Sitôt envolé, "Icare", le beau projet qui voyait se rencontrer Moebius et Taniguchi, s’est brûlé les ailes. Mauvaise chute pour une histoire qui promettait beaucoup.
Depuis sa naissance, Icare sait voler. Ses contemporains l’ont aussitôt transformé en enjeu d’Etat et l’ont enfermé dans un centre de recherche. Mais l’adolescence et les premiers émois amoureux que le jeune prodige éprouve pour une jeune chercheuse ont tôt fait de lui donner des envies de ciel bleu...
"Moebius-Taniguchi" sur la couverture, ça attire forcément le regard. Dans le genre "chocs des titans", on peut difficilement faire mieux en matière de bande dessinée. Pourtant, cette lecture apporte son lot de déceptions et l’ouvrage ne s’avère pas aussi indispensable que la dream team ainsi constituée pouvait le laisser penser. Une première raison justifie ce dur jugement : c’est un projet inachevé, malmené par un marché du manga passionné de chiffres de ventes et qui suit à la lettre près les votes des lecteurs de magazines. Du coup, la fin proposée est une fausse conclusion vite fabriquée, insatisfaisante et artificielle.
A la lecture de l’interview de Moebius figurant en fin de volume, on en apprend bien plus sur ce que cet "Icare" aurait pu être. Du scénario proposé au départ par Giraud, il ne reste pas grand-chose. Ce volume ne représente qu’un cinquième du projet initial. La fin assez gentillette, concoctée par Taniguchi, n’a rien à voir avec le ton très provocateur voulu par Moebius ; dans son projet, Icare devait tomber amoureux d’une star du porno mangeuse d’excréments ! De son côté, Taniguchi est carrément fleur bleue, tant son idylle fait figure d’amourette pré-pubère. L’écart entre le projet initial et le résultat est surprenant. Pourtant, Moebius n’a aucune rancœur, il trouve le travail de Taniguchi très bon et serait prêt à prolonger la série si un éditeur japonais décidait de continuer l’aventure (un éditeur français n’aurait pas de quoi payer un dessinateur japonais).
Alors, faut-il pour autant passer outre ce manga ? Non, si vous êtes fans des deux auteurs et qu’il s’agit pour vous de compléter votre collection. Mais l’album n’est ni représentatif de ce que fait Moebius (même si le vol a toujours été un de ses thèmes), ni de l’œuvre de Taniguchi (on pense plutôt à Katsuhiro Otomo en lisant ce manga), ce n’est donc pas avec ce livre-ci que le néophyte découvrira ces grands auteurs sous leur meilleur jour...
Corbeyran est-t-il devenu une usine à scénarii ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser, il bat à plate couture tous les autres scénaristes prolifiques puisqu’il a déjà sorti huit albums depuis le début de l’année. On est le 9 mars. Pas mal… il risque de battre son propre record de 17 albums en 2006.
Sauf que, je m’excuse, cela fait un moment qu’il ne nous a plus pondu un grand scénario. Plus grave, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous : "Les légendes urbaines" s’est révélé bien décevant et le simple feuilletage de "Les Hydres d’Ares" suffit à dégoûter le chaland.
Si ce « Trop mortel » ne tue pas grand-chose, on ne le mettra pas pour autant dans la pile des excédents, c’est un sympathique slasher, tendance fanstastique, pas du tout original, mais qui remplit son office de bd pop-corn, comme le fait un Wes Craven tous les samedi soir dans les salles obscures remplies d’ados boutonneux. Le scénariste est aidé par une co-scénariste, Amélie Sarn. Ensemble ils réussissent à poser une intrigue prenante, avec sa petite tonne de clichés, mais qui fonctionne tout de même. Le dessin, très comics, est franchement sympa, dynamique à souhait.
J'ai du mal à accrocher au dessin de Christophe Blain, et peut-être encore plus à ses couleurs.
J'ai donc attaqué cet album, qu'on m'a offert, avec circonspection. Je dois reconnaître que le récit m'a vite captivé.
J'ai finalement accroché aux aventures de ces deux pieds nickelés embarqués dans l'univers militaire et tatillon de la Marine des années 60.
On sent d'ailleurs que Blain s'est documenté et son dessin paraît d'autant plus désinvolte que le récit est charpenté.
Dommage enfin que ni le titre ni la couverture ne donnent envie d'ouvrir l'album...
