Dans la peau de Marilyn Monroe !
Blonde, lèvres pulpeuses, sourire enjôleur, regard hypnotique, grain de beauté sur la joue gauche et formes voluptueuses, Marilyn Monroe est encore aujourd'hui un mythe. À la fois fascinante d'élégance et déroutante de naïveté, elle demeure l'objet de fantasmes et d'indiscrétions.
Tommy Redolfi fait partie de ceux que le sex-symbol intrigue. Dans Holy Wood, il en dresse un portrait atypique. Mais attention aux faux-semblants ! Holy Wood n’est pas Hollywood. L'auteur aime jouer avec les mots et distordre la réalité. Ainsi, dans son imagination, le bois de houx s'est transformé en bois sacré. Sacré, car c'est là qu'ont débuté les carrières des plus grandes stars de cinéma.
L'intrigue commence alors que la jeune et timide Norma Jeane Baker débarque dans cette sombre et angoissante forêt de résineux à la suite d'un casting sans promesses. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'endroit ne ressemble en rien à la terre sainte suggérée par le titre. Les logements de fortune et autres caravanes y poussent comme des champignons. De prime abord, il est difficile d'imaginer qu'un trou aussi lugubre et obscur soit le berceau des personnalités qui évoluent maintenant sous la lumière des projecteurs. Pourtant, elle y croit et s’accroche à ses rêves. Motivée par l'envie d'inscrire son nom à côté de ceux des gloires du septième art, elle vient s'installer dans ce lieu en état de délabrement où a éclos la reconnaissance cinématographique de tant d'autres. Les castings s'enchaînent, souvent infructueux, avant que les époux Wilcox, étranges fondateurs d'Holy Wood, lui ouvrent la porte menant sur le devant de la scène. Ainsi naîtra Marilyn Monroe, l’icône. Celle dont l'Histoire retiendra le cliché de la jupe qui se soulève sur une grille de métro ou son interprétation de « Happy Birthday, Mister President ». Mais cette reconnaissance a un coût, celui de se soumettre au monde du paraître. Marilyn Monroe n'a physiquement plus rien de Norma Jeane Baker. Elle a été façonnée pour plaire, à coups de marketing et de chirurgie esthétique. Le risque de vivre à travers les yeux des autres est de finir irrémédiablement dépossédé de qui l'on est...
Tommy Redolfi a pris le parti de développer une biographie revisitée de l'artiste, la dépeignant sous des traits sombres et tristes. Il nous offre un récit tumultueux de la vie de la star, composée de propositions professionnelles douteuses. Une existence régie par l'ostentation. Les références à la mode des télé-réalités ainsi que l'exploitation faite de son image, qui n'a pas fléchi cinquante-quatre ans après sa disparition, sont évidentes. Montages, détournements... Marilyn Monroe apparaît, dans cet ouvrage, telle une égérie de Photoshop avant l'heure. Pour autant, elle n'en reste pas moins touchante par sa candeur de façade et ses addictions cachant son mal-être : alcool, drogue et peines de cœur médiatiques (Joe DiMaggio, les frères Kennedy, Arthur Miller, Yves Montand...).
L'auteur s'amuse à inventer une histoire, mais aussi un univers fourni, basés sur le réel, nous laissant constater la parfaite maîtrise de son sujet. Intelligent, bien écrit, graphiquement très plaisant, voici un truculent album à consommer sans modération !
"Cadet d’une famille de quatorze enfants, mon père a l’habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu’il avait fait la nuit même : l’épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d’amour, fou de jalousie, fou d'une violence qui le dépassait." - Résumé Futuropolis
J'ai lu cette bd hier, et j'en suis encore toute émue. C'était pas une bd facile à "faire" pour les auteurs. Je sais pas comment Kris s'est débrouillé pour "fictionnariser" une histoire vraie, vécue par une petite fille devenue femme, une histoire de liens qui se délient, qui se relient entre une fille et son père. Je ne sais pas comment il a fait pour traiter ça avec respect pour tout le monde, sans pathos, avec pudeur mais sans froideur. Je ne sais pas non plus comment Vincent Bailly a fait pour ingérer cette histoire, ces personnages qui ont existé. Dépasser la caricature de ce père souvent violent, ce type qui prend autant de place, mais dans le fond est tellement fragile. J'ai aimé le dessin de Vincent. Cette aquarelle, ces jaunes qui illuminent les cases et ces rouges de violence. J'ai aimé cette aquarelle transparente qui laissent voir les traits, les bouilles, les sourires, les désarrois. Cette bd là, c'est ce que j'aime trouver dans une bd. Une intelligence, un respect, une humanité chez les auteurs. Je n'ai pas encore visionné le film.
