Muchacho est une BD très ambitieuse et extrêmement bien documentée. Lepage nous présente les prémices de la révolution sandiniste et la cruauté de la dictature alors en place à travers les yeux d'un jeune prêtre issu d'une famille politiquement et socialement haut placée.
Malgré son propos et son dessin travaillé, je ne suis jamais parvenu à rentrer dans l'histoire, qui évolue aussi vite qu'un maquisard rampant les bras attachés. J'ai eu un peu la même impression qu'après avoir lu "Un peu de fumée bleue", quoique le traitement de l'histoire soit à l'opposé ("Un peu de fumée bleue" parle surtout de l'après quand "Muchacho" parle -pour l'instant- de l'avant): sujet ambitieux mais qui ne parvient jamais à m'intriguer ou à provoquer une vraie émotion.
En ce sens "Muchacho" est pour moi une BD ratée même si, comme le montre les avis précédents, c'est un avis très personnel. Cela reste malgré tout une oeuvre sincère et originale.
J'ai lu les 2 tomes parus de cette série et... et j'ai bien aimé la première page du premier tome: en noir et blanc, avec un texte assez bien écrit, je me suis dit que ça partait bien.
Mais voilà que dès la seconde page, on a droit au sempiternel ciel orange des BDs heroïc-fantasy Soleil puis à une grosse baston entre brutes, avec du sang, des insultes, des tripes et même pas d'excuse!
Le dessin qui m'avait paru potable au départ montre très vite ses limites: le dessinateur simplifie au maximum les décors, évite tout détail sur les personnages, le tout pour masquer le fait qu'il ne sait pas vraiment bien dessiner. Certaines scènes se veulent grandiloquentes (combats titanesques) mais ne sont qu'un large fouilli assez indéchiffrable. Quant aux couleurs, elles ne présentent pas de défaut majeur, mais ne rendent pas les pages de cette BD jolies.
Pour revenir à l'histoire maintenant, elle est d'un banal complet: un héros doué de super-pouvoirs, un compagnon guerrier bourrin, des armées de méchants très méchants, une prophétie, une guerre, des dieux vivants et disparus, une relique à trouver... Et surtout, elle est bourrée d'influences très flagrantes. Il y a Star Wars: la scène de l'atterrissage de l'Empereur dans l'Etoile Noire est reprise dans son intégralité à la page 7 du tome 1, puis à la fin du tome 1 le héros s'enfonce dans les brumes pour rendre visite "à un vieil, à un très vieil ami" (est-ce bien Yoda qu'il va retrouver à Dagobah comme dans le Retour du Jedi?), et le tout est confirmé à la dernière page du tome 2 où apparaissent soudainement pod-racers et véhicules issus du Retour du Jedi et de la Menace Fantôme. On retrouve aussi Dune: le héros est un élu, c'est le Kabal-Haïdt (Kwisatz Haderach?); il existe une caste de femmes-sorcières capables de faire parler tous les hommes, ce sont les Udna-Keneses (Bene-Gesserit?); on peut voir l'avenir, le passé, etc. au travers du Shuud-Leïah (Shaï-Ulud?); une armée utilise au combat une race de gigantesques vers souterrains (les vers des sables?). Voici encore les Gardiens du Maser: le pilote du véhicule rouge à la fin du tome 2 est en réalité la réplique exacte de Zerit, le vieux moustachu, dans la BD de Frezzato, et même Dark Crystal: les Vennkiz, sages conseillers d'un bon roi, ont le physique exact des sages Mystiques du film, la race des méchants s'appelle les Rakses (Sekses? ou bien est-ce un mélange de Sekses et de Rakkis de Dune?).
En résumé, hormis une intrigue complexifiée desservie par une narration souvent difficilement compréhensible, cette série est une suite de déjà-vus et de clins d'oeil aussi gros que des vers Rakses.
