Note approximative : 2.5/5
Plus que deux séries et j'aurais lu toutes les séries en rapport avec les 7 vies de l'Epervier. Et dans cette liste de séries, je dois admettre que le Fou du Roy est loin d'être la plus passionnante.
Le dessin est très moyen au début pour s'améliorer au fil des tomes sans jamais devenir vraiment extra.
Quant au scénario, pour ceux qui ont lu le Masque de Fer, ils verront vite que le scénario des 9 tomes du Fou du Roy est résumé quasiment complètement en quelques pages dans cette autre série du cycle. Tout est basé sur l'idée que Molière, Jean-Baptiste Poquelin, est en réalité le fils caché de Louis XIII et donc prétendant au trône. Et ensuite, tout le scénario se poursuit sur la chronologie de la vie du futur Molière et des évènements politiques qui se trament autour de lui et parfois contre lui. Franchement, rien de passionnant concernant cette intrigue qui n'avance pas, dont on n'attend pas grand chose et qui ne captive pas du tout.
Seul l'aspect Historique est assez sympa puisqu'on suit au jour le jour ou presque les évènements historiques et politiques du règne de Louis XIII jusqu'à l'avènement de Mazarin.
9 tomes pour aussi peu d'intérêt autre que d'apprendre une portion d'Histoire, ça fait un peu beaucoup...
Tiens ? Pour une fois, c'est moi qui ai vu l'aspect comique d'une BD porno ?
Concernant le dessin, je ne le trouve pas mauvais. Il me fait grandement penser au dessin de Solé pour Fluide Glacial, à la fois assez réaliste mais aussi assez caricatural notamment sur les visages. Il faut admettre que ce dessin ne colle pas totalement avec une BD purement porno mais accentue justement le côté humoristique.
Car côté scénario, l'histoire c'est : un clodo qui traîne dans un parc s'imagine des fantasmes caustiques où il met en scène les passants et les visiteurs du parc, gens heureux et autres bourgeois qu'il méprise. Il se met également en scène en seigneur au pouvoir de séduction et de domination total, au pied duquel les femmes se pâment et les hommes deviennent des chiffes molles.
La BD est divisée en plusieurs fantasmes puis en une petite histoire différente au final. Et il faut admettre que je n'ai pas tout de suite vu le côté humoristique dans la première histoire car ce n'est qu'à la fin qu'on découvre qu'il ne s'agissait que d'un fantasme du clodo. Quand on a compris ça ensuite, on comprend mieux les scènes suivantes et, même si le sexe est l'élément essentiel, il y a franchement de quoi se marrer devant ces vengeances sexuelles presque mesquines de ce clodo mégalo. La façon dont il s'imagine comme un dieu sexuel au membre impressionnant, dont les femmes sont folles de lui ("oh la la, cet homme a un humour divin !", "oh, comme il me fascine", "oh, que j'aimerais qu'il me prenne !", ...), est traitée sans détour sur le plan de l'humour. Sur ce plan là, ce n'est pas très fin, mais au moins il n'y a pas ambiguïté : l'auteur fait vraiment ça pour rigoler, pas que pour le cul.
Alors bon, faut avouer qu'on se lasse assez vite de cet humour, qu'on lit plus ça par curiosité que par réel intérêt, que le côté porno est assez castré par ces caricatures de fantasme mais bon, j'ai assez rigolé à la lecture quand même.
Un bon Larcenet
C'est ce que je me suis dit en refermant cet album, qui n'a rien d'une pépite, mais qui demeure tout de même un agréable moment de lecture. On sent toute la tendresse que Manu Larcenet a pour son personnage, et les tribulations de ce dernier dans sa banlieue sont touchantes de naïveté. Le mode humoristique n'empêche pas de parler de sujets graves comme le racket, les problèmes familiaux, l'analphabétisme...
Une chronique sociale assez drôle, mais qui n'a certes pas la puissance d'une chronique sociale réaliste. On passe quand même un bon moment, assurément une BD à lire.
