J'avais été étonné par la collaboration Ralph/Vehlmann sur Des Lendemains sans Nuages. Meyer étant par ailleurs un dessinateur que j'apprécie, je me suis plongé dans cette nouvelle BD, placée dans le même genre, la SF.
Pas d'originalité particulière, effectivement, l'histoire évolue de façon classique, les bons sentiments inclus. Pas une révolution, mais un vrai plaisir visuel, le style de Meyer s'étant affiné, se rapprochant à la fois d'un Rosinski et d'un Giraud, c'est dire le niveau.
Une série à suivre, même si elle n'est pas incontournable pour l'heure.
Oui, c'est vrai, par rapport aux autres albums de Meyer et Vehlmann, IAN ne révèle pas des plus aboutis. Mais pourtant, le talent de ces deux auteurs associés, apportent à l'album un petit quelquechose qui touche le lecteur. On suit avec trépidation le parcours de cette androïde pas comme les autres, puisque là, Vehlmann ajoute sa part d'originalité, IAN peut ressentir les choses comme un humain. Bref, je ne doute pas un instant que la suite de la série sera mieux accueillie.
N'étant pas un très grand fan de Pratt, je ne suis surement pas le plus réceptif à cette oeuvre mais je reconnais à l'auteur un vrai savoir faire à défaut d'être le poète que tout le monde voit (à fortiori dans ce one-shot nettement plus terre à terre que ses histoires habituelles). Le récit se déroule sans réel temps morts (ce qui change de Corto) cet été indien se lit finalement assez bien même s'il est loin de m'avoir enthousiasmé.
Par contre les dessins de Manara sont absolument magistraux: surement parmis les plus beaux et les plus fins jusqu'à présent. Peut-être emporté par la fierté de travailler avec Pratt, il fait une démonstration éclatante de son talent, en couleur qui plus est (chose rare et une vraie réussite ici). Le cadrage comme l'enchainement des cases est également brillant. Au final un émerveillement pour les yeux et les sens que les fans de Pratt devraient adorer.
Une petite déception au final. Je m'attendais à un truc incroyable et j'ai lu une oeuvre indéniablement forte (surtout vu la date de parution) mais assez mal maîtrisée par moment, voire exhaspérante. Le dessin tout d'abord: difficile d'accès au premier abord, il passe finalement plutôt bien (je ne connais pas la version couleur). L'encrage est parfois sublime: la scène de l'enterrement de la mouche est fabuleuse, Comès ne faisant aucune séparation entre le blanc du ciel et la neige reposant sur les chapeaux. A l'inverse, tout est parfois grossier: les boules de neige bien rondes, blanches et régulières tombant au premier plan lors de l'évasion. Au final, une impression mitigée donc.
Niveau scénario, l'idée générale est très forte ainsi que les thèmes abordés (racisme, exclusion, mal-être sous fond de sorcellerie). Mais la forme est parfois vraiment énervante: Silence pense constamment de manière phonétique puis avec une orthographe parfaite sous l'effet des sorts de la sorcière; n'y avait-il vraiment pas une autre solution narrative? Le manichéisme des personnages me parait également un peu poussé: tout est noir ou blanc, pas vraiment de place au milieu (et c'est souvent plus noir que blanc!).
Au final Silence est une oeuvre que je trouve extrêmement pessimiste, forte et bouleversante par instant mais que je trouve nettement plus maladroite que la belette (on va croire que j'ai copié sur ArzaK!)
Ce qui me plaît beaucoup dans cette série, c'est l'ambiance qui s'en dégage. En effet Jung, grâce à ses superbes dessins et couleurs directes, transpose à merveille le Japon médiéval du XIVème siècle en BD. Cependant, concernant les dessins on peut noter quelques imperfections, au niveau des visages surtout. Mais dans l'ensemble c'est vraiment très beau.
Pour le scénario, bin c'est l'origine des 3 étoiles, je n'ai pas totalement accroché... Dommage parce que j'aurais vraiment aimer lui mettre un 4/5, elle avait tout pour me plaire cette série. :)
Ca reste une bonne BD, à laquelle je n'accroche malheureusement pas beaucoup :(
Oui certes, "Le cahier Bleu" est une bonne BD, mais je vais quand même modérer les avis ci-dessous.
L’histoire est intéressante car construite de façon originale (les mêmes évènements vus par madame, puis par monsieur). Enfin originale, le principe est vieux comme le monde, mais c’est la première fois que je le vois utilisé pour une histoire d’amour en BD.
Le hic, c’est que je n’ai pas ressenti grand-chose en lisant cette histoire. Je ne me suis pas du tout attaché à l’héroïne principale, que je trouve vraiment insupportable, et forcément ça n’aide pas à s’apitoyer sur son sort.
