Un manga de Clamp vraiment tout mimi : c'est l'histoire d'une petite fille appelée Sakura qui va devenir chasseuse de Clow cards, c'est-à-dire qu'elle va devoir récupérer des cartes magiques qu'elle a laissé s'évader.
C'est vraiment plein de bons sentiments mais quand même un peu gamin des fois, surtout au début de la série, qui est assez répétitif et où il ne se passe pas grand chose mais après l'intrigue devient très intéressante.
Quand aux dessins ils sont beaux, nets et précis : du pur Clamp.
En résumé, un manga très sympa qui se laisse bien lire.
C'est vrai que ce manga est cher mais ça c'est la politique Soleil qui veut s'en mettre plein les poches.
Et c'est vrai qu'il vaut mieux être prévenu que ce ne sont que des histoires courtes.
Mais sinon c'est pas mal du tout: les dessins sont très bien et très gores et les histoires à la "Lovecraft" rendent une ambiance malsaine. On est un peu mal à l'aise en lisant cette BD.
En gros si vous ètes un fan de l'horreur à la "Lovecraft" (c'est à dire des histoires courtes on on comprend pas forcément tout) achetez-le mais sinon...
Ce dernier album de notre Larcenet préféré comporte de très bonnes choses… et de moins bonnes. Parmi les bonnes tout d’abord, on retrouve -- comme cela a été abondamment noté --une œuvre plus mature dans son sujet (que les œuvres comiques du grand maître, je veux dire, ce qui n’enlève rien à leurs qualités) et cependant abordable ; l’humour est encore bien présent (le passage avec le père de Marco par exemple m’a fait hurler de rire), mais est mêlé d’une façon… juste à des préoccupations beaucoup plus existentielles et graves. On ne peut d’ailleurs que remarquer l’emprunt du style utilisé dans « L’artiste de la famille » pour représenter Marco lors de ses crises d’angoisse.
L’alternance ton du récit / ton extrêmement intimiste est à mon avis également très bien trouvée. D’une page à l’autre, on change brusquement de tonalité, ce qui trouve quelque peu un écho dans les crises d’angoisse qu’on peut voir. Le rythme en est profondément affecté, et de fait si l’on ignore ces pages, on verra que l’histoire semble découpée fort logiquement sous forme de chapitres. Cela donne également une impression « d’iceberg » : on voit une partie du récit, mais une grande partie nous demeure invisible, inconnue.
Par contre… Ce que je vais dire va sembler du chipotage, mais ça m’a réellement gâché mon plaisir à lire cet album…
Tout d’abord, je n’arrive pas à intégrer les huit ans de psychanalyse. En effet, une personne qui fait une analyse aussi longue apprend à se connaître, et pratique l’introspection de façon approfondie. Ce dont témoignent d’ailleurs les passages où Larcenet utilise un ton personnel. Hors, le personnage de Marco semble être ridiculement stupide et peu profond. De mon point de vue, il y a là une énorme incohérence.
Deuxième chose, en rapport avec celle-ci, la réaction de Marco à la fin de l’album me paraît complètement aberrante… Durant toute l’histoire il réagit de façon plutôt « soumise », râlant ça et là, et tout d’un coup il devient violent… Dans le contexte de l’histoire, je trouve que ça ne colle pas. Et puis était-ce vraiment la peine de souligner, encadrer puis surligner « le message » ? Cela me paraît un peu excessif, et beaucoup moins fin que le reste de l’album.
Alors voilà, « Le combat ordinaire » se lit très bien, on rit, on vit avec les personnages, on est touchés, c’est vrai. Mais s’il laisse augurer de futurs albums extrêmement intéressant, il souffre encore de quelques défauts qui me semblent assez rédhibitoires, d’où une note moyenne.
A lire, cependant !
Une jolie histoire, racontée dans un style très léger, à travers les yeux de personnages qui vivent dans leur propre monde et ne comprennent pas bien celui qui les entoure. Le dessin naïf de Will est parfait et s'accorde très bien avec ce choix narratif.
Mais je trouve qu'il manque quelque chose, sans bien savoir quoi… Un peu plus de poésie, peut être. Ou un choix plus net entre le réalisme et le conte. Ou bien une fin moins précipitée…
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, mais je vous conseille quand même de lire cet album très original.
