est vrai que je peux concéder toutefois une petite lassitude sur la fin, ou peut-on dire une moins grande régularité dans l'éclat de rire. Mais globalement les gags sont bien retranscrits et percutants même après la traduction française et malgré les références à la culture suédoise qui entoure Rocky.
Allez hop 5 étoiles pour une fois, je n'en ai pas mis du tout en 2007, il n'est pas trop tard pour mettre la note max bien méritée sur cette parution du mois de février dernier.
L’imaginaire débridé de Marc Antoine Mathieu ne semble pas avoir de limites. Son talent non plus d’ailleurs. Car s’il a des idées (et des idées originales, c’est le moins que l’on puisse dire), c’est avec maestria qu’il leur donne corps. Découvrez et savourez ses géniales élucubrations et son brin de folie dans cette oeuvre conceptuelle où les planches introspectives démantèlent les ressorts et rouages de la bande dessinée tout en faisant la part belle au rêve et à l’humour. Dévoilant une lecture à multiples dimensions, c’est une composition ambitieuse qui offre un plaisir éclectique intense et puise sa source dans une étrange scénographie.
Un monde paradoxal qui oscille entre un fantastique (voir fantasmatique) et une réalité dont la filiation à l’univers kafkaïen va bien plus loin que le nom du héros (relisez-le attentivement). Une société triste, dépersonnalisée, prisonnière du carcan d’un système bureaucratique jusqu'au-boutiste et de son décorum loufoque. En occultant l’individu (jusqu’à tenter de réfréner ses rêves), ce microcosme expose des accents totalitaires très terre-à-terre et, parallèlement, un surréalisme troublant quand il affiche la conscience de sa virtualité et de son éphémère. Un théâtre, dont on pourrait s’inquiéter qu’il soit obscur ou oppressant, mais qui s’avère en vérité intellectuellement et émotionnellement vivifiant, burlesque et avant tout ludique.
En effet, les méandres des escapades oniriques de Julius Corentin Acquefacques sont autant de prétextes pour jouer avec le média. En transgressant les codes et en aplatissant les conventions, l’auteur propose une exploration de l’art séquentiel qui suggère une vision au-delà des horizons (au propre comme au figuré). Par une mise en abîme permanente, riche d’étonnantes trouvailles narratives ou graphiques, il expérimente et manipule la forme, miroir sans tain qui tout en renvoyant l’image d’une histoire en train de se fabriquer laisse transparaître les coulisses de sa genèse. Une déconstruction de l’album, expérience intrigante et jubilatoire, qui s’autorise même quelques modulations mystiques. Par ce démontage du processus créatif, on pénètre un peu plus dans l’atelier et la pensée du « Créateur », excitante intrusion dans le domaine immatériel des « dieux ».
Tout cela paraît un peu compliqué. Mais rassurez-vous. Si, au-delà des protagonistes et des pérégrinations du personnage principal, c’est bien une réflexion d’envergure que l’on perçoit (chacun pouvant l’appréhender à sa manière), l’ensemble demeure ouvert et accessible. Pas de messages formatés ou de prises de tête. Les questionnements métaphysiques maquillés d’un absurde récurrent et les autres clins d’œil scientifiques ne sont là que pour le ravissement de l’esprit et la détente des zygomatiques. Enfin s’il est difficile d’éprouver une réelle empathie pour ce bon Julius, on pourra néanmoins le gratifier de quelque sympathie ; il nous fait simplement, et si merveilleusement, rêver.
Un beau voyage spirituel en noir et blanc dont la ligne, géométrique, incisive et limpide ne s’encombre pas de fioritures. Froide et inexpressive, elle va droit au but, sa puissance évocatrice ne servant exclusivement que le récit. Cette colorisation manichéiste est également bénéfique dans le sens où elle ne parasite pas les perceptions. Le lecteur peut ainsi remplir les éventuels « blancs » du propos par sa seule imagination et se métamorphoser en acteur à part entière.
Vous hésitez ? Devant de telles perspectives, point de fuite ! La seule ligne de conduite à suivre c’est de franchir le pas.
J’arrive un peu tard sur cette série mais ça été un vrai coup de cœur en effet.
L’univers de F. Lebeault est un vrai plaisir pour les sens. Un monde à la fois poétique et mécanique, ce qui pourrait être antinomique, porté à son paroxysme. Une vision pointue des interactions politiques et religieuses de l’ultra socialisation d’une société engluée dans ses dogmes et ses paradoxes. L’architecture et les machines de Lebeault sont un régal pour l’esprit. On est dans le monde des jouets avec la férocité, et l’implacabilité de la vie en plus.
