Un album qui m'a un peu surpris en première lecture : je m'attendais à tomber sur une BD d'humour dans la lignée de Monsieur le ministre et autres Propos Irresponsables. Et au lieu de ça, j'ai découvert une histoire autobiographique ou presque, noire, sérieuse, emplie pourtant d'humour noir et surtout très proche d'une critique acide de l'hypocrisie et de la sordide médiocrité des institutions religieuses telles que celles où Binet s'est retrouvé "enfermé".
Les adultes y sont moches, méchants, pervers et égoïstes. Les gosses eux-mêmes sont des loups entre eux. Et tout concourt à représenter cette institution comme un monde affreux dont on ne peut que rêver de s'échapper. Ce côté sordide m'a fortement marqué, à tel point que je l'ai trouvé légèrement dérangeant.
Pourtant d'un autre côté, l'humour de Binet est très présent. Tout est traité sur un ton caustique, montrant avec un humour noir les situations absurdes et brutales de vérité qu'il aurait vécu à l'époque.
Mais personnellement, c'est le côté sordide qui a été le plus fort pour moi : je n'ai pas vraiment ri, ni en définitive apprécié la BD comme un agréable moment de lecture plein d'humour. Ce que j'en ai surtout retenu, c'est que SURTOUT PAS je n'enverrais mes enfants dans une institution de ce genre.
Une Bd intéressante, forte, noire, emplie de la vérité et de l'humour de Binet mais qui ne m'a pas personnellement charmé.
J'ai commencé cette lecture un peu "à reculons", pour ainsi dire... Je pensais "Encore un auteur de L'Association qui nous fourgue les aventures en noir et blanc de son petit nombril pour 11 euros, merci bien, j'ai déjà donné". Et pourtant... eh bien, en fait, j'ai rapidement été littéralement captivé par cette étrange et obsessionnelle quête des "Contures". Ce n'est pas une banale autobiographie comme en font 95% des auteurs de "BD indépendante", genre "Quand j'avais 8 ans, j'ai été en vacances à Douarnenez et je brûlais des fourmis pour rigoler, et à 13 ans, je me suis masturbé en lisant Fondement de la métaphysique des moeurs, et aujourd'hui je voudrais renouer de meilleures relations avec mon père avant qu'il meure de son cancer", c'est une exploration d'un monde de rêves, une tentative non pas de les interpréter mais de retrouver les éléments de la réalité à partir desquels son imagination d'enfant a fabriqué ces bizarreries. Ca m'a rappelé Mr. Punch de Gaiman et McKean, qui traite d'un sujet proche, mais j'ai trouvé Les Contures nettement plus intéressantes. Pour un peu, je mettrais presque 4/5 à ce petit album ; je me retiens parce que ça reste, justement, un "petit" album, et quand même pas quelque chose de réellement génial. Une BD à lire, néanmoins.
Voilà, ça y est, j'ai lu tout ce que Larcenet a publié! Force est de reconnaître que, malheureusement, je n'ai pas terminé par le meilleur, loin de là. L'ensemble est plaisant mais dans le genre humour, Larcenet a déjà fait nettement mieux. Ca se lit avec plaisir mais sans grand éclat de rire; les gags font en général mouche mais ça ne sort pas de l'ordinaire comme ce que fait d'habitude cet auteur (à part peut-être l'histoire sur les hommes-poissons). Le dessin de Julien est tout à fait adapté, clair et pas très éloigné du Larcenet des débuts.
Le début de l'histoire est plutôt réussi: une femme, divorcée, mère d'un petit garçon adorable, sans ambition particulière, mais sans soucis particuliers non plus, fait ses courses au supermarché du coin. Une scène ordinaire, quoi.
Et puis soudain tout bascule: attaque à main armée, meurtres gratuits, et mort du petit garçon...
Police, soutien psychologique, tranquilisants, dépression...
