Exercice délicat, très délicat que celui d'entreprendre la transposition d'un grand mythe en bande dessinée.
Pour ce premier tome, le résultat du travail de Shanower est impressionnant.
Un travail minutieux des décors, costumes, techniques et traditions de l'âge de bronze méditerranéen a, me semble t-il, été fourni.
J'ai en revanche un peu de mal à comprendre le parti pris de l'auteur.
Il a décidé de présenter la guerre de Troie sous un angle historique, en évacuant notamment les aspects mythologiques (dont la présence de dieux parmi les mortels). Pourquoi pas?
Mais alors, pourquoi coller si étroitement au récit homérique qui, lui, perd toute sa cohérence et sa richesse si on lui retire cet aspect fondamental.
La BD se heurte donc à plusieurs incohérences ou incertitudes (Thétis la Néréïde se dit être une déesse mais apparaît comme une simple mortelle, Chiron le centaure - et nommé comme tel - n'a rien de l'être mythique, etc...).
Concernant la forme et notamment les dessins, je trouve l'ensemble très plaisant (même si c'est vrai que les fils de Priam sont impossibles à différencier sans leurs bandeaux et types de cheveux!).
En conclusion, la série s'annonce prometteuse mais l'absence des aspects mythologiques lui fait perdre, je trouve, un peu de sa saveur.
Ca m'a bien fait marrer ce truc, c'est du grand n'importe quoi (dans le bon sens du terme).
Bilal n'avait pas encore à l'époque ce coup de crayon si particulier, mais il était déjà diablement fort dans ses univers. Chacune de ces histoires courtes a son univers propre, souvent riche et toujours varié.
Et oui, cet album est à mi-chemin entre de la SF et de l'humour (noir), et c'est plutôt réussi, ya pas à dire.
Fatalement, tout n'est pas grandiose, mais certaines histoires sont vraiment bien débiles, j'adore. :)
J'ai lu les deux tomes mais comme je connais assez mal les contes d'Andersen, j'éviterai toute critique du premier opus. Juste signaler que j'ai apprécié les planches de Wendling, découvert le trait humoristique de Robin et retrouvé avec plaisir le graphisme de Bodart. Pour le 2e opus (les contes de Perrault), les parodies concoctées par Yann sont franchement de qualité inégale. Autant j'ai apprécié les caricatures du Chat Botté, du Petit Chaperon Rouge et de la Belle au bois dormant, autant celles de Barbe bleue, de Peau d'âne et de Cendrillon m'ont laissé indifférent. J'ai aussi découvert le trait de Michetz (avec le samouraï-prince charmant). J’ajoute une mention spéciale à Zep et son "chat beauté" ! :)
Bref, l'humour particulier de Yann imprègne indubitablement ces "sales petits contes" mais l'impression finale est fort variable d'un conte à l'autre. Le choix des dessinateurs(trices) est quant à lui opportun.
Mwai... Moi j'ai été plutôt déçue par ce manga. Le premier tome m'a beaucoup plu, le dessin autant que le scénario, ces personnages un peu marginaux à la psychologie assez fouillée. Et puis viennent le 2ème et le 3ème tome, et l'histoire n'avance pas. Pire, on dirait qu'elle s'enfonce. Uzomi ne se décide pas entre ses deux amoureuses, de nouveaux personnages arrivent, qui apportent des bouts de scénarios qui donnent envie d'en savoir plus puis POUF, tome suivant : le nouveau perso a disparu, c'est un autre nouveau qui arrive. C'est un peu décevant.
Bon, j'aimerais bien lire la suite, c'est vrai. Dans l'espoir que ça avance un peu et puis parce que les personnages sont quand même attachants, mais je crains d'être à nouveau déçue.
