Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin.
« Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population…
J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ?
Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit.
Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super !
Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style !
Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone !
A découvrir, à lire et à relire !
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com.
Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde.
En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.
C’est vrai que le premier cycle de 4 tomes est vraiment grandiose, et rentre pour moi au panthéon des œuvres fantasy cultes, au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps et compagnie. Le mystère des 2 premiers tomes est vraiment intriguant et jubilatoire, je lisais à toute vitesse pour en savoir plus… alors c’est vrai qu’une fois le mystère dissipé, le charme est un peu rompu, mais la fin m’a quand même beaucoup plu.
Le dessin est magnifique et n’a pas trop vieilli malgré son grand âge.
Par contre les autres cycles ne sont pas aussi envoutants selon moi. Oh, ils ne sont pas mauvais, loin de là. J’ai lu le 2eme et surtout le 3eme cycle avec plaisir, mais la magie du 1er cycle n’était plus là, et les intrigues semblaient plus poussives… On finit aussi par se dire que notre pauvre héros n’a vraiment pas de bol, à se retrouver sans arrêt embarqué dans des histoires pas possibles… utiliser un personnage différent pour chaque cycle aurait peut-être évité cette grosse ficelle (mais aussi fait perdre la profondeur que le personnage accumule au cours des cycles).
Bref, selon moi le 1er cycle est culte, et doit figurer dans toute bdthèque digne de ce nom ! Le reste est aussi intéressant, si vous êtes un gros fan d’histoires fantastiques teintées de mysticisme.
Après la lecture des 6 tomes.
Sfar a un don pour la narration et des idées à revendre.
Cette fausse biographie est une pure fiction, pourtant l'ambiance semble des plus réelles.
Le personnage principal, Pascin, est un peintre aux moeurs marginales. Il n'est pas à plaindre financièrement et en profite au maximum. C'est un vrai épicurien qui semble vivre au jour le jour sans jamais rien construire de concret. Malgré ses nombreuses relations très diverses et ses conquêtes, il reste un homme seul mais très indépendant.
Il fait preuve de non-chalance et vit selon ses humeurs.
Le scénario est une suite de récits parfois sans liens apparents mais ils relatent le quotidien de Pascin ou de ses proches.
L'ensemble se lit avec un réel plaisir. On arrive vite au bout des 6 tomes sans s'en rendre compte !!!
Sfar est vraiment un auteur surdoué aux multiples talents. En effet, son dessin bien que simpliste au premier abord, est expressif et doté d'un charme important. Son trait est maitrisé et vif.
Je conseille vivement la lecture de cette série qui fait partie des meilleures productions de Sfar.
J'ai lu cette série malgré le fait que je n'ai pas lu la série originale (malheureusement non-disponible à la bibliothèque où je vais). J'avais un peu peur au début d'être perdu, mais heureusement ce ne fut pas le cas. Je dois avouer qu'au début j'avais un peu de difficulté à m'intéresser à l'histoire. Puis, petit à petit, j'ai commencé à trouver certaines scènes intéressantes et finalement, vers la fin du tome 1, j'étais littéralement captivé par ce que je lisais. Ensuite, j'ai dévoré le tome 2 du début jusqu'à la fin ! L'intrigue est passionnante et les personnages intéressants ! Vivement la suite !
La lecture de quelques avis déçus m'avait un peu inquiété avant d'entamer cette BD. En effet, le scénario est très classique, une histoire presque déjà vue de vampires au 19e siècle, bref très loin de l'originalité des autres scénarios d'Alain Ayroles et bien sûr de Garulfo des deux mêmes auteurs. Néanmoins, j'ai véritablement accroché à la lecture.
Premièrement, il y a le dessin de Maiorana. C'est le même dessin très travaillé que pour Garulfo, avec la touche humoristique de ce dernier atténuée pour mieux coller à l'atmosphère du présent récit. C'est beau et plaisant à lire. Je n'ai regretté que la colorisation de certaines scènes nocturnes qui aplatissait les détails et rendait difficilement discernables certaines cases comme la toute première de l'album notamment.
Quant au récit, il tire surtout sa force de ses personnages. Autant le vampire a ici les allures d'un blanc-bec arrogant et détestable, autant sa Nemesis, le Van Helsing de service, est très charismatique. Le fait d'introduire ce personnage de grand explorateur est très réussi. Il est aussi impressionnant qu'un fauve instinctif lâché au coeur de la bergerie londonienne tout en étant aussi gentleman sensible et amoureux comme un adolescent de la proie du vampire. C'est un bon personnage, crédible et aux côtés duquel on a très envie de chasser le vampire quand vient le moment.
