Au XVIIIe siècle, dans les Pyrénées, deux drames parallèles se nouent avant de converger. D'un côté, un Amérindien, arraché à sa terre natale, ne supporte plus la servitude imposée par un couple de saltimbanques ; il finit par les tuer et s'enfuit avec le vieil ours du spectacle. De l'autre, deux frères fuient un père veuf devenu violent et autoritaire. Poursuivis, tous trouvent refuge dans une même grotte de montagne.
Le récit explore des thèmes chers aux auteurs : les Pyrénées, leur terre d'origine ; la culture amérindienne, abordée grâce à un descendant Natchitoches rencontré au cours de leurs recherches documentaires ; et l'ours, figure emblématique de la région, qui a failli disparaitre. La mise en scène, découpée en chapitres et portée par des planches en couleurs directes, confère à l'ensemble un souffle de tragédie épique.
Malgré cette ambition, l'ensemble peine à convaincre. Le ton est juste, les images sont belles, mais l'ensemble reste assez convenu. La rencontre des différentes thématiques manque de naturel et génère une certaine distance. La transmission culturelle entre l'Amérindien et les deux jeunes paraît forcée, et la figure paternelle, trop caricaturale, affaiblit le propos. La conclusion, sans surprise, laisse une impression d'inachevé.
Il en résulte un roman graphique visuellement soigné, sincère dans sa démarche, mais qui manque de relief et laisse peu de traces une fois refermé.
2.5
Une grosse déception de cet album est que je pensais qu'on allait voir l'évolution d'un univers alternatif de DC au fil du temps comme l'avait fait John Byrne et en fait cet album contient trois récits qui ont comme unique point en commun d'être des histoires se passant dans des univers alternatifs de DC Comics scénarisé par Howard Chaykin. Comme chaque récit met en scène des personnages différents dans des époques différentes, on peut dire que ça peut se passer dans le même univers. Ça fait quand même un peu trop bricolé vu qu'un récit a une ambiance de polar et les deux suivants sont de la science-fiction. À noter qu'on retrouve dans l'album ''Ironwolf'' qui a déjà été publié séparément quelques fois en français, sympa pour les acheteurs qui possédaient déjà cette histoire !
Le récit commence avec une version différente de Batman, sans doute parce que c'est la plus vendeur vu que les deux autres histoires mettent en vedette des personnages obscurs de DC Comics. J'ai bien aimé le scénario qui possède des idées intéressantes comme un Bruce Wayne qui a perdu sa fortune et travaille pour la police, mais malheureusement cela se termine un peu brutalement. Après la mini-série, il y a eu un one-shot comme bonus et encore une fois la fin est décevante, on dirait que ça annonce le début d'une série régulière ou du moins d'une autre suite, mais il y a rien eu depuis la fin des années 90. C'est donc à la fois bon et irritant parce que je voudrais en avoir plus de cette version de Gotham ! Le seul autre point négatif est le dessin. C'est typique le style hyperréaliste qui ressemble à de la peinture. Si le style est parfait pour de l'illustration, ce n'est pas le cas pour de l'art séquentiel. Les personnages sont figés et c'est horrible chaque fois qu'il y a de l'action.
Les deux récits suivant ont de meilleurs dessinateurs dont le trop rare en français José Luis Garcia-López que j'aurais bien aimé voir sur le récit de Batman, mais là c'est le scénario qui est moins bien. Si Twilight se laisse lire et possède des bons moments délirants, Ironwolf est ennuyeux et est typique le genre de récit de science-fiction que je n'aime pas lire. J'ai trouvé dans ces deux récits les même défauts à savoir un scénario qui saute un peu trop du coq à l'âne au point que cela devient parfois un peu confus et au final des récits qui manquent d'originalité.
À la limite, c'est à emprunter, mais clairement pas à acheter même pour les gros fans de DC Comics.
La mère de Tilly est une brillante scientifique qui a découvert un moyen secret de faire revenir les dinosaures sur Terre. Avec son mari et leur fille, elle les élève discrètement dans une ferme, comme de simples animaux domestiques. Mais cela doit rester discret pour ne pas effrayer la population du petit village où ils viennent de s'installer.
Tilly Zorus est une série jeunesse pleine de fraîcheur, idéale pour les lecteurs autour de 10 ans, mais tout à fait capable de divertir un public de tout âge. Le dessin de Gorobei, au style moderne et doux, évoque par moments l'univers de jeux vidéo comme Animal Crossing. Son trait rond, son encrage précis et ses couleurs pastel donnent à l'ensemble une atmosphère légère et un charme cartoon qui fonctionne à merveille.