Happy mania est un Shojo mettant en scène une héroïne gentiment insupportable et naïve, bon ce n'est pas bien nouveau mais Happy mania est plutôt bien construit.
Les situations cocasses ne manquent pas et il y a des moments assez drôles qui prêtent parfois à sourire.
Les personnages sont tous plus ou moins farfelus et le récit s'articule autour de leurs préoccupations intimes, vu que l'auteure force presque jusqu'à la caricature les sentiments exacerbés des personnages s'étalent sur toutes les pages de ce manga. Ca ne tombe pas dans le guimauve ni le larmoyant, l'auteure bouscule gentiment son héroïne et se moque un peu des séries gentilles et positives du genre.
Les dessins (pour ce que j'en sais) me semblent correspondre aux standards du Shojo, aspect un peu filasse des traits, peu de trame et une représentation assez épurée des gens quand ils sont nus.
Moi qui suit plutôt allergique au style "Gros yeux" j'ai bien aimé ici, ainsi que la façon qu'a Anno de dessiner les bouches des femmes...
Au final Happy mania est un Shojo plutôt sympathique, même si je ne suis pas trop client de ce type de lecture.
Pas extraordinaire mais correct.
P'tain, quelle tristesse ce bouquin... Si vous êtes du genre émotif, nul doute que les pérégrinations mélancoliques de ce petit jouet défraîchi vous arracheront une petite larme.
Bon, moi, perso, j'ai pas d'coeur, alors ça va 8).
Cela dit, je reconnais que dans le genre "jolie petite histoire triste", c'est très mignon, assez touchant... Tenez, si je n'avais pas déjà utilisé la formule 253 fois dans mes avis précédents, je vous parlerais même de "charme délicieusement suranné".
On pourra reprocher à l'auteur de jouer la carte d'une émotion un peu facile (c'est pas très dur de faire chialer avec un gentil papy malade et un gentil jouet abandonné ; essayez la même histoire avec, je ne sais pas moi, mettons, un ancien tortionnaire d'Algérie et une gégène, vous verrez que c'est beaucoup plus dur), de donner un peu trop dans le mignon-tout-plein, mais bon, en même temps, ce genre de choses, une fois de temps en temps, ce n'est pas désagréable, d'autant que Le Pantin n'est quand même pas trop "guimauve".
Bref, voilà, c'est un p'tit album pas indispensable mais sympathique.
Bamboo étoffe son catalogue pour proposer une série à cent lieues de ses classiques bds à thème (les profs, les pompiers ou autres gendarmes, ...) tout en restant dans des prix "raisonnables". Le moins qu’on puisse dire est que le tandem Brrémaud-Reynes semble bien fonctionner car "Lola Bogota" est leur troisième série en commun après Banana fight [Paquet] et Sexy Gun [Soleil]. Brrémaud est un auteur que j’apprécie particulièrement pour son côté déjanté et bouillonnant qui marque chacun de ses récits. Il en fait parfois un peu trop mais ce n’est jamais "gavant".
Pas besoin de se plonger dans cette bd pour deviner qu’elle fait ouvertement référence aux Tontons flingueurs avec, entre autre, des pastiches de Bernard Blier et de Lino Ventura (cf. la couverture). L’histoire en tant que telle n’est pas vraiment transcendante mais reste sympathique. Les ingrédients sont dosés juste comme il faut pour fournir une bd divertissante et pas prise de tête : des filles sexy (genre "James Bond Girl des 60’s"), de l’humour (un peu) et de l’action (beaucoup).
En comparaison avec les précédentes réalisations de Reynes, on peut y déceler des personnages similaires comme les filles sexy (cf. Sexy Gun) ou encore le grand malabar (cf. Banana).
Des réalisations de ce duo, Banana garde ma préférence (dont la suite semble de plus en plus compromise). Toutefois, Lola Bogota est un ton au dessus de Sexy Gun.
