Très difficile de noter une oeuvre pareille. Je mets "pas mal" parce que sa lecture ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis senti... interloqué.
En effet ma vie de garçon ressemble à une semi-psychanalyse. Car Fabio Viscogliosi raconte grosso modo ce qu'était son caractère lorsqu'il était petit. Si toutefois il s'agit bien de lui. A nous, lecteurs, d'en tirer des conclusions sur son passé, sa vie, son entourage, ses lectures... Pas facile, parce que le portrait tracé est complexe, nous montrant un garçon fragile, anxieux, ambivalent. Et Viscogliosi, loin de nous faciliter la tâche, illustre ses confidences par des illustrations souvent métaphoriques, obligeant le lecteur à un effort d'analyse pour en saisir le sens.
Ces dessins, là encore, sont très particuliers, réalisés dans un style que je qualifierais de proche des gravures satyriques du 19ème siècle. Comme je l'ai dit, ce sont souvent des figures métaphoriques, des objets caractérisés essentiellement par leur forme (sphérique, nébuleuse, parallélépipède...), des objets du quotidien qui revêtent une dimension fantastique ou onirique inédite. Au milieu de tout ça se balade un petit garçon au crâne surdimensionné (à cause de toutes les questions qu'il se pose ?), au museau de rongeur, le tout en trichromie (noir, rose, blanc).
Une chose est sûre, Viscogliosi est torturé, et possède un certain talent pour évoquer ses angoisses, celle d'un homme qui s'est posé probablement tôt beaucoup de questions sur sa place dans le monde.
Bon, si on laissait de côté cinq minutes l'œuvre majeure de Zep ("majeure" dans le sens où c'est celle qui l'a fait connaître), pour s'intéresser à ce qu'il fait (ou a fait) d'autre ?
Dans cet album, il prouve qu'il sait appliquer son humour grinçant à des chroniques (même si le terme est galvaudé pour des gags en une ou deux planches) adolescentes sans tabou, carrément hilarantes dans la plupart des cas. Ses personnages sont très proches de ce que l'on peut vivre dans la réalité (moi, je sais ce que j'ai vécu, mais je ne sais pas ce que toi, camarade qui me liras, ce que tu as vécu, donc je ne dirai pas que c'est du vécu pour tout le monde). Bref, je m'étale, mais j'ai vraiment passé un très bon moment en lisant ces gags.
Tiens, pas mal cette BD. J'en avais vaguement entendu parler comme d'un petit bijou, et l'occasion s'étant présentée pour le lire, j'en profite...
J'ai été assez charmé par l'ambiance assez prenante de village, les rapports -parfois- bon enfant entre les administrés, le maire, le curé... Ca renvoie à des classiques de la littérature très connus. Ca ne mange pas de pain, ça casse pas trois pattes à une fourmi, comme diraient certains, mais on passe carrément un très agréable moment. On peut être un peu déçu par le trait de Rabaté, mais c'est normal, cette BD est déjà un peu ancienne.
Ouhlà, grosse surprise : c'est du Soleil... et c'est bien !
D'abord, c'est beau. La couverture m'a tapée dans l'oeil et à l'intérieur ça se confirme : le dessin et les couleurs sont beaux, fins, maîtrisés, mignons, bref, un régal.
L'histoire est sympa, rigolote, bien menée. Bon, j'avoue que j'ai tiqué dans la 2e partie, je n'ai pas aimé la tournure que prend l'album, ceci dit il ne faut pas bouder son plaisir, c'est une belle réussite.
De sympathiques enquêtes dans le genre réaliste, avec un flic attachant comme héros. L'histoire souffre parfois des longueurs dues notamment à la voix off. Les scénarios sont toujours bien ficelés et la galerie de personnages est vraiment bien trouvée (sacré Alaska). je m'interroge sur le besoin d'appeler le leader du TNT Bruno Tegrem mais à part ces petits trucs ça passe. Surtout on sombre rarement dans la dénonciation à deux balles comme dans d'autres séries.
Niveau dessin je n'accroche pas trop, surtout les couleurs. On ne reconnaît pas bien les différents personnages et cela nuit un peu à la lecture.
Une série honnête qui me fait penser aux séries policières françaises que la télé diffuse (le bon côté de ces séries).