Et puis il y a un deuxième thème, que l'on aperçoit après, un peu comme un parfum (vous savez les notes de tête, de coeur et de fond ), c'est l'importance du film. Le film super 8 des souvenirs de famille, donc forcément de joie de la petite fille. Et le film qu'elle fait, adulte, de son père. Et le fait qu'on la voit parler à son père, en même temps qu'elle le fait son film. Un peu comme si elle avait besoin de sa caméra pour entrer en contact avec lui. Et ça, pour moi, ça me laisse une impression bizarre. Le lien se reconstruit, certes. Un lien indirect, tout de même, un début de lien bien fragile.
A la fin de l'album, une superbe postface écrite par Barbara Pellerin, qui rend hommage au travail tout en nuance de Kris et Vincent.
J'ai été très touché par ce sujet qui nous dévoile la réalité de la jeunesse iranienne d'aujourd'hui. Ils ont entre 20 et 30 ans et ont accepté de livrer leur témoignage à deux journalistes occidentaux clandestins qui ont dû manoeuvrer car ils ne sont pas les bienvenus en Iran.
Il est vrai que l'élection truquée de 2009 et la terrible répression qui a suivi a mis fin aux espoirs de toute une génération. On croit que l'accord récent sur le programme nucléaire et le fait qu'un président considéré comme réformateur laissent penser que le régime s'assouplit. Dans la réalité, il n'en est rien puisque les arrestations et les exécutions par pendaison n'ont jamais été aussi nombreuses. Bref, c'est à contre-courant de ce qu'on peut lire tous les jours dans la presse. Ce sont des témoignages rares qui ont été recueillis dans tous le pays où les patrouilles de police sont omniprésentes.
Le problème est le suivant: le régime interdit les relations de toute nature entre les hommes et les femmes avant le mariage. Or, ce ne sont pas ces jeunes qui choisissent leur futur époux mais les parents attachés aux traditions. Comment savoir tomber amoureux dans de telles conditions ? C'est impossible et la majorité doivent faire avec. L'époux doit subvenir aux besoins de sa femme et avoir déjà une bonne situation (appartement et voiture). Les beaux parents se comportent comme des hyènes. Bref, c'est cela la love-story à l'iranienne !
La police pratique des tests de virginité et procède à l'arrestation des jeunes lorsqu'ils les surprennent dans des fêtes communes. Le régime a volé leur jeunesse. Pourtant les mollahs ne se privent pas d'aller voir des prostituées à Doha où ils usent de ce qu'on appelle le mariage temporaire à savoir le sigheh. Le contexte général du pays est celui où les gens sont démoralisés, et qu'ils sont de plus en plus lâches et habitués à ce régime. Inutile de rappeler que la femme n'est pas l'égale de l'homme dans le régime iranien. Il y a des jeunes hommes qui souffrent véritablement de cette situation. Les lois pourrissent la vie de ces gens.
Je vais le dire franco: c'est l'une des meilleures bd documentaires que j'ai lu jusqu'ici. C'est un coup de coeur. C'est une bd qu'il faut absolument découvrir. Elle ne doit pas passer inaperçue car elle apporte quelque chose. On ne sait pas tout. Il y a des témoignages qui vont véritablement nous surprendre dans notre vision occidentale. Oui, on va véritablement découvrir l'envers du décor. Une enquête qui nous permet de nous dire qu'on a bien de la chance de vivre dans notre démocratie où on peut aimer la personne que l'on aime. C'est quand même une liberté essentielle !
Un album d’exception, tout simplement. Et pas seulement pour les amateurs (éclairés) de la légende arthurienne.
Graphiquement d’abord, je vous invite à voir la galerie, ça se passe de commentaires. C’est pictural avec un jeu d’esquisses où les couleurs finissent par envoûter le lecteur.
Narrativement ensuite (et surtout), la légende arthurienne est complètement revisitée, voire chamboulée, malmenée, maltraitée. La femme qui était jusqu’alors reléguée au second plan et qui servait de potiche (pardon, de faire-valoir) est au centre du récit en la personne de Morgane. Merlin est un vil manipulateur (avec les traits du diable) et Arthur un sombre imbécile. Et … la sauce prend. Très bien même. Tout se tient. C’est bluffant. J’en suis pantois.
