J'aime assez cette série. Elle est plaisante à lire.
Le dessin est beau quoiqu'un peu trop réaliste et avec des couleurs trop ternes (et réalistes également) à mon goût. Pour un peu, ce style de dessin me fait penser à de la BD historique.
Les scénarios ne sont pas mauvais, dans le plus pur style histoire de vampire élégant et fidèle à la tradition des Dracula et autres Nosferatu (rien à voir avec "Rapaces", par exemple). Côté originalité par contre, c'est vraiment très classique : faibles humains confrontés à un dangereux et intelligent vampire, ainsi qu'à d'autres humains à sa solde ou rendus idiots par la superstition.
L'histoire est composée de 2 cycles. J'avoue que cela aurait pu pour moi se terminer au premier cycle, d'autant que l'on a l'impression que l'auteur ressuscite ses personnages pour reprendre le nouveau cycle. Quant à toute l'histoire, je ne saurais remarquer un album en particulier, car je les trouve personnellement tous très ressemblants et un petit peu répétitifs.
Bref, pour moi, c'est une série plaisante et de qualité, mais pas une BD vraiment fantastique.
Comme on pouvait s'y attendre de la part de David B., cette petite histoire est lourde de symbolisme.
Menée tambour battant sur un superbe graphisme plus rond qu'à l'habitude de cet auteur, on arrive à la fin les yeux un peu écarquillés.
Toute petite fable bien contruite, "Le cercueil de course" parvient en quelques images à poser des questions très intéressantes.
Ah, j'ai acheté l'intégrale il y a quelques temps parce que j'avais beaucoup aimé cette série étant adolescent, mais je n'ai pas encore eu le courage de la relire.
Tout d'abord, je n'aime pas vraiment le dessin de Crisse : je trouve que toutes les femmes s'y ressemblent, à la coiffure et la couleur de cheveux et de peau près. Mais dans l'ensemble, le graphisme n'est pas désagréable et le reste du dessin est de qualité.
Et concernant l'histoire, elle commence bizarrement. On a l'impression directe d'être plongée dans une histoire qui a déjà commencé, où on est censé connaître déjà tout le monde et ce qui se passe. Ca donne vraiment une impression de fouillis, qui a par exemple empêché ma femme de lire plus de quelques pages, parce qu'elle n'accrochait pas du tout dès le départ.
Mais ensuite, après ces débuts un peu laborieux, le scénario devient pas mal, voire vraiment original. Les personnages, niais et simples au départ, deviennent intéressants et (au moins un peu plus) complexes. Et la fin est un peu inattendue.
Mais la narration pose toujours clairement problème à mes yeux. Et c'est vraiment dommage, car cette BD fourmille de bonnes idées, de belles situations, de beaux décors. Pourtant, les coupures entre les scènes sont trop brutales, ou alors incohérentes. On saute d'un endroit à un autre sans trop savoir pourquoi, ce qu'il s'est passé entre temps. C'est tout fouillis, et on ressent plus une idée globale de l'histoire plutôt qu'un scénario précis et bien construit.
Bref, ce qui me fait apprécier cette BD, c'est son dessin de qualité (malgré les femmes des Crisse avec leurs grosses lèvres), son scénario sympa, ses nombreuses bonnes idées, le monde qui y est dépeint. Mais quel dommage que la lecture soit rendue si pénible par cette mauvaise narration du début à la fin et quelques facilités scénaristiques qui rendent le tout comme un peu... amateur.
Voici les quatre premières aventures en solo de Wolverine, quatre épisodes de 22 planches chacun parus en 1982 : « I’m Wolverine », « Debts and obligations », « Loss » et « Honor ».
Ce comics correspond également à la période pendant laquelle Frank Miller découvre avec une véritable passion le Japon et la culture qui s’y réfère.
Les comics traduits chez Bethy sont vraiment bien foutus : rigides avec une couverture à rabats pour protéger, un gros dossier explicatif avant l’histoire en elle même… C’est là une très bonne façon d’initier le lecteur qui peut provenir d’horizons très divers et ne pas avoir la même connaissance du vaste monde des comics en général et des X-men en particulier.
Et à propos des X-men, c’est justement Chris Claremont qui signe ici le scénario, un scénario un peu bateau mais traité de façon efficace, et qui présente un Wolverine plus humain car moins intouchable. S’il a toujours le pouvoir de guérir de presque toutes les blessures physiques, il n’est pas à l’abri de se prendre des dérouillées et de subir les blessures de l’âme, invisibles pour autrui mais bien présentes.