Mais ensuite, tout sort de l'ordinaire, les circonstances de l'attaque étant plus floues qu'il n'y paraît. Et là, même si l'idée de base est très bonne, on tombe rapidement dans des développements Van Hammiens, rebondissements improbables, doubles, triples, quadruples jeux, avec quelques scènes érotiques pour pimenter la sauce, etc.
Finalement, c'est la crédibilité du tout qui en prend un coup, et l'émotion du début retombe d'elle même. C'est dommage. A mon sens, il aurait fallu rester simple pour plus d'efficacité.
Bon, ça reste très lisible. Les dessins, en noir et blanc, avec des dégradés de gris, sont plaisants, la psychologie des personnages assez fouillée, et certains passages sont très réussis. Ca vaut quand même bien les 3/5, même si je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat.
Il ne s'agit ici ni d'une parodie ni vraiment d'une suite donnée aux aventures de Gil Jourdan après la mort de Tillieux. C'est vraiment un hommage.
Le long de 8 histoires courtes (moins de 10 pages chacune), des auteurs BDs vont reprendre les personnages de Gil, Libellule, Crouton et Cerise dans des aventures nouvelles, mais exactement ou presque dans l'esprit des albums Gil Jourdan déjà parus : les enquêtes sont du même style, avec quelques ennemis récurrents issus de la série, et surtout avec un humour très similaire.
Certains transposent Gil dans un décor un peu plus moderne ("Meurtre télécommandés" et "Injection directe" notamment), d'autres récupèrent le titre et le thème d'histoires parues pour en faire une histoire nouvelle et différente ("Ours en Peluche et Popaïne"), une histoire n'est véritablement qu'un hommage, une suite d'actions et de péripéties presque muettes tout droit issues des aventures de Gil avec apparition de Tillieux lui-même à la fin ("En pleine forme"), et enfin la plupart ne sont rien d'autre que de véritables nouvelles enquêtes de Gil et Libellule, tout à fait dans l'esprit de la série.
Mon histoire préférée reste "Les Sept Bains de Libellule", toute bête au niveau du scénario et de l'intrigue, mais où je retrouve amplifié l'humour de Libellule et de Crouton : sympa.
Globalement, les histoires sont plutôt bien dessinées. Le style des dessins copie vraiment celui de Tillieux, tout en laissant reconnaître parfois aisément la patte de chaque dessinateur.
Ce sont des histoires que j'ai lues avec quasiment autant de plaisir que la série originale, pleines d'humour pour certaines, un peu trop modernes pour d'autres ceci dit. Un bel hommage donc, et pas une BD commerciale profitant du succès de Gil Jourdan comme on aurait pu le craindre.
L'impression globale qui émane de cette série suite à sa lecture, c'est un drôle de sentiment de désuétude.
Le dessin, déjà, paraît désuet. C'est toujours le style si spécial de Leo, le même que pour Aldébaran. Ses personnages, réalistes, ont un petit je-ne-sais-quoi d'étrange, oscillant entre la ligne claire et un style plus moderne mais donnant un résultat surprenant à mes yeux. Les personnages sont un peu figés, presque moches sans l'être. Quand ils sourient de leurs dents blanches, ils ont vraiment l'air ridicules, je trouve, presque effrayants d'inhumanité... C'est pour moi une drôle d'impression de voir des mannequins de cire animés. Sans pour autant trouver ça vraiment moche, ça donne une BD visuellement "bizarre" à lire pour moi. En outre, je trouve certains décors vraiment ratés : les plaines Africaines, presque désertiques, font trop simplifiées et vides à mes yeux. Une case m'a même choqué : elle présentait le Kilimandjaro en arrière-plan du Palais du noble Italien, et la montagne avait l'air d'un talus derrière la maison... perspective complètement manquée !
Ensuite, l'histoire aussi est construite de manière assez désuète, presque aussi désuète que son scénario. Ceci dit, cela semble être voulu, vu les remerciements du premier tome à des dizaines d'auteurs célèbres de romans d'aventure et de science-fiction du 19e siècle et du début du siècle.
