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Couverture de la série Léonarde
Léonarde

Léonarde, fille du chef des armées du roi, rêve depuis longtemps que les humains, les leus et les goupils puissent enfin vivre en paix. Les trois peuples se disputent le territoire depuis longtemps, semblent incapables de s'entendre et risquent à tout moment de réveiller le Houéran, l'entité protectrice de la forêt empêchant jusque là les conflits de prendre une tournure trop violente par peur d'une annihilation absolue et totale des trois partis aux mains dudit Houéran. Léonarde, désireuse de continuer le projet de sa mère d'un jour obtenir la paix entre les trois peuples, décide de voler un parchemin au prince qui lui permettrait, elle l'espère, de pouvoir communiquer avec les bêtes. Problème, plutôt que de lui permettre de parler aux bêtes le rituel lié au parchemin l'a directement mise dans la peau d'une bête, plus précisément dans la peau d'une goupile. Pensant d'abord avoir trouver un moyen parfait pour ouvrir des discussion entre les trois peuples, Léonarde va malheureusement constater par elle-même ce que la peur des autres inspire chez chacune des espèces, à commencer par ses anciens camarades les humains. Un récit sur la peur et la haine des autres, sur les barrières du langage, une tension de guerre imminente, un cadre médiéval fantastique teinté de légendes bien franchouillardes, un dessin vif, simple et expressif, … Il n'y a pas à dire, ce ne sont pas les qualités qui manquent dans cette œuvre ! C'est typiquement le genre d'histoire que j'adorais dans ma jeunesse et mon enfance, mêlant aventure, situation socio-politique un minimum complexe et un propos sur l'humanité et la paix. Je dis que j'adorais ça avant mais j'apprécie toujours énormément ces récits, je veux dire par là que je suis persuadée que si j'avais eu cette BD entre les mains plus tôt j'aurais facilement pu en garder un souvenir impérissable pour de nombreuses décennies. Je suis sans doute hyperbolique dans mon appréciation, mais ce genre de récit simple mais plus complexe qu'en apparence, mêlant action vive et propos réfléchis et surtout maîtrisant une forme fluide et un rythme entraînant, ce sont toujours des histoires qui me plaisent énormément. Je suis une grande-enfant et je n'ai pas honte de le dire ! Un très bon récit pouvant plaire à tout âge je pense ! PS : le petit 1 sur la tranche me laisse penser qu'il y aura peut-être une suite, si c'est bien le cas je l'attend avec impatience (surtout si elle se montre de la même qualité que cet album-ci).

16/04/2025 (modifier)
Par Simili
Note: 4/5
Couverture de la série Barracuda
Barracuda

Le Barrucuda, c'est le nom d'un navire pirate commandé par le terrible Blackdog. C'est à son bord que nous ferons la connaissance de 3 adolescents, devenus jeunes adultes au fil des tomes. Mais c'est sur l'île de Puerto Blanco que nous suivrons leurs destins croisés. Entre violence, complots et stratagèmes il n'est pas aisé de rester en vie sur l'île des pirates ... Une histoire de pirates qui se déroule principalement à terre, voici le pari tenté par Dufaux. Pari risqué mais pari réussi. En effet la terre ferme semble être un théâtre beaucoup plus propice aux rebondissements que la haute mer. Questions d'espace et de densité de vauriens sans doute. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est le fait que l'on ne s'ennuie pas à la lecture de cette série. Il y a sans cesse des rebondissements. Cette concentration d'évenement nous maintient alerte tout au long de la lecture. Il y a une vraie qualité cinématographique à cette série. Cela correspond d'ailleurs à une volonté exprimée par Dufaux dans sa préface. Ensuite viennent les dessins de Jéremy qui sont remarquables. D'ailleurs de ce point de vue là il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec Murena. Cela à d'ailleurs été une de mes premières réflexion à la lecture des premières pages. Rien d'étonnant à cela vu que Jéremy fut l'élève de Delaby et participa également à la série mère. Force est de constater que l'élève n'est plus très loin du maitre. Le petit point négatif que je relèverai est peut-être la longueur de la série. Six tomes. Pour certains ça parait un peu court au vue de la quantité (et de la qualité) de développement qu'il aurait été possible de faire. Pour ma part s'il est bien d'avoir une série qui ne s'étend pas indéfiniment, j'ai été un peu frustré d'un dénouement un poil trop rapide. Avec un ou deux tomes maxi en plus je pense qu'on aurait eu le droit à une série parfaite. Au final j'ai été largement conquis par cette série et lui réserve donc une place de choix dans ma bibliothèque.