Frank Miller lui, trouve là matière à un travail qu’il apprécie : le monde des ninjas et les bagarres avec les sabres. On le sent s’épanouir dans un style qui va le marquer et qui va revenir longtemps dans son œuvre. Certains mouvements, certains personnages, certains plans, semblent être ici des études préliminaires qui seront développées et lissées dans la série « Sin City ».
Un bon comics divertissant, avec ces couleurs flashy et ces aplats qui déplaisent aux détracteurs du genre (m’enfin, ça date de 22 ans aussi hein…).
Mais un comics certainement indispensable pour les fans du mutant aux longues griffes (ou de Miller…)
Encore plus que pour les autres Patte de Mouche, l'histoire est courte. En effet, chaque case occupe une page à elle seule. Etant donné qu'il s'agit quasiment de gravures (carte à gratter), on comprend la chose.
Cette petite histoire donc, raconte une fouille douanière un peu particuière et (en accord avec le graphisme) assez macabre. Ott pousse petit à petit l'idée jusqu'au bout.
Album sympa pour les amateurs de l'auteur, de ce genre de superbe graphisme ou collectionneurs compulsifs des Patte de Mouche. :)
Je n'aime pas franchement les BDs simplement destinées à discuter de la vie, de la philosophie et de la religion. Et ici, c'est ce que je ressens de cette série : je ressens qu'il y a un message que l'auteur veut y faire passer, qu'il cherche à instruire d'une certaine manière son lecteur, qu'il joue le rôle de celui qui "montre" et "explique" mais qui ne porte aucun jugement... Et pourtant je ressens son message comme celui de la grande majorité des autres BDs scénarisées par Sfar. C'est toujours le même esprit qui en ressort (notamment dans "Socrate le Demi-chien" ou bien "les Olives Noires") et je n'y suis pas sensible. C'est une question de philosophie personnelle sans doute : Sfar et moi n'avons pas la même.
En outre, je fais partie de ceux qui n'aiment pas non plus son dessin, donc ça n'arrange pas.
Maintenant dans le cas particulier du Chat du Rabbin, je trouve le dessin quand même assez sympa et détaillé, même si le chat change sans arrêt de gueule (d'accord, ce qui compte ce n'est pas que le chat soit parfaitement dessiné, mais c'est qu'on sache que c'est lui, que c'est le chat, et qu'on lise ce qu'il a à dire : néanmoins, dans ce cas-là, pourquoi ne pas lire un livre plutôt qu'une BD ?). Mais bien sûr, ceci dépend des goûts.
Et concernant l'histoire, elle se lit bien et on ne s'ennuie pas. Mais ceci dit, elle ne m'a pas plus intéressé que ça non plus. Néanmoins j'ai préféré cette série aux Olives Noires du même auteur, série dont je trouve le thème très proche.
Mêlant l'angoisse à la satire sociale, Cubik dépeint de manière expressionniste un monde totalitaire et anguleux. Voilà un petit album fort sympathique, quoique pas du tout original au niveau de son sujet. Le dessin est très agréable, simple et expressionniste.
Je suis un peu perdu pour noter cette BD. Tout d'abord c'est rouge, c'est sombre mais que c'est beau !! On peut, comme moi, ne pas trop accrocher à cette esthétique, genre gothique, mais le trait de Ledroit est d'une finesse remarquable et les couleurs sont vraiment belles. Parfois des dessins bien en dessous, qui vont jusqu'à me faire penser à des illustrations des jeux Games Workshop, avec tous ces crânes mais bon, c'est noyé dans la masse.
Pour le scénario, je suis piégé car j'adore les histoires de vampire. Mais j'ai eu quelques réticences à plonger dans l'univers en raison des facilités (il y a des citations limite pitoyables, si fines qu'on dirait des films américains), des incohérences (le temps va dans l'autre sens, ok, mais alors les gens du futur sont là car ils sont déjà morts mais dans ce cas les gens du passé ne devraient pas être là, mais si les deux sont là alors tous les gens morts sont là donc pourquoi y aurait-il encore des arrivées ??) et puis la morale est pas terrible : tous les criminels sont des fanatiques, religieux ou politiques... Bref il y a des côtés qui me dérangent.