En cette période de pré-élection présidentielle, les bds sur les personnalités politiques commencent à fleurir sur les étals des libraires. J’aurais tendance à les ignorer si les avis positifs de bédéphiles n'avaient pas attiré mon attention sur "La face karchée de Sarkozy", voici ma chronique de cet album.
Tout d’abord, je tiens à préciser aux lecteurs que la bd en question n’est pas une apologie de la carrière politique de Sarkozy. L’album se présente plutôt comme une présentation caricaturale et satirique de l’ascension de cet homme.
Le lecteur est invité à suivre ces péripéties avec le sourire au coin des lèvres et très souvent avec rires (du moins, ce fut mon cas)… et parfois avec inquiétude au vu des coups bas employés par Sarkozy. Il est intéressant de noter que la carrière politique de Sarkozy dans cette bd est relatée avec une relative vérité au vu des notes apportées en fin de lecture.
A la lecture de cet album, il est clair que les auteurs ne font pas de cadeau à l’intéressé, comme les allusions à sa petite taille et ses coups tordus pour éliminer ses rivaux. Le lecteur devra, par conséquent, avoir beaucoup de recul (et d’humour) pour apprécier cette bd.
"La face karchée de Sarkozy" m’est apparue très plaisante à lire. La narration est bonne et l’humour employé m’a surpris agréablement avec sa méthode « directe ». Le dessin est minimaliste et s’accorde bien avec ce thème comique.
Cette bd est finalement apparue comme une bonne façon de découvrir la vie d’un homme (ou femme) politique. L’album est grinçant et discrédite fortement le personnage en question mais l’ensemble se révèle très intéressant. A quand une bd de ce genre sur Royal, Bayrou, Le Pen, Besancenot, Laguiller, Bové, De Villiers ou Buffet ?
Note finale : 3,5/5
Quelle déception ! Je m'attendais à plus fort que ça de la part de Sfar.
Tout d'abord, je trouve le dessin moche, limite bâclé.
Ensuite, le premier tome m'a enthousiasmé. Ce chat avec ses répliques directes et ses raisonnements imparables. C’était réjouissant.
Puis les tomes suivants (jusqu'au n°4), on se contente de suivre les aventures, ou plutôt les péripéties, sans grand intérêt du chat (qui ne parle plus) et du Rabbin. Toute la saveur du 1er tome a disparu.
C’est dommage. Je ne vois pas bien l’intérêt de poursuivre cette série.
Le personnage de la sirène est intéressant. Le milieu de la peinture aurait du être un cadre idéal pour tenir cette histoire. Mais paradoxalement, malgré les personnages et leur monde original, le scénario demeure bêtement prévisible.
Cela devient juste une lecture divertissante et vite oubliée...
Encore une fois, les Italiens me séduisent par la qualité de leurs univers.
Ici c'est un univers aérien, avec aucune terre, qui nous est présenté. On a une belle métaphore de la vie des marins pêcheurs au travers de ces aviateurs qui partent et ne reviennent parfois pas. On a un univers qui emprunte (un peu, moins que ce que je pensais et finalement ce n'est pas plus mal) à Miyazaki, amoureux des mécaniques célestes, ou plutôt des drôles d'oiseaux pilotés par de merveilleux fous volants.
La narration est un peu hachée, puisqu'on saute entre deux époques -voire trois- sans prévenir. Nous avons donc en parallèle une présentation un peu succincte de l'univers, mais aussi une intrigue en filigrane concernant Testaccio. Ceci dit les défauts ne sont pas suffisamment gros pour gêner la lecture, d'autant plus que le dessin de Di Giandomenico est assez agréable, et que les couleurs, bizarrement, se font plus vives à partir du dernier tiers du tome 1.
Une série qui, si elle est bien menée, pourrait devenir un classique.
Ah mais c'est sympa, cette petite série !
De l'aventure pour ados, dans ce qu'elle a de plus basique, mais pas neuneu.
Certes, Sattouf recycle ses thèmes favoris : les amours adolescentes, les ado qui parlent d'amour, et le rapport entre les collégiens. Curieux comme cette tranche d'âge semble obséder l'auteur...
Ca ne casse pas trois pattes à un passereau, comme dirait Ro(ssignol), mais je dois dire que j'ai lu ces deux tomes avec un petit plaisir, car les rebondissements sont bien sympas, surtout dans le tome 2. En plus l'auteur a un style très adapté à la tranche d'âge à laquelle c'est destiné (les pré-ados), et du coup c'est très lisible. Les aventures que vivent Pipit et ses amis sont sympathiques, et il y a même une petite évocation de la condition des adolescents derrière l'apparent divertissement.
