Les derniers avis (47479 avis)

Couverture de la série Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac
Le Spirou de Tarrin et Yann - Le Tombeau des Champignac

J’ai bien aimé cette version des aventures de Spirou et Fantasio même si je pourrais lui reprocher d’être finalement trop proche de la série mère (époque Franquin) et donc de ne rien apporter de neuf au mythe qu’est Spirou. Le dessin de Fabrice Tarrin, déjà, rend réellement hommage à André Franquin tant il s’en rapproche. Ce n’est pas pour me déplaire mais je regrette le format de l’album car ce grand format dilue quelque peu les planches et les zones vides dans les décors deviennent trop visibles à mon goût. Mais que ce soit au niveau de l’interprétation graphique des personnages, au niveau de la reproduction des véhicules, au niveau du dynamisme des planches ou au niveau de l’expressivité, c’est vraiment agréable à regarder. Le scénario de Yann est lui aussi très respectueux de l’esprit de la série. De l’exotisme, de l’action, de l’humour, ce sont les ingrédients attendus pour ce genre d’album. Seul le rôle ambigu de Seccotine m’a un peu dérangé, et surtout cette ébauche d’une relation amoureuse avec Spirou qui finalement ne sert à rien et ne débouche sur rien. Sinon, bah voilà, ce n’est pas un album très original et il est un cran clairement plus bas que les meilleurs albums de Franquin mais ce Tombeau de Champignac fait son office en nous offrant un agréable moment de lecture bien dans l’esprit de la série mère.

13/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Le Spirou de Schwartz et Yann
Le Spirou de Schwartz et Yann

A nouveau, Yann se retrouve au scénario d'un album de la collection "Le Spirou de...". Je ne peux m’empêcher de trouver Le Groom Vert-de-gris opportuniste, car l’époque choisie suit chronologiquement celle du Journal d'un ingénu, qui pour la première fois avait réussi à convaincre un large public. Les clins d’yeux (d’yeux au pluriel, car ils sont tellement nombreux qu’il faut plus d’un œil pour cligner autant !) sont très amusants à repérer et rendent hommage à toute la bande dessinée belge de l’époque (de Bob et Bobette à Blondin et Cirage, en passant par Quick et Flupke et tant d’autres). Malheureusement, le scénario est très décousu et je me suis plus d’une fois égaré dans ma lecture, plus à la recherche d’une amusante référence qu’attentif au développement de l’intrigue. Le dessin, en ligne claire, est d’une belle qualité et permet l’intégration des multiples personnages annexes (issus d’autres séries et donc parfois d’un autre style graphique) sans dénaturer l’ensemble. Un album plus agréable à regarder qu’à lire.

13/01/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Frank Pé et Zidrou - La Lumière de Bornéo
Le Spirou de Frank Pé et Zidrou - La Lumière de Bornéo

Cet album est assez, voire très différent des autres de la collection "Le Spirou de...". Pour beaucoup, Spirou et Fantasio, c'est l'aventure à l'état pur, avec des personnages forts, qui peuvent aussi avoir des blessures, des fêlures. Mais c'est aussi une série humaniste, une valeur souvent présente en filigrane ces dernières années, mais que Franquin a tout de même beaucoup exploité. C'est cette veine que Frank Pé a voulu explorer, lui qui avait ce projet en lui depuis des années. Il s'est fait aider par Zidrou, dont la fibre humaniste n'est plus à prouver (regardez la liste de ses derniers albums...) pour mettre tout cela en forme. Tous deux font donc une référence directe à l'un des récits les plus remarquables de Franquin, "Bravo les Brothers", en mêlant adolescence, art et... champignons. Je dois avouer que cette intrigue, qui met en scène le Comte de Champignac et ses amis scientifiques, m'a laissé circonspect. Elle peut se lire totalement indépendamment de l'intrigue principale. J'ai un peu eu l'impression d'une "commande" de l'éditeur pour que Pacôme apparaisse, ou d'une envie de Zidrou, mais ce récit est tellement anecdotique qu'il semble n'être là que pour faire un nombre de pages particulier. Pour en revenir au récit principal, c'est dense, émouvant, intrigant... Du pur Zidrou. Graphiquement on connait les qualités de Frank Pé, et son style s'applique particulièrement bien dans cet univers, même si j'aurais aimé encore plus de planches avec des animaux et la nature. Les deux auteurs se sont même permis une séquence un peu coquine avec le badinage de Spirou et sa prof de peinture, puis la bouteille de champi-agne de Champignac...

