Voyant le peu d'enthousiasme suscité par cette BD, je me sens obliger de prendre la plume, avant que le pauvre Baudoin ne décide d'aller vendre des sucettes...
Mettons les points sur les i : tout le monde ne peut pas aimer un album au scénario inexistant et au dessin il est vrai quelque peu particulier (de premier abord).
Baudoin ne fait ici que mettre en scène les relations complexes entre un artiste et son modèle, les liens qui se tissent.
En résulte un album graphiquement magnifique, d'où se dégage une poésie mêlant philosophie et amour, entre un peintre fasciné et son modèle à la fois farouche et innocent.
Et croyez-moi c'est assez rare de nos jours pour être souligné.
Cette bd vaut 4/5, mais pas en tant que bd. Je m'explique : l'humour est hilarant, mais très peu souvent visuel, et la plupart des gags sont simplement des blagues racontées en 3 cases par le chat. Dans tous les cas ça fait mouche chez moi et je ne demande pas mieux.
Alors oui le dessin est dégueu, oui le prix est monstrueux (c'est d'ailleurs pour ça que je ne conseille pas l'achat, mieux vaut lire les albums en les empruntant ou en se les faisant offrir ^^), mais le plaisir est au rendez-vous et Gelluck fait très fort...
Moi ce que j'aime en BD, c'est quand on m'en donne pour mon argent. J'ettends par là que je ne suis pas pris pour un imbecile à qui on raconte une histoire vue cent fois (avec par exemple des filles en petites tenues et grandes épées). Alors ici, du coup, j'ai craqué !
Les dessins sont hilarants. Le stype de ce Laigle annonce un grand dessinateur (caricaturiste, de multiple influence de la BD franco-belge mais avec un truc perso, bien à lui). Les couleurs sont elles aussi très personnelles, on aime ou pas mais moi encore une fois je craque. Bref tout ça renforce l'ambiance qui transpire déjà dans le scénario. L'histoire est forte, très bien ammenée et j'ai impatience de lire la suite. D'ailleurs, si cette suite est aussi bonne, alors c'est sur ça deviendra une de mes série culte !
Tome 1 : 3/5
"Les contes de la désolation" portent mal leur titre. D'accord le style graphique est loin d'un "Gargouilles" et les couleurs ne sont pas flashy comme celles d'un ordinateur Soleil :) Mais bon, pas de quoi déprimer non plus…
Je ne reviendrai pas sur le dessin si particulier de Vanoli, on aime ou on n'aime pas, ça ne se commande pas. Je continue de découvrir ce trait et je suis de plus en plus emballé : tourmenté, expressionniste à outrance, j'adore.
Deux histoires composent ce premier tome, et autant la deuxième m'a laissé un peu sur ma faim au niveau du sujet et de l'ambiance, autant l'atmosphère et le thème de la première m'ont véritablement passionné.
Sur le thème des villes bâties à flanc de colline, Vanoli explore le cheminement des passages physiques et spirituels en mélangeant réalité et rêve. Comme sur la butte Montmartre ou sur la colline de la Croix Rousse à Lyon (où Vanoli a bossé 1 an) l'atmosphère "artistique" est présente au détour d'une ruelle pavée ou d'un porche plongé dans l'obscurité. Les cafés et autres bars de quartier sont plus vrais que nature, et encore une fois Vanoli parvient à doser parfaitement les ingrédients d'une BD qui nous renvoie notre propre image derrière le prisme de son imaginaire.
A acheter pour les fans (collection Mimolette à 6€ ce n'est pas la ruine), à lire pour les curieux !
tome 2: 4/5
Revoilà Vanoli pour notre plus grand plaisir dans le deuxième tome de ses "Contes de la désolation" qui font la part belle aux ambiances et au rêve.
Deux histoires composent ce T2, deux histoires d'amour mais on sait bien qu'avec Vanoli, tout n'est jamais aussi simple que ça… Derrière l'amour il y a dans ces histoires un peu de douleur, des souvenirs, la fracture du temps passé et le retour, surtout, il y a cette notion de retour. Retour à la ville et retrouvailles avec un amour perdu dans la première histoire, retour à la campagne et retrouvailles avec la terre où jadis, un amour s'est éteint avec la vie de l'être aimé.
