3,5 en fait. Le dessin de Thomas Clément paraît un peu spécial (et certainement en décalage avec le sérieux du sujet), mais le découpage est bon et la fluidité de l'album excellente. Ajoutons à cela que les cadrages sont eux aussi très bons, et on arrive à oublier les couleurs parfois un peu étranges. :)
Côté scénario, Denis Robert a été journaliste spécialisé dans ce genre d'affaires, il a écrit quelques romans et essais sur le sujet, c'est dire s'il le connaît. L'album a un ton assez particulier, intermédiaire entre le polar, le documentaire, et une pointe de roman graphique. Il m'a un peu fait penser (d'assez loin quand même) à du Tom Clancy...
L'ensemble est assez sombre, et certainement cynique. Rien de véritablement étonnant sur les affaires, mais l'histoire est prenante et crédible, d'autant plus qu'elle est racontée à la première personne. Dérangeante aussi. Et si vous ne trouviez pas le sujet assez glauque, il s'y mêle le naufrage du couple d'Yvan. Un bon album dont on attend la suite, mais à éviter de lire en cas de déprime, donc.
Amateurs de scénarii carrés, d’histoires bien menées et vraisemblables, de personnages bien définis, ouvrez-vous à tout autre chose !
Le titre intrigue, et malheureusement, on n’en sait pas plus après avoir refermé l’album. Cela dit, l’atmosphère onirique qui imprègne la BD est d’abord déroutante, puis, une fois qu’on a compris qu’on est dans un rêve, assez envoûtante. Il faut donc accepter d’entrer dans cette histoire de la même façon que l’on vit un rêve : sans s’arrêter aux apparentes invraisemblances du scénario (l’inconscient, lui, sait ce qu’il fait). Certaines scènes, de ce point de vue, sont d’ailleurs typique d’un scénario onirique : le passage du jour avec une rue animée, à la nuit dans des rues désertes en fondu enchaîné, l’héroïne qui tente de rattraper son père mais qui n’arrive pas à courir assez vite et le voit s’éloigner inexorablement, la pluie qui tombe exagérément, etc. Un seul bémol : les personnages ne sont pas super attachants, car trop mystérieux.
Quant au dessin, moi j’aime bien, c’est original et ça va bien avec l’histoire, mais j’admets que c’est quand même particulier et que ça ne doit pas plaire à tout le monde.
A lire le matin, au saut du lit, pour avoir l’impression de continuer de rêver. :)
Tome 1 : Le Sortilège du bois des brumes *** achat conseillé
On croit d’abord être dans un récit moyenâgeux assez violent et puis au bout de quelques pages on bascule dans le fantastique avec un chevalier et une quête mystérieuse puis dans le merveilleux avec l’irruption dans l’histoire de ... chtt ! Vous n’avez qu’à lire cet album !
Les personnages principaux ont une réelle épaisseur, ils ne sont pas très accordés et on a plaisir à suivre leurs joutes verbales. Le charme de cette album réside, entre autre, dans la qualité des dialogues, et le soucis extrême du détail dont fait preuve Bourgeon.
Tome 2 : Les Yeux d’étain de la ville glauque ** non
Plus difficile à suivre que le tome 1 : on a 2 histoires en parallèle qui semblent se croiser et se répondre mais le font-elles vraiment ? Mystère. Un mystère baigné d’ésotérisme bavard et plutôt indigeste, mais dont l’origine, celtique, nous est révélée en annexe . Le merveilleux est plus que jamais présent mais il est comme juxtaposé, avec, de mon point de vue, une certaine maladresse. J’avoue avoir souvent été larguée, durant ma lecture, chose que je ne goûte que très modérément, mais j’étais comme envoûtée par l’atmosphère de cette histoire et accrochée dés le premier tome, j’ai continué en prenant mon mal en patience.
Bien m’en a pris même si la fin est plus énigmatique que jamais.