L'histoire oscille entre comédie et aventure, avec une touche de fantastique bien dosée. Si le concept de dinosaures domestiques apporte de l'originalité, les deux premiers tomes s'ancrent dans un quotidien plein de malice : dinosaures en fuite, chaos dans le village, jalousies locales ou anciennes rivalités qui refont surface. Le troisième tome, lui, élargit l'univers en révélant les origines des dinosaures et en basculant vers une intrigue de science-fiction plus exotique tout en conservant le ton léger et espiègle qui fait le charme de la série.
Structurée en chapitres qui sont autant d'histoires courtes qui se suivent, la lecture est fluide, accessible, et facilement fractionnable. Ce n'est peut-être pas une bande dessinée qui provoque de grands éclats de rire, mais elle est constante dans son humour doux et sympathique, de ceux qui dessinent un sourire discret mais durable.
Une lecture agréable et attachante, qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes en quête d'un moment léger.
J’ai lu le premier cycle de quatre tomes, plutôt avec plaisir, même si le lecteur doit quand même accepter quelques petites facilités pour suivre l’intrigue (en particulier tous les passages avec la pieuvre dans la grotte, agrémentée de sables mouvants – un peu trop à mon goût !).
Pour le reste, la série baigne dans une ambiance étrange, mais reconstitue très bien l’univers de la Bretagne du XVIIIème siècle : le langage, les résurgences de paganisme, tout est bien retranscrit et utilisé ici.
L’intrigue ballotte le lecteur au gré des révélations (qui s’accélèrent dans les deux derniers tomes du cycle) autour des rejetons présumés du clan Porphyre. Là aussi quelques facilités, mais ça passe globalement plutôt bien, et l’intrigue est dynamique.
Une histoire intéressante, avec ces naufrageurs qui dynamisent le récit, et la présence encore un peu énigmatique d’Hermine de Rotheneuf. A noter le clin d’œil aux rochers sculptés de Rotheneuf justement, près de Saint-Malo (qui commencent à s’estomper hélas), avec ces rochers sculptés sur la plage, constituant une des portes d’entrée de cette grotte évoquée plus haut.
Une série plaisante à lire en tout cas.
N'ayant préalablement pas lu les critiques des uns et des autres, sur ce site ou ailleurs, je me suis retrouvé embarqué dans un récit qui piétinait joyeusement mon horizon d'attente. J'envisageais naïvement une relecture de King Kong, il s'agit finalement d'une uchronie imaginant la survie du gorille et sa main-mise sur une île de Manhattan vite désertée. Les dinosaures ont suivi l'exode du singe, les amazones sont de la partie, le tout mixé à la sauce pulp à renfort de militaires/aviateurs à grande gueule, de "pépées", d'action débridée, d'humour de potaches, etc.
Rythme, illustrations et bonne humeur sont au diapason dans ce tome inaugural.
Du pur divertissement, sympathiquement rocambolesque et sans doute oubliable.
Espérons une suite et fin aussi échevelée et quelques remarques bien senties pour ouvrir avec soin quelques thématiques sociétales pertinentes à même de rendre l'ensemble plus digeste et d'en conserver un souvenir amusé.
[...] Ce ne sera malheureusement pas le cas, mais le rythme demeure échevelé et la sympathie de l'ensemble assez communicative : un blockbuster habile donc, aussi distrayant qu'oubliable.
L'idée est bonne, très bonne même, mais vraiment perfectible.
L'histoire est celle de Camélia qui tombe un beau jour par hasard sur un petit livre oublié sur un banc, sur lequel lui est visiblement adressé un message signé "un inconnu". Se sentant enfermée dans son couple, au point mort dans sa vie, la jeune femme va tout faire pour retrouver son mystérieux semeur de livre qui a su par ses mots raviver la flamme de sa passion qu'elle croyait éteinte.
Un amour des mots beaux et simples, une passion du romanesque transcendant le quotidien, un joli message sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour changer de cap et améliorer sa vie, il n'y a pas à dire, il y a du bon là-dedans.
Pourtant je maintiens ce que j'ai dit dans mon introduction : tout cela reste perfectible.
Tout d'abord il y a le fait que cette romance épistolaire que semble vivre Camélia (ou en tout cas que souhaite vivre Camélia) prend parfois beaucoup trop de place face aux thèmes bien sympathiques de l'album. C'est un défaut minime, il m'est sans doute personnel, mais je trouve bête de ne finalement rabaisser le message qu'à cela (alors que je suis très fleur bleue, donc normalement je devrais être partante pour une romance).
