Les bouclettes du titre, ce sont celles d’Anne Liger-Belair alias Gudule, une femme rebelle et attachante, écrivaine de métier, connue notamment pour sa participation au journal Harakiri dans les années 70. Et sous ces bouclettes, une âme originale et riche d’une vie foisonnante. Mais aussi une saleté de tumeur, infâme parasite cervical qui finira par avoir raison de la joie de vivre et de l’énergie de sa proie. Un gliome sournois, rebaptisé « Guillaume » par Gudule, à la fois par malice mais aussi comme pour mieux le domestiquer et l’affronter.
Mélaka, quant à elle, s’est servi de son art comme un exutoire. C’est peu de temps après la mort de sa mère, avec qui elle entretenait un rapport fusionnel, que lui est venue l’idée, de façon tout à fait naturelle, d’écrire cette bande dessinée. Elle qui dit détester le premier degré, est parvenue à faire d’une expérience tragique et pénible un récit vivant, bourré d’humour et presque joyeux, mais qui n’en reste pas moins poignant. De la part de celle qui chapeaute aujourd’hui le Psykopat avec son fondateur de père, Paul Karali (alias Carali), on ne pouvait s’attendre à quelque chose de plombant. Et pourtant. Car cette femme extraordinaire, qui perd son compagnon Sylvain, emporté également par la maladie en début d’ouvrage, sera à son tour touchée par le cancer seulement trois mois après. On se pince pour croire qu’une telle injustice puisse ne pas sortir tout droit d’un mauvais mélo. C’est ce qui rend la chose unique, et le lecteur peu enclin au pathos ne s’en plaindra pas. L’excellente idée qu’a eue Mélaka, elle qui rêvait de produire un livre avec Gudule, a été de piocher dans les écrits de sa mère et de les insérer dans son récit après les avoir mis en dessin, comme si réellement l’ouvrage avait été écrit à quatre mains. Et pour plus de clarté, un judicieux code couleur permet de distinguer les deux auteures : sépia quand la narratrice est Gudule, bleu quand il s’agit de Mélaka. Il faut dire que les anecdotes de Gudule contribuent pour beaucoup à la légèreté du récit. Souvent cocasses, ces tranches de vie révèlent le côté gaffeuse d’une personnalité qui avait fini par s’en accommoder en riant d’elle-même. On découvre également un esprit libre et combattif qui voulait s’affranchir d’une éducation religieuse stricte et de tous les dogmes d’une manière générale. Et puis il y a aussi le dessin, dont la rondeur burlesque rappelle un certain Matt Groening, apporte une belle fraîcheur au récit.
« Sous les bouclettes » se révèle non seulement un vibrant hommage d’une fille à sa mère (« un cri d’amour, un cri d’adieu » dit Mélaka en préface), mais un témoignage généreux et bouleversant qui touchera tout le monde de près ou de loin. Sa portée est puissante, comparable sur le thème de la maladie à L'Ascension du Haut Mal de David B. Enfin, on ne saura refermer cette chronique sans citer Castor, le dernier grand amour de Gudule, qui aura accompagné cette dernière jusqu’à la fin, avec tendresse et dévouement. Celui qui fut son « ange gardien » - la rencontre se produit peu de temps après la mort de Sylvain -, lui aura évité la double peine de terminer ses jours dans un hôpital. Mélaka lui a d’ailleurs très légitimement dédié cet album, énorme coup de cœur il va sans dire.
Au fil de mes lectures je fais de plus en plus connaissance avec ce duo d'auteurs. Qu'on se le dise c'est du tout bon. Les scénarios sont tortueux à souhaits mais tout de même lisibles et nous entrainent dans les bas fonds de nos sociétés. Tueurs à gages, méchants vraiment méchants, ou plus exactement des personnages de vilains surtout très allumés, on se demande ce que foutent les hôpitaux psychiatriques aux USA. J'oubliais la gente féminine forcément accorte pour répondre aux exigences des jeunes mâles en quête de sensations.
Je ne suis pas dupe de toutes les ficelles employées mais curieusement ça fonctionne. Ce qui retient le plus mon attention, c'est surtout l'aspect psychologique du personnage principal pour qui l'on éprouverait presque de l'empathie. Après bien sûr il n'est pas question de cautionner ses errances où pour se calmer il va casser quelques tronches dans les rues...
Un scénario qui respecte les codes du genre et qui est très agréable à lire avec un dessin plutôt bon malgré le fait que parfois j'ai eu un peu de mal avec quelques traits un peu gras et épais à mon goût ainsi qu'une colorisation parfois "flashy".
