Note : 3.5/5
Une bonne BD, qui jouit d'un bon timing et qui est plutôt drôle, ce qui est une qualité assez rare dans les albums de cette série que j'ai pu lire .
La lecture est très fluide, on peut saisir les cases d'une page en un clin d'oeil.
Le scénario est assez original, bien qu'assez burlesque et exagéré, mais bon, c'est peu étonnant dans un Spirou.
J'ai eu un peu plus de mal avec le dessin de Parme, qui n'est pas toujours admirable, mais je dois reconnaitre que son trait simple et les couleurs vives conviennent bien à cette BD dont le tempo va à cent à l'heure.
J'ai passé un bon moment avec cet album.
Note : 3.5/5
Une BD agréable à lire, avec une trame de fond intéressante, qui sert d’hommage à la Belgique et à la BD franco-belge (notamment en défendant le rôle qu’a joué Hergé pendant cette période), et de pamphlet contre les nazis (s’il en fallait un de plus).
Le ton est parfois violent (Spip et Spirou se moquant de soldats allemands SS qui meurent brûlés, Fantasio près d’assassiner Glu-Glu), mais après tout, cette époque était non moins cruelle...
Cet album a réussi à me faire voyager dans la Belgique de l'occupation, l’ambiance qui régnait à cette époque transparait très bien.
Il faut souligner qu'il existe aussi des références à des faits réels comme par exemple l'attaque du siège de la Gestapo par Jean de Selys Longchamps. J'ai donc pu apprendre pas mal de choses sur l'histoire de Bruxelles pendant la guerre de 39-45.
Le dessin est très bon, clair, net et précis, il m'a fait penser aux premiers tomes de Spirou par Franquin. De plus, il y a plein de petits détails qui rendent les relectures intéressantes.
Les dialogues comportent beaucoup d’expression et de patois Bruxellois, que je n'ai pas toujours bien compris.
Les personnages sont très nombreux, avec beaucoup de références à des personnages réels : Jean Doisy, Raymond Leblanc, Jean de Selys Longchamps, Violette Morris, Helmut Knochen...
...mais aussi à des personnages de BD (pas moins de 8 références différentes !)
...et enfin, au roman de Boris Vian « Vercoquin et le Plancton », que je ne connaissais pas avant de lire cette BD.
Beaucoup de ces personnages figurent à titre de détail dans les cases et sont à rechercher comme dans une aventure de « Où est Charlie ? »
Pour le côté négatif, je trouve que les personnages sont justement trop nombreux, et par exemple, Vercoquin et le Plancton débarquent un peu comme un cheveu sur la soupe.
De plus, je n'ai pas vraiment apprécié le fait que Violette Morris soit dessinée sous les traits d’un homme. Ca nuit à la compréhension du récit. Il parait évident que le but recherché est la conspuation de cette collabo, mais là on part carrément pour moi sur du mensonge, s’agissant d’un personnage qui a réellement existé.
Enfin, l'intrigue s’essouffle un peu à la fin...L'album perd un peu sa fonction de divertir en racontant une histoire, au profit d’une humiliation des nazis et des collabos, et d'une présentation d'un échantillon du florilège de la BD franco-belge.
« Le groom vert-de-gris » s’inscrit dans la continuité du Journal d’un ingénu à la différence près que ce n’est pas Emile Bravo qui l’a conçue mais le tandem Yann (au scénario) et Schwartz (au dessin).
« Le groom vert-de-gris » se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Spirou et Fantasio sont désormais amis et -surprise !- le journaliste est devenu aussi un inventeur ! Bruxelles (et bien entendu toute la Belgique) est occupée par les Nazis… Après, je vous laisse découvrir ce récit parce que le scénario de Yann m’est apparu très farfelu et assez difficile à suivre !
En effet, de nombreux péripéties jalonnent cet album, au point qu’il n’est pas toujours évident de se laisser guider par cette histoire.
« Le groom vert-de-gris » aurait bien pu être classée dans le genre bd satirique.
Les allemands y sont exhibés comme très stéréotypés, c'est-à-dire méchants et bêtes. Personnellement, je n’aime pas ce genre d’idées reçues.