Vanoli explore ces tourments de l'âme et du cœur avec une tendresse toute particulière, très intimiste. La première histoire est mâtinée d'une dimension fantastique qui fait la part belle aux émotions, avec un dessin splendide, jouant avec brio sur les ombres, les clairs de jour et les obscurités. La deuxième histoire est plus proche d'un récit de voyage à la fois sombre et léger, où le romantisme flotte partout, depuis les souvenirs du narrateur liés à cette terre jusqu'à la terre elle même, vallonnée et fleurie de l'Italie.
Edgar Allan Poe, Maupassant, De Musset, et Stendhal : voilà les noms des grands hommes de lettres auxquels m'a fait penser cette lecture de Vanoli… Une vraie belle grande BD.
Naoki Urasawa est sans conteste mon auteur de manga préféré. C’est grâce à ce site que je l’ai découvert. Après avoir été émerveillé par la série «Monster», dont j’attends la suite avec impatience, j’ai acheté les deux premiers tomes de la série «20th Century Boys».
Mes attentes étaient grandes. Heureusement, « The Patrick » nous prévient que le premier tome a un rythme plutôt lent. J’ai effectivement trouvé ça très lent, mais je suis resté calme et concentré, faisant confiance au fait que ce premier tome mettait les bases pour un récit enlevant. Je n’ai pas été déçu, le deuxième tome est génial.
Urasawa rend fascinant et captivant tous les personnages qu’il met en scène. C’est dû autant à son talent de dessinateur, qu’à son talent de scénariste. À chaque nouveau tome, il a le don d’ajouter de nouveaux personnages très forts, qui parfois ne font que passer, mais qui s’intègrent toujours parfaitement à l’histoire.
On croyait avoir tout vu en matière de fantasy et bien non... Voilà une série de Istin qui a l’air plus que prometteuses !
Un monde peuplée d’êtres fantastique menacé par un démon millénaires, ça c’est peut-être déjà vu beaucoup de fois, mais on ne s'en lasse pas !
J'aime beaucoup le travail d' Istin, et je ne suis vraiment pas déçu !
Une très bonne surprise!
Je l'avais achetée parce que j'avais lu Arkeod que j'avais bien aimé, et là j'ai adoré. D'abord parce qu'il y a plein d'ingrédients surprenants et originaux dans cette histoire qui n'a pas le côté "présentation" de la plupart des premiers tomes.
Au niveau lecture, on en a pour son argent : c'est dense!
Le dessin est très sympa, original, et colle vraiment bien à l'histoire. Les 2 premières planches sont très belles et on se demande pourquoi il y a un changement de technique. Le plus gros défaut pour moi c'est la couverture, qui est vraiment ratée mais l'intérieur est largement mieux!
En résumé, ce serait dommage de passer à côté parce qu'on passe vraiment un très bon moment et qu'on referme Janus en ayant hâte de se jeter sur le tome 2!
Cette BD est l'une de mes préférées.
Cette histoire de fils que se disputent trois pères potentiels sur fond de dure vie de marin est poignante et poétique. On sent que l'auteur y a mis beaucoup de lui-même. C'est une BD qui émeut (ou tout du moins qui m'a, moi, remuée).
Le dessin n'est pas esthétique mais a un côté "brut" très fort une fois qu'on s'y habitue. D'ailleurs un dessin esthétisant sur cette sombre histoire aurait été de mauvais goût, et beaucoup moins expressif.
Le découpage est parfait, bien sûr, Makyo n'est pas un nouveau venu dans le domaine de la BD.
Contrairement aux autres avis exprimés plus bas, mon tome préféré est de loin le premier. Mon seul regret est que toutes les pistes qui y sont lancées ne soient pas exploitées dans le deuxième, notamment celle des trois pères. C'est frustrant.
Je suis parti de 2 mots : femme et ténèbres...
