A condition de ne pas chercher une étude approfondie du genre humain, cet album va vous ravir. Avec ses jeux de mots tout pourris, ses allusions scatos, ses clichés usés, Dav nous fait passer un bon moment.
Son dessin est très bon, d'ailleurs, amusez-vous à chercher les emprunts à ses potes ; Dav nous confirme qu'il sait dessiner.
Et bien, vraiment pas du tout d'accord avec les deux avis précédents. C'est bien simple, j'ai adoré. :)
Bon, cet album de Lewis Trondheim, une fois de plus, fait office de figure de style dans sa forme. La même image du dormeur, donc, sagement allongé dans son lit, bonnet de nuit vissé sur la tête, qui entretient divers dialogues avec sa conjointe, entre autres.
Le tout est très fin, comme toujours chez Trondheim. J'ai toujours très peur des séries de strips de 3/4 cases, car généralement l'ensemble ne me fait que moyennement sourire. Mais là, c'est clairement très bon, parfois très drôle.
Le dessin (et je dis bien "LE" ;)) est... sympa :) minimaliste comme il se doit chez l'auteur, il nous démontre qu'il n'est pas la peine de déployer l'arsenal graphique pour dépeindre un visage expressif.
Bref.. J'aime. :)
"Farniente", c'est mon coup de coeur de la semaine, assurément. Quand Trondheim délègue ses pinceaux pour se centrer sur un thème, pourtant assez différent de ceux que l'on a l'habitude de lire chez cet auteur, il s'en sort à merveille.
"Farniente", c'est les réflexions quotidiennes d'un couple en vacances sur toutes ces petites choses de la vie, d'apparence sans importance, (mais qui rendent l'existence à deux tellement attrayante :)), mais aussi les dialogues croustillants, parfois drôles, parfois sincères, parfois tendres, de deux amoureux auxquels on s'identifie facilement.
Chaque petite histoire se déroule sur une page complète, et est souvent ponctuée d'une chute de qualité. En effet, cet album est très régulier et ne souffre pas de réel défaut.
Le dessin, particulier, s'accomode très bien aux scenarii de Trondheim. Rien d'extraordinaire bien sûr, un trait assez gras en noir et blanc pas des plus originaux, mais qui colle parfaitement au bouquin.
"Farniente" est un petit livre très frais, que je vous conseille de lire si vous aimez les sentiments sincères et simples, conjugués à un humour fin et de qualité.
Voilà un album singulier bâti sur un mode narratif original et vraiment réussi. Il s’agit d’une BD muette à la manière des films d’antan : de temps en temps un panneau noir sur lequel est écrit un dialogue ou un commentaire en caractères blancs vient aider le lecteur. Néanmoins, ces cases textuelles sont si peu nombreuses qu’on peut classer cet album dans la catégorie des albums muets.
Du reste, les personnages principaux de ce récit n’ont pas de noms, ou du moins, ils demeurent inconnus pour le lecteur. Qu’importe, le graphisme net en noir et blanc quelque part entre un Trondheim appliqué et un Woodring épuré permet une lecture fluide de l’histoire.
Et justement le scénario est vraiment original, puisqu’il est bâti sur deux histoires imbriquées en une seule. Deux scénarii différents avec les mêmes protagonistes selon que les bordures des pages sont noires ou blanches. L’exercice de lecture permet donc de lire deux fois à la suite cet album : une première fois pour les pages blanches, une deuxième pour les pages noires. Le jeu est tellement agréable qu’il autorise même à mélanger les planches pour bâtir une nouvelle histoire, puis à la faveur d’une nouvelle combinaison une autre histoire encore, etc…
Cette ingénieuse disposition narrative est réellement rafraîchissante et elle permet surtout de cacher une histoire on ne peut plus simple (trop ?) : le destin amoureux d’une femme et de deux hommes qui se la disputent. La forme dépasse donc le fond mais l’ensemble offre une réelle cohérence qui associée à un dessin agréable feront passer un bon moment de lecture. A lire donc, et peut-être à acheter afin de pouvoir relire encore tous les scénarii qu’on voudra bien y trouver.
