Les derniers avis (47123 avis)

Couverture de la série Sur les Terres d'Horus
Sur les Terres d'Horus

J’ai lu les deux premiers diptyques, dans une intégrale au petit format, et je suis sorti globalement satisfait de ma lecture. Le dessin d’Isabelle Dethan est vraiment bon pour les décors, très bien restitués, avec une colorisation, à l’aquarelle visiblement, plutôt chouette. Les personnages sont un peu moins réussis, c’est plus irrégulier – surtout dans le premier tome, ça s’améliore par la suite. L’ensemble est en tout cas très fluide et agréable. Les histoires sont elles aussi agréables à suivre. L’Égypte ancienne (les intrigues se déroulent durant le règne de Ramsès II) est bien reconstituée, avec un louable effort pour employer des termes d’époque (du coup de très nombreux astérisques renvoient vers un lexique en fin d’albums). La bonne surprise vient du fait que ce sont des sortes d’enquêtes policières – dans lesquelles la politique s’en mêle, menées par deux personnages : un prince de sang et son assistante (dont il est amoureux et qui, pour le moment, lui résiste). Ces enquêtes sont rondement menées, mais manquent d’aspérités. C’est souvent l’arrière-plan qui dynamise l’intrigue et l’on prend presque plus de plaisir à visiter cette Égypte fictive qu’à tenter de trouver les clés des énigmes. De bons petits polars antiques en tout cas.

30/07/2023 (modifier)
Par Cosme
Note: 3/5
Couverture de la série Voleurs d'Empires
Voleurs d'Empires

Une bonne série à lire, qui détend, qui n’est pas prise de tête. Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit jusqu’à présent. Il est clair que Dufaux sait faire des scénarios, ça se lit tout seul. Le dessin de Jamar est efficace, c’est une bonne série d’aventure historique comme on les faisait si bien dans les années 1980-1990 (je l’aurais très bien vu dans la collection Vécu de chez Glénat). Car c’est bien ça le petit soucis avec cette série… finalement c’est la toile de fond qui m’a le plus intéressé, l’ambiance de la Commune de Paris. L’histoire avec les personnages principaux ne m’ayant pas vraiment captivé, je me suis surpris plusieurs fois à confondre les protagonistes, et à revenir plusieurs pages en arrière pour m’assurer que je ne me trompe pas. La touche de surnaturel ne sert pas à grand chose… elle ne serait pas là qu’on ne le remarquerait pas. C’est loin d’être une grande œuvre, ça ce laisse lire, surtout pour l’ambiance communarde et pour les dessins.

29/07/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Shamisen
Shamisen

Cet album est un hommage multiple : hommage à la culture nipponne et aux peintres de l'ère Edo dont la majorité des planches reprennent le style visuel, hommage au folklore japonais et à ses nombreuses divinités et créatures fantastiques, hommage au shamisen en tant qu'instrument et sa musique typiquement japonaise, et enfin hommage aux goze, ces musiciennes aveugles itinérantes parcourant le Japon pour divertir la population avec pour instrument justement ce fameux shamisen la plupart du temps. Etant amateur de culture japonaise, de l'ère Edo et des grands artistes de l'époque, il était facile pour moi de m'absorber dans ce récit. J'apprécie son graphisme qui imite partiellement leurs styles, et j'aime aussi cette plongée dans le folklore nippon avec la rencontre successive par l'héroïne de différentes divinités, kami et yokai. Il y a quelques belles idées et des moments poétiques. D'autres sont un peu moins marquants voire un peu plus ennuyeux. Et surtout j'ai trouvé la conclusion du récit assez vaine, j'espérais que l'intrigue se développe davantage. On reste dans le simple hommage et non pas dans une œuvre forte de ses propres idées. En outre, après lecture, je me suis renseigné davantage sur ces fameuses goze et sur la musique au shamisen, et... autant je note que c'est une musique difficile d'accès pour qui n'en est pas déjà imprégné depuis longtemps... autant j'ai peur que ce soit mal barré pour moi : je n'ai vraiment pas accroché à cette musique. Ceci dit, cela n'a rien à voir avec la BD elle-même qui, pour sa part, se lit agréablement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.

29/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Insane
Insane

La lecture n’est pas vraiment désagréable, mais je suis sorti un peu déçu de cet album. Le dessin est lisible, mais je l’ai trouvé manquant de nuances, avec une colorisation qui accentue cet état de fait, les visages en particulier étant trop lisses. L’intrigue joue bien sur certaines ambiguïtés, sur une tension constamment maintenue. Mais certains aspects de l’intrigue m’ont échappé durant la lecture – et je ne les ai compris qu’en lisant – a posteriori – la quatrième de couverture, qui du coup a éclairé ces passages obscurs. Une histoire qui vaut presque davantage pour l’ambiance développée que pour l’intrigue elle-même, finalement un peu « légère ».