Pourtant globalement, ça se laisse lire, sans passion ni réel intérêt mais bon, ça se laisse lire. Du moins jusqu'à la fin du tome 2, car à ce moment-là, ça tourne complètement au n'importe quoi tout à coup. La toute dernière planche est totalement délirante, semblable à une couverture de Shonen dans son délire: dans cet univers heroïc-fantasy, apparaissent tout à coup comme si c'était complètement normal des pod-racers de Star Wars, des planches à voile volantes, des voitures façon Hanna-Barbera, des requins de courses... Et nos héros sérieux et castagneurs se retrouvent en 2 cases transformés en gamins participant à une course de foliiiiie! N'IMPORTE QUOI!
Bref, une série qui démarrait de manière très très banale et se saborde sur la fin du 2e tome.
Vous pouvez toujours la feuilleter en bibliothèque, c'est pas trop désagréable, mais l'acheter, j'en doute...
Un dessin d'humour tout simple à la Reiser mais en moins trash, un humour provoc et caustique, et surtout beaucoup de sexe. Voilà comment résumer cet album de Wolinski.
A l'époque où ils sont sortis, ces gags devaient être plutôt provocants, voire novateurs pour certains, tant la femme y est libérée sexuellement, de même que les moeurs des personnages de la BD. De nos jours, c'est franchement moins provoc et ça ne surprendra en rien des lecteurs déjà habitués à bien pire chez Reiser ou Vuillemin.
Et côté humour... Bah, c'est pas franchement drôle. A le lire ainsi, ça a l'air de jouer tellement sur la provoc que ça en oublie d'être vraiment drôle. Alors moui, ça se lit comme ça, histoire de voir quelle idée sexuelle a pu mettre en image l'auteur, mais à part ça, c'est pas très drôle.
Cet album n’est pas mauvais, mais il ne m’a pas plu.
Le dessin, très particulier, ne m’a pas plu. Je le trouve trop brouillon, pas assez fin et les couleurs m’ont surtout dérangée. Je n’aime pas non plus le cadre noir autour des cases: trop épais, il tranche trop et coupe les cases l’une de l’autre, accrochant à la lecture.
Le scénario, tout en flash-back, est bien construit. Cependant, je suis restée sur ma faim. On apprend ce qui s’est vraiment passé et puis voilà, c’est fini, on en reste là et vous n’en saurez pas plus. J’aurais aimé connaître les réactions des personnages.
Toutefois, j’ai quand même vibré à ce récit tragique. J’ai ressenti la détresse d’Augustin, et ça m’a donné envie de pleurer. Les auteurs sont donc arrivés à faire passer quelque chose dans cette BD.
Je me souviens qu'étant gamin, ces BDs, qui étaient présentes à la bibliothèque municipale, était le fruit interdit : la BD cochonne que je mourrais d'envie de pouvoir lire parce que c'était mes personnages BDs habituels qui en étaient les héros.
Bon, en guise de BD cochonne, ce qu'on voit de plus obscène là-dedans, ce sont quelques paires de fesses et des seins mal dessinés.
Il se trouve justement qu'étant devenu un adulte fier et désormais capable de repousser les BDs érotiques comme l'expression du Malin qu'elles sont, j'ai eu l'occasion de lire ces pastiches sans crainte (du moins, j'ai relu récemment les deux écoles franco-belge, l'école américaine et l'école adulte). Et... Bof.
Les parodies du style de dessin des auteurs ne sont pas excellentes : ça donne donc déjà visuellement des BDs assez médiocres au niveau graphique.
Quant aux histoires parodiques et à l'humour, c'est très bas de plafond la plupart du temps. Ne vous attendez à aucune finesse, à aucun érotisme non plus car c'est raté aussi et globalement ces pastiches sont plus une occasion d'attirer le lecteur en lui proposant des personnages connus mis dans des situations grotesques par d'autres auteurs moins connus.
Tout n'est pas à jeter (j'ai particulièrement aimé le pastiche d'Alix où le côté largement homosexuel de la civilisation antique est mis en image avec humour) mais globalement, c'est très moyen.
