Franchement je n'ai entendu parler de ce titre que très récemment, et je regrette de ne pas m'y être mis plus tôt. C'est tout simplement passionnant. On découvre la vie d'un homme intriguant, émigré juif roumain d'origine, très peu éduqué et ayant son propre système pour compter. Celui-ci fait fortune en France sous le régime nazi de l'occupation en tant que ferrailleur. L'homme a plusieurs facettes, et les auteurs en mélangeant faits réels et fiction nous donnent leur approche de cet homme incroyable. Un héros ? ou un collabo ?
Je ne connaissais pas auparavant le dessin de Sylvain Vallée. Son travail est très bon, personnages, décors, couleurs, il n'y a pas de fausse note.
"Joano" a des relations dans le milieu policier, il fait peu écho de ses sentiments, sa famille est délaissée. Il fait penser à un maffieux, comme Tony Soprano dont il a le look :). C'est globalement intéressant par le contexte historique, le parcours d'un homme en lui-même et sa vie très romanesque, une légende. On ne demande qu'à lire la suite.
A mi-chemin entre l'historique et le roman graphique, jamais ennuyeux, ni critique ni laudatif, cette série est un futur indispensable.
Voici une surprise de taille, n'ayant jamais lu de Marivaux, je m'en vais de ce pas me procurer quelques-uns de ces marivaudages. Florent Humbert nous en donne une adaptation haute en couleur, tout d'abord avec son dessin merveilleusement coloré, vif et enchanteur. Les personnages ont des expressions et des attitudes d'une drôlerie incontrôlable, exactement comme dans le ton des pièces de théâtre de l'époque.
Le langage "maurivaudien" vaut bien le détour, les dialogues dans le même style que l'original - je suppose sans trop me tromper - sont d'un grand talent ! Dans tout cet imbroglio amoureux, lorsque deux tourtereaux se retrouvent ensemble, des cupidons apparaissent et envoient d'innombrables petits cœurs sur les jeunes gens comme autant de flocons de neige, cette image de l'amour est enchanteresse. Humbert nous fait suivre cette comédie avec entrain et joyeuseté. C'est apparemment la première production de l'auteur, alors chapeau Monsieur !
A lire et à relire, à regarder, ça aussi on ne saurait s'en lasser.
Après le très sérieux Gunnm et avant le parfois comique Gunnm Last Order (Vous avez vu le monstre phallique du tome 11 ?? Ou encore les personnages de Nova, 6, 11 et 12 qui parlent d'eux mêmes...), Kishiro s'est essayé à un style plus léger. Un genre d'héroic fantasy à la japonaise.
Ma foi, le résultat est assez convaincant, ce n'est certes pas très sérieux mais c'est très divertissant et les personnages sont drôles et sympathiques. Assez pour que j’aie envie de suivre leurs aventures.
Au niveau du graphisme le talent de l'auteur de Gunnm est toujours aussi évident et n'a rien perdu de sa superbe.
Ma principale inquiétude tient au fait que l'œuvre soit en suspens depuis que Kishiro a commencé Gunnm Last Order.
Difficile pour moi d'en dire plus, et surtout d'en dire du mal, après seulement un tome paru.
Quelle merveille que cette bd.
Walthéry et Cauvin nous offraient avec « Le vieux bleu » un moment de plaisir sans prétention, reposant sur un esprit du terroir assez savoureux. Si, de plus, comme moi, vous avez la chance de la posséder dans sa version en wallon liégeois (et que vous comprenez ce dialecte), vous ne pourrez qu’apprécier ce petit bijou d’esprit de clocher. Ne vous attendez cependant pas à un chef d’œuvre mais bien à un gai moment de détente bon enfant. Des personnages pittoresques, des aventures burlesques et des expressions imagées (mais qui perdent malheureusement beaucoup de leur saveur dans la version française) sont ici mis en place par deux auteurs de talent dans ce qui allait s’apparenter pour eux à une courte récréation.
Agréable, rafraîchissant et … anecdotique, mais tellement savoureux.
De plus, avec un seul tome paru, nous n’avons pas vraiment le temps de nous en lasser.
