Note approximative : 2.5/5
Cette série me fait penser aux sagas télévisées du dimanche après-midi sur la 6 : un décor historique suffisamment romanesque pour donner une ambiance mais nullement trop présent pour ne pas gâcher l'histoire, une héroïne battue par le malheur mais qui affronte le destin pour se forger une réussite et un scénario mélodramatique aux ressorts et intrigues facilement assimilables et déjà vues. Vraiment rien de nouveau dans ce type de scénario et beaucoup d'ennui pour qui n'aime pas ce genre d'histoire mélo.
Arnoux n'a dessiné que les 3 premiers tomes, d'un dessin que je trouve très moyen quoique facilement lisible et pas choquant. Ce n'est pas moche quoique les décors soient un peu trop décevants quand on s'attend à des beaux décors de la Russie du début du 20e siècle, mais il n'y a aucune planche que je puisse considérer comme vraiment belle.
C'est Dominique Hé qui reprend ensuite la main, gardant le même ton dans le dessin si bien que la transition entre les deux styles est presque invisible. Mais malgré des couvertures d'albums alléchantes, le contenu des planches reste toujours aussi moyen à mes yeux. Dommage...
Quant au scénario, comme dit plus haut, il se lit relativement bien.
Pour les trois premiers tomes, je lui reproche cependant une narration qui ne me plait pas trop, que je trouve peut-être trop naïve tout en étant souvent confuse avec des transitions temporelles et géographiques mal amenées (et la ressemblance entre l'héroïne et une autre femme important dans le tome 3 par exemple n'arrange rien du tout la bonne compréhension). J'ai trouvé surtout particulièrement difficile de m'accrocher à l'histoire et aux personnages. J'ai vraiment l'impression d'avoir suivi plusieurs personnages en me demandant vraiment quel était l'intérêt de les suivre, car ils interagissent à peine entre eux et leurs histoires sont assez inintéressantes prises chacune de leur côté. Cela s'arrange un peu à partir du tome 4 ceci dit.
Mais globalement, j'ai une impression de scénario sans grand intérêt, avec beaucoup de déjà-vu, des facilités scénaristiques et autres coïncidences énormes, voire incongrues et inutiles (pouf, Sophaletta devient Comtesse et hérite de la maison close où elle était maltraitée !??). A mes yeux, ça sent vraiment la saga "historique" facile où le mélodramatique est la trame essentielle du récit, où le malheur s'acharne trop facilement sur la pauvre pauvre pauvre Sophaletta, mais elle est forte et la chance et sa noblesse d'esprit sont avec elle, alors elle surmonte le tout avant d'affronter de nouveaux malheurs et les péripéties de l'Histoire. Un mélodrame guimauve où le décor de la Russie Historique sert juste à enjoliver un scénario empli de déjà-vu inspirés par la télé, le cinéma mais aussi la BD (le passage du combat dans la prison dans le tome 2 est tellement inspiré des Passagers du Vent que c'en est à se demander si c'est de l'hommage ou du pompage).
Seuls avantages à mes yeux : ça se lit relativement bien et le décor de la Russie de 1900 à 1918 est un bien beau décor (dommage qu'il fasse aussi "cliché" et simplifié dans cette série).
A lire si vous n'avez pas grand chose d'autre à lire...
Ibicus m’a tout d’abord surpris par ses dessins élégants. Tout de mouvement, tels des peintures, ils créent une ambiance particulière qui agrémente le récit de ce personnage tantôt répugnant, tantôt pitoyable, pour lui donner un aspect encore plus énigmatique.
Je trouve que l’histoire a du mal à se mettre en place mais on se prend au jeu de ce personnage d’un égoïsme exacerbé qui semble jouer avec le destin ou parfois être complètement balayé par celui-ci.
Cependant, ce récit est un peu long et je trouve qu’il est difficile de ne pas finir par s’ennuyer un peu.
Une bonne BD agréable et intéressante mais que je ne me vois pas relire avant longtemps.
Imadoki est un manga très sympathique, frais et amusant. Les dessins sont mignons, l'histoire est divertissante même si pas très originale.