Tome 3 : Le dernier chant des Malaterre **** achat vivement conseillé
“...Sur l’échiquier de ta vie, si tu n’es pas la Reine... Fuis-t’en ! ... C’est que tu n’es qu’un pion, sur l’échiquier d’un autre !”
Voilà, pour vous donner une idée de l’art de Bourgeon ! Et tout est du même calibre : dialogues brillants, dessin à couper le souffle et ... scénario complexe mais compréhensible ! Après l’hermétique parenthèse du tome 2, nos compagnons de hasard retrouvent le chemin de leur quête, et leurs destins s’accomplissent. Les scènes nocturnes sont somptueuses, il règne dans tout ce tome une atmosphère très particulière faite de fantastique, de terreur mystique et de cruauté bien humaine.
"La meute" est un album de jeunesse de Damien paru dans la très confidentielle collection "Comix". Grâce à ce récit court et quasi-muet, on peut déjà entr’apercevoir l’énorme potentiel de cet auteur qui possède un talent graphique certain. En jouant avec les effets de contraste et de flou, il montre sa maîtrise parfaite du N&B. L’histoire, sans être exceptionnelle, est habilement construite autour de cette "chasse aux sorcières" qui ne souffre que de peu de failles. De plus, la fin donne matière à réflexion.
Après un premier feuilletage vraiment pas encourageant, je me suis tout de même lancé dans cette BD, et ce fut une bonne surprise.
Les dessins ne sont pas toujours très beaux: quelques irrégularités sont à constater. Mais ils restent tout de même jolis, pour les personnages surtout, et au final ils collent bien à l'histoire.
Le point fort de l'histoire et de cette BD: on est vraiment aspiré par l'intrigue et on se demande vraiment qu'est-ce qui se passe autours de ce quartier. Je trouve que le découpage par chapitre, qui ne m'a pas plu de prime abord, est en fait très bien utilisé et permet de faire monter la tension sur le secret de parque chas... Par contre la solution finale est vraiment rapide, et peu crédible. C'est dommage car on reste sur sa faim.
Je trouve d'ailleurs qu'une fois la pression retombée on trouve que la BD est moyenne, car la clé de l'énigme ne tient pas du tout les différents éléments de l'intrigue, qui n'ont au final que très peu de cohérence.
C'est vraiment dommage car on est au final déçu alors que la lecture nous aspire vraiment et qu'on espère réellement obtenir une conclusion crédible à tout çà... A ne lire qu'une fois donc.
Tiens ? Pour une fois, c'est moi qui remonte la moyenne des avis d'une série du cycle des 7 vies de l'épervier ?
Il faut avouer qu'au départ, je n'avais pas vu que cette série faisait partie de ce cycle. Je l'ai prise pour une série à part mêlant historique à l'époque de Mazarin et action avec d'Artagnan.
J'ai été surpris par le dessin de Prudhomme, d'autant plus que j'ai l'impression que le style du dessin diffère à chaque tome. Oscillant entre un dessin sciemment "hésitant" et un peu biscornu dans le tome 1, il devient ensuite un peu plus épuré dans les décors mais plus moches pour les visages dans le tome 2, puis un peu plus globalement réaliste dans le tome 3, puis encore plus épuré dans le tome 4, etc... J'avoue que je n'aime guère le dessins des visages dans quelque tome que ce soit. Mais par contre, j'aime beaucoup les décors et les vues d'ensemble. Ils mêlent à la fois une foule de détails, de traits embrouillés et de flous qui me les fait trouver très sympas et me plongent bien dans le décor historique car ils laissent juste ce qu'il faut d'imagination s'exprimer.
Quant au scénario, si on le compare au 7 vies, il n'est guère innovant : complots contre le pouvoir (la Fronde), bretteurs et bretteuses combattant dans l'ombre ou en marge de l'Histoire, épisodes historiques et quelques romances. Il n'y a rien là de vraiment captivant et surprenant.