Un défaut moins minime c'est le cul. Alors, pour une œuvre qui appelle à la poésie simple du quotidien, bon sang qu'est-ce que ça parle de cul. Le cul peut être poétique, attention, mais là tout est une occasion pour les personnages pour ramener à la fesse de la manière la plus bas du front possible. Comme le besoin d'amour, je comprends que le besoin intime fasse défaut à cette jeune femme délaissée, mais par pitié arrêtez de ne rabaisser sa situation (et encore une fois le propos de l'album) qu'à cela. De nouveau, défaut sans doute personnel, mais j'ai horreur de ce genre de récits qui m'apparaissent comme parasités par des allusions au cul mal placées et/ou mal dosées.
Et puis au-delà d'être bien souvent trop terre à terre, le sujet des émotions de Camélia m'est bien souvent apparu trop mièvre ou trop convenu. Même chose pour sa situation, le tout fait trop cliché : son petit-ami est une véritable tête à claque de compétition, on cherche à nous faire savoir sans aucune subtilité que Camélia va se séparer de lui, pareil pour l'écrivain beau-parleur qui tente d'emmener Camélia dans son lit et dont on se doute dès le début que c'est un menteur, ... l'histoire est trop prévisible, trop entendue, pas assez innovante ou fraîche. Sauf sur la fin où j'avoue que la simplicité du moment et du message a su me toucher.
Bon, revenons donc sur du positif, même si le besoin romantique et sexuel de Camélia m'a semblé prendre parfois un peu trop de place dans cette histoire, il n'empêche que le sujet du besoin de liberté et de vouloir vivre une vie palpitante même au quotidien reste sincèrement prenant.
Le dessin de Mig est toujours beau, quoi que les couleurs ne m'ont pas semblé lui rendre pleinement hommage (que voulez-vous, je trouve le trait de Mig bien mieux mis en valeur en noir et blanc ou bien avec quelques contrastes de couleurs).
Une lecture sympathique mais vraiment loin d'être parfaite.
(Note réelle 2,5)
Monsieur Loup en a marre d'être systématiquement catalogué comme un méchant. Pour changer cette image tenace, il s'entoure de comparses tout aussi mal aimés : Monsieur Requin, Monsieur Serpent, Monsieur Piranha et l'araignée La Toile. Ensemble, ils forment un gang de... gentils, bien décidés à prouver qu'ils peuvent aussi être des héros, et à sauver le monde des véritables menaces qui le guettent.
Il m'a fallu un moment pour faire le lien, tant le style graphique et la narration sont différents, mais il s'agit bien ici de la bande dessinée ayant inspiré le film d'animation Les Bad Guys de DreamWorks. Le film, résolument moderne dans son traitement visuel comme dans son ton, vise plutôt un public adolescent ou au minimum préadolescent. La BD, quant à elle, semble s'adresser davantage aux jeunes enfants : créée par l'auteur australien Aaron Blabey, elle adopte un format souple, presque carré, proche de l'album jeunesse. Chaque tome propose des planches très aérées, avec rarement plus de trois cases et régulièrement une seulement, un dessin simple voire naïf, des décors souvent vides, et des dialogues écrits dans une typographie qui rappelle celle des premiers livres pour enfants. Pourtant, le ton, lui, est bien plus décalé qu'on ne pourrait le croire : derrière cette apparente simplicité se cache un humour débridé qui peut franchement faire sourire un lecteur adulte. J'y ai retrouvé l'esprit du dessin animé Les As de la Jungle : une équipe loufoque d'animaux héros, un ton mi-sérieux mi-burlesque, de l'aventure et beaucoup d'humour.
Ça ne se prend pas du tout au sérieux et c'est amusant à lire, convenable autant pour des enfants que pour des adultes.
La série compte 20 tomes en version originale. En français, elle a connu trois éditions : une première au Québec, avec 14 tomes en noir et blanc à ce jour, et deux autres chez Casterman, en France, avec d'abord 7 tomes en noir et blanc, puis une réédition avec 4 tomes seulement en couleurs pour le moment. Malheureusement, la publication semble aujourd'hui interrompue chez Casterman. Faut-il en conclure que la série n'a pas trouvé son public en France ? C'est possible, et c'est regrettable car le quatrième tome en couleurs se termine sur une forme de cliffhanger : nos héros s'apprêtent à partir sur la Lune pour contrer un savant fou menaçant la Terre. La suite est disponible ailleurs, en noir et blanc, mais c'est un peu frustrant : la version colorisée, plus attrayante à mes yeux, semble abandonnée en cours de route.