Voici plusieurs courtes histoires rassemblées par les Requins Marteaux pour un recueil à l’humour féroce et décapant. Besseron rivalise d’ingéniosité pour diffuser un message noir de noir et porter un regard corrosif sur ses contemporains. Un ton très dur donc pour des histoires qui ne le sont pas moins, mais c’est tellement bien formulé, ça regorge tellement de détails caustiques, qu’on ne peut refermer cet album sans l’avoir terminé. On s’en délecte avec un plaisir parfois voyeur, en ressentant alors une jubilation un brin complice.
Bien entendu, une forte dose d’humour noir est requise pour apprécier toute la saveur de ces histoires de qualités inégales mais plutôt homogènes.
Le dessin en noir et blanc est net, clair, et fait d’autant mieux ressentir les perversions et les abus des personnages rencontrés au cours de ces planches.
Ces contes de fée portent bien leur nom, et ce titre résume parfaitement le ton décalé de Besseron qui signe là un très bon album à découvrir pour les amateurs du genre.
Tome 2
Voilà un petit trésor de BD que j’ai découvert par hasard et qui m’a littéralement emballé : pas un chef d’œuvre certes mais un véritable coup de cœur, c’est sûr.
Plusieurs histoires forment ce tome 2 des aventures du sympathique libraire Jérôme d’alphagraph. Avec un ton à la fois intimiste et universel Nylso démontre qu’il excelle dans l’art difficile de trouver la justesse de propos pour faire sourire, charmer et envoûter son public. Jérôme adore les livres, et ça tombe bien puisqu’il travaille dans une librairie, et ça c’est un rêve que partagent pas mal de gros lecteurs. De plus il se met à écrire, et c’est aussi un rêve ou une réalité que partagent également nombre de gros lecteurs. Bref, impossible de ne pas s’identifier à ce petit bonhomme gai et enjoué qui dégage une fraîcheur revigorante en ne vivant que pour et que par ses passions.
A travers ses pérégrinations au travail, en dehors, ses lectures nocturnes dans sa roulotte, ses discussions avec sa bourrique ou ses ami(e)s, on suit le héros en permanence. Pourtant à aucun moment on ne s’ennuie, et à aucun moment les histoires ne deviennent répétitives. Il se dégage de cet album un concentré de poésie, de tendresse et de bien être qui m’a procuré un excellent moment de lecture.
Alors oui le dessin noir et blanc est minimaliste à souhait, plus proche des illustrations de Sempé pour « Le petit nicolas » que des merveilles en couleurs directes de certains des grands dessinateurs du genre. Alors oui aussi, les cases sont minuscules et le décor ne fourmille pas de détails. Mais l’essentiel est bien là. Ajoutez à cela un texte inspiré, des dialogues gais et loin d’être idiots, et vous obtenez un superbe récit à découvrir au plus vite.
Le premier Rabaté que je lis, et j'aime beaucoup. Pas de véritable histoire, juste un prétexte pour dessiner et découvrir.
Les couleurs un peu passées et le dessin brouillon font bien passer le message : on est là comme ça, par hasard, on gribouille notre vie, on se laisse porter par les événements.
C'est sympathique, ça se lit sans peine, ça laisse une agréable sensation.
Librement adapté du conte de Honoré Beaugrand, La chasse galerie est avant tout un bel ouvrage. Les éditions de la Pastèque situées à Montréal ont permis la réalisation de cet album d’une trentaine de planches inspirées par les contes et légendes québécois. Le récit se fait donc sous forme d’histoire qu’on raconte le soir au coin du feu à toute une assemblée. C’est une histoire de bûcherons un peu trop portés sur le rhum et sur les femmes, une histoire fantastique, avec le diable et l’église, bref, tous les ingrédients du conte populaire qui se transmet de générations en générations.
