Les derniers avis (48389 avis)

Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Corps et Âme
Corps et Âme

Ah mince, ça c'est dommage ! La BD commence très très bien et se conclut d'une façon qui m'a carrément intéressé, mais l'entre-deux est assez mal exploité. Franchement, dommage ! Le début fait très polar noir, ambiance thriller avec un tueur à gage tout ce qu'il y a de plus classique (Matz semble à l'aise avec cet archétype) qui se fait trahir par sa hiérarchie. Rien que du très classique, déjà, mais qui prend soudainement un virage insoupçonné. L'idée est carrément invraisemblable, soyons honnête, mais si on se dit ok, l'intrigue se laisse lire. Sauf qu'après un développement qui semble assez prévisible dans certains détails, la fin laisse apparaitre ce que la BD essaye et surtout aurait pu être : un commentaire social sur les femmes dans la société et des questionnements de genre. C'est un vrai défaut à mes yeux puisque la fin propose quelque chose qui me plait vraiment : des questions sur le genre, sur la place des femmes dans les milieux mafieux aussi (et leur exploitation). Ces questions là auraient été franchement intéressantes et la fin laisse clairement entendre que c'était une possible volonté de la part des auteurs. Mais en l'état, il s'agit finalement d'une simple BD polar bien menée, aux idées parfois un peu trop extravagante mais qui se tient dans l'ensemble. Les quelques idées effleurées à la fin laissent entrevoir un potentiel clairement inexploitée, ce qui est dommage. Matz a déjà fait mieux en terme de polar.

18/12/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Volière aux Souvenirs
La Volière aux Souvenirs

Une histoire sur les souvenirs, les sentiments et la communication entre membres d'une même famille. Tout est basé sur une grand-mère qui n'a jamais réussi à exprimer ses émotions fortes autrement qu'en les dessinant puis en pliant le papier sous forme d'oiseaux qu'elle installe dans une volière. Autant la petite fille trouve cela charmant quand sa mamie lui explique la chose, autant la fille, elle, n'a jamais accepté cela et reproche à sa mère de n'avoir fait preuve d'aucune émotion à la mort du grand-père, et pas non plus maintenant que c'est le mari de la fille qui est mort et que cette dernière reste prostrée chez elle dans son chagrin. Le dessin, tout en couleurs pastel, est à l'instar de l'intrigue : tendre et simple. C'est une histoire qui passe en douceur. On y trouve toutefois son lot de passages convenus sur ce sujet, comme celui de profiter de ses grands-parents tant qu'ils sont encore présent et de ne pas oublier de dire qu'on aime ses parents. L'idée des oiseaux en papier manque aussi un peu de réalisme, d'autant que la grand-mère explique que si chacun a sa couleur spécifique, ça ne vient pas d'un choix de papier (puisque celui-ci avait été choisi pour beaucoup avant même qu'elle ait l'idée d'en faire des oiseaux) mais de l'encre ou du crayon utilisé dessus. Sans parler de garder en l'état durant des décennies des papiers pliés et dépliés... Mais le message global passe plutôt bien et j'ai lu cet album avec plaisir quoique sans surprise.

18/12/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Goût du Japon
Le Goût du Japon

Hum, cette fin douce amère concluant la saga Le Chat du kimono a une odeur étrange. Mélange de tout ce qui a été auparavant introduit dans la série et d'un intérêt pour le Japon, loin de clichés mais baignant dans son imaginaire. J'avais beaucoup aimé les premiers volumes de la série, chacun dans un genre un peu particulier mais surtout marqué par l'Angleterre Victorienne et son imaginaire (en tout cas dans la haute société). Ce volume tranche cette ambiance anglaise pour basculer vers le Japon, mais reste avec les mêmes personnages. Cependant, je trouve dommage que Nancy Pena ai choisi cette façon de faire l'histoire, qui privilégie les trames séparées avec différents personnages sur leurs chemins propres. L'absence d'échanges entre les divers protagonistes est à mon sens un gros frein à l'histoire, puisque les dialogues truculents entre Viktor et Alice, ainsi que leurs rivalités, sont moteurs de l'histoire dans les deux tomes précédents. Ici, c'est plus une question de quête d'Alice tandis que Viktor la suit sans trop qu'on sache pourquoi. Mais en dehors de ces deux points, j'ai bien aimé le résultat. C'est une conclusion en demi-teinte, pas heureuse et pas forcément là où je pensais que ça irait. La galerie de portrait à la fin met un terme définitif à cette histoire, et pour être honnête je suis semi satisfait de celui-ci. La conclusion se déroule après un évènement que j'ai trouvé abrupte et dont je mesure mal l'impact. Nancy Pena semble vouloir dire quelque chose, mais est-ce un commentaire de classe, un commentaire sur Alice, sur la violence du monde ? Je ne sais pas vraiment, et ça me dérange un peu. Donc voila, cet album se laisse lire et apporte une conclusion bienvenue à cette saga, le tout porté par une ambiance japonaise bien menée et qui change un peu. L'auteure se fait plaisir dans les dessins et ça se sent, mais je trouve que l'ensemble fait trop cryptique quant au message. Je pense que l'ensemble déplaira à plusieurs personnes à cause de ces détails manquants. Dommage ! Cela dit, ça reste une conclusion honorable.