A tester avant d'acheter.
Voilà un album que j'avais repéré sur le site de Glénat un mois avant sa sortie, et que je guettais ardemment, ayant repéré un style de dessin très plaisant.
Après sa lecture je classe cette BD dans la catégorie "très bonne surprise", ne connaissant pas les auteurs (ce qui est souvent le cas, n'ayant pas une grande culture bédéphile il est vrai…).
Le scénario s'étire sur 48 planches mais ça n'avance pas vraiment très vite et finalement ça aurait très bien pu rentrer en beaucoup moins (ou mieux, les auteurs auraient pu faire avancer l'histoire bien plus vite sur ces 48 planches!). On retrouve tous les ingrédients récurrents dans ce style de récit : le bûcher pour les femmes accusées de sorcellerie, les inquisiteurs, les croyances populaires, l'intérêt que porte un lettré sur cette affaire démoniaque qui terrorise les villageois et les affaires d'incestes et de relations ambigus dans un village reculé. L'hiver, la neige, les ruines, les forêts apportent le côté inquiétant, qui bien que pas vraiment nouveau ni original, remplit bien son rôle.
Un 1er tome qui n'avance donc pas vraiment très vite et qui est centré autour d'un récit un peu plat, sans faute de goût ni erreur grossière de scénario.
Le gros point fort de cet album est le dessin auquel j'ai vraiment accroché…
Le trait est assuré, net, sans faute de goût et soutient parfaitement le caractère supposé des protagonistes, ainsi que l'ambiance qui se veut inquiétante. Les visages sont tous un peu les mêmes, mais avec des petits détails vraiment réussis (les balafres des villageois, terribles!), et des yeux que j'ai personnellement trouvés très réalistes, et très expressifs. Certains seront peut-être choqués par les proportions tête/corps, notamment pour le héros, Tournefort mais ça reste très léger et on n'atteint pas la dimension des têtes volontairement énormes qu'on peut trouver par exemple chez Nemeth sur O'Malley.
Si on fouille vraiment, tout juste pourra t-on peut déplorer certaines planches un peu trop sombres, et des textes parfois un peu lourds, et de plus surchargés de mots en gras qui ne s'imposent peut-être pas vraiment.
Une belle surprise donc, à laquelle j'aurais mis un 4/5 sans hésiter si l'histoire avait été un poil plus réussie. Mais j'espère revoir mon jugement à la hausse à la lecture du futur tome 2….
Entre le dessin très "pop-art" de Géri (Henri Ghion) et les scénarios à la fois foutraques et fantaisistes des deux pointures qui ont participé à cette série, pas la peine de chercher la moindre once de crédibilité.
Magellan, sorte de croisement entre James Bond, John Steed et Karl Lagerfeld, a pour assistante la charmante Capella, copie d'Emma Peel et (pour donner une référence plus proche de nous) de Julia Roberts.
Le plus souvent orientés fantastique, les albums se laissent cependant lire, grâce à une étrange alchimie reposant, finalement, sur pas grand-chose, les auteurs utilisant cette série comme une cour de récréation.
Je retiendrai Hold-up au Vatican, ou L'Ile des Colosses, malgré la laideur des couvertures.
Célestin n'est peut-être pas la bd du siècle, mais c'est du bon Yann. Il y reviste avec un humour assez dévastateur deux moments historiques : la décolonisation du congo et Mai 68. Evidement si on ne connaît pas bien cette période, si on ignore qui est Bob Denard et Cohn-Bendit, ça vous passe complètement sous le nez. Mais ce n'est pas parce que l'on est né APRES ces évênements qu'on ne peut pas s'y intéresser. Le meilleur des deux albums est le second, consacré à Mais 68, il y a quelques moments vraiment hilarants : la fuite à Varennes de Charles De Gaule (evidement, si on connaît mal l'histoire de France, on ne comprend pas l'allusion), les discussions entre Malraux et Debré, les allusions à la vivacité sexuelle de Cohn-Bendit. Yabon, yabon! C'est drôle, original et impertinent.
Que de souvenirs ! j'ai lu Mr Magellan quand j'étais môme et je dois dire que cela tenait bien la route . J'en garde , d'ailleurs , un très bon souvenir . Les différentes histoires de cette série sont en général bien racontées avec souvent avec une tournure fantastique .