L’humour employé est –à mon avis- inégal. Par exemple, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à montrer une scène où des soldats allemands sont en train de mourir brûler (mettez-y des compatriotes à la place des soldats allemands, vous vous marrerez ?). Je suis conscient que Yann a cherché à faire de la provocation mais je pense qu’il y a parfois des limites à ne pas franchir…
J’ai été assez déconcerté d’y trouver des dialogues faisant référence au parler belge. (Est-ce vraiment comme ça que les bruxellois parlent ?)
« Le groom vert-de-gris » est truffée aussi de clins d’œil sur la bd franco-belge. Au début de ma lecture, je trouvais ça très sympas parce que c’est discret et ça se passe en arrière-plan. Mais, vers la fin, ces clins d’œil y sont montrés d’une façon très nette et d’une manière pas très élégante (les allusions à Tintin se font sur des albums assez polémiques, je parle bien entendu de « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique » entre-autres).
Le dénouement m’est apparu assez original et loufoque (lecteurs sérieux s’abstenir !) à défaut d’être réaliste (je veux dire par-là que cette fin est –à mon avis- tirée par les cheveux !).
Graphiquement, c’est vraiment du très bon boulot ! En fait, j’ai énormément apprécié les décors fouillés où j’ai ressenti l’ambiance urbaine de Bruxelles (la foule dans le marché par exemple) et où, parfois, des petites scènes de la vie s’y déroulent parallèlement aux péripéties de nos héros. Mention spéciale à la scène de course-poursuites sur les toits de Bruxelles ! Le coup de patte de Schwartz ressemble beaucoup à celui de Chaland (appelé la « ligne claire »).
Au fait, « Le groom vert-de-gris » m’est apparu comme un album extrêmement déconcertant : il y a vraiment des choses très biens dans cette bd comme l’excellent coup de crayon de Schwartz, les clins d’œil sur la bd franco-belge au début du livre et le fait que je ne suis pas du tout ennuyé en la lisant… et d’autres choses nettement moins biens comme un humour à la limite de la méchanceté, un dénouement farfelu et irréaliste, ainsi que des personnages très stéréotypés (sur les allemands notamment).
A lire avec curiosité (lecteurs très sérieux s’abstenir !)…
Note : 2.5/5
Le Groom Vert-de-Gris, album lu en plusieurs fois, car je l'ai trouvé un poil laborieux. La narration n'est guère fluide et même plutôt vieillotte, il a semble-t-il plein de références de ci de là mais qui me passent pour la plupart au dessus de la tête (des cases semblent même n'être présente que pour ça, et je n'en saisis pas trop l'intérêt), et cet argot belge à longueur de pages est relativement casse-pied à mes yeux. Bref, je n'accroche pas plus que ça.
Le dessin est quand à lui très joli, bien que curieux : ce style à l'ancienne avec des couleurs Photoshop, ça fait bizarre. Je lui préfère la colorisation du Journal d'un ingénu précédent.
Dommage, car j'en attendais vraiment beaucoup !
Cet album prend la suite directe du Journal d'un ingénupendant la 2nde guerre mondiale mais trop de références tuent un peu l'histoire.
Commençons par la mise en image : j’ai découvert avec cette BD un excellent dessinateur/coloriste, dont le style est en parfaite adéquation avec l’époque dans laquelle est située l’histoire. Une ambiance 1939 vraiment bien rendue, et des personnages féminins que j’ai trouvé particulièrement charmeurs.
Autre bon point, le récit est très bien équilibré tout au long de la soixantaine de page allouée, l’ensemble restant captivant malgré la quasi absence de péripéties.
Car il ne se passe finalement pas grand-chose dans ce Spirou, l’auteur ayant volontairement concentré son propos sur l’évolution psychologique de son personnage qui va passer d’ingénu/insouciant à … euh…rien d’autre finalement qu’au Spirou que l’on connaît depuis sa reprise par Franquin.
Et c’est surtout là que le bas blesse pour moi. Car Emile Bravo en décidant de faire son Spirou Year One, installe son héros dans une réalité politique tangible qui par essence n’est forcément pas compatible avec un personnage apolitique (Gaston etc..). Dans beaucoup de critique de cet album, il est souvent dit que Fantasio, voire Spip ne sortent pas grandis de ce traitement. J’y ajouterais sans hésiter Spirou lui-même. Car pour faire une métaphore Matrixienne, Spirou s’est vu offrir dans cette histoire le choix entre la pilule rouge (la recherche de la vérité = personnage de Kassandra) et la pilule bleue (l’insouciance = Fantasio), et il a choisi la pilule bleue. Pat très héroïque donc.