Donc c'est beau, une esthétique et une atmosphère qui peuvent repousser (faut aimer les crânes et le rouge), un scénario que je trouve limité mais le tout est bien emballé et on accroche pas mal à ces aventures post mortem.
La serie continue et j'ai la desagreable impression qu'on la fait durer, sans doute pas pour de nobles raisons...
Prophet c'est pour le moment 2 BDs, mais divisées en parties.
La première, la plus intéresante à mon goût, est celle de la découverte d'un lieu plus que particulier, et les questions qui en découlent.
La seconde partie, la plus nulle à mon goût, est celle où le héros disparait on ne sait pourquoi, on ne sait comment...et toute la fin de cette "seconde partie" qui correspond à la fin du 1er tome est du même accabit.
Enfin la 3ème partie (le 2e tome) nous apprend quelque petits trucs, mais malheureusement on ne sait toujours pas comment il est arrivé dans ce fichu endroit! Et je doute qu'on le sache un jour : vous avez dit tour de magie?
Tout le long de la lecture de cette Bd, je me suis dit qu'elle était très bien. Le dessin en couleurs directes d'Hermann colle parfaitement avec le décor d'une grande ville sous la pluie. Quant au scénario, il fait style film noir, me rappelant par moment les films Angel Heart ou un peu Seven aussi. Et quand on arrive au final, on se dit : ah ouais, le méchant est vraiment bien diabolique effectivement, et on dévore les dernières pages pour bien tout comprendre, comprendre tous ces détails et faits qui peuvent paraitre surnaturels et sans explication logique dans la BD...
Et...
Et c'est là que vient le soucis : il n'y a pas d'explication. Le lecteur est obligé d'admettre une grosse part de fantastique, d'incohérence, d'illogisme. Est-ce censé faire le charme de la chose ? Un peu peut-être, mais franchement, on se sent assez trahi. Le scénario, quoique pas mauvais dans son idée et sa construction, est en réalité baclé et trop facile. On a ajouté plein de choses pour rendre le tout mystérieux, mais c'est ajouté de manière gratuite et aucune explication ne permettrait de rendre le tout cohérent. Bref : on se sent arnaqué par le scénario.
Dommage...
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Le Prince de la Nuit
J'aime assez cette série. Elle est plaisante à lire. Le dessin est beau quoiqu'un peu trop réaliste et avec des couleurs trop ternes (et réalistes également) à mon goût. Pour un peu, ce style de dessin me fait penser à de la BD historique. Les scénarios ne sont pas mauvais, dans le plus pur style histoire de vampire élégant et fidèle à la tradition des Dracula et autres Nosferatu (rien à voir avec "Rapaces", par exemple). Côté originalité par contre, c'est vraiment très classique : faibles humains confrontés à un dangereux et intelligent vampire, ainsi qu'à d'autres humains à sa solde ou rendus idiots par la superstition. L'histoire est composée de 2 cycles. J'avoue que cela aurait pu pour moi se terminer au premier cycle, d'autant que l'on a l'impression que l'auteur ressuscite ses personnages pour reprendre le nouveau cycle. Quant à toute l'histoire, je ne saurais remarquer un album en particulier, car je les trouve personnellement tous très ressemblants et un petit peu répétitifs. Bref, pour moi, c'est une série plaisante et de qualité, mais pas une BD vraiment fantastique.
Le cercueil de course
Comme on pouvait s'y attendre de la part de David B., cette petite histoire est lourde de symbolisme. Menée tambour battant sur un superbe graphisme plus rond qu'à l'habitude de cet auteur, on arrive à la fin les yeux un peu écarquillés. Toute petite fable bien contruite, "Le cercueil de course" parvient en quelques images à poser des questions très intéressantes.
