Les derniers avis (31884 avis)

Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Rébétiko
Rébétiko

Excellent nouveau titre chez Futuropolis. Comme toujours, l'objet est d'une grande qualité. David Prudhomme oeuvre tout seul sur ce one shot. Il se révèle complet tant ce projet m'a paru réussi sur bien des points. Le premier est généraliste : l'ambiance. La BD a pour thème central le rébétiko, une musique et un mode de vivre développé par des turcs en Grèce. L'époque du récit est importante car il se déroule en 1936 alors que Métaxas a établi une dictature qui ne laissera pas de libertés aux minorités turques. Inspirée de vraies personnalités de ce mouvement, cette fiction se lit avec un plaisir entier. C’est étonnant de voir tant de désinvoltures dans un contexte aussi difficile. La drogue omniprésente y est bien sûr pour quelque chose. Le dessin est superbe avec ses couleurs chaudes. David Prudhomme a fait un bond depuis La Marie en plastique. J'adhère à ce nouveau style rempli de vie. Pour le reste, il est préférable de lire cette belle BD et de s'en faire sa propre opinion. Ce n'est pas le titre que j'attendais le plus cet automne, j'en suis d'autant plus bluffé.

11/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5
Couverture de la série Les Fleury Nadal
Les Fleury Nadal

L’histoire et l’Histoire continuent… Giroud nous a construit avec Le Décalogue une grande famille dotée d’un bon nombre de personnages principaux et secondaires intéressants. Il serait dommage par conséquent de les laisser de côte vu le soin apporté à l’élaboration de cette famille que sont les Fleury Nadal. Mais la où Le Légataire servait véritablement l’histoire du décalogue, ici il n’en est rien. Le décalogue sert uniquement de prétexte pour nous narrer diverses aventures, qui, il faut le dire sont bien moins passionnantes que les autres séries de cet univers. Restent des histoires courtes dans des époques bien retranscrites qui n’apportent rien au Décalogue mais qui restent plaisantes. Surtout en ce qui me concerne le diptyque que sont les tomes 2 et 3, vraiment bien dessiné et bien plus intéressant que le tome 1. (14/20)

10/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5
Couverture de la série Le Légataire
Le Légataire

Je suis parti dans cette série un peu à reculons… En effet il s’agit d’une « suite » à la série Le Décalogue. Mais une suite des deux premiers tomes et, je dois le dire, ce sont les tomes que j’ai le moins appréciés. D’où ma réticence première… Oui mais… il ne s’agit pas « que » d’une suite des 2 premiers tomes malgré le personnage principal. Cette histoire commence assez doucement. Nous suivons donc patiemment deux protagonistes des deux premières BD. A ce niveau de lecture, je me dis que finalement nous allons avoir droit à une enquête policière sans grande envergure. Et finalement non, il n’en est rien, de ce début, peu convainquant s’en suit un récit dans la lignée de la série mère, c’est à dire Histoire mêlée à l’histoire. Laquelle se déroulant sur plusieurs siècles (ici par flash back). Omoplate and co sont au rendez-vous, on en apprend même un peu plus sur cette fameuse omoplate censée porter les dernières paroles du « prophète ». A partir de là je trouve que nous retombons dans la « bonne » partie de la série d’origine. Bien sûr quelques nouveaux ingrédients sont disséminés çà et là, sans que nous en ayons eu connaissance dans Le Décalogue, mais il faut bien renouveler. Les tomes avancent, et pour ma part, ils sont de mieux en mieux. Cette série sert à merveille Le Décalogue car elle m’a aidé à apprécier les personnages des tomes qui ne m’avaient guère plu. Cette histoire que l’on nous conte, nous en dit un peu plus sur les mystères qui restaient enfouis. De plus, elle fait le lien en reprenant des personnages et des moments forts de la série mère. Une chose m’interpelle, je trouve que l’auteur arrive à raconter sont histoire a travers les mailles déjà tissées de sa grande toile qu’est Le Décalogue. Non seulement l’histoire se tient mais elle s’entremêle à la série d’origine de façon remarquable. Giroud prend des parties de son aventure, et arrive à en créer une autre de toutes pièces sans dénaturer le récit originel. Je trouve l’exercice très périlleux et excessivement dur à mettre en place. J’ai été tout bonnement bluffé ! Non pas par l’histoire en elle-même - qui au demeurant reste excellente - mais bien par le fait de créer cet épisode « le légataire » à l’intérieur même de sa fable. J’ai été ravi d’en apprendre plus sur untel ou untel sans à aucun moment contrarier, contaminer ou dénaturer Le Décalogue. Finalement je vais pouvoir relire Le Décalogue et d’autant plus l’apprécier. 16/20