Mais par contre, je trouve les personnages très sympas. C'est surtout d'Artagnan et ses compagnons que j'apprécie car ils apportent dans cette BD à la base historique une large dose d'humour et presque même de délire.
Alors bon, les réapparitions habituelles et ici inutiles de Léonard Langue-Agile comme dans tant d'autres séries de Cothias ont de quoi me lasser, le scénario n'est pas vraiment captivant mais j'ai lu cette série avec un certain interêt et agréablement.
J'ai toujours des impressions mitigées avec les albums illustrés par Mattotti. A chaque fois, autant le scénario que les dessins me plaisent et me déplaisent en même temps.
Le dessin de Mattotti est talentueux mais surtout spécial. Je n'accroche pas toujours à son choix de couleurs, couleurs qui sont pourtant sa marque de fabrique. Et autant je trouve certaines cases trop "symboliques", parfois même trop "naïves", autant certaines autres cases sont superbes de lumière et de profondeur. J'accroche pas trop mais cela vaut indéniablement le coup d'oeil, voire de s'y attarder.
Quant au scénario, je craignais du purement onirique et symbolique comme dans d'autres albums illustrés par Mattotti. Mais Kramsky a su mettre juste ce qu'il fallait de concret dans son récit pour qu'il y aie véritablement un fil rouge à suivre et une histoire à comprendre. Le tout reste néanmoins de l'ordre de l'onirique et du symbolique, mais il y a une réelle intrigue, une histoire qui a su m'intéresser et non pas me perdre comme cela m'arrive trop souvent dans ce genre de BD.
Les textes sont en outre bons et surtout ne détonne pas vis-à-vis du dessin : aucun ne prend le dessus sur l'autre.
Bref, même si le dessin n'a pas totalement ma préférence et même si je n'ai guère compris la fin de cette histoire, je trouve que c'est une BD pas mal qui vaut le coup d'oeil et plus si affinités.
L'adaptation est plutôt réussie, puisque faire tenir en 32 pages à peine le roman d'Oscar Wilde n'était pas gagné. Le ton est très cependant très jeunesse, et les raccourcis importants. On n'a pas le temps de se concentrer sur l'ambiance, et l'humour du roman où le fantôme subit cette famille, ainsi que le "retournement de situation", où de méchant il se révèle être simplement malheureux, sont ici un peu plats, émoussés... L'album ne surprend donc guère, et ne charme que peu. Dommage, car le dessin de Christophe Hanze est très beau, d'un style très illustrations pour livres d'enfants.
Lecture pour les plus jeunes, donc.
Pas vraiment un album, "La Mutation" est un récit en marge, écrit et illustré par Marc-Antoine Matthieu. Le dessin est propre, soigné. Concernant l’histoire, il est question de la déchéance inexorable d’un fonctionnaire perdant petit à petit la mémoire. Rien d’exceptionnel en soi mais le final suscite intérêt et réflexion. Que dire d’autre si ce n’est que ce Patte de Mouche s’accorde bien à l'esprit de cette collection dont le contenu étonne toujours autant par sa très grande diversité de genre et de styles.
A lire.
Décidément, cette collection réserve bien des surprises !
Comme le souligne ThePatrick, toute l’originalité de ce "Patte de Mouche" repose sur la présence de deux histoires, la 2eme se dévoilant une fois le petit exercice de pliage effectué. C'est sympa et plutôt bien pensé. Mais à part cela, l’histoire a ni queue ni tête et est, de plus, assez vulgaire. En outre, les enchaînements ne sont pas toujours évidents ni cohérent. Toutefois, cela est excusable car c’est une sacrée contrainte que de vouloir faire "cohabiter" deux histoires au ton totalement différent (aussi bien au niveau du dialogue que de l’expression des personnages).
A lire tout de même pour découvrir la petite prouesse de style de Lécroart qui vaut à elle seule le détour.