Mon imaginaire a pris la suite, j'ai suivi cette jeune femme dans les méandres du couloir, c'est presque l'histoire qui s'est imposée d'elle-même... avec logique...
La fin -- que je ne peux dévoiler -- est une fin ouverte, basée sur l'actualité, et j'ai bien peur qu'elle soit encore longtemps d'actualité...
La préface de Jan Kounen -- réalisateur de "Dobermann" et Blueberry (bientôt) -- est là de manière amicale et parce que Jan a trouvé des correspondances visuelles avec certaines images de son film Blueberry (surtout les images chamaniques)...
J'ai essayé de faire une 3D moins "froide" que ce que j'ai pu voir, à ma manière, avec beaucoup de retouches graphiques. J'ajoute que la 3D n'est pas un aboutissement pour moi, juste un outil de plus... je prépare autre chose avec de la 3D, de la 2D... à voir sur le site...
Merci de vos avis.
woolley
Je voulais la lire dès que j'ai vu la couverture, sachant qu'en plus c'était un one-shot. C'est vraiment efficace. C'est un album formidable dans l'ancien sens du terme, et c'est presque le cas dans son sens d'aujourd'hui. Je pense que c'est le premier album d'épouvante que je lis, et de plus sûrement le premier auteur slovène que je lis. C'est vrai que c'est bien fait, surtout la fillette qui sous ses airs angéliques eh bien ne l'est pas, bien au contraire (amha :))... La fin est assez terrible même si la conclusion tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, on nous la sert un peu vite. Mais en même temps, l'auteur parvient à construire une histoire qui tient la route en si peu de pages, c'est quand même bien réussi. Ca évoque des thèmes forts, la cruauté ou l'illustration de l'adage "l'argent ne fait pas le bonheur".
Les dessins et les couleurs sont très bien faits, malgré quelques maladresses, et des couleurs un peu bizarres au premier abord.
Un album que je ne peux que conseiller.
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Les yeux dans le mur
Voyant le peu d'enthousiasme suscité par cette BD, je me sens obliger de prendre la plume, avant que le pauvre Baudoin ne décide d'aller vendre des sucettes... Mettons les points sur les i : tout le monde ne peut pas aimer un album au scénario inexistant et au dessin il est vrai quelque peu particulier (de premier abord). Baudoin ne fait ici que mettre en scène les relations complexes entre un artiste et son modèle, les liens qui se tissent. En résulte un album graphiquement magnifique, d'où se dégage une poésie mêlant philosophie et amour, entre un peintre fasciné et son modèle à la fois farouche et innocent. Et croyez-moi c'est assez rare de nos jours pour être souligné.
Le Chat
Cette bd vaut 4/5, mais pas en tant que bd. Je m'explique : l'humour est hilarant, mais très peu souvent visuel, et la plupart des gags sont simplement des blagues racontées en 3 cases par le chat. Dans tous les cas ça fait mouche chez moi et je ne demande pas mieux. Alors oui le dessin est dégueu, oui le prix est monstrueux (c'est d'ailleurs pour ça que je ne conseille pas l'achat, mieux vaut lire les albums en les empruntant ou en se les faisant offrir ^^), mais le plaisir est au rendez-vous et Gelluck fait très fort...
Slender Fungus
Moi ce que j'aime en BD, c'est quand on m'en donne pour mon argent. J'ettends par là que je ne suis pas pris pour un imbecile à qui on raconte une histoire vue cent fois (avec par exemple des filles en petites tenues et grandes épées). Alors ici, du coup, j'ai craqué ! Les dessins sont hilarants. Le stype de ce Laigle annonce un grand dessinateur (caricaturiste, de multiple influence de la BD franco-belge mais avec un truc perso, bien à lui). Les couleurs sont elles aussi très personnelles, on aime ou pas mais moi encore une fois je craque. Bref tout ça renforce l'ambiance qui transpire déjà dans le scénario. L'histoire est forte, très bien ammenée et j'ai impatience de lire la suite. D'ailleurs, si cette suite est aussi bonne, alors c'est sur ça deviendra une de mes série culte !