Pour autant voilà un bon diptyque qui ne s'étale pas sur un trop grand nombre de tomes ce qui est fort heureux. Une lecture divertissante et pas prise de tête que je recommande.
Excellent ce diptyque, c'est grâce au prêt d'un ami que j'ai pu faire cette lecture, loué soit il car sans cela il y a bien peu de chances pour que je sois allé y jeter un œil. En effet le dessin n'est a priori pas ma tasse de thé, bien dommage car au final je m'y suis très bien fait et il colle bien à l'histoire, ce style semi réaliste permettant de mettre la distance nécessaire avec les faits racontés.
Pas manichéenne, l'histoire arrive plutôt finement à mêler plusieurs thèmes sans que ceux-ci soient racoleurs, l'on aurait facilement pu tomber dans le truc un peu bourrin parfois inhérent au genre d'histoire se déroulant en milieu carcéral.
La colorisation assez douce concourt à donner à l'ensemble une atmosphère finalement tranquille à mille lieues des évènements vécus par les personnages.
C'est donc quelque chose qu'il faut lire, vraiment très bien.
Somptueuse BD que celle ci. En même temps ce n'est pas bien difficile avec Guillaume Sorel au dessin qui excelle dans le domaine du fantastique, pour preuve son "Ile des morts".
Cette BD possède tout pour me plaire, un dessin somptueux donc et une ambiance que Lovecraft n'aurait pas reniée. En quatrième de couverture quelques lignes tirées de l’œuvre du maître annoncent d'ailleurs la couleur. Une préface de Pierre Dubois replace dans son contexte le travail de G. Sorel. Ajoutez une postface de l'auteur accompagnée de plusieurs pages de croquis et l'objet ne demande plus qu'à être lu.
William, peintre qui se cherche, vit depuis la disparition de sa femme dans une maison isolée au bord de la plage d'un côté, de l'autre une forêt de contes de fées où poussent les fameuses Bluebells. Pour seules visites son ami et agent et Rosalie qui lui sert de modèle. Un jour William fait la rencontre d'une sirène pour qui il éprouve bientôt des sentiments mitigés. Est elle vraiment réelle ? Ou bien n’est ce qu'une illusion venue pour pallier à l'absence de sa femme disparue ?
Avec son dessin en couleurs directes G. Sorel instille une ambiance d’où nait très vite ce sentiment que le fantastique va surgir de manière subtile. Par petites touches celui ci vient insidieusement frapper à la porte de notre héros.
Certains pourraient ne voir là qu'une énième resucée du conte d'Andersen et de la mièvre version qu'en donna Disney. Ici point de gentilles bestioles chantantes mais plutôt des monstres avides et assoiffés de sang, William ne devra sa survie que grâce à l'intervention de l'une d'elles.
A mon sens peu d'auteurs auraient pu être à la hauteur pour dessiner cette histoire, ici point de mièvrerie mais une exploration assez fine du travail créatif, de la solitude et surtout de la perte d'un être cher. Ces thèmes ne sont pas pesants, le tout se liant dans une alchimie poétique qui est aussi une ode à la nature. Autre détail qui n'est pas pour me déplaire, une allusion au monde de Lovecraft avec une créature aquatique qui rappelle furieusement un certain Dagon.
Une belle BD pour tout amoureux du fantastique qui ne peut être pour moi qu'un coup de cœur.
C'est étonnant. Je n'apprécie vraiment pas la danse classique, la couverture et les planches de cette BD m'indiquent clairement qu'elle s'adresse à des adolescentes peut-être un peu midinettes, bref je m'attendais à une série que j'allais trouver médiocre ou du moins pour laquelle je ne serais vraiment pas le bon public. Et pourtant je l'ai trouvée très bien. Cela fait 2 fois d'affilée que cela m'arrive, la dernière fois étant avec En scène ! qui est exactement sur le même thème.
Car il faut dire que si la danse est bien au cœur de la thématique de cette série, c'est surtout une réflexion sur le parcours et les choix de vie d'une adolescente qui est abordée ici. Car nous parlons de deux sœurs qui, je crois, ont 11/12 ans et 13/14 ans. L'une est naturellement douée pour la danse, l'autre est aussi très bonne mais cela lui demande bien plus d'effort et elle ne peut pas aspirer aux mêmes ambitions. Du coup, elles vont se retrouver à devoir aborder leur avenir séparément, l'une forcée de se demander si oui ou non elle veut poursuivre la passion pour la danse qui l'a animée depuis des années, et l'autre contrainte d'aborder des études de danse prestigieuses mais en pensionnat et sans sa sœur.