Chaudement recommandé !
Je lis très peu de comics. J'ai longtemps été hermétique à la BD américaine mais j'y fais de plus en plus d'incursions. J'ai découvert l'existence de cette série sur ce site et les nombreux avis élogieux m'ont convaincu d'en tenter la lecture en dépit d'un visuel qui, de prime abord, me rebutait quelque peu.
J'ai attendu la sortie du sixième et dernier tome pour lire la saga d'une traite. En fait, je l'ai plutôt dévorée ! Véritable hommage au génial Lovecraft, Locke & Key a su jouer avec les thématiques du maître du fantastique tout en développant un univers singulier et moderne. Le système des clés (que je ne développe pas pour ne pas spoiler) est tout simplement génial et incroyablement original. La créativité de l'écrivain Joe Hill, que je découvre à cette occasion, semble sans limite. Narration, suspense et rebondissements sont parfaitement maîtrisés. Le scénariste arrive à donner une atmosphère toute particulière à son histoire. Les (très nombreux) personnages sont soignés et intéressants et prennent rapidement de la densité psychologique .
Les dessins qui m'avaient un peu gênés au début de ma lecture se révèlent finalement magnifiques et collent avec beaucoup de justesse à cette ambiance horreur / fantastique. Le travail de Rodriguez gagne progressivement en qualité et en audace. Bref, c'est du très beau boulot !
Locke & Key est sans conteste l'une des meilleures séries fantastiques actuelles et comblera tous les amateurs d'imaginaire.
- Mes chers amis internautes, au nom de tout l'équipage, je vous remercie...
- Oh, ne vous fatiguez pas Capitaine. Nous ne figurons même pas parmi les immanquables de Bdthèque.
- Mille milliards de mille sabords ! Que dites-vous là, Tintin ! Quels sont donc ces sapajous, ces moules à gaufres, ces bachi-bouzouks...
- Ne vous énervez pas Capitaine. Peut-être est-ce tellement évident qu'ils n'y pensent même pas. Peut-être aussi sommes-nous un peu trop datés pour les nouvelles générations.
- C'est sûr que s'ils commencent par vos premières aventures, ils ne doivent pas être très enthousiastes pour lire la suite.
- Il est vrai qu'avant « Les cigares du Pharaon », je n'ai pas de quoi me vanter, Capitaine.
- Les cigares, humm...Pour citer le président Clinton, je dirais que le meilleur des cigares ne vaudra jamais une bonne vieille pipe. Après tout, c'est lorsque j'arrive, que vos aventures confinent aux chefs d'oeuvre du 9e Art. Ce grand réalisateur américain ne s'y est pas trompé. D'ailleurs je pense qu'on devrait dire « les aventures de Tintin et du capitaine Haddock ». N'en déplaise à Milou.
- Ho Capitaine ! Vous savez comme ça me rend triste de penser à ce pauvre Milou depuis que je l'ai fait piquer...
- Ah Tintin...je ne voulais pas vous blesser. Je l'aimais bien aussi ce sac à puces. Et vous n'aviez pas le choix, il était impossible que son état s'améliore...
- Ha non ! Pas la Castafiore ! Saperlipopette ! Elle nous les a assez brisés menues avec ses bijoux !
- Je dirais même plus : elle nous a assez bruger les minous avec ses bises !
- Professeur ! Dupond ! Vous êtes réveillés...Nestor, allez chercher leurs médications s'il vous plaît. Et ne vous trompez pas cette fois !
Vous vous rappelez Capitaine lorsqu'il leur a donné par erreur vos pilules bleues...vous savez celles pour la toux.
- La toux, humm...du diable si je m'en souviens ! Après ça, pour faire les zouaves, ils ont fait les zoua...Heu, Nestor ! Amenez les calmants pour Tryphon aussi !
Non, voyez-vous mon vieux Tintin, ce qu'il nous faudrait, ce sont de nouvelles aventures pour nous relancer.
- Ooh, je ne sais pas Capitaine. Quand je vois le résultat avec nos amis Astérix, Luke, Blake et Mortimer...
- Humm, vous n'avez pas tort mon vieil ami, vous n'avez pas tort...allons, tout ceci m'a donné soif...je vous sers un verre ?
J'attendais avec impatience la sortie de cette nouvelle série de Yuki Urushibara, dont j'ai déjà lu et très apprécié la série Mushishi.