L'intrigue est dense et bien construite. J'ai pris plaisir à me plonger dans ce récit à la fois classique mais intense. Et surtout, j'attends la suite pour savoir qui gagnera, du guerrier humain ou du dandy vampire.
Amusante et originale, cette petite perle du duo Will-Desberg a de quoi séduire plus d’un bédéphile.
Au menu : trois contes fantastiques gentiment érotiques, à la narration fluide et au dessin tout en rondeur. Il est vrai que la courbe était on ne peut plus adéquate pour illustrer ces coquines aventures. Attention, il s’agit bien ici d’un érotisme soft, l’accent étant bien plus mis sur le côté fantastique et ironique de ces contes.
On peut regretter que deux de ceux-ci reprennent la même idée de base (la transformation d’un homme en animal, et inversement), mais le développement est bien différent et l’album ne souffre finalement pas de ces maladroites similitudes.
La morale de l’histoire est originale, et apporte une dimension ironique de bon aloi.
Le style de Will est toujours aussi personnel. Il pourrait paraître simpliste, je le trouve avant tout d’une grande précision, qui l’autorise à se dépouiller de bien des artifices. Aucun trait n’est inutile, aucune hachure n’est nécessaire, ce dessin va à l’essentiel … et atteint sa cible avec une déconcertante facilité.
La colorisation est soignée. Elle m’aura particulièrement séduit dans ses passages les plus lumineux. Une belle réussite à mes yeux.
J’aurai donc souvent souri à cette séduisante et originale lecture. Un album auquel je ne m’attendais pas, moins gratuitement érotique et plus créatif que je me l’imaginais pour une maison d’édition à la production rarement transcendante.
Franchement bien !
A acheter en occasion, car le prix à l'état neuf est excessif.
Mais quelle excellente surprise ! Moi qui suis (très) difficile en matière d’humour, j’ai trouvé en cette nouvelle série (tirée d’un blog) un esprit qui me convient tout à fait. Le canevas est simple : un gars qui veut se suicider crie sa colère, son incompréhension, et la voix de Dieu lui répond : « Ta gueule ! ». Ca démarre fort, et le reste de l’album est du même tonneau. Tout est passé à la moulinette par Marc Dubuisson : les dogmes sont tournés en ridicule, le clergé réduit à des dealers distribuant leur came tout en cultivant l’hypocrisie, les extrémismes de tous bords en prennent plein la gueule...
Le récit est un dialogue entre le super loser et Dieu, entrecoupé de témoignages de « stars de la Bible ». L’ensemble est largement jouissif, les répliques fusant à toute allure. Il y a juste une rupture dans cet enchaînement que je n’ai pas tout à fait compris, mais c’est bien tout ce que j’ai à reprocher à cette BD. Le graphisme de Dubuisson est épuré, répétitif, mais en même temps très expressif : le style parfait pour une satire universelle.
Jouissif.
Outre la qualité générale des trois premiers tomes, je suis particulièrement éblouie devant l'expressivité des personnages malgré ou à cause de leurs apparences animales. Le dessinateur sait merveilleusement bien en jouer. Par ailleurs, l'angle des dessins est stupéfiant.
Quant aux intrigues et au charisme des protagonistes, rien à redire : c'est impec.
Excellente petite série que ce Green Manor.
Promené par un étrange narrateur, qui s’identifie au fameux manoir, j’ai découvert au fil des pages de bien ironiques histoires de meurtres. Chacune fait l’objet d’un chapitre séparé et parvient sur un nombre limité de planches à développer une histoire bien souvent dense et originale.
Le ton ironique, caustique et détaché est LE point fort de cette série … so british.
Le dessin de Denis Bodart est classique du genre humoristique franco-belge. Assez anguleux et très dynamique (au niveau des expressions du visage, notamment), il plaira à un grand nombre de lecteurs mais ne possède pas de véritable personnalité (ce qui ne veut pas dire qu’il est dénué de qualités).
Au final, si la série est caustique, elle n’est pas toujours vraiment humoristique. Comprenez par là qu’il n’y a pas de véritables gags et que bien des crimes sont réellement ignobles. Il faut donc une bonne part de cynisme pour rire de ces aventures.
Cela tombe bien ! C’est mon cas …
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Au revoir Monsieur
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin. « Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population… J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ? Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit. Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super ! Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style ! Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone ! A découvrir, à lire et à relire !