Je conseille l'achat, car la série ne comprend que 5 tomes durant lesquels on passe un agréable moment.
L'idée de reprendre le commencement avant la fin n'est pas toute neuve, Lucas a fait de même avec Star Wars, mais cela donne du piquant à l'histoire.
On sait comment va évoluer le monde de Troy et on s'attend ainsi à un certain nombre d'évènements. Là est la surprise car on ne peut pas prédire à l'avance que tel ou tel perso va faire un acte héroïque ou non, excepté pour Ekmul mais on reste dans l'attente de savoir quoi et comment. Le lecteur est très curieux et son envie de découvrir la suite est grandissante au fur et à mesure que l'histoire avance.
Le scénario commence bien et Arleston ne va pas droit dans le mur. Quant aux dessins ils changent beaucoup par rapport aux 3 premières séries ce qui permet de distinguer cette dernière et de la rendre encore un peu plus attractive.
Si scénario et dessin continuent sur la même lancée la note passera assez rapidement à 4 étoiles.
Bon c'est pas trop mal, mais franchement y a des trucs qui me plaise moyennement comme les interruptions dans le scénar où un des protagoniste parle directement au lecteur je trouve ça bizarre.
Sinon c'est du polar avec un zest de surnaturel, le tout dans une ambiance sud américaine entre dictature et rébellion
Dessin en noir et blanc agréable sans plus.
Par contre le second tome qui parle de l'iguane m'a beaucoup moins intéressé car c'est glauque et trop noir pour moi et puis la nymphomane qui aime avoir peur pour trouver son plaisir....bof bof bof
Comme pour Rose, Big Johnson Bone est, à mon avis réservé aux fans de Bone avant tout. Le contexte m'a moins attiré que Rose, car cet album est moins lié à la série mère, mais là où c'est bien c'est que c'est Jeff Smith qui s'occupe des dessins et ça c'est plutôt agréable.
Que dire sinon? L'histoire se laisse suivre, c'est pas palpitant, moins réaliste que Bone, c'est peut-être ce qui m'a géné, mais ce second degré est voulu, après tout c'est l'histoire de Big Johnson Bone, et les histoires d'explorateurs sont toujours trafiquées.:)
Ya quelques moments assez comiques dans ce one shot, et le dessin de Smith est toujours d'une aussi grande franchise, vraiment je vois pas d'autres mots, ça parait simpliste mais ça ne l'est pas vraiment, et puis le noir et blanc c'est la grande classe quand même.
Si vous aussi vous déprimez parce que Bone c'est terminé, lisez au moins ça, ça vous remontera le moral.:)
Difficile de ne pas penser à Largo Winch en lisant cette série.
On y retrouve le cocktail business-thriller-jolies nanas qui l'ont rendu célèbre.
Si le postulat de départ est original - vous en connaissez beaucoup des BD qui ont pour héros un agent du fisc ?, sa mise en scénario n'évite pas de nombreux poncifs, à commencer par le héros, beau comme un dieu, qui tient plus de Malko Linge que du Trésor Public.
Les histoires sont d'une qualité assez diverse et j'ai vraiment du mal à m'attacher/m'intéresser à la vie de ce Larry B. Max qui manque un peu d'épaisseur (l'intrigue secondaire tournant autour de la télé-call girl ne suffit pas vraiment à y remédier).
Le dessin est (trop) propre et me paraît parfois un peu sans âme.
Ca reste une bonne BD bien efficace mais si le genre vous plaît, les aventures du petit père Winch devraient vous satisfaire d'avantage.
Je suis toujours partagé en ce qui concerne Sfar.
Ce mec a un talent scénaristique extraordinaire, capable de nous entraîner sur des terrains aussi variés que la philosophie, l'aventure, l'horreur, l'histoire ou encore l'amour, à chaque fois avec brio.
Mais je suis un peu réfractaire à son style de dessin qui est vraiment très particulier.
En l'occurrence, dans Professeur Bell, ces deux composantes se marient à merveille et produisent un résultat agréable et passionnant.
Je regrette cependant que l'intrigue soit découpée en courtes histoires d'un tome et non pas portée sur plusieurs tomes, comme une grande aventure pleine de rebondissements.