Pour rendre hommage au style incomparable de l'auteur, Ki-oon a eu la très bonne idée d'éditer cette série (qui comporte deux tomes) dans sa prestigieuse édition "Latitudes" et c'est une excellente initiative : rien que la couverture et les premières pages en couleur sont une invitation irrépressible à plonger sous l'eau et à suivre Chinami dans son voyage extraordinaire.
Chinami, notre héroïne donc, est une collégienne qui, lors d'un entrainement d'athlétisme en pleine canicule, perd connaissance et se réveille sur les berges d'une rivière inconnue. Il s'avèrera au fil des pages que cette rivière coule à proximité du village natal de ses parents, village immergé depuis des années suite à la construction d'un barrage.
J'ai trouvé le T2 encore plus touchant, poétique et émouvant : il s'agit là de couper le lien avec un être cher disparu trop tôt et ce n'est pas facile.
Entre mystère, traditions, légendes et voyage dans les souvenirs de plusieurs générations de villageois, on découvre l'histoire de ce village et de certains de ses habitants.
J'adore le style graphique de l'auteur, il se dégage quelque chose de zen et de reposant de ces pages, il y a de la poésie et du mystère, mais aussi des émotions fortes (joyeuses ou tristes voire les deux à la fois) : je suis fan et ça mérite un 5/5.
A lire et posséder sans hésitation !
J'ai lu des BD de Picsou toute ma vie. Même si je suis adulte aujourd'hui, j'ai gardé une âme d'enfant pour pouvoir continuer à lire mes BD favorites. Les histoires sont toujours pleines d'aventures et de gags, on ne peut qu'aimer. Et pour les fans de Picsou, comme moi, il est important et surtout intéressant de savoir comment était Picsou quand il était jeune et de savoir comment il est devenu riche. Bonne lecture à tous !
Petits et grands vont l'adorer ! Si vous avez connu le magazine 'Cheval Star' pour les amoureux des chevaux, vous l'avez forcément lu et adopté... Vous pouvez le retrouver aussi dans Cheval Magazine mais aussi sur Facebook sous Caramel Cartoons... N'hésitez plus !
Caramel, "Mel" pour les intimes, n'est pas un cheval ordinaire. C'est LE cheval humoristique par excellence ! Ce que j'aime au niveau du dessin, c'est qu'il ne correspond pas au cheval type... Ces expressions sont tellement diversifiées, qu'elles feraient se tordre de rire n'importe qui ! Il a carrément une bouille trop mignonne ! Les scénarios sont juste extra, à se demander où son auteur va les chercher... Fallait déjà y penser de lui octroyer une chèvre comme "complice" et non pas un âne ou un poney. Même les scénarios qui pourraient être "standard" ne sont pas dénués d'humour. Un vrai régal, inégalé depuis ses débuts. :-)
Qui aurait pu imaginer, après Le Retour à la terre avec scénario autobiographique bien sympa pour un dessin à deux balles, et Le Combat ordinaire avec pas davantage d'investissement graphique que la série précédente - soit le service minimum -, qui aurait pu croire donc, que Manu Larcenet au vu de ce qu'il avait produit, était aussi capable graphiquement tout simplement du meilleur ?
Je n'aurais pas misé un demi-kopek sur cette éventualité.
Et le miracle est bel est bien arrivé ! Quand cette BD est sortie en 2015, pour ma part, elle était tout simplement ma plus belle découverte et lecture de l'année.
Que du noir et du blanc. Au point que le blanc devienne presqu'une couleur, que l'absence par le blanc devienne remplissage, comme le silence en musique qui parfois est encore la musique !
Et les personnages, ... des gueules incroyables, plus vraies qu'on puisse l'imaginer. Pour la plupart de celles de villageois, sombres, taciturnes, inquiétantes, voire mortifères. Pour les autres, un brun de jovialité point.
L'histoire est plus que sombre, quasi noire totale, en parfait accord avec ce choix graphique du noir ou blanc.
La maîtrise du noir ou blanc est parfaite, et Manu Larcenet rejoint ici, voire dépasse, les grands maîtres de cet art que sont Comès – Chabouté – M.-A. Matthieu
Vivement le second volet qui devrait nous parvenir le mois prochain … et chapeau bas Monsieur Larcenet !