La qualité de cette BD va croissante avec les tomes. Et c'est heureux car je n'ai pas apprécié du tout les tomes 1 et 2.
Sur ces 2 premiers albums, je n'apprécie ni le dessin (essentiellement à cause de la façon de dessiner les personnages), ni les couleurs (qui, en plus d'être assez moches à mes yeux, rendent le dessin plat et sans relief) et surtout pas la narration. Je trouve en effet l'histoire des 2 premiers tomes découpée à la va-vite, emplie d'ellipses si nombreuses qu'on ne s'attache ni aux personnages ni à l'histoire que j'ai eu bien du mal à suivre correctement. A cela s'ajoute une complexité dans la quantité de personnages et dans le contexte historique (qui n'est pas expliqué). Bref, je n'ai pas pris de plaisir à lire ces tomes 1 et 2.
Mais à partir du tome 3, j'ai commencé à accrocher. J'ai trouvé d'une part que le dessin et les couleurs s'arrangeaient vraiment, jusqu'à devenir plutôt beaux d'ailleurs. Et surtout la narration se fixe enfin sur des évènements précis, donnant un suivi réel à l'histoire plutôt que des sauts de puces temporels et géographiques comme précédemment. On rentre enfin dans le récit et dans sa vraie intrigue.
Cela continue sur les tomes suivants, une large explication des points obscurs des premiers tomes étant révélée dans son intégralité ou presque à la fin du tome 4.
La construction par cycles (tomes 1 à 5, 6 à 8 et 9 et suivants) permet en outre de lire l'équivalent d'une longue histoire terminée sans le côté série à rallonge de nombre de BDs historiques de la collection Vécu.
Le décor historique, quoique ardu à pénétrer dans les premiers tomes, est bien documenté et devient intéressant (à mes yeux) à partir du tome 3, nous emmenant en pays Cathare et en Angleterre avant de revenir dans le Pays d'Oc. Et on en apprend plus sur les exactions des catholiques Français et Anglais de l'époque envers ceux qu'ils considéraient comme hérétiques.
Je n'ai pas été totalement captivé mais malgré deux premiers tomes très moyens, j'ai assez apprécié la lecture du reste de la série.
La lente montée des océans qui finit par grignoter le littoral est un postulat assez interpellant à la base car plus que plausible . . . Dans ces décors, l’intrigue se met en place tout doucement autour d’un mystérieux cargo échoué non loin de l’abbaye des Dunes où une secte a trouvé refuge. Le déroulement du récit est assez lent. Il nous conte une tranche de vie de quelques habitants restés dans une station balnéaire de la côte belge. De lecture facile, je trouve pourtant que ce one shot pêche par la présence de quelques clichés écolos (le tanker) et par un récit un peu "juste". J’aurais en effet aimé en savoir plus sur cette secte et ses motivations . . .
Quand aux dessins de Marianne Duvivier, je les trouve un peu fade comparé à Secrets : L'écharde. De plus, l’encrage noir jure un peu avec des couleurs trop délayées. Bref, cette bd accuse un petit coup de vieux . . .
De l'érotico-rigolo aux dessins tout ronds, délirants, outrés, voilà ce qui m'a attiré dans ce manga. Il faut dire qu'il est réalisé par l'auteur de l'excellent Michael, le chat qui danse, qui en matière de délires a une bonne expérience.
Et délirant, ce manga l'est. C'est même du grand n'importe quoi. Rien que le résumé (du début) de l'histoire en donne un bon petit aperçu. L'enfer du plaisir, c'est tout un monde farfelu : des oiseaux en forme de bite, des lapinous avec des phallus à la place des oreilles, des arbres aux nombreuses verges, des pélicans avec un sexe à la place du bec, etc. On y trouve aussi des sales puceaux, qui veulent pomper l'énergie vitale des jolies vierges, des gens condamnés à rendre service aux autres, etc. On découvre ce monde et ses "règles" petit à petit, et quand on croit être arrivé au bout, il y en a encore.