J'aime bien l'espionnage en BD à deux conditions :
1. que l'oeuvre soit solidement documentée (que cela fasse vrai)
2. qu'elle reste en même temps dynamique et rythmée.
Les BD d'espionnage favorisent souvent l'un de ces deux pôles, généralement au détriment de l'autre (je pense notamment à Alpha, ultra solide et sérieux mais un peu statique et lourd).
Black Op réussit à mon sens un brillant numéro d'équilibre entre ces extrêmes. Le background se tient bien et inspire confiance sans nuire à la fluidité et à l'intensité dramatique.
Le procédé classique qui consiste à mêler flash backs et intrigue actuelle fonctionne ici parfaitement, et permet de poser des fondations intéressantes pour les prochains tomes, tout en nous plongeant déjà au coeur de l'action.
Le graphisme est original et m'a bien plu (je trouve des fois que les têtes des personnages sont franchement disproportionnées par rapport au reste de leur anatomie), c'est un autre point fort.
Je suivrai cette série avec attention.
La force de cette BD tient bien sûr dans son scénario, tournant autour des visions mortifères du soldat Lawry, engagé dans la guerre du Viet Nam.
Des prémices prometteurs posés dans le premier tome jusqu'à la conclusion habilement menée dans le second, l'histoire est solide et accrocheuse, même si elle n'évite pas un grand nombre de clichés (principalement dans la présentation du conflit, je cite en vrac: l'amourette avec l'infirmière, l'officier sadique, le mec qui se fait larguer par sa copine, etc..) dignes des grands classiques américains sur le sujet.
Le dessin est plus décevant. Il est très correct d'un point de vue technique mais je le trouve un peu trop propre, un peu trop lisse pour rendre la réalité du Viet Nam et traduire le climat angoissant que les visions de Sam seraient censées provoquer. Je l'aurais préféré plus sombre et plus 'poisseux'.
Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est indéniablement une bonne BD et qui fait passer un bon moment, sur un double thème (visions prophétiques et guerre) peu traité.
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Sophaletta
Note approximative : 2.5/5 Cette série me fait penser aux sagas télévisées du dimanche après-midi sur la 6 : un décor historique suffisamment romanesque pour donner une ambiance mais nullement trop présent pour ne pas gâcher l'histoire, une héroïne battue par le malheur mais qui affronte le destin pour se forger une réussite et un scénario mélodramatique aux ressorts et intrigues facilement assimilables et déjà vues. Vraiment rien de nouveau dans ce type de scénario et beaucoup d'ennui pour qui n'aime pas ce genre d'histoire mélo. Arnoux n'a dessiné que les 3 premiers tomes, d'un dessin que je trouve très moyen quoique facilement lisible et pas choquant. Ce n'est pas moche quoique les décors soient un peu trop décevants quand on s'attend à des beaux décors de la Russie du début du 20e siècle, mais il n'y a aucune planche que je puisse considérer comme vraiment belle. C'est Dominique Hé qui reprend ensuite la main, gardant le même ton dans le dessin si bien que la transition entre les deux styles est presque invisible. Mais malgré des couvertures d'albums alléchantes, le contenu des planches reste toujours aussi moyen à mes yeux. Dommage... Quant au scénario, comme dit plus haut, il se lit relativement bien. Pour les trois premiers tomes, je lui reproche cependant une narration qui ne me plait pas trop, que je trouve peut-être trop naïve tout en étant souvent confuse avec des transitions temporelles et géographiques mal amenées (et la ressemblance entre l'héroïne et une autre femme important dans le tome 3 par exemple n'arrange rien du tout la bonne compréhension). J'ai trouvé surtout particulièrement difficile de m'accrocher à l'histoire et aux personnages. J'ai vraiment l'impression d'avoir suivi plusieurs personnages en me demandant vraiment quel était l'intérêt de les suivre, car ils interagissent à peine entre eux et leurs histoires sont assez inintéressantes prises chacune de leur côté. Cela s'arrange un peu à partir du tome 4 ceci dit. Mais globalement, j'ai une impression de scénario sans grand intérêt, avec beaucoup de déjà-vu, des facilités scénaristiques et autres coïncidences énormes, voire incongrues et inutiles (pouf, Sophaletta devient Comtesse et hérite de la maison close où elle était maltraitée !??). A mes yeux, ça sent vraiment la saga "historique" facile où le mélodramatique est la trame essentielle du récit, où le malheur s'acharne trop facilement sur la pauvre pauvre pauvre Sophaletta, mais elle est forte et la chance et sa noblesse d'esprit sont avec elle, alors elle surmonte le tout avant d'affronter de nouveaux malheurs et les péripéties de l'Histoire. Un mélodrame guimauve où le décor de la Russie Historique sert juste à enjoliver un scénario empli de déjà-vu inspirés par la télé, le cinéma mais aussi la BD (le passage du combat dans la prison dans le tome 2 est tellement inspiré des Passagers du Vent que c'en est à se demander si c'est de l'hommage ou du pompage). Seuls avantages à mes yeux : ça se lit relativement bien et le décor de la Russie de 1900 à 1918 est un bien beau décor (dommage qu'il fasse aussi "cliché" et simplifié dans cette série). A lire si vous n'avez pas grand chose d'autre à lire...