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Holy Wood - Portrait fantasmé de Marilyn Monroe
Dans la peau de Marilyn Monroe ! Blonde, lèvres pulpeuses, sourire enjôleur, regard hypnotique, grain de beauté sur la joue gauche et formes voluptueuses, Marilyn Monroe est encore aujourd'hui un mythe. À la fois fascinante d'élégance et déroutante de naïveté, elle demeure l'objet de fantasmes et d'indiscrétions. Tommy Redolfi fait partie de ceux que le sex-symbol intrigue. Dans Holy Wood, il en dresse un portrait atypique. Mais attention aux faux-semblants ! Holy Wood n’est pas Hollywood. L'auteur aime jouer avec les mots et distordre la réalité. Ainsi, dans son imagination, le bois de houx s'est transformé en bois sacré. Sacré, car c'est là qu'ont débuté les carrières des plus grandes stars de cinéma. L'intrigue commence alors que la jeune et timide Norma Jeane Baker débarque dans cette sombre et angoissante forêt de résineux à la suite d'un casting sans promesses. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'endroit ne ressemble en rien à la terre sainte suggérée par le titre. Les logements de fortune et autres caravanes y poussent comme des champignons. De prime abord, il est difficile d'imaginer qu'un trou aussi lugubre et obscur soit le berceau des personnalités qui évoluent maintenant sous la lumière des projecteurs. Pourtant, elle y croit et s’accroche à ses rêves. Motivée par l'envie d'inscrire son nom à côté de ceux des gloires du septième art, elle vient s'installer dans ce lieu en état de délabrement où a éclos la reconnaissance cinématographique de tant d'autres. Les castings s'enchaînent, souvent infructueux, avant que les époux Wilcox, étranges fondateurs d'Holy Wood, lui ouvrent la porte menant sur le devant de la scène. Ainsi naîtra Marilyn Monroe, l’icône. Celle dont l'Histoire retiendra le cliché de la jupe qui se soulève sur une grille de métro ou son interprétation de « Happy Birthday, Mister President ». Mais cette reconnaissance a un coût, celui de se soumettre au monde du paraître. Marilyn Monroe n'a physiquement plus rien de Norma Jeane Baker. Elle a été façonnée pour plaire, à coups de marketing et de chirurgie esthétique. Le risque de vivre à travers les yeux des autres est de finir irrémédiablement dépossédé de qui l'on est... Tommy Redolfi a pris le parti de développer une biographie revisitée de l'artiste, la dépeignant sous des traits sombres et tristes. Il nous offre un récit tumultueux de la vie de la star, composée de propositions professionnelles douteuses. Une existence régie par l'ostentation. Les références à la mode des télé-réalités ainsi que l'exploitation faite de son image, qui n'a pas fléchi cinquante-quatre ans après sa disparition, sont évidentes. Montages, détournements... Marilyn Monroe apparaît, dans cet ouvrage, telle une égérie de Photoshop avant l'heure. Pour autant, elle n'en reste pas moins touchante par sa candeur de façade et ses addictions cachant son mal-être : alcool, drogue et peines de cœur médiatiques (Joe DiMaggio, les frères Kennedy, Arthur Miller, Yves Montand...). L'auteur s'amuse à inventer une histoire, mais aussi un univers fourni, basés sur le réel, nous laissant constater la parfaite maîtrise de son sujet. Intelligent, bien écrit, graphiquement très plaisant, voici un truculent album à consommer sans modération !
Mon père était boxeur
"Cadet d’une famille de quatorze enfants, mon père a l’habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu’il avait fait la nuit même : l’épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d’amour, fou de jalousie, fou d'une violence qui le dépassait." - Résumé Futuropolis J'ai lu cette bd hier, et j'en suis encore toute émue. C'était pas une bd facile à "faire" pour les auteurs. Je sais pas comment Kris s'est débrouillé pour "fictionnariser" une histoire vraie, vécue par une petite fille devenue femme, une histoire de liens qui se délient, qui se relient entre une fille et son père. Je ne sais pas comment il a fait pour traiter ça avec respect pour tout le monde, sans pathos, avec pudeur mais sans froideur. Je ne sais pas non plus comment Vincent Bailly a fait pour ingérer cette histoire, ces personnages qui ont existé. Dépasser la caricature de ce père souvent violent, ce type qui prend autant de place, mais dans le fond est tellement fragile. J'ai aimé le dessin de Vincent. Cette aquarelle, ces jaunes qui illuminent les cases et ces rouges de violence. J'ai aimé cette aquarelle transparente qui laissent voir les traits, les bouilles, les sourires, les désarrois. Cette bd là, c'est ce que j'aime trouver dans une bd. Une intelligence, un respect, une humanité chez les auteurs. Je n'ai pas encore visionné le film. Et puis il y a un deuxième thème, que l'on aperçoit après, un peu comme un parfum (vous savez les notes de tête, de coeur et de fond ), c'est l'importance du film. Le film super 8 des souvenirs de famille, donc forcément de joie de la petite fille. Et le film qu'elle fait, adulte, de son père. Et le fait qu'on la voit parler à son père, en même temps qu'elle le fait son film. Un peu comme si elle avait besoin de sa caméra pour entrer en contact avec lui. Et ça, pour moi, ça me laisse une impression bizarre. Le lien se reconstruit, certes. Un lien indirect, tout de même, un début de lien bien fragile. A la fin de l'album, une superbe postface écrite par Barbara Pellerin, qui rend hommage au travail tout en nuance de Kris et Vincent.