13/01/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Benoit Feroumont - Fantasio se marie
Le Spirou de Benoit Feroumont - Fantasio se marie

Cet album est pour moi l'un des plus surprenants de la collection "Le Spirou de...". D'abord concernant le titre, qui constitue une sorte de non-sens eu égard aux canons de la série-mère : Fantasio est un personnage presque asexué, qui s'il peut momentanément éprouver un certain béguin pour un personnage féminin, n'ira pas plus loin. Mais ce n'est pas un mauvais point, et constitue une sorte de révolution, même si au final... Je n'en dirai pas plus. L'histoire en elle-même, si elle n'est pas très originale, permet d'avoir un aperçu du duo que pourrait former Spirou avec Seccotine, sans que leur relation soit entachée d'ambigüité. C'est assez sympa, enlevé, même si je ne suis pas super fan du trait de Féroumont ici.

13/01/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Tehem, Makyo & Toldac - La Grosse Tête
Le Spirou de Tehem, Makyo & Toldac - La Grosse Tête

Cet album de Tehem, Makyo et Toldac rend hommage à sa manière à Spirou et Fantasio en combinant dans un scénario essentiellement humoristique des éléments de deux albums en particulier de la série originelle, la Mauvaise Tête et QRN sur Bretzelbrug, avec aussi un soupçon du Prisonnier du Bouddha voire du Dictateur et le Champignon sur la dernière partie du récit. Ce sont là de très bons albums de Franquin mais ils ne sont ici que prétexte à servir l'humour. L'idée de base est d'imaginer une brouille entre Spirou et Fantasio, avec contrairement à ce qu'on pourrait imaginer au vu du caractère traditionnel de l'un et de l'autre, Spirou lui-même qui prend la grosse tête et devient assez imbuvable face à un Fantasio qui, reste relativement fidèle à son personnage. Le tout est agencé dans une intrigue assez compliquée où différentes trames se mêlent avant de se rejoindre de manière plus cohérente sur la fin. C'est une lecture divertissante. Il y a plusieurs scènes humoristiques qui m'ont bien fait rire, mais globalement le scénario lui-même n'est pas très prenant. Le dessin est du même niveau pour moi : sympathique, efficace, mais pas très enthousiasmant non plus. Quoique j'ai bien aimé les vues aériennes de lieux issus des classiques de Franquin en début et fin d'album : c'était d'ailleurs la première fois que je remarquais que le château de Champignac avait 4 tours. Donc cet album est pour moi une bonne lecture si vous voulez rire un peu et retrouver vos personnages préférés dans une aventure semi-parodique et remplie de clins d'oeil, mais ce n'est pas un moment inoubliable non plus.

13/01/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Schwartz et Yann
Le Spirou de Schwartz et Yann

Le Groom vert-de-gris est un album assez divertissant, mais pas le meilleur de la collection "Le Spirou de...". Olivier Schwartz étant un héritier de la ligne claire, c'est assez légitime qu'il participe à cette série. On retrouve peu ou prou le style graphique des débuts de Franquin, et cela colle bien avec l'ambiance de la seconde guerre mondiale. Le scénario de Yann est trépidant, un peu trop parfois, et on rejoint là les reproches que l'on faisait à Morvan dans la série principale, mais comme c'est dans un spin-off, cela passe sans doute mieux. Il glisse beaucoup de clins d'oeil dans son tome, en rapport avec Tintin, avec d'autres séries de Hergé, de la ligne claire, et de tous les auteurs de Spirou et Fantasio. La femme léopard : Revoilà le duo dynamique que forment Yann et Schwartz avec -et c'est une première dans la série- un diptyque, qui fait presque directement suite au Groom vert-de-gris. La mécanique narrative et de découpage est bien huilée entre les deux compères, qui nous proposent une nouvelle histoire échevelée, avec de nombreux tiroirs, et le découpage en deux gros albums n'est pas de trop pour démêler l'écheveau... Car je l'avoue, c'est un peu confus entre cet ancien savant nazi, ces robots-gorilles, cette femme léopard et les amours diverses et variées de nos deux héros. Car oui, ils semblent avoir une vie sexuelle... Bref, j'attends la deuxième partie du diptyque pour en dire plus. Le Maître des Hosties noires Pas grand-chose à retenir de ce second volume du diptyque entamé avec La Femme-Léopard. J'ai un peu eu l'impression d'un soufflé qui retombe, pour une sorte de vaste blague de Yann au sujet de la religion et de la façon dont la Belgique traitait alors sa colonie africaine... L'occasion pour le scénariste de lancer pas mal de piques, et pour le dessinateur, Olivier Schwartz, de bien s'amuser en rendant hommage à certains albums de Franquin. Ca reste très distrayant, avec aussi quelques pistes pour de futures histoires sentimentales de nos deux héros...