Bon, j'exagère là... Parce que je viens de les relire et c'est quand même chouette :-) J'ajoute une étoile
Tout d’abord, je tiens à préciser que je donne mon avis en réaction au premier. Je trouve ça un peu dommage qu’il n’y ait qu’un seul avis et tellement négatif sur cette série, parce que moi personnellement, elle m'a marquée. Les 4 albums qui forment cette série n’ont en commun que la ville dans laquelle l’action se passe : Madila. Quelques fois seulement, des personnages d’albums différents se croisent, mais il ne s’agit là que de clins d’œil.
C’est justement au niveau du scénario que cette série m’a marquée. C’est vrai qu’il est un peu vide, ou plutôt les personnages sont un peu vides, dans une ville trop riche, trop "tendance". On dirait que la vie est privée de son essence, comme si ce qui fait que la vie est intéressante, l'étincelle, manque. C’est ce manque qui est le thème principal de la série. Les personnages le ressentent mais ne savent pas comment faire pour remplir ce vide, ne savent pas définir exactement ce qui manque (moi non plus d’ailleurs, si quelqu’un a une idée…) ce qui les pousse à commettre des actes bizarres.
Pour moi, c’est cette réflexion qui rend la bd intéressante, cette crise d’existence ressentie dans notre société ultramoderne et qui reste, pour moi, un grand mystère.
666 est une de ces séries célébrissimes que je n'avais jamais lues. Bien qu'étant à un âge avancé de ma vie (bon, j'suis plus ado quoi), j'ai trouvé ça globalement sympa. Froideval ne se prend pas la tête, il n'a rien à dire et il le fait vachement bien, même si l'ensemble aurait facilement tenu en 3 ou 4 tomes. C'est bourrin, un peu érotique sur le bords ('fin bon, c'est surtout cuni à toutes les pages), hyper violent et parfois diablement marrant (les post it sur le pilier quand Carmody accède au poste de pape: "penser à demander le port du string aux bonnes soeurs, légaliser l'avortement," etc...).
Tacito a la facheuse tendance de surcharger ses planches et si ce n'est pas toujours du meilleur effet, la qualité s'améliore assez nettement au fil des tomes. Il a de plus un talent certain pour dessiner des bombes sexuelles à toutes les pages; je comprends que ce côté racoleur ajouté à l'ultra-violence de l'ensemble puisse ne pas séduire mais moi j'accroche bien (sans surprise :)).
Une série complètement creuse donc mais qui ne se prend pas au sérieux et qui fonctionne assez bien grâce à ça.
Le dessin est franchement à tomber. Ceci dit, je comprends que ça ne soit pas du style de tout le monde, c'est quand même super criard, presque "vulgaire", mais moi j'adore. L'ensemble des histoires courtes est assez coquin mais y a vraiment pas de quoi faire intervenir nos amis de St-Nicolas du Chardonnay. A la différence de Kael, je ne trouve pas le scénar si pourri que ça. Dans l'exercice difficile des histoires courtes, l'auteur s'en tire plutôt pas mal je trouve, même s'il n'y a pas non plus à s'extasier (c'est rarement le cas). Peut-être est-ce dû à la quantité de daubes que j'ai lues en BD érotique que je fais preuve d'indulgence mais dans le genre, c'est très recommandable.
J'aime beaucoup Foerster mais je dois admettre que cet album n'est pas son meilleur.
Son dessin est toujours aussi expressif quand il s'agit de représenter un visage ahuri, effaré, traumatisé ou autre. Et malgré quelques décors assez vides, la lecture en est rendue prenante et le récit est très bien servi grâce à l'ambiance visuelle que sait rendre Foerster.
Et ici, comme dans la plupart de ses autres recueils, les histoires sont toutes très originales et très différentes les unes des autres. Certaines sont vraiment effrayantes et marquantes, comme l'histoire des perruques-araignées. Mais hélas, toutes ne sont pas excellentes. La grande majorité des histoires se lit très bien, mais certaines sont sans grande saveur à mon goût, voire même assez décevante venant de Foerster.
Pas mal mais pas exceptionnel, donc.
