Bizarrement, cette BD me rappelle certains livres pour enfant, mais avec le sang en plus évidemment. Les couleurs sont attirantes, harmonieuses, travaillées sur un dessin relativement simple voire naïf. Ajoutez une intrigue sous forme de petit conte philosophique / initiatique et vous comprenez le rapport avec les lectures de nos chères têtes blondes.
A lire donc, mais n'espérez pas le chef d'oeuvre qui vous retourne les tripes et vous colle des nuits d'angoisse.
En fait, je trouve la couverture de ce viking vampirisé trompeuse sur le contenu, somme toute, assez moralisateur de cette BD.
J'ai lu cette BD avec curiosité et effectivement, je la trouve assez originale. Originale par son idée déjà de suivre des gens dotés du pouvoir de passe-murailles à la manière de la nouvelle de Marcel Aymé. Originale par son traitement du sujet comme si le don de ces gens était un fait établi et accepté par eux et par leurs intimes sans qu'aucune explication ne soit nécessaire. Et originale par son découpage en histoires courtes tout à fait indépendantes et mettant en scène à chaque fois des passe-murailles différents.
Le dessin est simple mais sympathique.
La narration fluide, un peu lente mais agréable à lire.
Mais malgré ces qualités, je reste nettement sur ma fin à la lecture de cette BD. Chaque histoire se raconte sans jamais s'attarder vraiment, s'achevant sur des fins parfois abruptes. Et l'album est vite lu, me laissant une impression de superficialité et presque d'inachevé.
Original mais un peu trop léger à mes yeux.
Imaginé par Vandersteen (Bob et Bobette), Riri fait ses premiers pas dans l'hebdo Tintin n° 51, 8ème année, du 23 Décembre 1953. Il y continuera ses facéties jusqu'au n° 41, 14ème année, du 14 Octobre 1959.
Devenue pour l'édition "Le prince Riri", cette série est d'abord parue sous le titre "Son altesse Riri". Mais ça ne change pas grand chose au contexte.
Je l'aime bien, ce "petit prince". Règnant sur un riant pays (la "Belgique de papa"), il promène son petit coeur de garçon déjà interpelé par le "pouvoir". Hé oui, il ne rit pas souvent ; promenant une sorte de tristesse au gré de ses aventures dans la "belgitude" de l'époque...
Ce ne sont pas de grandes histoires, loin de là. Plutôt des strips (des bandes), qui seront suivis de gags courts, puis en une planche. Et c'est ce qui fait le charme des situations vécues.
On suit Riri au jour le jour ; avec ses joies, ses peines, sa tristesse, ses espoirs, son désir de bien faire, ses rires et ses farces aussi...
C'est "mignon tout plein". Et Vandersteen -seul à bord- "croque" tout ça d'un trait net, enrobant, précis.
Riri n'est pas sans rappeler "Bob" dont il a les même expressions, la même "carrure", le même visage : sauf les cheveux qui ici sont longs et blonds.
Bien peu connue en France, mais fort appréciée du lectorat belge, cette série m'a plongé avec un bonheur teinté de nostalgie dans des petites histoires à l'humour bon enfant, souvent empreinte de nonsense, témoin d'un certain style de l'après-guerre.
Il faudra pourtant attendre quasi 40 ans pour voir Riri paraître en albums.
Ses aventures feront l'objet de 3 opus édités chez Magic-Strip en 1981 et 1982.
O surprise : une "intégrale" de quatre tomes -de belles pièces d'ailleurs- paraîtra aux Editions "de Standaard" de 1994 à 1997. Une bonne occasion de (re)découvrir un chouette petit univers, où tout n'est quand même pas toujours rose, bien oublié.
"Donjon Parade" quand l’absurde rencontre l’heroic fantasy…
Je ne connaissais pas du tout l’univers Donjon et je ne me suis jamais lancé dans une série dessinée par Larcenet car j’ai vraiment du mal avec son style graphique. Mais l’intégrale Delcourt 20 ans était une bonne occasion de découvrir sans trop me faire mal au portefeuille.