Pourquoi être aller chercher Matrix pour parler de ce Spirou ? Parce que je ne pense pas que l’on puisse parler d’un Spirou évoluant dans un univers réaliste sans faire référence à "Machine qui rêve" (qui partage certains de ses thèmes avec la trilogie des frères Wachowsky). Mais à la différence de Bravo, Tome & Janry ont fait preuve du jusqu’au-boutisme nécessaire à l’exercice de l’uchronie (ce qu’a fait Moore avec le concept de super héros dans les Watchmen), alors que "Le Journal d’un Ingénu" se conclut bien, bien trop tièdement (quoiqu'à la reflexion, quoi de plus humain que le non héroïsme). Alors oui, Emile Bravo répond en partie à ce grief, en soulignant litéralement (et graphiquement), que Spirou n'est pas Tintin, et il n'ira donc pas enquêter chez les Soviets.
Le propos de l'auteur est visiblement de le réaffirmer afin de se conformer à l'état d'esprit de Spirou et Fantasio au moment où ces deniers vont être repris par Franquin ("La maison préfabriquée", le match de boxe contre "poil dur", "Le Tank"), et ce coté est plutôt une réussite. Mais alors il faut faire à mon avis abstraction des oppositions graphiques croix gammées/marteaux faucilles, qui m’ont à chaque fois "sorti" de l’état de douce nostalgie rencontré par beaucoup de lecteurs dont j’ai lu l’avis sur divers forum.
Je reste au final sur un sentiment trop mitigé pour aller au dela des 3 étoiles.
Hasard de mes emprunts à la bibliothèque municipale, j’ai enchaîné la lecture de ce troisième Spirou alternatif juste après avoir essayer de digérer le cycle de Honk Kong (5 tomes) de la série Les Innommables de Yann et Conrad.
Voila pourquoi j’ai eu l’impression de lire un croisement de l’univers de Franquin avec celui des Innommables (d’autant que le dessin de Tarrin m’est pas loin de celui de Conrad, le Sphinge m’a rappelé Tim, et la princesse endormie semble tout droit sortie d’ "Aventures en jaune").
Comme pour l’aventure Parisienne précédente, j’ai l’impression que les auteurs ont eu du mal à gérer les 60 pages allouées à ces histoires parallèles, truffant le déroulement de l’intrigue principale de scénettes inutiles à la compréhension du mystère. Je pourrais citer par exemple la trop longue scène où Fantasio doit trouver de l’huile, mais à la décharge des auteurs, cette dernière par son dénouement peut finalement se lire comme une illustration de la devise de Côme Champignac. Par contre, je trouve que si l’existence du Sphinge a une utilité scénaristique précise, toutes les scénettes le mettant en scène (sa connexion avec Spip, ses interactions avec les facteurs, etc..) ressemblent plus à du remplissage (souvent peu compréhensible), qu’à des diversions bienvenues.
Il faut dire que visiblement, Yann a un style narratif très particulier, dont les circonvolutions m’échappent souvent, comme ces suspens de bas de page qui ne renvoient qu’à l’imagination du lecteur érotomane, ou la caractérisation des personnages qui se fait selon l’humeur du moment (Seccotine, Champignac). Ceci ajouté aux références Franquiniennes qui m’ont échappées (je découvre les aventures classiques de Spirou au rythme des intégrales) et vous comprendrez pourquoi il m’a fallut relire certains passages 2 ou 3 fois, y compris après avoir fini l’histoire, pour bien saisir le propos (ce qui est encore loin d’être le cas).
Paradoxalement, j’ai l’impression qu’à force, je pourrais m’habituer à ce style perturbant, mais pour l’heure, je suis donc encore déçu (encore une fois, la couverture a fait travailler mon imagination trop loin du contenu réel).
J’ai découvert d’un autre coté un excellent dessinateur dont j’ai beaucoup apprécié le trait et le dynamisme. Un style très proche de la série classique, qui permet de s’immerger immédiatement dans le monde de Spirou et Fantasio. Mais est-ce vraiment une qualité si on recherche avec cette série un Spirou réellement "alternatif", c’est à dire imprégné de la personnalité des auteurs (ce qui est réussi ici pour Yann) ?