Bizarre toutes ces mauvaises notes. Moi qui ne suis pourtant pas un fan transi de Davodeau, j'ai pourtant bien aimé ce one-shot. Malgré ses imperfections graphiques (comme toujours avec Davodeau: il se fout toujours autant de la cohérence de son trait et de ses persos en particulier) et ses gros sabots, cette BD a une certaine force. On peut certes reprocher un excès de caricature, notamment dans la description de son perso principal, ou une morale un peu facile et de bon aloi (les gauchistes se mettent au niveau de leurs ennemis lorsqu'ils utilisent les mêmes moyens, les prolos d'extrême droite sont manipulés) mais l'ensemble bouge tout de même les tripes et fait réagir, ce qui est déjà une belle réussite pour une BD sociale et politique.
J'avoue ne pas très bien comprendre l'utilité de créer une nouvelle série en suite à La Vache puisqu'on retrouve là quasiment la même chose : même héroïne bovine, même dessin, même délire.
Alors à la base, j'aime bien le dessin de De Moor dans cette série : coloré de manière originale, net mais délirant à la fois, pas toujours parfait mais largement assez réussi pour une agréable lecture. Je trouve ceci étant dit que l'originalité est un peu moins grande dans cette nouvelle série par rapport à La Vache : toujours une mise en page amusante, avec des cadres faits de vaches ou autres, mais moins d'insertions d'images diverses, moins de sépcificités.
Et c'est un peu pareil pour les scénarios. Ils sont dans la continuité de La Vache, mais l'originalité est désormais un peu éculée. Le thème des "animaux qui sont en fait intelligents et organisés et qui se jouent des humains mais doivent garder le secret de leur intelligence" a déjà été utilisé et continue à l'être ici. Ce n'est plus très étonnant, donc, même si les scénarios gardent la même qualité (quoique j'ai trouvé les tomes parus moins drôles que la série précédente).
En résumé, je conseillerais au lecteur de s'intéresser plus à la série La Vache qui a la primeur des personnages, de l'originalité et de l'idée, mais cette série là est à peu près du même tonneau.
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L'Âge de Bronze
Exercice délicat, très délicat que celui d'entreprendre la transposition d'un grand mythe en bande dessinée. Pour ce premier tome, le résultat du travail de Shanower est impressionnant. Un travail minutieux des décors, costumes, techniques et traditions de l'âge de bronze méditerranéen a, me semble t-il, été fourni. J'ai en revanche un peu de mal à comprendre le parti pris de l'auteur. Il a décidé de présenter la guerre de Troie sous un angle historique, en évacuant notamment les aspects mythologiques (dont la présence de dieux parmi les mortels). Pourquoi pas? Mais alors, pourquoi coller si étroitement au récit homérique qui, lui, perd toute sa cohérence et sa richesse si on lui retire cet aspect fondamental. La BD se heurte donc à plusieurs incohérences ou incertitudes (Thétis la Néréïde se dit être une déesse mais apparaît comme une simple mortelle, Chiron le centaure - et nommé comme tel - n'a rien de l'être mythique, etc...). Concernant la forme et notamment les dessins, je trouve l'ensemble très plaisant (même si c'est vrai que les fils de Priam sont impossibles à différencier sans leurs bandeaux et types de cheveux!). En conclusion, la série s'annonce prometteuse mais l'absence des aspects mythologiques lui fait perdre, je trouve, un peu de sa saveur.