Love story à l'iranienne
J'ai été très touché par ce sujet qui nous dévoile la réalité de la jeunesse iranienne d'aujourd'hui. Ils ont entre 20 et 30 ans et ont accepté de livrer leur témoignage à deux journalistes occidentaux clandestins qui ont dû manoeuvrer car ils ne sont pas les bienvenus en Iran. Il est vrai que l'élection truquée de 2009 et la terrible répression qui a suivi a mis fin aux espoirs de toute une génération. On croit que l'accord récent sur le programme nucléaire et le fait qu'un président considéré comme réformateur laissent penser que le régime s'assouplit. Dans la réalité, il n'en est rien puisque les arrestations et les exécutions par pendaison n'ont jamais été aussi nombreuses. Bref, c'est à contre-courant de ce qu'on peut lire tous les jours dans la presse. Ce sont des témoignages rares qui ont été recueillis dans tous le pays où les patrouilles de police sont omniprésentes. Le problème est le suivant: le régime interdit les relations de toute nature entre les hommes et les femmes avant le mariage. Or, ce ne sont pas ces jeunes qui choisissent leur futur époux mais les parents attachés aux traditions. Comment savoir tomber amoureux dans de telles conditions ? C'est impossible et la majorité doivent faire avec. L'époux doit subvenir aux besoins de sa femme et avoir déjà une bonne situation (appartement et voiture). Les beaux parents se comportent comme des hyènes. Bref, c'est cela la love-story à l'iranienne ! La police pratique des tests de virginité et procède à l'arrestation des jeunes lorsqu'ils les surprennent dans des fêtes communes. Le régime a volé leur jeunesse. Pourtant les mollahs ne se privent pas d'aller voir des prostituées à Doha où ils usent de ce qu'on appelle le mariage temporaire à savoir le sigheh. Le contexte général du pays est celui où les gens sont démoralisés, et qu'ils sont de plus en plus lâches et habitués à ce régime. Inutile de rappeler que la femme n'est pas l'égale de l'homme dans le régime iranien. Il y a des jeunes hommes qui souffrent véritablement de cette situation. Les lois pourrissent la vie de ces gens. Je vais le dire franco: c'est l'une des meilleures bd documentaires que j'ai lu jusqu'ici. C'est un coup de coeur. C'est une bd qu'il faut absolument découvrir. Elle ne doit pas passer inaperçue car elle apporte quelque chose. On ne sait pas tout. Il y a des témoignages qui vont véritablement nous surprendre dans notre vision occidentale. Oui, on va véritablement découvrir l'envers du décor. Une enquête qui nous permet de nous dire qu'on a bien de la chance de vivre dans notre démocratie où on peut aimer la personne que l'on aime. C'est quand même une liberté essentielle !
Morgane
Un album d’exception, tout simplement. Et pas seulement pour les amateurs (éclairés) de la légende arthurienne. Graphiquement d’abord, je vous invite à voir la galerie, ça se passe de commentaires. C’est pictural avec un jeu d’esquisses où les couleurs finissent par envoûter le lecteur. Narrativement ensuite (et surtout), la légende arthurienne est complètement revisitée, voire chamboulée, malmenée, maltraitée. La femme qui était jusqu’alors reléguée au second plan et qui servait de potiche (pardon, de faire-valoir) est au centre du récit en la personne de Morgane. Merlin est un vil manipulateur (avec les traits du diable) et Arthur un sombre imbécile. Et … la sauce prend. Très bien même. Tout se tient. C’est bluffant. J’en suis pantois. Chaudement recommandé !