Vanoli signe un récit fluide et s’appuyant sur un tempo rapide, sans longueur ni défaillance. Mais surtout il signe là des planches d’une beauté toute particulière, parmi les plus belles de sa production, avec ces arbres chargés de neige qui servent de vagues au canoë des bûcherons, ces tempêtes de neige, et ces pleines pages sur lesquelles viennent s’incruster une ou deux autres cases en forme de cercle, à la manière de l’excellent Décaméron du même auteur.
Voilà une manière agréable de découvrir ou de redécouvrir Vanoli, avec en plus la satisfaction de découvrir un conte populaire en provenance de nos cousins du Québec.
Alors là franchement, ce manga est génial.
On est projeté dans un monde médiéval japonais mais les costumes sont plutôt actuels, ce qui fait qu'on est perdu entre le passé et le futur.
Le manga commence en pleine guerre contre les Yungs, un peuple de guerriers. Au début on met un peu de temps à se mettre dedans car tout est inconnu et nouveau mais ça vient vite et l'histoire n'est pas du tout « fouilli » finalement.
C'est l'histoire de Chonchu, le "fils du démon" qui ne laisse derrière lui que souffrances et de son frère jumeau Ulfasso qui aurait du devenir démon à la place de Chonchu. C'est un face à face entre 2 frères...
Quand aux dessins c'est du grand art: effets de flou dans les combats pour rendre le mouvement, dessins très aérés et lisibles....
Franchement c'est les meilleurs dessins que j'ai vu depuis longtemps.
En conclusion c'est que du bon!!!
Superbe bd et malgré un dessin très "simple" au 1er abord, il convient tout à fait à l'histoire ! Une histoire de gangsters, de belles femmes, de voitures américaines et de mafieux sans scrupules : j'adore !
Dommage que la bd se lise assez vite ...
J'acheterait la suite.
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Dr Prout va tout péter
A condition de ne pas chercher une étude approfondie du genre humain, cet album va vous ravir. Avec ses jeux de mots tout pourris, ses allusions scatos, ses clichés usés, Dav nous fait passer un bon moment. Son dessin est très bon, d'ailleurs, amusez-vous à chercher les emprunts à ses potes ; Dav nous confirme qu'il sait dessiner.
Le Dormeur
Et bien, vraiment pas du tout d'accord avec les deux avis précédents. C'est bien simple, j'ai adoré. :) Bon, cet album de Lewis Trondheim, une fois de plus, fait office de figure de style dans sa forme. La même image du dormeur, donc, sagement allongé dans son lit, bonnet de nuit vissé sur la tête, qui entretient divers dialogues avec sa conjointe, entre autres. Le tout est très fin, comme toujours chez Trondheim. J'ai toujours très peur des séries de strips de 3/4 cases, car généralement l'ensemble ne me fait que moyennement sourire. Mais là, c'est clairement très bon, parfois très drôle. Le dessin (et je dis bien "LE" ;)) est... sympa :) minimaliste comme il se doit chez l'auteur, il nous démontre qu'il n'est pas la peine de déployer l'arsenal graphique pour dépeindre un visage expressif. Bref.. J'aime. :)
Farniente
"Farniente", c'est mon coup de coeur de la semaine, assurément. Quand Trondheim délègue ses pinceaux pour se centrer sur un thème, pourtant assez différent de ceux que l'on a l'habitude de lire chez cet auteur, il s'en sort à merveille. "Farniente", c'est les réflexions quotidiennes d'un couple en vacances sur toutes ces petites choses de la vie, d'apparence sans importance, (mais qui rendent l'existence à deux tellement attrayante :)), mais aussi les dialogues croustillants, parfois drôles, parfois sincères, parfois tendres, de deux amoureux auxquels on s'identifie facilement. Chaque petite histoire se déroule sur une page complète, et est souvent ponctuée d'une chute de qualité. En effet, cet album est très régulier et ne souffre pas de réel défaut. Le dessin, particulier, s'accomode très bien aux scenarii de Trondheim. Rien d'extraordinaire bien sûr, un trait assez gras en noir et blanc pas des plus originaux, mais qui colle parfaitement au bouquin. "Farniente" est un petit livre très frais, que je vous conseille de lire si vous aimez les sentiments sincères et simples, conjugués à un humour fin et de qualité.
