Madila

Note: 1.8/5
(1.8/5 pour 5 avis)

Les aventures d'une jeune mannequin.


Hello Bédé La BD au féminin La Mode Style Atome

Dans le milieu de la mode... ...Le parcours d'une jeune mannequin... ...Sur un chemin semé d'embuches et de compromis.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1988
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Madila © Le Lombard 1988
Les notes
Note: 1.8/5
(1.8/5 pour 5 avis)
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21/05/2003 | okilebo
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L'avatar du posteur Agecanonix

Voila une Bd très méconnue, qui a débuté en 1988 dans Tintin, puis qui a continué dans Hello Bédé (le journal Tintin ayant cessé en 88) ; ça m'a surpris d'emblée par son dessin car je pensais être constamment dans une bande de René Sterne tant leurs graphismes se ressemblent, c'est stupéfiant. D'un autre côté, ce n'est guère étonnant vu que Chantal De Spiegeleer fut la compagne de Sterne. J'aime assez ses personnages de femmes, son dessin est ultra propre et très géométrique, adoptant une sorte de "cubisme de bande dessinée", avec des décors tracés à la règle ; c'était la mode, on retrouve ce style dans beaucoup d'autres bandes de cette époque. Evidemment, ce style date une Bd, elle est purement années 80, et le sujet est en phase, puisque l'action évolue dans un milieu très huppé de milliardaires, d'esthètes et d'oisifs, des sortes de parasites sociaux qui s'emmerdent, c'est un microcosme très superficiel et égocentrique où le paraître est essentiel, autant dire que je déteste ces gens qui à mon avis sont inutiles à la société, et qui ne contentent qu'une poignée d'autres gens comme eux. C'est comme une chronique sociale où des destins se croisent et où ont lieu de mini-drames dont les personnages apparaissent un peu comme des pantins imperturbables, mais qui ne sont en fait que des caricatures rongées par les regrets, la mélancolie et la recherche d'un bonheur qu'ils ne connaîtront jamais. Pauvres petits, je les plains, ou plutôt non, je me fous de leur sort. C'est une Bd vraiment atypique qui désarçonne un peu par son ambiance très particulière parce que son concept s'appuie sur une ville imaginaire, Madila, qui est le personnage principal et qui agit sur l'esprit de ses personnages, en les manipulant et en détruisant tout espoir de bonheur et de joie de vivre. J'avoue que c'est assez ardu pour capter tout ça et pour rentrer là-dedans, et ça ne m'a pas emballé des masses. Toutefois, je retiens le concept de la Bd qui est original et qui je le répète, est purement années 80, renforcé par le dessin issu de la mode de cette époque, aux tenues très anguleuses, ça en fait donc une vraie curiosité, mais qui n'est pas spécialement passionnante pour tout le monde, et que j'aurais plutôt rangée en inclassable, car elle n'appartient à aucun genre.

01/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

C'est l'avis de Zelda qui m'a fait rajouté une étoile à cette ancienne série. C'est agréable de lire des avis aussi bien écrits avec cœur et avec une pensée personnelle qui sort de la technique pure. Le dessin stylé mode sort de l'ordinaire mérite une bonne appréciation même si je trouve les visages trop semblables les uns aux autres, surtout pour les femmes. Mais le gros défaut comme souligné ailleurs est le scénario. Je n'ai lu que Rouge Rubis mais je me sens incapable de rechercher un autre tome. J' aime les thrillers et je trouve l'histoire invraisemblable du début à la fin. Même en considérant la part de fiction, je pourrais faire une ou des remarques à chaque rebondissement du récit. Les personnages sont vides et ces histoires d'ultra riches qui se bouffent est d'un ennui mortel. Dommage car on sent une qualité littéraire affirmée dans la narration de l'épisode. Désolé Zelda 2 c'est mon maximum.