Locke & Key
Je lis très peu de comics. J'ai longtemps été hermétique à la BD américaine mais j'y fais de plus en plus d'incursions. J'ai découvert l'existence de cette série sur ce site et les nombreux avis élogieux m'ont convaincu d'en tenter la lecture en dépit d'un visuel qui, de prime abord, me rebutait quelque peu. J'ai attendu la sortie du sixième et dernier tome pour lire la saga d'une traite. En fait, je l'ai plutôt dévorée ! Véritable hommage au génial Lovecraft, Locke & Key a su jouer avec les thématiques du maître du fantastique tout en développant un univers singulier et moderne. Le système des clés (que je ne développe pas pour ne pas spoiler) est tout simplement génial et incroyablement original. La créativité de l'écrivain Joe Hill, que je découvre à cette occasion, semble sans limite. Narration, suspense et rebondissements sont parfaitement maîtrisés. Le scénariste arrive à donner une atmosphère toute particulière à son histoire. Les (très nombreux) personnages sont soignés et intéressants et prennent rapidement de la densité psychologique . Les dessins qui m'avaient un peu gênés au début de ma lecture se révèlent finalement magnifiques et collent avec beaucoup de justesse à cette ambiance horreur / fantastique. Le travail de Rodriguez gagne progressivement en qualité et en audace. Bref, c'est du très beau boulot ! Locke & Key est sans conteste l'une des meilleures séries fantastiques actuelles et comblera tous les amateurs d'imaginaire.
Les Aventures de Tintin
- Mes chers amis internautes, au nom de tout l'équipage, je vous remercie... - Oh, ne vous fatiguez pas Capitaine. Nous ne figurons même pas parmi les immanquables de Bdthèque. - Mille milliards de mille sabords ! Que dites-vous là, Tintin ! Quels sont donc ces sapajous, ces moules à gaufres, ces bachi-bouzouks... - Ne vous énervez pas Capitaine. Peut-être est-ce tellement évident qu'ils n'y pensent même pas. Peut-être aussi sommes-nous un peu trop datés pour les nouvelles générations. - C'est sûr que s'ils commencent par vos premières aventures, ils ne doivent pas être très enthousiastes pour lire la suite. - Il est vrai qu'avant « Les cigares du Pharaon », je n'ai pas de quoi me vanter, Capitaine. - Les cigares, humm...Pour citer le président Clinton, je dirais que le meilleur des cigares ne vaudra jamais une bonne vieille pipe. Après tout, c'est lorsque j'arrive, que vos aventures confinent aux chefs d'oeuvre du 9e Art. Ce grand réalisateur américain ne s'y est pas trompé. D'ailleurs je pense qu'on devrait dire « les aventures de Tintin et du capitaine Haddock ». N'en déplaise à Milou. - Ho Capitaine ! Vous savez comme ça me rend triste de penser à ce pauvre Milou depuis que je l'ai fait piquer... - Ah Tintin...je ne voulais pas vous blesser. Je l'aimais bien aussi ce sac à puces. Et vous n'aviez pas le choix, il était impossible que son état s'améliore... - Ha non ! Pas la Castafiore ! Saperlipopette ! Elle nous les a assez brisés menues avec ses bijoux ! - Je dirais même plus : elle nous a assez bruger les minous avec ses bises ! - Professeur ! Dupond ! Vous êtes réveillés...Nestor, allez chercher leurs médications s'il vous plaît. Et ne vous trompez pas cette fois ! Vous vous rappelez Capitaine lorsqu'il leur a donné par erreur vos pilules bleues...vous savez celles pour la toux. - La toux, humm...du diable si je m'en souviens ! Après ça, pour faire les zouaves, ils ont fait les zoua...Heu, Nestor ! Amenez les calmants pour Tryphon aussi ! Non, voyez-vous mon vieux Tintin, ce qu'il nous faudrait, ce sont de nouvelles aventures pour nous relancer. - Ooh, je ne sais pas Capitaine. Quand je vois le résultat avec nos amis Astérix, Luke, Blake et Mortimer... - Humm, vous n'avez pas tort mon vieil ami, vous n'avez pas tort...allons, tout ceci m'a donné soif...je vous sers un verre ?