29/07/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Anne... La Maison aux pignons verts
Anne... La Maison aux pignons verts

Anne... La Maison aux pignons verts, un classique de la littérature Nord-Américaine que j'ignorais totalement. L'histoire se déroule dans les années 1870 à l'Est du Canada dans un décor très Amérique puritaine. Une soeur et un frère relativement âgés, célibataires et vivant ensemble sur leur petit domaine familial, décide d'adopter un enfant pour les aider dans leur quotidien. Mais alors qu'il s'attendait à recevoir un garçon de l'orphelinat, c'est une jeune fille qui leur est livrée par le train. Celle-ci se révèle très expansive, imaginative et l'esprit empli d'idées romantiques. Elle va apporter un contraste nouveau à la petite vie de la région, se faire des amis comme des ennemis, et finalement exceller dans ses études. On est dans le cadre d'un roman pour jeunes lectrices, dans une ambiance rappelant celle des Les Quatre Filles du docteur March ou encore de Candy Candy. L'intrigue joue avant tout sur l'attachement qu'on doit ressentir envers cette jeune héroïne pleine de rêves et d'imagination. L'ennui toutefois, c'est que je l'ai trouvée relativement agaçante. Certes je loue son imaginaire et son esprit original, mais elle fait preuve de trop de bavardage, de romantisme stéréotypé et de vanité pour que je le trouve vraiment attachante. Heureusement, elle s'assagit avec les années, mais au départ, je dois dire que j'aurais eu du mal à l'accepter aussi bien que la famille qui va l'accueillir alors que justement l'autrice et son adaptation semblent vouloir insister sur le fait qu'elle est tellement mignonne qu'on ne peut pas lui résister. Si l'on passe outre ce côté légèrement pénible de l'héroïne, son histoire se révèle toutefois assez intéressante et on est rapidement pris par l'envie de voir comment elle va évoluer et ce qu'elle va devenir en grandissant. Le graphisme est en outre de belle qualité, certes très formaté et propre sur lui mais bien réalisé et offrant une narration sans défaut. C'est donc une adaptation qui se lit bien et qui m'a permis de découvrir un classique que je ne connaissais pas.

29/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Calamity Jane (Avril)
Calamity Jane (Avril)

Martha Jane Cannary est un personnage mythique du Far West, et plusieurs séries se sont déjà penchées sur cette femme à la vie trouble et à la forte personnalité. Cette nouvelle série s'adresse essentiellement à un jeune lectorat (je dirais très jeunes adolescents), et c'est en ayant cette cible en tête que je l'évalue (car je n'y ai pas forcément trouvé mon compte). En fait, à part quelques courtes apparitions d'une jeune indienne et le passage d'une colonne de la cavalerie, l'aspect proprement western est presque absent, de même que l'aventure n'est pas très présente ici. En fait, nous suivons dans ce tome introductif une jeune fille de 11 ans, Jane donc, qui a la charge de ses 4 frères et soeurs en l'absence de leur père à la ferme familiale. Jane est débrouillarde, mais doit tout faire, assurer pour 5. Cet aspect plaira sans doute au lectorat visé. A voir comment Adeline Avril développera son personnage (et si elle le fera jusqu'à sa maturité, ou si elle ne traitera que son enfance). En fin d'album, un petit texte rappelle aux lecteurs, que Calamity Jane a bien existé, en relatant quelques traits de caractères et quelques aventures vécues. L'adulte que je suis a trouvé l'ensemble trop gentil, loin du western, et je n'ai pas accroché au dessin et à la colorisation informatiques. Mais c'est affaire de goût, et je ne suis pas le public visé. ******************** MAJ après lecture du tome 2: Ce deuxième album confirme et amplifie les traits du premier. A savoir une série clairement destinée à un jeune lectorat (idem pour le petit dossier présentant le "saloon" en fin d'album), qui y trouvera une héroïne espiègle et très dynamique, courageuse, têtue, toujours mature et devant "tenir la maison" (même si elle est "obligée", avec quelques uns de ses frères et soeurs, d'aller de temps en temps à l'école du village), son père se saoulant au saloon. Le saloon justement (avec une montée de tension en milieu d'album), quelques apparitions de la copine indienne (et de son frère, qui ne laisse pas Martha Jane indifférente), l'univers proprement western est un peu plus marqué que dans le tome précédent, tout en restant encore à la marge je trouve. Mais le personnage de Jane est attachant, et plaira encore une fois ici à ses jeunes lecteurs. Quant aux plus âgés comme moi, ça reste un peu gentillet. Mais je ne suis pas le coeur de cible. Note réelle 2,5/5.