Le dessin est de belle facture. J'ai eu un petit peu de mal à m'habituer à ses effets lumineux assez abondants, notamment les arrières-plans qui sont le plus souvent carrément saturés de lumière. Mais finalement on se fait au style et il se révèle plutôt agréable.
L'histoire est bien menée, intelligente et intéressante autant pour une éventuelle passionnée de danse que pour un lecture qui n'y connait quasiment rien.
Malgré le fait que ce ne soit pas un coup de cœur ou même un super moment de lecture, comment mettre en-dessous de 4/5 ? Les dessins ou devrais-je dire peintures, de Christian Rossi sont évidemment magnifiques. En même temps, qui en aurait douté ? C’est surtout à mon sens le principal attrait de cet album qui permet de tenir durant ces 155 pages. D’ailleurs, respect et merci aux auteurs et éditeur de nous proposer un livre-objet avec un récit dense, bien éloigné de la sacro-sainte pagination à 48 planches.
Mais sinon je n’ai pas été emballé plus que cela par la teneur du propos qui ne m’inspire guère au moment d’écrire mon avis. Encore une histoire qui tourne autour du trou de balle, de la guerre des sexes tout ça… Cela dit, bon choix en forme de clin d’œil que le cadre de la mythique guerre de Troie pour illustrer une autre guerre immémoriale qu’est la guerre des sexes. Le message n’est pas inintéressant et j’y souscris. Il est d’autant plus d’actualité qu’en cette année 2018 le climat est des plus anxiogènes entre des soi-disant « féministes » des temps modernes et le reste du monde pour qui globalement ces questions passent un peu au-dessus de la tête. Mais bref, je digresse… L’aspect sociologique du récit est néanmoins intéressant à lire, cela m’a vaguement rappeler le 300 de Frank Miller, à cause du décorum surtout, bien que ce dernier parte sur quelque chose de complètement différent concernant les thématiques abordées. Ne sachant à quoi m’attendre, j’espérais un récit guerrier, avec un message en toile de fond bien sûr, mais avant tout une histoire orientée vers l’action. Bon de l’action il y en a, seulement ce dont parlent essentiellement les auteurs ici ne me touche pas plus que cela. Ce n’est pas un thème qui me branche.
Je l’ai lu, sans regret, je ne dis pas que je ne le feuilletterai pas à l’occasion pour ses dessins, encore une fois d’une beauté stupéfiante (bien que les jolies nanas, toutes sveltes, bien galbées et bien proportionnées là où il faut soit gratuit et pas hyper féministe pour le coup. C’est plus une vision fantasmée d’homme de la femme guerrière, mais ce n’est pas bien grave vu que j’en suis un:) ). Cependant une seule lecture m’a suffi pour ne pas passer par la case « achat ». Je flaire néanmoins que c'est une BD qui va concourir au best of de l'année civile.
Je suis d’accord avec les autres avis : l’histoire est tellement bien écrite qu’on a l’impression qu’elle est autobiographique. Fabien Vehlmann est vraiment au sommet de son art, ses personnages sont parfaitement développés, et la narration maitrisée.
L’histoire est prenante, malgré sa lenteur et son coté introspectif (ce qui n’est absolument pas un reproche), et je trouve sa longueur parfaite (bouclée deux tomes). Le cocktail violence/homosexualité/viol/maladies a de quoi choquer, mais j’imagine que tout est vrai et documenté… J’ai adoré la façon dont ces hommes condamnés trouvent un peu d’amour et d’espoir dans cet enfer sur Terre.
Le dessin d’Eric Sagot est très joli, même si j’aurais préféré un peu plus de couleur (choix personnel).
Un chouette diptyque.
J’avais un peu zappé cet album à sa sortie, pensant bêtement, après un rapide coup d’œil sur la couverture, que c’était un banal roman graphique autour de ramoneurs (le nom du dessinateur m’avait-il induit en erreur ?) !? Bref, c’était vraiment débile, et, heureusement, j’ai eu depuis l’occasion de réparer mon erreur.
Car non seulement ce n’est pas un roman graphique, encore moins banal, et qui plus est cette biographie m’a fait découvrir la très belle personnalité d’un anarchiste que je ne connaissais pas – moi qui m’intéresse beaucoup à ce mouvement et à ses idées.
Le ton de cette histoire est assez enlevé, très vif, avec quelques pointes d’humour : tout à fait raccord avec le très beau roman de Georges Darien, « Le voleur », livre de chevet d’Alexandre Jacob, le héros de cette « histoire », plusieurs fois cité (« Le plus rigoureux assaut que je sache contre l’hypocrisie, l’imposture, la sottise, la lâcheté », en disait André Breton, dans la préface d’une réédition, remarque qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à la vie d’Alexandre Jacob). Alexandre Jacob, par sa personnalité (actes et paroles), ressemble ainsi beaucoup à Randal, le héros du « Voleur ».