J’ai passé un bon moment de lecture, ce qui est déjà pas mal, mais j’ai oublié les déboires des sœurs Lemoine aussitôt la BD refermée. Manquerais-je de sensibilité ? J’ai pourtant adoré Le Sursis dans le même genre…
A lire si vous êtes friand d’histoire d’amour, de flirt, de « attends devine qui je vois ce soir » et autres « et c’est un bon coup ? Ouais pas mal… ».
Le scénario est sympa, j’aime beaucoup relire ce premier tome, même si il est assez basique. J’ai un petit regret avec celui-ci, c’est que j’ai l’impression que ça va trop vite dans les liaisons entre les personnages.
Les dessins de Vanyda font un peu manga au niveau des têtes, Franck me rappelle beaucoup Spike Spiegel de « Cowboy bebop » mais avec beaucoup moins de cheveux :). Ils sont au début pas supers, voire même un peu repoussants, mais après vers la fin, on remarque une nette amélioration de ceux-ci ; pareil pour les couleurs.
En ce qui concerne les dessins du scénariste Duprat, qui dessine les pensées du protagoniste, je les trouve bons, il font très humoristique et sont rigolos.
Série à suivre...
On peut dire ce qu'on voudra de "Django Renard", il est indéniable que Dav a un talent certain pour dessiner des expressions... très expressives. Son dessin est vraiment savoureux, et vraiment très beau, très caricatural, il me fait carrément sourire et j'adore. (Voir aussi "Dr. Prout")
Par contre, il est vrai que les histoires ne sont pas toutes géniales... certaines sont mêmes carrément banales, directement inspirées d'histoires "drôles" qu'on peut entendre dans les cours de récré. Dixit Dav, "faut que le scénariste arrête de lire les carambars !" ;):);)
Ceci dit, si certaines peuvent paraître obscures (le jonglage avec des oignons par exemple), on les comprend toutes à la relecture. On pourra de plus relever quelques clins d'oeil sympas (une scène de "Le bon, la brute et le truand", une affiche Blacksad, etc).
Bref, pas indispensable mais sympa.
Baru nous livre ici une série qui sent bon la nostalgie. Toutes les saveurs d'autrefois sont passées en revue, et je vous avoue que c'est franchement pas désagréable.
Le scénario est fluide et efficace.
Dans un contexte historique assez proche de nous (les années 50), l'auteur nous parle de son enfance avec beaucoup de fraîcheur et de poésie. Certains détails sont tellement précis que j'ai eu l'impression que Baru a "photographié" son passé pour pouvoir le faire revivre sur papier. A travers ce récit, on pénètre aisément dans cette intimité qui nous est chère à tous, c'est-à-dire nos souvenirs d'enfance.
Dans cette France communiste d'après-guerre, on suit les péripéties de ces gosses d'ouvriers immigrés prêts à faire les 400 coups pour défendre un quartier. Ces aventures souriantes peuvent nous amener à certaines réflexions, comme par exemple qu'à cette époque les gens étaient heureux avec peu de choses et qu'ils profitaient à plein temps de chaque instant de la vie.
C'est mignon, un peu naïf, mais surtout très sincère.
Le coup de pinceau du dessinateur est dépouillé, mais je trouve son trait très efficace. Les sentiments des différents personnages sont très convaincants et les expression des visages sont rendues avec justesse.
Je constate que cet auteur est aussi bien à l'aise avec le noir & blanc qu'avec les couleurs. Celles des "Années Spoutnik" sont faites à l'aquarelle. Toute en nuances, dans des tons pastels. Le résultat est plein de charme et c'est surtout très beau.
Voilà donc une série qui se lit comme une bouffée d'air frais, sans prétention mais surtout avec coeur.
Je pense que Baru est un grand monsieur de la bd, qui mériterait d'être un peu plus populaire.
A conseiller !
Si on regarde bêtement les caractéristiques de ce 1er album, on peut ne pas être très enthousiaste : le dessin est certes efficace, mais plutôt moyen et sans grande personnalité (il me paraîtrait plus adapté dans une BD d’humour), le scénario est somme toute assez banal et sans grandes surprises, et les couleurs ne sont pas très travaillées, c’est du Photoshop bien propre mais bien trop plat.
Pourtant, j’ai passé un bon moment de lecture avec ces 2 zouaves. Tout est bien ficelé, et l’aventure avance toute seule, sans accrocs.
