Un carnet mêlant croquis, textes et bandes dessinées, un peu à la manière des carnets de Trondheim. Cet album combine les avantages et les inconvénients de ce support d'expression qu'est le carnet de croquis utilisé sous forme de journal intime.
Les avantages, c'est que l'on suit vraiment les pensées de Peeters et les évènements de la grossesse de Kali, sa compagne, au jour le jour ou presque, avec une expression des émotions ressenties à chaque instant. En cela, c'est frais, sincère et également intéressant.
Les défauts, c'est que comme c'est écrit au jour le jour, suivant les envies, c'est assez décousu, sans réelle narration évidemment, et donc il n'est pas totalement aisé d'entrer dedans, de ressentir exactement les émotions. De même, les dessins ne sont pas franchement pour me séduire.
Les fans de Peeters ou ceux qui ont vécu des évènements similaires lors de la grossesse de leur femme ou de leur propre grossesse seront sans doute nettement plus à même d'être touchés que le lecteur lambda. Personnellement, je n'aime pas Peeters plus que ça et je n'ai pas tellement retrouvé la grossesse de ma femme dans ce récit donc je suis resté assez extérieur à cette BD.
Mais il y a d'autres aspects sympas dans cette BD. Déjà, le côté intéressant de la grossesse particulière de Kali puisque celle-ci est séropositive (rappelez-vous les Pilules Bleues) : encore une fois, on apprend des choses sur cette maladie et sur la façon dont les malades et leur entourage vivent avec.
Mais Peeters a aussi pas mal d'humour et certaines planches et anecdotes sont bien marrantes, et d'autres assez touchantes.
Bref, même si je n'ai pas complètement accroché, j'ai trouvé cette BD pas mal.
Par contre, sa rareté et son prix sont largement trop élevés pour qu'un non fan comme moi veuille l'acheter.
Intéressant, cette BD qui n'a l'air de rien... On est d'emblée pris dans le récit, et on ne le lâche que la dernière page tournée... Gaiman (que je ne connaissais pas) a un vrai talent de conteur, ça donne vraiment envie de lire ses écrits. Une relecture astucieuse de la Chute de l'Ange, et une vision particulière du "paradis" et de la création du monde. En prime, le dessin de Craig Russell est ma foi fort agréable, même s'il a parfois du mal avec les visages, ou sa coloriste avec certains aplats... Mais ça se lit très bien.
Je trouve vraiment vraiment sympa ces petites histoires sur Nävis et les personnages qui l'entourent. A mon avis, ça apporte quelque chose de plus aux fans de la série.
Certaines histoires sont vraiment géniales tant au niveau des dessins qu'au niveau de l'histoire qu'elles racontent. Je pense notamment à l'histoire qui nous montre ce qu'il est advenu de la planète du tome 6...
Alors oui, ça fait quand même un peu surexploitation commerciale mais j'aime le série Sillage et ça me fait plaisir de voir des détails supplémentaires sur elle.
Je conseille l'achat mais uniquement pour ceux qui ont beaucoup aimé la série...
La quête d'une femme déterminée. Sarah voyage de villes en lieux pour retrouver ses enfants. Le monde après avoir subi l'apocalypse est régi de façon dirigiste par des factions armées.
Cette BD a des aspects intéressants, Sarah le personnage principal est une dure à cuire, mutilée et peu prolixe elle suit son chemin sans se soucier du sort du monde mais elle donne pitié et réconfort aux gens qu'elle croise.
Le scénario n'est pas un modèle d'originalité, l'univers même bien foutu a lui aussi déjà été vu...
Les dessins de Nagayasu sont très bons, la mise en scène dynamique est parfaite pour cette BD axée sur l'action.
Certains passages sont violents et sans concessions, ça renforce la noirceur de cette histoire.
On peut dire que c'est une BD de SF qui n'est pas extraordinaire mais qui permet de passer un bon moment de lecture, sans plus. Je n'en conseille pas l'achat car la série me semble interrompue, néanmoins si ça vous tente c'est facilement trouvable dans les rayons d'occasion.