Petite déception avec cette histoire que j’ai lue une semaine après les Géants pétrifiés.
Au niveau du dessin, on a beaucoup plus l’impression d’être dans une série « alternative », cela bouscule le lecteur dans ses habitudes Spiroutiennes et c’est temps mieux car c’est avant tout ce que j’attends de cette série. J’aurais quand même à déplorer le manque d’expressivité de Zorglub tout au long de la BD. Pour le décor, j’ai été déçu de me rendre compte que les marais dont il est question sont ceux de Paris et non pas de vrais marais poisseux, genre lande Ecossaise (la couverture me donnait l’impression que j’aurais affaire à un Spirou et Fantasio gothique).
Quant à l’histoire, si elle débute vraiment bien, je trouve que l’on ne sort pas assez du lieu où les personnages font des aller retour dans le temps (comme ces films de sciences fictions un peu "cheap" qui se déroule inlassablement dans le même décor), alors que l’on aurait pu profiter davantage des décors de la capitale Parisienne (c’est une BD, on a donc pas de restriction de budget).
Les résolutions d’intrigues sont elles mêmes un peu "cheap", et trop faciles à mon goût (la mise en danger des héros n’est jamais bien longue). C’est quand même curieux le nombre de personnage de cette histoire, capable de concevoir (ou de réparer) une machine à voyager dans le temps, en l’espace de quelques heures.
Cet album est un mix habile des points positifs des Géants pétrifiés et des Marais du temps (enfin surtout du premier !).
D’un point de vue graphisme, on est en terrain connu, on reconnaît d’emblée les personnages, les décors, le style de la série, on est chez soi et on vient de trouver notre bonne vieille paire de chausson confortable. On se sent à l’aise pour aborder cette histoire. Une mauvaise surprise de moins et on n’est pas mécontent.
L’histoire quand à elle se met habilement en place, avec un schéma conventionnel, mais très bien rythmé et mettant les personnages et l’intrigue en place simplement. Avec finesse.
L’intrigue avance à une allure savamment et, encore une fois, habilement dosée. Le scénariste ose des choses, ça fonctionne plutôt pas mal (pas facile d’en dire plus sans spoiler) et ça fait plaisirs de revoir le Comte et Seccotine.
L’humour pour une fois depuis T&J n’est pas (trop) lourd, j’ai juste eu un petit peu de mal avec le côté caricature d’eux même des personnages. Pour moi, leurs traits de caractères sont un chouia trop marqués. Mais reprendre des personnages de cette pointure est un exercice périlleux et ne peut pas se faire, selon moi, en un seul tome.
La fin de l’histoire ouvre de nombreuses portes alléchantes. Yann et Tarin nous montrent qu’il existe une relève à Franquin et T&J pour Spirou, qui si on lui en laisse le temps et les moyens peut en faire quelque chose de très bien.
Messieurs de chez Dupuis…
C’est un bon album mais qui je trouve aurait plus sa place dans la série mère car aucun aspect nouveau n'est apporté tant au niveau de l’histoire que des illustrations. Yann (Scénario) et Tarrin (Scénario et Dessin) sont, je pense, de dignes héritiers de Franquin.
Encore une fois, les couleurs (Yuko, Neihart et Tarrin) ne brillent pas par leur originalité.
Pour conclure, pour l’instant sur les trois séries des aventures de Spirou par différents auteurs, dans l’ensemble, le dessin c’est plutôt pas mal mais je trouve que ça manque d’audace au niveau des scénarii. Et les couleurs, franchement, ça serait bien d’y mettre un peu plus de folie et de se démarquer des vieux codes (/traditions) franco-belges, surtout dans cette série dérivée qui se veut... comment dire... -révolutionnaire-.
Au passage, je ne vois pas beaucoup d’intérêt à avoir voulu un grand format pour cette collec, si ce n’est de bien se démarquer physiquement de la série traditionnelle et vendre les albums plus chers.
Graphiquement, j'accroche. L'histoire n'est pas mal du tout, un peu zigzagante, et c'est presque du Spirou de la grande époque...
Avec le recul, on se dit que Fournier et Tome & Janry avaient décidément fait du bon boulot !
