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Couverture de la série Le Sommet des dieux
Le Sommet des dieux

Taniguchi étrenne la nouvelle collection "Made in Japan" de Kana/Dargaud avec un album assez imposant (~325 pages, grand format) et qui fait son poids. La jaquette est plutôt belle. Par contre, j'aimerais pousser un coup de gueule : Eh oh, les éditeurs, ça va bien, là ! Nous faire des mangas à 18 euros, vous commencez à tirer sur la corde ! D'accord, c'est du Taniguchi, d'accord, le bouquin fait plus de 300 pages. Et alors ?! Akira ou "Gunm" dans un format comparable, c'est 12 euros. Faudrait voir à pas pousser et à commencer à gonfler les prix sous prétexte de faire dans le "luxueux", non mais ! :(:(:( En plus le texte de certaines cases a été retravaillé à la hache, on devine les idéogrammes mal gommés, et le texte est d'une taille hallucinante, complètement démesurée, on a l'impression que le narrateur hurle. Comme si ça ne suffisait pas, la police utilisée est franchement laide et le contour blanc (pour que le texte se détache bien du fond) est lui aussi énorme. C'est vraiment agaçant à lire. :( Bon, par contre la correction des textes a bien été faite, pas de coquille ou de faute qui traîne, ça change de certains autres éditeurs. Concernant l'histoire en elle-même, eh bien elle m'a laissé une impression étrange. Il est assez difficile de dire de quel genre l'album dépend. Il parle beaucoup d'alpinisme, bien sûr, mais commence comme une petite enquête policière tournant autour d'un appareil photo, et se poursuit ensuite sur la vie de Habu Joji en occultant tout le reste. Loin d'être désagréable, c'est assez prenant, mais en ce qui me concerne, l'alpinisme étant pour moi quelque chose de quasiment inconnu, je me suis retrouvé assez détaché du déroulement de l'histoire. En plus le personnage de Habu Joji, s'il a quelque chose de fascinant, est tout de même antipathique. L'identification est donc difficile, et la manière de lire l'album changée. Malgré cela on est happé par cette histoire qui pourrait être vraie. L'aspect hétéroclite du scénario, l'étrangeté (au sens de être étranger) du sujet n'empêche pas cela, et il faut bien avouer que Taniguchi dessine des montagnes fascinantes... Voilà. Un premier tome très différent des autres albums de Taniguchi, donc (pour ceux qui auraient encore un doute : inutile d'espérer y trouver quoi que ce soit de Quartier lointain), au rythme assez atypique, mais vraiment plaisant à lire.

Tome 3 :
Après deux tomes qui partent plutôt sur la vie de Habu Joji et s'éloignent donc de l'enquête sur l'appareil photo de Mallory, ce tome-ci y revient totalement. La problème c'est que ça rabache ce qui a déjà été dit. On a donc l'impression que le scénario est inventé en cours de route ou mal fichu, d'autant plus que le coup de l'enlèvement ressemble fortement à une péripétie pour restimuler le lecteur et retarder la progression du récit. Bref, même s'il est agréable à lire, ce tome 3 me paraît souffrir de défauts assez énormes.
Tome 4 :
Le tome 3 délaissait quelque peu l’alpinisme pour suivre de très près l’enquête de Fukamachi sur les traces de l’appareil photo de Mallory. S’ensuivait l’enlèvement de Ryoko et une tentative de chantage mettant en jeu ce même appareil. Certes rythmé et trépidant, il se détachait assez nettement des tomes précédents en proposant un suspense d’un genre plus policier, ainsi que plus d’action et de course-poursuite… Ce quatrième et avant-dernier tome au graphisme toujours aussi superbe remet les pendules à l’heure. Si l’un des vilains fait encore son apparition, c’est pour être éliminé dans les dix premières pages. Restent donc 300 pages d’escalade. Habu Jôji se lance dans son ascension de l’Everest. En hiver. Sans oxygène. Par le chemin le plus difficile. Et Fukamachi, en reporter et alpiniste amateur qu’il est, va essayer de le suivre le plus longtemps possible. Mais ces 300 pages parviennent surtout à faire toucher du doigt une aventure humaine. Car l’escalade, on s’en ficherait presque. Pourquoi Habu Jôji cherche-t-il donc à accomplir cet exploit ? Pour vaincre la montagne ? Non, bien sûr. Pour la gloire ? Non plus. Comme il le dit lui-même, il n’est rien, il n’a aucune idée de ce qu’il doit faire de sa vie. Sans la montagne il n’est qu’un déchet, un rebut, personne. Alors il grimpe pour être un alpiniste, pour être. Parce qu’en accomplissant cela, non seulement il prouve son existence, il lui trouve un sens, mais tout simplement il devient. Fukamachi, moins aguerri, le suit de loin, difficilement. Face au manque d’oxygène, aux chutes de pierres, aux difficultés de l’escalade, aux douleurs et à la fatigue, le découragement le gagne. Et pourtant il continuera. La montagne n’apporte aucune réponse, aucune raison de vivre, car la réponse est ailleurs. En l’homme. Et pour parvenir à ce sommet l’homme doit se dépasser, aller au-delà de ce qu’il est. Ainsi Le sommet des dieux prend-il tout son sens.

07/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Donjon Potron-minet
Donjon Potron-minet

Dans la catégorie des Donjons, voilà une série qui ressort un peu du lot par son style et qui intéresse plus que vivement par son histoire : la génése du Donjon. Bon le dessin est égal à lui-même, simpliste sans tomber dans le gribouillage hyéroglyphique de l'innommable Donjon Crepuscule qui n'aurait jamais dû voir le jour. On a droit à moins d'humour et beaucoup plus d'intelligence dans le scénario qui reste intéressant. Une très bonne série au final, qui reste la découverte de la semaine.