Ibicus
Ibicus m’a tout d’abord surpris par ses dessins élégants. Tout de mouvement, tels des peintures, ils créent une ambiance particulière qui agrémente le récit de ce personnage tantôt répugnant, tantôt pitoyable, pour lui donner un aspect encore plus énigmatique. Je trouve que l’histoire a du mal à se mettre en place mais on se prend au jeu de ce personnage d’un égoïsme exacerbé qui semble jouer avec le destin ou parfois être complètement balayé par celui-ci. Cependant, ce récit est un peu long et je trouve qu’il est difficile de ne pas finir par s’ennuyer un peu. Une bonne BD agréable et intéressante mais que je ne me vois pas relire avant longtemps.
Imadoki
Imadoki est un manga très sympathique, frais et amusant. Les dessins sont mignons, l'histoire est divertissante même si pas très originale. Je conseille l'achat, car la série ne comprend que 5 tomes durant lesquels on passe un agréable moment.
Les Conquérants de Troy
L'idée de reprendre le commencement avant la fin n'est pas toute neuve, Lucas a fait de même avec Star Wars, mais cela donne du piquant à l'histoire. On sait comment va évoluer le monde de Troy et on s'attend ainsi à un certain nombre d'évènements. Là est la surprise car on ne peut pas prédire à l'avance que tel ou tel perso va faire un acte héroïque ou non, excepté pour Ekmul mais on reste dans l'attente de savoir quoi et comment. Le lecteur est très curieux et son envie de découvrir la suite est grandissante au fur et à mesure que l'histoire avance. Le scénario commence bien et Arleston ne va pas droit dans le mur. Quant aux dessins ils changent beaucoup par rapport aux 3 premières séries ce qui permet de distinguer cette dernière et de la rendre encore un peu plus attractive. Si scénario et dessin continuent sur la même lancée la note passera assez rapidement à 4 étoiles.
La Grande Arnaque
Bon c'est pas trop mal, mais franchement y a des trucs qui me plaise moyennement comme les interruptions dans le scénar où un des protagoniste parle directement au lecteur je trouve ça bizarre. Sinon c'est du polar avec un zest de surnaturel, le tout dans une ambiance sud américaine entre dictature et rébellion Dessin en noir et blanc agréable sans plus. Par contre le second tome qui parle de l'iguane m'a beaucoup moins intéressé car c'est glauque et trop noir pour moi et puis la nymphomane qui aime avoir peur pour trouver son plaisir....bof bof bof
Bone - Big Johnson Bone
Comme pour Rose, Big Johnson Bone est, à mon avis réservé aux fans de Bone avant tout. Le contexte m'a moins attiré que Rose, car cet album est moins lié à la série mère, mais là où c'est bien c'est que c'est Jeff Smith qui s'occupe des dessins et ça c'est plutôt agréable. Que dire sinon? L'histoire se laisse suivre, c'est pas palpitant, moins réaliste que Bone, c'est peut-être ce qui m'a géné, mais ce second degré est voulu, après tout c'est l'histoire de Big Johnson Bone, et les histoires d'explorateurs sont toujours trafiquées.:) Ya quelques moments assez comiques dans ce one shot, et le dessin de Smith est toujours d'une aussi grande franchise, vraiment je vois pas d'autres mots, ça parait simpliste mais ça ne l'est pas vraiment, et puis le noir et blanc c'est la grande classe quand même. Si vous aussi vous déprimez parce que Bone c'est terminé, lisez au moins ça, ça vous remontera le moral.:)
I.R.$.
