Gally fait un tour d'horizon par des anecdotes d'une planche ou deux des différentes (més-)aventures et états d'âme d'une jeune femme ronde : un fort attrait pour la nourriture qui vous remplit, le regard des autres, un certain manque de volonté et de persévérance dans les multiples régimes essayés. C'est assez drôle, je pense qu'une telle bande dessinée sert aussi de défouloir, oui je suis grosse et je vous emmerde nous dit-elle à travers cet ouvrage. Ce n'est pas un choix d'être grosse mais on essaie de vivre avec.
Le dessin est pour sa part tout à fait réussi et agréable. Le tout forme un petit livre divertissant où le mal-être se ressent mais tout n'est pas noir, l'auteur a de l'humour.
La gare de Dijon et ses alentours notamment ses hôtels sont les lieux de ce demi-tour, fruit d'une rencontre entre un homme, environ la quarantaine, et une jeune femme. Nous sommes à un jour un peu particulier : le dimanche 7 mai 1995, le jour du 2ème tour de l'élection présidentielle, et tout le monde attend le résultat pour savoir si son candidat l'emporte. Jospin ou Chirac, le débat fait rage.
La bande dessinée porte à la fois sur la politique avec les arguments de la gauche et la droite puis s'oriente plus sur le quai même de la gare vers l'amour, le coup de foudre est-il engagé entre les 2 protagonistes ? Le dessin est très réaliste et on reconnaît très bien les principaux acteurs du jeu politique notamment et je ne connais pas Dijon mais je suppose que les lieux sont véritables, après il faut aimer le style de Boilet.
Le tout constitue un petit one-shot sans prétention, mais sans plus, cela peut potentiellement vieillir mal.
C'est l'une des rares BD dessinées par Florence Cestac qui soient une vraie histoire complète et pas une suite de gags plus ou moins lourds ; je préfère nettement cela.
Je n'aime toujours pas son dessin. Il fallait que je guette la couleur des cheveux pour repérer le personnage principal tellement ils se ressemblent tous. Mais comme la narration graphique est bonne et que le scénario est intéressant, ça passait.
Je croyais que cet album était une satire sur les catholiques comme Cestac a pu en illustrer sur d'autres thématiques. Mais l'histoire de Pétillon raconte vraiment quelque chose. Il s'agit de véritables (à première vue) souvenirs de jeunesse d'un garçon breton dans les années 50 dont les parents sont très croyants, tellement croyants qu'ils vont pousser l'extrémisme à rejoindre une église catholique dissidente de celle du Vatican. Intéressant et parfois amusant, j'ai bien aimé la façon dont c'est raconté.
Voici un tome de la collection Encrages par Isabelle Dethan que je n'avais pas encore lu. On nous le présente comme un volume 1 mais sa suite n'est semble-t-il pas encore venue depuis 2001, ce n'est pas grave car on ne reste pas en plan à la fin, celle-ci étant conclusive.
Ingrid est la deuxième fille de la famille, elle naît en 1937 dans l'est de l'Allemagne et elle va vivre son enfance dans la guerre et ses bombardements. Elle a une vie d'enfant, qui va à l'école, fait des efforts dans cette période où on ne trouve pas de tout et participe à conserver le moral des soldats au front. Enfin elle va voir arriver les alliés, la défaite de sa nation. Isabelle Dethan est douée pour raconter des histoires, ici plus ou moins inspirée de sa propre famille. D'autre part le point de vue allemand de la vie pendant la guerre est original en bande dessinée. De plus son dessin en noir et blanc est très agréable à regarder.
Un album tout à fait conseillé.
Galit et Gilad Seliktar, frère et sœur, réalisent avec Ferme 54 une bande dessinée aux éditions ça et là, leur première publication en France nous apprend la quatrième de couverture. En effet ils sont israéliens et ces quelques nouvelles portent sur la vie dans une cité locale. Rien de spécial à dire sur ces scénarios. Les histoires sont indépendantes entre elles, les textes sont d'une certaine qualité d'écriture.
