Denis Robert est un sacré bonhomme… il semble prendre un mal plaisir à remuer la merde… dans son livre « Révélation$ » il accuse des banques luxembourgeoises d’entretenir des comptes occultes qui permettraient des transferts illégaux internationaux. Les accusations sont graves, et le retour de manivelle ne s’est pas fait attendre : à la suite de la publication du bouquin, Denis Robert et son collègue Ernest Backes se sont ramassé trente-et-un procès en diffamation !
La BD « L'Affaire des affaires » est un reportage autobiographique qui suit Denis Robert au jour le jour pendant toute cette affaire. On le voit entrer un contact avec des informateurs, enquêter, mais aussi jongler entre son boulot et sa vie de famille, stresser, angoisser... Le ton est juste, il ne se pose pas en héros, il explique sans arrêt qu’il ne fait que faire son boulot. Mais moi, je me suis pris d’admiration pour cet individu au courage hors-pair.
Alors certes, ça parle de magouille financière de façon assez technique, et de nombreux détails me sont passés au dessus de la tête. Mais étonnement ça n’a pas du tout gâché mon plaisir de lecture. J’en suis ressorti remonté, mais aussi parano et un poil déprimé, car l’auteur nous met face à face avec la pire facette du capitalisme et de la nature humaine : la cupidité. Edifiant.
Plus d’info sur Denis Robert :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Robert
Un pur concentré de plaisir, de poésie et de Méditerranée. Oh oui, bien sûr, le titre et la somptueuse couverture à eux seuls ont dû faire vendre beaucoup d’exemplaires, mais cette BD a heureusement bien plus à offrir.
L’histoire est belle, poétique, simple, humaine… La bêtise presque compréhensible des locaux y est opposée à l’optimisme inébranlable et naïf du papa anglais… La nature humaine dans toute sa splendeur, pour le meilleur et pour le pire. Et emportés dans le sillage des adultes, une poignée d’enfants innocents qui veulent simplement vivre leur vie de gosse.
Le cadre de l’histoire (montagnes et bord de mer méditerranéen) et le dessin qui le représente donnent la touche finale à cette oeuvre, ce petit plus qui fait qu’on aimerait tellement être transporté sur les lieux de l’histoire.
Une superbe BD, pas de doute… On attend le 2d et dernier tome avec impatience, en espérant qu’il ne déçoive pas.
MAJ après lecture du tome 2.
Contrairement à certains, il ne m’a pas déçu du tout. Pourtant, l’ambiance change complètement dans ce tome … adieu les côtes italiennes, bonjour la jungle sud-américaine… adieu l’enfance heureuse et naïve, bonjour l’age adulte et le surnaturel. Oui, le changement peut surprendre… Pourtant, l’histoire est haletante, le dessin et les couleurs sont toujours aussi superbes, et la fin est très belle. Moi, j’ai adoré !
J’adore cet univers crée par Peeters et Schuiten. Tout tourne autour des cités, de leurs mystères, de leur fonctionnement, de leur architecture, de leurs habitants… mais surtout de leur âme… elles sont presque vivantes, et constituent des personnages à part entière. Les histoires sont toujours fascinantes et oniriques, à la limite de la compréhension, ou en tout cas ouvertes aux interprétations personnelles. Il n’y a que le tome « Brüsel » auquel je suis resté un peu hermétique (en attendant une relecture je l’espère plus fructueuse). Les autres m’ont enchanté. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait sans doute « La fièvre d'Urbicande », mais le choix serait difficile.
Le dessin est absolument sublime, en noir et blanc ou en couleur. Tout y est magnifique : l’architecture des différentes cités (ah, la tour), les personnages, les paysages… Quelle précision, quelle créativité.
Un grand bravo aux auteurs.
Albums lus :
: La fièvre d'Urbicande, Souvenirs de l'éternel présent
: L'enfant penchée, La tour, Les murailles de Samaris, La Théorie du Grain de Sable, La route d'Armilia, L'ombre d'un homme, La Frontière Invisible 1 & 2
: Brüsel
Sans doute la BD de cet auteur que je préfère. Le dessin, est-il besoin de le préciser, est vraiment sublime. Manara au sommet de son art dessine les femmes et leurs rondeurs comme personne d’autre… vraiment superbe.
