Ok, on peut toujours reprocher à cette série naissante de commencer par l'orphelin recueilli par les loups et l'ermite de la forêt, n'empêche que Swolfs a vraiment l'art et la manière de créer des ambiances, de vous plonger dans des paysages vivants, et de vous faire croiser des personnages auxquels on s'attache vite. J'ai vraiment aimé ce tome 1, et je pense que cette série va très vite devenir une petite référence.
Le poulpe n°7 - J'irai faire kafkfa sur vos tombes
J'étais curieux à l'idée de découvrir cette célèbre série polar transposée à la BD, avec aux crayons le talentueux Vincent Vanoli. L'ambiance du Poulpe est bien présente, et la dimension fantastique introduite dans cet album est vraiment réussie. Les dessins torturés de Vanoli se font plus sages par moments (notamment sur les visages) mais s'imprègnent d'un trait nouveau, qui explore de nouvelles dimensions graphiques plus en rapport avec le thème du polar. Le découpage est varié, et on retrouve les éléments chers à Vanoli qui un perfectionniste en la matière, n'hésitant jamais à surprendre, à changer, à modifier les codes et les règles du genre.
Cet album est noir, très noir, et les allusions multiples au monde du génial Franz Kafka participent à l'ambiance très réussie : la colonie pénitentiaire, le château et bien entendu les Kafkas, ces êtres rejetés et isolés dans leur monde sombre.
Certaines scènes sont parfois confuses, sans dialogue, elles misent tout sur l'interprétation graphique et peuvent dérouter, c'est le sentiment que j'ai eu sur certaines en tous les cas. C'est une œuvre qui happe son lecteur en le projetant d'emblée dans un monde dur et sans poésie, en ouvrant de larges brèches qui sont autant de passerelles avec notre quotidien parfois démentiel.
Le polar fantastique existe en BD et cet album en est une bien belle interprétation.
Le talent au service de l'imagination... et l'originalité en plus, ce qui ne gâche rien !
Un univers à mi-chemin entre Terry Gilliam ("Brazil" notamment) et Franz Kafka ("Le procès", "La métamorphose", "La colonie pénitentiaire"...)
5/5 pour les tomes 1 et 3
4/5 pour les tomes 2 et 4
Après avoir lu de mauvaises critiques sur un autre site, je m’attendais à devoir faire un effort pour passer à travers cet album. J’ai donc été agréablement surpris. C’est dynamique, concis et toujours intéressant. Mig et Richez forment un tandem efficace et je suis bien d’accord avec garath, moi aussi je vous recommande « Sam Larry » des mêmes auteurs.
J’ai été séduit par la couverture dès que je l’ai vu annoncée sur les sites BD. J’ai été un peu déçu par le dessin lorsque j’ai commencé à lire les premières planches, mais ça n’a pas duré. Les auteurs m’ont rapidement embarqué dans ce western dur, mais bien raconté.
Pour ma part, l’insertion des noms des personnages de contes biens connus ne m’a pas dérangé. C’était même intéressant de reconnaître les contes de mon enfance à travers ce western, qui ne connaît pas de temps mort.
Cette série démontre si besoin en était, notre attirance pour la marginalité et la violence.
Ce personnage de tueur attire en même temps sympathie et révulsion, présentant le criminel professionnel comme un "artisan quelconque"... avec une certaine éthique et un certain savoir-faire.
Le dessin est très habile car son esthétisme (trait simple et couleur pastel) nuance le propos et atténue la violence des actes (à l'opposé de Gilles Hamesh / Jodo).
Ce paradoxe dessin / histoire facilite même l'identification au personnage.
Réf. : Delon dans "Le Samouraï" (Melville) ou Serrault dans "Assassins" (Kassovitz)
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas lu beaucoup de Trondheim (sisi, si, j'assume !). En plus, lors de ma rencontre avec lui, j'ai été un peu échaudé par son humour si particulier.
Je suis tombé par hasard sur cet opus dans une bibliothèque, et comme j'avais du temps, je l'ai lu sur le champ. Eh bien, je dois dire que j'ai encore du mal avec Trondheim, notamment son humour, mais que j'ai trouvé cette lecture tout à fait intéressante, de par sa forme d'abord (est-ce une suite de strips ou une histoire découpée en strips, comme le dit si bien ThePatrick ?), mais aussi par l'alibi que prend l'auteur (c'est à dire une histoire de quête peu banale) pour délivrer en quelque sorte sa vision du monde, mais aussi coucher sur le papier certaines questions existentielles bien senties.
Le dessin est très particulier, mais colle parfaitement à l'histoire.
Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série.
Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière.
Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier.
Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen.
Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement...
Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax.
Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD.
Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.