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Tout va bien
3,5 en fait. Le dessin de Thomas Clément paraît un peu spécial (et certainement en décalage avec le sérieux du sujet), mais le découpage est bon et la fluidité de l'album excellente. Ajoutons à cela que les cadrages sont eux aussi très bons, et on arrive à oublier les couleurs parfois un peu étranges. :) Côté scénario, Denis Robert a été journaliste spécialisé dans ce genre d'affaires, il a écrit quelques romans et essais sur le sujet, c'est dire s'il le connaît. L'album a un ton assez particulier, intermédiaire entre le polar, le documentaire, et une pointe de roman graphique. Il m'a un peu fait penser (d'assez loin quand même) à du Tom Clancy... L'ensemble est assez sombre, et certainement cynique. Rien de véritablement étonnant sur les affaires, mais l'histoire est prenante et crédible, d'autant plus qu'elle est racontée à la première personne. Dérangeante aussi. Et si vous ne trouviez pas le sujet assez glauque, il s'y mêle le naufrage du couple d'Yvan. Un bon album dont on attend la suite, mais à éviter de lire en cas de déprime, donc.
Vitesse moderne
Amateurs de scénarii carrés, d’histoires bien menées et vraisemblables, de personnages bien définis, ouvrez-vous à tout autre chose ! Le titre intrigue, et malheureusement, on n’en sait pas plus après avoir refermé l’album. Cela dit, l’atmosphère onirique qui imprègne la BD est d’abord déroutante, puis, une fois qu’on a compris qu’on est dans un rêve, assez envoûtante. Il faut donc accepter d’entrer dans cette histoire de la même façon que l’on vit un rêve : sans s’arrêter aux apparentes invraisemblances du scénario (l’inconscient, lui, sait ce qu’il fait). Certaines scènes, de ce point de vue, sont d’ailleurs typique d’un scénario onirique : le passage du jour avec une rue animée, à la nuit dans des rues désertes en fondu enchaîné, l’héroïne qui tente de rattraper son père mais qui n’arrive pas à courir assez vite et le voit s’éloigner inexorablement, la pluie qui tombe exagérément, etc. Un seul bémol : les personnages ne sont pas super attachants, car trop mystérieux. Quant au dessin, moi j’aime bien, c’est original et ça va bien avec l’histoire, mais j’admets que c’est quand même particulier et que ça ne doit pas plaire à tout le monde. A lire le matin, au saut du lit, pour avoir l’impression de continuer de rêver. :)
Les Compagnons du Crépuscule
Tome 1 : Le Sortilège du bois des brumes *** achat conseillé On croit d’abord être dans un récit moyenâgeux assez violent et puis au bout de quelques pages on bascule dans le fantastique avec un chevalier et une quête mystérieuse puis dans le merveilleux avec l’irruption dans l’histoire de ... chtt ! Vous n’avez qu’à lire cet album ! Les personnages principaux ont une réelle épaisseur, ils ne sont pas très accordés et on a plaisir à suivre leurs joutes verbales. Le charme de cette album réside, entre autre, dans la qualité des dialogues, et le soucis extrême du détail dont fait preuve Bourgeon. Tome 2 : Les Yeux d’étain de la ville glauque ** non Plus difficile à suivre que le tome 1 : on a 2 histoires en parallèle qui semblent se croiser et se répondre mais le font-elles vraiment ? Mystère. Un mystère baigné d’ésotérisme bavard et plutôt indigeste, mais dont l’origine, celtique, nous est révélée en annexe . Le merveilleux est plus que jamais présent mais il est comme juxtaposé, avec, de mon point de vue, une certaine maladresse. J’avoue avoir souvent été larguée, durant ma lecture, chose que je ne goûte que très modérément, mais j’étais comme envoûtée par l’atmosphère de cette histoire et accrochée dés le premier tome, j’ai continué en prenant mon mal en patience. Bien m’en a pris même si la fin est plus énigmatique que jamais. Tome 3 : Le dernier chant des Malaterre **** achat vivement conseillé “...Sur l’échiquier de ta vie, si tu n’es pas la Reine... Fuis-t’en ! ... C’est que tu n’es qu’un pion, sur l’échiquier d’un autre !” Voilà, pour vous donner une idée de l’art de Bourgeon ! Et tout est du même calibre : dialogues brillants, dessin à couper le souffle et ... scénario complexe mais compréhensible ! Après l’hermétique parenthèse du tome 2, nos compagnons de hasard retrouvent le chemin de leur quête, et leurs destins s’accomplissent. Les scènes nocturnes sont somptueuses, il règne dans tout ce tome une atmosphère très particulière faite de fantastique, de terreur mystique et de cruauté bien humaine.