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Le Spirou de Fabrice Parme et Lewis Trondheim - Panique en Atlantique
Note : 3.5/5 Une bonne BD, qui jouit d'un bon timing et qui est plutôt drôle, ce qui est une qualité assez rare dans les albums de cette série que j'ai pu lire . La lecture est très fluide, on peut saisir les cases d'une page en un clin d'oeil. Le scénario est assez original, bien qu'assez burlesque et exagéré, mais bon, c'est peu étonnant dans un Spirou. J'ai eu un peu plus de mal avec le dessin de Parme, qui n'est pas toujours admirable, mais je dois reconnaitre que son trait simple et les couleurs vives conviennent bien à cette BD dont le tempo va à cent à l'heure. J'ai passé un bon moment avec cet album.
Le Spirou de Schwartz et Yann
Note : 3.5/5 Une BD agréable à lire, avec une trame de fond intéressante, qui sert d’hommage à la Belgique et à la BD franco-belge (notamment en défendant le rôle qu’a joué Hergé pendant cette période), et de pamphlet contre les nazis (s’il en fallait un de plus). Le ton est parfois violent (Spip et Spirou se moquant de soldats allemands SS qui meurent brûlés, Fantasio près d’assassiner Glu-Glu), mais après tout, cette époque était non moins cruelle... Cet album a réussi à me faire voyager dans la Belgique de l'occupation, l’ambiance qui régnait à cette époque transparait très bien. Il faut souligner qu'il existe aussi des références à des faits réels comme par exemple l'attaque du siège de la Gestapo par Jean de Selys Longchamps. J'ai donc pu apprendre pas mal de choses sur l'histoire de Bruxelles pendant la guerre de 39-45. Le dessin est très bon, clair, net et précis, il m'a fait penser aux premiers tomes de Spirou par Franquin. De plus, il y a plein de petits détails qui rendent les relectures intéressantes. Les dialogues comportent beaucoup d’expression et de patois Bruxellois, que je n'ai pas toujours bien compris. Les personnages sont très nombreux, avec beaucoup de références à des personnages réels : Jean Doisy, Raymond Leblanc, Jean de Selys Longchamps, Violette Morris, Helmut Knochen... ...mais aussi à des personnages de BD (pas moins de 8 références différentes !) ...et enfin, au roman de Boris Vian « Vercoquin et le Plancton », que je ne connaissais pas avant de lire cette BD. Beaucoup de ces personnages figurent à titre de détail dans les cases et sont à rechercher comme dans une aventure de « Où est Charlie ? » Pour le côté négatif, je trouve que les personnages sont justement trop nombreux, et par exemple, Vercoquin et le Plancton débarquent un peu comme un cheveu sur la soupe. De plus, je n'ai pas vraiment apprécié le fait que Violette Morris soit dessinée sous les traits d’un homme. Ca nuit à la compréhension du récit. Il parait évident que le but recherché est la conspuation de cette collabo, mais là on part carrément pour moi sur du mensonge, s’agissant d’un personnage qui a réellement existé. Enfin, l'intrigue s’essouffle un peu à la fin...L'album perd un peu sa fonction de divertir en racontant une histoire, au profit d’une humiliation des nazis et des collabos, et d'une présentation d'un échantillon du florilège de la BD franco-belge.