Le dessin de Geri était plus discutable mais il ne gènait pas la lecture du récit.
je vais peut-être essayer de les retrouver en ocaz pour le fun .
Sympa !
Acheté en solde, cet album de 2 auteurs bretons est somme toute agréable. Tout part d'une amitié naissante, mais l'une des 2 jeunes femmes possède des "pouvoirs" qu'elle ne comprend pas et agissent contre son gré sous le coup de la colère.
C'est dommage car on en apprend peu, la série s'est arrêtée après ce premier tome suite à des désaccords entre les auteurs
Ce petit album est très beau : couverture épaisse, agréablement douce au toucher, couleur intense, vraiment très bien.
Les gags sont à mon avis bien trouvés -- la plupart du temps. Les auteurs créent un personnage complètement bouffon et ridicule, et exploitent de façon intéressante le "cadre" de la bande dessinée pour en montrer certaines limites, ce qui ne va pas sans rappeler un certain Achille Talon (Les Petits Desseins d'Achille Talon, peut-être ?) où déjà Greg faisait cela.
De plus l'utilisation de l'infographie et des fonds photographiques est ici intelligente et employée à bon escient. Bon point, donc.
Par contre, cette "originalité" ne l'est pas tant que ça, originale... Les gags sont donc plaisants, sans cependant être très novateurs. Et puis j'ai l'impression que Ka a quelque peu hésité... En effet, certains gags ne sont que ça (des gags), alors que les autres sont clairement axés sur le support de la bande dessinée... Pourquoi mélanger ainsi les choses ? Je l'avoue, ça me laisse quelque peu perplexe.
Enfin, très mauvais point pour le rapport qualité/prix : l'album a beau être beau et bien fait, il contient douze gags. 7,50 euros pour ça, je trouve que c'est vraiment trop cher. :(:(:(
Il aurait fallu en faire plus, ou faire un album moins cher.
Bref, album sympathique et distrayant, mais vraiment trop court et trop cher.
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Card Captor Sakura
Un manga de Clamp vraiment tout mimi : c'est l'histoire d'une petite fille appelée Sakura qui va devenir chasseuse de Clow cards, c'est-à-dire qu'elle va devoir récupérer des cartes magiques qu'elle a laissé s'évader. C'est vraiment plein de bons sentiments mais quand même un peu gamin des fois, surtout au début de la série, qui est assez répétitif et où il ne se passe pas grand chose mais après l'intrigue devient très intéressante. Quand aux dessins ils sont beaux, nets et précis : du pur Clamp. En résumé, un manga très sympa qui se laisse bien lire.
Sister
C'est vrai que ce manga est cher mais ça c'est la politique Soleil qui veut s'en mettre plein les poches. Et c'est vrai qu'il vaut mieux être prévenu que ce ne sont que des histoires courtes. Mais sinon c'est pas mal du tout: les dessins sont très bien et très gores et les histoires à la "Lovecraft" rendent une ambiance malsaine. On est un peu mal à l'aise en lisant cette BD. En gros si vous ètes un fan de l'horreur à la "Lovecraft" (c'est à dire des histoires courtes on on comprend pas forcément tout) achetez-le mais sinon...