16/04/2025 (modifier)
Couverture de la série La Femme accident
La Femme accident

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé deux de mes auteurs préférés. Une fois encore je n'ai pas été déçu par ce drame social évoqué dans le huis clos du tribunal. La construction du récit est très astucieuse sous des dehors classiques. Julie présumée suspecte d'un meurtre se voit contrainte d'exposer sa vie intime à un public impassible et surtout à un lecteur mis à contribution comme le dévoilera le final. Malgré une voix off très présente et de nombreux flash back le récit reste très fluide et dynamique. J'ai bien trouvé quelques temps morts et quelques failles dans le T2 mais l'ensemble reste cohérent et solide. Il faut dire que Lapiere propose une galerie de personnages autour de la séduisante Julie avec des personnalités très bien travaillées. La description de cet amour adolescent égoïste dont est victime le couple Julie/Théo est un classique rencontré par de nombreux services sociaux qui aident des JF en difficultés. J'ai aussi beaucoup aimé les personnages d'Armand et surtout de sa femme qui sonnent vraiment justes. Toutefois l'astuce première des auteurs est à mettre au crédit du graphisme de Grenson. Je me suis déjà exprimé sur l'admiration et l'immense plaisir de lecture que me procure cet auteur. Julie est envoûtante, les personnages sont tous finement travaillés sans aucun laissé pour compte, et les ambiances de Charleroi ou du luxe de la croisière ou de Paris renvoient à des réalités existantes. Le plus est évidemment cette séduction permanente qui émane de Julie. Grenson travaille son lecteur (surtout mâle) dès les premières images avec la tenue impeccable de Julie. Les auteurs placent subtilement leur lectorat dans le position d'un juré supplémentaire qui doit faire la part des choses entre une Julie séductrice et mythomane ou une victime sincère. Ce final superbe avec une Julie les yeux dans les yeux avec le lecteur renforce notre désarroi pour connaître le fin mot de l'histoire. Pour enfoncer le clou les deux auteurs s'amusent à conclure sur un épilogue australien qui n'explique rien puisque l'enfant est devenu ado. Un diptyque très plaisant à redécouvrir pour un bon moment de lecture récréative.

16/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Jean de Florette
Jean de Florette

J'aime beaucoup cette collection qui reprend les œuvres de Pagnol. Une fois encore Scotto et Stoffel ne m'ont pas déçu. Jean de Florette reste inoubliable grâce à son interprétation cinématographique autour de Montand, Auteuil et Depardieu. Comme d'habitude les auteurs suivent à la lettre la lettre et l'esprit de ce roman presque noir. Le premier tome prend le temps de travailler la personnalité dure et avide du Papet et de Ugolin. Le naïf et utopique Jean rempli de bons sentiments sera la victime de ces personnages inflexibles dans une montée de la dramatisation (tome 2) qui est fidèle au roman. C'est Alexandre Tefenkgi qui lance le diptyque suivi par Christelle Galland sans que l'on note une grosse discontinuité dans l'approche graphique. Je suis plus habitué au style plus rond de Tanco mais je reconnait que ce trait plus dur convient parfaitement à la sècheresse et la dureté du récit. Encore une belle lecture pleine de soleil peut être un peu trop ici.