Par contre j'aime particulièrement le dessin, tout fin et épuré, en bichromie, sans cadre ni même numéro de planche ce qui est étonnant et enfin c'est un détail mais j'aime bien également la police utilisée pour le texte.
Une histoire israélienne qui n'a rien de fondamentalement identitaire si je puis dire, c'est tout simplement agréable à lire.
L'originalité de cette série réside dans son cocktail entre vie d'un pré-adolescent moderne et survie d'un oiseau à la merci des prédateurs. J'ai mis un temps à me faire à ce mélange. A la vision du risque mortel de certains passages, je me suis même imaginé retrouver la cruauté réaliste de Jolies ténèbres. Mais le ton est tout de même ici plus léger, plus enfantin, et personne ne meurt car les jeunes héros trouvent une solution pour se tirer des dangers. Du coup, il est plus aisé de se focaliser principalement sur les histoires de collégien du héros.
Sans cette originalité, je crois que le récit serait plus plat, sans grand intérêt en définitive. Le dessin est très moyen, trop simplifié. Les amours et ambitions du héros n'ont rien qui sort du commun et ne marquent pas le lecteur.
Mais grâce à cet étonnant cocktail, j'ai passé un moment de lecture divertissant.
On est loin des dernières productions de Chabouté mais cette petite BD offre une belle petite tranche de vie. En une trentaine de page, on suit un jeune garçon de huit ans placé quelques jours chez ses grands-parents qu'il ne connaissait pas.
Les liens vont se tisser tranquillement dans la simplicité. Cette petite histoire profondément humaine est en opposition avec la raison de la présence de l'enfant chez ces personnes âgées.
Le dessin est beau quoiqu'un peu gras.
Je me suis habitué aux récits plus conséquents mais j'ai quand même passé un bon moment avec cette BD.
"Talent-Unique survivant" est un savant mélange de spiritisme, de complot et de meurtres à la sauce purement américaine sur fond de peur du terrorisme aérien. Cela s'inscrit dans la droite ligne des histoires mystérieuses et des grands succès de ces dernières années.
Il y a en effet une pincée de Lost et du Da Vinci Code. Le tout forme un thriller assez agréable à lire mais qui ne se démarque pas des productions habituelles du genre. Il y a une énigme intéressante et assez de suspense pour tenir en haleine le lecteur.
La colorisation est vraiment hideuse et le trait beaucoup trop gras et noirci à mon goût. Ce n'est pas très joli au niveau du graphisme : c'est le moins qu'on puisse dire ! Cependant, la mode actuelle veut qu'on ne regarde pas trop ces aspects si l'histoire est intéressante... ce qui est le cas. L'achat ne sera pas, dans ces conditions, totalement indispensable ...
Il est précisé de toute part que cela soit un one-shot mais l'histoire laisse clairement supposer une suite malgré le mot "fin".
Il est vrai qu'il y a des romans graphiques où il ne se passe rien de vraiment fabuleux. On raconte l'histoire déprimante d'un fils à papa Vincent (30 ans) qui a hérité d'un salon de coiffure dans une ville paumée et qui vit dans la même maison que sa mère âgée de 70 ans : pratique pour ne pas payer le loyer. Forcément, avec les femmes, ce n'est pas la joie !
Notre héros célibataire va chercher une course pour sa mère un peu étrange, digne du film Psychose et surtout très acariâtre. Il va alors remarquer une vendeuse d'épicerie de 10 ans de plus que lui qui est la fameuse Rosalie Blum du titre de l'ouvrage. Là n'est pas tant le problème. Ce qui est franchement malsain, c'est qu'il ne va pas arrêter de la suivre jusqu'à fouiller ses poubelles pour tout connaître de sa vie, de ses moindres manies et habitudes sans même lui adresser la parole... Franchement, cela fait froid dans le dos ! Le premier tome se termine sur enfin une action qu'on doit attendre la suite dans le second tome où il ne se passera pas grand chose d'ailleurs.