18/12/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Gaijin (Glénat)
Gaijin (Glénat)

La collection Porn'Pop est une richesse inespérée dans le paysage de la BD érotique/pornographique et je suis (du verbe suivre) avec avidité les différentes sorties de la collection. Cette sortie m'avait tout autant fait de l’œil que les autres, je me suis empressé de la dénicher lorsque j'en ai eu l'occasion. Et si je pense qu'il ne s'agit pas du meilleur de la collection, c'est un bon opus qui complète à merveille ce qui a été dit dans les autres ouvrages. A travers les différents volumes que j'ai lu de cette collection, je trouve qu'il y a une belle présentation de la sexualité avec une insistance sur des questions très contemporaines : les fantasmes, la sexualité des femmes, la communication etc ... Ces questionnements sont abordés différemment par chaque auteur(e) bien sur, mais il y a une sorte de thématique globale qui se détache de l'ensemble et qui me plait beaucoup. Une invitation à plus de douceur dans ce monde de brute, d'acceptation et de tolérance aussi. Mais sans jamais se départir vraiment de la question du sexe et du plaisir, question centrale dans ce genre de BD bien sur. Je digresse beaucoup sur ce qu'il y a autour de cette BD, parce qu'elle incarne ce que je disais plus haut : en passant par une histoire "banale" (pour le genre, hein !) de fille qui fantasme un peu trop et tombe sur un type qui l'entraine bien vite dans des folies sexuelles, Morvan nous parle d'accepter sa sexualité, de fantasmes mais aussi de renouer sa vie sexuelle et sentimentale. Le personnage de Manami s'enfonce dans un quotidien qui ne la satisfait pas, mais s'échappe par ses fantasmes lorsqu'elle croise Julien. C'est aussi un avertissement sur le fait de s'enfoncer dans une relation toxique, bien déroulée. Ce que j'apprécie de la part de l'éditeur, c'est l'introduction et les textes de conclusion, éclairant la démarche de l'auteur et ce qui a intéressé Céline Tran (la directrice de la collection). Et ces éclairages sont une excellente idée pour apprécier pleinement la BD. Maintenant, la BD en elle même est légèrement moins intéressante et touchante que d'autres dans la collection. Il y a une certaine redondance dans le récit avec les fantasmes de Manami et je me suis demandé comment elle n'a pas noté avant l'étrangeté du comportement de Julien. Mais ce sont plus des détails, et je suis assez content de ma lecture, même si je ne dirais pas qu'elle est particulièrement excitante. C'est plus une histoire de sexualité et de questionnements sur le sexe. A cet égard, je suis assez remarquablement surpris de la fin, qui est assez bonne à mes yeux. Elle renoue notamment la question du consentement et surtout de la communication. En tout cas, je recommande quand même ! C'est une bonne lecture et qui ne fait pas tâche dans la collection.

17/12/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Mr. Freeze
Batman - One Bad Day - Mr. Freeze

Le meilleur One Bad Day que j'ai lu avec celui du Pingouin et comme avec ce dernier, je pense que l'histoire de Mr Freeze aurait pu avoir plus de profondeur et avoir plus de pages. J'avais un peu peur du traitement du personnage de Freeze, un personnage que j'adore depuis que le dessin animé Batman des années 90 a réinventé le personnage en lui donnant un coté tragique. Trop souvent les scénaristes de comics le transforment en gros sadique et ici, si par moment le personnage me semblait un peu trop méchant, au final il est plutôt nuancé et la fin est très belle. Le principal problème est que cela va un peu vite à cause du nombre de pages et le concept ne me semble pas trop respecté, mais c'est le cas de la plupart des one-shot de cette série. Le dessin est bon, mais comme trop souvent avec les comics modernes les couleurs fades baissent la qualité du travail du dessinateur. Au final, un récit qui ne va pas renouveler le genre, mais qui a au moins le mérite d'être divertissement si on est fan de l'univers de Batman.