Finalement, je lirai la suite avec plaisir (mais sans avidité, faut pas pousser)
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IAN
J'avais été étonné par la collaboration Ralph/Vehlmann sur Des Lendemains sans Nuages. Meyer étant par ailleurs un dessinateur que j'apprécie, je me suis plongé dans cette nouvelle BD, placée dans le même genre, la SF. Pas d'originalité particulière, effectivement, l'histoire évolue de façon classique, les bons sentiments inclus. Pas une révolution, mais un vrai plaisir visuel, le style de Meyer s'étant affiné, se rapprochant à la fois d'un Rosinski et d'un Giraud, c'est dire le niveau. Une série à suivre, même si elle n'est pas incontournable pour l'heure.
IAN
Oui, c'est vrai, par rapport aux autres albums de Meyer et Vehlmann, IAN ne révèle pas des plus aboutis. Mais pourtant, le talent de ces deux auteurs associés, apportent à l'album un petit quelquechose qui touche le lecteur. On suit avec trépidation le parcours de cette androïde pas comme les autres, puisque là, Vehlmann ajoute sa part d'originalité, IAN peut ressentir les choses comme un humain. Bref, je ne doute pas un instant que la suite de la série sera mieux accueillie.
Un été indien
N'étant pas un très grand fan de Pratt, je ne suis surement pas le plus réceptif à cette oeuvre mais je reconnais à l'auteur un vrai savoir faire à défaut d'être le poète que tout le monde voit (à fortiori dans ce one-shot nettement plus terre à terre que ses histoires habituelles). Le récit se déroule sans réel temps morts (ce qui change de Corto) cet été indien se lit finalement assez bien même s'il est loin de m'avoir enthousiasmé. Par contre les dessins de Manara sont absolument magistraux: surement parmis les plus beaux et les plus fins jusqu'à présent. Peut-être emporté par la fierté de travailler avec Pratt, il fait une démonstration éclatante de son talent, en couleur qui plus est (chose rare et une vraie réussite ici). Le cadrage comme l'enchainement des cases est également brillant. Au final un émerveillement pour les yeux et les sens que les fans de Pratt devraient adorer.
Silence
Une petite déception au final. Je m'attendais à un truc incroyable et j'ai lu une oeuvre indéniablement forte (surtout vu la date de parution) mais assez mal maîtrisée par moment, voire exhaspérante. Le dessin tout d'abord: difficile d'accès au premier abord, il passe finalement plutôt bien (je ne connais pas la version couleur). L'encrage est parfois sublime: la scène de l'enterrement de la mouche est fabuleuse, Comès ne faisant aucune séparation entre le blanc du ciel et la neige reposant sur les chapeaux. A l'inverse, tout est parfois grossier: les boules de neige bien rondes, blanches et régulières tombant au premier plan lors de l'évasion. Au final, une impression mitigée donc. Niveau scénario, l'idée générale est très forte ainsi que les thèmes abordés (racisme, exclusion, mal-être sous fond de sorcellerie). Mais la forme est parfois vraiment énervante: Silence pense constamment de manière phonétique puis avec une orthographe parfaite sous l'effet des sorts de la sorcière; n'y avait-il vraiment pas une autre solution narrative? Le manichéisme des personnages me parait également un peu poussé: tout est noir ou blanc, pas vraiment de place au milieu (et c'est souvent plus noir que blanc!). Au final Silence est une oeuvre que je trouve extrêmement pessimiste, forte et bouleversante par instant mais que je trouve nettement plus maladroite que la belette (on va croire que j'ai copié sur ArzaK!)
Kwaïdan
Ce qui me plaît beaucoup dans cette série, c'est l'ambiance qui s'en dégage. En effet Jung, grâce à ses superbes dessins et couleurs directes, transpose à merveille le Japon médiéval du XIVème siècle en BD. Cependant, concernant les dessins on peut noter quelques imperfections, au niveau des visages surtout. Mais dans l'ensemble c'est vraiment très beau. Pour le scénario, bin c'est l'origine des 3 étoiles, je n'ai pas totalement accroché... Dommage parce que j'aurais vraiment aimer lui mettre un 4/5, elle avait tout pour me plaire cette série. :) Ca reste une bonne BD, à laquelle je n'accroche malheureusement pas beaucoup :(
Le cahier bleu
Oui certes, "Le cahier Bleu" est une bonne BD, mais je vais quand même modérer les avis ci-dessous. L’histoire est intéressante car construite de façon originale (les mêmes évènements vus par madame, puis par monsieur). Enfin originale, le principe est vieux comme le monde, mais c’est la première fois que je le vois utilisé pour une histoire d’amour en BD. Le hic, c’est que je n’ai pas ressenti grand-chose en lisant cette histoire. Je ne me suis pas du tout attaché à l’héroïne principale, que je trouve vraiment insupportable, et forcément ça n’aide pas à s’apitoyer sur son sort. J’ai passé un bon moment de lecture, ce qui est déjà pas mal, mais j’ai oublié les déboires des sœurs Lemoine aussitôt la BD refermée. Manquerais-je de sensibilité ? J’ai pourtant adoré Le Sursis dans le même genre… A lire si vous êtes friand d’histoire d’amour, de flirt, de « attends devine qui je vois ce soir » et autres « et c’est un bon coup ? Ouais pas mal… ».