L'humour est bien présent, mais assez particulier. Comme cette scène où l'héroïne se plaint dans une pose outrée au possible, et dit à tous les animaux de partir, puis leur crie "Attendez !", se replaint encore plus, leur redit de partir, leur recrie "Attendez !", comme ça quatre ou cinq fois de suite. L'effet est amusant, mais lassant à la longue. C'est d'ailleurs le principal défaut de cette série : l'idée est très bonne, certaines scènes assez excellentes, mais l'ensemble est long et manque trop souvent de dynamisme (en plus les tomes sont très épais, il y a 380 pages...)
Le dessin lui, est assez excellent (attention, je n'ai pas dit "beau") quand on aime ce style. En tout cas moi j'aime.
L'ensemble est très spécial. C'est de l'humour/aventure sur un thème érotique, mais même si la série est effectivement "pour public averti", tout ça reste très très soft. Rien d'émoustillant, donc. Ca se lit bien, sans la moindre prise de tête, comme ça pour se distraire.
Les histoires courtes ne sont pas ce que j'aime le plus. Je préfère en effet les trames plus étoffées, qui permettent une entrée dans l'histoire progressive qui monte en puissance. Mais j'ai bien aimé la manière dont Mathieu a amené son travail. C'est noir au possible, assez désespéré, mais jamais déshumanisé, bien au contraire. On sent que Mathieu est un humaniste que la noirceur de la vie, continue de révolter.
Le graphisme est très maîtrisé. Mathieu sait admirablement jouer avec le noir et blanc.
Le graphisme de cette série, a longtemps représenté un frein à la lecture... Pour moi du moins. Je le trouvais a priori, assez mal foutu et peu mis en valeur par une mise en couleur sombre et sans relief. Je le répète, c'étaient surtout mes a priori. En me décidant enfin à me plonger dans la lecture des deux tomes, j'ai été surpris. L'histoire est fluide et assez riche sur le plan du scénar. Et du coup, cette fluidité et cette richesse de l'histoire, m'ont fait entrevoir le dessin et sa mise en couleur de manière plus nuancée. J'ai finalement passé un très bon moment de lecture.
Voila de l'héroïc fantasy bien amenée et qui contraste positivement avec les schtroumpferies qu'on peut voir habituellement.
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Ma Vie de garçon
Très difficile de noter une oeuvre pareille. Je mets "pas mal" parce que sa lecture ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis senti... interloqué. En effet ma vie de garçon ressemble à une semi-psychanalyse. Car Fabio Viscogliosi raconte grosso modo ce qu'était son caractère lorsqu'il était petit. Si toutefois il s'agit bien de lui. A nous, lecteurs, d'en tirer des conclusions sur son passé, sa vie, son entourage, ses lectures... Pas facile, parce que le portrait tracé est complexe, nous montrant un garçon fragile, anxieux, ambivalent. Et Viscogliosi, loin de nous faciliter la tâche, illustre ses confidences par des illustrations souvent métaphoriques, obligeant le lecteur à un effort d'analyse pour en saisir le sens. Ces dessins, là encore, sont très particuliers, réalisés dans un style que je qualifierais de proche des gravures satyriques du 19ème siècle. Comme je l'ai dit, ce sont souvent des figures métaphoriques, des objets caractérisés essentiellement par leur forme (sphérique, nébuleuse, parallélépipède...), des objets du quotidien qui revêtent une dimension fantastique ou onirique inédite. Au milieu de tout ça se balade un petit garçon au crâne surdimensionné (à cause de toutes les questions qu'il se pose ?), au museau de rongeur, le tout en trichromie (noir, rose, blanc). Une chose est sûre, Viscogliosi est torturé, et possède un certain talent pour évoquer ses angoisses, celle d'un homme qui s'est posé probablement tôt beaucoup de questions sur sa place dans le monde.
Happy Girls (Les Filles Electriques)
Bon, si on laissait de côté cinq minutes l'œuvre majeure de Zep ("majeure" dans le sens où c'est celle qui l'a fait connaître), pour s'intéresser à ce qu'il fait (ou a fait) d'autre ? Dans cet album, il prouve qu'il sait appliquer son humour grinçant à des chroniques (même si le terme est galvaudé pour des gags en une ou deux planches) adolescentes sans tabou, carrément hilarantes dans la plupart des cas. Ses personnages sont très proches de ce que l'on peut vivre dans la réalité (moi, je sais ce que j'ai vécu, mais je ne sais pas ce que toi, camarade qui me liras, ce que tu as vécu, donc je ne dirai pas que c'est du vécu pour tout le monde). Bref, je m'étale, mais j'ai vraiment passé un très bon moment en lisant ces gags.
