Effectivement ce qui saute aux yeux quand on feuillette cette BD, c’est son style graphique franchement original. Moi je n’ai rien contre l’originalité, au contraire si ça apporte un plus à la BD, si ça lui donne une dimension particulière et que ça en fait une œuvre à part. Mais faire de l’original juste pour se démarquer, c’est risqué.
Ici, les personnages ont des proportions bizarres, ils sont limite difformes et pas toujours évidents à reconnaître. Lorsque l’auteur choisit de se passer des cases conventionnelles, le sens de lecture n’est pas toujours évident. Et surtout le choix des couleurs (environ 6 différentes) fait qu’on a l’impression de tenir en main un journal imprimé en 1950.
Vous l’avez compris, je n’ai pas été emballé par le côté original de cet album.
Reste l’histoire de ce détective privé que j’ai quand même trouvé pas mal. L’enquête qu’il mène ne révolutionnera pas le polar, mais elle est suffisamment intéressante pour me convaincre de la lire jusqu’au bout, et ce malgré le graphisme qui m’a pourtant refroidi. Et effectivement la fin de l’histoire nous emmène sur un terrain un peu inattendu et surprenant.
Ca valait donc quand même le coup de lire cette curiosité jusqu’au bout.
Monsieur Khol est une histoire gentillette, une espèce de roman graphique avec des morceaux de conte dedans, qui nous apporte un petit vent d'air frais.
Oh, ce n'est pas révolutionnaire, loin de là. La ville est grise, la campagne toute colorée... On perd son identité, donc son visage dans la première, on la (re)trouve dans l'autre... L'histoire est très classique, et ne surprendra aucun lecteur. Ce qui est ingénieux, c'est la façon dont le visage de Monsieur Khol apparaît. je n'en dirai pas plus, mais sachez que le trait d'Emmanuel Moynot est bien agréable dans cet album, et que celui-ci se lit avec un plaisir non dissimulé, même s'il n'est pas très grand.
Un bon relaxant.
Une série courte sympathique, où Giroud fait preuve de son savoir-faire en matière de story-telling et d'histoires cachées.
Car on est très vite accroché par cette histoire mettant en résonance deux époques, 1942 et 1968. Deux époques bien sombres, troublées. Les secrets de famille sont vraiment difficiles à cacher. La fin du premier tome laisse augurer de belles choses pour le second volet, mais celui-ci se révèle quand même assez décevant. On sent venir la première révélation d'assez loin, quant à la seconde, on la voit venir aussi. Et la conclusion me laisse quand même dubitatif, par son angélisme, sa naïveté...
Le dessin de Marianne Duvivier est agréable, mais ses défauts récurrents en matière de morphologie sont un peu agaçants à la longue. Ce n'est pas une débutante, et c'est dommage qu'elle n'ait pas corrigé ces défauts depuis le temps...
Au delà du récit de la quête intellectuelle du narrateur, Roosevelt nous interpelle sur la nature relative d’une oeuvre littéraire (et par extension artistique). Interrogations quant à l’absolu de son originalité et à la variabilité de sa perception et de ses influences en fonction du contexte (culturel, social, temporel, idéologique, économique, politique, etc …) et de l’individu.
Pour moi, trop de questions directes et sous-jacentes sont soulevées dans cette bande dessinée et en définitive, l’auteur ne fournit pas assez de réponses, sinon des débuts d’explication. Plutôt que d’y voir un manque d’ambition, je pense qu’il nous propose simplement une petite invitation à la réflexion à laquelle on aura envie ou pas de répondre.
C’est sans moi. Fainéantise intellectuelle ? Peut-être. Cependant, ce qui me plait c’est la confrontation d’idées avec l’artiste et là, encore une fois, je réprouve le relatif manque de « matière ». La petite taille de l’album y est sûrement pour quelque chose et la lecture des autres volumes du cycle (La Bibliothèque de Juanalberto) devraient permettre de mieux s’approprier l’univers de Roosevelt.
Je me suis donc finalement attaché à la forme. Grâce à un graphisme « moebiuesque » très fin et très agréable, à une construction sans faille et à une ambiance légèrement fantastique et onirique, j’ai pris pas mal de plaisir à simplement « vivre » une histoire, au bout du compte, assez captivante.
Note approximative : 2.5/5
Alors, tout comme d’autres ici, j’adore Kaamelott la série télé. Mais là je suis déçu. Pourtant Alexandre Astier au scénario et pas beaucoup d’avis négatifs, j’y croyais. Pour une fois que J’ACHETE une bd neuf.
Le dessin, rien à redire. On reconnaît pas mal de personnages (à part Karadoc) et surtout le roi Arthur. Le scénario bof. C'aurait été une série toute simple, le scénario aurait été réussi, mais là ça manque… d’humour.