Cela donne donc une histoire aux ficelles un peu cousues de fil blanc, mais finalement bien prenante. Tout joue sur le mystère et ça marche bien. On a envie d'en savoir plus, d'autant que ce mélange d'apparitions de dinosaures, de mutants, de monstres et de possibles extra-terrestres a de quoi captiver un amateur de sensations et de fantastique.
L'histoire est bien foutue, intéressante et bien dosée.
L'ennui, pour moi, c'est le même que j'avais un peu ressenti dans Aldébaran, puis beaucoup dans Betelgeuse, c'est ce besoin constant qu'a l'auteur d'insérer des histoires d'amour et de sexe à tout bout de champ dans ses BDs, des histoires dignes de romans-photos. Est-il besoin de mettre en scène uniquement des célibataires ou bien des mariés très libérés, et de les mixer pour les faire s'aimer et se désirer tous les uns les autres comme dans une série à l'eau de rose façon Hélène et les Garçons ? Cet ajout permanent de sentimentalisme et de désir sexuel rompt un peu pour moi le rythme de l'histoire plus "enquête fantastique" de Kenya et est à mon goût franchement dispensable. Mais bon, ça a l'air à nouveau d'être un choix de l'auteur...
Globalement, c'est une BD que je juge visuellement aussi spécifique que les autres BDs de Leo, bizarre sans être moche, et qui possède une histoire prenante qui la fait lire avec plaisir et qui donne envie de savoir la suite.
Oui, ce manga est ultra violent...
Non, le scénario n'est pas incroyablement haletant...
Oui, j'ai vraiment pris un malin plaisir à le lire!!! C'était même particulièrement passionnant... déroutant, déjanté!!! Complètement déjanté! Il faut être fou pour dessiner, avec tant et tant de sublimes détails, des combats aussi sanglants... explosivement sanglants! Je ne m'étendrai pas (beaucoup) plus, pour ne pas décourager la lecture de cet avis (incomplet? soit...). Moi j'ai aimé! J'ai adoré! Et j'en redemande de temps en temps... bien sûr pas tout le temps... Monster (5/5 ou pas beaucoup moins), 20th century boys(5/5, ou pas beaucoup moins non plus), et autres sont bien plus intelligents. Mais rien n'empêche de bons, très bons moments de détente!!
C'est rigolo ça !
Les dessins sont vraiment pas mauvais et les gags très bons parfois !
Bon, est-ce que ça tient la route sur tout plein d'albums après ?
M'enfin moi ça me plaît bien alors...
Bah c'est plutôt marrant ! Moi j'aime bien !
Evidemment, ça casse pas des briques, mais ça me fait assez sourire, et c'est parfois même bien marrant... Les gags se renouvellent, il n'y a pas vraiment de déjà vu.
Le dessin est moyen, pas vraiment bon mais pas déplaisant non plus, c'est donc plutôt sympa à regarder.
Bon, de là à les acheter, peut-être pas, mais bon un ou deux albums, pourquoi pas ?
Le dessin n'est pas mal du tout. Je préfère celui de Kwaïdan, plus fin et ayant quelque chose de poétique, mais celui-ci, plus dynamique, est aussi très bon. Les couleurs, bien choisies, participent à l'ambiance de l'histoire. Quant à la mise en page, elle est bien réalisée, sans effets inutiles.
Point de vue scénario, certaines choses m'ont gênée: le personnage de Prédictor, qui me semble superflu, et celui de Tsoum, censé apporter un petit plus auquel je n'ai vraiment pas accroché.
Dans l'ensemble, l'histoire m'a moins touchée que Kwaïdan; je me suis beaucoup moins attachée aux personnages. Le scénario est cependant original, bien construit, assez riche et il a un côté satirique qui me plaît.
Une bonne BD sans être incontournable.