Un Ver dans le Fruit
Tiens, pas mal cette BD. J'en avais vaguement entendu parler comme d'un petit bijou, et l'occasion s'étant présentée pour le lire, j'en profite... J'ai été assez charmé par l'ambiance assez prenante de village, les rapports -parfois- bon enfant entre les administrés, le maire, le curé... Ca renvoie à des classiques de la littérature très connus. Ca ne mange pas de pain, ça casse pas trois pattes à une fourmi, comme diraient certains, mais on passe carrément un très agréable moment. On peut être un peu déçu par le trait de Rabaté, mais c'est normal, cette BD est déjà un peu ancienne.
Trum
Ouhlà, grosse surprise : c'est du Soleil... et c'est bien ! D'abord, c'est beau. La couverture m'a tapée dans l'oeil et à l'intérieur ça se confirme : le dessin et les couleurs sont beaux, fins, maîtrisés, mignons, bref, un régal. L'histoire est sympa, rigolote, bien menée. Bon, j'avoue que j'ai tiqué dans la 2e partie, je n'ai pas aimé la tournure que prend l'album, ceci dit il ne faut pas bouder son plaisir, c'est une belle réussite.
A.D Grand-Rivière
De sympathiques enquêtes dans le genre réaliste, avec un flic attachant comme héros. L'histoire souffre parfois des longueurs dues notamment à la voix off. Les scénarios sont toujours bien ficelés et la galerie de personnages est vraiment bien trouvée (sacré Alaska). je m'interroge sur le besoin d'appeler le leader du TNT Bruno Tegrem mais à part ces petits trucs ça passe. Surtout on sombre rarement dans la dénonciation à deux balles comme dans d'autres séries. Niveau dessin je n'accroche pas trop, surtout les couleurs. On ne reconnaît pas bien les différents personnages et cela nuit un peu à la lecture. Une série honnête qui me fait penser aux séries policières françaises que la télé diffuse (le bon côté de ces séries).
Mémoire de cendres
La qualité de cette BD va croissante avec les tomes. Et c'est heureux car je n'ai pas apprécié du tout les tomes 1 et 2. Sur ces 2 premiers albums, je n'apprécie ni le dessin (essentiellement à cause de la façon de dessiner les personnages), ni les couleurs (qui, en plus d'être assez moches à mes yeux, rendent le dessin plat et sans relief) et surtout pas la narration. Je trouve en effet l'histoire des 2 premiers tomes découpée à la va-vite, emplie d'ellipses si nombreuses qu'on ne s'attache ni aux personnages ni à l'histoire que j'ai eu bien du mal à suivre correctement. A cela s'ajoute une complexité dans la quantité de personnages et dans le contexte historique (qui n'est pas expliqué). Bref, je n'ai pas pris de plaisir à lire ces tomes 1 et 2. Mais à partir du tome 3, j'ai commencé à accrocher. J'ai trouvé d'une part que le dessin et les couleurs s'arrangeaient vraiment, jusqu'à devenir plutôt beaux d'ailleurs. Et surtout la narration se fixe enfin sur des évènements précis, donnant un suivi réel à l'histoire plutôt que des sauts de puces temporels et géographiques comme précédemment. On rentre enfin dans le récit et dans sa vraie intrigue. Cela continue sur les tomes suivants, une large explication des points obscurs des premiers tomes étant révélée dans son intégralité ou presque à la fin du tome 4. La construction par cycles (tomes 1 à 5, 6 à 8 et 9 et suivants) permet en outre de lire l'équivalent d'une longue histoire terminée sans le côté série à rallonge de nombre de BDs historiques de la collection Vécu. Le décor historique, quoique ardu à pénétrer dans les premiers tomes, est bien documenté et devient intéressant (à mes yeux) à partir du tome 3, nous emmenant en pays Cathare et en Angleterre avant de revenir dans le Pays d'Oc. Et on en apprend plus sur les exactions des catholiques Français et Anglais de l'époque envers ceux qu'ils considéraient comme hérétiques. Je n'ai pas été totalement captivé mais malgré deux premiers tomes très moyens, j'ai assez apprécié la lecture du reste de la série.