Le scénario de cette BD de cul est totalement basique, du déjà-vu complet : une institution religieuse pour jeunes filles dans laquelle les filles ne manquent pas une occasion pour s'adonner aux plaisirs lesbiens ou plus si affinités. C'est le schéma classique de l'histoire érotique : une nouvelle arrivante découvre bien vite que les autres pensionnaires sont totalement dévergondées et entre dans leurs jeux sexuels, elles baisent ensemble, se font baiser par le gardien moche mais bien membré, se font baiser par les profs, et quand elles sortent de cette Institution (à partir du tome 2), elles continuent leurs expériences sexuelles à droite à gauche.
Ce scénario est tellement classique que je n'y trouve plus rien d'émoustillant. Les scènes sont pas mal foutues, assez réalistes, et les dialogues ne sont pas ridicules, mais bon... Déjà-vu...
Par contre, le dessin est excellent. A tous points de vue, décor, personnages, corps mâles et femelles : tout est vraiment bien foutu et joli à regarder.
C'est ce qui sauve cette série à mes yeux, mais elle n'en reste pas moins dispensable.
Pour commencer, le dessin de Frollo est plutôt bon. Il a une touche un peu ancienne qui colle parfaitement avec l'ambiance années 20 de cette série et ses dessins d'hommes et de femmes sont tout à fait réussis. Bref, visuellement, même si ce n'est pas le niveau de Manara, c'est une BD tout à fait acceptable voire bonne.
Quant à l'histoire, elle a l'avantage d'être crédible. Pas de femmes soumises, pas de situations rocambolesques : ce bordel ressemble à une belle maison-close, réaliste et sans rien de glauque. Les femmes y sont prêtes à toutes les aventures sexuelles mais jamais sous la soumission, en gardant le sourire. Bref, rien de sordide et que de l'agréable.
Et malgré ou grâce à cela, certaines scènes sont nettement émoustillantes tant il est plus excitant de voir des femmes se donner sincèrement à la chose plutôt que des potiches ou des femmes violées comme dans d'autres BDs de cul.
Une BD pornographique de qualité.
Après avoir lu Baker Street, je cherchais une série similaire pour me replonger dans cette ambiance victorienne qui inspire tellement d'auteurs et qui me séduirait tout autant. J'ai été comblé avec Green Manor qui est une série tout à fait réussie.
Velhmann nous offre un scénario très plaisant où l'humour parfois glauque est omniprésent. Ces histoires de meurtres ne manquent pas d'originalité. Certaines d'entres elles sont même très recherchées dans leur conception. Bien sûr, l'ambiance générale du récit est axée sur la dérision et c'est franchement convaincant.
Le dessin de Bodart est, lui aussi, très réussi. Son trait met bien en valeur le scénario.
En résumé, Green Manor est une série qui mérite d'être suivie.
A conseiller !
Le Capitaine Ecarlate est un album surréaliste, surprenant et un peu déconcertant. Pourtant, sans être transcendant, j'ai trouvé la lecture de cet album très agréable.
Je ne connaissais pas David B. et c'est avec beaucoup de joie que j'ai découvert sa vision un peu décalée de la bd.
Le récit se lit donc assez facilement. A condition, bien sûr, d'accepter le fait qu'un bateau pirate sème la terreur sur Paris en volant au dessus des toits. Il est clair qu'on est, ici, plongé dans un conte et à partir de là, on peut se permettre beaucoup de choses. A noter que grâce à cet album, j'ai découvert un écrivain que je ne connaissais absolument pas : Marcel Schwob. Le Capitaine Ecarlate est inspiré d'une de ces nouvelles. Me voilà plus malin !
J'aime beaucoup Emmanuel Guibert et une fois de plus, je n'ai pas été déçu par son graphisme de toute beauté. Les traits doux et délicats de ses personnages sont vraiment très beaux. Ce dessinateur a vraiment beaucoup de talent !
Ce one-shot est un album curieux. Je ne dirais pas qu'il est à conseiller mais plutôt à essayer.
A vous de voir !