Le scénario est lui aussi très excitant (en fait surtout les 2 premiers tomes, après ça s’essouffle carrément je trouve). Les situations sont variées, et l’idée même de ce petit boîtier magique fera à n’en point douter fantasmer plus d’un mâle.
A mon avis la meilleure série de Manara… (A voir aussi : Le Parfum de l'Invisible.)
Je rejoins l’enthousiasme des autres posteurs !
L’histoire de Célestin est poétique et drôle, et les envolées lyriques et situations comiques rappellent un peu le chef d’œuvre qu’est De Cape et de Crocs ! J’ai rigolé de vive voix à plusieurs occasions, et passé un excellent moment de lecture.
Le dessin est sympa (même si le trait me paraît parfois un peu gros et approximatif, surtout dans le premier tome), et les couleurs, elles, sont tout simplement superbes. Admirez donc les magnifiques planches dans la galerie.
Une série sympa, bouclée en deux tomes…
Un très beau récit sur la montagne.
La série est longue, et on sent l'adaptation d'un roman, mais ce n'est pas gênant.
Les dessins académiques des personnages contrastent avec des belles prises de vue de la montagne.
Ce qui est étonnant c'est qu'on passe 6 tomes dans la neige et qu'à aucun moment on se lasse.
Au delà des enjeux de la haute montagne, avec ses dangers, ses réalités on découvre les hommes qui en ont fait l'histoire, le déroulé et la difficulté des expéditions. On apprend beaucoup donc et surtout on réalise ce que signifie monter à 8000 mètres, c'est la force de cette BD. On comprend réellement de quoi il s'agit !
Parallèlement, on suit la quête de 2 hommes : le premier, jusqu'au boutiste des sommets fait partie de ces hommes faits pour grimper, toujours plus haut, toujours plus dur.
Le second n'a pas réussi grand chose dans la vie et décide de suivre le premier pour témoigner de sa démarche.
Il y a une certaine complicité entre ces 2 personnages qui chacun à leur manière ont juste décidé d'avancer.
Et c'est assez prenant, car on avance avec eux.
Le projet est très ambitieux, on s'en rend compte dès les premières pages. La mise en page est grandiose, le découpage est habilement fait et l'ensemble des planches nous donne vraiment cette impression de grandeur et de puissance du paysage nordique. Impression étayée par les magnifiques couleurs.
Le premier tome est une introduction ; pour l’instant, le lecteur découvre cet univers, pour la suite, mystère…
L’histoire démarre, doucement, sans que le récit ne donne une quelconque impression de lenteur. Voilà certainement une autre qualité de cet album, qui se lit assez rapidement mais s’admire patiemment.
Très abouti, l’album proposé est d’excellente qualité, même si j’ai du mal à entrevoir ce qui sera proposé ultérieurement.
Même si le projet démontre clairement, dès son premier opus, une volonté de perfection, j’attends de voir la suite impatiemment.
Et voilà que j'effectue une première mise à jour après lecture du second volume. La qualité de la série est indéniable; c'est léger et grandiose à la fois! Le divertissement est au rendez-vous, et je pense que cette série devrait plaîre à un très large public. L'auteur nous fournit une histoire passionnante, dont il me tarde de connaître la conclusion dans le prochain et dernier volume... Allez, je passe de 3/5 à 4/5!
Il n'est jamais trop tard pour (re)découvrir un auteur talentueux.
J'ai attaqué "La Dérisoire effervescence des comprimés" avec l'assurance d'être satisfait. Ce fut le cas, j'aime son dessin même si les couleurs sont parfois étranges ou forcées.
Les histoires sont délirantes, trois d'entres elles étant vraiment excellentes.
Les récits sont bavards, il faut prendre son temps car il y a beaucoup de texte, chose peu courante dans les BD d'humour. Il ne faut pas s'arrêter à la couverture, l'intérieur est exemplaire de beauté.
Cette BD a passé et passera les années sans prendre de rides, on peut parler de référence.
A découvrir et à consommer sans modération.
Au début, j'avais un peu peur d'entamer la lecture de ce comics car je n'ai que le tome 2. J'avais donc un peu peur de ne pas comprendre ce que j'allais lire. Heureusement, j'ai rapidement compris le principe de la série et j'ai pu la déguster du début jusqu'à la fin. Il faut dire que Alan Moore fait souvent référence aux anciennes histoires de Suprême et donc je savais qui faisait quoi et pourquoi.