24/11/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Stylisé … C’est le moins que l’on puisse dire. Stylisée, la narration. Extrêmement présente, elle alanguit le rythme de la lecture, casse toute ébauche d’action et s’évertue à commenter la case à laquelle elle est reliée. Du genre : « allongée sur le sofa bleu turquoise de son intérieur épuré aux odeurs vanillées, Ruby admirait négligemment l’océan azuré », et en dessous du texte, nous avons droit au personnage féminin allongé sur son sofa et regardant la mer. Une fois de temps à autres, cela peut passer, mais lorsque le procédé ne cesse de se répéter, je dois bien admettre qu’il me gonfle furieusement. Reconnaissons-lui toutefois une qualité : la richesse de son vocabulaire. Stylisé, le dessin. On se croirait en effet en face de dessins de mode, version ligne claire. C’est … personnel, mais je n’aime pas ce style trop épuré dont la courbe a été bannie. Seuls, les visages (et le bouches en particulier) offrent une certaine rondeur. A titre de comparaison, je ne vois que la série Adler pour se rapprocher un tant soi peu de ce style, mais cette dernière est, à mes yeux, bien mieux réussie. Je pense cependant que les amatrices (et amateurs) de mode pourront trouver un certains plaisir à la vue de ce graphisme, car les costumes des différents rôles féminins sont, à n’en pas douter, variés et soignés (mais très stylisés). Les histoires ? Et bien, chaque tome en comporte une différente, chacune se déroulant dans la même station balnéaire : Madila. Toutes parlent du parcours d’une femme et touchent au domaine de l’apparence (mode, photographie, cinéma, chanson). Le rythme y fait cruellement défaut, tout comme le suspense, d’ailleurs. En effet, Chantal De Spiegeleer ne peut s’empêcher de dévoiler très rapidement les petites zones d’ombre de ses scénarios. Je soulignerai toutefois la recherche au niveau de la colorisation du premier tome, qui se ternit au fur et à mesure que l’héroïne de ce tome se perd elle-même dans sa recherche d’identité. Cette idée était bonne et audacieuse. Mais c’est le seul point positif que j’ai retiré de cette lecture. En résumé : Madila n’était pas faite pour moi.

14/05/2009 (modifier)
Par Zelda
Note: 3/5

Tout d’abord, je tiens à préciser que je donne mon avis en réaction au premier. Je trouve ça un peu dommage qu’il n’y ait qu’un seul avis et tellement négatif sur cette série, parce que moi personnellement, elle m'a marquée. Les 4 albums qui forment cette série n’ont en commun que la ville dans laquelle l’action se passe : Madila. Quelques fois seulement, des personnages d’albums différents se croisent, mais il ne s’agit là que de clins d’œil. C’est justement au niveau du scénario que cette série m’a marquée. C’est vrai qu’il est un peu vide, ou plutôt les personnages sont un peu vides, dans une ville trop riche, trop "tendance". On dirait que la vie est privée de son essence, comme si ce qui fait que la vie est intéressante, l'étincelle, manque. C’est ce manque qui est le thème principal de la série. Les personnages le ressentent mais ne savent pas comment faire pour remplir ce vide, ne savent pas définir exactement ce qui manque (moi non plus d’ailleurs, si quelqu’un a une idée…) ce qui les pousse à commettre des actes bizarres. Pour moi, c’est cette réflexion qui rend la bd intéressante, cette crise d’existence ressentie dans notre société ultramoderne et qui reste, pour moi, un grand mystère.

05/07/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 1/5

Le seul intérêt que l'on pourrait trouver à cette bd c'est au niveau du graphisme de Chantal De Spiegeleer. Son coup de pinceau est très personnel . Celui-ci est visiblement influencé par le milieu de la mode et aussi par Sterne , dessinateur de la série Adler ( Lombard ). Je suis convaincu que cette dessinatrice aurait eu beaucoup de succès dans l’illustration. Le gros problème de Madila , c'est le scénario. J'ai trouvé celui-ci ennuyeux et ridicule. Les couleurs, quant à elles, sont sympas mais bon...que dire de plus ?...euh...non rien !

21/05/2003 (modifier)