Les derniers avis (47513 avis)

Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Garous
Garous

Je m'attendais à bien pire vu le thème complètement éculé et je suis donc assez surpris tant j'ai été pris dans l'intrigue. Oh, rien d'extraordinaire non plus mais j'ai clairement pris du plaisir à suivre les pas de Tanaris et de la caste des ténèbres. L'histoire paraît au premier abord très simpliste et manichéenne mais on sort finalement de ces sentiers maintes fois parcourus; Gaudin renouvelle bien le genre et me convainc nettement plus que dans Marlysa. Les auteurs ne font pas dans le sentimentalisme (sauf dans le dernier tome avec les gamins en cage) et n'hésite pas à faire mourir la veuve ou l'orphelin. Le tome 3, se déroulant en huis clos dans un couvent de religieuses est extrêmement bien réussi niveau atmosphère mais je regrette le côté un peu plus moraliste (les bons contre les méchants) qui se prolonge donc, comme dit plus haut, dans le tome 4. Une série en légère baisse donc mais rien de flagrant. Le dessin est assez correct et plutôt en progression même si la mise en couleur n'est pas toujours des plus judicieuses. Les couvertures réalisées par Civiello sont sublimes, ne vous laissez pas tromper! J'aimerais bien découvrir la fin mais Defali risque d'être pas mal occupé sur Asphodèle.

28/07/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Nabuchodinosaure
Nabuchodinosaure

C'est plutôt une BD jeunesse et pourtant je prends un certain plaisir à lire ces gags, parfois un peu gros mais souvent plutôt malins et bien ammenés. Comme quoi Herlé (l'illustre scénariste de Destroy Fantaisie) peut faire preuve d'un brin de finesse. Les couleurs acidulées rajoutent clairement au côté enfantin mais elles servent parfaitement cette succession de gags en une page. Je n'ai lu pour l'instant que trois tomes et j'ai un peu peur que la répétition se fasse sentir à la longue par contre. Très sympa à petites doses donc.

28/07/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Bug Hunters
Bug Hunters

Cet album est une curiosité à beaucoup de niveaux, non seulement parce que c'est la première collaboration entre Arleston et Labrosse mais également parce que le thème SF / Cyber punk n'est pas un sujet qu'Arleston a l'habitude d'aborder (c'est d'ailleurs bizarre, deux de ses tentatives, Mycroft Inquisitor et Bug Hunters, ont avorté). Mais ce bouquin est également particulier pour le traitement de la couleur qui y est fait: Labrosse a travaillé en couleur directe et sa palette chromatique, volontairement flashy, très années 70, n'est vraiment pas du meilleur goût. C'est à mon avis ce qui a tué cette série dans l'oeuf parce que Labrosse y démontre un vrai talent (pour ceux qui aiment ce style de graphisme), notamment lorsqu'il s'agit des dessiner des femmes en tenue légère, lorsqu'elles ne sont pas nues, harnachées et sanglées de cuir! On retrouve beaucoup des thèmes d'Arleston: une ambiance érotique (Feux d'Askell), une histoire ou la femme porte la culotte et sauve les miches du héros (Lanfeust, les feux) et une méfiance vis à vis de certaines sociétés secrètes bien pensantes personnifiant la religion dans son ensemble (Les maîtres cartographes, les forêts d'Opale ou le chant d'excalibur), conséquence de l'éducation jésuite du sieur Arleston. Le tout est par contre beaucoup moins humoristique que ses autres séries. Bref, un bouquin qui vaut le coup d'oeil à mon avis malgré les couleur ... hum ... spéciales, l'achat peut-être vu qu'en occase son prix ne doit pas dépasser les 6 ou 7 euros.

28/07/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 3/5
Couverture de la série Le Miroir des Alices
Le Miroir des Alices