Une bonne série, mais qui manque peut-être un peu de "punch".
La facture de l'ensemble paraît assez classique, par la personnalité même du marquis d'Anaon, sorte de personnage de notre temps projeté dans le passé... On se sent par conséquent "naturellement" proche de ses idées, mais ce procédé me paraît justement un peu artificiel. En outre, Jean-Baptiste Poulain n'est en dehors de cet aspect pas très charismatique : il incarne la réflexion et est donc très posé. Peut-être un peu trop, se dit-on parfois...
On ne peut cependant qu'admirer l'impeccable mécanique parfaitement huilée du scénario. Tous les éléments portent une significatifion et concourent admirablement au déroulement de l'histoire, tant volume par volume qu'au fil de la série.
J'aime beaucoup le dessin de Mathieu Bonhomme, qui s'améliore d'ailleurs au fil des tomes. Le tome 3 est particulièrement superbe à cet égard : certains visages, certaines expressions, semblent faits de rien du tout et sont pourtant terriblement réussis. A cet égard, la comtesse d'Almedia est assez exemplaire. Les couleurs de Delf enfin, se limitent beaucoup trop souvent à de simples aplats, mais il faut reconnaître que les ambiances qu'elles créent sont très réussies.
J'adore ce style d'humour : la parodie de patriotisme. SuperDupont se moque de la France et de son nationalisme, mais reste tendre en même temps que cynique. Moi qui suis légèrement chauvin (j'aime mon pays sans aucunement détester les autres), je ris de voir les symboles de la France "fière et arrogante" tournés en ridicule par des auteurs français qui, je n'en doute pas, aiment aussi la France.
L'idée est très bonne, le dessin très bon quand c'est Gotlib (j'aime un peu moins celui d'Alexis ou de Solé) et la plupart des histoires hilarantes. L'ennui, c'est la narration. Ce n'est pas le cas de toutes les histoires (car le scénariste n'est pas toujours Lob) mais la narration est souvent lourde, encombrée, pas fluide du tout. Les bonnes idées en ressortent mais je trouve la lecture un peu pénible et pas assez prenante. Dommage.
Mais vive SuperDupont, le camembert, le pinard, le fier Coq Gaulois et mort à l'anti-France !
"Monster Allergy" est une série "Made by Soleil" qui se caractérise par un rythme de parution très soutenu (bientôt 8 albums en à peine 2 ans). Et pourtant ... c’est pas si mal que ça !
J’ai particulièrement apprécié les 5 premiers tomes formant une histoire complète. Les 2 tomes suivant sont plus à considérer comme étant indépendants et servant de transition (du moins, je l’espère).
Je dois reconnaître que c’est une série assez attractive, surtout pour les plus jeunes qui pourront facilement s’identifier à Zick, le "héros". En outre, le travail important effectué sur la série se traduit par une cohésion de l’univers, riche en monstres, spectres et bêtes en tout poils (et même sans !).
Le premier tome démarre fort, puis un flottement du récit se fait sentir à la fin du tome 2 et tout au long du 3. Heureusement, le 4e opus redresse la barre pour aboutir à un final "honnête" dans le 5. Bien que dans la même veine que les premiers (quoique, un ch’tit poil en dessous), les tomes 6 et 7 restent dispensables car rien de plus n’est dévoilé sur Bibbur-Si et le passé de Zick.
Quant au dessin, géométrique et très stylisé, il est "passe-partout" pour plaire au plus grand nombre. C’est aussi et surtout pour permettre à une myriade de dessinateurs de prendre le relais tout en assurant une certaine homogénéité graphique à la série (avec plus ou moins de réussite).
Comme dirait Ro, "une bonne BD jeunesse également lisible pour un adulte". ;)
Note approximative : 2.5/5 grâce au tome 3 surtout.
Au vu des 2 premières pages du tome 1, je me disais que le dessin de cette série était plutôt moche et que je n'allais sûrement pas apprécier. Mais finalement, le dessin de Lacaf se révèle pas mauvais du tout, plus réussi pour les décors que pour les visages c'est un fait mais pas désagréable du tout, surtout pour le 3e tome.