Côté Scénario, je me suis bien immergé dans l’univers Donjon, j’ai vite pigé ce qu’il y avait à comprendre. Les histoires contées par Sfar et Trondheim, sont des one shot, c’est de la grosse déconnade bon enfant et j’y ai été plutôt réceptif sans pour autant me rouler par terre. La trame de fond peut se résumer à la vie quotidienne de monstres qui travaillent dans un donjon. Ce donjon est géré comme un parc d’attraction où des clients en quête de sensations et d’aventures viennent passer leurs vacances. Les héros sont assez attachants et rigolos. Mon personnage préféré est Grogro, j’aime bien son côté Obélix. Les albums regorgent de situations complètement loufoques et surréalistes. C’est une petite série bien sympathique qui ravira sûrement les plus jeunes.
Niveau dessin, plus de peur que de mal, bon je n’aime pas style raturé de Larcenet, mais j’ai réussi à en faire abstraction, chose pas forcément simple pour moi qui d’habitude attache beaucoup d’importance au côté graphique d’une BD. Mais je pense que c’est tout simplement dû au fait que les illustrations servent parfaitement le récit. (Fort de cette expérience je lirai d’autres Larcenet -au dessin et au scénar- car il parait que je passe à côté de petits chefs d’œuvre).
Les couleurs de Walter sont tout ce qu’il y a de plus simple, c’est du remplissage. Mais je ne suis pas sur qu’une colorisation plus affinée convienne aux dessins car c’est justement le raturage qui joue le rôle d’ombre.
"Luxley" quand l’histoire prend un virage inattendu…
Le scénario de Mangin est une uchronie, un détournement de l’Histoire (ou une histoire alternative). Ce genre mêlant Histoire et fiction est vraiment très intéressant, on part d’une date historique et de faits avérés et à un moment donné on fait entrer de nouveaux protagonistes qui changent le cours de l’histoire tel qu’on la connaît.
Ici, nous sommes en Angleterre en 1191, Robin des bois lutte contre le prince Jean, jusqu’ici tout va bien, mais c’est là que débarque une gigantesque armée d’Aztèques et de Mayas venus des Amériques pour conquérir l’Europe, tout ça trois siècles avant que Christophe Colomb ne découvre le nouveau monde. Finies les petites querelles de royaume et les croisades, Robin de Luxley doit maintenant combattre contre un envahisseur sanglant, tyrannique et organisé. De plus leurs chefs, les Apus, sont capables de lire l’avenir, ce qui est un avantage tactique de taille. C’est d’ailleurs à cause et grâce à ce pouvoir, qu’ils sont venus sur le vieux continent, pour faire un genre de frappe préventive. Je trouve cette idée de départ vraiment géniale mais un peu lente à se mettre en place.
Le tome 1 pose les bases mais s’attarde trop sur l’emprisonnement de Robin. Le second n’est pas inintéressant mais le fait de confronter Luxley à l’Inquisition ralentit encore l’avancement de l’intrigue. Je lirai la suite en espérant qu’il y ait plus de rythme, car ces deux mises en bouche ont vraiment éveillé ma curiosité. Valérie Mangin est vraiment une scénariste très douée.
Les dessins de Ruizgé sont tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre réaliste franco-belge, rien d’exceptionnel mais très lisible. Une mention tout de même pour les Aztèques et les Mayas qui rendent très bien.
Les couleurs de Chagnaud sont justes, elles collent remarquablement bien à l’histoire en utilisant des tons et une palette de couleurs en harmonie parfaite avec l’ambiance de la série.
A noter que la réédition du tome 1 chez Quadrant Solaire s’est vue changer de couverture (je préférais l’autre) mais elle s’est surtout vue compléter d’une introduction de 6 planches qui met encore plus l’uchronie en évidence.
J'ai été un peu déçu.
Les gags publiés sur les différents sites sont de loin les plus drôles.
Les reproches que j'ai sont les suivants :
- c'est souvent seulement "noir", sans humour ;
- les cibles sont très datées et un peu les mêmes : les hommes d'affaires corrompus et/ou malhonnêtes, les curés et les militaires. Ca fait un peu XIX° siècle tout ça.
Attention, lire l'ensemble d'un coup déprime carrément.
Si je lis les plus récents albums DC chez Panini Comics, c'est pour tenter de mettre à jour mes connaissances sur l'univers DC tel qu'il parait dans les magazines périodiques ces derniers mois. Mais je ne suis toujours pas convaincu par la tournure que prend cet univers.
Graphiquement, le dessin est bon mais tellement sans originalité que j'ai cru voir une copie du style de Michael Turner (Witchblade, Fathom) que je trouve nettement trop froid et inintéressant.