Ben m**** alors... J'étais parti avec un a priori complètement négatif, sans trop savoir pourquoi... A première vue, les couleurs ne me plaisaient pas, le dessin n'était pas au top, et le thème ne m'intéressait pas... comme quoi... content d'être bdphage, des fois. :) Et bien, tout d'abord, première grande surprise : Kara a palié à tous les défauts qui m'avaient vraiment déplu lors de ma lecture de Gabrielle, un one shot du même auteur paru chez Pointe Noire (et qui sera bientôt réédité chez Soleil). Tout était vraiment léger, sans réel message... ici, c'est tout le contraire. La philosophie de comptoir a laissé place à des introspections des différents personnages qui apportent un réel plus à l'histoire, tout en permettant à l'auteur de s'exprimer sur l'univers qu'il a créé. Intéressant, vraiment. De plus, l'univers en lui-même est vraiment sympathique, car Kara a évité de faire une bête copie de la Matrice telle qu'on la connaît, pour nous offrir une vision beaucoup plus tourmentée de l'ensemble. Niveau dessin, c'est très étrange... le meilleur côtoie le pire, vraiment. Je suis resté complètement bluffé par les gigastructures de cet univers (j'ai même eu une petite pensée pour "Blame", par la même occasion), et j'ai été amusé, voire énervé, par le côté niais des personnages dans certaines situations (style manga mainstream oblige, mais qui ne colle vraiment pas à l'ouvrage, je trouve). D'autre part, la couleur elle aussi me laisse indécis... parfois parfaite, parfois catastrophique, c'est tout de même méchament irrégulier, tout cela... une chose est sûre, Kara maîtrise très bien l'outil informatique et ses incrustations sont souvent de bon ton. Et ben... si on m'avait dit... c'est sûr, c'est une série que je suivrai.

28/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Les Exploits de Denis Braveur - Les Nuits sont blanches pour tous
Les Exploits de Denis Braveur - Les Nuits sont blanches pour tous

Album bourré de fôtes, au format atypique, "Les nuits sont blanches pour tous" est bien sympa. L'histoire se présente comme un polar aux personnages lourdement caricaturaux, un peu bêtes, pas charismatiques pour un sou, mais menant leur "quête" de façon quasi obsessionnelle malgré toutes les difficultés (y compris celle consistant à vouloir tout laisser tomber :)). Le dessin est pas mal, parfois très savoureux, parfois un peu rebutant. Personnellement par exemple, la première scène -- directement tirée de "2001 odyssée de l'espace" -- me paraît un peu loupée, mais bon... Sinon ne vous attendez pas à un final tonitruant, non, non, car "c'est le risque de l'aventure, il faut savoir que parfois c'est raté, nul, ça ne vaut pas de quoi faire un téléfilm pour la 6, ça vaut même pas une b.d. pour Ferraille". Ce genre d'auto dérision j'aime. :) Album certes plaisant, je conseille sa lecture mais pas forcément son achat.

27/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Maman a des problèmes
Maman a des problèmes

Et voilà un Patte de mouche qui n’est pas de la b.d… Eh oui, il s’agit bien plutôt d’une petite nouvelle racontée à la première personne, superbement illustrée par David B. Le dessin est typique de cet auteur, lourdement symbolique, chargé de sens, et noir, très noir, tant (ici) dans la forme que dans le fond. Le ton d’Anne Baraou diffère grandement de celui adopté par David B. dans ses autres œuvres, il se veut en effet beaucoup plus naïf (c’est un enfant qui raconte), mais l’histoire est cependant en totale adéquation avec le dessin : noir, et d’un cynisme terrible. Cet album est loin d’être mon préféré, que ce soit dans cette collection, ou de David B., mais rien que pour son dessin et son cynisme il mérite très largement d’être lu.

27/07/2003 (modifier)
Par Tony Ross
Note: 3/5
Couverture de la série Qui a tué l'idiot ?
Qui a tué l'idiot ?

Je ne connaissais franchement pas Dumontheuil, et vu que j'aime bien découvrir des nouveaux auteurs et des nouvelles BD (surtout en one shot), je me suis laisser tenter. Je suis d'abord tombé sous le charme des dessins. C'est drôle, c'est nouveau, c'est beau. Donc, rien à redire de ce côté là. Ensuite, si les dialogues ainsi que l'univers burlesque(tout comme les personnages) sont tout bonnement divins, le scénario à proprement parler n'est vraiment pas terrible. Un étranger vient dans un village de tarés, et apprend qu'il y a eu tout un tas de meurtres durant ces derniers mois. Il décide de mener sa petite enquête. Vu comme ça, ça paraît assez banal, mais tout les éléments s'y mettent afin de rendre cette BD la moins banale possible. Et c'est vrai que moi qui aime bien ces récits décalés, un peu glauques et complétement déjantés, a priori, j'ai pas à me plaindre mais ça finit par être long et la fin manque franchement de piquant. Mais à moins de vraiment chercher vraiment la petite bête, on ne peut que tomber sous le charme de cet univers farfelu et délirant. De l'humour noir comme on l'aime. Bravo!