Si je devais ajouter un petit bémol ce serait sur l’histoire qui traîne un peu en longueur mais quand ça marche on à un peu tendance à tirer sur les planches...
Excellent !
Cette BD m'a enthousiasmé dès le début et je craignais d'être déçu par l'explication finale.
Et bien non, la chute est à la hauteur des espérances et donne réellement un relief inattendu aux 4 volumes précédents.
Le changement de dessinateur à chaque album oblige le lecteur à chaque fois se réhabituer à un style de dessins un peu différent. Les personnages changent donc un peu d'un album à l'autre. Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Cela donne en tout cas une vision un peu plus subjective à chaque épisode, ce qui n'est peut-être pas plus mal...
Vu l'interaction des différents récits entre eux, il est préférable de lire les 5 volumes d'affilée pour en apprécier toute la finesse.
En résumé : un chef d'oeuvre de la BD avec un scénario sans faille très bien structuré.
Un seul (petit) bémol : la date du décès de l'officier ("un an après la grande boucherie") me semble un peu incohérent avec le reste de l'histoire mais ce n'est qu'un détail insignifiant.
Cela faisait longtemps que j'avais remarqué la bonne note de cette série sur BDthèque mais les dessins de la galerie ne m'incitaient guère à l'acheter car ils étaient un peu trop durs et sombres.
Finalement, je me suis décidé à acheter le 1er tome et le charme a immédiatement fait son effet : d'entrée de jeu, on est séduit par un sourire, un regard... Le dessin est absolument superbe. En refermant le premier album, on ne parvient même plus à imaginer comment un dessinateur pourrait rendre un sentiment plus fort avec un visage humain que Guarnido ne l'a fait avec un animal.
A la lecture des 3 albums, on découvre que le scénario est à la fois simple et un peu complexe. Il faut parfois bien relire un album pour bien comprendre toutes les subtilités de l'intrigue.
S'il y a peut-être quelques petites améliorations de scénario à apporter à certains endroits du récit, une chose est sûre : la série est d'un très haut niveau.
Cette BD, qui n'en est pas tout à fait une vu la quantité impressionnante de photos, est une vraie réussite. La qualité des photos m'a un peu surpris au début - uniquement en noir et blanc, souvent très sombres, à contre-jour, parfois floues, quelquefois raturées - bref pas la qualité que l'on attendrait d'un professionnel.
Cependant, ces photos prises sur le vif donnent à l'histoire beaucoup de vie. On plonge, après quelques pages, dans l'aventure, et on se retrouve 250 pages plus tard (car les 3 albums sont assez épais) à bout de force en tentant de récupérer de la fatigue du voyage que l'on a partagé avec le photographe.
Le dessin, très dépouillé est un lien très sobre entre les photos et permet de développer divers dialogues où se mêlent parfois humour, philosophie ou religion. Ce qui est très surprenant, c'est la grande facilité à reconnaître les personnes photographiées quand elles sont dessinées.
Même si l'histoire date d'il y a 20 ans, elle pourrait aisément être transposée aujourd'hui.
Aventure sur fond de guerre, dévouement extraordinaire des gens de MSF qui restent très modestes, esprit de lucre de petits malfrats, souffrance des populations...
Cette BD est un must pour ceux qui veulent découvrir le monde autrement que par tour-opérateur.
C'est pas dieu possible que ça existe ! C'est magnifique !
Je n'ai jamais été très adepte de la mythologie, mais plutôt du côté de l'Histoire et je n'aime pas trop qu'on change celle-ci, aAlors au début j'étais un peu sceptique sur le principe de ce genre de scénario.
J'ai été super étonnée d'avoir accroché aussi facilement, non seulement les dessins sont superbes et ça y fait pour beaucoup, mais j'ai aussi trouvé cette idée vraiment géniale et originale.
Je ne vois pas comment en parler sans rien divulguer, ce serait dommage. A savoir que l'histoire ne faiblit jamais, chaque tome enrichit le récit et les 3 derniers sont à mon goût les plus époustouflants. C'est parfait, rien à enlever, rien à ajouter. Magnifique !
Pour dire à quel point ça m'a plu j'ai acheté Luxley et Le dernier Troyen, pas question de passer à côté d'un scénario de Mangin.