Quant à l'histoire, je ne suis pas amateur des intrigues autour de l'origine mystérieuse des Supergirl et Powergirl. J'avais découvert le sujet dans l'un des épisodes prélude à Infinite Crisis et déjà j'avais trouvé assez inintéressant voire puéril le sujet de l'amnésie de Powergirl et du trouble autour de qui elle est vraiment et d'où elle vient.
Et dans cet album, c'est une intrigue très similaire à laquelle on a droit cette fois autour de Supergirl.
Suite à l'arc Crisis on Infinite Earths, les Super-héros se bousculent sur Terre et comme ils ont souvent des univers d'origine différents, les scénaristes aiment à les bouleverser et à remettre en cause leurs êtres même, lançant des pistes sur leur provenance avant de rebrousser chemin.
Et donc au final, cette série amène Supergirl à s'interroger, à se retrouver confrontée à ses proches ou moins proches, à devoir même se combattre elle-même par un artifice surnaturel... et puis voilà, l'histoire se termine un peu comme à son point de départ, on en sait guère plus.
Suite de combats, alignements de trop nombreux super-héros et super-méchants, de discussions philosophiques pendant que nos héros et notre héroïne se balancent des coups de poings ou font les fiers... C'est du comics de divertissement qui se lit plutôt bien mais n'apporte rien de neuf au genre à mes yeux.
Diego est un chien qui parle. Ce n'est pas très original...Cependant il utilise ce don uniquement à bon escient pour ne pas choquer son entourage. Son entourage, c'est le gardien du chenil où il passe la plupart de sa vie en attendant désespérément son maître idéal.
Je n'ai pas ri aux éclats mais souvent souri grâce aux situations plutôt cocasses racontées par Coyote. Diego se retrouve, à travers de courtes histoires, aux côtés d'un dealer, d'une prostituée, dans un cirque...
Ce n'est pas de la très grande BD mais assez pour passer un agréable moment.
J'adore Emile Bravo (pour sa série Jules évidemment), j'aime le style rétro de la ligne claire, j'apprécie grandement les histoires qui veulent se la jouer aventures classiques mais en profitent pour glisser un humour plus moderne et plus piquant. Hélas, je n'ai que moyennement apprécié Ivoire.
Le dessin est très bon ici. Evidemment, avec ce style, on ne peut s'empêcher de penser à du Chaland, tout en retrouvant les faciès typiques des personnages de Bravo. Rien à redire, c'est plaisant à lire et à regarder.
Par contre, je n'ai guère été captivé par le scénario. Il commence de manière trop outrée à mon goût : le racisme du personnage principal est trop exacerbé et artificiel à mes yeux pour me faire vraiment rire. S'ensuit une intrigue à base de trafic d'opium et de magouille du méchant personnage principal pour se faire de l'argent au mépris de la vie de ses pauvres serviteurs Birmans. Et hélas, je dois avouer que rien de tout cela ne m'a vraiment fait rire ni vraiment intéressé. Seule la toute dernière planche m'a vraiment plu et amusé.
Alors je ne déconseille pas l'achat car certains, comme moi, aiment trop Emile Bravo et/ou le style ligne claire rétro pour ne pas posséder un tel album, mais je doute que les autres acceptent d'acheter un petit album souple à ce prix pour une histoire assez moyenne.
Yoann, Omond, Fluide Glacial, des histoires courtes, un cocktail qui a tout pour me plaire en principe. D'autant plus que cet album se moque de la Jet Set qu'en bon Français de classe moyenne que je suis je déteste cordialement.
Le dessin de Yoann est sympathique même s'il n'utilise pas ici son style que je préfère. Le trait est fluide et dynamique quoiqu'un peu brouillon. Les couleurs un peu désaturées donnent à ce dessin une atmosphère assez personnalisée que j'apprécie.
Chaque histoire courte prend pour sujet le ridicule et l'ignominie de tel ou tel type de "people" au comportement caricaturé. Leur vie tourne autour du sexe et du paraître, de l'amusement débridé et du mépris de leurs prochains.
Cela donne des gags cyniques et acides, des personnages assez détestables ou pitoyables.
Mais je dois dire avoir relativement peu ri en réalité. J'ai lu cet album avec le sourire, j'ai pouffé de rire à droite à gauche, mais sans jamais de vrai éclat de rire.
En clair, cet humour m'a assez peu touché.
A lire tout de même pour le plaisir.