Dis-moi quelque chose
Voilà un album singulier bâti sur un mode narratif original et vraiment réussi. Il s’agit d’une BD muette à la manière des films d’antan : de temps en temps un panneau noir sur lequel est écrit un dialogue ou un commentaire en caractères blancs vient aider le lecteur. Néanmoins, ces cases textuelles sont si peu nombreuses qu’on peut classer cet album dans la catégorie des albums muets. Du reste, les personnages principaux de ce récit n’ont pas de noms, ou du moins, ils demeurent inconnus pour le lecteur. Qu’importe, le graphisme net en noir et blanc quelque part entre un Trondheim appliqué et un Woodring épuré permet une lecture fluide de l’histoire. Et justement le scénario est vraiment original, puisqu’il est bâti sur deux histoires imbriquées en une seule. Deux scénarii différents avec les mêmes protagonistes selon que les bordures des pages sont noires ou blanches. L’exercice de lecture permet donc de lire deux fois à la suite cet album : une première fois pour les pages blanches, une deuxième pour les pages noires. Le jeu est tellement agréable qu’il autorise même à mélanger les planches pour bâtir une nouvelle histoire, puis à la faveur d’une nouvelle combinaison une autre histoire encore, etc… Cette ingénieuse disposition narrative est réellement rafraîchissante et elle permet surtout de cacher une histoire on ne peut plus simple (trop ?) : le destin amoureux d’une femme et de deux hommes qui se la disputent. La forme dépasse donc le fond mais l’ensemble offre une réelle cohérence qui associée à un dessin agréable feront passer un bon moment de lecture. A lire donc, et peut-être à acheter afin de pouvoir relire encore tous les scénarii qu’on voudra bien y trouver.
De véritables contes de fées
Voici plusieurs courtes histoires rassemblées par les Requins Marteaux pour un recueil à l’humour féroce et décapant. Besseron rivalise d’ingéniosité pour diffuser un message noir de noir et porter un regard corrosif sur ses contemporains. Un ton très dur donc pour des histoires qui ne le sont pas moins, mais c’est tellement bien formulé, ça regorge tellement de détails caustiques, qu’on ne peut refermer cet album sans l’avoir terminé. On s’en délecte avec un plaisir parfois voyeur, en ressentant alors une jubilation un brin complice. Bien entendu, une forte dose d’humour noir est requise pour apprécier toute la saveur de ces histoires de qualités inégales mais plutôt homogènes. Le dessin en noir et blanc est net, clair, et fait d’autant mieux ressentir les perversions et les abus des personnages rencontrés au cours de ces planches. Ces contes de fée portent bien leur nom, et ce titre résume parfaitement le ton décalé de Besseron qui signe là un très bon album à découvrir pour les amateurs du genre.