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Le Fou du Roy
Note approximative : 2.5/5 Plus que deux séries et j'aurais lu toutes les séries en rapport avec les 7 vies de l'Epervier. Et dans cette liste de séries, je dois admettre que le Fou du Roy est loin d'être la plus passionnante. Le dessin est très moyen au début pour s'améliorer au fil des tomes sans jamais devenir vraiment extra. Quant au scénario, pour ceux qui ont lu le Masque de Fer, ils verront vite que le scénario des 9 tomes du Fou du Roy est résumé quasiment complètement en quelques pages dans cette autre série du cycle. Tout est basé sur l'idée que Molière, Jean-Baptiste Poquelin, est en réalité le fils caché de Louis XIII et donc prétendant au trône. Et ensuite, tout le scénario se poursuit sur la chronologie de la vie du futur Molière et des évènements politiques qui se trament autour de lui et parfois contre lui. Franchement, rien de passionnant concernant cette intrigue qui n'avance pas, dont on n'attend pas grand chose et qui ne captive pas du tout. Seul l'aspect Historique est assez sympa puisqu'on suit au jour le jour ou presque les évènements historiques et politiques du règne de Louis XIII jusqu'à l'avènement de Mazarin. 9 tomes pour aussi peu d'intérêt autre que d'apprendre une portion d'Histoire, ça fait un peu beaucoup...
Le Jardin des perversions - Maxime
Tiens ? Pour une fois, c'est moi qui ai vu l'aspect comique d'une BD porno ? Concernant le dessin, je ne le trouve pas mauvais. Il me fait grandement penser au dessin de Solé pour Fluide Glacial, à la fois assez réaliste mais aussi assez caricatural notamment sur les visages. Il faut admettre que ce dessin ne colle pas totalement avec une BD purement porno mais accentue justement le côté humoristique. Car côté scénario, l'histoire c'est : un clodo qui traîne dans un parc s'imagine des fantasmes caustiques où il met en scène les passants et les visiteurs du parc, gens heureux et autres bourgeois qu'il méprise. Il se met également en scène en seigneur au pouvoir de séduction et de domination total, au pied duquel les femmes se pâment et les hommes deviennent des chiffes molles. La BD est divisée en plusieurs fantasmes puis en une petite histoire différente au final. Et il faut admettre que je n'ai pas tout de suite vu le côté humoristique dans la première histoire car ce n'est qu'à la fin qu'on découvre qu'il ne s'agissait que d'un fantasme du clodo. Quand on a compris ça ensuite, on comprend mieux les scènes suivantes et, même si le sexe est l'élément essentiel, il y a franchement de quoi se marrer devant ces vengeances sexuelles presque mesquines de ce clodo mégalo. La façon dont il s'imagine comme un dieu sexuel au membre impressionnant, dont les femmes sont folles de lui ("oh la la, cet homme a un humour divin !", "oh, comme il me fascine", "oh, que j'aimerais qu'il me prenne !", ...), est traitée sans détour sur le plan de l'humour. Sur ce plan là, ce n'est pas très fin, mais au moins il n'y a pas ambiguïté : l'auteur fait vraiment ça pour rigoler, pas que pour le cul. Alors bon, faut avouer qu'on se lasse assez vite de cet humour, qu'on lit plus ça par curiosité que par réel intérêt, que le côté porno est assez castré par ces caricatures de fantasme mais bon, j'ai assez rigolé à la lecture quand même.
Nic Oumouk
Un bon Larcenet C'est ce que je me suis dit en refermant cet album, qui n'a rien d'une pépite, mais qui demeure tout de même un agréable moment de lecture. On sent toute la tendresse que Manu Larcenet a pour son personnage, et les tribulations de ce dernier dans sa banlieue sont touchantes de naïveté. Le mode humoristique n'empêche pas de parler de sujets graves comme le racket, les problèmes familiaux, l'analphabétisme... Une chronique sociale assez drôle, mais qui n'a certes pas la puissance d'une chronique sociale réaliste. On passe quand même un bon moment, assurément une BD à lire.