Quant à l'histoire, en réalité, elle se compose presque de 3 histoires indépendantes, une par tome.
Le tome 1 est une sorte d'enquête policière mais celle-ci est en réalité prétexte à décrire la situation sociale et surtout juridique (eh oui, le héros est avocat) de la France provinciale (Grenoble ici) juste avant la Révolution. Les dialogues sont parfois ardus à suivre car ça ressemble vraiment à du texte issu de livre d'Histoire. Bref, c'est intéresant, instructif mais pas réellement prenant.
Le tome 2 est encore pire dans ce genre. L'intrigue de ce tome ne m'a carrément pas accroché mais on en apprend cette fois plus sur les évènements de la Révolution elle-même mais tels qu'ils étaient vus depuis la Province Grenobloise. a nouveau, les dialogues ressemblent bougrement à des discussions de salon entre érudits, juristes et philosophes : assez lourd mais instructif.
Par contre, le tome 3 m'a nettement plus captivé. Se passant en 1792 juste avant l'abolition de la Royauté, il comprend une histoire qui est largement plus prenante pour le lecteur et l'aspect Historique passe enfin un peu plus au second plan tout en étant toujours bien présent. Par contre, ce tome parait un peu invraisemblant comparé au premier quand on voit que le héros gentilhomme et maître d'armes de cette histoire est le même que celui qui était le valet (sans l'être car c'est en fait un ami) soiffard, hirsute et un peu bêta du tome 1... Mais bon, comme les personnages sont assez bons et attachants, je ne m'en plains pas trop.
En résumé, cette série est largement plus marquée par son côté Historique et instructif que par son intérêt littéraire et narratif, mais elle m'a relativement plu quand même.
Comme je n’ai pas lu le roman de J. Franck Baum et que je n’ai que de brefs souvenirs de son adaptation cinéma je ne peux pas vraiment juger de la qualité de l’adaptation.
J’ai donc fait comme si je découvrais cette histoire pour la première fois… et ça m’a beaucoup plu. C’est très mignon, âme d’enfant vous serez séduit, je pense. Le dessin est remarquable (arrrrrrgh, qu’il est chouette ce lion !) même si je trouve parfois certaines couleurs trop sombres. Autre petit reproche, comme le souligne déjà un intervenant, je regrette le manque de folie du monde d’Oz. Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir cette BD.
Pour le moment, je note 3 étoiles mais en fonction, je serais bien tenté de la faire passer à 4.
"Ouhlala, qu'est-ce que c'est triste, cette histoire !" me dit la vendeuse de BDFugue, au moment où je pose l'album sur le comptoir.
Certes, c'est le cri de rage désespéré d'une mère déterminée à aller jusqu'au bout pour ramener son enfant du royaume de la mort. C'est aussi une intéressante hypothèse sur le devenir des âmes après la mort. J'avais repéré cet album dans une revue professionnelle et sa sombre mais néanmoins magnifique couverture avait attisé ma curiosité.
Côté dessin, je n'ai pas été déçue, je l'ai feuilleté quelques secondes et ce fut décisif. Peter Madsen est un véritable artiste de la couleur et des formes. Tout au long de l'album, on baigne dans une atmosphère sombre, glaciale, et scintillante comme une nuit d'hiver. C'est somptueux.
Côté scénario, disons qu'adapter un conte en bande dessinée, c'est toujours un peu délicat. Je n'ai pas lu ce conte, donc je ne peux me prononcer sur la fidélité, l'éventuelle trahison ou au contraire sur la judicieuse licence avec laquelle Madsen traite cette histoire. Simplement je dirais que ça se lit très (trop ?) rapidement, en regard du nombre de pages (63 p.), mais on reste longtemps imprégné de l'atmosphère qui s'en dégage, et on peut facilement rester plusieurs minutes sur une vignette ou une illustration pleine page.
C'est très beau et très triste, à ne pas lire le soir, en proie à la morosité, mais certainement à acheter !