Verney et Tardi ont décidé de relater des épisodes de la première guerre mondiale, années après années. On suit donc dans ce premier tome les années 1914 -1915 et 1916. Ils dénoncent l’absurdité de la guerre, la folie des hommes et la barbarie. Ce récit est noir, aucun aspect révoltant n’est épargné. Comme à l’habitude avec Tardi, ce sont les faits qui importent, son propos étant prétexte à dénonciation. Les auteurs placent l’humain au centre du récit, donnant au soldat de "base" une reconnaissance, une vérité que révèlent les écrits depuis plusieurs années. Ces soldats ont souffert, des deux côtés, sans trop savoir pourquoi. Chair à canon, main-d’œuvre bassement utilisé, bref la vision du soldat dépassé par une guerre qui ne lui correspond plus. Une bande dessinée quasi documentaire, à l’image de C'était la guerre des tranchées, mais en couleur cette fois.
Et puis j’ai adoré les passages historiques en fin d’album, où Verney retrace rapidement, mais avec précision, le déroulement des opérations des 3 années. Il reprend donc les épisodes passés du point de vue des différents belligérants, tout en faisant un focus sur le cas français. Ces textes apportent plus de consistance historique et permettent de s’immerger encore davantage dans ce bourbier que fut cette première guerre mondial.
La guerre dans toute son horreur.
Que rajouter d'autre qui n'ait déjà été dit sur cette série?
C'est la suite d'Aldébaran et Bételgeuse ==> si vous avez ces séries, il est logique d'embrayer sur cette troisième partie. Si vous n'avez pas ces séries, c'est une lacune à combler...
Antarès est vraiment dans la même lignée que les deux séries précédentes, mais cela se lit toujours avec presque autant de plaisir. Je dis presque car je la trouve un peu trop dans la même lignée que les précédentes séries. En gros : une nouvelle planète à découvrir, des animaux bizarres (mais très intéressants), des choses inexpliquées qui se passent, Kim et ses potes, des problèmes relationnels, des dessins toujours aussi figés...
Bref, les mêmes points que les autres séries...
Mais cela ne gâche pas le plaisir de lecture et j'attends déjà le tome 3 avec impatience.
Merci les intégrales Vent d'Ouest ! Grâce à ces rééditions (certes toujours trop petite pour servir le dessin comme il le mérite, mais c'est moins flagrant ici je trouve que pour l'intégrale Histoires d'en ville), j'ai lu avec grand plaisir "La Cuisine du Diable". Un thriller noir, dur, sans compassion, qui vous tient en haleine du début à la fin et qui aborde sans état d'âme violence, vengeance, trahisons et autres réjouissances.
La Cuisine du Diable c'est d'abord une histoire qui commence par de très classiques luttes entre clans new-yorkais, sur le thème de la prohibition, de la prostitution, du racket et toutes les malversations possibles dans cette Amérique des années 30. Un tout jeune garçon qui vient de perdre sa jeune fiancée (qui a été pour ainsi dire enlevée) et ses parents (tués dans une fusillade dans leur boulangerie de Little Italy), va se retrouver propulsé dans les hautes sphères de la mafia locale. Entre vengeance et tentatives de libération de son amie, il va côtoyer le pire de ce monde de brutes. Petit à petit, l'histoire prend une tournure inattendue et dérangeante, elle glisse discrètement dans l'horreur, presque dans le fantastique, les traditionnels contes pour enfants mais sans la morale de la fin. Le risque était grand de dérouter le lecteur, mais c'est tellement bien fait et distillé "en douceur" qu'on plonge sans hésiter. La chute est écoeurante et démoralisante à souhait !
La Cuisine du Diable c'est aussi une palette de personnages bien trempés, et psychologiquement très fouillés. Que ce soit le jeune Anthon et sa débrouillardise à peine croyable (porté qu'il est par la haine suite à la mort de ses parents et les sentiments amoureux qu'il éprouve pour Anne), ou les patrons de clans tous plus pourris les uns que les autres, ou encore l'inspecteur new-yorkais qui mène l'enquête à l'instinct sans se soucier des méthodes officielles, le jeune chinois que rencontre Anthon en début d'histoire et qui va lui permettre de sauver sa peau un peu plus tard. On y trouve aussi un beau parallèle entre les adultes qui entretiennent cette lutte inter-ethnies et les enfants, qui malgré leurs origines différentes, s'entraident et se soutiennent.