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L'Institution
Un album qui m'a un peu surpris en première lecture : je m'attendais à tomber sur une BD d'humour dans la lignée de Monsieur le ministre et autres Propos Irresponsables. Et au lieu de ça, j'ai découvert une histoire autobiographique ou presque, noire, sérieuse, emplie pourtant d'humour noir et surtout très proche d'une critique acide de l'hypocrisie et de la sordide médiocrité des institutions religieuses telles que celles où Binet s'est retrouvé "enfermé". Les adultes y sont moches, méchants, pervers et égoïstes. Les gosses eux-mêmes sont des loups entre eux. Et tout concourt à représenter cette institution comme un monde affreux dont on ne peut que rêver de s'échapper. Ce côté sordide m'a fortement marqué, à tel point que je l'ai trouvé légèrement dérangeant. Pourtant d'un autre côté, l'humour de Binet est très présent. Tout est traité sur un ton caustique, montrant avec un humour noir les situations absurdes et brutales de vérité qu'il aurait vécu à l'époque. Mais personnellement, c'est le côté sordide qui a été le plus fort pour moi : je n'ai pas vraiment ri, ni en définitive apprécié la BD comme un agréable moment de lecture plein d'humour. Ce que j'en ai surtout retenu, c'est que SURTOUT PAS je n'enverrais mes enfants dans une institution de ce genre. Une Bd intéressante, forte, noire, emplie de la vérité et de l'humour de Binet mais qui ne m'a pas personnellement charmé.
Les Contures
J'ai commencé cette lecture un peu "à reculons", pour ainsi dire... Je pensais "Encore un auteur de L'Association qui nous fourgue les aventures en noir et blanc de son petit nombril pour 11 euros, merci bien, j'ai déjà donné". Et pourtant... eh bien, en fait, j'ai rapidement été littéralement captivé par cette étrange et obsessionnelle quête des "Contures". Ce n'est pas une banale autobiographie comme en font 95% des auteurs de "BD indépendante", genre "Quand j'avais 8 ans, j'ai été en vacances à Douarnenez et je brûlais des fourmis pour rigoler, et à 13 ans, je me suis masturbé en lisant Fondement de la métaphysique des moeurs, et aujourd'hui je voudrais renouer de meilleures relations avec mon père avant qu'il meure de son cancer", c'est une exploration d'un monde de rêves, une tentative non pas de les interpréter mais de retrouver les éléments de la réalité à partir desquels son imagination d'enfant a fabriqué ces bizarreries. Ca m'a rappelé Mr. Punch de Gaiman et McKean, qui traite d'un sujet proche, mais j'ai trouvé Les Contures nettement plus intéressantes. Pour un peu, je mettrais presque 4/5 à ce petit album ; je me retiens parce que ça reste, justement, un "petit" album, et quand même pas quelque chose de réellement génial. Une BD à lire, néanmoins.
A l'ouest de l'infini
Voilà, ça y est, j'ai lu tout ce que Larcenet a publié! Force est de reconnaître que, malheureusement, je n'ai pas terminé par le meilleur, loin de là. L'ensemble est plaisant mais dans le genre humour, Larcenet a déjà fait nettement mieux. Ca se lit avec plaisir mais sans grand éclat de rire; les gags font en général mouche mais ça ne sort pas de l'ordinaire comme ce que fait d'habitude cet auteur (à part peut-être l'histoire sur les hommes-poissons). Le dessin de Julien est tout à fait adapté, clair et pas très éloigné du Larcenet des débuts.