C'est une série agréable, dommage qu'elle se soit arrêtée...
Après lecture des 32 tomes parus à ce jour :
Une série que l’on peut qualifier de fraîche avec des scénarii simples et humanistes dans lesquels on retrouve de nombreuses valeurs comme le respect, l’amitié, le courage, la loyauté etc…
Les dessins sont tout en rondeurs rendant la plupart des personnages extrêmement sympathiques et attachants.
Lorsque j’étais petit, j’aimais beaucoup, mais il est vrai que je n’ai plus de plaisir à relire cette série pour l’instant. Toutefois je la conserve pour la relire avec mes enfants. J’en ai souvent prêté à des enfants de mes amis (entre 6 et 10 ans), et à chaque fois ils ont trouvé ça super.
Curieux : J'étais persuadé avoir donné mon avis sur cette série, dés mes premières interventions sur ce forum.
Qu'importe ! Blake et Mortimer, j'aime bien !.... depuis que j'ai découvert dans ma jeunesse "S.O.S Météores".
Le dessin précis et rigoureux, un suspense bien monté, des retournements de situation toujours aussi inattendus, et deux héros complémentaires face à un méchant des plus typé.
Avec le temps, cette série a vieilli, comme toutes les autres, face à la modernité des séries actuelles. Autant j'ai regretté pour Alix et Lefranc, que leur auteur n'ai pas fait évolué ces séries, autant j'admire les dessinateurs actuels qui se fondent dans le style Edgar P Jacob, nous donnant l'impression de découvrir des inédits.
Les plus jeunes lecteurs pourront regretter ce style vieillot, mais tant que ça n'altère pas le plaisir de lire de bonnes aventures, pourquoi s'en priver.
Par contre, force m'est de reconnaître, que je relis rarement un album, alors que je fonce chez mon libraire dés la parution d'un nouveau titre (ne pas chercher à comprendre ?).
Une collection que tout BDphile qui se respecte, se doit de posséder.
Raymond
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Icare
Sitôt envolé, "Icare", le beau projet qui voyait se rencontrer Moebius et Taniguchi, s’est brûlé les ailes. Mauvaise chute pour une histoire qui promettait beaucoup. Depuis sa naissance, Icare sait voler. Ses contemporains l’ont aussitôt transformé en enjeu d’Etat et l’ont enfermé dans un centre de recherche. Mais l’adolescence et les premiers émois amoureux que le jeune prodige éprouve pour une jeune chercheuse ont tôt fait de lui donner des envies de ciel bleu... "Moebius-Taniguchi" sur la couverture, ça attire forcément le regard. Dans le genre "chocs des titans", on peut difficilement faire mieux en matière de bande dessinée. Pourtant, cette lecture apporte son lot de déceptions et l’ouvrage ne s’avère pas aussi indispensable que la dream team ainsi constituée pouvait le laisser penser. Une première raison justifie ce dur jugement : c’est un projet inachevé, malmené par un marché du manga passionné de chiffres de ventes et qui suit à la lettre près les votes des lecteurs de magazines. Du coup, la fin proposée est une fausse conclusion vite fabriquée, insatisfaisante et artificielle. A la lecture de l’interview de Moebius figurant en fin de volume, on en apprend bien plus sur ce que cet "Icare" aurait pu être. Du scénario proposé au départ par Giraud, il ne reste pas grand-chose. Ce volume ne représente qu’un cinquième du projet initial. La fin assez gentillette, concoctée par Taniguchi, n’a rien à voir avec le ton très provocateur voulu par Moebius ; dans son projet, Icare devait tomber amoureux d’une star du porno mangeuse d’excréments ! De son côté, Taniguchi est carrément fleur bleue, tant son idylle fait figure d’amourette pré-pubère. L’écart entre le projet initial et le résultat est surprenant. Pourtant, Moebius n’a aucune rancœur, il trouve le travail de Taniguchi très bon et serait prêt à prolonger la série si un éditeur japonais décidait de continuer l’aventure (un éditeur français n’aurait pas de quoi payer un dessinateur japonais). Alors, faut-il pour autant passer outre ce manga ? Non, si vous êtes fans des deux auteurs et qu’il s’agit pour vous de compléter votre collection. Mais l’album n’est ni représentatif de ce que fait Moebius (même si le vol a toujours été un de ses thèmes), ni de l’œuvre de Taniguchi (on pense plutôt à Katsuhiro Otomo en lisant ce manga), ce n’est donc pas avec ce livre-ci que le néophyte découvrira ces grands auteurs sous leur meilleur jour...