La lecture de cet album est relativement rapide, malgré une pagination importante. C’est que le rythme est fluide (et le dessin de Chemineau y est aussi pour beaucoup). On suit la longue lutte qu’a été la vie de Jacob (dans un long flash-back au début, jusqu’à sa condamnation au bagne, puis de cette condamnation jusqu’à sa mort).
Matz a bien su nous montrer la grandeur de cet homme, qui n’a jamais trahi les idéaux de sa jeunesse, et qui a su rester droit et honnête (n’est-il pas un « gentleman cambrioleur » comme celui de Leblanc – mais avec une conscience politique plus exacerbée ?) – quand bien même la société l’accusait du contraire.
C’est un album parfois jubilatoire, parfois qui donne le blues, mais on ne peut que rester admiratif de la force de caractère dégagée par Jacob, et remercier Matz d’en avoir dressé un portrait si vivant.
Je n'ai pas lu " Lou !" dans l'ordre. Au gré de lectures chez des amis, d'achats en brocante et d'emprunts à la bibliothèque, ça a donné quelque chose comme "4,3,5,6,1,2". Évidemment, je ne conseille pas de le faire (ce serait assez farfelu de le faire sciemment d'ailleurs). Pas à cause d'un problème de compréhension globale, car les doubles pages au début de chaque album résument très bien et de façon très agréable les tomes précédents. En fait, ce qui m'a le plus dérangé, c'est que du coup, le premier tome m'a paru assez faible par rapport aux autres. Tout d'abord au niveau du dessin, mais aussi au niveau scénaristique.
Je m'explique : dans le premier album, nous avons droit à des gags courts et plutôt indépendants les uns des autres, qui forment un ensemble assez cohérent toutefois. À partir du tome 2, nous avons plutôt une histoire complète sur un album avec, au milieu, quelques pages avec des gags indépendants, souvent avec peu de textes et mettant en scène généralement le chat ou la mère de Lou.
Ce "format" est pour moi une des spécificités majeures de la bd, et un de ses atouts maîtres. En effet, ces gags, par leur côté décalé et en marge de l'histoire principale, me font toujours rire. Dans le premier tome, je trouve que ça marche moins bien, En meme temps, il est normal que l'auteur cherche ses marques, et je n'avais qu'à lire les albums dans l'ordre.
Lou ! devient vraiment une bonne bd à partir du tome 3, ou de la fin du tome 2. Les tomes 3,4 et 5 sont pour moi de petits bijoux : le dessin est plutôt sympa, l'humour marche du tonnerre, et les thèmes abordés sont variés et intelligemment traités ( la crise d'ado, les amourettes, le passage à la vie adulte et ce que cela implique, les craintes des parents, l'arrivée d'un nouvel enfant, etc.).
J'ai 23 ans, pas d'enfant et quand j'ai lu pour la première fois cette bd, j'étais un jeune ado d'environ 16 ans. Autant dire que je n'étais et ne suis toujours pas, mais alors pas du tout le public visé. Et pourtant, jai toujours beaucoup aimé Lou et sa mère. Signe que cette bande dessinée peut trouver des amateurs de tous horizons.
En ce qui concerne le "fameux" tome 6, je ne fais pas exception à la règle, j'ai trouvé ca très bizarre, c'est dommage, tout le côté caricature tout en restant réaliste et traitant de sujets sérieux disparaît un peu ici. Certes, quelques planches m'ont rappelé le "Lou !" que je connaissais, mais l'ensemble reste assez étrange.
L'auteur n'a que trois albums à son actif à savoir Kizilkum (2002), Rio Negro (2007) et cette année Akkinen (2017). A chaque fois, c'est une belle réussite au rendez-vous. De la vaste Patagonie avec Rio Negro, on passe dans le Grand Nord avec toujours la nature des grands espaces comme élément de son oeuvre.
Les thématiques sont toujours sérieuses. Ici, il s'agira de la pollution par de grandes entreprises d'hydrocarbures.
On peut apercevoir une couverture assez trompeuse bien que reflétant la réalité. On pourrait penser à une rencontre un peu bizarre mais il s'agit d'une oeuvre d'art avec du matériel de récupération.
C'est un album dans la pure veine de l'écologie responsable.