C'est bizarre mais malgré tout, on va s'attacher au personnage principal qui n'est pas un aussi mauvais bougre. C'est bien raconté et on ne s'ennuie pas. Il y a de l'humour et certaines cases ont un graphisme à l'aquarelle assez audacieux. On encouragera donc l'auteure à essayer de faire un peu mieux la prochaine fois. Ce n'est pas si mauvais. D'ailleurs, cela a rapporté un prix révélation à Angoulême 2010.
American trip est la lecture idéale pour adolescents et jeunes adultes en mal de sensations fortes. C'est très cinématographique comme production comme un peu dans le genre de la Mutante. Une belle jeune fille, cobaye malgré elle d'une thérapie cellulaire, s'échappe d'un laboratoire scientifique américain un peu secret. C'est une française qui va rencontrer sur son chemin une bande de trois français en escapade : cela tombe vraiment bien ! Ensemble, ils vont vivre des aventures palpitantes entre course-poursuite et projet top secret.
On va nous balancer une étrange argumentation scientifique pour sonner vrai et se donner un peu de crédibilité. On va également utiliser quelques idées empruntées ici et là comme donner des corps humains refroidis à bouffer aux phacochères : tiens, cela rappelle une scène dans Hannibal Lecter. Vous aurez droit aussi au tueur moustachu de sang-froid qui fait une collection d'orchidées et qui n'aime pas quand on les dérange en criant "au secours".
Bref, un vrai nanar mais assez bien réalisé pour tenir en haleine ! Pour le reste, il ne faudra pas être très regardant : c'est du grand angle tout craché : la bd comme au cinéma ! On ne précise pas que ce n'est pas très intellectuel ...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Mon Gras et moi
Gally fait un tour d'horizon par des anecdotes d'une planche ou deux des différentes (més-)aventures et états d'âme d'une jeune femme ronde : un fort attrait pour la nourriture qui vous remplit, le regard des autres, un certain manque de volonté et de persévérance dans les multiples régimes essayés. C'est assez drôle, je pense qu'une telle bande dessinée sert aussi de défouloir, oui je suis grosse et je vous emmerde nous dit-elle à travers cet ouvrage. Ce n'est pas un choix d'être grosse mais on essaie de vivre avec. Le dessin est pour sa part tout à fait réussi et agréable. Le tout forme un petit livre divertissant où le mal-être se ressent mais tout n'est pas noir, l'auteur a de l'humour.
Demi-tour
La gare de Dijon et ses alentours notamment ses hôtels sont les lieux de ce demi-tour, fruit d'une rencontre entre un homme, environ la quarantaine, et une jeune femme. Nous sommes à un jour un peu particulier : le dimanche 7 mai 1995, le jour du 2ème tour de l'élection présidentielle, et tout le monde attend le résultat pour savoir si son candidat l'emporte. Jospin ou Chirac, le débat fait rage. La bande dessinée porte à la fois sur la politique avec les arguments de la gauche et la droite puis s'oriente plus sur le quai même de la gare vers l'amour, le coup de foudre est-il engagé entre les 2 protagonistes ? Le dessin est très réaliste et on reconnaît très bien les principaux acteurs du jeu politique notamment et je ne connais pas Dijon mais je suppose que les lieux sont véritables, après il faut aimer le style de Boilet. Le tout constitue un petit one-shot sans prétention, mais sans plus, cela peut potentiellement vieillir mal.