Contes de la désolation
Tome 1 : 3/5 "Les contes de la désolation" portent mal leur titre. D'accord le style graphique est loin d'un "Gargouilles" et les couleurs ne sont pas flashy comme celles d'un ordinateur Soleil :) Mais bon, pas de quoi déprimer non plus… Je ne reviendrai pas sur le dessin si particulier de Vanoli, on aime ou on n'aime pas, ça ne se commande pas. Je continue de découvrir ce trait et je suis de plus en plus emballé : tourmenté, expressionniste à outrance, j'adore. Deux histoires composent ce premier tome, et autant la deuxième m'a laissé un peu sur ma faim au niveau du sujet et de l'ambiance, autant l'atmosphère et le thème de la première m'ont véritablement passionné. Sur le thème des villes bâties à flanc de colline, Vanoli explore le cheminement des passages physiques et spirituels en mélangeant réalité et rêve. Comme sur la butte Montmartre ou sur la colline de la Croix Rousse à Lyon (où Vanoli a bossé 1 an) l'atmosphère "artistique" est présente au détour d'une ruelle pavée ou d'un porche plongé dans l'obscurité. Les cafés et autres bars de quartier sont plus vrais que nature, et encore une fois Vanoli parvient à doser parfaitement les ingrédients d'une BD qui nous renvoie notre propre image derrière le prisme de son imaginaire. A acheter pour les fans (collection Mimolette à 6€ ce n'est pas la ruine), à lire pour les curieux ! tome 2: 4/5 Revoilà Vanoli pour notre plus grand plaisir dans le deuxième tome de ses "Contes de la désolation" qui font la part belle aux ambiances et au rêve. Deux histoires composent ce T2, deux histoires d'amour mais on sait bien qu'avec Vanoli, tout n'est jamais aussi simple que ça… Derrière l'amour il y a dans ces histoires un peu de douleur, des souvenirs, la fracture du temps passé et le retour, surtout, il y a cette notion de retour. Retour à la ville et retrouvailles avec un amour perdu dans la première histoire, retour à la campagne et retrouvailles avec la terre où jadis, un amour s'est éteint avec la vie de l'être aimé. Vanoli explore ces tourments de l'âme et du cœur avec une tendresse toute particulière, très intimiste. La première histoire est mâtinée d'une dimension fantastique qui fait la part belle aux émotions, avec un dessin splendide, jouant avec brio sur les ombres, les clairs de jour et les obscurités. La deuxième histoire est plus proche d'un récit de voyage à la fois sombre et léger, où le romantisme flotte partout, depuis les souvenirs du narrateur liés à cette terre jusqu'à la terre elle même, vallonnée et fleurie de l'Italie. Edgar Allan Poe, Maupassant, De Musset, et Stendhal : voilà les noms des grands hommes de lettres auxquels m'a fait penser cette lecture de Vanoli… Une vraie belle grande BD.
20th Century Boys
Naoki Urasawa est sans conteste mon auteur de manga préféré. C’est grâce à ce site que je l’ai découvert. Après avoir été émerveillé par la série «Monster», dont j’attends la suite avec impatience, j’ai acheté les deux premiers tomes de la série «20th Century Boys». Mes attentes étaient grandes. Heureusement, « The Patrick » nous prévient que le premier tome a un rythme plutôt lent. J’ai effectivement trouvé ça très lent, mais je suis resté calme et concentré, faisant confiance au fait que ce premier tome mettait les bases pour un récit enlevant. Je n’ai pas été déçu, le deuxième tome est génial. Urasawa rend fascinant et captivant tous les personnages qu’il met en scène. C’est dû autant à son talent de dessinateur, qu’à son talent de scénariste. À chaque nouveau tome, il a le don d’ajouter de nouveaux personnages très forts, qui parfois ne font que passer, mais qui s’intègrent toujours parfaitement à l’histoire.