Difficile de ne pas penser à Largo Winch en lisant cette série. On y retrouve le cocktail business-thriller-jolies nanas qui l'ont rendu célèbre. Si le postulat de départ est original - vous en connaissez beaucoup des BD qui ont pour héros un agent du fisc ?, sa mise en scénario n'évite pas de nombreux poncifs, à commencer par le héros, beau comme un dieu, qui tient plus de Malko Linge que du Trésor Public. Les histoires sont d'une qualité assez diverse et j'ai vraiment du mal à m'attacher/m'intéresser à la vie de ce Larry B. Max qui manque un peu d'épaisseur (l'intrigue secondaire tournant autour de la télé-call girl ne suffit pas vraiment à y remédier). Le dessin est (trop) propre et me paraît parfois un peu sans âme. Ca reste une bonne BD bien efficace mais si le genre vous plaît, les aventures du petit père Winch devraient vous satisfaire d'avantage.
Professeur Bell
Je suis toujours partagé en ce qui concerne Sfar. Ce mec a un talent scénaristique extraordinaire, capable de nous entraîner sur des terrains aussi variés que la philosophie, l'aventure, l'horreur, l'histoire ou encore l'amour, à chaque fois avec brio. Mais je suis un peu réfractaire à son style de dessin qui est vraiment très particulier. En l'occurrence, dans Professeur Bell, ces deux composantes se marient à merveille et produisent un résultat agréable et passionnant. Je regrette cependant que l'intrigue soit découpée en courtes histoires d'un tome et non pas portée sur plusieurs tomes, comme une grande aventure pleine de rebondissements.
Black Op
J'aime bien l'espionnage en BD à deux conditions : 1. que l'oeuvre soit solidement documentée (que cela fasse vrai) 2. qu'elle reste en même temps dynamique et rythmée. Les BD d'espionnage favorisent souvent l'un de ces deux pôles, généralement au détriment de l'autre (je pense notamment à Alpha, ultra solide et sérieux mais un peu statique et lourd). Black Op réussit à mon sens un brillant numéro d'équilibre entre ces extrêmes. Le background se tient bien et inspire confiance sans nuire à la fluidité et à l'intensité dramatique. Le procédé classique qui consiste à mêler flash backs et intrigue actuelle fonctionne ici parfaitement, et permet de poser des fondations intéressantes pour les prochains tomes, tout en nous plongeant déjà au coeur de l'action. Le graphisme est original et m'a bien plu (je trouve des fois que les têtes des personnages sont franchement disproportionnées par rapport au reste de leur anatomie), c'est un autre point fort. Je suivrai cette série avec attention.
Sam Lawry
La force de cette BD tient bien sûr dans son scénario, tournant autour des visions mortifères du soldat Lawry, engagé dans la guerre du Viet Nam. Des prémices prometteurs posés dans le premier tome jusqu'à la conclusion habilement menée dans le second, l'histoire est solide et accrocheuse, même si elle n'évite pas un grand nombre de clichés (principalement dans la présentation du conflit, je cite en vrac: l'amourette avec l'infirmière, l'officier sadique, le mec qui se fait larguer par sa copine, etc..) dignes des grands classiques américains sur le sujet. Le dessin est plus décevant. Il est très correct d'un point de vue technique mais je le trouve un peu trop propre, un peu trop lisse pour rendre la réalité du Viet Nam et traduire le climat angoissant que les visions de Sam seraient censées provoquer. Je l'aurais préféré plus sombre et plus 'poisseux'. Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est indéniablement une bonne BD et qui fait passer un bon moment, sur un double thème (visions prophétiques et guerre) peu traité.