Super catho
C'est l'une des rares BD dessinées par Florence Cestac qui soient une vraie histoire complète et pas une suite de gags plus ou moins lourds ; je préfère nettement cela. Je n'aime toujours pas son dessin. Il fallait que je guette la couleur des cheveux pour repérer le personnage principal tellement ils se ressemblent tous. Mais comme la narration graphique est bonne et que le scénario est intéressant, ça passait. Je croyais que cet album était une satire sur les catholiques comme Cestac a pu en illustrer sur d'autres thématiques. Mais l'histoire de Pétillon raconte vraiment quelque chose. Il s'agit de véritables (à première vue) souvenirs de jeunesse d'un garçon breton dans les années 50 dont les parents sont très croyants, tellement croyants qu'ils vont pousser l'extrémisme à rejoindre une église catholique dissidente de celle du Vatican. Intéressant et parfois amusant, j'ai bien aimé la façon dont c'est raconté.
Ingrid
Voici un tome de la collection Encrages par Isabelle Dethan que je n'avais pas encore lu. On nous le présente comme un volume 1 mais sa suite n'est semble-t-il pas encore venue depuis 2001, ce n'est pas grave car on ne reste pas en plan à la fin, celle-ci étant conclusive. Ingrid est la deuxième fille de la famille, elle naît en 1937 dans l'est de l'Allemagne et elle va vivre son enfance dans la guerre et ses bombardements. Elle a une vie d'enfant, qui va à l'école, fait des efforts dans cette période où on ne trouve pas de tout et participe à conserver le moral des soldats au front. Enfin elle va voir arriver les alliés, la défaite de sa nation. Isabelle Dethan est douée pour raconter des histoires, ici plus ou moins inspirée de sa propre famille. D'autre part le point de vue allemand de la vie pendant la guerre est original en bande dessinée. De plus son dessin en noir et blanc est très agréable à regarder. Un album tout à fait conseillé.
Ferme 54
Galit et Gilad Seliktar, frère et sœur, réalisent avec Ferme 54 une bande dessinée aux éditions ça et là, leur première publication en France nous apprend la quatrième de couverture. En effet ils sont israéliens et ces quelques nouvelles portent sur la vie dans une cité locale. Rien de spécial à dire sur ces scénarios. Les histoires sont indépendantes entre elles, les textes sont d'une certaine qualité d'écriture. Par contre j'aime particulièrement le dessin, tout fin et épuré, en bichromie, sans cadre ni même numéro de planche ce qui est étonnant et enfin c'est un détail mais j'aime bien également la police utilisée pour le texte. Une histoire israélienne qui n'a rien de fondamentalement identitaire si je puis dire, c'est tout simplement agréable à lire.
Pipit Farlouse
L'originalité de cette série réside dans son cocktail entre vie d'un pré-adolescent moderne et survie d'un oiseau à la merci des prédateurs. J'ai mis un temps à me faire à ce mélange. A la vision du risque mortel de certains passages, je me suis même imaginé retrouver la cruauté réaliste de Jolies ténèbres. Mais le ton est tout de même ici plus léger, plus enfantin, et personne ne meurt car les jeunes héros trouvent une solution pour se tirer des dangers. Du coup, il est plus aisé de se focaliser principalement sur les histoires de collégien du héros. Sans cette originalité, je crois que le récit serait plus plat, sans grand intérêt en définitive. Le dessin est très moyen, trop simplifié. Les amours et ambitions du héros n'ont rien qui sort du commun et ne marquent pas le lecteur. Mais grâce à cet étonnant cocktail, j'ai passé un moment de lecture divertissant.
Quelques Jours d'été
On est loin des dernières productions de Chabouté mais cette petite BD offre une belle petite tranche de vie. En une trentaine de page, on suit un jeune garçon de huit ans placé quelques jours chez ses grands-parents qu'il ne connaissait pas. Les liens vont se tisser tranquillement dans la simplicité. Cette petite histoire profondément humaine est en opposition avec la raison de la présence de l'enfant chez ces personnes âgées. Le dessin est beau quoiqu'un peu gras. Je me suis habitué aux récits plus conséquents mais j'ai quand même passé un bon moment avec cette BD.