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Kimagure orange road - Max et Compagnie
Ce manga est mon coup de coeur. C'est d'ailleurs lui qui m'a fait découvrir l"univers des mangas. Il est pour moi le meilleur manga jusqu'a présent, les sentiments sont très bien ressortis. Les personnages sont attachants et profonds, surtout Madoka (qui n'a pas rêver de rencontrer une femme comme Madoka, à la fois forte, fragile et mystérieuse). C'est aussi le seul manga que je visionne lors de mes moments de solitude et autres. Il me remonte le moral. J'aime la pureté des sentiments qui y sont dévoilés. Excellent manga, que je recommande fortement.
Acme bibliothèque Novelty
Sans doute, une des œuvres les plus originales de la bande dessinée contemporaine ; c’est pour cela que je mets 5 étoiles. Livre au format étrange, où Chris Ware a, sans doute, voulu profiter de toutes les potentialités du médium bande dessinée. Chaque espace disponible semble être utilisé pour pouvoir caser une publicité, un faux article, une carte du ciel, des activités à découper, la plus petite bd du monde… Delcourt a d’ailleurs fait un énorme travail pour éditer cette œuvre. Ceux qui ont aimé Jimmy Corrigan seront peut-être un peu surpris car Ware multiplie les séquences narratives présentant à chaque fois un personnage dont les aventures paraissent totalement indépendantes. On trouve notamment Rusty et Chalky les deux collectionneurs névrosés, dont l’un sombre dans la pure folie... Big Tex le cow boy simplet qui est malmené par son père ; Rocket Sam qui cherche à combler sa solitude avec des robots... On retrouve aussi Jimmy Corrigan à travers une histoire simple et sensible, ainsi que d’autres personnages Quimby the Mouse, Frank Phosphate… Au fil de la lecture de l’ouvrage, les thèmes de prédilection de Ware se retrouvent : réflexion sur la mort, la solitude, le désespoir, les frustrations sexuelles... Les dernières planches sont d’ailleurs teintées d’une émotion réelle qui transparaît dans le destin tragique de chacun de ces anti-héros. Ware est un grand artiste qui fait de son œuvre une sorte d’ouvrage d’esthétique proche du pop art. C’est impressionnant et cela prouve que la bande dessinée est encore capable de grande audace…
Le Japon Révélé - Visions of Japan
Je trouve l'idée de cet album excellente. Je suis d'accord avec le lecteur précédent, c'est album propose une vision humoristique et satirique sur le Japon que je n'ai pas trouvé dans des albums plus 'grand public'. Cette collaboration franco-japonaise est vraiment sympa et unique. A lire absolument si vous voulez découvrir un Japon qui sort des sentiers battus.
Rocky
Je ne suis pas fan de strip, j'ai parfois du mal à accrocher à tous les types d'humour. Mais Rocky j'adore. Alors peut-être que je suis dans la cible de ce genre d'humour, le personnage me ressemble par certains côtés. Je suis à peu près dans la même tranche de vie et je pense que ces strips plairont moins à un quadra qu'à un jeune adulte. Rocky a environ 25 ans, vit à Stockholm, pas de boulot, pas de toit, il squatte à droite à gauche chez les potes, et va de petite amie sérieuse à coup d'un soir. Il gribouille 2-3 dessins pour quelques revues under-underground. On suit ces petites aventures d'un homme qui ne pense vraiment pas au lendemain mais surtout à faire la teuf. Quand il part aux Etats-Unis par exemple, il claque toute sa tune en fringues sans penser s'il pourra se faire un peu de tune pour payer son billet d'avion de retour, et il vient de se faire virer de son magazine. On vit les débuts du succès de son présent strip dans le journal Métro, ses réactions face à ses premières groupies. Martin Kellerman raconte que ses propres potes riaient des situations de ce strip ne sachant pas qu'ils en étaient les inspirateurs, et sans savoir au début qu'il était l'auteur de Rocky (ce qui a dû se savoir assez vite, car chaque strip est signé, aussi on trouve souvent l'email de l'auteur, sujet d'un gag d'ailleurs). J'aime aussi beaucoup le dessin et ses personnages à tête animalière. Rocky est un chien type bulldog, dans ses potes on trouve un oiseau, un chat etc. J'ai mis plusieurs jours à lire cet album assez dense. Il est vrai que je peux concéder toutefois une petite lassitude sur la fin, ou peut-on dire une moins grande régularité dans l'éclat de rire. Mais globalement les gags sont bien retranscrits et percutants même après la traduction française et malgré les références à la culture suédoise qui entoure Rocky. Allez hop 5 étoiles pour une fois, je n'en ai pas mis du tout en 2007, il n'est pas trop tard pour mettre la note max bien méritée sur cette parution du mois de février dernier.
