En quelques semaines, j'avais entendu parler de cette BD sur quasiment tous les sites BD français sur Internet : est-ce parce que l'auteur parle de sa vie intime avec Frédéric Boilet et parce que Sfar a dédicacé l'album ? Probablement.
Je viens donc enfin de le lire en entier après avoir déjà vu un grand nombre de planches d'extraits très aguichants à droite à gauche.
Aguichants, oui, car Aurelia Aurita dévoile sans aucun tabou sa vie intime (ou du moins une vie intime fictive comme elle l'affirme de manière ambigüe en fin d'album). Et c'est assez... émoustillant de voir une jeune femme parler aussi ouvertement de sexe, se mettant en scène avec son amant et dans toutes les situations de sa vie sexuelle ou simplement intime.
Bon, évidemment, le dessin est plutôt minimaliste et épuré, nous ne sommes donc pas vraiment là dans ce qu'on peut considérer comme "un bouquin de cul" graphiquement parlant. Ce dessin n'est pas particulièrement beau mais il est efficace.
Fraise et Chocolat est vu par certains, comme Sfar dans sa dédicace, comme un hymne à l'amour. Moi, j'estime que c'est tout de même essentiellement une BD qui s'appuie beaucoup sur l'instinct de voyeurisme du lecteur. Voyeurisme parce qu'on veut connaître (encore un peu plus) la vie privée d'une jolie jeune fille et de Frédéric Boilet (qui pourtant en a déjà raconté beaucoup de son côté). Voyeurisme surtout pour connaître la vie sexuelle débridée de ce couple.
L'ennui essentiel de ce récit à mes yeux, c'est que ce qu'Aurelia Aurita appelle l'amour vrai semble n'être que du sexe, que du cul : l'amour, c'est du cul, le cul inspire amour. Cette vision exclusive n'est déjà pas mon point de vue. Mais surtout c'est assez lassant dans le récit à la longue. D'autant plus que certains passages sont assez crades ou simplement assez piteux.
Pas une lecture inintéressante et assez émoustillante par moment, mais je trouve le prix trop élevé pour en conseiller l'achat.
Lune de jour est un conte sans doute plus destiné à un lectorat enfantin qu'adulte. Le dessin et les couleurs sont bien sympathiques, doux et agréable à regarder, comme de jolies illustrations jeunesse. Le récit, muet, est simple et légèrement poétique. Plaisant à lire et sûrement un bon livre à offrir à ses jeunes enfants.
Une histoire vite lue car muette (en plus d'être une Patte de Mouche) mais assez jolie et ne manquant pas de poésie. Le dessin est un peu minimaliste mais efficace et plaisant. Pas grand chose de plus à en dire : c'est un joli petit conte bénéficiant en outre d'un final permettant de rajouter un deuxième niveau de lecture au récit.
Bizarre, je n’ai pas vraiment réussi à cerner le ton de cette BD.
Je trouve les déboires sexuels des différents protagonistes bien ennuyeux, et je n’arrive pas du tout à m’identifier à ce genre de personnalité compliquée au point d’en être ridicule : doute, sautes d’humeur, on couche ensemble, on se sépare, on couche toujours ensemble mais je sors avec un autre gars en même temps, je me sens enfermé et prisonnier dans ce couple, on ne communique pas sexuellement (oui le sexe est un sujet central), on devrait peut-être sortir avec quelqu’un d’autre et se remettre ensemble après… Oulalaa mais ça existe des gens comme ça ? Ma simplicité relationnelle fait-elle de moi une anomalie ?
Ou alors c’est de l’humour, et je suis complètement passé à coté ? Oui j’ai trouvé certains passages drôles, mais dans l’ensemble j’étais plutôt atterré.
Bref, une BD sympa qui parle de relations sentimentalo-sexuelles bien compliquées sur un ton humoristique rafraîchissant. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça sort du lot et évite le copier coller standard d’histoire autobiographique sentimentale. Je serais curieux de lire d’autres avis, pour savoir si mon coté simple et conservateur fait officiellement de moi un « vieux con vieux jeu ». :)
L'auteur de Ah ! My Goddess ! se lâche dans cette série où l'ont reconnaît très vite son style, beau et efficace. Ce passionné de mécanique (l'ambiance motard était déjà très présente dans Ah! my goddess) s'en donne à cœur joie dans cette série où l'on se demande parfois si les courses-poursuites ne sont pas tout simplement l'occasion de présenter et de parler de nouvelles mécaniques.