Donc j’ai arrondi a 3/5 pour être gentil. Mais j’attends les autres tomes car là c’est LA déception de l’année.
Que dire ? Le dessin est pas mal, il colle en tout cas très bien à l’esprit Soleil : trait précis, forte dose d’informatique dans les couleurs et héroïnes pulpeuses aux formes plus que généreuses, pas un bonnet en dessous du 95 D…
Mais voilà, encore une des trop nombreuses séries de cet éditeur dont on ne connaîtra jamais la fin ! Et c’est d’autant plus regrettable que cette série avait un certain potentiel…Un scénario un peu prévisible sur certains points, mais plutôt pas mal, on ne se fait pas de nœuds au cerveau. Il y a une dose suffisante de mystère et d’action qui fait qu’on ne s’ennuie pas avec cette BD en main et qu’on ait envie d’en connaître la suite.
Chose qui n’arrivera hélas jamais. Regrettable. Achat logiquement déconseillé.
Un bien bon retour dans le temps. Un très grand voyage en arrière pour un postulat qui mêle habilement le fantastique et l'Histoire.
Personnages historiques et imaginaires "jouent" ici dans ce qui s'annonce une bien belle et originale saga.
"La dernière reine" ?... un album qui se savoure comme ces bons vieux péplums cinématographiques des années 50-60. Un très bon mélange d'événements historiques réels, d'aventures, de rebondissements qui attire l'attention du lecteur.
Le dessin ?... bon graphisme de Caracuzzo. Un trait lisible (trop même, parfois ; ce qui donne l'impression que des personnages ont été "ajoutés" sur des vignettes, un peu comme des autocollants. Assez curieux). De néanmoins bonnes ambiances, une belle palette de couleurs, des personnages bien typés : tout concourt à quelque chose d'assez prometteur.
A suivre.
Voici une série qu'il ne faut pas juger uniquement sur ses premiers tomes.
En effet, un premier cycle de trois albums conte la fuite du jeune Timon, fils bâtard d'un châtelain, vers le Nouveau Monde. Mais les intrigues manquent de structure et malgré de bons dialogues, elles ne sont pas forcément agréables à suivre.
Le dessin d'Arnoux, fouillé et précis, est d'une belle qualité, mais pourtant, ce voyage en Amérique manque sérieusement d'espace. En effet, de scènes d'intérieurs en poursuites dans de sombres ruelles, l'histoire pourrait se passer dans n'importe quelle partie du monde sans le moindre changement. Un manque certain d'exotisme, d'action aussi, ajoutons un personnage falôt ballotté par les événements...
Heureusement, tome 4 : Timon, qui a refait sa vie en Angleterre, est sollicité par les Chouans pour rentrer en Bretagne et venger son père, tué par les Républicains.
Et là, la série prend du poil de la bête : action, documentation, bref de la grande aventure.
Le trait d'Arnoux s'éclaircit et s'approche de celui d'André Juillard auquel on l'a beaucoup comparé. Il est remplacé au tome 5 par Elie Klimos qui, s'il reste dans une même veine, possède un trait solide et efficace qui s'accorde à merveille avec les intrigues de Daniel Bardet qui maîtrise parfaitement son sujet.
Surtout, Timon, vieilli, se révèle nettement plus intéressant, voire très ambigu dans sa quête de vengeance.
Hélas, méconnue, la série semble avoir été abandonnée. Le cycle du retour de Timon en France mérite pourtant le détour pour les amateurs du travail des auteurs (et les autres).
Boudjellal décrit avec humour le rapport d'un juif et d'un arabe, leur vision du monde, de l'actualité. Le thème est périlleux, l'exercice est difficile. Boudjellal le maîtrise. On sourit souvent. Mais le coeur du problème n'est pas réellement abordé et il ne s'agit finalement que d'une succession de situations cocasses et de dialogues de sourd.
Le tout est plutôt agréable à lire, plutôt drôle, mais pas vraiment abouti. On est en droit d'attendre de Boudjellal une analyse plus fine des rapports entre ces deux communautés.
Après lecture des 6 premiers tomes :
Si l'ensemble manque d'originalité, il a le mérite d'être distrayant et facile à lire. Les influences sont nombreuses, la principale restant Le Seigneur des Anneaux.
L'histoire est rythmée, le dessin très fluide et la colorisation efficace.
On peut considérer qu'il y a 2 cycles (histoires complètes) : du tome 1 au 4 puis les tomes 5 et 6 (un cran en-dessous à mon goût pour cette seconde histoire).
Il y a mieux mais aussi bien pire. Cette série est idéale pour les bdphiles en herbe.