16/04/2025 (modifier)
Couverture de la série The Promised Neverland
The Promised Neverland

Un manga que j’avais injustement boudé jusqu’il y a peu, m’imaginant un truc niais ou dans la veine de Sept naufragés. Verdict : c’est pas ça du tout, je ne pense pas relire un jour mais la série a réussi à me tenir en haleine de a à z. Je la conseille de bon cœur. Le dessin est de bonne facture et si j’avais un peu peur de suivre une bande de gamins, ces derniers se révèlent vite attachants. Niveau histoire, je ne dirais rien et vous conseillerai de vous y lancer vraiment à l’aveugle. La surprise et l’enchaînement des événements participent pour beaucoup au plaisir de lecture, la fin m’a satisfait. Bref n’en jetez plus, ce manga mérite son excellente réputation, plutôt astucieux dans son rendu teenage et un peu dark. On peut bien lui reprocher 2, 3 trucs (longueur, héroïne …) mais les nombreux points positifs l’emportent. Un chouette voyage.

15/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Haute enfance
Haute enfance

Un récit de jeunes garçons dans la Tunisie des années 80. Ils sont trois dans la même classe, un peu turbulents, surtout le plus âgé d'entre eux qui est un pur rebelle aux allures de petit caïd. A l'inverse, leur maître d'école est ultra sévère et les punit douloureusement à chacune de leurs bêtises. Poussé par le plus grand, ils vont chercher à se venger de lui et traverser la banlieue de Tunis à pied pour atteindre son logement. Sauf que le petit frère de l'un des trois l'a forcé à le laisser les accompagner. Et bien qu'il soit un excellent joueur de football et un garçon débrouillard, l'aventure est trop grande pour lui, tout comme pour les trois autres d'ailleurs. Avec une économie de traits et un style volontairement lâché, l'auteur parvient à restituer avec justesse l'atmosphère des rues et des terrains vagues d'un Maghreb de l'époque, un décor familier à ceux, comme moi, qui ont grandi en Afrique dans les années 70 et 80. Ce récit m'a rappelé ces amitiés un peu risquées, ces aventures d'enfants audacieux qui se lancent dans des bêtises ensemble. Le quatuor de personnages, aux personnalités bien distinctes, fonctionne parfaitement. Il y a ce rebelle, d'abord effrayant dans son nihilisme, mais qui se dévoile sous un jour plus humain quand il nous montre ses failles, notamment à travers sa passion pour la danse. À ses côtés, un ami franco-tunisien, blond, qui lutte contre la perception qu'on a de lui comme étant plus français que tunisien. Puis, le petit frère, brillant et talentueux, mais encore trop immature pour saisir pleinement les enjeux de l'aventure. Enfin, le quatrième ami, plus sage, qui, bien que de nature raisonnable, suit néanmoins le rebelle comme un chef. Leur périple à travers les quartiers en construction de la banlieue tunisienne prend des airs de traversée du désert, comme un groupe de cow-boys s'aventurant dans un environnement à la fois familier et menaçant. Peu à peu, nous découvrons leur véritable objectif, un secret que le petit frère ignore presque jusqu'à la fin, étant un peu l'intrus dans cette escapade. L'ambiance est d'une rare efficacité, évoquant de manière poignante et parfois dérangeante ces souvenirs d'enfance où l'on ressent à la fois l'excitation du danger et l'intensité de l'aventure, loin du regard des adultes, dans un monde pourtant banal. La fin, bien que brusque, se révèle à la fois puissante et cruelle, laissant place à une ouverture qui fait écho à la nature même des souvenirs d'enfance : on ne saura jamais vraiment ce qu'il s'est passé après la fuite. J'aurais aimé des dessins plus soignés et des décors plus détaillés, mais peut-être que cela aurait diminué l'intensité de la narration et l'atmosphère si particulière qui se dégage de ce récit.

15/04/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Escamoteur
L'Escamoteur

J’ai emprunté cet album un peu au hasard, et je pensais, à la vue de la couverture et de la citation en exergue, avoir affaire à un polar mâtiné de politique comme savait en écrire Manchette. S’il y a bien de ça dans ce récit, c’est en fait bien plus complexe, et ça ressemble plutôt à un quasi documentaire tournant autour de l’engagement politique violent durant les années 1970, à propos de la cause palestinienne, mais surtout autour de groupes de l’ultra gauche, comme Action directe. Les auteurs se sont énormément documentés (ce que confirme l’imposante bibliographie en fin de volume) et le récit est clair et complet, la narration est fluide. Il n’est pas nécessaire de connaitre le sujet avant d’entamer la lecture, même si, le sujet m’intéressant de longue date, j’y suis entré très facilement. Outre la traque des leaders d’Action Directe par divers services de police et de renseignement, le récit est centré sur un personnage intrigant – et intriguant ! – que je ne connaissais pas du tout, Gabriel Chahine, qui a permis aux policiers d’infiltrer AD. Le dessin est un peu inégal (surtout sur certains visages), mais globalement je l’ai bien aimé. Les décors sont réussis, et le rendu, usant de diverses bichromies, est agréable. Une lecture intéressante.