06/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Krän
Krän

C'est rien que du bon, des dialogues instinctifs, des actions très "brut de décoffrage". Mais passées les apparences brutes et sans cerveau, on peut trouver des notes d'humour très profondes. Je suis en attente du numéro 7. Si vous avez des infos contactez-moi, merci d'avance.

06/03/2004 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Que dire de plus si ce n'est qu'on se laisse littéralement charmer par cette BD. Son histoire, ses personnages, son atmosphère douce et qui pourtant se révèle d'une "grande" violence, ce petit village italien, etc, etc. Cette BD ne m'attirait pas d'un premier abord, des dessins trop "classiques", une histoire presque trop "gentille", mais les deux auteurs arrivent à nous happer par je ne sais quelle magie... J'exagère peut-être mais c'est vraiment le sentiment que j'ai ressenti. Une BD toute en émotion, on plonge dans notre vision d'enfant et je crois que c'est ça le secret de cet album. En attente de la suite et la fin de cette histoire.

06/03/2004 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série Aymeric
Aymeric

Je ne suis peut-être pas objectif, car je reconnais que cette bd fait tout de même bien penser à un tome de "l'histoire de France en bandes dessinées", qui n'est tout de même pas un chef d'œuvre. Mais c'est un genre que j'affectionne particulièrement tant il a bercé mon enfance. Ici, l'histoire d'Aymeric, un gamin puis un jeune homme du pays toulousain, n'est pas des plus recherchée, mais bon, le récit historique en lui-même est très bien documenté. On pourrait juste regretter que l'aspect religieux des Cathares ne soit que très peu abordé, et de façon complaisante en plus. Ce n'étaient pas des tristes non plus, mais non violents, tout de même.

05/03/2004 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série La Semaine des 7 Noël
La Semaine des 7 Noël

J'ai hésité à mettre 4, me souvenant avoir trouvé un passage à moitié ennuyeux, je ne sais plus où, vers le début je crois. Je n'ai pas lu Houppeland non plus, donc pas de comparaison possible, en tout cas il n'y avait pas l'air d'y avoir de problème à l'époque, à en lire la préface de Tronchet. La logique somme toute implacable de la mise en place de ce Noël perpétuel pour relancer l'économie est assez poilant, avec tous les jours le même rituel. C'est quand même très con. Surtout quand on voit une famille qui est forcée d'accueillir un squatter, et qui manque de courage car elle n'ose rien dire. Un beau petit conte de Noël avec des bouts de policier dedans.

04/03/2004 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Bonne Fête Maman !
Bonne Fête Maman !

Très bon petit album que voilà. Un portrait très noir d'un tueur psychopathe sans aucun état d'âme. C'est bien prenant, peut-être pas aussi abouti psychologiquement que "le tueur" quoique... L'album est découpé en plusieurs chapitres, le dessin en noir et blanc est réussi et bien dans le ton funèbre de l'ensemble.

04/03/2004 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Histoires peu crédibles
Histoires peu crédibles

Dans la même veine que Contes d'à-côté (ce dernier est paru après), il s'agit d'une compilation de courtes histoires de Thiriet. Chacune fait 4 pages et sont toutes aussi déjantées, du permis de marcher à de la parano aigüe en passant par un fils illégitime de 80 ans arrivant du futur. Le dessin est chargé en trames, un peu trop à mon goût. Thiriet fait plein de clins d'oeil à d'autres auteurs de Fluide Glacial, notamment Edika et Maëster.

04/03/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Tokyo est mon jardin
Tokyo est mon jardin

Je ne sais trop quoi penser de cette BD. C'est vraiment l'aboutissement d'une histoire atypique, en marge de la production habituelle. D'un côté, le dessin m'a un peu rebuté au début, par son côté statique, typiquement "nouvelle BD années 80"... Je trouve ça vraiment inexpressif au possible. :( Et ce ne sont pas les trames de Taniguchi qui aident à apprécier ce style, désolé de le dire... Par contre, j'ai été touché par la simplicité de l'histoire, l'authenticité des situations (allez voir Lost in translation, et vous comprendrez), la mise à nu (sans vulgarité) des personnages. Et du coup, l'aspect "figé" du dessin ne m'est pas apparu aussi gênant, et j'ai fini par oublier la forme pour apprécier le fond.

04/03/2004 (modifier)
Couverture de la série Outlaw
Outlaw

Voila une très bonne bd très injustement méconnue et je dis bien INJUSTEMENT car en discutant avec Mr Fourquemin (dessinateur et coloriste), il n’a vendu que 7000 bd (chiffres de novembre 2003) ! Je trouve ce chiffre trop faible au vu de la qualité de cette bd. Tout d’abord, le scénario est vraiment très bon, très drôle, très prenant, on retrouve des personnages tous différents se retrouvant dans des situations « banales » pour un Western (attaque de la banque par exemple), mais elles sont vite transformées en situations loufoques et hilarantes. Le dessin quant à lui n’est pas vraiment attirant au premier regard, un style avec beaucoup de coups de crayons, pas vraiment accueillant (pour quelqu’un qui lit beaucoup de bd Soleil, un dessin très lisse), mais les couleurs rendent bien et le tout n’est vraiment pas mal du tout. Bref, achat fortement conseillé.

03/03/2004 (modifier)