Julius Corentin Acquefacques
L’imaginaire débridé de Marc Antoine Mathieu ne semble pas avoir de limites. Son talent non plus d’ailleurs. Car s’il a des idées (et des idées originales, c’est le moins que l’on puisse dire), c’est avec maestria qu’il leur donne corps. Découvrez et savourez ses géniales élucubrations et son brin de folie dans cette oeuvre conceptuelle où les planches introspectives démantèlent les ressorts et rouages de la bande dessinée tout en faisant la part belle au rêve et à l’humour. Dévoilant une lecture à multiples dimensions, c’est une composition ambitieuse qui offre un plaisir éclectique intense et puise sa source dans une étrange scénographie. Un monde paradoxal qui oscille entre un fantastique (voir fantasmatique) et une réalité dont la filiation à l’univers kafkaïen va bien plus loin que le nom du héros (relisez-le attentivement). Une société triste, dépersonnalisée, prisonnière du carcan d’un système bureaucratique jusqu'au-boutiste et de son décorum loufoque. En occultant l’individu (jusqu’à tenter de réfréner ses rêves), ce microcosme expose des accents totalitaires très terre-à-terre et, parallèlement, un surréalisme troublant quand il affiche la conscience de sa virtualité et de son éphémère. Un théâtre, dont on pourrait s’inquiéter qu’il soit obscur ou oppressant, mais qui s’avère en vérité intellectuellement et émotionnellement vivifiant, burlesque et avant tout ludique. En effet, les méandres des escapades oniriques de Julius Corentin Acquefacques sont autant de prétextes pour jouer avec le média. En transgressant les codes et en aplatissant les conventions, l’auteur propose une exploration de l’art séquentiel qui suggère une vision au-delà des horizons (au propre comme au figuré). Par une mise en abîme permanente, riche d’étonnantes trouvailles narratives ou graphiques, il expérimente et manipule la forme, miroir sans tain qui tout en renvoyant l’image d’une histoire en train de se fabriquer laisse transparaître les coulisses de sa genèse. Une déconstruction de l’album, expérience intrigante et jubilatoire, qui s’autorise même quelques modulations mystiques. Par ce démontage du processus créatif, on pénètre un peu plus dans l’atelier et la pensée du « Créateur », excitante intrusion dans le domaine immatériel des « dieux ». Tout cela paraît un peu compliqué. Mais rassurez-vous. Si, au-delà des protagonistes et des pérégrinations du personnage principal, c’est bien une réflexion d’envergure que l’on perçoit (chacun pouvant l’appréhender à sa manière), l’ensemble demeure ouvert et accessible. Pas de messages formatés ou de prises de tête. Les questionnements métaphysiques maquillés d’un absurde récurrent et les autres clins d’œil scientifiques ne sont là que pour le ravissement de l’esprit et la détente des zygomatiques. Enfin s’il est difficile d’éprouver une réelle empathie pour ce bon Julius, on pourra néanmoins le gratifier de quelque sympathie ; il nous fait simplement, et si merveilleusement, rêver. Un beau voyage spirituel en noir et blanc dont la ligne, géométrique, incisive et limpide ne s’encombre pas de fioritures. Froide et inexpressive, elle va droit au but, sa puissance évocatrice ne servant exclusivement que le récit. Cette colorisation manichéiste est également bénéfique dans le sens où elle ne parasite pas les perceptions. Le lecteur peut ainsi remplir les éventuels « blancs » du propos par sa seule imagination et se métamorphoser en acteur à part entière. Vous hésitez ? Devant de telles perspectives, point de fuite ! La seule ligne de conduite à suivre c’est de franchir le pas.
Horologiom
J’arrive un peu tard sur cette série mais ça été un vrai coup de cœur en effet. L’univers de F. Lebeault est un vrai plaisir pour les sens. Un monde à la fois poétique et mécanique, ce qui pourrait être antinomique, porté à son paroxysme. Une vision pointue des interactions politiques et religieuses de l’ultra socialisation d’une société engluée dans ses dogmes et ses paradoxes. L’architecture et les machines de Lebeault sont un régal pour l’esprit. On est dans le monde des jouets avec la férocité, et l’implacabilité de la vie en plus. Si je devais ajouter un petit bémol ce serait sur l’histoire qui traîne un peu en longueur mais quand ça marche on à un peu tendance à tirer sur les planches...