La Cuisine du Diable c'est enfin une aventure qui rejoint l'histoire du Chicago des années 30 avec la condamnation en 1931 d'Al Capone pour fraude fiscale, grâce aux investigations d'Eliot Ness. D'habitude je n'aime pas les fictions qui font intervenir de vrais protagonistes pour leur faire faire tout et n'importe quoi, mais ici c'est presque anecdotique, Al Capone reste dans son rôle et c'est très bien fait.
Un très bon moment de lecture donc, à tous points de vue.
Les 111 avis précédents le confirment, cette saga marque et marquera le space opera.
Le scénario est d'une richesse rare et semble avoir été ficelé dès les premiers, ce qui est suffisamment peu commun pour être noté.
Néanmoins, le final très "deus ex machina" du tome 6 dénote par rapport à la qualité du reste de la série... On a un peu l'impression que Barjam a été rattrapé par le temps et par la nécessité de conclure les six.
Ceci étant dit, vous pouvez lire, acheter ou offrir les yeux fermés.
Allez ! Un petit mot tout de même, sur cette série incontournable, même si elle n’a pas besoin de moi pour se faire connaître ou se défendre…
" Les tuniques bleues", c’est avant tout une histoire d’enfance, de réminiscence, voire de nostalgie...
Ceux qui sont tombés dedans quand ils étaient petits, gardent une affection certaine, pour cette saga. Un conseil donc : il vaut mieux la commencer jeune pour l'apprécier, s'en imprégner, en retirer toute la substantifique moelle ...
Bon, pour vous chers lecteurs s'il est à priori trop tard pour la découvrir, extasiés, il vous reste à la découvrir amusés et par la suite la faire découvrir à vos enfants, neveux, nièces et aux petits voisins du quartier... etc.
Un bémol pourtant, aux dires des uns et des autres, les tomes sont de moins en moins bons.
Pour ma part, la cassure se fait nettement au tome 35 Captain Nepel.
Il y a heureusement quelques albums chouettes après ce numéro, mais souvent les histoires s’apparentent à des suites ou des reprises d’autres idées : Puppet blues qui rappelle fortement Des bleus en noir et blanc et qui arrive même à contredire l’album d’origine, La Traque qui est la suite de La Prison de Robertsonville, Les Bleus dans le brouillard, qui reprend la trame d’un album plus ancien …
Néanmoins, pour moi, la magie opère toujours, le plaisir d’avoir encore une de mes séries d’enfance qui sort de façon régulière est "rassurant".
Car mis à par Thorgal, il ne me reste plus beaucoup de séries qui me plaisent autant. Il en reste d’autres, certes, mais j’ai décroché. Il en résulte donc pour moi, qu’il reste assez de qualités à cette très longue série pour m’attirer irrémédiablement vers ses ces fameux compères.
Je les connais bien et c’est vrai qu’ils sont un peu plus au calme, j'irai jusqu'à dire plus "plan-plan", après tant d’années passionnantes et exaltantes. Ils se sont un peu "mis au vert".
Je trouve tout de même qu’ils ont de beaux restes et qu’ils n’ont pas à rougir de leurs aventures récentes.
Petites précisions, quelques albums peuvent être laissés de côté : le tome 44 L'oreille de Lincoln, le 46 Requiem pour un Bleu et le 47 Les Nancy Hart.
Je conseillerais, pour commencer la série, tous les tomes à partir du n° 6 jusqu'au n°28 où la qualité ne faiblit que très rarement.
Mis à part les tomes dessinés par Salverius, les tomes 9 et 10 qui sont différents tout comme les premiers tomes du 1 au 5 bien, mais dissemblables tout simplement.
Maintenant mes indispensables.
Dans mon ordre de préférence. Le 34 -Vertes années (pas de surprise, c’est le meilleur), le 27 - Bull Run, le 18 - Blue rétro, le 12 - Les bleus tournent Cosaques, le 26 - L'or du Québec le… bon je m’arrête là avant de tous les citer.
Le meilleur de Cauvin.
Scénario : réellement excellent mis à part une petite dizaine de tomes moins bons.
Dessin : gros nez simples mais on s’y attache très rapidement.
Atmosphère : historiquement agréable et de temps en temps géniale.
Développements et psychologie des personnages : on les aime bien depuis le temps qu’on les connait.
(17/20)
Série découverte dans l'hebdomadaire Spirou et dont je fais la collection pour mon plaisir et ceux de mes enfants.
Gags désopilants et humour super.
