Les derniers avis (47924 avis)

Par Nijal
Note: 3/5
Couverture de la série Les Aventures de Jack Palmer
Les Aventures de Jack Palmer

Mon avis ne porte que sur les deux derniers tomes parus :"l'enquête corse" et "l'affaire du voile". D'ailleurs il est remarquable qu'avec la sortie de ces albums, cette série ait acquis une telle notoriété, alors qu'elle était auparavant réservée à un cercle d'initiés. C'est sans doute parce que Pétillon a pris le parti-pris d'ancrer les aventures de son détective fétiche dans l'actualité brûlante. Comme le fait remarquer James Red, on peut se poser des questions sur l'avenir de telles oeuvres. Sans doute seront-elles considérées comme des "objets historiques", photographies à chaud de notre société actuelle. Mais ces photographies, parlons-en justement. Avec "l'enquête corse" mais plus encore avec "l'affaire du voile", Pétillon se moque visiblement de froisser les susceptibilités. Faire une satire de la société française, ça quantités de gens l'ont fait, mais centrer son propos sur la Corse ou sur les milieux musulmans, voilà une autre paire de manches. Le plus grand risque évidemment était de tomber dans la caricature pure et dure. Pétillon a suffisamment de finesse pour éviter cet écueil. Certes les clichés et autres préjugés sont allègrement représentés. L'auteur ne les balance pas en vrac sans réflexion, et a contrario n'essaie pas de nous faire penser que les clichés sont éloignés de la réalité. Pétillon est dans une autre optique, autrement plus intelligente. Les clichés, il les étudie, et par une analyse pointue des milieux concernés, cherche à les comprendre. "L'affaire du voile" est vraiment le meilleur des deux, car c'est dans celui-là qu'il parvient le mieux à étayer cette analyse en s'éloignant des clichés tout en se les appropriant. Bien sûr ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre, mais dans le climat actuel, ces objets de dédramatisation drôles et teintés de tendresse sont vraiment les bienvenus.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Journée de la Terre
La Journée de la Terre

Une BD Israélienne, voilà qui est assez originale. Et pourtant, au nom des personnages et des villes et à quelques autres détails près, les 7 nouvelles de cet album pourraient se passer n'importe où dans le monde. Le scénariste, écrivain et réalisateur de cinéma connu en Israël, fait partie d'une génération qui refuse en effet l'intégrisme religieux et l'état permanent de guerre en Israël. Le pays et le décor qu'il nous présente est donc le décor de la vie de tous les jours, dans un pays dont la seule particularité visible est que beaucoup de jeunes sont partis à l'armée. Le dessin est moyen mais plutôt plaisant à lire. D'un noir et blanc aéré, il convient très bien à ce genre de roman graphique. Les histoires ont assez peu en commun si ce n'est une narration désabusée et un peu rêveuse. Les thèmes abordés sont des sujets de tous les jours, réflexions sur la vie et le hasard, sur l'ambition et la colère, sur l'amour et les relations entre les gens qu'ils soient d'une même famille ou pas. Tout n'est pas passionnant mais j'ai assez facilement accroché à l'esprit un peu mélancolique de ces nouvelles. Ca reste cependant du pur roman graphique, le genre où il ne se passe quasiment rien d'autre que de suivre les paroles et pensées de quelqu'un ou quelques-uns. Pas le genre de BD que j'achèterais même si je ne me suis pas ennuyé à la lire.

25/08/2006 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
Couverture de la série Luxley
Luxley