Jérôme d'Alphagraph
Tome 2 Voilà un petit trésor de BD que j’ai découvert par hasard et qui m’a littéralement emballé : pas un chef d’œuvre certes mais un véritable coup de cœur, c’est sûr. Plusieurs histoires forment ce tome 2 des aventures du sympathique libraire Jérôme d’alphagraph. Avec un ton à la fois intimiste et universel Nylso démontre qu’il excelle dans l’art difficile de trouver la justesse de propos pour faire sourire, charmer et envoûter son public. Jérôme adore les livres, et ça tombe bien puisqu’il travaille dans une librairie, et ça c’est un rêve que partagent pas mal de gros lecteurs. De plus il se met à écrire, et c’est aussi un rêve ou une réalité que partagent également nombre de gros lecteurs. Bref, impossible de ne pas s’identifier à ce petit bonhomme gai et enjoué qui dégage une fraîcheur revigorante en ne vivant que pour et que par ses passions. A travers ses pérégrinations au travail, en dehors, ses lectures nocturnes dans sa roulotte, ses discussions avec sa bourrique ou ses ami(e)s, on suit le héros en permanence. Pourtant à aucun moment on ne s’ennuie, et à aucun moment les histoires ne deviennent répétitives. Il se dégage de cet album un concentré de poésie, de tendresse et de bien être qui m’a procuré un excellent moment de lecture. Alors oui le dessin noir et blanc est minimaliste à souhait, plus proche des illustrations de Sempé pour « Le petit nicolas » que des merveilles en couleurs directes de certains des grands dessinateurs du genre. Alors oui aussi, les cases sont minuscules et le décor ne fourmille pas de détails. Mais l’essentiel est bien là. Ajoutez à cela un texte inspiré, des dialogues gais et loin d’être idiots, et vous obtenez un superbe récit à découvrir au plus vite.
Bienvenue à Jobourg
Le premier Rabaté que je lis, et j'aime beaucoup. Pas de véritable histoire, juste un prétexte pour dessiner et découvrir. Les couleurs un peu passées et le dessin brouillon font bien passer le message : on est là comme ça, par hasard, on gribouille notre vie, on se laisse porter par les événements. C'est sympathique, ça se lit sans peine, ça laisse une agréable sensation.
La Chasse-Galerie
Librement adapté du conte de Honoré Beaugrand, La chasse galerie est avant tout un bel ouvrage. Les éditions de la Pastèque situées à Montréal ont permis la réalisation de cet album d’une trentaine de planches inspirées par les contes et légendes québécois. Le récit se fait donc sous forme d’histoire qu’on raconte le soir au coin du feu à toute une assemblée. C’est une histoire de bûcherons un peu trop portés sur le rhum et sur les femmes, une histoire fantastique, avec le diable et l’église, bref, tous les ingrédients du conte populaire qui se transmet de générations en générations. Vanoli signe un récit fluide et s’appuyant sur un tempo rapide, sans longueur ni défaillance. Mais surtout il signe là des planches d’une beauté toute particulière, parmi les plus belles de sa production, avec ces arbres chargés de neige qui servent de vagues au canoë des bûcherons, ces tempêtes de neige, et ces pleines pages sur lesquelles viennent s’incruster une ou deux autres cases en forme de cercle, à la manière de l’excellent Décaméron du même auteur. Voilà une manière agréable de découvrir ou de redécouvrir Vanoli, avec en plus la satisfaction de découvrir un conte populaire en provenance de nos cousins du Québec.
Chunchu (Chonchu)
Alors là franchement, ce manga est génial. On est projeté dans un monde médiéval japonais mais les costumes sont plutôt actuels, ce qui fait qu'on est perdu entre le passé et le futur. Le manga commence en pleine guerre contre les Yungs, un peuple de guerriers. Au début on met un peu de temps à se mettre dedans car tout est inconnu et nouveau mais ça vient vite et l'histoire n'est pas du tout « fouilli » finalement. C'est l'histoire de Chonchu, le "fils du démon" qui ne laisse derrière lui que souffrances et de son frère jumeau Ulfasso qui aurait du devenir démon à la place de Chonchu. C'est un face à face entre 2 frères... Quand aux dessins c'est du grand art: effets de flou dans les combats pour rendre le mouvement, dessins très aérés et lisibles.... Franchement c'est les meilleurs dessins que j'ai vu depuis longtemps. En conclusion c'est que du bon!!!
Inner City Blues
Superbe bd et malgré un dessin très "simple" au 1er abord, il convient tout à fait à l'histoire ! Une histoire de gangsters, de belles femmes, de voitures américaines et de mafieux sans scrupules : j'adore ! Dommage que la bd se lise assez vite ... J'acheterait la suite.