Le Spirou de Schwartz et Yann
« Le groom vert-de-gris » s’inscrit dans la continuité du Journal d’un ingénu à la différence près que ce n’est pas Emile Bravo qui l’a conçue mais le tandem Yann (au scénario) et Schwartz (au dessin). « Le groom vert-de-gris » se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Spirou et Fantasio sont désormais amis et -surprise !- le journaliste est devenu aussi un inventeur ! Bruxelles (et bien entendu toute la Belgique) est occupée par les Nazis… Après, je vous laisse découvrir ce récit parce que le scénario de Yann m’est apparu très farfelu et assez difficile à suivre ! En effet, de nombreux péripéties jalonnent cet album, au point qu’il n’est pas toujours évident de se laisser guider par cette histoire. « Le groom vert-de-gris » aurait bien pu être classée dans le genre bd satirique. Les allemands y sont exhibés comme très stéréotypés, c'est-à-dire méchants et bêtes. Personnellement, je n’aime pas ce genre d’idées reçues. L’humour employé est –à mon avis- inégal. Par exemple, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à montrer une scène où des soldats allemands sont en train de mourir brûler (mettez-y des compatriotes à la place des soldats allemands, vous vous marrerez ?). Je suis conscient que Yann a cherché à faire de la provocation mais je pense qu’il y a parfois des limites à ne pas franchir… J’ai été assez déconcerté d’y trouver des dialogues faisant référence au parler belge. (Est-ce vraiment comme ça que les bruxellois parlent ?) « Le groom vert-de-gris » est truffée aussi de clins d’œil sur la bd franco-belge. Au début de ma lecture, je trouvais ça très sympas parce que c’est discret et ça se passe en arrière-plan. Mais, vers la fin, ces clins d’œil y sont montrés d’une façon très nette et d’une manière pas très élégante (les allusions à Tintin se font sur des albums assez polémiques, je parle bien entendu de « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique » entre-autres). Le dénouement m’est apparu assez original et loufoque (lecteurs sérieux s’abstenir !) à défaut d’être réaliste (je veux dire par-là que cette fin est –à mon avis- tirée par les cheveux !). Graphiquement, c’est vraiment du très bon boulot ! En fait, j’ai énormément apprécié les décors fouillés où j’ai ressenti l’ambiance urbaine de Bruxelles (la foule dans le marché par exemple) et où, parfois, des petites scènes de la vie s’y déroulent parallèlement aux péripéties de nos héros. Mention spéciale à la scène de course-poursuites sur les toits de Bruxelles ! Le coup de patte de Schwartz ressemble beaucoup à celui de Chaland (appelé la « ligne claire »). Au fait, « Le groom vert-de-gris » m’est apparu comme un album extrêmement déconcertant : il y a vraiment des choses très biens dans cette bd comme l’excellent coup de crayon de Schwartz, les clins d’œil sur la bd franco-belge au début du livre et le fait que je ne suis pas du tout ennuyé en la lisant… et d’autres choses nettement moins biens comme un humour à la limite de la méchanceté, un dénouement farfelu et irréaliste, ainsi que des personnages très stéréotypés (sur les allemands notamment). A lire avec curiosité (lecteurs très sérieux s’abstenir !)…
Le Spirou de Schwartz et Yann
Note : 2.5/5 Le Groom Vert-de-Gris, album lu en plusieurs fois, car je l'ai trouvé un poil laborieux. La narration n'est guère fluide et même plutôt vieillotte, il a semble-t-il plein de références de ci de là mais qui me passent pour la plupart au dessus de la tête (des cases semblent même n'être présente que pour ça, et je n'en saisis pas trop l'intérêt), et cet argot belge à longueur de pages est relativement casse-pied à mes yeux. Bref, je n'accroche pas plus que ça. Le dessin est quand à lui très joli, bien que curieux : ce style à l'ancienne avec des couleurs Photoshop, ça fait bizarre. Je lui préfère la colorisation du Journal d'un ingénu précédent. Dommage, car j'en attendais vraiment beaucoup ! Cet album prend la suite directe du Journal d'un ingénupendant la 2nde guerre mondiale mais trop de références tuent un peu l'histoire.
Le Spirou d'Emile Bravo - Le journal d'un ingénu