13/01/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Frank Le Gall - Les Marais du Temps
Le Spirou de Frank Le Gall - Les Marais du Temps

Voilà donc le one-shot concocté par l'auteur unanimement salué de Théodore Poussin. Frank Le Gall, grand amateur de "Tintin", qui se retrouve aux commandes d'une aventure mettant en scène son rival historique, Spirou. Mais sans chercher bien loin, il n'est que justice que l'un des meilleurs auteurs d'aventures de la maison Dupuis soit intégré à cette aventure... Visuellement, le parti-pris de le Gall est évident : c'est un hommage aux premiers albums de Franquin, , dans les années 1950 ; Fantasio et Spip ont le look de cette époque, le côté fantaisiste du grand échalas blond étant pleinement restitué. Côté rythme, ça y ressemble aussi, les péripéties étant nombreuses mais pas précipitées (essayez de dire très vite péripéties précipitées). Visiblement l'époque contemporaine ennuie le Gall, puisqu'il situe 50? son album au XIXème siècle, époque qui le fascine. Cela nous vaut de belles images d'époque, avec de beaux costumes dans le Paris d'il y a presque 150 ans. Quant à l'histoire, je trouve qu'elle est assez dans la lignée de l'aventure, avec un zeste d'exotisme (éléments qui ont fait le charme et la réputation de la série), l'exotisme étant ici remplacé/représenté par un bond dans le temps. Par contre la résolution finale par un personnage... "externe" me semble plutôt hors de propos. C'est donc une intrigue qui, si elle n'atteint pas le niveau de celles de Franquin et Delporte à la grande époque, n'en demeure pas moins assez sympathique. Il faut vraiment voir ce type d'album comme une digression, une appropriation temporaire de l'univers créé par Rob-Vel par les talents d'aujourd'hui. C'est un album plutôt agréable, sans autre prétention que de divertir tout en respectant -autant que faire se peut- les figures imposées de la série : humour, fantaisie, action...

13/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Le Spirou de Fabrice Parme et Lewis Trondheim - Panique en Atlantique
Le Spirou de Fabrice Parme et Lewis Trondheim - Panique en Atlantique

Note : 3.5/5 Une bonne BD, qui jouit d'un bon timing et qui est plutôt drôle, ce qui est une qualité assez rare dans les albums de cette série que j'ai pu lire . La lecture est très fluide, on peut saisir les cases d'une page en un clin d'oeil. Le scénario est assez original, bien qu'assez burlesque et exagéré, mais bon, c'est peu étonnant dans un Spirou. J'ai eu un peu plus de mal avec le dessin de Parme, qui n'est pas toujours admirable, mais je dois reconnaitre que son trait simple et les couleurs vives conviennent bien à cette BD dont le tempo va à cent à l'heure. J'ai passé un bon moment avec cet album.

13/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Le Spirou de Schwartz et Yann
Le Spirou de Schwartz et Yann

Note : 3.5/5 Une BD agréable à lire, avec une trame de fond intéressante, qui sert d’hommage à la Belgique et à la BD franco-belge (notamment en défendant le rôle qu’a joué Hergé pendant cette période), et de pamphlet contre les nazis (s’il en fallait un de plus). Le ton est parfois violent (Spip et Spirou se moquant de soldats allemands SS qui meurent brûlés, Fantasio près d’assassiner Glu-Glu), mais après tout, cette époque était non moins cruelle... Cet album a réussi à me faire voyager dans la Belgique de l'occupation, l’ambiance qui régnait à cette époque transparait très bien. Il faut souligner qu'il existe aussi des références à des faits réels comme par exemple l'attaque du siège de la Gestapo par Jean de Selys Longchamps. J'ai donc pu apprendre pas mal de choses sur l'histoire de Bruxelles pendant la guerre de 39-45. Le dessin est très bon, clair, net et précis, il m'a fait penser aux premiers tomes de Spirou par Franquin. De plus, il y a plein de petits détails qui rendent les relectures intéressantes. Les dialogues comportent beaucoup d’expression et de patois Bruxellois, que je n'ai pas toujours bien compris. Les personnages sont très nombreux, avec beaucoup de références à des personnages réels : Jean Doisy, Raymond Leblanc, Jean de Selys Longchamps, Violette Morris, Helmut Knochen... ...mais aussi à des personnages de BD (pas moins de 8 références différentes !) ...et enfin, au roman de Boris Vian « Vercoquin et le Plancton », que je ne connaissais pas avant de lire cette BD. Beaucoup de ces personnages figurent à titre de détail dans les cases et sont à rechercher comme dans une aventure de « Où est Charlie ? » Pour le côté négatif, je trouve que les personnages sont justement trop nombreux, et par exemple, Vercoquin et le Plancton débarquent un peu comme un cheveu sur la soupe. De plus, je n'ai pas vraiment apprécié le fait que Violette Morris soit dessinée sous les traits d’un homme. Ca nuit à la compréhension du récit. Il parait évident que le but recherché est la conspuation de cette collabo, mais là on part carrément pour moi sur du mensonge, s’agissant d’un personnage qui a réellement existé. Enfin, l'intrigue s’essouffle un peu à la fin...L'album perd un peu sa fonction de divertir en racontant une histoire, au profit d’une humiliation des nazis et des collabos, et d'une présentation d'un échantillon du florilège de la BD franco-belge.