Rien de très neuf dans cette bd de science-fiction. Lithanie et thèmes habituels : invasion extra-terrestre, surhommes, gadgets en tout genres… Ca pourrait peut-être être intéressant si l’intrigue n’était pas aussi linéaire, les évènements s’enchaînent avec une facilité déconcertante... Avec une moyenne de cinq cases par planche, l’album est vite lu et ne nous présente qu’un début d’intrigue pas fondamentalement original. On ne peut pas dire que les personnages soient attachants…
Le dessin est... particulier. Le trait de Vigouroux est intéressant mais se marie mal avec une colorisation informatique d’un goût douteux. N’ayons pas peur des mots : c’est d’une certaine laideur. Et comme en plus les décors sont assez pauvres…
Faudrait voir la suite avant de porter un jugement définitif mais pour l’instant, ça se laisse lire jusqu'au bout mais …bof…
Autant Tintin est un chef-d'oeuvre, autant Quick et Flupke est une BD sans saveur.
Je ne critique pas les dessins et les couleurs parce que quand on lit du Hergé on sait à quoi s'attendre, mais je trouve que l'humour et l'esprit de cette BD ont horriblement mal vieillis. S'ajoute à cela que je n'aime pas les 2 héros, alors forcément ça n'aide pas à faire passer la pilule.
En tout cas, je constate que ce qui faisait rire il y a 30 ans ne fait plus rire aujourd'hui...
Foncez plutôt sur un Titeuf ou un Petit Spirou pour voir des bêtises de gamins, c'est nettement meilleur.
Je suis assez indécis en ce qui concerne la note à donner à cette bande dessinée. En prenant l'album dans la bibliothèque chez moi, je me suis demandé: "C'est quoi encore cette daube ? Jamais entendu parlé !" Ne voulant pas m'arrêter à mes préjugés, je l'ai ouverte et j'ai commencé à la lire.
Verdict:
Je suis étonné en bien. Alors oui, le dessin est plutôt moyen dans l'ensemble et le héros n'est pas charismatique pour un sous (il faut dire qu'avec un nom comme le sien -Jody Barton- il peut se vanter de ne pas avoir été gâté par la nature...) mais le scénario, sans me scotcher littéralement, m'a assez intéressé. Cela m'a d'ailleurs surpris car je ne suis pas fan de bateau.
Je donne donc les 2 étoiles pour le scénario mais je pense que cette BD vaut un peu plus (dans les 2.5/5).
Je n'en conseille pas l'achat, mais la lecture pourquoi pas si vous n'avez rien de mieux à vous mettre sous la dent.
Tout d'abord, c'est une oeuvre sombre, très sombre. C'est vrai que ça débute fort, puis ça ne fait qu'empirer. Mais bon, c'est le ton choisi par l'auteur, on aime ou on aime pas...
Là où le bât blesse, selon moi, c'est pour le scénario lui-même, ou devrais-je dire les scénarii. En effet, on part dans tous les sens, de la fresque familiale à l'intrigue policière, en passant par le récit historique et le drame psychologique, mais rien de tout ça n'est abouti, et finalement, ça se termine en queue de poisson. Il reste l'impression d'un (joyeux) fouilli et un goût d'innachevé, voir de bâclé.
Côté dessin, c'est pas très travaillé non plus, et comme un autre aviseur l'a dit avant moi, certaines imperfections sautent aux yeux.
J'ai cru comprendre que ça n'était pas la meilleure production de Tezuka, je veux bien le croire...
Ouais ouais ouais... En fait cette BD n'est de loin pas indispensable.
Disons quand même que l'imitation de tous les dessinateurs par Brunel est assez réussie.
Il faut également avouer que retrouver les héros des classiques de la BD sous cet aspect est assez amusant, mais ça s'arrête là.
Allez voir à la bibliothèque vous ne le regretterez pas. Essayez de trouver le Best of pour ne voir que le meilleur (normal si c'est un best of...).