L'Année du Dragon / de la Chèvre
Le scénario est sympa, j’aime beaucoup relire ce premier tome, même si il est assez basique. J’ai un petit regret avec celui-ci, c’est que j’ai l’impression que ça va trop vite dans les liaisons entre les personnages. Les dessins de Vanyda font un peu manga au niveau des têtes, Franck me rappelle beaucoup Spike Spiegel de « Cowboy bebop » mais avec beaucoup moins de cheveux :). Ils sont au début pas supers, voire même un peu repoussants, mais après vers la fin, on remarque une nette amélioration de ceux-ci ; pareil pour les couleurs. En ce qui concerne les dessins du scénariste Duprat, qui dessine les pensées du protagoniste, je les trouve bons, il font très humoristique et sont rigolos. Série à suivre...
Django Renard
On peut dire ce qu'on voudra de "Django Renard", il est indéniable que Dav a un talent certain pour dessiner des expressions... très expressives. Son dessin est vraiment savoureux, et vraiment très beau, très caricatural, il me fait carrément sourire et j'adore. (Voir aussi "Dr. Prout") Par contre, il est vrai que les histoires ne sont pas toutes géniales... certaines sont mêmes carrément banales, directement inspirées d'histoires "drôles" qu'on peut entendre dans les cours de récré. Dixit Dav, "faut que le scénariste arrête de lire les carambars !" ;):);) Ceci dit, si certaines peuvent paraître obscures (le jonglage avec des oignons par exemple), on les comprend toutes à la relecture. On pourra de plus relever quelques clins d'oeil sympas (une scène de "Le bon, la brute et le truand", une affiche Blacksad, etc). Bref, pas indispensable mais sympa.
Les Années Spoutnik
Baru nous livre ici une série qui sent bon la nostalgie. Toutes les saveurs d'autrefois sont passées en revue, et je vous avoue que c'est franchement pas désagréable. Le scénario est fluide et efficace. Dans un contexte historique assez proche de nous (les années 50), l'auteur nous parle de son enfance avec beaucoup de fraîcheur et de poésie. Certains détails sont tellement précis que j'ai eu l'impression que Baru a "photographié" son passé pour pouvoir le faire revivre sur papier. A travers ce récit, on pénètre aisément dans cette intimité qui nous est chère à tous, c'est-à-dire nos souvenirs d'enfance. Dans cette France communiste d'après-guerre, on suit les péripéties de ces gosses d'ouvriers immigrés prêts à faire les 400 coups pour défendre un quartier. Ces aventures souriantes peuvent nous amener à certaines réflexions, comme par exemple qu'à cette époque les gens étaient heureux avec peu de choses et qu'ils profitaient à plein temps de chaque instant de la vie. C'est mignon, un peu naïf, mais surtout très sincère. Le coup de pinceau du dessinateur est dépouillé, mais je trouve son trait très efficace. Les sentiments des différents personnages sont très convaincants et les expression des visages sont rendues avec justesse. Je constate que cet auteur est aussi bien à l'aise avec le noir & blanc qu'avec les couleurs. Celles des "Années Spoutnik" sont faites à l'aquarelle. Toute en nuances, dans des tons pastels. Le résultat est plein de charme et c'est surtout très beau. Voilà donc une série qui se lit comme une bouffée d'air frais, sans prétention mais surtout avec coeur. Je pense que Baru est un grand monsieur de la bd, qui mériterait d'être un peu plus populaire. A conseiller !
Inner City Blues
Si on regarde bêtement les caractéristiques de ce 1er album, on peut ne pas être très enthousiaste : le dessin est certes efficace, mais plutôt moyen et sans grande personnalité (il me paraîtrait plus adapté dans une BD d’humour), le scénario est somme toute assez banal et sans grandes surprises, et les couleurs ne sont pas très travaillées, c’est du Photoshop bien propre mais bien trop plat. Pourtant, j’ai passé un bon moment de lecture avec ces 2 zouaves. Tout est bien ficelé, et l’aventure avance toute seule, sans accrocs. Finalement, je lirai la suite avec plaisir (mais sans avidité, faut pas pousser)