Colère noire
Le début de l'histoire est plutôt réussi: une femme, divorcée, mère d'un petit garçon adorable, sans ambition particulière, mais sans soucis particuliers non plus, fait ses courses au supermarché du coin. Une scène ordinaire, quoi. Et puis soudain tout bascule: attaque à main armée, meurtres gratuits, et mort du petit garçon... Police, soutien psychologique, tranquilisants, dépression... Mais ensuite, tout sort de l'ordinaire, les circonstances de l'attaque étant plus floues qu'il n'y paraît. Et là, même si l'idée de base est très bonne, on tombe rapidement dans des développements Van Hammiens, rebondissements improbables, doubles, triples, quadruples jeux, avec quelques scènes érotiques pour pimenter la sauce, etc. Finalement, c'est la crédibilité du tout qui en prend un coup, et l'émotion du début retombe d'elle même. C'est dommage. A mon sens, il aurait fallu rester simple pour plus d'efficacité. Bon, ça reste très lisible. Les dessins, en noir et blanc, avec des dégradés de gris, sont plaisants, la psychologie des personnages assez fouillée, et certains passages sont très réussis. Ca vaut quand même bien les 3/5, même si je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat.
L'Hommage à Gil Jourdan et à M. Tillieux - Les Enquêtes de leurs amis
Il ne s'agit ici ni d'une parodie ni vraiment d'une suite donnée aux aventures de Gil Jourdan après la mort de Tillieux. C'est vraiment un hommage. Le long de 8 histoires courtes (moins de 10 pages chacune), des auteurs BDs vont reprendre les personnages de Gil, Libellule, Crouton et Cerise dans des aventures nouvelles, mais exactement ou presque dans l'esprit des albums Gil Jourdan déjà parus : les enquêtes sont du même style, avec quelques ennemis récurrents issus de la série, et surtout avec un humour très similaire. Certains transposent Gil dans un décor un peu plus moderne ("Meurtre télécommandés" et "Injection directe" notamment), d'autres récupèrent le titre et le thème d'histoires parues pour en faire une histoire nouvelle et différente ("Ours en Peluche et Popaïne"), une histoire n'est véritablement qu'un hommage, une suite d'actions et de péripéties presque muettes tout droit issues des aventures de Gil avec apparition de Tillieux lui-même à la fin ("En pleine forme"), et enfin la plupart ne sont rien d'autre que de véritables nouvelles enquêtes de Gil et Libellule, tout à fait dans l'esprit de la série. Mon histoire préférée reste "Les Sept Bains de Libellule", toute bête au niveau du scénario et de l'intrigue, mais où je retrouve amplifié l'humour de Libellule et de Crouton : sympa. Globalement, les histoires sont plutôt bien dessinées. Le style des dessins copie vraiment celui de Tillieux, tout en laissant reconnaître parfois aisément la patte de chaque dessinateur. Ce sont des histoires que j'ai lues avec quasiment autant de plaisir que la série originale, pleines d'humour pour certaines, un peu trop modernes pour d'autres ceci dit. Un bel hommage donc, et pas une BD commerciale profitant du succès de Gil Jourdan comme on aurait pu le craindre.
Kenya
L'impression globale qui émane de cette série suite à sa lecture, c'est un drôle de sentiment de désuétude. Le dessin, déjà, paraît désuet. C'est toujours le style si spécial de Leo, le même que pour Aldébaran. Ses personnages, réalistes, ont un petit je-ne-sais-quoi d'étrange, oscillant entre la ligne claire et un style plus moderne mais donnant un résultat surprenant à mes yeux. Les personnages sont un peu figés, presque moches sans l'être. Quand ils sourient de leurs dents blanches, ils ont vraiment l'air ridicules, je trouve, presque effrayants d'inhumanité... C'est pour moi une drôle d'impression de voir des mannequins de cire animés. Sans pour autant trouver ça vraiment moche, ça donne une BD visuellement "bizarre" à lire pour moi. En outre, je trouve certains décors vraiment ratés : les plaines Africaines, presque désertiques, font trop simplifiées et vides à mes yeux. Une case m'a même choqué : elle présentait le