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Onomatopées
Un carnet mêlant croquis, textes et bandes dessinées, un peu à la manière des carnets de Trondheim. Cet album combine les avantages et les inconvénients de ce support d'expression qu'est le carnet de croquis utilisé sous forme de journal intime. Les avantages, c'est que l'on suit vraiment les pensées de Peeters et les évènements de la grossesse de Kali, sa compagne, au jour le jour ou presque, avec une expression des émotions ressenties à chaque instant. En cela, c'est frais, sincère et également intéressant. Les défauts, c'est que comme c'est écrit au jour le jour, suivant les envies, c'est assez décousu, sans réelle narration évidemment, et donc il n'est pas totalement aisé d'entrer dedans, de ressentir exactement les émotions. De même, les dessins ne sont pas franchement pour me séduire. Les fans de Peeters ou ceux qui ont vécu des évènements similaires lors de la grossesse de leur femme ou de leur propre grossesse seront sans doute nettement plus à même d'être touchés que le lecteur lambda. Personnellement, je n'aime pas Peeters plus que ça et je n'ai pas tellement retrouvé la grossesse de ma femme dans ce récit donc je suis resté assez extérieur à cette BD. Mais il y a d'autres aspects sympas dans cette BD. Déjà, le côté intéressant de la grossesse particulière de Kali puisque celle-ci est séropositive (rappelez-vous les Pilules Bleues) : encore une fois, on apprend des choses sur cette maladie et sur la façon dont les malades et leur entourage vivent avec. Mais Peeters a aussi pas mal d'humour et certaines planches et anecdotes sont bien marrantes, et d'autres assez touchantes. Bref, même si je n'ai pas complètement accroché, j'ai trouvé cette BD pas mal. Par contre, sa rareté et son prix sont largement trop élevés pour qu'un non fan comme moi veuille l'acheter.
Le Premier Meurtre (Les Mysteres du Meurtre)
Intéressant, cette BD qui n'a l'air de rien... On est d'emblée pris dans le récit, et on ne le lâche que la dernière page tournée... Gaiman (que je ne connaissais pas) a un vrai talent de conteur, ça donne vraiment envie de lire ses écrits. Une relecture astucieuse de la Chute de l'Ange, et une vision particulière du "paradis" et de la création du monde. En prime, le dessin de Craig Russell est ma foi fort agréable, même s'il a parfois du mal avec les visages, ou sa coloriste avec certains aplats... Mais ça se lit très bien.
Les Chroniques de Sillage
Je trouve vraiment vraiment sympa ces petites histoires sur Nävis et les personnages qui l'entourent. A mon avis, ça apporte quelque chose de plus aux fans de la série. Certaines histoires sont vraiment géniales tant au niveau des dessins qu'au niveau de l'histoire qu'elles racontent. Je pense notamment à l'histoire qui nous montre ce qu'il est advenu de la planète du tome 6... Alors oui, ça fait quand même un peu surexploitation commerciale mais j'aime le série Sillage et ça me fait plaisir de voir des détails supplémentaires sur elle. Je conseille l'achat mais uniquement pour ceux qui ont beaucoup aimé la série...
Mother Sarah
La quête d'une femme déterminée. Sarah voyage de villes en lieux pour retrouver ses enfants. Le monde après avoir subi l'apocalypse est régi de façon dirigiste par des factions armées. Cette BD a des aspects intéressants, Sarah le personnage principal est une dure à cuire, mutilée et peu prolixe elle suit son chemin sans se soucier du sort du monde mais elle donne pitié et réconfort aux gens qu'elle croise. Le scénario n'est pas un modèle d'originalité, l'univers même bien foutu a lui aussi déjà été vu... Les dessins de Nagayasu sont très bons, la mise en scène dynamique est parfaite pour cette BD axée sur l'action. Certains passages sont violents et sans concessions, ça renforce la noirceur de cette histoire. On peut dire que c'est une BD de SF qui n'est pas extraordinaire mais qui permet de passer un bon moment de lecture, sans plus. Je n'en conseille pas l'achat car la série me semble interrompue, néanmoins si ça vous tente c'est facilement trouvable dans les rayons d'occasion.