On est là sur un terrain déjà pas mal balisé, un chemin quasiment encombré même : celui de l’humour con et décalé, usant d’un dessin statique avec des personnages aux réparties absconses, inadaptées à la situation.
Je suis a priori amateur de ce type d’humour et, même si on n’atteint pas les sommets de certains Fabcaro, cet album se révèle quand même suffisamment amusant pour contenter les amateurs du genre. Il se situe dans une honnête moyenne de ce type de production, mais plusieurs gags sont réussis, loufoques, grotesques, avec des personnages osant le n’importe quoi.
Pas d’histoire construite, on est dans le pur gag, avec la plupart du temps une seule image par page. C’est inégal, mais globalement sympa.
Étant donné le nombre d’album ayant déjà traité la grande boucherie de la première guerre mondiale, il est difficile de renouveler l’intérêt du lecteur. Choisir un angle nouveau, éclairer des faits peu ou mal connus ? C’est ce dernier choix que nous propose Victor Lepointe.
En effet, il se focalise sur un point particulier du front, une longue bataille dans une partie du massif des Vosges entre chasseurs français et soldats allemands, en 1915. Je ne connaissais pas du tout cette bataille. Mais, à part le décor montagnard, elle ne se distingue hélas pas des autres boucheries (dont l’acmé sera atteinte avec Verdun et la Somme l’année suivante, avec des résultats identiques : énormément de morts pour une modification marginale du front). Les ordres inconséquents de l’état-major, qui envoie par vagues successives des milliers d’hommes face à des nids de mitrailleuses bien fortifiés reste la marque de fabrique de certains gradés – auquel on ne demandera jamais de compte à ce propos !
C’est donc un combat désespéré, dans lequel nous suivons un jeune soldat se débattre au milieu du carnage. Là rien d’original, et, si la narration est fluide, agréable, elle est linéaire. Si le sujet n’était pas si dramatique, on dirait que le rythme est monotone.
Mais le dessin de Lepointe est franchement très bon, et surtout très beau. Paysages de désastre, hommes devenus des bêtes jusqu’aux corps à corps hallucinés, son travail magnifie l’horreur, et rend cette lecture agréable. Et, finalement, l’hommage rendu à tous ces morts, oubliés de la grande histoire car perdus sur un champ de bataille marginal, est globalement réussi.
Une série où l’on retrouve un duo qui a produit un des chefs-d’œuvre de la grande époque des Humanos, L'Incal, deux auteurs qui n’ont jamais laissé indifférents leurs lecteurs. Et qui, sur cette série, divisent fortement si j’en crois la ventilation des avis. J’ai déjà énormément lu du Jodorowsky, avec un plaisir inégal, et je suis un très grand fan de Jean Giraud/Moebius.
Je suis sorti avec un ressenti mitigé de la lecture de cette série. Le dessin de Moebius est à la fois classique et quelque peu surprenant. Disons que, sur le début (deux premiers tomes), on a un peu l’impression de voir du Giraud colorisé par du Moebius. En effet, son trait n’a pas l’épure moebiusienne (par contre les décors sont clairement peu détaillés). Sur la fin, sans arriver à l’épure qui signe ses grandes œuvres, Moebius fait évoluer son trait vers quelque chose de moins détaillé, alors même que je trouve que la colorisation n’a plus l’aspect un peu psyché et flashy du début. Les cases de ce dernier album sont aussi plus petites, et souvent trop remplies, moins agréables à lire.
Comme à son habitude, Jodo nous propose une histoire franchement foutraque, dans laquelle le fantastique s'invite, avec une quasi omniprésence du mysticisme, de questionnement autour de la religion, etc. C’est un sujet récurrent chez Jodo, mais ici, cette quasi overdose donne un rendu souvent caricatural, outrancier et humoristique. En cela le personnage du professeur de philo Alain Mangel est une sorte d’avatar de Jodo (j’espère qu’il n’a pas vécu le même type de rupture conjugale par contre !).
En plus d’être foutraque, l’histoire est parsemée de passages érotiques (gentiment !). Éloignées de la Science-Fiction habituelle de Moebius, ces touches érotiques peuvent surprendre. Mais les deux hommes feront avec Griffes d'Ange un album plus centré sur le genre (et Moebius participera ensuite à l’album collectif Ode à l'X.
Au final, une série plus atypique pour Moebius que pour Jodo, et qui je pense est à réserver aux amateurs des deux auteurs, tant l’histoire s’éloigne du main stream.