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Sous les bouclettes
Les bouclettes du titre, ce sont celles d’Anne Liger-Belair alias Gudule, une femme rebelle et attachante, écrivaine de métier, connue notamment pour sa participation au journal Harakiri dans les années 70. Et sous ces bouclettes, une âme originale et riche d’une vie foisonnante. Mais aussi une saleté de tumeur, infâme parasite cervical qui finira par avoir raison de la joie de vivre et de l’énergie de sa proie. Un gliome sournois, rebaptisé « Guillaume » par Gudule, à la fois par malice mais aussi comme pour mieux le domestiquer et l’affronter. Mélaka, quant à elle, s’est servi de son art comme un exutoire. C’est peu de temps après la mort de sa mère, avec qui elle entretenait un rapport fusionnel, que lui est venue l’idée, de façon tout à fait naturelle, d’écrire cette bande dessinée. Elle qui dit détester le premier degré, est parvenue à faire d’une expérience tragique et pénible un récit vivant, bourré d’humour et presque joyeux, mais qui n’en reste pas moins poignant. De la part de celle qui chapeaute aujourd’hui le Psykopat avec son fondateur de père, Paul Karali (alias Carali), on ne pouvait s’attendre à quelque chose de plombant. Et pourtant. Car cette femme extraordinaire, qui perd son compagnon Sylvain, emporté également par la maladie en début d’ouvrage, sera à son tour touchée par le cancer seulement trois mois après. On se pince pour croire qu’une telle injustice puisse ne pas sortir tout droit d’un mauvais mélo. C’est ce qui rend la chose unique, et le lecteur peu enclin au pathos ne s’en plaindra pas. L’excellente idée qu’a eue Mélaka, elle qui rêvait de produire un livre avec Gudule, a été de piocher dans les écrits de sa mère et de les insérer dans son récit après les avoir mis en dessin, comme si réellement l’ouvrage avait été écrit à quatre mains. Et pour plus de clarté, un judicieux code couleur permet de distinguer les deux auteures : sépia quand la narratrice est Gudule, bleu quand il s’agit de Mélaka. Il faut dire que les anecdotes de Gudule contribuent pour beaucoup à la légèreté du récit. Souvent cocasses, ces tranches de vie révèlent le côté gaffeuse d’une personnalité qui avait fini par s’en accommoder en riant d’elle-même. On découvre également un esprit libre et combattif qui voulait s’affranchir d’une éducation religieuse stricte et de tous les dogmes d’une manière générale. Et puis il y a aussi le dessin, dont la rondeur burlesque rappelle un certain Matt Groening, apporte une belle fraîcheur au récit. « Sous les bouclettes » se révèle non seulement un vibrant hommage d’une fille à sa mère (« un cri d’amour, un cri d’adieu » dit Mélaka en préface), mais un témoignage généreux et bouleversant qui touchera tout le monde de près ou de loin. Sa portée est puissante, comparable sur le thème de la maladie à L'Ascension du Haut Mal de David B. Enfin, on ne saura refermer cette chronique sans citer Castor, le dernier grand amour de Gudule, qui aura accompagné cette dernière jusqu’à la fin, avec tendresse et dévouement. Celui qui fut son « ange gardien » - la rencontre se produit peu de temps après la mort de Sylvain -, lui aura évité la double peine de terminer ses jours dans un hôpital. Mélaka lui a d’ailleurs très légitimement dédié cet album, énorme coup de cœur il va sans dire.
Incognito (Brubaker)
Au fil de mes lectures je fais de plus en plus connaissance avec ce duo d'auteurs. Qu'on se le dise c'est du tout bon. Les scénarios sont tortueux à souhaits mais tout de même lisibles et nous entrainent dans les bas fonds de nos sociétés. Tueurs à gages, méchants vraiment méchants, ou plus exactement des personnages de vilains surtout très allumés, on se demande ce que foutent les hôpitaux psychiatriques aux USA. J'oubliais la gente féminine forcément accorte pour répondre aux exigences des jeunes mâles en quête de sensations. Je ne suis pas dupe de toutes les ficelles employées mais curieusement ça fonctionne. Ce qui retient le plus mon attention, c'est surtout l'aspect psychologique du personnage principal pour qui l'on éprouverait presque de l'empathie. Après bien sûr il n'est pas question de cautionner ses errances où pour se calmer il va casser quelques tronches dans les rues... Un scénario qui respecte les codes du genre et qui est très agréable à lire avec un dessin plutôt bon malgré le fait que parfois j'ai eu un peu de mal avec quelques traits un peu gras et épais à mon goût ainsi qu'une colorisation parfois "flashy". Pour autant voilà un bon diptyque qui ne s'étale pas sur un trop grand nombre de tomes ce qui est fort heureux. Une lecture divertissante et pas prise de tête que je recommande.