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Féroce
Bizarrement, cette BD me rappelle certains livres pour enfant, mais avec le sang en plus évidemment. Les couleurs sont attirantes, harmonieuses, travaillées sur un dessin relativement simple voire naïf. Ajoutez une intrigue sous forme de petit conte philosophique / initiatique et vous comprenez le rapport avec les lectures de nos chères têtes blondes. A lire donc, mais n'espérez pas le chef d'oeuvre qui vous retourne les tripes et vous colle des nuits d'angoisse. En fait, je trouve la couverture de ce viking vampirisé trompeuse sur le contenu, somme toute, assez moralisateur de cette BD.
Les Passe-Murailles
J'ai lu cette BD avec curiosité et effectivement, je la trouve assez originale. Originale par son idée déjà de suivre des gens dotés du pouvoir de passe-murailles à la manière de la nouvelle de Marcel Aymé. Originale par son traitement du sujet comme si le don de ces gens était un fait établi et accepté par eux et par leurs intimes sans qu'aucune explication ne soit nécessaire. Et originale par son découpage en histoires courtes tout à fait indépendantes et mettant en scène à chaque fois des passe-murailles différents. Le dessin est simple mais sympathique. La narration fluide, un peu lente mais agréable à lire. Mais malgré ces qualités, je reste nettement sur ma fin à la lecture de cette BD. Chaque histoire se raconte sans jamais s'attarder vraiment, s'achevant sur des fins parfois abruptes. Et l'album est vite lu, me laissant une impression de superficialité et presque d'inachevé. Original mais un peu trop léger à mes yeux.
Le prince Riri
Imaginé par Vandersteen (Bob et Bobette), Riri fait ses premiers pas dans l'hebdo Tintin n° 51, 8ème année, du 23 Décembre 1953. Il y continuera ses facéties jusqu'au n° 41, 14ème année, du 14 Octobre 1959. Devenue pour l'édition "Le prince Riri", cette série est d'abord parue sous le titre "Son altesse Riri". Mais ça ne change pas grand chose au contexte. Je l'aime bien, ce "petit prince". Règnant sur un riant pays (la "Belgique de papa"), il promène son petit coeur de garçon déjà interpelé par le "pouvoir". Hé oui, il ne rit pas souvent ; promenant une sorte de tristesse au gré de ses aventures dans la "belgitude" de l'époque... Ce ne sont pas de grandes histoires, loin de là. Plutôt des strips (des bandes), qui seront suivis de gags courts, puis en une planche. Et c'est ce qui fait le charme des situations vécues. On suit Riri au jour le jour ; avec ses joies, ses peines, sa tristesse, ses espoirs, son désir de bien faire, ses rires et ses farces aussi... C'est "mignon tout plein". Et Vandersteen -seul à bord- "croque" tout ça d'un trait net, enrobant, précis. Riri n'est pas sans rappeler "Bob" dont il a les même expressions, la même "carrure", le même visage : sauf les cheveux qui ici sont longs et blonds. Bien peu connue en France, mais fort appréciée du lectorat belge, cette série m'a plongé avec un bonheur teinté de nostalgie dans des petites histoires à l'humour bon enfant, souvent empreinte de nonsense, témoin d'un certain style de l'après-guerre. Il faudra pourtant attendre quasi 40 ans pour voir Riri paraître en albums. Ses aventures feront l'objet de 3 opus édités chez Magic-Strip en 1981 et 1982. O surprise : une "intégrale" de quatre tomes -de belles pièces d'ailleurs- paraîtra aux Editions "de Standaard" de 1994 à 1997. Une bonne occasion de (re)découvrir un chouette petit univers, où tout n'est quand même pas toujours rose, bien oublié.