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La Formidable Aventure des frères Flanchin
Au XVIIIe siècle, dans les Pyrénées, deux drames parallèles se nouent avant de converger. D'un côté, un Amérindien, arraché à sa terre natale, ne supporte plus la servitude imposée par un couple de saltimbanques ; il finit par les tuer et s'enfuit avec le vieil ours du spectacle. De l'autre, deux frères fuient un père veuf devenu violent et autoritaire. Poursuivis, tous trouvent refuge dans une même grotte de montagne. Le récit explore des thèmes chers aux auteurs : les Pyrénées, leur terre d'origine ; la culture amérindienne, abordée grâce à un descendant Natchitoches rencontré au cours de leurs recherches documentaires ; et l'ours, figure emblématique de la région, qui a failli disparaitre. La mise en scène, découpée en chapitres et portée par des planches en couleurs directes, confère à l'ensemble un souffle de tragédie épique. Malgré cette ambition, l'ensemble peine à convaincre. Le ton est juste, les images sont belles, mais l'ensemble reste assez convenu. La rencontre des différentes thématiques manque de naturel et génère une certaine distance. La transmission culturelle entre l'Amérindien et les deux jeunes paraît forcée, et la figure paternelle, trop caricaturale, affaiblit le propos. La conclusion, sans surprise, laisse une impression d'inachevé. Il en résulte un roman graphique visuellement soigné, sincère dans sa démarche, mais qui manque de relief et laisse peu de traces une fois refermé.
Multiversity présente Terre-37
2.5 Une grosse déception de cet album est que je pensais qu'on allait voir l'évolution d'un univers alternatif de DC au fil du temps comme l'avait fait John Byrne et en fait cet album contient trois récits qui ont comme unique point en commun d'être des histoires se passant dans des univers alternatifs de DC Comics scénarisé par Howard Chaykin. Comme chaque récit met en scène des personnages différents dans des époques différentes, on peut dire que ça peut se passer dans le même univers. Ça fait quand même un peu trop bricolé vu qu'un récit a une ambiance de polar et les deux suivants sont de la science-fiction. À noter qu'on retrouve dans l'album ''Ironwolf'' qui a déjà été publié séparément quelques fois en français, sympa pour les acheteurs qui possédaient déjà cette histoire ! Le récit commence avec une version différente de Batman, sans doute parce que c'est la plus vendeur vu que les deux autres histoires mettent en vedette des personnages obscurs de DC Comics. J'ai bien aimé le scénario qui possède des idées intéressantes comme un Bruce Wayne qui a perdu sa fortune et travaille pour la police, mais malheureusement cela se termine un peu brutalement. Après la mini-série, il y a eu un one-shot comme bonus et encore une fois la fin est décevante, on dirait que ça annonce le début d'une série régulière ou du moins d'une autre suite, mais il y a rien eu depuis la fin des années 90. C'est donc à la fois bon et irritant parce que je voudrais en avoir plus de cette version de Gotham ! Le seul autre point négatif est le dessin. C'est typique le style hyperréaliste qui ressemble à de la peinture. Si le style est parfait pour de l'illustration, ce n'est pas le cas pour de l'art séquentiel. Les personnages sont figés et c'est horrible chaque fois qu'il y a de l'action. Les deux récits suivant ont de meilleurs dessinateurs dont le trop rare en français José Luis Garcia-López que j'aurais bien aimé voir sur le récit de Batman, mais là c'est le scénario qui est moins bien. Si Twilight se laisse lire et possède des bons moments délirants, Ironwolf est ennuyeux et est typique le genre de récit de science-fiction que je n'aime pas lire. J'ai trouvé dans ces deux récits les même défauts à savoir un scénario qui saute un peu trop du coq à l'âne au point que cela devient parfois un peu confus et au final des récits qui manquent d'originalité. À la limite, c'est à emprunter, mais clairement pas à acheter même pour les gros fans de DC Comics.
Tilly Zorus
La mère de Tilly est une brillante scientifique qui a découvert un moyen secret de faire revenir les dinosaures sur Terre. Avec son mari et leur fille, elle les élève discrètement dans une ferme, comme de simples animaux domestiques. Mais cela doit rester discret pour ne pas effrayer la population du petit village où ils viennent de s'installer. Tilly Zorus est une série jeunesse pleine de fraîcheur, idéale pour les lecteurs autour de 10 ans, mais tout à fait capable de divertir un public de tout âge. Le dessin de Gorobei, au style moderne et doux, évoque par moments l'univers de jeux vidéo comme Animal Crossing. Son trait rond, son encrage précis et ses couleurs pastel donnent à l'ensemble une atmosphère légère et un charme cartoon qui fonctionne à merveille. L'histoire oscille entre comédie et aventure, avec une touche de fantastique bien dosée. Si le concept de dinosaures domestiques apporte de l'originalité, les deux premiers tomes s'ancrent dans un quotidien plein de malice : dinosaures en fuite, chaos dans le village, jalousies locales ou anciennes rivalités qui refont surface. Le troisième tome, lui, élargit l'univers en révélant les origines des dinosaures et en basculant vers une intrigue de science-fiction plus exotique tout en conservant le ton léger et espiègle qui fait le charme de la série. Structurée en chapitres qui sont autant d'histoires courtes qui se suivent, la lecture est fluide, accessible, et facilement fractionnable. Ce n'est peut-être pas une bande dessinée qui provoque de grands éclats de rire, mais elle est constante dans son humour doux et sympathique, de ceux qui dessinent un sourire discret mais durable. Une lecture agréable et attachante, qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes en quête d'un moment léger.