Kilimandjaro en arrière-plan du Palais du noble Italien, et la montagne avait l'air d'un talus derrière la maison... perspective complètement manquée ! Ensuite, l'histoire aussi est construite de manière assez désuète, presque aussi désuète que son scénario. Ceci dit, cela semble être voulu, vu les remerciements du premier tome à des dizaines d'auteurs célèbres de romans d'aventure et de science-fiction du 19e siècle et du début du siècle. Cela donne donc une histoire aux ficelles un peu cousues de fil blanc, mais finalement bien prenante. Tout joue sur le mystère et ça marche bien. On a envie d'en savoir plus, d'autant que ce mélange d'apparitions de dinosaures, de mutants, de monstres et de possibles extra-terrestres a de quoi captiver un amateur de sensations et de fantastique. L'histoire est bien foutue, intéressante et bien dosée. L'ennui, pour moi, c'est le même que j'avais un peu ressenti dans Aldébaran, puis beaucoup dans Betelgeuse, c'est ce besoin constant qu'a l'auteur d'insérer des histoires d'amour et de sexe à tout bout de champ dans ses BDs, des histoires dignes de romans-photos. Est-il besoin de mettre en scène uniquement des célibataires ou bien des mariés très libérés, et de les mixer pour les faire s'aimer et se désirer tous les uns les autres comme dans une série à l'eau de rose façon Hélène et les Garçons ? Cet ajout permanent de sentimentalisme et de désir sexuel rompt un peu pour moi le rythme de l'histoire plus "enquête fantastique" de Kenya et est à mon goût franchement dispensable. Mais bon, ça a l'air à nouveau d'être un choix de l'auteur... Globalement, c'est une BD que je juge visuellement aussi spécifique que les autres BDs de Leo, bizarre sans être moche, et qui possède une histoire prenante qui la fait lire avec plaisir et qui donne envie de savoir la suite.
Hokuto no Ken - Fist of the North Star (Ken le survivant)
Oui, ce manga est ultra violent... Non, le scénario n'est pas incroyablement haletant... Oui, j'ai vraiment pris un malin plaisir à le lire!!! C'était même particulièrement passionnant... déroutant, déjanté!!! Complètement déjanté! Il faut être fou pour dessiner, avec tant et tant de sublimes détails, des combats aussi sanglants... explosivement sanglants! Je ne m'étendrai pas (beaucoup) plus, pour ne pas décourager la lecture de cet avis (incomplet? soit...). Moi j'ai aimé! J'ai adoré! Et j'en redemande de temps en temps... bien sûr pas tout le temps... Monster (5/5 ou pas beaucoup moins), 20th century boys(5/5, ou pas beaucoup moins non plus), et autres sont bien plus intelligents. Mais rien n'empêche de bons, très bons moments de détente!!
Les Profs
C'est rigolo ça ! Les dessins sont vraiment pas mauvais et les gags très bons parfois ! Bon, est-ce que ça tient la route sur tout plein d'albums après ? M'enfin moi ça me plaît bien alors...
L'Elève Ducobu
Bah c'est plutôt marrant ! Moi j'aime bien ! Evidemment, ça casse pas des briques, mais ça me fait assez sourire, et c'est parfois même bien marrant... Les gags se renouvellent, il n'y a pas vraiment de déjà vu. Le dessin est moyen, pas vraiment bon mais pas déplaisant non plus, c'est donc plutôt sympa à regarder. Bon, de là à les acheter, peut-être pas, mais bon un ou deux albums, pourquoi pas ?
La Jeune Fille et le Vent
Le dessin n'est pas mal du tout. Je préfère celui de Kwaïdan, plus fin et ayant quelque chose de poétique, mais celui-ci, plus dynamique, est aussi très bon. Les couleurs, bien choisies, participent à l'ambiance de l'histoire. Quant à la mise en page, elle est bien réalisée, sans effets inutiles. Point de vue scénario, certaines choses m'ont gênée: le personnage de Prédictor, qui me semble superflu, et celui de Tsoum, censé apporter un petit plus auquel je n'ai vraiment pas accroché. Dans l'ensemble, l'histoire m'a moins touchée que Kwaïdan; je me suis beaucoup moins attachée aux personnages. Le scénario est cependant original, bien construit, assez riche et il a un côté satirique qui me plaît. Une bonne BD sans être incontournable.