J'ai adoré les multiples références faites aux 'vrais' comics (par exemple, le destin de la fiancée du Suprême des années 80 est décidé par un sondage téléphonique comme c'était le cas du deuxième Robin). Je pense que pour apprécier les différentes histoires il faut bien connaitre l'univers des comics. Le coté désuet des vieux comics est traité avec respect et je me suis beaucoup amusé en lisant ces pastiches.
Ce que j'ai surtout aimé c'est la narration qui est à la fois fluide et complexe. On sent que c'est du Alan Moore. J'ai bien hâte de lire le premier tome, mais ça ne sera pas pour demain car il n'est plus disponible dans les librairies. Une réédition, vite !
C'est complètement par hasard que je suis tombé sur cette BD de Larcenet que je ne connaissais pas. Et là c'est le choc !
Traiter en BD le sujet de feu le service militaire obligatoire, on voit pas ça tous les jours. Et puis on sent les clichés arriver par paquet de 12...
Mais non, loin de là. Larcenet a la force et l'énergie de poser à plat tous ses ressentis et de nous les exposer de façon magistrale. Moi qui sors de Blast, j'avoue y avoir retrouvé la charge émotionnelle volontairement pesante qui s'en dégage. On est dans la retranscription d'un malaise profond, dans l'introspection qui fait mal.
Et puis le côté très brut et chargé du graphisme est un excellent parti pris. Il renforce complètement la trame de son récit et sers son propos de la meilleure façon.
J'ai aussi beaucoup apprécié les autres styles graphiques qui viennent se glisser dans le récit à différent moments cruciaux. Le côté humoristique façon Donjon pour le style quand il retranscrit les rencontre avec sa mère ; même si cela surprend au début, cela s'intègre finalement très bien au reste, et allège le propos. Et enfin, le style "hiéroglyphe inca" que j'ai trouvé magnifique : un pur bijou de graphisme noir & blanc !
Une grande BD donc, sur un thème délicat, et qui plus qu'un exercice est une vrai réussite de l'auteur pour nous signifier et retranscrire l'horreur qu'il a vécu. C'est là, que je ne regrette vraiment pas d'avoir choisi d'être objecteur de conscience...
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L'Affaire des affaires
Denis Robert est un sacré bonhomme… il semble prendre un mal plaisir à remuer la merde… dans son livre « Révélation$ » il accuse des banques luxembourgeoises d’entretenir des comptes occultes qui permettraient des transferts illégaux internationaux. Les accusations sont graves, et le retour de manivelle ne s’est pas fait attendre : à la suite de la publication du bouquin, Denis Robert et son collègue Ernest Backes se sont ramassé trente-et-un procès en diffamation ! La BD « L'Affaire des affaires » est un reportage autobiographique qui suit Denis Robert au jour le jour pendant toute cette affaire. On le voit entrer un contact avec des informateurs, enquêter, mais aussi jongler entre son boulot et sa vie de famille, stresser, angoisser... Le ton est juste, il ne se pose pas en héros, il explique sans arrêt qu’il ne fait que faire son boulot. Mais moi, je me suis pris d’admiration pour cet individu au courage hors-pair. Alors certes, ça parle de magouille financière de façon assez technique, et de nombreux détails me sont passés au dessus de la tête. Mais étonnement ça n’a pas du tout gâché mon plaisir de lecture. J’en suis ressorti remonté, mais aussi parano et un poil déprimé, car l’auteur nous met face à face avec la pire facette du capitalisme et de la nature humaine : la cupidité. Edifiant. Plus d’info sur Denis Robert : http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Robert
Où le regard ne porte pas...
Un pur concentré de plaisir, de poésie et de Méditerranée. Oh oui, bien sûr, le titre et la somptueuse couverture à eux seuls ont dû faire vendre beaucoup d’exemplaires, mais cette BD a heureusement bien plus à offrir. L’histoire est belle, poétique, simple, humaine… La bêtise presque compréhensible des locaux y est opposée à l’optimisme inébranlable et naïf du papa anglais… La nature humaine dans toute sa splendeur, pour le meilleur et pour le pire. Et emportés dans le sillage des adultes, une poignée d’enfants innocents qui veulent simplement vivre leur vie de gosse. Le cadre de l’histoire (montagnes et bord de mer méditerranéen) et le dessin qui le représente donnent la touche finale à cette oeuvre, ce petit plus qui fait qu’on aimerait tellement être transporté sur les lieux de l’histoire. Une superbe BD, pas de doute… On attend le 2d et dernier tome avec impatience, en espérant qu’il ne déçoive pas. MAJ après lecture du tome 2. Contrairement à certains, il ne m’a pas déçu du tout. Pourtant, l’ambiance change complètement dans ce tome … adieu les côtes italiennes, bonjour la jungle sud-américaine… adieu l’enfance heureuse et naïve, bonjour l’age adulte et le surnaturel. Oui, le changement peut surprendre… Pourtant, l’histoire est haletante, le dessin et les couleurs sont toujours aussi superbes, et la fin est très belle. Moi, j’ai adoré !