La meute
"La meute" est un album de jeunesse de Damien paru dans la très confidentielle collection "Comix". Grâce à ce récit court et quasi-muet, on peut déjà entr’apercevoir l’énorme potentiel de cet auteur qui possède un talent graphique certain. En jouant avec les effets de contraste et de flou, il montre sa maîtrise parfaite du N&B. L’histoire, sans être exceptionnelle, est habilement construite autour de cette "chasse aux sorcières" qui ne souffre que de peu de failles. De plus, la fin donne matière à réflexion.
Parque chas
Après un premier feuilletage vraiment pas encourageant, je me suis tout de même lancé dans cette BD, et ce fut une bonne surprise. Les dessins ne sont pas toujours très beaux: quelques irrégularités sont à constater. Mais ils restent tout de même jolis, pour les personnages surtout, et au final ils collent bien à l'histoire. Le point fort de l'histoire et de cette BD: on est vraiment aspiré par l'intrigue et on se demande vraiment qu'est-ce qui se passe autours de ce quartier. Je trouve que le découpage par chapitre, qui ne m'a pas plu de prime abord, est en fait très bien utilisé et permet de faire monter la tension sur le secret de parque chas... Par contre la solution finale est vraiment rapide, et peu crédible. C'est dommage car on reste sur sa faim. Je trouve d'ailleurs qu'une fois la pression retombée on trouve que la BD est moyenne, car la clé de l'énigme ne tient pas du tout les différents éléments de l'intrigue, qui n'ont au final que très peu de cohérence. C'est vraiment dommage car on est au final déçu alors que la lecture nous aspire vraiment et qu'on espère réellement obtenir une conclusion crédible à tout çà... A ne lire qu'une fois donc.
Ninon secrète
Tiens ? Pour une fois, c'est moi qui remonte la moyenne des avis d'une série du cycle des 7 vies de l'épervier ? Il faut avouer qu'au départ, je n'avais pas vu que cette série faisait partie de ce cycle. Je l'ai prise pour une série à part mêlant historique à l'époque de Mazarin et action avec d'Artagnan. J'ai été surpris par le dessin de Prudhomme, d'autant plus que j'ai l'impression que le style du dessin diffère à chaque tome. Oscillant entre un dessin sciemment "hésitant" et un peu biscornu dans le tome 1, il devient ensuite un peu plus épuré dans les décors mais plus moches pour les visages dans le tome 2, puis un peu plus globalement réaliste dans le tome 3, puis encore plus épuré dans le tome 4, etc... J'avoue que je n'aime guère le dessins des visages dans quelque tome que ce soit. Mais par contre, j'aime beaucoup les décors et les vues d'ensemble. Ils mêlent à la fois une foule de détails, de traits embrouillés et de flous qui me les fait trouver très sympas et me plongent bien dans le décor historique car ils laissent juste ce qu'il faut d'imagination s'exprimer. Quant au scénario, si on le compare au 7 vies, il n'est guère innovant : complots contre le pouvoir (la Fronde), bretteurs et bretteuses combattant dans l'ombre ou en marge de l'Histoire, épisodes historiques et quelques romances. Il n'y a rien là de vraiment captivant et surprenant. Mais par contre, je trouve les personnages très sympas. C'est surtout d'Artagnan et ses compagnons que j'apprécie car ils apportent dans cette BD à la base historique une large dose d'humour et presque même de délire. Alors bon, les réapparitions habituelles et ici inutiles de Léonard Langue-Agile comme dans tant d'autres séries de Cothias ont de quoi me lasser, le scénario n'est pas vraiment captivant mais j'ai lu cette série avec un certain interêt et agréablement.