10/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dantès
Dantès

Voilà un très bon thriller financier qui va nous réserver pas mal de surprises… Bien que plusieurs petites choses soient ultra prévisibles, étant assez proche de Montecristo, cette histoire est très bien construite, plaisante, dotée de personnages intéressants par leur humanité, leur cupidité, ou leur crédulité. Cette série a de plus le mérite d’être très claire pour une histoire surfant sur le monde financier. Un jeune trader va faire les frais d’un grand coup orchestré par quelques personnes haut placées, il va par conséquent chercher à se venger. Un postulat simple, mais la mise en place de cette histoire est drôlement bien fichue, crédible, tout est amené pour que l’on soit impatient de connaître la suite Un scénario intelligent, bien construit, qui n’augure que du bon. Des dessins très réalistes qui servent bien cette histoire. Le monde de la finance est bien retranscrit, peut être un peu simplifié, mais de cette manière le lecteur n’est pas perdu. Des personnages vraiment chouettes, nombreux et bien présentés. (16/20)

10/11/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série L'Histoire d'une mère
L'Histoire d'une mère

Très très bel album. Les planches sont magnifiques, réalisées de façon à la fois spectaculaire et intimiste, c'est une réussite rare. Ca tombe bien, le récit illustré par Peter Madsen tend à l'universalité, s'affranchissant des frontières, des croyances. Le récit aurait pu se passer n'importe où, n'importe quand. Effectivement le point faible, si tant est que cela en soit vraiment un, c'est la légèreté de l'intrigue. Ca tient en deux phrases, difficile de faire plus ténu. Mais c'est aussi en cela que le récit est universel, dans sa simplicité.

10/11/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Raiden
Raiden

Raiden est la suite de Raiju, mais les deux bd ont été publiées comme des histoires indépendantes. Certes on peut les lire comme des one shot, dans n'importe quel sens, sachant que Raiju s'attache plus aux origines des personnages et Raiden à leur devenir. Je dirais tout de même qu'il est préférable de les lire dans leur sens de parution, car on risque d'être un petit peu perdu au tout début de celui-ci, même si on reprend vite le fil de l'histoire. Graphiquement les deux tomes sont dans la même veine. C'est très coloré avec des personnages un peu déformés ce qui est extrêmement original. J'ai tout autant aimé les deux histoires, bien que celle-ci soit un peu moins batailleuse, dans le sens où les combats durent bien moins longtemps. La mythologie japonaise est aussi plus présente et en fin d'ouvrage on trouve un petit glossaire très intéressant sur chacun d'eux. Une lecture entraînante, gaie, mais emprunte de noirceur.

10/11/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pachyderme
Pachyderme

Petit état de choc au sortir de cette première lecture, qui pourrait se résumer en quelques mots : déconcertante, prenante, loufoque, dépaysante. Effectivement, Peeters, que je découvre pour la première fois à travers ce superbe album, nous entraîne dans un monde à la limite du réel. Perte de repères garantie, on en arrive rapidement à essayer de démêler le réel de l'irréel, élaborant quelques théories sur les événements fallacieux qui adviennent, cependant sans jamais réussir à lever le voile qui obscurcit le récit. Mais je n'ai pas tellement eu le temps, ni l'envie, d'échafauder de bien complexes théories, tout occupé que j'étais à souhaiter lire la suite sans qu'elle n'ait de fin. Car Pachyderme, en plus de nous embrouiller l'esprit, se révèle être captivant. Impossible de sortir du piège concocté par l'auteur tant que l'on ne possède pas le mot final (et même là c'est compliqué) ; Peeters a réussi à doter cette BD d'une âme envoûtante grâce notamment à des dialogues réussis et des dessins qui, sans être d'une beauté à couper le souffle, sont époustouflants. Fourmillant de détails, une utilisation intelligente du dessin et des cadrages vertigineux rendent ce one-shot encore plus addictif. En conclusion, je dirai que cet album est pour moi un petit OVNI. J'ai vraiment adoré la partie de cache-cache, l'ambiance qui se dégage, les dessins, simples mais efficaces, bref tout. Mais contrairement à iannick, arrivé à la fin, je ne me suis pas dit « Ayé, j’ai compris ! » mais plutôt « Zut, j'ai dû paumer quelques morceaux en route... ». Je prends donc le bon côté de la chose en me disant qu'une relecture s'impose :)