12/02/2022 (MAJ le 28/07/2023) (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Elles (Le Lombard)
Elles (Le Lombard)

L'idée de départ est très intéressante : proposer une variante du film d'animation "Vice-Versa" (qui pourrait bien être le meilleur Pixar) avec une figuration des différentes humeurs d'une même personne, astucieusement lisible via la couleur changeante des cheveux de l'héroïne. Bref une sympathique métaphore de l'adolescence. Oui, la comparaison avec l'horrifique-psychiatrique film "Split" est moins appropriée, quand bien même cette BD verse dans la grande aventure et les luttes intestines entre les 6 traits de personnalité. C'est là que le bât blesse : cette BD glisse trop dans l'aventure tendance S-F/Fantasy, plutôt que de se recentrer sur la tranche de vie déjà chargée du fait du thème de l'adoption convié. Comme si Kid Toussaint craignait de trop vite épuiser son sujet ou de manquer de rythme, d'action, d'événements forts. Côté illustrations, la BD adopte les rondeurs mangas et les couleurs saturées, marques de fabrique de la palette graphique très en vogue actuellement et à même de plaire au public ciblé (10-16 ans, plutôt féminin), dans un format légèrement rapetissé. Même si la réalisation est moins emballante que l'idée initiale, l'ensemble se tient honorablement et devrait satisfaire les (pré-)adolescentes.

28/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Afrika
Afrika

La lecture de l’album est agréable, il se situe dans une honnête moyenne du bonhomme. Le dessin est bon pour les personnages (j’ai connu Hermann meilleur quand même), même si une nouvelle fois il rate complètement les visages féminins, aux airs néanderthaliens récurrents chez lui (la « jolie » journaliste sensée être la touche sexy du récit n’est ainsi pas si jolie…). Par contre il réussit une très belle peinture de paysages africains, et de sa faune, au point qu’on a parfois l’impression de voir un documentaire animalier. L’histoire est, elle, très classique sur la forme, avec le vieil aventurier bourru protecteur de son domaine et de la faune, face aux braconniers et aux visées des multinationales sans scrupules. Une jeune journaliste s’impose, les deux caractères s’opposent en tout semble-t-il. Dit comme ça, avec un début à la « Mogambo », je craignais qu’Hermann ne sombre dans les pires clichés. Mais en fait il n’exploite pas trop cette femme (bon, forcément une ou deux scènes où elle doit se déshabiller pour être plus à l’aise dans la jungle !), et surtout la chute part heureusement sur autre chose que la love story cousue de fil blanc – même si la crédibilité n’est pas forcément au rendez-vous. Pour le reste, le scénario n’est pas très fouillé, manque franchement de nuances. Cette remarque est valable pour les personnages (voir la maîtresse africaine du héros et l’assistant de celui-ci, ou même la journaliste – tandis que le héros se mue trop facilement en justicier sanguinaire), mais aussi pour l’intrigue : les braconniers et le « tireur d’élite » éliminé au début, la multinationale aidée par une armée européenne massacrant autochtones et « témoins » même européens, dans une traque digne de Rambo : tout ceci aurait mérité d’être moins manichéen et d’être un peu plus crédibilisé. Une lecture détente, globalement bien mise en images, mais qui manque de coffre.

28/07/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Hollywoodland (Maltaite/Zidrou)
Hollywoodland (Maltaite/Zidrou)

Des histoires courtes qui montrent l'autre coté d'Hollywood. J'ai bien aimé que des personnages soient récurrents même si le personnage principal change à chaque récit, cela donne un univers cohérent. Le fait de montrer que ce n'est pas toujours glamour à Hollywood n'est pas un thème original, mais c'est bien fait. Zidrou n'a pas un humour qui me fait hurler de rire, mais j'ai souvent souris. Le dessin de Maltaite semi-réaliste, semi-comique, va très bien pour ce genre d'histoires. Donc voilà il n'y a rien de mauvais, mais aussi rien d'exceptionnel non plus. C'est le genre de lecture sympathique et divertissante qui ne sort pas du lot. J'ai vu qu'il y a un deuxième tome de sorti et disons que le lire ne fait pas partie des mes priorités. Le genre de série à emprunter si on veut passer un bon moment, mais sans plus.

28/07/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Ours de Ceausescu
L'Ours de Ceausescu

2.5 Je serais bien moins enthousiaste que les deux autres posteurs. J'avais un peu peur au début de trouver le dessin moche parce qu'au premier abord c'est pas très beau, mais très vite j'ai trouvé que ce style avait un certain charme et j'ai même fini par l'aimer un peu. C'est malheureusement moins le cas avec le scénario. Le récit est découpé en histoires courtes qui mettent chaque fois en avant un personnage qui se fait interroger pour on ne sait quelle raison. À travers ces personnages, on va voir à quoi ressemblait la vie dans la Roumanie communiste. Le résultat n'est pas nécessairement mauvais (quoiqu'il y en a tout de même une où je n'ai pas compris les actions des personnages), mais je n'ai rien trouvé de vraiment extraordinaire hormis peut-être celle avec le poète qui m'a fait sourire. Certes, la chute finale est bien trouvée, mais j'ai pas envie de mettre une excellente note juste pour une dizaine de pages alors que la BD en fait 130. Un peu déçu car au vu des notes sur ce site, je pensais que j'allais mieux accrocher.

28/07/2023 (modifier)