Paco les mains rouges
Excellent ce diptyque, c'est grâce au prêt d'un ami que j'ai pu faire cette lecture, loué soit il car sans cela il y a bien peu de chances pour que je sois allé y jeter un œil. En effet le dessin n'est a priori pas ma tasse de thé, bien dommage car au final je m'y suis très bien fait et il colle bien à l'histoire, ce style semi réaliste permettant de mettre la distance nécessaire avec les faits racontés. Pas manichéenne, l'histoire arrive plutôt finement à mêler plusieurs thèmes sans que ceux-ci soient racoleurs, l'on aurait facilement pu tomber dans le truc un peu bourrin parfois inhérent au genre d'histoire se déroulant en milieu carcéral. La colorisation assez douce concourt à donner à l'ensemble une atmosphère finalement tranquille à mille lieues des évènements vécus par les personnages. C'est donc quelque chose qu'il faut lire, vraiment très bien.
Bluebells wood
Somptueuse BD que celle ci. En même temps ce n'est pas bien difficile avec Guillaume Sorel au dessin qui excelle dans le domaine du fantastique, pour preuve son "Ile des morts". Cette BD possède tout pour me plaire, un dessin somptueux donc et une ambiance que Lovecraft n'aurait pas reniée. En quatrième de couverture quelques lignes tirées de l’œuvre du maître annoncent d'ailleurs la couleur. Une préface de Pierre Dubois replace dans son contexte le travail de G. Sorel. Ajoutez une postface de l'auteur accompagnée de plusieurs pages de croquis et l'objet ne demande plus qu'à être lu. William, peintre qui se cherche, vit depuis la disparition de sa femme dans une maison isolée au bord de la plage d'un côté, de l'autre une forêt de contes de fées où poussent les fameuses Bluebells. Pour seules visites son ami et agent et Rosalie qui lui sert de modèle. Un jour William fait la rencontre d'une sirène pour qui il éprouve bientôt des sentiments mitigés. Est elle vraiment réelle ? Ou bien n’est ce qu'une illusion venue pour pallier à l'absence de sa femme disparue ? Avec son dessin en couleurs directes G. Sorel instille une ambiance d’où nait très vite ce sentiment que le fantastique va surgir de manière subtile. Par petites touches celui ci vient insidieusement frapper à la porte de notre héros. Certains pourraient ne voir là qu'une énième resucée du conte d'Andersen et de la mièvre version qu'en donna Disney. Ici point de gentilles bestioles chantantes mais plutôt des monstres avides et assoiffés de sang, William ne devra sa survie que grâce à l'intervention de l'une d'elles. A mon sens peu d'auteurs auraient pu être à la hauteur pour dessiner cette histoire, ici point de mièvrerie mais une exploration assez fine du travail créatif, de la solitude et surtout de la perte d'un être cher. Ces thèmes ne sont pas pesants, le tout se liant dans une alchimie poétique qui est aussi une ode à la nature. Autre détail qui n'est pas pour me déplaire, une allusion au monde de Lovecraft avec une créature aquatique qui rappelle furieusement un certain Dagon. Une belle BD pour tout amoureux du fantastique qui ne peut être pour moi qu'un coup de cœur.
Emma et Capucine
C'est étonnant. Je n'apprécie vraiment pas la danse classique, la couverture et les planches de cette BD m'indiquent clairement qu'elle s'adresse à des adolescentes peut-être un peu midinettes, bref je m'attendais à une série que j'allais trouver médiocre ou du moins pour laquelle je ne serais vraiment pas le bon public. Et pourtant je l'ai trouvée très bien. Cela fait 2 fois d'affilée que cela m'arrive, la dernière fois étant avec En scène ! qui est exactement sur le même thème. Car il faut dire que si la danse est bien au cœur de la thématique de cette série, c'est surtout une réflexion sur le parcours et les choix de vie d'une adolescente qui est abordée ici. Car nous parlons de deux sœurs qui, je crois, ont 11/12 ans et 13/14 ans. L'une est naturellement douée pour la danse, l'autre est aussi très bonne mais cela lui demande bien plus d'effort et elle ne peut pas aspirer aux mêmes ambitions. Du coup, elles vont se retrouver à devoir aborder leur avenir séparément, l'une forcée de se demander si oui ou non elle veut poursuivre la passion pour la danse qui l'a animée depuis des années, et l'autre contrainte d'aborder des études de danse prestigieuses mais en pensionnat et sans sa sœur. Le dessin est de belle facture. J'ai eu un petit peu de mal à m'habituer à ses effets lumineux assez abondants, notamment les arrières-plans qui sont le plus souvent carrément saturés de lumière. Mais finalement on se fait au style et il se révèle plutôt agréable. L'histoire est bien menée, intelligente et intéressante autant pour une éventuelle passionnée de danse que pour un lecture qui n'y connait quasiment rien.