Contrairement aux déesses de l'autre oeuvre, les femmes-flics héroïnes de ces histoires n'ont pas de tatouages sur le visage, et les différencier n'est pas toujours évident (surtout Aoi, Yoriko et Miyuki).
Il n'y a dans cette oeuvre ni début, ni fin. Il s'agit d'une simple succession de gags. Comme Boule et Bill ou... Ah! my mini goddess !! Enfin quand je dis gags, il faut plutôt parler de petites scènes d'action et d'humour. Ces scènes sont d'abord limitées à 8 pages puis, à partir du troisième tome, passent à 16 pages. Comme si l'auteur était à l'étroit dans ce format court. Du coup ce manga devient vite plus classique et perd de sa force burlesque en revenant dans un schéma plus convenu. Les scènes précédemment sans rapport finissent par s'enchaîner comme les chapitres d'un manga "normal". Le rythme s'atténue alors et les scénettes deviennent un tantinet répétitives.
C'est dommage, il y avait à la base une vraie originalité, des personnages attachants et un humour bien présent (les pervenches qui se vengent d'une fille de sénateur qui fait sauter leurs PV était un grand moment de rire).
On trouve cette série d'occasion pour pas trop cher, profitez-en elle en vaut quand même le coup.
Il est clair que ce manga n'est pas destiné à un public comme moi. C'est un shojo pur et dur dont le sujet est la mode, couture comme mannequinat, avec au passage une histoire d'amour complexe et tourmentée.
Le dessin est dans la pure veine shojo : personnages effilés et efféminés aux membres squelettiques, décors vides ou emplis de fleurs et autres, et, comme dans beaucoup de shojos récents, énormément de déformations des visages destinés à accentuer les expressions (honte, colère, joie, gêne, etc...). Autant de traits typiques du genre qui m'agacent dès la première page. Mais passé cet agacement, on finit quand même par s'attacher à cet esthétisme et à cette représentation des personnages, d'autant plus que techniquement, le dessin est maîtrisé. Bef, ça passe.
L'intrigue de Paradise Kiss est basée sur une bande de cinq ami(e)s tous passionnés de mode et de création. Les personnages sont plutôt bons et originaux. Et le véritable point fort de cette série, à mes yeux, ce sont leurs personnalités assez fortes et amusantes qui interagissent bien ensemble. Car cette BD ne manque pas d'humour : auto-dérision, sens de l'absurde car les personnages savent parfois qu'ils ne sont que des personnages de manga prépublié dans un magazine de mode Japonais, situations et dialogues cocasses. Ca se lit avec le sourire et quelques rires sincères.
L'ennui, c'est que même si j'aime bien ces personnages (quoique l'héroïne et son Georges m'exaspèrent un peu) et si j'ai lu ce manga avec le sourire, je me suis sérieusement ennuyé également. Le sujet de base m'indiffère totalement, voire même m'agacerait volontiers. Et il n'y a pas de fil directeur dans ce récit en 5 tomes capable de captiver un lecteur lambda comme moi. Je me fiche complètement de l'histoire d'amour entre Georges et l'héroïne, je me fous comme de mon premier slip du défilé de robes auquel ils veulent participer, je me moque des soucis personnels et des angoisses existentielles de l'héroïne, elle peut bien se faire rejeter par sa famille et ne pas trouver de boulot après avoir abandonné le lycée ça ne m'intéresse pas du tout. Bref rien ne m'a donné envie de tourner les pages de chaque tome si ce n'est les dialogues qui sont quand même assez drôles.
A réserver à un public amateur du genre.
Note approximative : 2.5/5
Cet album est plutôt une BD humoristique mais le sujet et l'abondance de femmes nues, d'hommes "dressés" et de scènes de bondage m'obligent à la classer en érotique.
