Les derniers avis (31887 avis)

Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Parasite
Parasite

J'ai tellement aimé que j'ai englouti les 10 tomes en une nuit presque sans m'arrêter. Le premier tome pose des bases assez intéressantes, puis ça s'étoffe petit à petit pour monter en intensité, pour arriver à un tome 9 assez incroyable. Mon seul regret est pour le 10e et dernier tome qui est assez vide finalement, un genre de chute pourrave... mais vu la qualité des précédents, ce n'est pas si grave. Le dessin n'a rien de très particulier comparé au scénar en fait. Les scènes sanglantes sont quand même assez clean comparé à ce que ça aurait pu être aux vues du nombre de morts. Pour moi, Parasite est une bonne surprise puisque l'auteur a su garder un rythme soutenu tout au long de la série en partant d'une idée finalement assez simple. Truc amusant : Soleil Prod avait édité un album au début des années 90 qui partait du même principe de base (j'ai complètement oublié le titre, mais je me souviens que c'était assez mauvais) Copie ou simple hasard ? ;)

24/03/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Snake
Snake

Je m'enflamme peut-être un peu, mais j'ai trouvé cet album carrément sympa. Le dessin de Bernet en N&B est absolument nickel pour ce type d'histoire, et même si tout n'est pas parfait, il réussit à créer une vraie ambiance western. Une fois encore, il nous gâte en jolies femmes, ce qui n'est pas pour me déplaire ;) Les différentes histoires courtes sont assez homogènes bien qu'assez différentes (la seule constante est que Snake est un looser) et chacune se lit très vite (pas bla bla inutile, on va droit au but) Bref, un album dans la plus pure tradition des westerns qui ne se prennent pas la tête.

23/03/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chroniques d'un pigeon parisien
Chroniques d'un pigeon parisien

Voilà un très chouette premier album. Pourtant, j'avoue qu'au départ le sujet lui-même, l'art urbain, ne m'intéressait pas particulièrement, voire pas du tout. Et avant d'ouvrir l'album, je me disais, "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent". Mais finalement, non, c'est très sympa comme BD, et le premier qui dit du mal de Pome Bernos, style "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent", j'y casse la gueule. Loin des élucubrations pompeuses que nous pondent habituellement les jeunes étudiants narcissico-dépressifs frais émoulus des Beaux-Arts, la délicieuse Pome Bernos signe un premier album à son image, c'est-à-dire plein de charme, et tout en simplicité. Parler d'art sans tomber soit dans le prétentieux chiant soit dans le superficiel sans intérêt n'est pas donné à tout le monde, et pourtant, la jeune et troublante demoiselle y parvient avec talent, grâce, délicatesse, tendresse et parfois même drôlerie, mais je vais me calmer un peu sur les superlatifs ou ça va finir par se voir, que je suis amoureux de Pome Bernos. Bref, en un mot comme en cent, voilà une jeune femme dont je suivrai la carrière avec intérêt, et en attendant son prochain livre, Chroniques d'un pigeon parisien, c'est très bien, achetez-le, si possible en plusieurs exemplaires.

23/03/2005 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5
Couverture de la série Le Premier Meurtre (Les Mysteres du Meurtre)
Le Premier Meurtre (Les Mysteres du Meurtre)

Comme d’autres lecteurs, je m’attendais à un thriller au paradis, et j’ai donc été agacée par les premières pages qui se déroulent de nos jours à San Francisco. Le contraste entre la très belle couverture et les graphismes de comic moderne est déjà un peu décevant, et puis on se retrouve à regarder avec impatience ce jeune homme nous faire part de ses réflexions sur le plan de la ville ou discuter avec une fille. Mais la suite vaut le coup, et quand on rentre vraiment dans l’histoire, c’est tout de suite autre chose. Si comme le dit le « clochard », il fut un temps où les histoires étaient une monnaie d’échange, la sienne vaut son pesant d’or. Moitié conte, moitié enquête policière, on découvre une vision du paradis originale et cohérente, très travaillée. La création du monde est en cours, et avec elle celle des émotions. Cela donne un enjeu difficile à réaliser, puisque les anges ne sont pas des humains avec des super pouvoirs, mais des êtres différents, ne connaissant pas (pour le moment ?) de sentiments très marqués. L’auteur s’en tire très bien, et arrive malgré cela à mettre en place dans son Royaume de Dieu des personnages marquant voire attachants. La conclusion de l’enquête n’est pas très surprenante, mais est bien ammenée et déclanche des réactions vraiment intéressantes. Et la fin du récit donne enfin un peu d’intérêt aux premières pages, que je me suis empressée d’aller relire. Ceci dit, c’est surtout pour le récit central que cet album vaut la lecture. Le graphisme de l’ensemble est moyen. Les couleurs sont très typées « comic » ; les visages sont plus ou moins réussis (si j’aime beaucoup le personnage du clochard, j’ai par contre du mal avec Lucifer, d’autant plus que le narrateur nous le décrit comme étant d’une beauté sans mesure …) ; certains effets, comme lorsqu’un ange se laisse envahir par sa fonction, sont un peu lassants ; quant à la représentation de la création, si elle a le mérite d’être originale, elle est quand même un peu bizarre. Mais l’ensemble reste très très bon, et laisse songeur à la fin sur les voies impénétrables du Dieu omniscient qui gouverne ce paradis.