Le Coeur des Amazones
Malgré le fait que ce ne soit pas un coup de cœur ou même un super moment de lecture, comment mettre en-dessous de 4/5 ? Les dessins ou devrais-je dire peintures, de Christian Rossi sont évidemment magnifiques. En même temps, qui en aurait douté ? C’est surtout à mon sens le principal attrait de cet album qui permet de tenir durant ces 155 pages. D’ailleurs, respect et merci aux auteurs et éditeur de nous proposer un livre-objet avec un récit dense, bien éloigné de la sacro-sainte pagination à 48 planches. Mais sinon je n’ai pas été emballé plus que cela par la teneur du propos qui ne m’inspire guère au moment d’écrire mon avis. Encore une histoire qui tourne autour du trou de balle, de la guerre des sexes tout ça… Cela dit, bon choix en forme de clin d’œil que le cadre de la mythique guerre de Troie pour illustrer une autre guerre immémoriale qu’est la guerre des sexes. Le message n’est pas inintéressant et j’y souscris. Il est d’autant plus d’actualité qu’en cette année 2018 le climat est des plus anxiogènes entre des soi-disant « féministes » des temps modernes et le reste du monde pour qui globalement ces questions passent un peu au-dessus de la tête. Mais bref, je digresse… L’aspect sociologique du récit est néanmoins intéressant à lire, cela m’a vaguement rappeler le 300 de Frank Miller, à cause du décorum surtout, bien que ce dernier parte sur quelque chose de complètement différent concernant les thématiques abordées. Ne sachant à quoi m’attendre, j’espérais un récit guerrier, avec un message en toile de fond bien sûr, mais avant tout une histoire orientée vers l’action. Bon de l’action il y en a, seulement ce dont parlent essentiellement les auteurs ici ne me touche pas plus que cela. Ce n’est pas un thème qui me branche. Je l’ai lu, sans regret, je ne dis pas que je ne le feuilletterai pas à l’occasion pour ses dessins, encore une fois d’une beauté stupéfiante (bien que les jolies nanas, toutes sveltes, bien galbées et bien proportionnées là où il faut soit gratuit et pas hyper féministe pour le coup. C’est plus une vision fantasmée d’homme de la femme guerrière, mais ce n’est pas bien grave vu que j’en suis un:) ). Cependant une seule lecture m’a suffi pour ne pas passer par la case « achat ». Je flaire néanmoins que c'est une BD qui va concourir au best of de l'année civile.
Paco les mains rouges
Je suis d’accord avec les autres avis : l’histoire est tellement bien écrite qu’on a l’impression qu’elle est autobiographique. Fabien Vehlmann est vraiment au sommet de son art, ses personnages sont parfaitement développés, et la narration maitrisée. L’histoire est prenante, malgré sa lenteur et son coté introspectif (ce qui n’est absolument pas un reproche), et je trouve sa longueur parfaite (bouclée deux tomes). Le cocktail violence/homosexualité/viol/maladies a de quoi choquer, mais j’imagine que tout est vrai et documenté… J’ai adoré la façon dont ces hommes condamnés trouvent un peu d’amour et d’espoir dans cet enfer sur Terre. Le dessin d’Eric Sagot est très joli, même si j’aurais préféré un peu plus de couleur (choix personnel). Un chouette diptyque.