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Il était une fois en France
Franchement je n'ai entendu parler de ce titre que très récemment, et je regrette de ne pas m'y être mis plus tôt. C'est tout simplement passionnant. On découvre la vie d'un homme intriguant, émigré juif roumain d'origine, très peu éduqué et ayant son propre système pour compter. Celui-ci fait fortune en France sous le régime nazi de l'occupation en tant que ferrailleur. L'homme a plusieurs facettes, et les auteurs en mélangeant faits réels et fiction nous donnent leur approche de cet homme incroyable. Un héros ? ou un collabo ? Je ne connaissais pas auparavant le dessin de Sylvain Vallée. Son travail est très bon, personnages, décors, couleurs, il n'y a pas de fausse note. "Joano" a des relations dans le milieu policier, il fait peu écho de ses sentiments, sa famille est délaissée. Il fait penser à un maffieux, comme Tony Soprano dont il a le look :). C'est globalement intéressant par le contexte historique, le parcours d'un homme en lui-même et sa vie très romanesque, une légende. On ne demande qu'à lire la suite. A mi-chemin entre l'historique et le roman graphique, jamais ennuyeux, ni critique ni laudatif, cette série est un futur indispensable.
Le Jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux
Voici une surprise de taille, n'ayant jamais lu de Marivaux, je m'en vais de ce pas me procurer quelques-uns de ces marivaudages. Florent Humbert nous en donne une adaptation haute en couleur, tout d'abord avec son dessin merveilleusement coloré, vif et enchanteur. Les personnages ont des expressions et des attitudes d'une drôlerie incontrôlable, exactement comme dans le ton des pièces de théâtre de l'époque. Le langage "maurivaudien" vaut bien le détour, les dialogues dans le même style que l'original - je suppose sans trop me tromper - sont d'un grand talent ! Dans tout cet imbroglio amoureux, lorsque deux tourtereaux se retrouvent ensemble, des cupidons apparaissent et envoient d'innombrables petits cœurs sur les jeunes gens comme autant de flocons de neige, cette image de l'amour est enchanteresse. Humbert nous fait suivre cette comédie avec entrain et joyeuseté. C'est apparemment la première production de l'auteur, alors chapeau Monsieur ! A lire et à relire, à regarder, ça aussi on ne saurait s'en lasser.
Aqua Knight
Après le très sérieux Gunnm et avant le parfois comique Gunnm Last Order (Vous avez vu le monstre phallique du tome 11 ?? Ou encore les personnages de Nova, 6, 11 et 12 qui parlent d'eux mêmes...), Kishiro s'est essayé à un style plus léger. Un genre d'héroic fantasy à la japonaise. Ma foi, le résultat est assez convaincant, ce n'est certes pas très sérieux mais c'est très divertissant et les personnages sont drôles et sympathiques. Assez pour que j’aie envie de suivre leurs aventures. Au niveau du graphisme le talent de l'auteur de Gunnm est toujours aussi évident et n'a rien perdu de sa superbe. Ma principale inquiétude tient au fait que l'œuvre soit en suspens depuis que Kishiro a commencé Gunnm Last Order. Difficile pour moi d'en dire plus, et surtout d'en dire du mal, après seulement un tome paru.
Le Vieux Bleu
Quelle merveille que cette bd. Walthéry et Cauvin nous offraient avec « Le vieux bleu » un moment de plaisir sans prétention, reposant sur un esprit du terroir assez savoureux. Si, de plus, comme moi, vous avez la chance de la posséder dans sa version en wallon liégeois (et que vous comprenez ce dialecte), vous ne pourrez qu’apprécier ce petit bijou d’esprit de clocher. Ne vous attendez cependant pas à un chef d’œuvre mais bien à un gai moment de détente bon enfant. Des personnages pittoresques, des aventures burlesques et des expressions imagées (mais qui perdent malheureusement beaucoup de leur saveur dans la version française) sont ici mis en place par deux auteurs de talent dans ce qui allait s’apparenter pour eux à une courte récréation. Agréable, rafraîchissant et … anecdotique, mais tellement savoureux. De plus, avec un seul tome paru, nous n’avons pas vraiment le temps de nous en lasser.
Putain de guerre !