Le Marquis d'Anaon
Une bonne série, mais qui manque peut-être un peu de "punch". La facture de l'ensemble paraît assez classique, par la personnalité même du marquis d'Anaon, sorte de personnage de notre temps projeté dans le passé... On se sent par conséquent "naturellement" proche de ses idées, mais ce procédé me paraît justement un peu artificiel. En outre, Jean-Baptiste Poulain n'est en dehors de cet aspect pas très charismatique : il incarne la réflexion et est donc très posé. Peut-être un peu trop, se dit-on parfois... On ne peut cependant qu'admirer l'impeccable mécanique parfaitement huilée du scénario. Tous les éléments portent une significatifion et concourent admirablement au déroulement de l'histoire, tant volume par volume qu'au fil de la série. J'aime beaucoup le dessin de Mathieu Bonhomme, qui s'améliore d'ailleurs au fil des tomes. Le tome 3 est particulièrement superbe à cet égard : certains visages, certaines expressions, semblent faits de rien du tout et sont pourtant terriblement réussis. A cet égard, la comtesse d'Almedia est assez exemplaire. Les couleurs de Delf enfin, se limitent beaucoup trop souvent à de simples aplats, mais il faut reconnaître que les ambiances qu'elles créent sont très réussies.
Superdupont
J'adore ce style d'humour : la parodie de patriotisme. SuperDupont se moque de la France et de son nationalisme, mais reste tendre en même temps que cynique. Moi qui suis légèrement chauvin (j'aime mon pays sans aucunement détester les autres), je ris de voir les symboles de la France "fière et arrogante" tournés en ridicule par des auteurs français qui, je n'en doute pas, aiment aussi la France. L'idée est très bonne, le dessin très bon quand c'est Gotlib (j'aime un peu moins celui d'Alexis ou de Solé) et la plupart des histoires hilarantes. L'ennui, c'est la narration. Ce n'est pas le cas de toutes les histoires (car le scénariste n'est pas toujours Lob) mais la narration est souvent lourde, encombrée, pas fluide du tout. Les bonnes idées en ressortent mais je trouve la lecture un peu pénible et pas assez prenante. Dommage. Mais vive SuperDupont, le camembert, le pinard, le fier Coq Gaulois et mort à l'anti-France !
Monster Allergy
"Monster Allergy" est une série "Made by Soleil" qui se caractérise par un rythme de parution très soutenu (bientôt 8 albums en à peine 2 ans). Et pourtant ... c’est pas si mal que ça ! J’ai particulièrement apprécié les 5 premiers tomes formant une histoire complète. Les 2 tomes suivant sont plus à considérer comme étant indépendants et servant de transition (du moins, je l’espère). Je dois reconnaître que c’est une série assez attractive, surtout pour les plus jeunes qui pourront facilement s’identifier à Zick, le "héros". En outre, le travail important effectué sur la série se traduit par une cohésion de l’univers, riche en monstres, spectres et bêtes en tout poils (et même sans !). Le premier tome démarre fort, puis un flottement du récit se fait sentir à la fin du tome 2 et tout au long du 3. Heureusement, le 4e opus redresse la barre pour aboutir à un final "honnête" dans le 5. Bien que dans la même veine que les premiers (quoique, un ch’tit poil en dessous), les tomes 6 et 7 restent dispensables car rien de plus n’est dévoilé sur Bibbur-Si et le passé de Zick. Quant au dessin, géométrique et très stylisé, il est "passe-partout" pour plaire au plus grand nombre. C’est aussi et surtout pour permettre à une myriade de dessinateurs de prendre le relais tout en assurant une certaine homogénéité graphique à la série (avec plus ou moins de réussite). Comme dirait Ro, "une bonne BD jeunesse également lisible pour un adulte". ;)
Les Patriotes