Le dessin est plutôt sympathique. Ligne claire, traits anguleux, il a une esthétique épurée et assez typée fin des années 80. En tout cas, il se lit bien et n'est pas désagréable du tout à regarder même s'il est un peu froid.
L'idée de cette BD, ce sont des gags en 2 planches, une planche où Catherine Sévère, la dominatrice par excellence, trouve (facilement la plupart du temps) un ou plusieurs reproches à faire à untel ou unetelle et la planche suivante composée d'un unique grand dessin où Catherine met en pratique la punition qu'elle a imaginée pour châtier la, le ou les coupables désignés. Le ton est à l'humour, les hommes et les femmes se pliant un peu trop docilement à cette dominatrix sadique. Et le gag vient toujours sur la dernière planche, quand on voit le nouveau suplice que Catherine a imaginé et les dialogues cinglants et souvent à double sens qu'elle assène alors à sa ou ses proies.
Sincèrement, j'ai pas mal pouffé de rire pour les premiers gags, l'effet de surprise jouant. Il y a de l'imagination et les répliques sont assez bonnes. L'ennui, c'est que, outre deux ou trois gags un peu crades, c'est strictement le même type de gag qu'on voit répêté toutes les 2 planches. Au bout d'une cinquantaine de pages de l'album, ça devient franchement lassant même si le sourire reste un peu de la partie.
En outre, cet album, épuisé maintenant, était quand même vendu nettement trop cher pour ce que c'était.
Pas mal, ce sont les bons mots pour qualifier cette bd.
J'ai aimé:
- Les graphismes: Je trouve que Taniguchi s'est vraiment surpassé sur ce coup. Les paysages de l'Himalaya sont vraiment des modèles de dessin noir et blanc.
- Le personnage de Habu Joji, solitaire et taciturne, à la poursuite de ses chimères.
- Tous les détails techniques de l'alpinisme, domaine dont je ne connaissais pas grand chose.
Je n'ai pas aimé:
- La fin.
- La narration, trop lente, avec de multiples répétitions, les commentaires en gros caractères qui ne réussissent qu'à gâcher les dessins, le caractère épique du récit. On retrouve ici toutes les vielles ficelles du manga au kilo de papier. Décevant de la part de Taniguchi.
- Des personnages secondaires un peu survolés.
Une histoire de fantôme original et agréable à lire. On commence par suivre le destin de 4 personnages très différents, on découvre leur vie et leur relation avec ce fameux building, on est témoin de leur mort, puis de leur retour pour une scène finale inattendue et bien orchestrée.
Bon ce n’est pas une BD indispensable, mais si vous appréciez ce que fait Will Eisner généralement, ce one-shot ne devrait pas vous décevoir. Il est bien dans le ton du reste de l’œuvre de cet auteur.
Ahhhh ce Japon traditionnel si paisible avec ses cerisiers sous lesquels se battent ces samouraï avec de jolies armes blanches bien pratiques pour éventrer les corps, charcuter les bras, couper net les têtes de ses adversaires ! Ahhh ces jardins et cours intérieures avec ces jolis agencements de pierre sur lesquels giclent le sang frais d’être humains à l’agonie ! Au programme : le corps humains dans tous ces états… Ca charcute et ça gicle à tous les étages. Bourrin ? Mais non… disons tout de même qu’une petite attirance pour le gore est tout de même nécessaire à la lecture de ce manga. Je crois tout simplement qu’à titre personnel l’équivalent au cinéma me ferait gerber… En manga, je trouve ça amusant. Pourtant qu’est-ce que c’est sombre ! Ils rigolent pas beaucoup, ces samouraï... La narration est plutôt touffue, on est en plein dans une certaine tradition japonaise qui imbrique les histoires les unes dans les autres. Comme dans le film « Contes de la Lune vague après la pluie », on a la sensation de rentrer sans cesse dans des récits secondaires et des digressions desquels on ne sort jamais. C’est finalement assez original… Le deuxième tome a encore renforcé mon intérêt et je lirai la suite avec plaisir et joyeux dégoût.