Underwater - le village immergé
J'attendais avec impatience la sortie de cette nouvelle série de Yuki Urushibara, dont j'ai déjà lu et très apprécié la série Mushishi. Pour rendre hommage au style incomparable de l'auteur, Ki-oon a eu la très bonne idée d'éditer cette série (qui comporte deux tomes) dans sa prestigieuse édition "Latitudes" et c'est une excellente initiative : rien que la couverture et les premières pages en couleur sont une invitation irrépressible à plonger sous l'eau et à suivre Chinami dans son voyage extraordinaire. Chinami, notre héroïne donc, est une collégienne qui, lors d'un entrainement d'athlétisme en pleine canicule, perd connaissance et se réveille sur les berges d'une rivière inconnue. Il s'avèrera au fil des pages que cette rivière coule à proximité du village natal de ses parents, village immergé depuis des années suite à la construction d'un barrage. J'ai trouvé le T2 encore plus touchant, poétique et émouvant : il s'agit là de couper le lien avec un être cher disparu trop tôt et ce n'est pas facile. Entre mystère, traditions, légendes et voyage dans les souvenirs de plusieurs générations de villageois, on découvre l'histoire de ce village et de certains de ses habitants. J'adore le style graphique de l'auteur, il se dégage quelque chose de zen et de reposant de ces pages, il y a de la poésie et du mystère, mais aussi des émotions fortes (joyeuses ou tristes voire les deux à la fois) : je suis fan et ça mérite un 5/5. A lire et posséder sans hésitation !
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
J'ai lu des BD de Picsou toute ma vie. Même si je suis adulte aujourd'hui, j'ai gardé une âme d'enfant pour pouvoir continuer à lire mes BD favorites. Les histoires sont toujours pleines d'aventures et de gags, on ne peut qu'aimer. Et pour les fans de Picsou, comme moi, il est important et surtout intéressant de savoir comment était Picsou quand il était jeune et de savoir comment il est devenu riche. Bonne lecture à tous !
Caramel
Petits et grands vont l'adorer ! Si vous avez connu le magazine 'Cheval Star' pour les amoureux des chevaux, vous l'avez forcément lu et adopté... Vous pouvez le retrouver aussi dans Cheval Magazine mais aussi sur Facebook sous Caramel Cartoons... N'hésitez plus ! Caramel, "Mel" pour les intimes, n'est pas un cheval ordinaire. C'est LE cheval humoristique par excellence ! Ce que j'aime au niveau du dessin, c'est qu'il ne correspond pas au cheval type... Ces expressions sont tellement diversifiées, qu'elles feraient se tordre de rire n'importe qui ! Il a carrément une bouille trop mignonne ! Les scénarios sont juste extra, à se demander où son auteur va les chercher... Fallait déjà y penser de lui octroyer une chèvre comme "complice" et non pas un âne ou un poney. Même les scénarios qui pourraient être "standard" ne sont pas dénués d'humour. Un vrai régal, inégalé depuis ses débuts. :-)
Le Rapport de Brodeck
Qui aurait pu imaginer, après Le Retour à la terre avec scénario autobiographique bien sympa pour un dessin à deux balles, et Le Combat ordinaire avec pas davantage d'investissement graphique que la série précédente - soit le service minimum -, qui aurait pu croire donc, que Manu Larcenet au vu de ce qu'il avait produit, était aussi capable graphiquement tout simplement du meilleur ? Je n'aurais pas misé un demi-kopek sur cette éventualité. Et le miracle est bel est bien arrivé ! Quand cette BD est sortie en 2015, pour ma part, elle était tout simplement ma plus belle découverte et lecture de l'année. Que du noir et du blanc. Au point que le blanc devienne presqu'une couleur, que l'absence par le blanc devienne remplissage, comme le silence en musique qui parfois est encore la musique ! Et les personnages, ... des gueules incroyables, plus vraies qu'on puisse l'imaginer. Pour la plupart de celles de villageois, sombres, taciturnes, inquiétantes, voire mortifères. Pour les autres, un brun de jovialité point. L'histoire est plus que sombre, quasi noire totale, en parfait accord avec ce choix graphique du noir ou blanc. La maîtrise du noir ou blanc est parfaite, et Manu Larcenet rejoint ici, voire dépasse, les grands maîtres de cet art que sont Comès – Chabouté – M.-A. Matthieu Vivement le second volet qui devrait nous parvenir le mois prochain … et chapeau bas Monsieur Larcenet !