Le combat ordinaire
Ce dernier album de notre Larcenet préféré comporte de très bonnes choses… et de moins bonnes. Parmi les bonnes tout d’abord, on retrouve -- comme cela a été abondamment noté --une œuvre plus mature dans son sujet (que les œuvres comiques du grand maître, je veux dire, ce qui n’enlève rien à leurs qualités) et cependant abordable ; l’humour est encore bien présent (le passage avec le père de Marco par exemple m’a fait hurler de rire), mais est mêlé d’une façon… juste à des préoccupations beaucoup plus existentielles et graves. On ne peut d’ailleurs que remarquer l’emprunt du style utilisé dans « L’artiste de la famille » pour représenter Marco lors de ses crises d’angoisse. L’alternance ton du récit / ton extrêmement intimiste est à mon avis également très bien trouvée. D’une page à l’autre, on change brusquement de tonalité, ce qui trouve quelque peu un écho dans les crises d’angoisse qu’on peut voir. Le rythme en est profondément affecté, et de fait si l’on ignore ces pages, on verra que l’histoire semble découpée fort logiquement sous forme de chapitres. Cela donne également une impression « d’iceberg » : on voit une partie du récit, mais une grande partie nous demeure invisible, inconnue. Par contre… Ce que je vais dire va sembler du chipotage, mais ça m’a réellement gâché mon plaisir à lire cet album… Tout d’abord, je n’arrive pas à intégrer les huit ans de psychanalyse. En effet, une personne qui fait une analyse aussi longue apprend à se connaître, et pratique l’introspection de façon approfondie. Ce dont témoignent d’ailleurs les passages où Larcenet utilise un ton personnel. Hors, le personnage de Marco semble être ridiculement stupide et peu profond. De mon point de vue, il y a là une énorme incohérence. Deuxième chose, en rapport avec celle-ci, la réaction de Marco à la fin de l’album me paraît complètement aberrante… Durant toute l’histoire il réagit de façon plutôt « soumise », râlant ça et là, et tout d’un coup il devient violent… Dans le contexte de l’histoire, je trouve que ça ne colle pas. Et puis était-ce vraiment la peine de souligner, encadrer puis surligner « le message » ? Cela me paraît un peu excessif, et beaucoup moins fin que le reste de l’album. Alors voilà, « Le combat ordinaire » se lit très bien, on rit, on vit avec les personnages, on est touchés, c’est vrai. Mais s’il laisse augurer de futurs albums extrêmement intéressant, il souffre encore de quelques défauts qui me semblent assez rédhibitoires, d’où une note moyenne. A lire, cependant !
La 27e lettre
Une jolie histoire, racontée dans un style très léger, à travers les yeux de personnages qui vivent dans leur propre monde et ne comprennent pas bien celui qui les entoure. Le dessin naïf de Will est parfait et s'accorde très bien avec ce choix narratif. Mais je trouve qu'il manque quelque chose, sans bien savoir quoi… Un peu plus de poésie, peut être. Ou un choix plus net entre le réalisme et le conte. Ou bien une fin moins précipitée… J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, mais je vous conseille quand même de lire cet album très original. A tester avant d'acheter.
Le Marteau des Sorcières
Voilà un album que j'avais repéré sur le site de Glénat un mois avant sa sortie, et que je guettais ardemment, ayant repéré un style de dessin très plaisant. Après sa lecture je classe cette BD dans la catégorie "très bonne surprise", ne connaissant pas les auteurs (ce qui est souvent le cas, n'ayant pas une grande culture bédéphile il est vrai…). Le scénario s'étire sur 48 planches mais ça n'avance pas vraiment très vite et finalement ça aurait très bien pu rentrer en beaucoup moins (ou mieux, les auteurs auraient pu faire avancer l'histoire bien plus vite sur ces 48 planches!). On retrouve tous les ingrédients récurrents dans ce style de récit : le bûcher pour les femmes accusées de sorcellerie, les inquisiteurs, les croyances populaires, l'intérêt que porte un lettré sur cette affaire démoniaque qui terrorise les villageois et les affaires d'incestes et de relations ambigus dans un village reculé. L'hiver, la neige, les ruines, les forêts apportent le côté inquiétant, qui bien que pas vraiment nouveau ni original, remplit bien son rôle. Un 1er tome qui n'avance donc pas vraiment très vite et qui est centré autour d'un récit un peu plat, sans faute de goût ni erreur grossière de scénario. Le gros point fort de cet album est le dessin auquel j'ai vraiment accroché… Le trait est assuré, net, sans faute de goût et soutient parfaitement le caractère supposé des protagonistes, ainsi que l'ambiance qui se veut inquiétante. Les visages sont tous un peu les mêmes, mais avec des petits détails vraiment réussis (les balafres des villageois, terribles!), et des yeux que j'ai personnellement trouvés très réalistes, et très expressifs. Certains seront peut-être choqués par les proportions tête/corps, notamment pour le héros, Tournefort mais ça reste très léger et on n'atteint pas la dimension des têtes volontairement énormes qu'on peut trouver par exemple chez Nemeth sur O'Malley. Si on fouille vraiment, tout juste pourra t-on peut déplorer certaines planches un peu trop sombres, et des textes parfois un peu lourds, et de plus surchargés de mots en gras qui ne s'imposent peut-être pas vraiment. Une belle surprise donc, à laquelle j'aurais mis un 4/5 sans hésiter si l'histoire avait été un poil plus réussie. Mais j'espère revoir mon jugement à la hausse à la lecture du futur tome 2….