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Fraise et Chocolat
En quelques semaines, j'avais entendu parler de cette BD sur quasiment tous les sites BD français sur Internet : est-ce parce que l'auteur parle de sa vie intime avec Frédéric Boilet et parce que Sfar a dédicacé l'album ? Probablement. Je viens donc enfin de le lire en entier après avoir déjà vu un grand nombre de planches d'extraits très aguichants à droite à gauche. Aguichants, oui, car Aurelia Aurita dévoile sans aucun tabou sa vie intime (ou du moins une vie intime fictive comme elle l'affirme de manière ambigüe en fin d'album). Et c'est assez... émoustillant de voir une jeune femme parler aussi ouvertement de sexe, se mettant en scène avec son amant et dans toutes les situations de sa vie sexuelle ou simplement intime. Bon, évidemment, le dessin est plutôt minimaliste et épuré, nous ne sommes donc pas vraiment là dans ce qu'on peut considérer comme "un bouquin de cul" graphiquement parlant. Ce dessin n'est pas particulièrement beau mais il est efficace. Fraise et Chocolat est vu par certains, comme Sfar dans sa dédicace, comme un hymne à l'amour. Moi, j'estime que c'est tout de même essentiellement une BD qui s'appuie beaucoup sur l'instinct de voyeurisme du lecteur. Voyeurisme parce qu'on veut connaître (encore un peu plus) la vie privée d'une jolie jeune fille et de Frédéric Boilet (qui pourtant en a déjà raconté beaucoup de son côté). Voyeurisme surtout pour connaître la vie sexuelle débridée de ce couple. L'ennui essentiel de ce récit à mes yeux, c'est que ce qu'Aurelia Aurita appelle l'amour vrai semble n'être que du sexe, que du cul : l'amour, c'est du cul, le cul inspire amour. Cette vision exclusive n'est déjà pas mon point de vue. Mais surtout c'est assez lassant dans le récit à la longue. D'autant plus que certains passages sont assez crades ou simplement assez piteux. Pas une lecture inintéressante et assez émoustillante par moment, mais je trouve le prix trop élevé pour en conseiller l'achat.
Lune de Jour
Lune de jour est un conte sans doute plus destiné à un lectorat enfantin qu'adulte. Le dessin et les couleurs sont bien sympathiques, doux et agréable à regarder, comme de jolies illustrations jeunesse. Le récit, muet, est simple et légèrement poétique. Plaisant à lire et sûrement un bon livre à offrir à ses jeunes enfants.
La Chute de l'Ange
Une histoire vite lue car muette (en plus d'être une Patte de Mouche) mais assez jolie et ne manquant pas de poésie. Le dessin est un peu minimaliste mais efficace et plaisant. Pas grand chose de plus à en dire : c'est un joli petit conte bénéficiant en outre d'un final permettant de rajouter un deuxième niveau de lecture au récit.
Chelsea in Love
Bizarre, je n’ai pas vraiment réussi à cerner le ton de cette BD. Je trouve les déboires sexuels des différents protagonistes bien ennuyeux, et je n’arrive pas du tout à m’identifier à ce genre de personnalité compliquée au point d’en être ridicule : doute, sautes d’humeur, on couche ensemble, on se sépare, on couche toujours ensemble mais je sors avec un autre gars en même temps, je me sens enfermé et prisonnier dans ce couple, on ne communique pas sexuellement (oui le sexe est un sujet central), on devrait peut-être sortir avec quelqu’un d’autre et se remettre ensemble après… Oulalaa mais ça existe des gens comme ça ? Ma simplicité relationnelle fait-elle de moi une anomalie ? Ou alors c’est de l’humour, et je suis complètement passé à coté ? Oui j’ai trouvé certains passages drôles, mais dans l’ensemble j’étais plutôt atterré. Bref, une BD sympa qui parle de relations sentimentalo-sexuelles bien compliquées sur un ton humoristique rafraîchissant. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça sort du lot et évite le copier coller standard d’histoire autobiographique sentimentale. Je serais curieux de lire d’autres avis, pour savoir si mon coté simple et conservateur fait officiellement de moi un « vieux con vieux jeu ». :)