L'Epée de Cristal
Ah, j'ai acheté l'intégrale il y a quelques temps parce que j'avais beaucoup aimé cette série étant adolescent, mais je n'ai pas encore eu le courage de la relire. Tout d'abord, je n'aime pas vraiment le dessin de Crisse : je trouve que toutes les femmes s'y ressemblent, à la coiffure et la couleur de cheveux et de peau près. Mais dans l'ensemble, le graphisme n'est pas désagréable et le reste du dessin est de qualité. Et concernant l'histoire, elle commence bizarrement. On a l'impression directe d'être plongée dans une histoire qui a déjà commencé, où on est censé connaître déjà tout le monde et ce qui se passe. Ca donne vraiment une impression de fouillis, qui a par exemple empêché ma femme de lire plus de quelques pages, parce qu'elle n'accrochait pas du tout dès le départ. Mais ensuite, après ces débuts un peu laborieux, le scénario devient pas mal, voire vraiment original. Les personnages, niais et simples au départ, deviennent intéressants et (au moins un peu plus) complexes. Et la fin est un peu inattendue. Mais la narration pose toujours clairement problème à mes yeux. Et c'est vraiment dommage, car cette BD fourmille de bonnes idées, de belles situations, de beaux décors. Pourtant, les coupures entre les scènes sont trop brutales, ou alors incohérentes. On saute d'un endroit à un autre sans trop savoir pourquoi, ce qu'il s'est passé entre temps. C'est tout fouillis, et on ressent plus une idée globale de l'histoire plutôt qu'un scénario précis et bien construit. Bref, ce qui me fait apprécier cette BD, c'est son dessin de qualité (malgré les femmes des Crisse avec leurs grosses lèvres), son scénario sympa, ses nombreuses bonnes idées, le monde qui y est dépeint. Mais quel dommage que la lecture soit rendue si pénible par cette mauvaise narration du début à la fin et quelques facilités scénaristiques qui rendent le tout comme un peu... amateur.
Wolverine - Je suis Wolverine
Voici les quatre premières aventures en solo de Wolverine, quatre épisodes de 22 planches chacun parus en 1982 : « I’m Wolverine », « Debts and obligations », « Loss » et « Honor ». Ce comics correspond également à la période pendant laquelle Frank Miller découvre avec une véritable passion le Japon et la culture qui s’y réfère. Les comics traduits chez Bethy sont vraiment bien foutus : rigides avec une couverture à rabats pour protéger, un gros dossier explicatif avant l’histoire en elle même… C’est là une très bonne façon d’initier le lecteur qui peut provenir d’horizons très divers et ne pas avoir la même connaissance du vaste monde des comics en général et des X-men en particulier. Et à propos des X-men, c’est justement Chris Claremont qui signe ici le scénario, un scénario un peu bateau mais traité de façon efficace, et qui présente un Wolverine plus humain car moins intouchable. S’il a toujours le pouvoir de guérir de presque toutes les blessures physiques, il n’est pas à l’abri de se prendre des dérouillées et de subir les blessures de l’âme, invisibles pour autrui mais bien présentes. Frank Miller lui, trouve là matière à un travail qu’il apprécie : le monde des ninjas et les bagarres avec les sabres. On le sent s’épanouir dans un style qui va le marquer et qui va revenir longtemps dans son œuvre. Certains mouvements, certains personnages, certains plans, semblent être ici des études préliminaires qui seront développées et lissées dans la série « Sin City ». Un bon comics divertissant, avec ces couleurs flashy et ces aplats qui déplaisent aux détracteurs du genre (m’enfin, ça date de 22 ans aussi hein…). Mais un comics certainement indispensable pour les fans du mutant aux longues griffes (ou de Miller…)
La douane
Encore plus que pour les autres Patte de Mouche, l'histoire est courte. En effet, chaque case occupe une page à elle seule. Etant donné qu'il s'agit quasiment de gravures (carte à gratter), on comprend la chose. Cette petite histoire donc, raconte une fouille douanière un peu particuière et (en accord avec le graphisme) assez macabre. Ott pousse petit à petit l'idée jusqu'au bout. Album sympa pour les amateurs de l'auteur, de ce genre de superbe graphisme ou collectionneurs compulsifs des Patte de Mouche. :)
Le Chat du Rabbin
Je n'aime pas franchement les BDs simplement destinées à discuter de la vie, de la philosophie et de la religion. Et ici, c'est ce que je ressens de cette série : je ressens qu'il y a un message que l'auteur veut y faire passer, qu'il cherche à instruire d'une certaine manière son lecteur, qu'il joue le rôle de celui qui "montre" et "explique" mais qui ne porte aucun jugement... Et pourtant je ressens son message comme celui de la grande majorité des autres BDs scénarisées par Sfar. C'est toujours le même esprit qui en ressort (notamment dans "Socrate le Demi-chien" ou bien "les Olives Noires") et je n'y suis pas sensible. C'est une question de philosophie personnelle sans doute : Sfar et moi n'avons pas la même. En outre, je fais partie de ceux qui n'aiment pas non plus son dessin, donc ça n'arrange pas. Maintenant dans le cas particulier du Chat du Rabbin, je trouve le dessin quand même assez sympa et détaillé, même si le chat change sans arrêt de gueule (d'accord, ce qui compte ce n'est pas que le chat soit parfaitement dessiné, mais c'est qu'on sache que c'est lui, que c'est le chat, et qu'on lise ce qu'il a à dire : néanmoins, dans ce cas-là, pourquoi ne pas lire un livre plutôt qu'une BD ?). Mais bien sûr, ceci dépend des goûts. Et concernant l'histoire, elle se lit bien et on ne s'ennuie pas. Mais ceci dit, elle ne m'a pas plus intéressé que ça non plus. Néanmoins j'ai préféré cette série aux Olives Noires du même auteur, série dont je trouve le thème très proche.