Quintett
Excellent ! Cette BD m'a enthousiasmé dès le début et je craignais d'être déçu par l'explication finale. Et bien non, la chute est à la hauteur des espérances et donne réellement un relief inattendu aux 4 volumes précédents. Le changement de dessinateur à chaque album oblige le lecteur à chaque fois se réhabituer à un style de dessins un peu différent. Les personnages changent donc un peu d'un album à l'autre. Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Cela donne en tout cas une vision un peu plus subjective à chaque épisode, ce qui n'est peut-être pas plus mal... Vu l'interaction des différents récits entre eux, il est préférable de lire les 5 volumes d'affilée pour en apprécier toute la finesse. En résumé : un chef d'oeuvre de la BD avec un scénario sans faille très bien structuré. Un seul (petit) bémol : la date du décès de l'officier ("un an après la grande boucherie") me semble un peu incohérent avec le reste de l'histoire mais ce n'est qu'un détail insignifiant.
Blacksad
Cela faisait longtemps que j'avais remarqué la bonne note de cette série sur BDthèque mais les dessins de la galerie ne m'incitaient guère à l'acheter car ils étaient un peu trop durs et sombres. Finalement, je me suis décidé à acheter le 1er tome et le charme a immédiatement fait son effet : d'entrée de jeu, on est séduit par un sourire, un regard... Le dessin est absolument superbe. En refermant le premier album, on ne parvient même plus à imaginer comment un dessinateur pourrait rendre un sentiment plus fort avec un visage humain que Guarnido ne l'a fait avec un animal. A la lecture des 3 albums, on découvre que le scénario est à la fois simple et un peu complexe. Il faut parfois bien relire un album pour bien comprendre toutes les subtilités de l'intrigue. S'il y a peut-être quelques petites améliorations de scénario à apporter à certains endroits du récit, une chose est sûre : la série est d'un très haut niveau.
Le Photographe
Cette BD, qui n'en est pas tout à fait une vu la quantité impressionnante de photos, est une vraie réussite. La qualité des photos m'a un peu surpris au début - uniquement en noir et blanc, souvent très sombres, à contre-jour, parfois floues, quelquefois raturées - bref pas la qualité que l'on attendrait d'un professionnel. Cependant, ces photos prises sur le vif donnent à l'histoire beaucoup de vie. On plonge, après quelques pages, dans l'aventure, et on se retrouve 250 pages plus tard (car les 3 albums sont assez épais) à bout de force en tentant de récupérer de la fatigue du voyage que l'on a partagé avec le photographe. Le dessin, très dépouillé est un lien très sobre entre les photos et permet de développer divers dialogues où se mêlent parfois humour, philosophie ou religion. Ce qui est très surprenant, c'est la grande facilité à reconnaître les personnes photographiées quand elles sont dessinées. Même si l'histoire date d'il y a 20 ans, elle pourrait aisément être transposée aujourd'hui. Aventure sur fond de guerre, dévouement extraordinaire des gens de MSF qui restent très modestes, esprit de lucre de petits malfrats, souffrance des populations... Cette BD est un must pour ceux qui veulent découvrir le monde autrement que par tour-opérateur.
Le Fléau des Dieux
C'est pas dieu possible que ça existe ! C'est magnifique ! Je n'ai jamais été très adepte de la mythologie, mais plutôt du côté de l'Histoire et je n'aime pas trop qu'on change celle-ci, aAlors au début j'étais un peu sceptique sur le principe de ce genre de scénario. J'ai été super étonnée d'avoir accroché aussi facilement, non seulement les dessins sont superbes et ça y fait pour beaucoup, mais j'ai aussi trouvé cette idée vraiment géniale et originale. Je ne vois pas comment en parler sans rien divulguer, ce serait dommage. A savoir que l'histoire ne faiblit jamais, chaque tome enrichit le récit et les 3 derniers sont à mon goût les plus époustouflants. C'est parfait, rien à enlever, rien à ajouter. Magnifique ! Pour dire à quel point ça m'a plu j'ai acheté Luxley et Le dernier Troyen, pas question de passer à côté d'un scénario de Mangin.