Silent Jenny

Note: 5/5
(5/5 pour 1 avis)

Dans un futur lointain, les insectes pollinisateurs ont disparu à la suite de grands bouleversements climatiques, poussant les humains à arpenter des paysages stériles à bord de "monades" ; des vaisseaux-villages motorisés. C'est dans l'une d'elle que vit Jenny, déterminée à récupérer les dernières traces ADN d'abeilles dans l'espoir de retrouver le monde d'avant...


Label 619 Nouveautés BD, comics et manga

Dans un monde stérile, recouvert d’immenses nuages que les rayons du soleil peinent à traverser, Jenny est biologiste pour le compte de la société MURAKAMI. Elle a pour mission de retrouver, au milieu d’une planète Terre désolée, les traces génétiques d’une espèce d’insectes disparue depuis longtemps : l’abeille. Depuis que cette dernière a été éradiquée voilà plusieurs siècles, la fin de la pollinisation des terres agricoles a mis en danger l’autonomie alimentaire des humains, qui ont vu leur nombre drastiquement diminuer au cours du temps.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Octobre 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Silent Jenny © Rue de Sèvres 2025
Les notes
Note: 5/5
(5/5 pour 1 avis)
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15/10/2025 | nisaY_keciC
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Silent Jenny de Mathieu Bablet est une bande dessinée fascinante qui réussit à combiner science-fiction, tension et réflexion humaine. L’histoire suit Jenny dans un monde post-apocalyptique où les abeilles ont disparu et où la survie de l’humanité repose sur des cités mobiles et des technologies complexes. L’univers évoque immédiatement des ambiances connues : le désert et la lutte pour la survie rappellent Mad Max, la poésie et la contemplation de la nature font penser à Nausicaa, tandis que les séquences de voyage solitaire et de reconstruction du monde évoquent Death Stranding. Les dialogues sont bien choisis, donnant du rythme et révélant les relations entre les personnages sans jamais alourdir l’histoire. Ils viennent ponctuer des moments plus contemplatifs, où le silence et les images seules suffisent à transmettre l’émotion. Chaque plan est pensé avec précision : les décors sont grandioses et détaillés, et les couleurs contribuent à rendre l’univers à la fois désolé et poétique. J’ai particulièrement aimé la référence à Akira sur la planche page 32. Jenny est un personnage attachant et complexe, dont les doutes et les espoirs se reflètent dans ses actions. Son parcours nous fait ressentir à la fois la fragilité et la résilience humaines, dans un monde où la nature et l’humanité semblent sur le point de se perdre. Les « monades », ces vaisseaux-villages motorisés, font quant à elles penser au Château ambulant, ajoutant une dimension presque féérique à ce monde mécanique et désolé. Malgré la gravité de la situation, Bablet réussit à laisser une lueur d’espoir et à montrer que même dans la destruction, des possibilités de renaissance existent. En résumé, Silent Jenny est une lecture immersive et émotive, où la beauté des images rencontre la profondeur des thèmes. Les références cinématographiques et culturelles enrichissent l’expérience, et chaque plan est un véritable plaisir pour les yeux. C’est une BD marquante, qui fait réfléchir à notre impact écologique sur la biodiversité et qui reste longtemps en mémoire après avoir tourné la dernière page.

15/10/2025 (modifier)