Trop mortel
Corbeyran est-t-il devenu une usine à scénarii ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser, il bat à plate couture tous les autres scénaristes prolifiques puisqu’il a déjà sorti huit albums depuis le début de l’année. On est le 9 mars. Pas mal… il risque de battre son propre record de 17 albums en 2006. Sauf que, je m’excuse, cela fait un moment qu’il ne nous a plus pondu un grand scénario. Plus grave, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous : "Les légendes urbaines" s’est révélé bien décevant et le simple feuilletage de "Les Hydres d’Ares" suffit à dégoûter le chaland. Si ce « Trop mortel » ne tue pas grand-chose, on ne le mettra pas pour autant dans la pile des excédents, c’est un sympathique slasher, tendance fanstastique, pas du tout original, mais qui remplit son office de bd pop-corn, comme le fait un Wes Craven tous les samedi soir dans les salles obscures remplies d’ados boutonneux. Le scénariste est aidé par une co-scénariste, Amélie Sarn. Ensemble ils réussissent à poser une intrigue prenante, avec sa petite tonne de clichés, mais qui fonctionne tout de même. Le dessin, très comics, est franchement sympa, dynamique à souhait.
Le réducteur de vitesse
J'ai du mal à accrocher au dessin de Christophe Blain, et peut-être encore plus à ses couleurs. J'ai donc attaqué cet album, qu'on m'a offert, avec circonspection. Je dois reconnaître que le récit m'a vite captivé. J'ai finalement accroché aux aventures de ces deux pieds nickelés embarqués dans l'univers militaire et tatillon de la Marine des années 60. On sent d'ailleurs que Blain s'est documenté et son dessin paraît d'autant plus désinvolte que le récit est charpenté. Dommage enfin que ni le titre ni la couverture ne donnent envie d'ouvrir l'album...
La Face karchée de Sarkozy
En cette période de pré-élection présidentielle, les bds sur les personnalités politiques commencent à fleurir sur les étals des libraires. J’aurais tendance à les ignorer si les avis positifs de bédéphiles n'avaient pas attiré mon attention sur "La face karchée de Sarkozy", voici ma chronique de cet album. Tout d’abord, je tiens à préciser aux lecteurs que la bd en question n’est pas une apologie de la carrière politique de Sarkozy. L’album se présente plutôt comme une présentation caricaturale et satirique de l’ascension de cet homme. Le lecteur est invité à suivre ces péripéties avec le sourire au coin des lèvres et très souvent avec rires (du moins, ce fut mon cas)… et parfois avec inquiétude au vu des coups bas employés par Sarkozy. Il est intéressant de noter que la carrière politique de Sarkozy dans cette bd est relatée avec une relative vérité au vu des notes apportées en fin de lecture. A la lecture de cet album, il est clair que les auteurs ne font pas de cadeau à l’intéressé, comme les allusions à sa petite taille et ses coups tordus pour éliminer ses rivaux. Le lecteur devra, par conséquent, avoir beaucoup de recul (et d’humour) pour apprécier cette bd. "La face karchée de Sarkozy" m’est apparue très plaisante à lire. La narration est bonne et l’humour employé m’a surpris agréablement avec sa méthode « directe ». Le dessin est minimaliste et s’accorde bien avec ce thème comique. Cette bd est finalement apparue comme une bonne façon de découvrir la vie d’un homme (ou femme) politique. L’album est grinçant et discrédite fortement le personnage en question mais l’ensemble se révèle très intéressant. A quand une bd de ce genre sur Royal, Bayrou, Le Pen, Besancenot, Laguiller, Bové, De Villiers ou Buffet ? Note finale : 3,5/5
Le Chat du Rabbin
Quelle déception ! Je m'attendais à plus fort que ça de la part de Sfar. Tout d'abord, je trouve le dessin moche, limite bâclé. Ensuite, le premier tome m'a enthousiasmé. Ce chat avec ses répliques directes et ses raisonnements imparables. C’était réjouissant. Puis les tomes suivants (jusqu'au n°4), on se contente de suivre les aventures, ou plutôt les péripéties, sans grand intérêt du chat (qui ne parle plus) et du Rabbin. Toute la saveur du 1er tome a disparu. C’est dommage. Je ne vois pas bien l’intérêt de poursuivre cette série.