Le Sang des Porphyre
J’ai lu le premier cycle de quatre tomes, plutôt avec plaisir, même si le lecteur doit quand même accepter quelques petites facilités pour suivre l’intrigue (en particulier tous les passages avec la pieuvre dans la grotte, agrémentée de sables mouvants – un peu trop à mon goût !). Pour le reste, la série baigne dans une ambiance étrange, mais reconstitue très bien l’univers de la Bretagne du XVIIIème siècle : le langage, les résurgences de paganisme, tout est bien retranscrit et utilisé ici. L’intrigue ballotte le lecteur au gré des révélations (qui s’accélèrent dans les deux derniers tomes du cycle) autour des rejetons présumés du clan Porphyre. Là aussi quelques facilités, mais ça passe globalement plutôt bien, et l’intrigue est dynamique. Une histoire intéressante, avec ces naufrageurs qui dynamisent le récit, et la présence encore un peu énigmatique d’Hermine de Rotheneuf. A noter le clin d’œil aux rochers sculptés de Rotheneuf justement, près de Saint-Malo (qui commencent à s’estomper hélas), avec ces rochers sculptés sur la plage, constituant une des portes d’entrée de cette grotte évoquée plus haut. Une série plaisante à lire en tout cas.
The Kong Crew
N'ayant préalablement pas lu les critiques des uns et des autres, sur ce site ou ailleurs, je me suis retrouvé embarqué dans un récit qui piétinait joyeusement mon horizon d'attente. J'envisageais naïvement une relecture de King Kong, il s'agit finalement d'une uchronie imaginant la survie du gorille et sa main-mise sur une île de Manhattan vite désertée. Les dinosaures ont suivi l'exode du singe, les amazones sont de la partie, le tout mixé à la sauce pulp à renfort de militaires/aviateurs à grande gueule, de "pépées", d'action débridée, d'humour de potaches, etc. Rythme, illustrations et bonne humeur sont au diapason dans ce tome inaugural. Du pur divertissement, sympathiquement rocambolesque et sans doute oubliable. Espérons une suite et fin aussi échevelée et quelques remarques bien senties pour ouvrir avec soin quelques thématiques sociétales pertinentes à même de rendre l'ensemble plus digeste et d'en conserver un souvenir amusé. [...] Ce ne sera malheureusement pas le cas, mais le rythme demeure échevelé et la sympathie de l'ensemble assez communicative : un blockbuster habile donc, aussi distrayant qu'oubliable.