Les Cités obscures
J’adore cet univers crée par Peeters et Schuiten. Tout tourne autour des cités, de leurs mystères, de leur fonctionnement, de leur architecture, de leurs habitants… mais surtout de leur âme… elles sont presque vivantes, et constituent des personnages à part entière. Les histoires sont toujours fascinantes et oniriques, à la limite de la compréhension, ou en tout cas ouvertes aux interprétations personnelles. Il n’y a que le tome « Brüsel » auquel je suis resté un peu hermétique (en attendant une relecture je l’espère plus fructueuse). Les autres m’ont enchanté. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait sans doute « La fièvre d'Urbicande », mais le choix serait difficile. Le dessin est absolument sublime, en noir et blanc ou en couleur. Tout y est magnifique : l’architecture des différentes cités (ah, la tour), les personnages, les paysages… Quelle précision, quelle créativité. Un grand bravo aux auteurs. Albums lus :
: La fièvre d'Urbicande, Souvenirs de l'éternel présent
: L'enfant penchée, La tour, Les murailles de Samaris, La Théorie du Grain de Sable, La route d'Armilia, L'ombre d'un homme, La Frontière Invisible 1 & 2
: Brüsel
Le Déclic
Sans doute la BD de cet auteur que je préfère. Le dessin, est-il besoin de le préciser, est vraiment sublime. Manara au sommet de son art dessine les femmes et leurs rondeurs comme personne d’autre… vraiment superbe. Le scénario est lui aussi très excitant (en fait surtout les 2 premiers tomes, après ça s’essouffle carrément je trouve). Les situations sont variées, et l’idée même de ce petit boîtier magique fera à n’en point douter fantasmer plus d’un mâle. A mon avis la meilleure série de Manara… (A voir aussi : Le Parfum de l'Invisible.)
Célestin Gobe-la-lune
Je rejoins l’enthousiasme des autres posteurs ! L’histoire de Célestin est poétique et drôle, et les envolées lyriques et situations comiques rappellent un peu le chef d’œuvre qu’est De Cape et de Crocs ! J’ai rigolé de vive voix à plusieurs occasions, et passé un excellent moment de lecture. Le dessin est sympa (même si le trait me paraît parfois un peu gros et approximatif, surtout dans le premier tome), et les couleurs, elles, sont tout simplement superbes. Admirez donc les magnifiques planches dans la galerie. Une série sympa, bouclée en deux tomes…
Le Sommet des dieux
Un très beau récit sur la montagne. La série est longue, et on sent l'adaptation d'un roman, mais ce n'est pas gênant. Les dessins académiques des personnages contrastent avec des belles prises de vue de la montagne. Ce qui est étonnant c'est qu'on passe 6 tomes dans la neige et qu'à aucun moment on se lasse. Au delà des enjeux de la haute montagne, avec ses dangers, ses réalités on découvre les hommes qui en ont fait l'histoire, le déroulé et la difficulté des expéditions. On apprend beaucoup donc et surtout on réalise ce que signifie monter à 8000 mètres, c'est la force de cette BD. On comprend réellement de quoi il s'agit ! Parallèlement, on suit la quête de 2 hommes : le premier, jusqu'au boutiste des sommets fait partie de ces hommes faits pour grimper, toujours plus haut, toujours plus dur. Le second n'a pas réussi grand chose dans la vie et décide de suivre le premier pour témoigner de sa démarche. Il y a une certaine complicité entre ces 2 personnages qui chacun à leur manière ont juste décidé d'avancer. Et c'est assez prenant, car on avance avec eux.