23/03/2005 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Cercle vicieux
Cercle vicieux

Si on devait classer cette bd pour son originalité, je pense que celle-ci figurerait sûrement en bonne place parmi les premiers. Etienne Lécroart nous fait découvrir, ici, un univers loufoque mais où il se dégage beaucoup d'intelligence et de justesse. L'histoire est difficilement racontable mais croyez-moi, cela vaut vraiment le coup d'oeil. Pourtant, en lisant les premières pages, on a un peu de mal en cerner les intentions de l'auteur. Mais au bout d'un moment, tout devient clair et à partir de là, les évènements s'enchaînent pour notre plus grande joie. Sans exagérer, je pense que le talent y est pour beaucoup dans la réussite de ce one-shot. Cercle Vicieux est un album à posséder et à conseiller !

21/03/2005 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Le phalanstère du bout du monde
Le phalanstère du bout du monde

Je pense que l'on peut dire qu'avec ce one-shot, Corbeyran a fait fort. Le climat général du récit est tout à fait singulier ainsi que le scénario qui, lui non plus, ne manque pas d'originalité. L'histoire nous plonge dans une ambiance glauque et oppressante. Dans cet univers, le temps semble figé et on suit le parcours d'un enfant que les parents ont laissé en pension dans un établissement hors du commun. A partir de là, on va essayer de découvrir avec notre pensionnaire, les secrets de cette école assez particulière. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce one-shot. Le récit est haletant et on tourne les pages avec beaucoup de curiosité. La narration est fluide et l'auteur ne fait aucune concession quant à l'aboutissement de cette histoire. En résumé, ce récit est dramatiquement beau ! Amaury Bouillez ("Pest") nous offre un dessin à la mesure du récit. Son trait épuré convient parfaitement à l'atmosphère crée par le scénariste. A noter : Les visages sont très expressifs surtout devant la peur, ce qui intensifie la crédibilité de l'histoire. Le Phalanstère du Bout du Monde ne manque vraiment pas d'intérêt. C'est un album qui mérite d'être lu. Je le conseille vivement !!!!

21/03/2005 (modifier)
Par legonz
Note: 4/5
Couverture de la série La Vie est courte
La Vie est courte

Quelle poilade !!! De la bonne, très bonne BD humoristique où les gags s'enchaînent plus drôles les uns que les autres. Les deux auteurs ont un univers commun basé sur l'absurde qui est un véritable remède contre la morosité. A consommer sans modération ! PS. : pour l'anecdote, mon gag préféré est celui des Révoltés du Bounty, il m'a fait chialer de rire.

21/03/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Les Petites Vicieuses
Les Petites Vicieuses

Voilà un bon exemple de BD pour adultes qui ne se prend pas au sérieux. On est très loin des délires plus ou moins heureux, ce sont juste des histoires assez crédibles (toutes proportions gardées bien sûr) vécues par des jeunes filles délurées, le tout traité de manière souvent amusante. Le dessin est pas mal du tout si on n'essaie de ne pas être trop pointilleux sur certains détails. Bref, de la BD X très sympa :)

21/03/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Mémoires d'une vermine
Mémoires d'une vermine

Lol ! Je n'avais pas pensé au (vieux) jeu Day of the Tentacle en lisant cette BD, mais c'est clair que le design est très proche. Excellent :) Plus sérieusement, le dessin est assez génial. Le dessinateur se fait vraiment plaisir dans la mise en scène, ça se sent. Comme en plus il maîtrise bien son sujet, ça donne des planches de toute beauté. Je trouve que les cases sans bordures noires donnent un charme particuliers très intéressant (comme dans "des frites au chocolat" du même scénariste par exemple) L'histoire a certains côtés jubilatoires et noirs comme je les aime. Le héros est d'un cynisme à toutes épreuves, et chaque fois on croit qu'il va se planter... et non. C'est une ordure qui s'en sort toujours contre toute attente. Ce n'est qu'on one-shot, alors que vu les qualités de ce tome, j'aurais bien aimé en lire un peu plus...