Happy mania
Happy mania est un Shojo mettant en scène une héroïne gentiment insupportable et naïve, bon ce n'est pas bien nouveau mais Happy mania est plutôt bien construit. Les situations cocasses ne manquent pas et il y a des moments assez drôles qui prêtent parfois à sourire. Les personnages sont tous plus ou moins farfelus et le récit s'articule autour de leurs préoccupations intimes, vu que l'auteure force presque jusqu'à la caricature les sentiments exacerbés des personnages s'étalent sur toutes les pages de ce manga. Ca ne tombe pas dans le guimauve ni le larmoyant, l'auteure bouscule gentiment son héroïne et se moque un peu des séries gentilles et positives du genre. Les dessins (pour ce que j'en sais) me semblent correspondre aux standards du Shojo, aspect un peu filasse des traits, peu de trame et une représentation assez épurée des gens quand ils sont nus. Moi qui suit plutôt allergique au style "Gros yeux" j'ai bien aimé ici, ainsi que la façon qu'a Anno de dessiner les bouches des femmes... Au final Happy mania est un Shojo plutôt sympathique, même si je ne suis pas trop client de ce type de lecture. Pas extraordinaire mais correct.
Le Pantin
P'tain, quelle tristesse ce bouquin... Si vous êtes du genre émotif, nul doute que les pérégrinations mélancoliques de ce petit jouet défraîchi vous arracheront une petite larme. Bon, moi, perso, j'ai pas d'coeur, alors ça va 8). Cela dit, je reconnais que dans le genre "jolie petite histoire triste", c'est très mignon, assez touchant... Tenez, si je n'avais pas déjà utilisé la formule 253 fois dans mes avis précédents, je vous parlerais même de "charme délicieusement suranné". On pourra reprocher à l'auteur de jouer la carte d'une émotion un peu facile (c'est pas très dur de faire chialer avec un gentil papy malade et un gentil jouet abandonné ; essayez la même histoire avec, je ne sais pas moi, mettons, un ancien tortionnaire d'Algérie et une gégène, vous verrez que c'est beaucoup plus dur), de donner un peu trop dans le mignon-tout-plein, mais bon, en même temps, ce genre de choses, une fois de temps en temps, ce n'est pas désagréable, d'autant que Le Pantin n'est quand même pas trop "guimauve". Bref, voilà, c'est un p'tit album pas indispensable mais sympathique.
Lola Bogota
Bamboo étoffe son catalogue pour proposer une série à cent lieues de ses classiques bds à thème (les profs, les pompiers ou autres gendarmes, ...) tout en restant dans des prix "raisonnables". Le moins qu’on puisse dire est que le tandem Brrémaud-Reynes semble bien fonctionner car "Lola Bogota" est leur troisième série en commun après Banana fight [Paquet] et Sexy Gun [Soleil]. Brrémaud est un auteur que j’apprécie particulièrement pour son côté déjanté et bouillonnant qui marque chacun de ses récits. Il en fait parfois un peu trop mais ce n’est jamais "gavant". Pas besoin de se plonger dans cette bd pour deviner qu’elle fait ouvertement référence aux Tontons flingueurs avec, entre autre, des pastiches de Bernard Blier et de Lino Ventura (cf. la couverture). L’histoire en tant que telle n’est pas vraiment transcendante mais reste sympathique. Les ingrédients sont dosés juste comme il faut pour fournir une bd divertissante et pas prise de tête : des filles sexy (genre "James Bond Girl des 60’s"), de l’humour (un peu) et de l’action (beaucoup). En comparaison avec les précédentes réalisations de Reynes, on peut y déceler des personnages similaires comme les filles sexy (cf. Sexy Gun) ou encore le grand malabar (cf. Banana). Des réalisations de ce duo, Banana garde ma préférence (dont la suite semble de plus en plus compromise). Toutefois, Lola Bogota est un ton au dessus de Sexy Gun.