Lagune
La lente montée des océans qui finit par grignoter le littoral est un postulat assez interpellant à la base car plus que plausible . . . Dans ces décors, l’intrigue se met en place tout doucement autour d’un mystérieux cargo échoué non loin de l’abbaye des Dunes où une secte a trouvé refuge. Le déroulement du récit est assez lent. Il nous conte une tranche de vie de quelques habitants restés dans une station balnéaire de la côte belge. De lecture facile, je trouve pourtant que ce one shot pêche par la présence de quelques clichés écolos (le tanker) et par un récit un peu "juste". J’aurais en effet aimé en savoir plus sur cette secte et ses motivations . . . Quand aux dessins de Marianne Duvivier, je les trouve un peu fade comparé à Secrets : L'écharde. De plus, l’encrage noir jure un peu avec des couleurs trop délayées. Bref, cette bd accuse un petit coup de vieux . . .
Stairway to heaven
De l'érotico-rigolo aux dessins tout ronds, délirants, outrés, voilà ce qui m'a attiré dans ce manga. Il faut dire qu'il est réalisé par l'auteur de l'excellent Michael, le chat qui danse, qui en matière de délires a une bonne expérience. Et délirant, ce manga l'est. C'est même du grand n'importe quoi. Rien que le résumé (du début) de l'histoire en donne un bon petit aperçu. L'enfer du plaisir, c'est tout un monde farfelu : des oiseaux en forme de bite, des lapinous avec des phallus à la place des oreilles, des arbres aux nombreuses verges, des pélicans avec un sexe à la place du bec, etc. On y trouve aussi des sales puceaux, qui veulent pomper l'énergie vitale des jolies vierges, des gens condamnés à rendre service aux autres, etc. On découvre ce monde et ses "règles" petit à petit, et quand on croit être arrivé au bout, il y en a encore. L'humour est bien présent, mais assez particulier. Comme cette scène où l'héroïne se plaint dans une pose outrée au possible, et dit à tous les animaux de partir, puis leur crie "Attendez !", se replaint encore plus, leur redit de partir, leur recrie "Attendez !", comme ça quatre ou cinq fois de suite. L'effet est amusant, mais lassant à la longue. C'est d'ailleurs le principal défaut de cette série : l'idée est très bonne, certaines scènes assez excellentes, mais l'ensemble est long et manque trop souvent de dynamisme (en plus les tomes sont très épais, il y a 380 pages...) Le dessin lui, est assez excellent (attention, je n'ai pas dit "beau") quand on aime ce style. En tout cas moi j'aime. L'ensemble est très spécial. C'est de l'humour/aventure sur un thème érotique, mais même si la série est effectivement "pour public averti", tout ça reste très très soft. Rien d'émoustillant, donc. Ca se lit bien, sans la moindre prise de tête, comme ça pour se distraire.
L'Ascension et autres récits
Les histoires courtes ne sont pas ce que j'aime le plus. Je préfère en effet les trames plus étoffées, qui permettent une entrée dans l'histoire progressive qui monte en puissance. Mais j'ai bien aimé la manière dont Mathieu a amené son travail. C'est noir au possible, assez désespéré, mais jamais déshumanisé, bien au contraire. On sent que Mathieu est un humaniste que la noirceur de la vie, continue de révolter. Le graphisme est très maîtrisé. Mathieu sait admirablement jouer avec le noir et blanc.
Laïyna
Le graphisme de cette série, a longtemps représenté un frein à la lecture... Pour moi du moins. Je le trouvais a priori, assez mal foutu et peu mis en valeur par une mise en couleur sombre et sans relief. Je le répète, c'étaient surtout mes a priori. En me décidant enfin à me plonger dans la lecture des deux tomes, j'ai été surpris. L'histoire est fluide et assez riche sur le plan du scénar. Et du coup, cette fluidité et cette richesse de l'histoire, m'ont fait entrevoir le dessin et sa mise en couleur de manière plus nuancée. J'ai finalement passé un très bon moment de lecture. Voila de l'héroïc fantasy bien amenée et qui contraste positivement avec les schtroumpferies qu'on peut voir habituellement.