Note approximative : 2.5/5 grâce au tome 3 surtout. Au vu des 2 premières pages du tome 1, je me disais que le dessin de cette série était plutôt moche et que je n'allais sûrement pas apprécier. Mais finalement, le dessin de Lacaf se révèle pas mauvais du tout, plus réussi pour les décors que pour les visages c'est un fait mais pas désagréable du tout, surtout pour le 3e tome. Quant à l'histoire, en réalité, elle se compose presque de 3 histoires indépendantes, une par tome. Le tome 1 est une sorte d'enquête policière mais celle-ci est en réalité prétexte à décrire la situation sociale et surtout juridique (eh oui, le héros est avocat) de la France provinciale (Grenoble ici) juste avant la Révolution. Les dialogues sont parfois ardus à suivre car ça ressemble vraiment à du texte issu de livre d'Histoire. Bref, c'est intéresant, instructif mais pas réellement prenant. Le tome 2 est encore pire dans ce genre. L'intrigue de ce tome ne m'a carrément pas accroché mais on en apprend cette fois plus sur les évènements de la Révolution elle-même mais tels qu'ils étaient vus depuis la Province Grenobloise. a nouveau, les dialogues ressemblent bougrement à des discussions de salon entre érudits, juristes et philosophes : assez lourd mais instructif. Par contre, le tome 3 m'a nettement plus captivé. Se passant en 1792 juste avant l'abolition de la Royauté, il comprend une histoire qui est largement plus prenante pour le lecteur et l'aspect Historique passe enfin un peu plus au second plan tout en étant toujours bien présent. Par contre, ce tome parait un peu invraisemblant comparé au premier quand on voit que le héros gentilhomme et maître d'armes de cette histoire est le même que celui qui était le valet (sans l'être car c'est en fait un ami) soiffard, hirsute et un peu bêta du tome 1... Mais bon, comme les personnages sont assez bons et attachants, je ne m'en plains pas trop. En résumé, cette série est largement plus marquée par son côté Historique et instructif que par son intérêt littéraire et narratif, mais elle m'a relativement plu quand même.
Le Magicien d'Oz
Comme je n’ai pas lu le roman de J. Franck Baum et que je n’ai que de brefs souvenirs de son adaptation cinéma je ne peux pas vraiment juger de la qualité de l’adaptation. J’ai donc fait comme si je découvrais cette histoire pour la première fois… et ça m’a beaucoup plu. C’est très mignon, âme d’enfant vous serez séduit, je pense. Le dessin est remarquable (arrrrrrgh, qu’il est chouette ce lion !) même si je trouve parfois certaines couleurs trop sombres. Autre petit reproche, comme le souligne déjà un intervenant, je regrette le manque de folie du monde d’Oz. Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir cette BD. Pour le moment, je note 3 étoiles mais en fonction, je serais bien tenté de la faire passer à 4.
L'Histoire d'une mère
"Ouhlala, qu'est-ce que c'est triste, cette histoire !" me dit la vendeuse de BDFugue, au moment où je pose l'album sur le comptoir. Certes, c'est le cri de rage désespéré d'une mère déterminée à aller jusqu'au bout pour ramener son enfant du royaume de la mort. C'est aussi une intéressante hypothèse sur le devenir des âmes après la mort. J'avais repéré cet album dans une revue professionnelle et sa sombre mais néanmoins magnifique couverture avait attisé ma curiosité. Côté dessin, je n'ai pas été déçue, je l'ai feuilleté quelques secondes et ce fut décisif. Peter Madsen est un véritable artiste de la couleur et des formes. Tout au long de l'album, on baigne dans une atmosphère sombre, glaciale, et scintillante comme une nuit d'hiver. C'est somptueux. Côté scénario, disons qu'adapter un conte en bande dessinée, c'est toujours un peu délicat. Je n'ai pas lu ce conte, donc je ne peux me prononcer sur la fidélité, l'éventuelle trahison ou au contraire sur la judicieuse licence avec laquelle Madsen traite cette histoire. Simplement je dirais que ça se lit très (trop ?) rapidement, en regard du nombre de pages (63 p.), mais on reste longtemps imprégné de l'atmosphère qui s'en dégage, et on peut facilement rester plusieurs minutes sur une vignette ou une illustration pleine page. C'est très beau et très triste, à ne pas lire le soir, en proie à la morosité, mais certainement à acheter !