L'Institution Marie-Madeleine
Le scénario de cette BD de cul est totalement basique, du déjà-vu complet : une institution religieuse pour jeunes filles dans laquelle les filles ne manquent pas une occasion pour s'adonner aux plaisirs lesbiens ou plus si affinités. C'est le schéma classique de l'histoire érotique : une nouvelle arrivante découvre bien vite que les autres pensionnaires sont totalement dévergondées et entre dans leurs jeux sexuels, elles baisent ensemble, se font baiser par le gardien moche mais bien membré, se font baiser par les profs, et quand elles sortent de cette Institution (à partir du tome 2), elles continuent leurs expériences sexuelles à droite à gauche. Ce scénario est tellement classique que je n'y trouve plus rien d'émoustillant. Les scènes sont pas mal foutues, assez réalistes, et les dialogues ne sont pas ridicules, mais bon... Déjà-vu... Par contre, le dessin est excellent. A tous points de vue, décor, personnages, corps mâles et femelles : tout est vraiment bien foutu et joli à regarder. C'est ce qui sauve cette série à mes yeux, mais elle n'en reste pas moins dispensable.
Casino
Pour commencer, le dessin de Frollo est plutôt bon. Il a une touche un peu ancienne qui colle parfaitement avec l'ambiance années 20 de cette série et ses dessins d'hommes et de femmes sont tout à fait réussis. Bref, visuellement, même si ce n'est pas le niveau de Manara, c'est une BD tout à fait acceptable voire bonne. Quant à l'histoire, elle a l'avantage d'être crédible. Pas de femmes soumises, pas de situations rocambolesques : ce bordel ressemble à une belle maison-close, réaliste et sans rien de glauque. Les femmes y sont prêtes à toutes les aventures sexuelles mais jamais sous la soumission, en gardant le sourire. Bref, rien de sordide et que de l'agréable. Et malgré ou grâce à cela, certaines scènes sont nettement émoustillantes tant il est plus excitant de voir des femmes se donner sincèrement à la chose plutôt que des potiches ou des femmes violées comme dans d'autres BDs de cul. Une BD pornographique de qualité.
Green Manor
Après avoir lu Baker Street, je cherchais une série similaire pour me replonger dans cette ambiance victorienne qui inspire tellement d'auteurs et qui me séduirait tout autant. J'ai été comblé avec Green Manor qui est une série tout à fait réussie. Velhmann nous offre un scénario très plaisant où l'humour parfois glauque est omniprésent. Ces histoires de meurtres ne manquent pas d'originalité. Certaines d'entres elles sont même très recherchées dans leur conception. Bien sûr, l'ambiance générale du récit est axée sur la dérision et c'est franchement convaincant. Le dessin de Bodart est, lui aussi, très réussi. Son trait met bien en valeur le scénario. En résumé, Green Manor est une série qui mérite d'être suivie. A conseiller !
Le Capitaine Ecarlate
Le Capitaine Ecarlate est un album surréaliste, surprenant et un peu déconcertant. Pourtant, sans être transcendant, j'ai trouvé la lecture de cet album très agréable. Je ne connaissais pas David B. et c'est avec beaucoup de joie que j'ai découvert sa vision un peu décalée de la bd. Le récit se lit donc assez facilement. A condition, bien sûr, d'accepter le fait qu'un bateau pirate sème la terreur sur Paris en volant au dessus des toits. Il est clair qu'on est, ici, plongé dans un conte et à partir de là, on peut se permettre beaucoup de choses. A noter que grâce à cet album, j'ai découvert un écrivain que je ne connaissais absolument pas : Marcel Schwob. Le Capitaine Ecarlate est inspiré d'une de ces nouvelles. Me voilà plus malin ! J'aime beaucoup Emmanuel Guibert et une fois de plus, je n'ai pas été déçu par son graphisme de toute beauté. Les traits doux et délicats de ses personnages sont vraiment très beaux. Ce dessinateur a vraiment beaucoup de talent ! Ce one-shot est un album curieux. Je ne dirais pas qu'il est à conseiller mais plutôt à essayer. A vous de voir !