Donjon Parade
"Donjon Parade" quand l’absurde rencontre l’heroic fantasy… Je ne connaissais pas du tout l’univers Donjon et je ne me suis jamais lancé dans une série dessinée par Larcenet car j’ai vraiment du mal avec son style graphique. Mais l’intégrale Delcourt 20 ans était une bonne occasion de découvrir sans trop me faire mal au portefeuille. Côté Scénario, je me suis bien immergé dans l’univers Donjon, j’ai vite pigé ce qu’il y avait à comprendre. Les histoires contées par Sfar et Trondheim, sont des one shot, c’est de la grosse déconnade bon enfant et j’y ai été plutôt réceptif sans pour autant me rouler par terre. La trame de fond peut se résumer à la vie quotidienne de monstres qui travaillent dans un donjon. Ce donjon est géré comme un parc d’attraction où des clients en quête de sensations et d’aventures viennent passer leurs vacances. Les héros sont assez attachants et rigolos. Mon personnage préféré est Grogro, j’aime bien son côté Obélix. Les albums regorgent de situations complètement loufoques et surréalistes. C’est une petite série bien sympathique qui ravira sûrement les plus jeunes. Niveau dessin, plus de peur que de mal, bon je n’aime pas style raturé de Larcenet, mais j’ai réussi à en faire abstraction, chose pas forcément simple pour moi qui d’habitude attache beaucoup d’importance au côté graphique d’une BD. Mais je pense que c’est tout simplement dû au fait que les illustrations servent parfaitement le récit. (Fort de cette expérience je lirai d’autres Larcenet -au dessin et au scénar- car il parait que je passe à côté de petits chefs d’œuvre). Les couleurs de Walter sont tout ce qu’il y a de plus simple, c’est du remplissage. Mais je ne suis pas sur qu’une colorisation plus affinée convienne aux dessins car c’est justement le raturage qui joue le rôle d’ombre.
Luxley
"Luxley" quand l’histoire prend un virage inattendu… Le scénario de Mangin est une uchronie, un détournement de l’Histoire (ou une histoire alternative). Ce genre mêlant Histoire et fiction est vraiment très intéressant, on part d’une date historique et de faits avérés et à un moment donné on fait entrer de nouveaux protagonistes qui changent le cours de l’histoire tel qu’on la connaît. Ici, nous sommes en Angleterre en 1191, Robin des bois lutte contre le prince Jean, jusqu’ici tout va bien, mais c’est là que débarque une gigantesque armée d’Aztèques et de Mayas venus des Amériques pour conquérir l’Europe, tout ça trois siècles avant que Christophe Colomb ne découvre le nouveau monde. Finies les petites querelles de royaume et les croisades, Robin de Luxley doit maintenant combattre contre un envahisseur sanglant, tyrannique et organisé. De plus leurs chefs, les Apus, sont capables de lire l’avenir, ce qui est un avantage tactique de taille. C’est d’ailleurs à cause et grâce à ce pouvoir, qu’ils sont venus sur le vieux continent, pour faire un genre de frappe préventive. Je trouve cette idée de départ vraiment géniale mais un peu lente à se mettre en place. Le tome 1 pose les bases mais s’attarde trop sur l’emprisonnement de Robin. Le second n’est pas inintéressant mais le fait de confronter Luxley à l’Inquisition ralentit encore l’avancement de l’intrigue. Je lirai la suite en espérant qu’il y ait plus de rythme, car ces deux mises en bouche ont vraiment éveillé ma curiosité. Valérie Mangin est vraiment une scénariste très douée. Les dessins de Ruizgé sont tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre réaliste franco-belge, rien d’exceptionnel mais très lisible. Une mention tout de même pour les Aztèques et les Mayas qui rendent très bien. Les couleurs de Chagnaud sont justes, elles collent remarquablement bien à l’histoire en utilisant des tons et une palette de couleurs en harmonie parfaite avec l’ambiance de la série. A noter que la réédition du tome 1 chez Quadrant Solaire s’est vue changer de couverture (je préférais l’autre) mais elle s’est surtout vue compléter d’une introduction de 6 planches qui met encore plus l’uchronie en évidence.
Idées Noires
J'ai été un peu déçu. Les gags publiés sur les différents sites sont de loin les plus drôles. Les reproches que j'ai sont les suivants : - c'est souvent seulement "noir", sans humour ; - les cibles sont très datées et un peu les mêmes : les hommes d'affaires corrompus et/ou malhonnêtes, les curés et les militaires. Ca fait un peu XIX° siècle tout ça. Attention, lire l'ensemble d'un coup déprime carrément.