Cubik
Mêlant l'angoisse à la satire sociale, Cubik dépeint de manière expressionniste un monde totalitaire et anguleux. Voilà un petit album fort sympathique, quoique pas du tout original au niveau de son sujet. Le dessin est très agréable, simple et expressionniste.
Requiem - Chevalier Vampire
Je suis un peu perdu pour noter cette BD. Tout d'abord c'est rouge, c'est sombre mais que c'est beau !! On peut, comme moi, ne pas trop accrocher à cette esthétique, genre gothique, mais le trait de Ledroit est d'une finesse remarquable et les couleurs sont vraiment belles. Parfois des dessins bien en dessous, qui vont jusqu'à me faire penser à des illustrations des jeux Games Workshop, avec tous ces crânes mais bon, c'est noyé dans la masse. Pour le scénario, je suis piégé car j'adore les histoires de vampire. Mais j'ai eu quelques réticences à plonger dans l'univers en raison des facilités (il y a des citations limite pitoyables, si fines qu'on dirait des films américains), des incohérences (le temps va dans l'autre sens, ok, mais alors les gens du futur sont là car ils sont déjà morts mais dans ce cas les gens du passé ne devraient pas être là, mais si les deux sont là alors tous les gens morts sont là donc pourquoi y aurait-il encore des arrivées ??) et puis la morale est pas terrible : tous les criminels sont des fanatiques, religieux ou politiques... Bref il y a des côtés qui me dérangent. Donc c'est beau, une esthétique et une atmosphère qui peuvent repousser (faut aimer les crânes et le rouge), un scénario que je trouve limité mais le tout est bien emballé et on accroche pas mal à ces aventures post mortem. La serie continue et j'ai la desagreable impression qu'on la fait durer, sans doute pas pour de nobles raisons...
Prophet
Prophet c'est pour le moment 2 BDs, mais divisées en parties. La première, la plus intéresante à mon goût, est celle de la découverte d'un lieu plus que particulier, et les questions qui en découlent. La seconde partie, la plus nulle à mon goût, est celle où le héros disparait on ne sait pourquoi, on ne sait comment...et toute la fin de cette "seconde partie" qui correspond à la fin du 1er tome est du même accabit. Enfin la 3ème partie (le 2e tome) nous apprend quelque petits trucs, mais malheureusement on ne sait toujours pas comment il est arrivé dans ce fichu endroit! Et je doute qu'on le sache un jour : vous avez dit tour de magie?
Liens de Sang
Tout le long de la lecture de cette Bd, je me suis dit qu'elle était très bien. Le dessin en couleurs directes d'Hermann colle parfaitement avec le décor d'une grande ville sous la pluie. Quant au scénario, il fait style film noir, me rappelant par moment les films Angel Heart ou un peu Seven aussi. Et quand on arrive au final, on se dit : ah ouais, le méchant est vraiment bien diabolique effectivement, et on dévore les dernières pages pour bien tout comprendre, comprendre tous ces détails et faits qui peuvent paraitre surnaturels et sans explication logique dans la BD... Et... Et c'est là que vient le soucis : il n'y a pas d'explication. Le lecteur est obligé d'admettre une grosse part de fantastique, d'incohérence, d'illogisme. Est-ce censé faire le charme de la chose ? Un peu peut-être, mais franchement, on se sent assez trahi. Le scénario, quoique pas mauvais dans son idée et sa construction, est en réalité baclé et trop facile. On a ajouté plein de choses pour rendre le tout mystérieux, mais c'est ajouté de manière gratuite et aucune explication ne permettrait de rendre le tout cohérent. Bref : on se sent arnaqué par le scénario. Dommage...