17/12/2023 (modifier)
Par Kai Onari
Note: 3/5
Couverture de la série Splatoon
Splatoon

Étant une grande fan du jeu vidéo, j’étais très contente d’apprendre qu’il y ait un manga adapté, car c’est vraiment mon jeu préféré. Et, honnêtement, je suis mi-figue mi-raisin. Ça n’est pas bon, mais ça n’est pas mauvais non plus, car on retrouve globalement l’esprit de Splatoon (bon, après, difficile d’adapter un univers coloré, très coloré même, dans un manga en noir et blanc). L’humour est assez étonnant, un peu simple mais amusant quand même, en revanche j’ai été assez déçue par le manque de recherche sur les noms. Je veux dire, la fille porte un bonnet, on l’appelle Miss Bonnet, le gars porte des lunettes, on l’appelle Mr Binoclard… C’est vraiment pas casse-tête. Pour moi, les principaux problèmes sont : • Le manque d’explication. Si on ne connaît pas les règles des guerres de territoire, c’est un peu dur à comprendre. • Les noms. Les noms. J’en ai déjà parlé avant, donc je ne m’étendrais pas plus sur le sujet. • Un peu plus personnel cette fois, je trouve que les graphismes ne sont pas géniaux… Ils ne rappellent pas spécialement les artworks du jeu, qui sont vraiment magnifiques. • L’histoire est vraiment, vraiment très simple. Ils se battent contre des adversaires plus puissants, et à chaque fois ils finissent par gagner grâce au pouvoir de l’amitié blah-blah-blah, on a compris, de plus dans le jeu ce n’est pas spécialement ce qui est dit. A la base, c’est "La loi du plus classe" et ç’aurait été plus intéressant de le faire comme ça. Je pense que ce manga n’a pas un grand potentiel, mais qu’il peut être une bonne lecture tout de même. Après, je suis persuadée qu’on pourrait faire beaucoup mieux, et Splatoon ça n’est pas seulement les guerres de territoire (qui de plus ont pour effet de répéter a une longueur infinie la même formule), un manga sur le mode histoire ou sur les différents personnages aux backstorys très intéressantes serait beaucoup mieux.

17/12/2023 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 3/5
Couverture de la série Ronin
Ronin