You're under arrest
L'auteur de Ah ! My Goddess ! se lâche dans cette série où l'ont reconnaît très vite son style, beau et efficace. Ce passionné de mécanique (l'ambiance motard était déjà très présente dans Ah! my goddess) s'en donne à cœur joie dans cette série où l'on se demande parfois si les courses-poursuites ne sont pas tout simplement l'occasion de présenter et de parler de nouvelles mécaniques. Contrairement aux déesses de l'autre oeuvre, les femmes-flics héroïnes de ces histoires n'ont pas de tatouages sur le visage, et les différencier n'est pas toujours évident (surtout Aoi, Yoriko et Miyuki). Il n'y a dans cette oeuvre ni début, ni fin. Il s'agit d'une simple succession de gags. Comme Boule et Bill ou... Ah! my mini goddess !! Enfin quand je dis gags, il faut plutôt parler de petites scènes d'action et d'humour. Ces scènes sont d'abord limitées à 8 pages puis, à partir du troisième tome, passent à 16 pages. Comme si l'auteur était à l'étroit dans ce format court. Du coup ce manga devient vite plus classique et perd de sa force burlesque en revenant dans un schéma plus convenu. Les scènes précédemment sans rapport finissent par s'enchaîner comme les chapitres d'un manga "normal". Le rythme s'atténue alors et les scénettes deviennent un tantinet répétitives. C'est dommage, il y avait à la base une vraie originalité, des personnages attachants et un humour bien présent (les pervenches qui se vengent d'une fille de sénateur qui fait sauter leurs PV était un grand moment de rire). On trouve cette série d'occasion pour pas trop cher, profitez-en elle en vaut quand même le coup.
Paradise Kiss
Il est clair que ce manga n'est pas destiné à un public comme moi. C'est un shojo pur et dur dont le sujet est la mode, couture comme mannequinat, avec au passage une histoire d'amour complexe et tourmentée. Le dessin est dans la pure veine shojo : personnages effilés et efféminés aux membres squelettiques, décors vides ou emplis de fleurs et autres, et, comme dans beaucoup de shojos récents, énormément de déformations des visages destinés à accentuer les expressions (honte, colère, joie, gêne, etc...). Autant de traits typiques du genre qui m'agacent dès la première page. Mais passé cet agacement, on finit quand même par s'attacher à cet esthétisme et à cette représentation des personnages, d'autant plus que techniquement, le dessin est maîtrisé. Bef, ça passe. L'intrigue de Paradise Kiss est basée sur une bande de cinq ami(e)s tous passionnés de mode et de création. Les personnages sont plutôt bons et originaux. Et le véritable point fort de cette série, à mes yeux, ce sont leurs personnalités assez fortes et amusantes qui interagissent bien ensemble. Car cette BD ne manque pas d'humour : auto-dérision, sens de l'absurde car les personnages savent parfois qu'ils ne sont que des personnages de manga prépublié dans un magazine de mode Japonais, situations et dialogues cocasses. Ca se lit avec le sourire et quelques rires sincères. L'ennui, c'est que même si j'aime bien ces personnages (quoique l'héroïne et son Georges m'exaspèrent un peu) et si j'ai lu ce manga avec le sourire, je me suis sérieusement ennuyé également. Le sujet de base m'indiffère totalement, voire même m'agacerait volontiers. Et il n'y a pas de fil directeur dans ce récit en 5 tomes capable de captiver un lecteur lambda comme moi. Je me fiche complètement de l'histoire d'amour entre Georges et l'héroïne, je me fous comme de mon premier slip du défilé de robes auquel ils veulent participer, je me moque des soucis personnels et des angoisses existentielles de l'héroïne, elle peut bien se faire rejeter par sa famille et ne pas trouver de boulot après avoir abandonné le lycée ça ne m'intéresse pas du tout. Bref rien ne m'a donné envie de tourner les pages de chaque tome si ce n'est les dialogues qui sont quand même assez drôles. A réserver à un public amateur du genre.