09/11/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Raiju
Raiju

Avec la collection "Bayou", je suis toujours agréablement surpris. "Raiju" ne déroge pas à cette règle. Cette BD apporte une fraicheur dans le monde de la BD. Il y a une véritable osmose entre le dessin et le scénario. Le dessin est très vivant malgré son apparente naïveté, il fait nouvelle vague avec des couleurs parfois osées. L'histoire malgré son petit côté fantastique est relativement conventionnelle mais plaisante. On a le droit à une longue scène de combat comme j'en avais jamais vu dans une BD. Je vais certainement investir sur la nouvelle BD de ce duo d'auteurs dans la même collection : "Raiden". J'ai été conquis par l'ambiance et l'univers de ce one shot que seul le dessin pourra rebuter quelques uns. Il faut oser l'immersion pour en apprécier les qualités.

09/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

Un triptyque colorisé dont la note tient en grande partie au dénouement final que j'ai trouvé particulièrement poignant et très habile de la part des auteurs. Il est vrai que ces quêtes menées par un anti-héros sont assez communes dans le paysage de la BD et que j'ai souvent tendance à les comparer au monde imaginé par Tolkien. J'en ressors bien évidemment toujours déçu... Malgré une histoire très originale, j'ai été quelque peu dérangé par la rapidité du pèlerinage du héros. Van Hamme se concentre uniquement sur l'action et la rencontre entre les différents protagonistes et shunte volontairement les temps morts. Je trouve cela un peu dommage dans le sens où ce monde aurait peut-être mérité une description plus fine. L'histoire est parsemée de nombreuses références bibliques telles que la cène, la trahison de Judas, la crucifixion puis le pardon du prophète envers ceux qui l'ont mené sur la croix. Comme je le disais en début de critique, le final est très intense et original dans le sens où, malgré un univers orienté Fantasy-SF, cette histoire est reliée au monde que l'on connaît. Au niveau du dessin, personnellement je trouve que cela a un peu vieilli au vu de ce qu'il se fait actuellement. Toutefois cela reste quand même plaisant à lire et la colorisation est plutôt bien réalisée. Au final, un gros 3,5 pour l'originalité et le dénouement final. Originalité : 4/5 Histoire : 3,5/5 Dessin : 4/5 Mise en couleurs : 3/5 NOTE GLOBALE : 14,5/20

09/11/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série L'Homme qui croyait à la Californie
L'Homme qui croyait à la Californie

Godard le dit dans sa préface : il est fasciné par les pionniers qui ont ouvert des voies vers l’Ouest, en particulier la Californie, ces hommes dotés d’une force peu commune pour braver les éléments et les natifs. Alors attention : ce serait un raccourci facile d’estimer que les 4 histoires du recueil sont un hommage aux gentils cow-boys, qui luttent contre les méchants sauvages… C’est plus profond que cela : c’est l’évocation d’une époque révolue, où des hommes (bon, pas de femmes, mais c’est Godard en même temps…) avec des caractères bien trempés, des valeurs qui semblent ridicules aujourd’hui, se sont élevés pour découvrir, changer les choses… Les histoires sont simples, voire simplistes, mais se posent comme des exemples. J’aime particulièrement celle qui donne son nom au recueil, où un pisteur avec le physique de John Wayne rouvre son chemin vers la Californie pour les colons. Evidemment John Wayne est à présent devenu un symbole relativement négatif, celui du cow-boy brutal, un peu réac qui bouscule les peaux-rouges… Dans cette histoire il ne fait pas grand-chose de mal, seule sa vieille carne et son vieux chien crèvent avec lui dans le désert à la recherche d’un point d’eau… Par contre le récit d’un avocat qui veut sauver tous ceux que le destin met sur son chemin est un peu ridicule ; parce qu’avant de défendre un pauvre type que tout semble accuser, il s’échine à vouloir sauver un bison de sables mouvants… Les deux autres récits sont d’un niveau honorable. Par contre au niveau graphique, nous avons du chouette Derib, du niveau des meilleurs Buddy Longway. Quand on connaît son engagement pour la cause indienne, on ne peut pas l’accuser de trahir ses idées pour faire du sous-western avec des idées derrière la tête ; et quand on connaît le cynisme de Christian Godard non plus. Gare donc aux jugements hâtifs face à des concepts surannés. Un bon 3,5/5.

09/11/2009 (modifier)