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Ok, on peut toujours reprocher à cette série naissante de commencer par l'orphelin recueilli par les loups et l'ermite de la forêt, n'empêche que Swolfs a vraiment l'art et la manière de créer des ambiances, de vous plonger dans des paysages vivants, et de vous faire croiser des personnages auxquels on s'attache vite. J'ai vraiment aimé ce tome 1, et je pense que cette série va très vite devenir une petite référence.
Le Poulpe
Le poulpe n°7 - J'irai faire kafkfa sur vos tombes J'étais curieux à l'idée de découvrir cette célèbre série polar transposée à la BD, avec aux crayons le talentueux Vincent Vanoli. L'ambiance du Poulpe est bien présente, et la dimension fantastique introduite dans cet album est vraiment réussie. Les dessins torturés de Vanoli se font plus sages par moments (notamment sur les visages) mais s'imprègnent d'un trait nouveau, qui explore de nouvelles dimensions graphiques plus en rapport avec le thème du polar. Le découpage est varié, et on retrouve les éléments chers à Vanoli qui un perfectionniste en la matière, n'hésitant jamais à surprendre, à changer, à modifier les codes et les règles du genre. Cet album est noir, très noir, et les allusions multiples au monde du génial Franz Kafka participent à l'ambiance très réussie : la colonie pénitentiaire, le château et bien entendu les Kafkas, ces êtres rejetés et isolés dans leur monde sombre. Certaines scènes sont parfois confuses, sans dialogue, elles misent tout sur l'interprétation graphique et peuvent dérouter, c'est le sentiment que j'ai eu sur certaines en tous les cas. C'est une œuvre qui happe son lecteur en le projetant d'emblée dans un monde dur et sans poésie, en ouvrant de larges brèches qui sont autant de passerelles avec notre quotidien parfois démentiel. Le polar fantastique existe en BD et cet album en est une bien belle interprétation.
Julius Corentin Acquefacques
Le talent au service de l'imagination... et l'originalité en plus, ce qui ne gâche rien ! Un univers à mi-chemin entre Terry Gilliam ("Brazil" notamment) et Franz Kafka ("Le procès", "La métamorphose", "La colonie pénitentiaire"...) 5/5 pour les tomes 1 et 3 4/5 pour les tomes 2 et 4
Le Messager
Après avoir lu de mauvaises critiques sur un autre site, je m’attendais à devoir faire un effort pour passer à travers cet album. J’ai donc été agréablement surpris. C’est dynamique, concis et toujours intéressant. Mig et Richez forment un tandem efficace et je suis bien d’accord avec garath, moi aussi je vous recommande « Sam Larry » des mêmes auteurs.
Règlement de contes
J’ai été séduit par la couverture dès que je l’ai vu annoncée sur les sites BD. J’ai été un peu déçu par le dessin lorsque j’ai commencé à lire les premières planches, mais ça n’a pas duré. Les auteurs m’ont rapidement embarqué dans ce western dur, mais bien raconté. Pour ma part, l’insertion des noms des personnages de contes biens connus ne m’a pas dérangé. C’était même intéressant de reconnaître les contes de mon enfance à travers ce western, qui ne connaît pas de temps mort.
Le Tueur
Cette série démontre si besoin en était, notre attirance pour la marginalité et la violence. Ce personnage de tueur attire en même temps sympathie et révulsion, présentant le criminel professionnel comme un "artisan quelconque"... avec une certaine éthique et un certain savoir-faire. Le dessin est très habile car son esthétisme (trait simple et couleur pastel) nuance le propos et atténue la violence des actes (à l'opposé de Gilles Hamesh / Jodo). Ce paradoxe dessin / histoire facilite même l'identification au personnage. Réf. : Delon dans "Le Samouraï" (Melville) ou Serrault dans "Assassins" (Kassovitz)
Le pays des trois sourires
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas lu beaucoup de Trondheim (sisi, si, j'assume !). En plus, lors de ma rencontre avec lui, j'ai été un peu échaudé par son humour si particulier. Je suis tombé par hasard sur cet opus dans une bibliothèque, et comme j'avais du temps, je l'ai lu sur le champ. Eh bien, je dois dire que j'ai encore du mal avec Trondheim, notamment son humour, mais que j'ai trouvé cette lecture tout à fait intéressante, de par sa forme d'abord (est-ce une suite de strips ou une histoire découpée en strips, comme le dit si bien ThePatrick ?), mais aussi par l'alibi que prend l'auteur (c'est à dire une histoire de quête peu banale) pour délivrer en quelque sorte sa vision du monde, mais aussi coucher sur le papier certaines questions existentielles bien senties. Le dessin est très particulier, mais colle parfaitement à l'histoire.
Alack Sinner
Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série. Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière. Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
Le Choucas
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier. Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen. Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement... Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Azrayen'
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax. Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD. Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.