Verney et Tardi ont décidé de relater des épisodes de la première guerre mondiale, années après années. On suit donc dans ce premier tome les années 1914 -1915 et 1916. Ils dénoncent l’absurdité de la guerre, la folie des hommes et la barbarie. Ce récit est noir, aucun aspect révoltant n’est épargné. Comme à l’habitude avec Tardi, ce sont les faits qui importent, son propos étant prétexte à dénonciation. Les auteurs placent l’humain au centre du récit, donnant au soldat de "base" une reconnaissance, une vérité que révèlent les écrits depuis plusieurs années. Ces soldats ont souffert, des deux côtés, sans trop savoir pourquoi. Chair à canon, main-d’œuvre bassement utilisé, bref la vision du soldat dépassé par une guerre qui ne lui correspond plus. Une bande dessinée quasi documentaire, à l’image de C'était la guerre des tranchées, mais en couleur cette fois. Et puis j’ai adoré les passages historiques en fin d’album, où Verney retrace rapidement, mais avec précision, le déroulement des opérations des 3 années. Il reprend donc les épisodes passés du point de vue des différents belligérants, tout en faisant un focus sur le cas français. Ces textes apportent plus de consistance historique et permettent de s’immerger encore davantage dans ce bourbier que fut cette première guerre mondial. La guerre dans toute son horreur.
Antarès
Que rajouter d'autre qui n'ait déjà été dit sur cette série? C'est la suite d'Aldébaran et Bételgeuse ==> si vous avez ces séries, il est logique d'embrayer sur cette troisième partie. Si vous n'avez pas ces séries, c'est une lacune à combler... Antarès est vraiment dans la même lignée que les deux séries précédentes, mais cela se lit toujours avec presque autant de plaisir. Je dis presque car je la trouve un peu trop dans la même lignée que les précédentes séries. En gros : une nouvelle planète à découvrir, des animaux bizarres (mais très intéressants), des choses inexpliquées qui se passent, Kim et ses potes, des problèmes relationnels, des dessins toujours aussi figés... Bref, les mêmes points que les autres séries... Mais cela ne gâche pas le plaisir de lecture et j'attends déjà le tome 3 avec impatience.
La Cuisine du Diable
Merci les intégrales Vent d'Ouest ! Grâce à ces rééditions (certes toujours trop petite pour servir le dessin comme il le mérite, mais c'est moins flagrant ici je trouve que pour l'intégrale Histoires d'en ville), j'ai lu avec grand plaisir "La Cuisine du Diable". Un thriller noir, dur, sans compassion, qui vous tient en haleine du début à la fin et qui aborde sans état d'âme violence, vengeance, trahisons et autres réjouissances. La Cuisine du Diable c'est d'abord une histoire qui commence par de très classiques luttes entre clans new-yorkais, sur le thème de la prohibition, de la prostitution, du racket et toutes les malversations possibles dans cette Amérique des années 30. Un tout jeune garçon qui vient de perdre sa jeune fiancée (qui a été pour ainsi dire enlevée) et ses parents (tués dans une fusillade dans leur boulangerie de Little Italy), va se retrouver propulsé dans les hautes sphères de la mafia locale. Entre vengeance et tentatives de libération de son amie, il va côtoyer le pire de ce monde de brutes. Petit à petit, l'histoire prend une tournure inattendue et dérangeante, elle glisse discrètement dans l'horreur, presque dans le fantastique, les traditionnels contes pour enfants mais sans la morale de la fin. Le risque était grand de dérouter le lecteur, mais c'est tellement bien fait et distillé "en douceur" qu'on plonge sans hésiter. La chute est écoeurante et démoralisante à souhait ! La Cuisine du Diable c'est aussi une palette de personnages bien trempés, et psychologiquement très fouillés. Que ce soit le jeune Anthon et sa débrouillardise à peine croyable (porté qu'il est par la haine suite à la mort de ses parents et les sentiments amoureux qu'il éprouve pour Anne), ou les patrons de clans tous plus pourris les uns que les autres, ou encore l'inspecteur new-yorkais qui mène l'enquête à l'instinct sans se soucier des méthodes officielles, le jeune chinois que rencontre Anthon en début d'histoire et qui va lui permettre de sauver sa peau un peu plus tard. On y trouve aussi un beau parallèle entre les adultes qui entretiennent cette lutte inter-ethnies et les enfants, qui malgré leurs origines différentes, s'entraident et se soutiennent. La Cuisine du Diable c'est enfin une aventure qui rejoint l'histoire du Chicago des années 30 avec la condamnation en 1931 d'Al Capone pour fraude fiscale, grâce aux investigations d'Eliot Ness. D'habitude je n'aime pas les fictions qui font intervenir de vrais protagonistes pour leur faire faire tout et n'importe quoi, mais ici c'est presque anecdotique, Al Capone reste dans son rôle et c'est très bien fait. Un très bon moment de lecture donc, à tous points de vue.