Valérie Mangin possède un certain talent pour revisiter l'histoire (avec Petit Miracle), réécrire les classiques en space opéra (ses deux séries parallèles Le dernier Troyen et Le Fléau des Dieux en sont de parfaits exemples) mais aussi pour l'uchronie avec ce second volume de "Luxley". Après un premier tome assez laborieux (affrontement un peu long entre Luxley et le gouverneur Inca), Valérie Mangin nous entraîne vers un deuxième opus plus militaire et plus alerte. Cependant, Robin des Bois, alias Luxley, a du mal à s'affirmer comme héraut de la chrétienté contre les Atlantes. Le personnage est un peu noyé dans les conjurations diverses entre ces deux mondes. Ballotté entre sa foi de chevalier et l'Inquisition (d'ailleurs cet épisode était-il indispensable ?, la Sainte Inquisition étant mise à toutes les sauces ces temps-ci), Robin des Bois manque quelque peu de panache en se laissant dominer dans de nombreuses situations. Un peu trop de retournements (d'ailleurs prévisibles) viennent plomber le scénario. Pris entre le marteau (l'Inquisition) et l'enclume (les Incas), la quête de Luxley est ardue et aussi difficile à suivre. Cependant, à la lecture des deux albums, je ne peux que saluer le scénario très original de Valérie Mangin et j'achèterai le suivant les yeux fermés. Il faut noter qu'à l'occasion de sa sortie dans la toute récente collection « quadrant solaire », le premier volume bénéficiera d'une nouvelle couverture. En outre, j'ai nettement préféré le projet de couverture, proposé dans le dossier en annexe, à celui retenu pour l'édition définitive.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Fort Wheeling
Fort Wheeling

Note approximative : 2.5/5 Fort Wheeling est une BD parlant des guerres indiennes puis de la guerre d'indépendance dans le nord des futurs Etats-Unis. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à la lecture du premier tome. Il est construit à la manière des vieilles BD d'aventures historiques, avec surabondance de narration en voix-off et péripéties multiples sans plus de suivi que la simple chronologie. Le début de ce premier tome a été le plus pénible car les noms de personnages et de lieux se succédaient sans que je réussisse à y comprendre grand chose. Pour ne rien arranger, dans l'édition que j'ai lue, à un moment donné, 5 ou 6 pages sont placées complètement dans le désordre. Mais je me suis accroché car, historiquement, le sujet m'intéressait. Et au fil des nombreuses pages, j'ai fini par m'attacher un tant soit peu à celui qui allait devenir le principal personnage, Criss Kenton. Le tome 2 m'a reconcilié avec la narration car dès la première page, c'en était brusquement fini de la voix-off. Je suppose que ces pages ont été dessinées bien après la fin du premier tome car, autant de ce point de vue narratif que du dessin, tout paraissait plus moderne, plus aéré. Tellement moderne qu'à une page donnée vers la fin, le dessin devient même plus proche encore du dernier style de Pratt, avec un encrage plus gras et un trait nettement plus lâche, plus dynamique peut-être mais assez moche par moment hélas. Le récit ne m'a pas réellement passionné. Assez péniblement raconté dans le premier tome, il n'est pas très captivant dans le deuxième tome. Le héros ne m'a plus tellement été attachant tandis que lui-même perdait tout attachement au conflit qui l'entourait. En outre, la fin de l'album, correspondant au changement de style de dessin, devient assez bizarre, comme s'il y avait une grosse rupture de style et de scénario, comme si Pratt avait laissé tombé un long moment son récit avant d'y apporter une fin un peu baclée à mes yeux. Des erreurs bizarres aparaissent, comme Madame Montour qui connait très bien Mohena à un moment donné, puis ignore jusqu'à son nom quelques pages plus loin. L'apparition d'une séance de loge maçonnique en fin de récit surprend également grandement le lecteur que je suis, plongé dans un univers de coureurs des bois et de combattants de l'indépendance. Et la toute fin est en outre véritablement abrupte. Bref, une BD qui m'a appris quelques différentes choses sur le plan historique mais qui ne m'aura pas captivé et dont la conclusion laisse à désirer à mon goût.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Cercle des sentinelles
Le Cercle des sentinelles