Un petit livre oublié sur un banc
L'idée est bonne, très bonne même, mais vraiment perfectible. L'histoire est celle de Camélia qui tombe un beau jour par hasard sur un petit livre oublié sur un banc, sur lequel lui est visiblement adressé un message signé "un inconnu". Se sentant enfermée dans son couple, au point mort dans sa vie, la jeune femme va tout faire pour retrouver son mystérieux semeur de livre qui a su par ses mots raviver la flamme de sa passion qu'elle croyait éteinte. Un amour des mots beaux et simples, une passion du romanesque transcendant le quotidien, un joli message sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour changer de cap et améliorer sa vie, il n'y a pas à dire, il y a du bon là-dedans. Pourtant je maintiens ce que j'ai dit dans mon introduction : tout cela reste perfectible. Tout d'abord il y a le fait que cette romance épistolaire que semble vivre Camélia (ou en tout cas que souhaite vivre Camélia) prend parfois beaucoup trop de place face aux thèmes bien sympathiques de l'album. C'est un défaut minime, il m'est sans doute personnel, mais je trouve bête de ne finalement rabaisser le message qu'à cela (alors que je suis très fleur bleue, donc normalement je devrais être partante pour une romance). Un défaut moins minime c'est le cul. Alors, pour une œuvre qui appelle à la poésie simple du quotidien, bon sang qu'est-ce que ça parle de cul. Le cul peut être poétique, attention, mais là tout est une occasion pour les personnages pour ramener à la fesse de la manière la plus bas du front possible. Comme le besoin d'amour, je comprends que le besoin intime fasse défaut à cette jeune femme délaissée, mais par pitié arrêtez de ne rabaisser sa situation (et encore une fois le propos de l'album) qu'à cela. De nouveau, défaut sans doute personnel, mais j'ai horreur de ce genre de récits qui m'apparaissent comme parasités par des allusions au cul mal placées et/ou mal dosées. Et puis au-delà d'être bien souvent trop terre à terre, le sujet des émotions de Camélia m'est bien souvent apparu trop mièvre ou trop convenu. Même chose pour sa situation, le tout fait trop cliché : son petit-ami est une véritable tête à claque de compétition, on cherche à nous faire savoir sans aucune subtilité que Camélia va se séparer de lui, pareil pour l'écrivain beau-parleur qui tente d'emmener Camélia dans son lit et dont on se doute dès le début que c'est un menteur, ... l'histoire est trop prévisible, trop entendue, pas assez innovante ou fraîche. Sauf sur la fin où j'avoue que la simplicité du moment et du message a su me toucher. Bon, revenons donc sur du positif, même si le besoin romantique et sexuel de Camélia m'a semblé prendre parfois un peu trop de place dans cette histoire, il n'empêche que le sujet du besoin de liberté et de vouloir vivre une vie palpitante même au quotidien reste sincèrement prenant. Le dessin de Mig est toujours beau, quoi que les couleurs ne m'ont pas semblé lui rendre pleinement hommage (que voulez-vous, je trouve le trait de Mig bien mieux mis en valeur en noir et blanc ou bien avec quelques contrastes de couleurs). Une lecture sympathique mais vraiment loin d'être parfaite. (Note réelle 2,5)
Les Bad Guys (Les Super Méchants/Les Méchants)
Monsieur Loup en a marre d'être systématiquement catalogué comme un méchant. Pour changer cette image tenace, il s'entoure de comparses tout aussi mal aimés : Monsieur Requin, Monsieur Serpent, Monsieur Piranha et l'araignée La Toile. Ensemble, ils forment un gang de... gentils, bien décidés à prouver qu'ils peuvent aussi être des héros, et à sauver le monde des véritables menaces qui le guettent. Il m'a fallu un moment pour faire le lien, tant le style graphique et la narration sont différents, mais il s'agit bien ici de la bande dessinée ayant inspiré le film d'animation Les Bad Guys de DreamWorks. Le film, résolument moderne dans son traitement visuel comme dans son ton, vise plutôt un public adolescent ou au minimum préadolescent. La BD, quant à elle, semble s'adresser davantage aux jeunes enfants : créée par l'auteur australien Aaron Blabey, elle adopte un format souple, presque carré, proche de l'album jeunesse. Chaque tome propose des planches très aérées, avec rarement plus de trois cases et régulièrement une seulement, un dessin simple voire naïf, des décors souvent vides, et des dialogues écrits dans une typographie qui rappelle celle des premiers livres pour enfants. Pourtant, le ton, lui, est bien plus décalé qu'on ne pourrait le croire : derrière cette apparente simplicité se cache un humour débridé qui peut franchement faire sourire un lecteur adulte. J'y ai retrouvé l'esprit du dessin animé Les As de la Jungle : une équipe loufoque d'animaux héros, un ton mi-sérieux mi-burlesque, de l'aventure et beaucoup d'humour. Ça ne se prend pas du tout au sérieux et c'est amusant à lire, convenable autant pour des enfants que pour des adultes. La série compte 20 tomes en version originale. En français, elle a connu trois éditions : une première au Québec, avec 14 tomes en noir et blanc à ce jour, et deux autres chez Casterman, en France, avec d'abord 7 tomes en noir et blanc, puis une réédition avec 4 tomes seulement en couleurs pour le moment. Malheureusement, la publication semble aujourd'hui interrompue chez Casterman. Faut-il en conclure que la série n'a pas trouvé son public en France ? C'est possible, et c'est regrettable car le quatrième tome en couleurs se termine sur une forme de cliffhanger : nos héros s'apprêtent à partir sur la Lune pour contrer un savant fou menaçant la Terre. La suite est disponible ailleurs, en noir et blanc, mais c'est un peu frustrant : la version colorisée, plus attrayante à mes yeux, semble abandonnée en cours de route.