Mémoires d'outre-espace
Ca m'a bien fait marrer ce truc, c'est du grand n'importe quoi (dans le bon sens du terme). Bilal n'avait pas encore à l'époque ce coup de crayon si particulier, mais il était déjà diablement fort dans ses univers. Chacune de ces histoires courtes a son univers propre, souvent riche et toujours varié. Et oui, cet album est à mi-chemin entre de la SF et de l'humour (noir), et c'est plutôt réussi, ya pas à dire. Fatalement, tout n'est pas grandiose, mais certaines histoires sont vraiment bien débiles, j'adore. :)
Contes saumâtres (Sales petits contes)
J'ai lu les deux tomes mais comme je connais assez mal les contes d'Andersen, j'éviterai toute critique du premier opus. Juste signaler que j'ai apprécié les planches de Wendling, découvert le trait humoristique de Robin et retrouvé avec plaisir le graphisme de Bodart. Pour le 2e opus (les contes de Perrault), les parodies concoctées par Yann sont franchement de qualité inégale. Autant j'ai apprécié les caricatures du Chat Botté, du Petit Chaperon Rouge et de la Belle au bois dormant, autant celles de Barbe bleue, de Peau d'âne et de Cendrillon m'ont laissé indifférent. J'ai aussi découvert le trait de Michetz (avec le samouraï-prince charmant). J’ajoute une mention spéciale à Zep et son "chat beauté" ! :) Bref, l'humour particulier de Yann imprègne indubitablement ces "sales petits contes" mais l'impression finale est fort variable d'un conte à l'autre. Le choix des dessinateurs(trices) est quant à lui opportun.
Sing "Yesterday" For Me
Mwai... Moi j'ai été plutôt déçue par ce manga. Le premier tome m'a beaucoup plu, le dessin autant que le scénario, ces personnages un peu marginaux à la psychologie assez fouillée. Et puis viennent le 2ème et le 3ème tome, et l'histoire n'avance pas. Pire, on dirait qu'elle s'enfonce. Uzomi ne se décide pas entre ses deux amoureuses, de nouveaux personnages arrivent, qui apportent des bouts de scénarios qui donnent envie d'en savoir plus puis POUF, tome suivant : le nouveau perso a disparu, c'est un autre nouveau qui arrive. C'est un peu décevant. Bon, j'aimerais bien lire la suite, c'est vrai. Dans l'espoir que ça avance un peu et puis parce que les personnages sont quand même attachants, mais je crains d'être à nouveau déçue. Bon, j'exagère là... Parce que je viens de les relire et c'est quand même chouette :-) J'ajoute une étoile
Madila
Tout d’abord, je tiens à préciser que je donne mon avis en réaction au premier. Je trouve ça un peu dommage qu’il n’y ait qu’un seul avis et tellement négatif sur cette série, parce que moi personnellement, elle m'a marquée. Les 4 albums qui forment cette série n’ont en commun que la ville dans laquelle l’action se passe : Madila. Quelques fois seulement, des personnages d’albums différents se croisent, mais il ne s’agit là que de clins d’œil. C’est justement au niveau du scénario que cette série m’a marquée. C’est vrai qu’il est un peu vide, ou plutôt les personnages sont un peu vides, dans une ville trop riche, trop "tendance". On dirait que la vie est privée de son essence, comme si ce qui fait que la vie est intéressante, l'étincelle, manque. C’est ce manque qui est le thème principal de la série. Les personnages le ressentent mais ne savent pas comment faire pour remplir ce vide, ne savent pas définir exactement ce qui manque (moi non plus d’ailleurs, si quelqu’un a une idée…) ce qui les pousse à commettre des actes bizarres. Pour moi, c’est cette réflexion qui rend la bd intéressante, cette crise d’existence ressentie dans notre société ultramoderne et qui reste, pour moi, un grand mystère.
666
666 est une de ces séries célébrissimes que je n'avais jamais lues. Bien qu'étant à un âge avancé de ma vie (bon, j'suis plus ado quoi), j'ai trouvé ça globalement sympa. Froideval ne se prend pas la tête, il n'a rien à dire et il le fait vachement bien, même si l'ensemble aurait facilement tenu en 3 ou 4 tomes. C'est bourrin, un peu érotique sur le bords ('fin bon, c'est surtout cuni à toutes les pages), hyper violent et parfois diablement marrant (les post it sur le pilier quand Carmody accède au poste de pape: "penser à demander le port du string aux bonnes soeurs, légaliser l'avortement," etc...). Tacito a la facheuse tendance de surcharger ses planches et si ce n'est pas toujours du meilleur effet, la qualité s'améliore assez nettement au fil des tomes. Il a de plus un talent certain pour dessiner des bombes sexuelles à toutes les pages; je comprends que ce côté racoleur ajouté à l'ultra-violence de l'ensemble puisse ne pas séduire mais moi j'accroche bien (sans surprise :)). Une série complètement creuse donc mais qui ne se prend pas au sérieux et qui fonctionne assez bien grâce à ça.