13/01/2021 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Le Spirou de Schwartz et Yann
Le Spirou de Schwartz et Yann

« Le groom vert-de-gris » s’inscrit dans la continuité du Journal d’un ingénu à la différence près que ce n’est pas Emile Bravo qui l’a conçue mais le tandem Yann (au scénario) et Schwartz (au dessin). « Le groom vert-de-gris » se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Spirou et Fantasio sont désormais amis et -surprise !- le journaliste est devenu aussi un inventeur ! Bruxelles (et bien entendu toute la Belgique) est occupée par les Nazis… Après, je vous laisse découvrir ce récit parce que le scénario de Yann m’est apparu très farfelu et assez difficile à suivre ! En effet, de nombreux péripéties jalonnent cet album, au point qu’il n’est pas toujours évident de se laisser guider par cette histoire. « Le groom vert-de-gris » aurait bien pu être classée dans le genre bd satirique. Les allemands y sont exhibés comme très stéréotypés, c'est-à-dire méchants et bêtes. Personnellement, je n’aime pas ce genre d’idées reçues. L’humour employé est –à mon avis- inégal. Par exemple, je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à montrer une scène où des soldats allemands sont en train de mourir brûler (mettez-y des compatriotes à la place des soldats allemands, vous vous marrerez ?). Je suis conscient que Yann a cherché à faire de la provocation mais je pense qu’il y a parfois des limites à ne pas franchir… J’ai été assez déconcerté d’y trouver des dialogues faisant référence au parler belge. (Est-ce vraiment comme ça que les bruxellois parlent ?) « Le groom vert-de-gris » est truffée aussi de clins d’œil sur la bd franco-belge. Au début de ma lecture, je trouvais ça très sympas parce que c’est discret et ça se passe en arrière-plan. Mais, vers la fin, ces clins d’œil y sont montrés d’une façon très nette et d’une manière pas très élégante (les allusions à Tintin se font sur des albums assez polémiques, je parle bien entendu de « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique » entre-autres). Le dénouement m’est apparu assez original et loufoque (lecteurs sérieux s’abstenir !) à défaut d’être réaliste (je veux dire par-là que cette fin est –à mon avis- tirée par les cheveux !). Graphiquement, c’est vraiment du très bon boulot ! En fait, j’ai énormément apprécié les décors fouillés où j’ai ressenti l’ambiance urbaine de Bruxelles (la foule dans le marché par exemple) et où, parfois, des petites scènes de la vie s’y déroulent parallèlement aux péripéties de nos héros. Mention spéciale à la scène de course-poursuites sur les toits de Bruxelles ! Le coup de patte de Schwartz ressemble beaucoup à celui de Chaland (appelé la « ligne claire »). Au fait, « Le groom vert-de-gris » m’est apparu comme un album extrêmement déconcertant : il y a vraiment des choses très biens dans cette bd comme l’excellent coup de crayon de Schwartz, les clins d’œil sur la bd franco-belge au début du livre et le fait que je ne suis pas du tout ennuyé en la lisant… et d’autres choses nettement moins biens comme un humour à la limite de la méchanceté, un dénouement farfelu et irréaliste, ainsi que des personnages très stéréotypés (sur les allemands notamment). A lire avec curiosité (lecteurs très sérieux s’abstenir !)…

13/01/2021 (modifier)