Les Brumes d'Asceltis
On croyait avoir tout vu en matière de fantasy et bien non... Voilà une série de Istin qui a l’air plus que prometteuses ! Un monde peuplée d’êtres fantastique menacé par un démon millénaires, ça c’est peut-être déjà vu beaucoup de fois, mais on ne s'en lasse pas ! J'aime beaucoup le travail d' Istin, et je ne suis vraiment pas déçu !
Janus
Une très bonne surprise! Je l'avais achetée parce que j'avais lu Arkeod que j'avais bien aimé, et là j'ai adoré. D'abord parce qu'il y a plein d'ingrédients surprenants et originaux dans cette histoire qui n'a pas le côté "présentation" de la plupart des premiers tomes. Au niveau lecture, on en a pour son argent : c'est dense! Le dessin est très sympa, original, et colle vraiment bien à l'histoire. Les 2 premières planches sont très belles et on se demande pourquoi il y a un changement de technique. Le plus gros défaut pour moi c'est la couverture, qui est vraiment ratée mais l'intérieur est largement mieux! En résumé, ce serait dommage de passer à côté parce qu'on passe vraiment un très bon moment et qu'on referme Janus en ayant hâte de se jeter sur le tome 2!
Le Coeur en Islande
Cette BD est l'une de mes préférées. Cette histoire de fils que se disputent trois pères potentiels sur fond de dure vie de marin est poignante et poétique. On sent que l'auteur y a mis beaucoup de lui-même. C'est une BD qui émeut (ou tout du moins qui m'a, moi, remuée). Le dessin n'est pas esthétique mais a un côté "brut" très fort une fois qu'on s'y habitue. D'ailleurs un dessin esthétisant sur cette sombre histoire aurait été de mauvais goût, et beaucoup moins expressif. Le découpage est parfait, bien sûr, Makyo n'est pas un nouveau venu dans le domaine de la BD. Contrairement aux autres avis exprimés plus bas, mon tome préféré est de loin le premier. Mon seul regret est que toutes les pistes qui y sont lancées ne soient pas exploitées dans le deuxième, notamment celle des trois pères. C'est frustrant.
Ténèbres (Woolley)
Je suis parti de 2 mots : femme et ténèbres... Mon imaginaire a pris la suite, j'ai suivi cette jeune femme dans les méandres du couloir, c'est presque l'histoire qui s'est imposée d'elle-même... avec logique... La fin -- que je ne peux dévoiler -- est une fin ouverte, basée sur l'actualité, et j'ai bien peur qu'elle soit encore longtemps d'actualité... La préface de Jan Kounen -- réalisateur de "Dobermann" et Blueberry (bientôt) -- est là de manière amicale et parce que Jan a trouvé des correspondances visuelles avec certaines images de son film Blueberry (surtout les images chamaniques)... J'ai essayé de faire une 3D moins "froide" que ce que j'ai pu voir, à ma manière, avec beaucoup de retouches graphiques. J'ajoute que la 3D n'est pas un aboutissement pour moi, juste un outil de plus... je prépare autre chose avec de la 3D, de la 2D... à voir sur le site... Merci de vos avis. woolley
Dors, petite fille
Je voulais la lire dès que j'ai vu la couverture, sachant qu'en plus c'était un one-shot. C'est vraiment efficace. C'est un album formidable dans l'ancien sens du terme, et c'est presque le cas dans son sens d'aujourd'hui. Je pense que c'est le premier album d'épouvante que je lis, et de plus sûrement le premier auteur slovène que je lis. C'est vrai que c'est bien fait, surtout la fillette qui sous ses airs angéliques eh bien ne l'est pas, bien au contraire (amha :))... La fin est assez terrible même si la conclusion tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, on nous la sert un peu vite. Mais en même temps, l'auteur parvient à construire une histoire qui tient la route en si peu de pages, c'est quand même bien réussi. Ca évoque des thèmes forts, la cruauté ou l'illustration de l'adage "l'argent ne fait pas le bonheur". Les dessins et les couleurs sont très bien faits, malgré quelques maladresses, et des couleurs un peu bizarres au premier abord. Un album que je ne peux que conseiller.