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Muchacho
Muchacho est une BD très ambitieuse et extrêmement bien documentée. Lepage nous présente les prémices de la révolution sandiniste et la cruauté de la dictature alors en place à travers les yeux d'un jeune prêtre issu d'une famille politiquement et socialement haut placée. Malgré son propos et son dessin travaillé, je ne suis jamais parvenu à rentrer dans l'histoire, qui évolue aussi vite qu'un maquisard rampant les bras attachés. J'ai eu un peu la même impression qu'après avoir lu "Un peu de fumée bleue", quoique le traitement de l'histoire soit à l'opposé ("Un peu de fumée bleue" parle surtout de l'après quand "Muchacho" parle -pour l'instant- de l'avant): sujet ambitieux mais qui ne parvient jamais à m'intriguer ou à provoquer une vraie émotion. En ce sens "Muchacho" est pour moi une BD ratée même si, comme le montre les avis précédents, c'est un avis très personnel. Cela reste malgré tout une oeuvre sincère et originale.
Aquilon
J'ai lu les 2 tomes parus de cette série et... et j'ai bien aimé la première page du premier tome: en noir et blanc, avec un texte assez bien écrit, je me suis dit que ça partait bien. Mais voilà que dès la seconde page, on a droit au sempiternel ciel orange des BDs heroïc-fantasy Soleil puis à une grosse baston entre brutes, avec du sang, des insultes, des tripes et même pas d'excuse! Le dessin qui m'avait paru potable au départ montre très vite ses limites: le dessinateur simplifie au maximum les décors, évite tout détail sur les personnages, le tout pour masquer le fait qu'il ne sait pas vraiment bien dessiner. Certaines scènes se veulent grandiloquentes (combats titanesques) mais ne sont qu'un large fouilli assez indéchiffrable. Quant aux couleurs, elles ne présentent pas de défaut majeur, mais ne rendent pas les pages de cette BD jolies. Pour revenir à l'histoire maintenant, elle est d'un banal complet: un héros doué de super-pouvoirs, un compagnon guerrier bourrin, des armées de méchants très méchants, une prophétie, une guerre, des dieux vivants et disparus, une relique à trouver... Et surtout, elle est bourrée d'influences très flagrantes. Il y a Star Wars: la scène de l'atterrissage de l'Empereur dans l'Etoile Noire est reprise dans son intégralité à la page 7 du tome 1, puis à la fin du tome 1 le héros s'enfonce dans les brumes pour rendre visite "à un vieil, à un très vieil ami" (est-ce bien Yoda qu'il va retrouver à Dagobah comme dans le Retour du Jedi?), et le tout est confirmé à la dernière page du tome 2 où apparaissent soudainement pod-racers et véhicules issus du Retour du Jedi et de la Menace Fantôme. On retrouve aussi Dune: le héros est un élu, c'est le Kabal-Haïdt (Kwisatz Haderach?); il existe une caste de femmes-sorcières capables de faire parler tous les hommes, ce sont les Udna-Keneses (Bene-Gesserit?); on peut voir l'avenir, le passé, etc. au travers du Shuud-Leïah (Shaï-Ulud?); une armée utilise au combat une race de gigantesques vers souterrains (les vers des sables?). Voici encore les Gardiens du Maser: le pilote du véhicule rouge à la fin du tome 2 est en réalité la réplique exacte de Zerit, le vieux moustachu, dans la BD de Frezzato, et même Dark Crystal: les Vennkiz, sages conseillers d'un bon roi, ont le physique exact des sages Mystiques du film, la race des méchants s'appelle les Rakses (Sekses? ou bien est-ce un mélange de Sekses et de Rakkis de Dune?). En résumé, hormis une intrigue complexifiée desservie par une narration souvent difficilement compréhensible, cette série est une suite de déjà-vus et de clins d'oeil aussi gros que des vers Rakses. Pourtant globalement, ça se laisse lire, sans passion ni réel intérêt mais bon, ça se laisse lire. Du moins jusqu'à la fin du tome 2, car à ce moment-là, ça tourne complètement au n'importe quoi tout à coup. La toute dernière planche est totalement délirante, semblable à une couverture de Shonen dans son délire: dans cet univers heroïc-fantasy, apparaissent tout à coup comme si c'était complètement normal des pod-racers de Star Wars, des planches à voile volantes, des voitures façon Hanna-Barbera, des requins de courses... Et nos héros sérieux et castagneurs se retrouvent en 2 cases transformés en gamins participant à une course de foliiiiie! N'IMPORTE QUOI! Bref, une série qui démarrait de manière très très banale et se saborde sur la fin du 2e tome. Vous pouvez toujours la feuilleter en bibliothèque, c'est pas trop désagréable, mais l'acheter, j'en doute...