Siegfried
Le projet est très ambitieux, on s'en rend compte dès les premières pages. La mise en page est grandiose, le découpage est habilement fait et l'ensemble des planches nous donne vraiment cette impression de grandeur et de puissance du paysage nordique. Impression étayée par les magnifiques couleurs. Le premier tome est une introduction ; pour l’instant, le lecteur découvre cet univers, pour la suite, mystère… L’histoire démarre, doucement, sans que le récit ne donne une quelconque impression de lenteur. Voilà certainement une autre qualité de cet album, qui se lit assez rapidement mais s’admire patiemment. Très abouti, l’album proposé est d’excellente qualité, même si j’ai du mal à entrevoir ce qui sera proposé ultérieurement. Même si le projet démontre clairement, dès son premier opus, une volonté de perfection, j’attends de voir la suite impatiemment. Et voilà que j'effectue une première mise à jour après lecture du second volume. La qualité de la série est indéniable; c'est léger et grandiose à la fois! Le divertissement est au rendez-vous, et je pense que cette série devrait plaîre à un très large public. L'auteur nous fournit une histoire passionnante, dont il me tarde de connaître la conclusion dans le prochain et dernier volume... Allez, je passe de 3/5 à 4/5!
La Dérisoire effervescence des comprimés
Il n'est jamais trop tard pour (re)découvrir un auteur talentueux. J'ai attaqué "La Dérisoire effervescence des comprimés" avec l'assurance d'être satisfait. Ce fut le cas, j'aime son dessin même si les couleurs sont parfois étranges ou forcées. Les histoires sont délirantes, trois d'entres elles étant vraiment excellentes. Les récits sont bavards, il faut prendre son temps car il y a beaucoup de texte, chose peu courante dans les BD d'humour. Il ne faut pas s'arrêter à la couverture, l'intérieur est exemplaire de beauté. Cette BD a passé et passera les années sans prendre de rides, on peut parler de référence. A découvrir et à consommer sans modération.
Suprême
Au début, j'avais un peu peur d'entamer la lecture de ce comics car je n'ai que le tome 2. J'avais donc un peu peur de ne pas comprendre ce que j'allais lire. Heureusement, j'ai rapidement compris le principe de la série et j'ai pu la déguster du début jusqu'à la fin. Il faut dire que Alan Moore fait souvent référence aux anciennes histoires de Suprême et donc je savais qui faisait quoi et pourquoi. J'ai adoré les multiples références faites aux 'vrais' comics (par exemple, le destin de la fiancée du Suprême des années 80 est décidé par un sondage téléphonique comme c'était le cas du deuxième Robin). Je pense que pour apprécier les différentes histoires il faut bien connaitre l'univers des comics. Le coté désuet des vieux comics est traité avec respect et je me suis beaucoup amusé en lisant ces pastiches. Ce que j'ai surtout aimé c'est la narration qui est à la fois fluide et complexe. On sent que c'est du Alan Moore. J'ai bien hâte de lire le premier tome, mais ça ne sera pas pour demain car il n'est plus disponible dans les librairies. Une réédition, vite !
Presque
C'est complètement par hasard que je suis tombé sur cette BD de Larcenet que je ne connaissais pas. Et là c'est le choc ! Traiter en BD le sujet de feu le service militaire obligatoire, on voit pas ça tous les jours. Et puis on sent les clichés arriver par paquet de 12... Mais non, loin de là. Larcenet a la force et l'énergie de poser à plat tous ses ressentis et de nous les exposer de façon magistrale. Moi qui sors de Blast, j'avoue y avoir retrouvé la charge émotionnelle volontairement pesante qui s'en dégage. On est dans la retranscription d'un malaise profond, dans l'introspection qui fait mal. Et puis le côté très brut et chargé du graphisme est un excellent parti pris. Il renforce complètement la trame de son récit et sers son propos de la meilleure façon. J'ai aussi beaucoup apprécié les autres styles graphiques qui viennent se glisser dans le récit à différent moments cruciaux. Le côté humoristique façon Donjon pour le style quand il retranscrit les rencontre avec sa mère ; même si cela surprend au début, cela s'intègre finalement très bien au reste, et allège le propos. Et enfin, le style "hiéroglyphe inca" que j'ai trouvé magnifique : un pur bijou de graphisme noir & blanc ! Une grande BD donc, sur un thème délicat, et qui plus qu'un exercice est une vrai réussite de l'auteur pour nous signifier et retranscrire l'horreur qu'il a vécu. C'est là, que je ne regrette vraiment pas d'avoir choisi d'être objecteur de conscience...