Talent - Unique survivant
"Talent-Unique survivant" est un savant mélange de spiritisme, de complot et de meurtres à la sauce purement américaine sur fond de peur du terrorisme aérien. Cela s'inscrit dans la droite ligne des histoires mystérieuses et des grands succès de ces dernières années. Il y a en effet une pincée de Lost et du Da Vinci Code. Le tout forme un thriller assez agréable à lire mais qui ne se démarque pas des productions habituelles du genre. Il y a une énigme intéressante et assez de suspense pour tenir en haleine le lecteur. La colorisation est vraiment hideuse et le trait beaucoup trop gras et noirci à mon goût. Ce n'est pas très joli au niveau du graphisme : c'est le moins qu'on puisse dire ! Cependant, la mode actuelle veut qu'on ne regarde pas trop ces aspects si l'histoire est intéressante... ce qui est le cas. L'achat ne sera pas, dans ces conditions, totalement indispensable ... Il est précisé de toute part que cela soit un one-shot mais l'histoire laisse clairement supposer une suite malgré le mot "fin".
Rosalie Blum
Il est vrai qu'il y a des romans graphiques où il ne se passe rien de vraiment fabuleux. On raconte l'histoire déprimante d'un fils à papa Vincent (30 ans) qui a hérité d'un salon de coiffure dans une ville paumée et qui vit dans la même maison que sa mère âgée de 70 ans : pratique pour ne pas payer le loyer. Forcément, avec les femmes, ce n'est pas la joie ! Notre héros célibataire va chercher une course pour sa mère un peu étrange, digne du film Psychose et surtout très acariâtre. Il va alors remarquer une vendeuse d'épicerie de 10 ans de plus que lui qui est la fameuse Rosalie Blum du titre de l'ouvrage. Là n'est pas tant le problème. Ce qui est franchement malsain, c'est qu'il ne va pas arrêter de la suivre jusqu'à fouiller ses poubelles pour tout connaître de sa vie, de ses moindres manies et habitudes sans même lui adresser la parole... Franchement, cela fait froid dans le dos ! Le premier tome se termine sur enfin une action qu'on doit attendre la suite dans le second tome où il ne se passera pas grand chose d'ailleurs. C'est bizarre mais malgré tout, on va s'attacher au personnage principal qui n'est pas un aussi mauvais bougre. C'est bien raconté et on ne s'ennuie pas. Il y a de l'humour et certaines cases ont un graphisme à l'aquarelle assez audacieux. On encouragera donc l'auteure à essayer de faire un peu mieux la prochaine fois. Ce n'est pas si mauvais. D'ailleurs, cela a rapporté un prix révélation à Angoulême 2010.
American Trip
American trip est la lecture idéale pour adolescents et jeunes adultes en mal de sensations fortes. C'est très cinématographique comme production comme un peu dans le genre de la Mutante. Une belle jeune fille, cobaye malgré elle d'une thérapie cellulaire, s'échappe d'un laboratoire scientifique américain un peu secret. C'est une française qui va rencontrer sur son chemin une bande de trois français en escapade : cela tombe vraiment bien ! Ensemble, ils vont vivre des aventures palpitantes entre course-poursuite et projet top secret. On va nous balancer une étrange argumentation scientifique pour sonner vrai et se donner un peu de crédibilité. On va également utiliser quelques idées empruntées ici et là comme donner des corps humains refroidis à bouffer aux phacochères : tiens, cela rappelle une scène dans Hannibal Lecter. Vous aurez droit aussi au tueur moustachu de sang-froid qui fait une collection d'orchidées et qui n'aime pas quand on les dérange en criant "au secours". Bref, un vrai nanar mais assez bien réalisé pour tenir en haleine ! Pour le reste, il ne faudra pas être très regardant : c'est du grand angle tout craché : la bd comme au cinéma ! On ne précise pas que ce n'est pas très intellectuel ...