Dessins sous Alcide
On est là sur un terrain déjà pas mal balisé, un chemin quasiment encombré même : celui de l’humour con et décalé, usant d’un dessin statique avec des personnages aux réparties absconses, inadaptées à la situation. Je suis a priori amateur de ce type d’humour et, même si on n’atteint pas les sommets de certains Fabcaro, cet album se révèle quand même suffisamment amusant pour contenter les amateurs du genre. Il se situe dans une honnête moyenne de ce type de production, mais plusieurs gags sont réussis, loufoques, grotesques, avec des personnages osant le n’importe quoi. Pas d’histoire construite, on est dans le pur gag, avec la plupart du temps une seule image par page. C’est inégal, mais globalement sympa.
Le Tombeau des chasseurs (La Guerre des Loups - L'Enfer du Lingekopf)
Étant donné le nombre d’album ayant déjà traité la grande boucherie de la première guerre mondiale, il est difficile de renouveler l’intérêt du lecteur. Choisir un angle nouveau, éclairer des faits peu ou mal connus ? C’est ce dernier choix que nous propose Victor Lepointe. En effet, il se focalise sur un point particulier du front, une longue bataille dans une partie du massif des Vosges entre chasseurs français et soldats allemands, en 1915. Je ne connaissais pas du tout cette bataille. Mais, à part le décor montagnard, elle ne se distingue hélas pas des autres boucheries (dont l’acmé sera atteinte avec Verdun et la Somme l’année suivante, avec des résultats identiques : énormément de morts pour une modification marginale du front). Les ordres inconséquents de l’état-major, qui envoie par vagues successives des milliers d’hommes face à des nids de mitrailleuses bien fortifiés reste la marque de fabrique de certains gradés – auquel on ne demandera jamais de compte à ce propos ! C’est donc un combat désespéré, dans lequel nous suivons un jeune soldat se débattre au milieu du carnage. Là rien d’original, et, si la narration est fluide, agréable, elle est linéaire. Si le sujet n’était pas si dramatique, on dirait que le rythme est monotone. Mais le dessin de Lepointe est franchement très bon, et surtout très beau. Paysages de désastre, hommes devenus des bêtes jusqu’aux corps à corps hallucinés, son travail magnifie l’horreur, et rend cette lecture agréable. Et, finalement, l’hommage rendu à tous ces morts, oubliés de la grande histoire car perdus sur un champ de bataille marginal, est globalement réussi.
La Folle du Sacré-Coeur (Le Coeur couronné)
Une série où l’on retrouve un duo qui a produit un des chefs-d’œuvre de la grande époque des Humanos, L'Incal, deux auteurs qui n’ont jamais laissé indifférents leurs lecteurs. Et qui, sur cette série, divisent fortement si j’en crois la ventilation des avis. J’ai déjà énormément lu du Jodorowsky, avec un plaisir inégal, et je suis un très grand fan de Jean Giraud/Moebius. Je suis sorti avec un ressenti mitigé de la lecture de cette série. Le dessin de Moebius est à la fois classique et quelque peu surprenant. Disons que, sur le début (deux premiers tomes), on a un peu l’impression de voir du Giraud colorisé par du Moebius. En effet, son trait n’a pas l’épure moebiusienne (par contre les décors sont clairement peu détaillés). Sur la fin, sans arriver à l’épure qui signe ses grandes œuvres, Moebius fait évoluer son trait vers quelque chose de moins détaillé, alors même que je trouve que la colorisation n’a plus l’aspect un peu psyché et flashy du début. Les cases de ce dernier album sont aussi plus petites, et souvent trop remplies, moins agréables à lire. Comme à son habitude, Jodo nous propose une histoire franchement foutraque, dans laquelle le fantastique s'invite, avec une quasi omniprésence du mysticisme, de questionnement autour de la religion, etc. C’est un sujet récurrent chez Jodo, mais ici, cette quasi overdose donne un rendu souvent caricatural, outrancier et humoristique. En cela le personnage du professeur de philo Alain Mangel est une sorte d’avatar de Jodo (j’espère qu’il n’a pas vécu le même type de rupture conjugale par contre !). En plus d’être foutraque, l’histoire est parsemée de passages érotiques (gentiment !). Éloignées de la Science-Fiction habituelle de Moebius, ces touches érotiques peuvent surprendre. Mais les deux hommes feront avec Griffes d'Ange un album plus centré sur le genre (et Moebius participera ensuite à l’album collectif Ode à l'X. Au final, une série plus atypique pour Moebius que pour Jodo, et qui je pense est à réserver aux amateurs des deux auteurs, tant l’histoire s’éloigne du main stream.