La Sirène des pompiers
Le personnage de la sirène est intéressant. Le milieu de la peinture aurait du être un cadre idéal pour tenir cette histoire. Mais paradoxalement, malgré les personnages et leur monde original, le scénario demeure bêtement prévisible. Cela devient juste une lecture divertissante et vite oubliée...
La Lande des aviateurs
Encore une fois, les Italiens me séduisent par la qualité de leurs univers. Ici c'est un univers aérien, avec aucune terre, qui nous est présenté. On a une belle métaphore de la vie des marins pêcheurs au travers de ces aviateurs qui partent et ne reviennent parfois pas. On a un univers qui emprunte (un peu, moins que ce que je pensais et finalement ce n'est pas plus mal) à Miyazaki, amoureux des mécaniques célestes, ou plutôt des drôles d'oiseaux pilotés par de merveilleux fous volants. La narration est un peu hachée, puisqu'on saute entre deux époques -voire trois- sans prévenir. Nous avons donc en parallèle une présentation un peu succincte de l'univers, mais aussi une intrigue en filigrane concernant Testaccio. Ceci dit les défauts ne sont pas suffisamment gros pour gêner la lecture, d'autant plus que le dessin de Di Giandomenico est assez agréable, et que les couleurs, bizarrement, se font plus vives à partir du dernier tiers du tome 1. Une série qui, si elle est bien menée, pourrait devenir un classique.
Pipit Farlouse
Ah mais c'est sympa, cette petite série ! De l'aventure pour ados, dans ce qu'elle a de plus basique, mais pas neuneu. Certes, Sattouf recycle ses thèmes favoris : les amours adolescentes, les ado qui parlent d'amour, et le rapport entre les collégiens. Curieux comme cette tranche d'âge semble obséder l'auteur... Ca ne casse pas trois pattes à un passereau, comme dirait Ro(ssignol), mais je dois dire que j'ai lu ces deux tomes avec un petit plaisir, car les rebondissements sont bien sympas, surtout dans le tome 2. En plus l'auteur a un style très adapté à la tranche d'âge à laquelle c'est destiné (les pré-ados), et du coup c'est très lisible. Les aventures que vivent Pipit et ses amis sont sympathiques, et il y a même une petite évocation de la condition des adolescents derrière l'apparent divertissement. C'est une série agréable, dommage qu'elle se soit arrêtée...
Yakari
Après lecture des 32 tomes parus à ce jour : Une série que l’on peut qualifier de fraîche avec des scénarii simples et humanistes dans lesquels on retrouve de nombreuses valeurs comme le respect, l’amitié, le courage, la loyauté etc… Les dessins sont tout en rondeurs rendant la plupart des personnages extrêmement sympathiques et attachants. Lorsque j’étais petit, j’aimais beaucoup, mais il est vrai que je n’ai plus de plaisir à relire cette série pour l’instant. Toutefois je la conserve pour la relire avec mes enfants. J’en ai souvent prêté à des enfants de mes amis (entre 6 et 10 ans), et à chaque fois ils ont trouvé ça super.
Blake et Mortimer
Curieux : J'étais persuadé avoir donné mon avis sur cette série, dés mes premières interventions sur ce forum. Qu'importe ! Blake et Mortimer, j'aime bien !.... depuis que j'ai découvert dans ma jeunesse "S.O.S Météores". Le dessin précis et rigoureux, un suspense bien monté, des retournements de situation toujours aussi inattendus, et deux héros complémentaires face à un méchant des plus typé. Avec le temps, cette série a vieilli, comme toutes les autres, face à la modernité des séries actuelles. Autant j'ai regretté pour Alix et Lefranc, que leur auteur n'ai pas fait évolué ces séries, autant j'admire les dessinateurs actuels qui se fondent dans le style Edgar P Jacob, nous donnant l'impression de découvrir des inédits. Les plus jeunes lecteurs pourront regretter ce style vieillot, mais tant que ça n'altère pas le plaisir de lire de bonnes aventures, pourquoi s'en priver. Par contre, force m'est de reconnaître, que je relis rarement un album, alors que je fonce chez mon libraire dés la parution d'un nouveau titre (ne pas chercher à comprendre ?). Une collection que tout BDphile qui se respecte, se doit de posséder. Raymond