27/07/2003 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série La Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons
La Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons

Ce récit de P'tiluc est peu connu du grand public . . . il a pourtant eu un succès considérable mais très localisé : en région montoise (botte du Hainaut, Belgique). Pour mieux comprendre le sens de cette bd et toute sa symbolique, il est peut être utile d'ouvrir une parenthèse : P'tiluc, montois pure souche, retrace ici une légende vieille de 8 siècles selon laquelle Saint Georges terrassa un Dragon. Depuis le 16e siècle, une procession se déroule chaque année à Mons s'inspirant des mystères médiévaux qui avaient pour fonction de représenter la vie et les actions d'un saint. En 1723, un changement s'opère dans le jeu processionnel. En effet, ce n'est plus saint Georges qui combat le dragon mais bien le chevalier Gilles de Chin. D'après la légende, ce chevalier aurait terrassé un dragon qui avait son repaire dans les marais de Wasmes, non loin de Mons. Cette procession est connue sous "La Ducasse de Mons" et se déroule fin avril, le dimanche de la Trinité . . . (fin de l'aparté). ;) Comme on peut le voir, P'tiluc a voulu mettre en images une légende de "son pays" qu'il a librement adaptée. Bon nombre de détails ne tiennent donc pas du hasard et font référence à la Ducasse. Ceci-dit, La Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons ne m'a pas complètement séduit, loin de là d'ailleurs. Cette bd raconte le retour au pays d'un croisé en plein désarroi qui se rend compte que ses certitudes et sa bonne foi ne sont plus aussi inébranlables. P'tiluc, comme à son habitude, nous dépeint des personnages à la psychologie complexe et exacerbée. Mais c'est à peu près tout, malheureusement. De plus, certaines réflexions, du style "ouah, l'aut éh ! j'vois pu rien", dénaturent le récit qui se veut pourtant moyenâgeux. Quant au dessin, c'est certes du 100% P'tiluc mais il me déçoit assez. Par contre, même si les décors ne foisonnent pas de détails, le choix des couleurs donne au récit une ambiance particulière, lourde, pouilleuse, bref : du moyen-âge ! Vous trouverez, sur ce site, plus d'informations sur la légende et la Ducasse de Mons.

27/07/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 3/5
Couverture de la série Les Lumières de l'Amalou
Les Lumières de l'Amalou

Le travail graphique de Wendling est très riche et abouti. D'une beauté incontestable, il illustre mieux que bien une histoire d'hf somme toute banale. Vous l'aurez compris, si j'adhère complètement au travail de Claire Wendling, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le monde de Gibelin. Sans doute parce que les relents d'"Une histoire sans fin", mis en image au cinoche par W. Petersen (je crois), étaient trop forts pour que je sois réellement surpris. Ceci dit, je dois quand même préciser que la manière dont Gibelin a pratiqué est loin d'être médiocre. Il s'en est pas mal tiré même. Je déplore juste un truc, j'ai eu parfois du mal à cerner les motivations de certains des furets.... trop dense l'histoire sur ce plan là... Quoi qu'il en soit, cette série vaut le détour, meme si pour moi, elle manque d'un je ne sais quoi qui l'aurait rendue vraiment inoubliable.

26/07/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 3/5
Couverture de la série Slender Fungus
Slender Fungus

Pas mal du tout, ce bon vieux Polar qu'est "Slender Fungus". Rien de vraiment original, par contre, c'est sûrement le principal reproche que je ferais à cette série (du moins, pour le moment ! un seul album sorti au moment où j'écris ces lignes). C'est très actif, très musclé, et la narration est assez bien posée. Le storyboard est à mon sens assez bien foutu, même si la structure de déroulement du temps (l'album qui commence par la fin, pour une meilleure mise en abyme du récit) est vue et revue. Les personnages sont tous très typés, à la limite du caricatural parfois. Ca donne du punch au récit, mais ce n'est peut etre pas le style le plus adapté à la BD ? Le trait quant à lui est (trop ?) fin, et permet de détailler l'ensemble. Les décors sont très sympas, les lieux bien décrits... c'est tout de même vraiment appréciable ! La couleur est... spéciale, on va dire. Mais je suis tellement difficile sur ce point... la mise en couleur à l'ordi qui me satisfera pleinement n'est hélas pas encore d'actualité, j'en ai bien peur ! Allez, un premier album sympa, qui espérons-le percera dans l'originalité lors des tomes suivants. :)

26/07/2003 (modifier)