Les Chaînes de l'éternité
Le dessin est franchement à tomber. Ceci dit, je comprends que ça ne soit pas du style de tout le monde, c'est quand même super criard, presque "vulgaire", mais moi j'adore. L'ensemble des histoires courtes est assez coquin mais y a vraiment pas de quoi faire intervenir nos amis de St-Nicolas du Chardonnay. A la différence de Kael, je ne trouve pas le scénar si pourri que ça. Dans l'exercice difficile des histoires courtes, l'auteur s'en tire plutôt pas mal je trouve, même s'il n'y a pas non plus à s'extasier (c'est rarement le cas). Peut-être est-ce dû à la quantité de daubes que j'ai lues en BD érotique que je fais preuve d'indulgence mais dans le genre, c'est très recommandable.
La Raison du plus mort
J'aime beaucoup Foerster mais je dois admettre que cet album n'est pas son meilleur. Son dessin est toujours aussi expressif quand il s'agit de représenter un visage ahuri, effaré, traumatisé ou autre. Et malgré quelques décors assez vides, la lecture en est rendue prenante et le récit est très bien servi grâce à l'ambiance visuelle que sait rendre Foerster. Et ici, comme dans la plupart de ses autres recueils, les histoires sont toutes très originales et très différentes les unes des autres. Certaines sont vraiment effrayantes et marquantes, comme l'histoire des perruques-araignées. Mais hélas, toutes ne sont pas excellentes. La grande majorité des histoires se lit très bien, mais certaines sont sans grande saveur à mon goût, voire même assez décevante venant de Foerster. Pas mal mais pas exceptionnel, donc.
La gloire d'Albert
Bizarre toutes ces mauvaises notes. Moi qui ne suis pourtant pas un fan transi de Davodeau, j'ai pourtant bien aimé ce one-shot. Malgré ses imperfections graphiques (comme toujours avec Davodeau: il se fout toujours autant de la cohérence de son trait et de ses persos en particulier) et ses gros sabots, cette BD a une certaine force. On peut certes reprocher un excès de caricature, notamment dans la description de son perso principal, ou une morale un peu facile et de bon aloi (les gauchistes se mettent au niveau de leurs ennemis lorsqu'ils utilisent les mêmes moyens, les prolos d'extrême droite sont manipulés) mais l'ensemble bouge tout de même les tripes et fait réagir, ce qui est déjà une belle réussite pour une BD sociale et politique.
Lait entier
J'avoue ne pas très bien comprendre l'utilité de créer une nouvelle série en suite à La Vache puisqu'on retrouve là quasiment la même chose : même héroïne bovine, même dessin, même délire. Alors à la base, j'aime bien le dessin de De Moor dans cette série : coloré de manière originale, net mais délirant à la fois, pas toujours parfait mais largement assez réussi pour une agréable lecture. Je trouve ceci étant dit que l'originalité est un peu moins grande dans cette nouvelle série par rapport à La Vache : toujours une mise en page amusante, avec des cadres faits de vaches ou autres, mais moins d'insertions d'images diverses, moins de sépcificités. Et c'est un peu pareil pour les scénarios. Ils sont dans la continuité de La Vache, mais l'originalité est désormais un peu éculée. Le thème des "animaux qui sont en fait intelligents et organisés et qui se jouent des humains mais doivent garder le secret de leur intelligence" a déjà été utilisé et continue à l'être ici. Ce n'est plus très étonnant, donc, même si les scénarios gardent la même qualité (quoique j'ai trouvé les tomes parus moins drôles que la série précédente). En résumé, je conseillerais au lecteur de s'intéresser plus à la série La Vache qui a la primeur des personnages, de l'originalité et de l'idée, mais cette série là est à peu près du même tonneau.