Universal War One
Les 111 avis précédents le confirment, cette saga marque et marquera le space opera. Le scénario est d'une richesse rare et semble avoir été ficelé dès les premiers, ce qui est suffisamment peu commun pour être noté. Néanmoins, le final très "deus ex machina" du tome 6 dénote par rapport à la qualité du reste de la série... On a un peu l'impression que Barjam a été rattrapé par le temps et par la nécessité de conclure les six. Ceci étant dit, vous pouvez lire, acheter ou offrir les yeux fermés.
Les Tuniques Bleues
Allez ! Un petit mot tout de même, sur cette série incontournable, même si elle n’a pas besoin de moi pour se faire connaître ou se défendre… " Les tuniques bleues", c’est avant tout une histoire d’enfance, de réminiscence, voire de nostalgie... Ceux qui sont tombés dedans quand ils étaient petits, gardent une affection certaine, pour cette saga. Un conseil donc : il vaut mieux la commencer jeune pour l'apprécier, s'en imprégner, en retirer toute la substantifique moelle ... Bon, pour vous chers lecteurs s'il est à priori trop tard pour la découvrir, extasiés, il vous reste à la découvrir amusés et par la suite la faire découvrir à vos enfants, neveux, nièces et aux petits voisins du quartier... etc. Un bémol pourtant, aux dires des uns et des autres, les tomes sont de moins en moins bons. Pour ma part, la cassure se fait nettement au tome 35 Captain Nepel. Il y a heureusement quelques albums chouettes après ce numéro, mais souvent les histoires s’apparentent à des suites ou des reprises d’autres idées : Puppet blues qui rappelle fortement Des bleus en noir et blanc et qui arrive même à contredire l’album d’origine, La Traque qui est la suite de La Prison de Robertsonville, Les Bleus dans le brouillard, qui reprend la trame d’un album plus ancien … Néanmoins, pour moi, la magie opère toujours, le plaisir d’avoir encore une de mes séries d’enfance qui sort de façon régulière est "rassurant". Car mis à par Thorgal, il ne me reste plus beaucoup de séries qui me plaisent autant. Il en reste d’autres, certes, mais j’ai décroché. Il en résulte donc pour moi, qu’il reste assez de qualités à cette très longue série pour m’attirer irrémédiablement vers ses ces fameux compères. Je les connais bien et c’est vrai qu’ils sont un peu plus au calme, j'irai jusqu'à dire plus "plan-plan", après tant d’années passionnantes et exaltantes. Ils se sont un peu "mis au vert". Je trouve tout de même qu’ils ont de beaux restes et qu’ils n’ont pas à rougir de leurs aventures récentes. Petites précisions, quelques albums peuvent être laissés de côté : le tome 44 L'oreille de Lincoln, le 46 Requiem pour un Bleu et le 47 Les Nancy Hart. Je conseillerais, pour commencer la série, tous les tomes à partir du n° 6 jusqu'au n°28 où la qualité ne faiblit que très rarement. Mis à part les tomes dessinés par Salverius, les tomes 9 et 10 qui sont différents tout comme les premiers tomes du 1 au 5 bien, mais dissemblables tout simplement. Maintenant mes indispensables. Dans mon ordre de préférence. Le 34 -Vertes années (pas de surprise, c’est le meilleur), le 27 - Bull Run, le 18 - Blue rétro, le 12 - Les bleus tournent Cosaques, le 26 - L'or du Québec le… bon je m’arrête là avant de tous les citer. Le meilleur de Cauvin. Scénario : réellement excellent mis à part une petite dizaine de tomes moins bons. Dessin : gros nez simples mais on s’y attache très rapidement. Atmosphère : historiquement agréable et de temps en temps géniale. Développements et psychologie des personnages : on les aime bien depuis le temps qu’on les connait. (17/20)
L'Agent 212
Série découverte dans l'hebdomadaire Spirou et dont je fais la collection pour mon plaisir et ceux de mes enfants. Gags désopilants et humour super. Pur moment de détente lors de la lecture d'une BD de cet agent 212.