21/03/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Futuropolis
Futuropolis

Attention, monument ! Futuropolis est considéré – à juste titre- comme l’un des titres fondateurs de l’âge d’or de la BD. Originellement paru en 1937-38 dans l’hebdomadaire Junior, il a durablement marqué l’imaginaire de nos parents et grands-parents. Mais malheureusement, elle tomba dans l’oubli pendant près de quarante ans, jusqu’à ce que l’éditeur Jacques Glénat décide de la rééditer. Commence alors une longue quête afin de retrouver toutes les planches. Le dessinateur, René Pellarin (dit Pellos), est encore vivant (il est né en 1900), mais ne possède plus son œuvre originale. Ce n’est que grâce à un collectionneur et à la technologie Ektachrome que les 56 planches sont reproduites. C’est donc une espèce de fac-similé qui sort des presses en 1977. À noter que les reliures des 30 000 exemplaires ont alors toutes été faites à la main. Aucune restauration n’a été effectuée sur les clichés, ce qui fait que cette édition présente quelques « défauts » : courbure des pages, cheveux sur le cliché ( !), texte parfois illisible ou carrément absent parfois ! Une touche d’authenticité qui ne nuit pas vraiment à la lecture. L’éditeur a respecté le format d’origine, à l’italienne, si bien que l’album ouvert fait 88 cm de large ! En 1999, Glénat a réédité les « classiques » de son catalogue, et Futuropolis en faisait partie. N’ayant pas lu cette édition (qui n’est plus en vente), c’est de celle de 1977 que je parlerai. L’histoire de la création de Futuropolis est originale, puisque le directeur de Junior demande un jour à Martial cendres, un de ses collaborateurs, d’écrire un roman abondamment illustré par Pellos, alors illustrateur sportif célèbre. Ce dernier en profite pour développer et amplifier l’histoire originale, et laisser s’exprimer sa fibre créative. Pellos fait ainsi éclater les cadres de l’époque (pas de cases, mais des cadres à la symétrie évolutive, destinée à servir le récit). Mais qu’importe ! l’histoire est d’une telle puissance évocatrice, les pages débordent de la créativité et du génie graphique du dessinateur. C’est de l’aventure pure et dure, où la péripétie le dispute au coup de théâtre, où s’affrontent hommes, demi-dieux, animaux et robots, où l’amour, le courage et l’intelligence sont exaltés, où la vanité technologique de l’homme affronte la force tranquille de la nature… Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas gnangnan, ça amène à réfléchir quelque peu, même si, en 1938, les événements mondiaux réels inscrivirent Futuropolis dans une cruelle actualité… A noter que les auteurs se sont inspirés de classiques du genre : Jules Verne, H. G. Wells… Un bel héritage, jusque-là inédit en BD. Il y a aussi une belle influence du film de Fritz Lang, Metropolis, notamment dans les attitudes de Maïa. On pourrait ergoter également sur le message de la BD, puisqu’une « race » d’humains (les blancs) a complètement dégénéré, et que c’est une autre (les Indiens) qui s’est élevée, technologiquement parlant. Dans ce cas, si cet ouvrage était unique dans son genre, pourquoi ne lui attribué-je pas la note suprême ? Parce que, même pour un lecteur de l’époque, il était impossible de ne pas relever quelques petits défauts. Un goût prononcé pour le renversement de situation, une valse des alliances des personnages… cela perturbe quelque peu le récit, et peut rebuter le lecteur impatient. Au bout d’un moment, on a l’impression que les choses sont confuses. Dessiné dans l’urgence, Futuropolis paie sans doute la précipitation de ses auteurs (une planche était publiée chaque semaine). Bien sûr, Pellos restera à jamais comme un dessinateur fabuleux, avec ses humains à la morphologie sans reproche, ses créatures de cauchemar et son armée de fer impitoyable. Son style est d’ailleurs assez proche de celui des auteurs américains de l’époque. Il inspirera de nombreux dessinateurs, comme le tout jeune Jacques martin (graphiquement, mais aussi sur le plan de la structure du récit, les premiers Alix sont calqués sur Futuropolis), ou bien Edgar P ; Jacobs, qui réutilisera l’aspect « Vierge de fer » de Maïa. J’ai été déçu par l’histoire en elle-même. Oh, bien sûr, les évocations de combat, de fin du monde sont passionnantes, mais je trouve que cela manque quand même d’ampleur, et que la fin est trop vite expédiée, alors que le reste du bouquin paraît long, long, long… C’est sans doute dû au fait qu’il n’y a aucun phylactère dans le bouquin, et que chaque case surmonte un pavé de texte qui décrit ce qu’il s’y passe (futur syndrome Blake et Mortimer ?). Enfin, quelquefois, il y a un décalage entre ces deux éléments. Dernier point, visiblement Pellos, qui répétons-le fut un grand dessinateur- manquait de documentation, avait du mal à croquer les animaux ; à titre d’exemple, je citerai ces deux dauphins qui ressemblent à des sardines géantes !! Mais ce ne sont là que des détails, et il ne faut retenir que l’essentiel : Futuropolis fut, en son temps, une œuvre fondatrice, puissante, une révélation et une étape importante dans l’histoire de la BD. J’aurais bien aimé avoir 12 ans en 1937…

20/03/2005 (modifier)