15/04/2025 (modifier)
Par Ana
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dantès
Dantès

Je ne pouvais pas attendre de lire le prochain tome, l'histoire était très intéressante et prenante. Une série vraiment géniale. À lire !

15/04/2025 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Le Roi des fauves
Le Roi des fauves

Tiré d'un roman, cette histoire de fantasy allie un dessin tout ce qu'il y a de plus agréable et de plus lisible avec un scénario original. Le tout en respectant les codes du genre mais en évitant les clichés habituels. Il y aura donc bien une quête, qui impose la traversée d'une forêt hostile, à la recherche du mystérieux roi des fauves. Avant d'en arriver là, l'introduction permet de poser le contexte de cet univers et de faire connaissance avec nos héros. Au delà de la découverte de ces fondations, l'intrigue est vite prenante et, du coup, on part à l'aventure avec entrain et curiosité. Il est donc question de 3 adolescents, condamnés pour diverses raisons avec d'autres personnages, à devenir des bersekirs, sortes de monstres mi animaux, mi humains. Pour cela on leur a injecté une sorte de ver dans l'organisme, qui va les dévorer petit à petit de l'intérieur et les transformer progressivement. Leur prison est une immense forêt froide et humide. Ils n'ont que quelques jours devant eux avant que la transformation ne s'opère... Tout ça fonctionne vraiment très très bien. L'histoire est rythmée, prenante, originale. On suit avec curiosité la progression de nos jeunes héros. Qu'est ce qui est en train de leur arriver ? Vont ils vraiment se transformer en monstres ? Par petites touches intelligemment distillées, on voit les premiers effets des vers qui s'attaquent à eux. Ca amène une petite tension bienvenue. Ca amène surtout ce qu'il faut de mystères et d'originalité pour que cette histoire sorte du lot. Je suis souvent critique avec l'heroic fantasy, un genre qui a du mal à se renouveler et à être original. Mais ici l'intrigue est interessante et rondement menée. Elle ne s'étire pas en longueurs inutiles. La conclusion est prévue avec le second tome. Et il y a dans le premier juste ce qu'il faut de suspens et de tension pour donner envie de connaitre le dénouement de ce diptyque.

14/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Yallah Bye
Yallah Bye

A mi-chemin entre le documentaire et le roman graphique, l’album s’inspire directement de l’expérience vécue par le scénariste et sa famille, prise au piège au Liban lors de l’attaque israélienne de 2006. Le fait que l’auteur ait été témoin direct des événements donne au récit une touche réaliste évidente. Tout est – hélas – plausible, par-delà les quelques inventions scénaristiques accompagnant la partie « authentique » des faits. Et, de fait, le récit est rapidement prenant. La montée en tension, jusqu’au nombreuses scènes étouffantes, lorsque les bombardements se multiplient et se rapprochent (les personnages que nous suivons vivent au sud Liban, à Tyr, pas loin de la frontière israélienne) et que les nouvelles de la mort de proches arrivent, tout est bien présenté. Enfin, le dessin est vraiment bon. Fluide et dynamique, il est aussi agréable pour les décors – sans être trop fouillé non plus. En lisant cet album, on ne peut qu’être frappé des ressemblances avec la situation actuelle, alors qu’Israël frappe les Palestiniens à Gaza, mais aussi de nombreuses cibles civiles au Liban, toujours avec les mêmes « éléments de langage » (ne sont visés – et tués – que des terroristes – ici du Hezbollah) que les faits démentent. Mais à l’époque l’Onu était intervenue (évacuations menées par des casques bleus) et des manifestations hostiles à la politique israélienne étaient autorisées…

14/04/2025 (modifier)