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L'Oeil privé
Effectivement ce qui saute aux yeux quand on feuillette cette BD, c’est son style graphique franchement original. Moi je n’ai rien contre l’originalité, au contraire si ça apporte un plus à la BD, si ça lui donne une dimension particulière et que ça en fait une œuvre à part. Mais faire de l’original juste pour se démarquer, c’est risqué. Ici, les personnages ont des proportions bizarres, ils sont limite difformes et pas toujours évidents à reconnaître. Lorsque l’auteur choisit de se passer des cases conventionnelles, le sens de lecture n’est pas toujours évident. Et surtout le choix des couleurs (environ 6 différentes) fait qu’on a l’impression de tenir en main un journal imprimé en 1950. Vous l’avez compris, je n’ai pas été emballé par le côté original de cet album. Reste l’histoire de ce détective privé que j’ai quand même trouvé pas mal. L’enquête qu’il mène ne révolutionnera pas le polar, mais elle est suffisamment intéressante pour me convaincre de la lire jusqu’au bout, et ce malgré le graphisme qui m’a pourtant refroidi. Et effectivement la fin de l’histoire nous emmène sur un terrain un peu inattendu et surprenant. Ca valait donc quand même le coup de lire cette curiosité jusqu’au bout.
Monsieur Khol
Monsieur Khol est une histoire gentillette, une espèce de roman graphique avec des morceaux de conte dedans, qui nous apporte un petit vent d'air frais. Oh, ce n'est pas révolutionnaire, loin de là. La ville est grise, la campagne toute colorée... On perd son identité, donc son visage dans la première, on la (re)trouve dans l'autre... L'histoire est très classique, et ne surprendra aucun lecteur. Ce qui est ingénieux, c'est la façon dont le visage de Monsieur Khol apparaît. je n'en dirai pas plus, mais sachez que le trait d'Emmanuel Moynot est bien agréable dans cet album, et que celui-ci se lit avec un plaisir non dissimulé, même s'il n'est pas très grand. Un bon relaxant.
Secrets - L'écharde
Une série courte sympathique, où Giroud fait preuve de son savoir-faire en matière de story-telling et d'histoires cachées. Car on est très vite accroché par cette histoire mettant en résonance deux époques, 1942 et 1968. Deux époques bien sombres, troublées. Les secrets de famille sont vraiment difficiles à cacher. La fin du premier tome laisse augurer de belles choses pour le second volet, mais celui-ci se révèle quand même assez décevant. On sent venir la première révélation d'assez loin, quant à la seconde, on la voit venir aussi. Et la conclusion me laisse quand même dubitatif, par son angélisme, sa naïveté... Le dessin de Marianne Duvivier est agréable, mais ses défauts récurrents en matière de morphologie sont un peu agaçants à la longue. Ce n'est pas une débutante, et c'est dommage qu'elle n'ait pas corrigé ces défauts depuis le temps...
Derfal le magnifique
Au delà du récit de la quête intellectuelle du narrateur, Roosevelt nous interpelle sur la nature relative d’une oeuvre littéraire (et par extension artistique). Interrogations quant à l’absolu de son originalité et à la variabilité de sa perception et de ses influences en fonction du contexte (culturel, social, temporel, idéologique, économique, politique, etc …) et de l’individu. Pour moi, trop de questions directes et sous-jacentes sont soulevées dans cette bande dessinée et en définitive, l’auteur ne fournit pas assez de réponses, sinon des débuts d’explication. Plutôt que d’y voir un manque d’ambition, je pense qu’il nous propose simplement une petite invitation à la réflexion à laquelle on aura envie ou pas de répondre. C’est sans moi. Fainéantise intellectuelle ? Peut-être. Cependant, ce qui me plait c’est la confrontation d’idées avec l’artiste et là, encore une fois, je réprouve le relatif manque de « matière ». La petite taille de l’album y est sûrement pour quelque chose et la lecture des autres volumes du cycle (La Bibliothèque de Juanalberto) devraient permettre de mieux s’approprier l’univers de Roosevelt. Je me suis donc finalement attaché à la forme. Grâce à un graphisme « moebiuesque » très fin et très agréable, à une construction sans faille et à une ambiance légèrement fantastique et onirique, j’ai pris pas mal de plaisir à simplement « vivre » une histoire, au bout du compte, assez captivante.
Kaamelott
Note approximative : 2.5/5 Alors, tout comme d’autres ici, j’adore Kaamelott la série télé. Mais là je suis déçu. Pourtant Alexandre Astier au scénario et pas beaucoup d’avis négatifs, j’y croyais. Pour une fois que J’ACHETE une bd neuf. Le dessin, rien à redire. On reconnaît pas mal de personnages (à part Karadoc) et surtout le roi Arthur. Le scénario bof. C'aurait été une série toute simple, le scénario aurait été réussi, mais là ça manque… d’humour. Donc j’ai arrondi a 3/5 pour être gentil. Mais j’attends les autres tomes car là c’est LA déception de l’année.