Catherine Sévère
Note approximative : 2.5/5 Cet album est plutôt une BD humoristique mais le sujet et l'abondance de femmes nues, d'hommes "dressés" et de scènes de bondage m'obligent à la classer en érotique. Le dessin est plutôt sympathique. Ligne claire, traits anguleux, il a une esthétique épurée et assez typée fin des années 80. En tout cas, il se lit bien et n'est pas désagréable du tout à regarder même s'il est un peu froid. L'idée de cette BD, ce sont des gags en 2 planches, une planche où Catherine Sévère, la dominatrice par excellence, trouve (facilement la plupart du temps) un ou plusieurs reproches à faire à untel ou unetelle et la planche suivante composée d'un unique grand dessin où Catherine met en pratique la punition qu'elle a imaginée pour châtier la, le ou les coupables désignés. Le ton est à l'humour, les hommes et les femmes se pliant un peu trop docilement à cette dominatrix sadique. Et le gag vient toujours sur la dernière planche, quand on voit le nouveau suplice que Catherine a imaginé et les dialogues cinglants et souvent à double sens qu'elle assène alors à sa ou ses proies. Sincèrement, j'ai pas mal pouffé de rire pour les premiers gags, l'effet de surprise jouant. Il y a de l'imagination et les répliques sont assez bonnes. L'ennui, c'est que, outre deux ou trois gags un peu crades, c'est strictement le même type de gag qu'on voit répêté toutes les 2 planches. Au bout d'une cinquantaine de pages de l'album, ça devient franchement lassant même si le sourire reste un peu de la partie. En outre, cet album, épuisé maintenant, était quand même vendu nettement trop cher pour ce que c'était.
Le Sommet des dieux
Pas mal, ce sont les bons mots pour qualifier cette bd. J'ai aimé: - Les graphismes: Je trouve que Taniguchi s'est vraiment surpassé sur ce coup. Les paysages de l'Himalaya sont vraiment des modèles de dessin noir et blanc. - Le personnage de Habu Joji, solitaire et taciturne, à la poursuite de ses chimères. - Tous les détails techniques de l'alpinisme, domaine dont je ne connaissais pas grand chose. Je n'ai pas aimé: - La fin. - La narration, trop lente, avec de multiples répétitions, les commentaires en gros caractères qui ne réussissent qu'à gâcher les dessins, le caractère épique du récit. On retrouve ici toutes les vielles ficelles du manga au kilo de papier. Décevant de la part de Taniguchi. - Des personnages secondaires un peu survolés.
New York Trilogie (L'Immeuble) (Le Building)
Une histoire de fantôme original et agréable à lire. On commence par suivre le destin de 4 personnages très différents, on découvre leur vie et leur relation avec ce fameux building, on est témoin de leur mort, puis de leur retour pour une scène finale inattendue et bien orchestrée. Bon ce n’est pas une BD indispensable, mais si vous appréciez ce que fait Will Eisner généralement, ce one-shot ne devrait pas vous décevoir. Il est bien dans le ton du reste de l’œuvre de cet auteur.
Shigurui
Ahhhh ce Japon traditionnel si paisible avec ses cerisiers sous lesquels se battent ces samouraï avec de jolies armes blanches bien pratiques pour éventrer les corps, charcuter les bras, couper net les têtes de ses adversaires ! Ahhh ces jardins et cours intérieures avec ces jolis agencements de pierre sur lesquels giclent le sang frais d’être humains à l’agonie ! Au programme : le corps humains dans tous ces états… Ca charcute et ça gicle à tous les étages. Bourrin ? Mais non… disons tout de même qu’une petite attirance pour le gore est tout de même nécessaire à la lecture de ce manga. Je crois tout simplement qu’à titre personnel l’équivalent au cinéma me ferait gerber… En manga, je trouve ça amusant. Pourtant qu’est-ce que c’est sombre ! Ils rigolent pas beaucoup, ces samouraï... La narration est plutôt touffue, on est en plein dans une certaine tradition japonaise qui imbrique les histoires les unes dans les autres. Comme dans le film « Contes de la Lune vague après la pluie », on a la sensation de rentrer sans cesse dans des récits secondaires et des digressions desquels on ne sort jamais. C’est finalement assez original… Le deuxième tome a encore renforcé mon intérêt et je lirai la suite avec plaisir et joyeux dégoût.