C'est franchement moche OUARFF ! Habité par je ne sais quelle muse un peu folle -la Renommée, probablement !- , le super-prolifique Frank Miller, tout auréolé de ses récents succès populaires et critiques, se lance dans un récit de Science-Fiction au travers duquel il veut rendre hommage (graphiquement) aux artistes Nippons qui seraient à l'origine de son style "spontané/brut de décoffrage" -ceci ayant été découvert par moi post-lecture des tomes constituant Rônin. Hé bien, autant l'admettre tout de suite : ça n'est pas franchement réussi, de ce point de vue-là. J'ai jeté un œil aux quelques planches des œuvres qu'il cite, publiées pour étayer certaines de ses interviews ; et force est de constater que la "patte" employée pour ce faire est autrement plus professionnelle que la sienne. Il peine vraiment à rendre aussi esthétique que l'ouvrage de ses maitres ses incursions dans les "rêves" de Billy, nourris des horizons exotiques de ces lectures au sujet des mythes Japonais -entre autres. Mais que maitrise-t-il vraiment, cet auteur/artiste-là ?! ... La mise en scène ! À partir d'une idée classique d'I.A. en folie, il trousse un canevas tout ce qu'il y a d'original dans son déroulé, en ce sens qu'il nous perd -volontairement, hein !- entre l'intrigue scientifique et le conte légendaire ; nous faisant passer de la foi au doute quant à la réalité de ce guerrier Samouraï errant dans les rues -dévastées- de New-York. Il y a un instant où on ne sait plus ce qu'on lit, au juste ; mais ça n'est pas vraiment déplaisant : un agréable "glissement" entre un genre et un autre ; assez bien amené pour ne pas gêner l'histoire. Ça reste assez flou jusqu'à la fin -et même là, on peut un peu imaginer ce qu'on veut pour les deux personnages principaux, très bien croqués ; et Virgo est juste géniale dans son incarnation insupportablement raisonneuse, très Miss Ratchett ! Malgré son côté un peu expérimental, le choix graphique pour le moins discutable -et même déroutant au départ !-, s'avère assez particulier pour que, employé à la peinture de tout ce qui incarne le Futur dans cette aventure, il en devienne intrigant à force d'étrangeté et, même, de jamais vu. En comparaison, et paradoxalement, les scénettes flash-back (à la Kung-fu !), profitent moins du style employé ; précisément ce qui trahit la maladresse graphiques du dessinateur. Mais son efficacité Comic-Book est bien là, et ça bouge un max sur ces planches découpées avec passion et intelligence. Tout maladroit que cela semble de prime abord, il se dégage une réelle claustrophobie quand on erre au sein des méandres du complexe Aquarius ; et on ne peut s'empêcher de frissonner (de répulsion ?) devant ces espèces de nodules hérissés comme des cactus -et qui en ont la couleur !- sensés être le nec-plus-ultra de la nanotechnologie : berk ! C'est si affreux, ça m'a carrément rappelé certaines greffes spéciales pratiquées par Gaston Lagaffe... Peut-être un premier essais clandestin ?! C'est de la bonne S.F., qui l'eût cru ?! Et tout est dans la sauce qui lie l'ensemble, comme d'habitude. Un bon moment très personnel -et représentatif- du meilleur de l'auteur, un peu moins racoleur que d'habitude.

17/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Pattes de velours
Pattes de velours

Une petite lecture sympathique. Dessin et scénario ne payent pas de mine, mais ça se révèle finalement une lecture plaisante. Le dessin use d’un trait très gras, un brouillon, simple, mais le rendu est très lisible et dynamique. L’intrigue tourne autour d’un jeune homme qui peine à se fixer, à trouver l’âme sœur. N’arrivant pas à se détacher d’une ex un peu toxique, peinant à repousser les avances de sa patronne, il va s’embarquer dans une histoire amoureuse originale, via un chat qui se réfugie régulièrement chez lui, et qui va devenir son messager, le tout alors que son meilleur pote cherche à le coacher. Une narration légère, des dialogues qui sonnent juste, ça se laisse lire agréablement.

17/12/2023 (modifier)
Couverture de la série La Femme de l'Ogre
La Femme de l'Ogre

Voilà un récit étrange. Après avoir suivi la trame de la version du Petit Poucet de Perrault, l’intrigue s’en écarte sérieusement. En effet, comme le titre l’indique, le reste (les trois quarts de l’album) tourne autour d’un personnage de prime abord effacé dans le récit originel, à savoir la femme de l’ogre. Horrifiée lorsqu’elle découvre la mort de ses enfants, elle revoie et revit son passé, mais part aussi dans un gros délire (ou alors le vit-elle réellement), qui est assez obscure parfois. La narration est muette, mais pas toujours très claire et, il faut le dire, il y a des longueurs. J’ai plutôt bien aimé le dessin, assez simple mais efficace, avec quelques parties stylisées. Mais l’album m’a globalement un peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

17/12/2023 (modifier)
Couverture de la série Soucoupes
Soucoupes

C’est une histoire relativement originale, qui se laisse lire facilement, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim. L’arrivée d’extra-terrestres est traitée de façon presque anodine, on est loin du branle-bas qui lui est généralement associé. Ces extra-terrestres sont d’ailleurs presque traités comme un décor, tant on ne sait pas grand-chose d’eux. Simples personnages au scaphandre métallique, on devine juste qu’ils possèdent certaines inventions, qui vont surprendre le personnage principal, Christian, qui est a priori inquiet et défavorable quant à leur passage sur Terre, mais qui va peu à peu s’y faire. Mais au final, ce traitement soft des extra-terrestres accentue aussi la légèreté de l’intrigue. Certes, mes mésaventures de Christian (largué en même temps par sa femme et sa maîtresse) en font un personnage attachant. Mais il manque quelque chose à l’histoire pour la densifier et lui donner plus de coffre et d’intérêt. Note réelle 2,5/5.

17/12/2023 (modifier)