Commençons par la mise en image : j’ai découvert avec cette BD un excellent dessinateur/coloriste, dont le style est en parfaite adéquation avec l’époque dans laquelle est située l’histoire. Une ambiance 1939 vraiment bien rendue, et des personnages féminins que j’ai trouvé particulièrement charmeurs. Autre bon point, le récit est très bien équilibré tout au long de la soixantaine de page allouée, l’ensemble restant captivant malgré la quasi absence de péripéties. Car il ne se passe finalement pas grand-chose dans ce Spirou, l’auteur ayant volontairement concentré son propos sur l’évolution psychologique de son personnage qui va passer d’ingénu/insouciant à … euh…rien d’autre finalement qu’au Spirou que l’on connaît depuis sa reprise par Franquin. Et c’est surtout là que le bas blesse pour moi. Car Emile Bravo en décidant de faire son Spirou Year One, installe son héros dans une réalité politique tangible qui par essence n’est forcément pas compatible avec un personnage apolitique (Gaston etc..). Dans beaucoup de critique de cet album, il est souvent dit que Fantasio, voire Spip ne sortent pas grandis de ce traitement. J’y ajouterais sans hésiter Spirou lui-même. Car pour faire une métaphore Matrixienne, Spirou s’est vu offrir dans cette histoire le choix entre la pilule rouge (la recherche de la vérité = personnage de Kassandra) et la pilule bleue (l’insouciance = Fantasio), et il a choisi la pilule bleue. Pat très héroïque donc. Pourquoi être aller chercher Matrix pour parler de ce Spirou ? Parce que je ne pense pas que l’on puisse parler d’un Spirou évoluant dans un univers réaliste sans faire référence à "Machine qui rêve" (qui partage certains de ses thèmes avec la trilogie des frères Wachowsky). Mais à la différence de Bravo, Tome & Janry ont fait preuve du jusqu’au-boutisme nécessaire à l’exercice de l’uchronie (ce qu’a fait Moore avec le concept de super héros dans les Watchmen), alors que "Le Journal d’un Ingénu" se conclut bien, bien trop tièdement (quoiqu'à la reflexion, quoi de plus humain que le non héroïsme). Alors oui, Emile Bravo répond en partie à ce grief, en soulignant litéralement (et graphiquement), que Spirou n'est pas Tintin, et il n'ira donc pas enquêter chez les Soviets. Le propos de l'auteur est visiblement de le réaffirmer afin de se conformer à l'état d'esprit de Spirou et Fantasio au moment où ces deniers vont être repris par Franquin ("La maison préfabriquée", le match de boxe contre "poil dur", "Le Tank"), et ce coté est plutôt une réussite. Mais alors il faut faire à mon avis abstraction des oppositions graphiques croix gammées/marteaux faucilles, qui m’ont à chaque fois "sorti" de l’état de douce nostalgie rencontré par beaucoup de lecteurs dont j’ai lu l’avis sur divers forum. Je reste au final sur un sentiment trop mitigé pour aller au dela des 3 étoiles.
Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac
Hasard de mes emprunts à la bibliothèque municipale, j’ai enchaîné la lecture de ce troisième Spirou alternatif juste après avoir essayer de digérer le cycle de Honk Kong (5 tomes) de la série Les Innommables de Yann et Conrad. Voila pourquoi j’ai eu l’impression de lire un croisement de l’univers de Franquin avec celui des Innommables (d’autant que le dessin de Tarrin m’est pas loin de celui de Conrad, le Sphinge m’a rappelé Tim, et la princesse endormie semble tout droit sortie d’ "Aventures en jaune"). Comme pour l’aventure Parisienne précédente, j’ai l’impression que les auteurs ont eu du mal à gérer les 60 pages allouées à ces histoires parallèles, truffant le déroulement de l’intrigue principale de scénettes inutiles à la compréhension du mystère. Je pourrais citer par exemple la trop longue scène où Fantasio doit trouver de l’huile, mais à la décharge des auteurs, cette dernière par son dénouement peut finalement se lire comme une illustration de la devise de Côme Champignac. Par contre, je trouve que si l’existence du Sphinge a une utilité scénaristique précise, toutes les scénettes le mettant en scène (sa connexion avec Spip, ses interactions avec les facteurs, etc..) ressemblent plus à du remplissage (souvent peu compréhensible), qu’à des diversions bienvenues. Il faut dire que visiblement, Yann a un style narratif très particulier, dont les circonvolutions m’échappent souvent, comme ces suspens de bas de page qui ne renvoient qu’à l’imagination du lecteur érotomane, ou la caractérisation des personnages qui se fait selon l’humeur du moment (Seccotine, Champignac). Ceci ajouté aux références Franquiniennes qui m’ont échappées (je découvre les aventures classiques de Spirou au rythme des intégrales) et vous comprendrez pourquoi il m’a fallut relire certains passages 2 ou 3 fois, y compris après avoir fini l’histoire, pour bien saisir le propos (ce qui est encore loin d’être le cas). Paradoxalement, j’ai l’impression qu’à force, je pourrais m’habituer à ce style perturbant, mais pour l’heure, je suis donc encore déçu (encore une fois, la couverture a fait travailler mon imagination trop loin du contenu réel). J’ai découvert d’un autre coté un excellent dessinateur dont j’ai beaucoup apprécié le trait et le dynamisme. Un style très proche de la série classique, qui permet de s’immerger immédiatement dans le monde de Spirou et Fantasio. Mais est-ce vraiment une qualité si on recherche avec cette série un Spirou réellement "alternatif", c’est à dire imprégné de la personnalité des auteurs (ce qui est réussi ici pour Yann) ?