Supergirl
Si je lis les plus récents albums DC chez Panini Comics, c'est pour tenter de mettre à jour mes connaissances sur l'univers DC tel qu'il parait dans les magazines périodiques ces derniers mois. Mais je ne suis toujours pas convaincu par la tournure que prend cet univers. Graphiquement, le dessin est bon mais tellement sans originalité que j'ai cru voir une copie du style de Michael Turner (Witchblade, Fathom) que je trouve nettement trop froid et inintéressant. Quant à l'histoire, je ne suis pas amateur des intrigues autour de l'origine mystérieuse des Supergirl et Powergirl. J'avais découvert le sujet dans l'un des épisodes prélude à Infinite Crisis et déjà j'avais trouvé assez inintéressant voire puéril le sujet de l'amnésie de Powergirl et du trouble autour de qui elle est vraiment et d'où elle vient. Et dans cet album, c'est une intrigue très similaire à laquelle on a droit cette fois autour de Supergirl. Suite à l'arc Crisis on Infinite Earths, les Super-héros se bousculent sur Terre et comme ils ont souvent des univers d'origine différents, les scénaristes aiment à les bouleverser et à remettre en cause leurs êtres même, lançant des pistes sur leur provenance avant de rebrousser chemin. Et donc au final, cette série amène Supergirl à s'interroger, à se retrouver confrontée à ses proches ou moins proches, à devoir même se combattre elle-même par un artifice surnaturel... et puis voilà, l'histoire se termine un peu comme à son point de départ, on en sait guère plus. Suite de combats, alignements de trop nombreux super-héros et super-méchants, de discussions philosophiques pendant que nos héros et notre héroïne se balancent des coups de poings ou font les fiers... C'est du comics de divertissement qui se lit plutôt bien mais n'apporte rien de neuf au genre à mes yeux.
Diego de la S.P.A.
Diego est un chien qui parle. Ce n'est pas très original...Cependant il utilise ce don uniquement à bon escient pour ne pas choquer son entourage. Son entourage, c'est le gardien du chenil où il passe la plupart de sa vie en attendant désespérément son maître idéal. Je n'ai pas ri aux éclats mais souvent souri grâce aux situations plutôt cocasses racontées par Coyote. Diego se retrouve, à travers de courtes histoires, aux côtés d'un dealer, d'une prostituée, dans un cirque... Ce n'est pas de la très grande BD mais assez pour passer un agréable moment.
Ivoire - Les tribulations de Joost Vanlabecke
J'adore Emile Bravo (pour sa série Jules évidemment), j'aime le style rétro de la ligne claire, j'apprécie grandement les histoires qui veulent se la jouer aventures classiques mais en profitent pour glisser un humour plus moderne et plus piquant. Hélas, je n'ai que moyennement apprécié Ivoire. Le dessin est très bon ici. Evidemment, avec ce style, on ne peut s'empêcher de penser à du Chaland, tout en retrouvant les faciès typiques des personnages de Bravo. Rien à redire, c'est plaisant à lire et à regarder. Par contre, je n'ai guère été captivé par le scénario. Il commence de manière trop outrée à mon goût : le racisme du personnage principal est trop exacerbé et artificiel à mes yeux pour me faire vraiment rire. S'ensuit une intrigue à base de trafic d'opium et de magouille du méchant personnage principal pour se faire de l'argent au mépris de la vie de ses pauvres serviteurs Birmans. Et hélas, je dois avouer que rien de tout cela ne m'a vraiment fait rire ni vraiment intéressé. Seule la toute dernière planche m'a vraiment plu et amusé. Alors je ne déconseille pas l'achat car certains, comme moi, aiment trop Emile Bravo et/ou le style ligne claire rétro pour ne pas posséder un tel album, mais je doute que les autres acceptent d'acheter un petit album souple à ce prix pour une histoire assez moyenne.
Paris Strass
Yoann, Omond, Fluide Glacial, des histoires courtes, un cocktail qui a tout pour me plaire en principe. D'autant plus que cet album se moque de la Jet Set qu'en bon Français de classe moyenne que je suis je déteste cordialement. Le dessin de Yoann est sympathique même s'il n'utilise pas ici son style que je préfère. Le trait est fluide et dynamique quoiqu'un peu brouillon. Les couleurs un peu désaturées donnent à ce dessin une atmosphère assez personnalisée que j'apprécie. Chaque histoire courte prend pour sujet le ridicule et l'ignominie de tel ou tel type de "people" au comportement caricaturé. Leur vie tourne autour du sexe et du paraître, de l'amusement débridé et du mépris de leurs prochains. Cela donne des gags cyniques et acides, des personnages assez détestables ou pitoyables. Mais je dois dire avoir relativement peu ri en réalité. J'ai lu cet album avec le sourire, j'ai pouffé de rire à droite à gauche, mais sans jamais de vrai éclat de rire. En clair, cet humour m'a assez peu touché. A lire tout de même pour le plaisir.