Mr Magellan
Entre le dessin très "pop-art" de Géri (Henri Ghion) et les scénarios à la fois foutraques et fantaisistes des deux pointures qui ont participé à cette série, pas la peine de chercher la moindre once de crédibilité. Magellan, sorte de croisement entre James Bond, John Steed et Karl Lagerfeld, a pour assistante la charmante Capella, copie d'Emma Peel et (pour donner une référence plus proche de nous) de Julia Roberts. Le plus souvent orientés fantastique, les albums se laissent cependant lire, grâce à une étrange alchimie reposant, finalement, sur pas grand-chose, les auteurs utilisant cette série comme une cour de récréation. Je retiendrai Hold-up au Vatican, ou L'Ile des Colosses, malgré la laideur des couvertures.
Celestin Speculoos
Célestin n'est peut-être pas la bd du siècle, mais c'est du bon Yann. Il y reviste avec un humour assez dévastateur deux moments historiques : la décolonisation du congo et Mai 68. Evidement si on ne connaît pas bien cette période, si on ignore qui est Bob Denard et Cohn-Bendit, ça vous passe complètement sous le nez. Mais ce n'est pas parce que l'on est né APRES ces évênements qu'on ne peut pas s'y intéresser. Le meilleur des deux albums est le second, consacré à Mais 68, il y a quelques moments vraiment hilarants : la fuite à Varennes de Charles De Gaule (evidement, si on connaît mal l'histoire de France, on ne comprend pas l'allusion), les discussions entre Malraux et Debré, les allusions à la vivacité sexuelle de Cohn-Bendit. Yabon, yabon! C'est drôle, original et impertinent.
Mr Magellan
Que de souvenirs ! j'ai lu Mr Magellan quand j'étais môme et je dois dire que cela tenait bien la route . J'en garde , d'ailleurs , un très bon souvenir . Les différentes histoires de cette série sont en général bien racontées avec souvent avec une tournure fantastique . Le dessin de Geri était plus discutable mais il ne gènait pas la lecture du récit. je vais peut-être essayer de les retrouver en ocaz pour le fun . Sympa !
Lunatiks
Acheté en solde, cet album de 2 auteurs bretons est somme toute agréable. Tout part d'une amitié naissante, mais l'une des 2 jeunes femmes possède des "pouvoirs" qu'elle ne comprend pas et agissent contre son gré sous le coup de la colère. C'est dommage car on en apprend peu, la série s'est arrêtée après ce premier tome suite à des désaccords entre les auteurs
Monsieur Rouge
Ce petit album est très beau : couverture épaisse, agréablement douce au toucher, couleur intense, vraiment très bien. Les gags sont à mon avis bien trouvés -- la plupart du temps. Les auteurs créent un personnage complètement bouffon et ridicule, et exploitent de façon intéressante le "cadre" de la bande dessinée pour en montrer certaines limites, ce qui ne va pas sans rappeler un certain Achille Talon (Les Petits Desseins d'Achille Talon, peut-être ?) où déjà Greg faisait cela. De plus l'utilisation de l'infographie et des fonds photographiques est ici intelligente et employée à bon escient. Bon point, donc. Par contre, cette "originalité" ne l'est pas tant que ça, originale... Les gags sont donc plaisants, sans cependant être très novateurs. Et puis j'ai l'impression que Ka a quelque peu hésité... En effet, certains gags ne sont que ça (des gags), alors que les autres sont clairement axés sur le support de la bande dessinée... Pourquoi mélanger ainsi les choses ? Je l'avoue, ça me laisse quelque peu perplexe. Enfin, très mauvais point pour le rapport qualité/prix : l'album a beau être beau et bien fait, il contient douze gags. 7,50 euros pour ça, je trouve que c'est vraiment trop cher. :(:(:( Il aurait fallu en faire plus, ou faire un album moins cher. Bref, album sympathique et distrayant, mais vraiment trop court et trop cher.