Cet avis concerne le premier cycle de 2 tomes : Cette BD m'a aussitôt charmé par son dessin. Proche de la ligne claire, il use d'un encrage et de couleurs douces que j'apprécie beaucoup. Les décors de bateaux, de déserts ou de villes de la première moitié du vingtième siècle sont superbes à mes yeux. Si je devais faire un reproche, ce serait concernant le visage de l'héroïne que je trouve assez disgracieux alors qu'elle est sensée être jolie. Pour le reste, c'est un dessin beau et très fluide à la fois. Le scénario m'a un peu moins enchanté. Il a une part assez originale avec cet amour contrarié entre un jeune homme un peu trop imbu de lui-même et une jeune archéologue, trame amoureuse qui permet de lancer la vraie trame aventuresque de cette quête de la vérité sur les premiers Chrétiens. Cette aventure, donc, c'est la recherche par fouilles archéologiques puis par une exploration dans le désert Egyptien des logias, manuscrits préalables à l'écriture du premier Evangile de St Marc, logias capables de remettre en cause la religion catholique établie depuis le Concile de Nicée (encore un Da Vinci Code avant l'heure donc). Mais ce récit est raconté avec un certain manque de rythme à mes yeux. Les scènes d'action, notamment, sont narrées de manière abrupte, presque naïve, qui gâche un peu le plaisir de l'aventure. Une ambiance à la Blake et Mortimer ou semblable à la fin de Le Décalogue peine à s'instaurer du fait de ces petites faiblesses narratives. Les "méchants communistes" sont presque inutiles dans le récit tant ils sont superficiels. Tout se passe de manière trop... artificielle, à mes yeux en tout cas. Bref, la mayonnaise ne prend pas complètement. Il n'en reste pas moins la thématique et la construction intéressantes de ce scénario et ce dessin qui m'a bien plu, permettant une lecture assez agréable mais hélas trop peu marquante en ce qui me concerne.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Agar
Agar

Note approximative : 2.5/5 Agar est une sorte de Vagabond des Limbes pour enfants. On y retrouve en effet un univers space-opéra complètement loufoque, où tout est possible sans avoir besoin d'être cohérent. On est proche de l'onirisme à bien des moments. Le 3e tome, Eclipso, s'inspire par exemple à de nombreux moments du Magicien d'Oz. Par contre, c'est vraiment pour enfants. La narration va à toutes vitesses, on n'y parle même plus de raccourcis scénaristiques, plutôt de résolutions d'intrigues sorties du chapeau. Les péripéties s'enchainent et les héros sautent de l'une à l'autre sans grande logique, plus porté par le flux, comme dans un rêve où ils ne décideraient pas justement. A cause de cela, ce n'est guère passionnant pour un lecteur adulte, d'autant plus que là où le Vagabond des Limbes brille par ses nombreuses originalités et trouvailles, ici il n'y a rien de bien novateur ou surprenant. Ca reste cependant assez plaisant à lire. Le dessin y joue pour beaucoup car, même s'il n'est pas excellent et s'il est très teinté années 70, il est très fluide et agréable à parcourir. A lire par curiosité car c'est assez atypique, mais à réserver plutôt à un lectorat jeune.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Ile au trésor (Pratt)
L'Ile au trésor (Pratt)

Cet album contient deux adaptations de romans de Stevenson : L'ile au trésor et David Balfour/L'Enlevé ! (histoire nommée "Kidnapped !" en version originale). Le premier est bien connu. Le deuxième est l'histoire d'un jeune écossais spolié par son oncle, emporté contre son gré sur les mers et qui rencontrera ensuite un aventurier rebelle écossais avec qui il vivra quelques aventures. Je suis assez heureux de voir de telles oeuvres transposées en BD, même si le résultat est moyennement convainquant. Le dessin est dans le style des débuts de Pratt. On reconnait immédiatement sa patte, la même que dans les premiers tomes de Corto Maltese, avec le dynamisme et le style qui l'accompagne. Mais on reconnait aussi quelques défauts, notamment des visages très changeants et aux expressions étranges, ainsi qu'un encrage un peu brouillon. L'ile au trésor est racontée assez fidèlement. Bien sûr, l'adaptation en BD impose des coupes claires dans le texte mais Pratt s'en sort bien et offre une narration très fluide et sans défaut manifeste. Quelques passages seulement sont un peu confus et auraient mérité un meilleur traitement. Cependant, véritable reproche que je ferais, je n'ai pas su ressentir à la lecture de cette BD la même ambiance que j'avais ressenti à la lecture du livre : l'âme du récit ne ressort pas, et c'est sans réelle émotion qu'on suit Jim Hawkins et Long John Silver. Je ne connaissais pas le roman Kidnapped !, c'est donc avec des yeux neufs que j'ai découvert son adaptation en BD. L'histoire m'a assez captivé au bout de quelques pages, puis m'a un peu décroché vers les deux tiers. Le récit change en effet de tournure assez souvent. S'entamant comme un conflit d'héritage un peu fantasque, il se poursuit en aventure maritime sympathique, avant de s'éterniser un peu en traversée de l'Ecosse en pleine guerilla entre patriotes écossais et soldats anglais. La conclusion est cependant assez bonne, me reconciliant avec le récit. L'adaptation en BD est plutôt réussie puisque, hormis quelques textes narratifs superflus et un tassement du rythme vers les deux-tiers de la BD, on est relativement bien tenu en haleine par le récit. Des adaptations BD intéressantes, parce qu'elles sont réalisées par le grand Hugo Pratt d'une part, et parce qu'il s'agit de romans du grand R.L. Stevenson d'autre part, mais au niveau de la BD pure, ce n'est pas un indispensable.