Les Poussières de l'infini
Que dire ? Le dessin est pas mal, il colle en tout cas très bien à l’esprit Soleil : trait précis, forte dose d’informatique dans les couleurs et héroïnes pulpeuses aux formes plus que généreuses, pas un bonnet en dessous du 95 D… Mais voilà, encore une des trop nombreuses séries de cet éditeur dont on ne connaîtra jamais la fin ! Et c’est d’autant plus regrettable que cette série avait un certain potentiel…Un scénario un peu prévisible sur certains points, mais plutôt pas mal, on ne se fait pas de nœuds au cerveau. Il y a une dose suffisante de mystère et d’action qui fait qu’on ne s’ennuie pas avec cette BD en main et qu’on ait envie d’en connaître la suite. Chose qui n’arrivera hélas jamais. Regrettable. Achat logiquement déconseillé.
La Dernière Reine
Un bien bon retour dans le temps. Un très grand voyage en arrière pour un postulat qui mêle habilement le fantastique et l'Histoire. Personnages historiques et imaginaires "jouent" ici dans ce qui s'annonce une bien belle et originale saga. "La dernière reine" ?... un album qui se savoure comme ces bons vieux péplums cinématographiques des années 50-60. Un très bon mélange d'événements historiques réels, d'aventures, de rebondissements qui attire l'attention du lecteur. Le dessin ?... bon graphisme de Caracuzzo. Un trait lisible (trop même, parfois ; ce qui donne l'impression que des personnages ont été "ajoutés" sur des vignettes, un peu comme des autocollants. Assez curieux). De néanmoins bonnes ambiances, une belle palette de couleurs, des personnages bien typés : tout concourt à quelque chose d'assez prometteur. A suivre.
Timon des blés
Voici une série qu'il ne faut pas juger uniquement sur ses premiers tomes. En effet, un premier cycle de trois albums conte la fuite du jeune Timon, fils bâtard d'un châtelain, vers le Nouveau Monde. Mais les intrigues manquent de structure et malgré de bons dialogues, elles ne sont pas forcément agréables à suivre. Le dessin d'Arnoux, fouillé et précis, est d'une belle qualité, mais pourtant, ce voyage en Amérique manque sérieusement d'espace. En effet, de scènes d'intérieurs en poursuites dans de sombres ruelles, l'histoire pourrait se passer dans n'importe quelle partie du monde sans le moindre changement. Un manque certain d'exotisme, d'action aussi, ajoutons un personnage falôt ballotté par les événements... Heureusement, tome 4 : Timon, qui a refait sa vie en Angleterre, est sollicité par les Chouans pour rentrer en Bretagne et venger son père, tué par les Républicains. Et là, la série prend du poil de la bête : action, documentation, bref de la grande aventure. Le trait d'Arnoux s'éclaircit et s'approche de celui d'André Juillard auquel on l'a beaucoup comparé. Il est remplacé au tome 5 par Elie Klimos qui, s'il reste dans une même veine, possède un trait solide et efficace qui s'accorde à merveille avec les intrigues de Daniel Bardet qui maîtrise parfaitement son sujet. Surtout, Timon, vieilli, se révèle nettement plus intéressant, voire très ambigu dans sa quête de vengeance. Hélas, méconnue, la série semble avoir été abandonnée. Le cycle du retour de Timon en France mérite pourtant le détour pour les amateurs du travail des auteurs (et les autres).
Juifs Arabes (Juif - Arabe)
Boudjellal décrit avec humour le rapport d'un juif et d'un arabe, leur vision du monde, de l'actualité. Le thème est périlleux, l'exercice est difficile. Boudjellal le maîtrise. On sourit souvent. Mais le coeur du problème n'est pas réellement abordé et il ne s'agit finalement que d'une succession de situations cocasses et de dialogues de sourd. Le tout est plutôt agréable à lire, plutôt drôle, mais pas vraiment abouti. On est en droit d'attendre de Boudjellal une analyse plus fine des rapports entre ces deux communautés.
Anachron
Après lecture des 6 premiers tomes : Si l'ensemble manque d'originalité, il a le mérite d'être distrayant et facile à lire. Les influences sont nombreuses, la principale restant Le Seigneur des Anneaux. L'histoire est rythmée, le dessin très fluide et la colorisation efficace. On peut considérer qu'il y a 2 cycles (histoires complètes) : du tome 1 au 4 puis les tomes 5 et 6 (un cran en-dessous à mon goût pour cette seconde histoire). Il y a mieux mais aussi bien pire. Cette série est idéale pour les bdphiles en herbe.