Gaijin (Glénat)

Cette galerie contient des images potentiellement pornographiques. En appuyant sur le bouton ci-dessous, vous confirmez être majeur.

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Manami, jeune étudiante japonaise, fantasme sur les grands étrangers, les Gaijin. Un soir, elle rencontre Julien, un Français pervers narcissique. Celui-ci va entrainer Manami dans une aventure sexuelle toxique. Fausse piste ? Véritable désir initiatique ? Il faudra bien sortir de cette relation dangereuse. Par le haut si possible.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Jean-David Morvan

La vie de Manami, étudiante japonaise, bascule le soir où elle rencontre par hasard Julien, un Français, et qu'elle lui propose de venir passer la nuit chez elle. Une nuit aussi marquante qu'éphémère, qui lui permet d'assouvir certains de ses fantasmes... mais surtout d'en faire naître de nouveaux. La fascination de Manami pour les étrangers, ou Gaijin comme on dit au Japon, devient alors une véritable obsession. Chaque rencontre avec l'un d'entre eux, si fugace soit-elle, fait naître en la jeune femme des pulsions de désir incontrôlables. Des scènes torrides, beaucoup trop réalistes pour être inventées, où la frontière entre fantasme et réalité devient de plus en plus floue...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mars 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Gaijin (Glénat) © Glénat 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

09/10/2021 | bamiléké
Modifier


Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

La collection Porn'Pop est une richesse inespérée dans le paysage de la BD érotique/pornographique et je suis (du verbe suivre) avec avidité les différentes sorties de la collection. Cette sortie m'avait tout autant fait de l’œil que les autres, je me suis empressé de la dénicher lorsque j'en ai eu l'occasion. Et si je pense qu'il ne s'agit pas du meilleur de la collection, c'est un bon opus qui complète à merveille ce qui a été dit dans les autres ouvrages. A travers les différents volumes que j'ai lu de cette collection, je trouve qu'il y a une belle présentation de la sexualité avec une insistance sur des questions très contemporaines : les fantasmes, la sexualité des femmes, la communication etc ... Ces questionnements sont abordés différemment par chaque auteur(e) bien sur, mais il y a une sorte de thématique globale qui se détache de l'ensemble et qui me plait beaucoup. Une invitation à plus de douceur dans ce monde de brute, d'acceptation et de tolérance aussi. Mais sans jamais se départir vraiment de la question du sexe et du plaisir, question centrale dans ce genre de BD bien sur. Je digresse beaucoup sur ce qu'il y a autour de cette BD, parce qu'elle incarne ce que je disais plus haut : en passant par une histoire "banale" (pour le genre, hein !) de fille qui fantasme un peu trop et tombe sur un type qui l'entraine bien vite dans des folies sexuelles, Morvan nous parle d'accepter sa sexualité, de fantasmes mais aussi de renouer sa vie sexuelle et sentimentale. Le personnage de Manami s'enfonce dans un quotidien qui ne la satisfait pas, mais s'échappe par ses fantasmes lorsqu'elle croise Julien. C'est aussi un avertissement sur le fait de s'enfoncer dans une relation toxique, bien déroulée. Ce que j'apprécie de la part de l'éditeur, c'est l'introduction et les textes de conclusion, éclairant la démarche de l'auteur et ce qui a intéressé Céline Tran (la directrice de la collection). Et ces éclairages sont une excellente idée pour apprécier pleinement la BD. Maintenant, la BD en elle même est légèrement moins intéressante et touchante que d'autres dans la collection. Il y a une certaine redondance dans le récit avec les fantasmes de Manami et je me suis demandé comment elle n'a pas noté avant l'étrangeté du comportement de Julien. Mais ce sont plus des détails, et je suis assez content de ma lecture, même si je ne dirais pas qu'elle est particulièrement excitante. C'est plus une histoire de sexualité et de questionnements sur le sexe. A cet égard, je suis assez remarquablement surpris de la fin, qui est assez bonne à mes yeux. Elle renoue notamment la question du consentement et surtout de la communication. En tout cas, je recommande quand même ! C'est une bonne lecture et qui ne fait pas tâche dans la collection.

17/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Les éditions Glénat ont lancé une collection avec mise à disposition des mineurs interdite, Porn'Pop. J'ai acheté cet exemplaire de Gaijin presque par hasard. L'ouvrage se trouvant presque à portée de main dans ma petite librairie qui n'est vraiment pas spécialisée dans ce type d'ouvrages. La couverture et un rapide coup d'œil à l'intérieur m'ont permis de constater qu'il valait mieux éloigner Gaijin de mains plus innocentes que les miennes. Je ne suis pas du tout amateur des mélanges type pathologie psychiatrique et sexe ou sexe et bouffe. Je suis plutôt du style époque Hair ou Rocky Horror Show. Rigolo. La couverture, très soignée, aurait pu me faire fuir comme cette publicité où une femme est entourée de nombreuses mains d'hommes. Pour qui sait lire entre les lignes, c'est déjà très clair. Le contenu du livre n'est donc pas une surprise. Manami, charmante étudiante japonaise, se plie aux désirs de Julien, pervers narcissique digne représentant de la French Touch au Japon. Il s'ensuit une relation toxique avec beaucoup, beaucoup de scènes explicites poussées. Les dessins de Damien Henceval sont soignés mais ne m'inspirent pas d'émotions. Le scénario de J.D Morvan est vraiment bon mais là aussi je le lis plus comme une démonstration de psychiatrie que comme un révélateur de fantasmes personnels. En bref ce type de sexualité est aux antipodes de mes goûts donc ça me laisse glacial. La seule scène que je trouve sympa est la dernière. Je me croyais avec l'équipage de la BARDAF et le commandant Turbo aux commandes. Ce que j'ai le plus apprécié, sont la préface et les postfaces de monsieur Morvan et surtout de madame Céline Tran. Quel plaisir de lire ces quelques lignes de la directrice de collection de chez Glénat. Sous un autre nom, madame Tran a été dans le top 20 mondial des actrices du cinéma pour adultes. Sans renier ni cacher un passé qui peut choquer certains, madame Tran nous montre qu'il ne faut pas se laisser enfermer dans des cases à jamais étiquetées par d'autres. Pour ce que j'en vois de mes petites lunettes, c'est un bel exemple de vie libre.

09/10/2021 (modifier)