25/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Ma Vie en l'air
Ma Vie en l'air

Une BD difficile à appréhender car son récit mélange fantastique, onirique, poésie et drame. C'est une histoire où les évènements s'enchainent sans réel suivi, à l'image de la vie de la jeune héroïne qui s'écoule sans qu'elle sache y prendre pied, toujours désireuse de s'envoler au loin. J'ai eu du mal à accrocher du fait de ce manque de suivi et aussi du fait du dessin de Tronchet que je n'ai jamais trouvé terrible. Son trait et ses couleurs ne me plaisent pas et franchement, je pense que j'aurais aimé voir la même histoire dessinée par quelqu'un d'autre. Les deux tiers de l'histoire ne m'ont pas plus captivé que ça. Pas moyen pour moi d'y trouver une réelle accroche, les thématiques semblaient s'aligner sans prendre forme, ne laissant que le malaise permanent de l'héroïne et son étrange vie qu'elle cherche à fuir. Mais quelques moments de poésie ont su me toucher, notamment l'idée de la tropopause et surtout la fin de la BD elle-même. Et quand on reste sur une fin touchante, la lecture en est suffisamment magnifiée pour que je trouve l'ensemble pas mal, même si je n'ai pas vraiment été accroché.

25/08/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Rork
Rork

Rork est âgé de trois siècles.. Grâce à ses pouvoirs alchimiques, il peut traverser temps et espace... Rork fait son entrée dans l'hebdo Tintin n° 47, 33ème année, du 17 Novembre 1978. La première histoire qui s'offre aux yeux des lecteurs va vite diviser ces derniers en deux clans : ceux qui adorent, ceux qui détestent. Mais la série ne va laisser personne indifférent... L'auteur brouille volontairement les cartes, surprend une grande partie du lectorat par son style de découpage des planches, sa narration proche des "comics" américains, use d'un style graphique qui fait penser à certains auteurs des magazines genre "Creepy", "Vampirella",... Cette épopée véritablement baroque sera d'abord éditée en 1983 en album broché tiré à 850 exemplaires. Elle prendra sa "vitesse de croisière" l'année suivante -en éditions cartonnées- pour se terminer en 1993. Et l'auteur ?... De son vrai nom Andreas Martens, ce dessinateur-scénariste, de nationalité allemande, est né à Weissenfrels le 03 Janvier 1951. Cet auteur s'est installé en Bretagne, laquelle n'est vraisemblablement pas étrangère à son inspiration.

24/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Bonne Fête Maman !
Bonne Fête Maman !

Note approximative : 2.5/5 J'ai un sentiment d'histoire trop légère avec cette BD, d'une longue introduction qui ne mène pas à grand chose. Le dessin est plutôt bon, même si j'aime moyennement les ombrages. L'histoire est celle d'un tueur en série, traumatisé par sa mère indigne, qui tombe amoureux d'une junkie. Leur vie à deux est relativement touchante, notamment de voir comment l'un et l'autre s'en sortent plus ou moins grâce à cela. Effectivement, en suivant leurs pensées à tous deux, on finit par trouver assez attachants ces deux êtres qui, autrement, auraient pu être détestables. Sincèrement, j'aurais bien aimé voir où cela aurait pu mener le récit. Mais l'auteur a choisi de couper court à tout développement par une conclusion assez noire et un peu abrupte, et je trouve ça dommage car me donne une impression d'inachevé.

24/08/2006 (modifier)