Féréüs le Fléau
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com. Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde. En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.
Balade au bout du monde
C’est vrai que le premier cycle de 4 tomes est vraiment grandiose, et rentre pour moi au panthéon des œuvres fantasy cultes, au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps et compagnie. Le mystère des 2 premiers tomes est vraiment intriguant et jubilatoire, je lisais à toute vitesse pour en savoir plus… alors c’est vrai qu’une fois le mystère dissipé, le charme est un peu rompu, mais la fin m’a quand même beaucoup plu. Le dessin est magnifique et n’a pas trop vieilli malgré son grand âge. Par contre les autres cycles ne sont pas aussi envoutants selon moi. Oh, ils ne sont pas mauvais, loin de là. J’ai lu le 2eme et surtout le 3eme cycle avec plaisir, mais la magie du 1er cycle n’était plus là, et les intrigues semblaient plus poussives… On finit aussi par se dire que notre pauvre héros n’a vraiment pas de bol, à se retrouver sans arrêt embarqué dans des histoires pas possibles… utiliser un personnage différent pour chaque cycle aurait peut-être évité cette grosse ficelle (mais aussi fait perdre la profondeur que le personnage accumule au cours des cycles). Bref, selon moi le 1er cycle est culte, et doit figurer dans toute bdthèque digne de ce nom ! Le reste est aussi intéressant, si vous êtes un gros fan d’histoires fantastiques teintées de mysticisme.
Pascin
Après la lecture des 6 tomes. Sfar a un don pour la narration et des idées à revendre. Cette fausse biographie est une pure fiction, pourtant l'ambiance semble des plus réelles. Le personnage principal, Pascin, est un peintre aux moeurs marginales. Il n'est pas à plaindre financièrement et en profite au maximum. C'est un vrai épicurien qui semble vivre au jour le jour sans jamais rien construire de concret. Malgré ses nombreuses relations très diverses et ses conquêtes, il reste un homme seul mais très indépendant. Il fait preuve de non-chalance et vit selon ses humeurs. Le scénario est une suite de récits parfois sans liens apparents mais ils relatent le quotidien de Pascin ou de ses proches. L'ensemble se lit avec un réel plaisir. On arrive vite au bout des 6 tomes sans s'en rendre compte !!! Sfar est vraiment un auteur surdoué aux multiples talents. En effet, son dessin bien que simpliste au premier abord, est expressif et doté d'un charme important. Son trait est maitrisé et vif. Je conseille vivement la lecture de cette série qui fait partie des meilleures productions de Sfar.
La Guerre des Sambre - Hugo & Iris
J'ai lu cette série malgré le fait que je n'ai pas lu la série originale (malheureusement non-disponible à la bibliothèque où je vais). J'avais un peu peur au début d'être perdu, mais heureusement ce ne fut pas le cas. Je dois avouer qu'au début j'avais un peu de difficulté à m'intéresser à l'histoire. Puis, petit à petit, j'ai commencé à trouver certaines scènes intéressantes et finalement, vers la fin du tome 1, j'étais littéralement captivé par ce que je lisais. Ensuite, j'ai dévoré le tome 2 du début jusqu'à la fin ! L'intrigue est passionnante et les personnages intéressants ! Vivement la suite !
D
La lecture de quelques avis déçus m'avait un peu inquiété avant d'entamer cette BD. En effet, le scénario est très classique, une histoire presque déjà vue de vampires au 19e siècle, bref très loin de l'originalité des autres scénarios d'Alain Ayroles et bien sûr de Garulfo des deux mêmes auteurs. Néanmoins, j'ai véritablement accroché à la lecture. Premièrement, il y a le dessin de Maiorana. C'est le même dessin très travaillé que pour Garulfo, avec la touche humoristique de ce dernier atténuée pour mieux coller à l'atmosphère du présent récit. C'est beau et plaisant à lire. Je n'ai regretté que la colorisation de certaines scènes nocturnes qui aplatissait les détails et rendait difficilement discernables certaines cases comme la toute première de l'album notamment. Quant au récit, il tire surtout sa force de ses personnages. Autant le vampire a ici les allures d'un blanc-bec arrogant et détestable, autant sa Nemesis, le Van Helsing de service, est très charismatique. Le fait d'introduire ce personnage de grand explorateur est très réussi. Il est aussi impressionnant qu'un fauve instinctif lâché au coeur de la bergerie londonienne tout en étant aussi gentleman sensible et amoureux comme un adolescent de la proie du vampire. C'est un bon personnage, crédible et aux côtés duquel on a très envie de chasser le vampire quand vient le moment. L'intrigue est dense et bien construite. J'ai pris plaisir à me plonger dans ce récit à la fois classique mais intense. Et surtout, j'attends la suite pour savoir qui gagnera, du guerrier humain ou du dandy vampire.