Le Travailleur de la nuit
J’avais un peu zappé cet album à sa sortie, pensant bêtement, après un rapide coup d’œil sur la couverture, que c’était un banal roman graphique autour de ramoneurs (le nom du dessinateur m’avait-il induit en erreur ?) !? Bref, c’était vraiment débile, et, heureusement, j’ai eu depuis l’occasion de réparer mon erreur. Car non seulement ce n’est pas un roman graphique, encore moins banal, et qui plus est cette biographie m’a fait découvrir la très belle personnalité d’un anarchiste que je ne connaissais pas – moi qui m’intéresse beaucoup à ce mouvement et à ses idées. Le ton de cette histoire est assez enlevé, très vif, avec quelques pointes d’humour : tout à fait raccord avec le très beau roman de Georges Darien, « Le voleur », livre de chevet d’Alexandre Jacob, le héros de cette « histoire », plusieurs fois cité (« Le plus rigoureux assaut que je sache contre l’hypocrisie, l’imposture, la sottise, la lâcheté », en disait André Breton, dans la préface d’une réédition, remarque qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à la vie d’Alexandre Jacob). Alexandre Jacob, par sa personnalité (actes et paroles), ressemble ainsi beaucoup à Randal, le héros du « Voleur ». La lecture de cet album est relativement rapide, malgré une pagination importante. C’est que le rythme est fluide (et le dessin de Chemineau y est aussi pour beaucoup). On suit la longue lutte qu’a été la vie de Jacob (dans un long flash-back au début, jusqu’à sa condamnation au bagne, puis de cette condamnation jusqu’à sa mort). Matz a bien su nous montrer la grandeur de cet homme, qui n’a jamais trahi les idéaux de sa jeunesse, et qui a su rester droit et honnête (n’est-il pas un « gentleman cambrioleur » comme celui de Leblanc – mais avec une conscience politique plus exacerbée ?) – quand bien même la société l’accusait du contraire. C’est un album parfois jubilatoire, parfois qui donne le blues, mais on ne peut que rester admiratif de la force de caractère dégagée par Jacob, et remercier Matz d’en avoir dressé un portrait si vivant.
Lou !
Je n'ai pas lu " Lou !" dans l'ordre. Au gré de lectures chez des amis, d'achats en brocante et d'emprunts à la bibliothèque, ça a donné quelque chose comme "4,3,5,6,1,2". Évidemment, je ne conseille pas de le faire (ce serait assez farfelu de le faire sciemment d'ailleurs). Pas à cause d'un problème de compréhension globale, car les doubles pages au début de chaque album résument très bien et de façon très agréable les tomes précédents. En fait, ce qui m'a le plus dérangé, c'est que du coup, le premier tome m'a paru assez faible par rapport aux autres. Tout d'abord au niveau du dessin, mais aussi au niveau scénaristique. Je m'explique : dans le premier album, nous avons droit à des gags courts et plutôt indépendants les uns des autres, qui forment un ensemble assez cohérent toutefois. À partir du tome 2, nous avons plutôt une histoire complète sur un album avec, au milieu, quelques pages avec des gags indépendants, souvent avec peu de textes et mettant en scène généralement le chat ou la mère de Lou. Ce "format" est pour moi une des spécificités majeures de la bd, et un de ses atouts maîtres. En effet, ces gags, par leur côté décalé et en marge de l'histoire principale, me font toujours rire. Dans le premier tome, je trouve que ça marche moins bien, En meme temps, il est normal que l'auteur cherche ses marques, et je n'avais qu'à lire les albums dans l'ordre. Lou ! devient vraiment une bonne bd à partir du tome 3, ou de la fin du tome 2. Les tomes 3,4 et 5 sont pour moi de petits bijoux : le dessin est plutôt sympa, l'humour marche du tonnerre, et les thèmes abordés sont variés et intelligemment traités ( la crise d'ado, les amourettes, le passage à la vie adulte et ce que cela implique, les craintes des parents, l'arrivée d'un nouvel enfant, etc.). J'ai 23 ans, pas d'enfant et quand j'ai lu pour la première fois cette bd, j'étais un jeune ado d'environ 16 ans. Autant dire que je n'étais et ne suis toujours pas, mais alors pas du tout le public visé. Et pourtant, jai toujours beaucoup aimé Lou et sa mère. Signe que cette bande dessinée peut trouver des amateurs de tous horizons. En ce qui concerne le "fameux" tome 6, je ne fais pas exception à la règle, j'ai trouvé ca très bizarre, c'est dommage, tout le côté caricature tout en restant réaliste et traitant de sujets sérieux disparaît un peu ici. Certes, quelques planches m'ont rappelé le "Lou !" que je connaissais, mais l'ensemble reste assez étrange.
Akkinen - Zone toxique
L'auteur n'a que trois albums à son actif à savoir Kizilkum (2002), Rio Negro (2007) et cette année Akkinen (2017). A chaque fois, c'est une belle réussite au rendez-vous. De la vaste Patagonie avec Rio Negro, on passe dans le Grand Nord avec toujours la nature des grands espaces comme élément de son oeuvre. Les thématiques sont toujours sérieuses. Ici, il s'agira de la pollution par de grandes entreprises d'hydrocarbures. On peut apercevoir une couverture assez trompeuse bien que reflétant la réalité. On pourrait penser à une rencontre un peu bizarre mais il s'agit d'une oeuvre d'art avec du matériel de récupération. C'est un album dans la pure veine de l'écologie responsable.