Murmure
J'ai toujours des impressions mitigées avec les albums illustrés par Mattotti. A chaque fois, autant le scénario que les dessins me plaisent et me déplaisent en même temps. Le dessin de Mattotti est talentueux mais surtout spécial. Je n'accroche pas toujours à son choix de couleurs, couleurs qui sont pourtant sa marque de fabrique. Et autant je trouve certaines cases trop "symboliques", parfois même trop "naïves", autant certaines autres cases sont superbes de lumière et de profondeur. J'accroche pas trop mais cela vaut indéniablement le coup d'oeil, voire de s'y attarder. Quant au scénario, je craignais du purement onirique et symbolique comme dans d'autres albums illustrés par Mattotti. Mais Kramsky a su mettre juste ce qu'il fallait de concret dans son récit pour qu'il y aie véritablement un fil rouge à suivre et une histoire à comprendre. Le tout reste néanmoins de l'ordre de l'onirique et du symbolique, mais il y a une réelle intrigue, une histoire qui a su m'intéresser et non pas me perdre comme cela m'arrive trop souvent dans ce genre de BD. Les textes sont en outre bons et surtout ne détonne pas vis-à-vis du dessin : aucun ne prend le dessus sur l'autre. Bref, même si le dessin n'a pas totalement ma préférence et même si je n'ai guère compris la fin de cette histoire, je trouve que c'est une BD pas mal qui vaut le coup d'oeil et plus si affinités.
Le fantôme des Canterville
L'adaptation est plutôt réussie, puisque faire tenir en 32 pages à peine le roman d'Oscar Wilde n'était pas gagné. Le ton est très cependant très jeunesse, et les raccourcis importants. On n'a pas le temps de se concentrer sur l'ambiance, et l'humour du roman où le fantôme subit cette famille, ainsi que le "retournement de situation", où de méchant il se révèle être simplement malheureux, sont ici un peu plats, émoussés... L'album ne surprend donc guère, et ne charme que peu. Dommage, car le dessin de Christophe Hanze est très beau, d'un style très illustrations pour livres d'enfants. Lecture pour les plus jeunes, donc.
La mutation
Pas vraiment un album, "La Mutation" est un récit en marge, écrit et illustré par Marc-Antoine Matthieu. Le dessin est propre, soigné. Concernant l’histoire, il est question de la déchéance inexorable d’un fonctionnaire perdant petit à petit la mémoire. Rien d’exceptionnel en soi mais le final suscite intérêt et réflexion. Que dire d’autre si ce n’est que ce Patte de Mouche s’accorde bien à l'esprit de cette collection dont le contenu étonne toujours autant par sa très grande diversité de genre et de styles. A lire.
Pervenche & Victor
Décidément, cette collection réserve bien des surprises ! Comme le souligne ThePatrick, toute l’originalité de ce "Patte de Mouche" repose sur la présence de deux histoires, la 2eme se dévoilant une fois le petit exercice de pliage effectué. C'est sympa et plutôt bien pensé. Mais à part cela, l’histoire a ni queue ni tête et est, de plus, assez vulgaire. En outre, les enchaînements ne sont pas toujours évidents ni cohérent. Toutefois, cela est excusable car c’est une sacrée contrainte que de vouloir faire "cohabiter" deux histoires au ton totalement différent (aussi bien au niveau du dialogue que de l’expression des personnages). A lire tout de même pour découvrir la petite prouesse de style de Lécroart qui vaut à elle seule le détour.