Le Spirou de Frank Le Gall - Les Marais du Temps
Petite déception avec cette histoire que j’ai lue une semaine après les Géants pétrifiés. Au niveau du dessin, on a beaucoup plus l’impression d’être dans une série « alternative », cela bouscule le lecteur dans ses habitudes Spiroutiennes et c’est temps mieux car c’est avant tout ce que j’attends de cette série. J’aurais quand même à déplorer le manque d’expressivité de Zorglub tout au long de la BD. Pour le décor, j’ai été déçu de me rendre compte que les marais dont il est question sont ceux de Paris et non pas de vrais marais poisseux, genre lande Ecossaise (la couverture me donnait l’impression que j’aurais affaire à un Spirou et Fantasio gothique). Quant à l’histoire, si elle débute vraiment bien, je trouve que l’on ne sort pas assez du lieu où les personnages font des aller retour dans le temps (comme ces films de sciences fictions un peu "cheap" qui se déroule inlassablement dans le même décor), alors que l’on aurait pu profiter davantage des décors de la capitale Parisienne (c’est une BD, on a donc pas de restriction de budget). Les résolutions d’intrigues sont elles mêmes un peu "cheap", et trop faciles à mon goût (la mise en danger des héros n’est jamais bien longue). C’est quand même curieux le nombre de personnage de cette histoire, capable de concevoir (ou de réparer) une machine à voyager dans le temps, en l’espace de quelques heures.
Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac
Cet album est un mix habile des points positifs des Géants pétrifiés et des Marais du temps (enfin surtout du premier !). D’un point de vue graphisme, on est en terrain connu, on reconnaît d’emblée les personnages, les décors, le style de la série, on est chez soi et on vient de trouver notre bonne vieille paire de chausson confortable. On se sent à l’aise pour aborder cette histoire. Une mauvaise surprise de moins et on n’est pas mécontent. L’histoire quand à elle se met habilement en place, avec un schéma conventionnel, mais très bien rythmé et mettant les personnages et l’intrigue en place simplement. Avec finesse. L’intrigue avance à une allure savamment et, encore une fois, habilement dosée. Le scénariste ose des choses, ça fonctionne plutôt pas mal (pas facile d’en dire plus sans spoiler) et ça fait plaisirs de revoir le Comte et Seccotine. L’humour pour une fois depuis T&J n’est pas (trop) lourd, j’ai juste eu un petit peu de mal avec le côté caricature d’eux même des personnages. Pour moi, leurs traits de caractères sont un chouia trop marqués. Mais reprendre des personnages de cette pointure est un exercice périlleux et ne peut pas se faire, selon moi, en un seul tome. La fin de l’histoire ouvre de nombreuses portes alléchantes. Yann et Tarin nous montrent qu’il existe une relève à Franquin et T&J pour Spirou, qui si on lui en laisse le temps et les moyens peut en faire quelque chose de très bien. Messieurs de chez Dupuis…
Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac
C’est un bon album mais qui je trouve aurait plus sa place dans la série mère car aucun aspect nouveau n'est apporté tant au niveau de l’histoire que des illustrations. Yann (Scénario) et Tarrin (Scénario et Dessin) sont, je pense, de dignes héritiers de Franquin. Encore une fois, les couleurs (Yuko, Neihart et Tarrin) ne brillent pas par leur originalité. Pour conclure, pour l’instant sur les trois séries des aventures de Spirou par différents auteurs, dans l’ensemble, le dessin c’est plutôt pas mal mais je trouve que ça manque d’audace au niveau des scénarii. Et les couleurs, franchement, ça serait bien d’y mettre un peu plus de folie et de se démarquer des vieux codes (/traditions) franco-belges, surtout dans cette série dérivée qui se veut... comment dire... -révolutionnaire-. Au passage, je ne vois pas beaucoup d’intérêt à avoir voulu un grand format pour cette collec, si ce n’est de bien se démarquer physiquement de la série traditionnelle et vendre les albums plus chers.
Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac
Graphiquement, j'accroche. L'histoire n'est pas mal du tout, un peu zigzagante, et c'est presque du Spirou de la grande époque... Avec le recul, on se dit que Fournier et Tome & Janry avaient décidément fait du bon boulot !