L'Appel de l'Enfer
Amusante et originale, cette petite perle du duo Will-Desberg a de quoi séduire plus d’un bédéphile. Au menu : trois contes fantastiques gentiment érotiques, à la narration fluide et au dessin tout en rondeur. Il est vrai que la courbe était on ne peut plus adéquate pour illustrer ces coquines aventures. Attention, il s’agit bien ici d’un érotisme soft, l’accent étant bien plus mis sur le côté fantastique et ironique de ces contes. On peut regretter que deux de ceux-ci reprennent la même idée de base (la transformation d’un homme en animal, et inversement), mais le développement est bien différent et l’album ne souffre finalement pas de ces maladroites similitudes. La morale de l’histoire est originale, et apporte une dimension ironique de bon aloi. Le style de Will est toujours aussi personnel. Il pourrait paraître simpliste, je le trouve avant tout d’une grande précision, qui l’autorise à se dépouiller de bien des artifices. Aucun trait n’est inutile, aucune hachure n’est nécessaire, ce dessin va à l’essentiel … et atteint sa cible avec une déconcertante facilité. La colorisation est soignée. Elle m’aura particulièrement séduit dans ses passages les plus lumineux. Une belle réussite à mes yeux. J’aurai donc souvent souri à cette séduisante et originale lecture. Un album auquel je ne m’attendais pas, moins gratuitement érotique et plus créatif que je me l’imaginais pour une maison d’édition à la production rarement transcendante. Franchement bien ! A acheter en occasion, car le prix à l'état neuf est excessif.
La Nostalgie de Dieu
Mais quelle excellente surprise ! Moi qui suis (très) difficile en matière d’humour, j’ai trouvé en cette nouvelle série (tirée d’un blog) un esprit qui me convient tout à fait. Le canevas est simple : un gars qui veut se suicider crie sa colère, son incompréhension, et la voix de Dieu lui répond : « Ta gueule ! ». Ca démarre fort, et le reste de l’album est du même tonneau. Tout est passé à la moulinette par Marc Dubuisson : les dogmes sont tournés en ridicule, le clergé réduit à des dealers distribuant leur came tout en cultivant l’hypocrisie, les extrémismes de tous bords en prennent plein la gueule... Le récit est un dialogue entre le super loser et Dieu, entrecoupé de témoignages de « stars de la Bible ». L’ensemble est largement jouissif, les répliques fusant à toute allure. Il y a juste une rupture dans cet enchaînement que je n’ai pas tout à fait compris, mais c’est bien tout ce que j’ai à reprocher à cette BD. Le graphisme de Dubuisson est épuré, répétitif, mais en même temps très expressif : le style parfait pour une satire universelle. Jouissif.
Blacksad
Outre la qualité générale des trois premiers tomes, je suis particulièrement éblouie devant l'expressivité des personnages malgré ou à cause de leurs apparences animales. Le dessinateur sait merveilleusement bien en jouer. Par ailleurs, l'angle des dessins est stupéfiant. Quant aux intrigues et au charisme des protagonistes, rien à redire : c'est impec.
Green Manor
Excellente petite série que ce Green Manor. Promené par un étrange narrateur, qui s’identifie au fameux manoir, j’ai découvert au fil des pages de bien ironiques histoires de meurtres. Chacune fait l’objet d’un chapitre séparé et parvient sur un nombre limité de planches à développer une histoire bien souvent dense et originale. Le ton ironique, caustique et détaché est LE point fort de cette série … so british. Le dessin de Denis Bodart est classique du genre humoristique franco-belge. Assez anguleux et très dynamique (au niveau des expressions du visage, notamment), il plaira à un grand nombre de lecteurs mais ne possède pas de véritable personnalité (ce qui ne veut pas dire qu’il est dénué de qualités). Au final, si la série est caustique, elle n’est pas toujours vraiment humoristique. Comprenez par là qu’il n’y a pas de véritables gags et que bien des crimes sont réellement ignobles. Il faut donc une bonne part de cynisme pour rire de ces aventures. Cela tombe bien ! C’est mon cas …