Vous en êtes encore là, vous ?
Un dessin d'humour tout simple à la Reiser mais en moins trash, un humour provoc et caustique, et surtout beaucoup de sexe. Voilà comment résumer cet album de Wolinski. A l'époque où ils sont sortis, ces gags devaient être plutôt provocants, voire novateurs pour certains, tant la femme y est libérée sexuellement, de même que les moeurs des personnages de la BD. De nos jours, c'est franchement moins provoc et ça ne surprendra en rien des lecteurs déjà habitués à bien pire chez Reiser ou Vuillemin. Et côté humour... Bah, c'est pas franchement drôle. A le lire ainsi, ça a l'air de jouer tellement sur la provoc que ça en oublie d'être vraiment drôle. Alors moui, ça se lit comme ça, histoire de voir quelle idée sexuelle a pu mettre en image l'auteur, mais à part ça, c'est pas très drôle.
Le Sang des Valentines
Cet album n’est pas mauvais, mais il ne m’a pas plu. Le dessin, très particulier, ne m’a pas plu. Je le trouve trop brouillon, pas assez fin et les couleurs m’ont surtout dérangée. Je n’aime pas non plus le cadre noir autour des cases: trop épais, il tranche trop et coupe les cases l’une de l’autre, accrochant à la lecture. Le scénario, tout en flash-back, est bien construit. Cependant, je suis restée sur ma faim. On apprend ce qui s’est vraiment passé et puis voilà, c’est fini, on en reste là et vous n’en saurez pas plus. J’aurais aimé connaître les réactions des personnages. Toutefois, j’ai quand même vibré à ce récit tragique. J’ai ressenti la détresse d’Augustin, et ça m’a donné envie de pleurer. Les auteurs sont donc arrivés à faire passer quelque chose dans cette BD.
Pastiches
Je me souviens qu'étant gamin, ces BDs, qui étaient présentes à la bibliothèque municipale, était le fruit interdit : la BD cochonne que je mourrais d'envie de pouvoir lire parce que c'était mes personnages BDs habituels qui en étaient les héros. Bon, en guise de BD cochonne, ce qu'on voit de plus obscène là-dedans, ce sont quelques paires de fesses et des seins mal dessinés. Il se trouve justement qu'étant devenu un adulte fier et désormais capable de repousser les BDs érotiques comme l'expression du Malin qu'elles sont, j'ai eu l'occasion de lire ces pastiches sans crainte (du moins, j'ai relu récemment les deux écoles franco-belge, l'école américaine et l'école adulte). Et... Bof. Les parodies du style de dessin des auteurs ne sont pas excellentes : ça donne donc déjà visuellement des BDs assez médiocres au niveau graphique. Quant aux histoires parodiques et à l'humour, c'est très bas de plafond la plupart du temps. Ne vous attendez à aucune finesse, à aucun érotisme non plus car c'est raté aussi et globalement ces pastiches sont plus une occasion d'attirer le lecteur en lui proposant des personnages connus mis dans des situations grotesques par d'autres auteurs moins connus. Tout n'est pas à jeter (j'ai particulièrement aimé le pastiche d'Alix où le côté largement homosexuel de la civilisation antique est mis en image avec humour) mais globalement, c'est très moyen.
Aftermath (Trigs)
Rien de très neuf dans cette bd de science-fiction. Lithanie et thèmes habituels : invasion extra-terrestre, surhommes, gadgets en tout genres… Ca pourrait peut-être être intéressant si l’intrigue n’était pas aussi linéaire, les évènements s’enchaînent avec une facilité déconcertante... Avec une moyenne de cinq cases par planche, l’album est vite lu et ne nous présente qu’un début d’intrigue pas fondamentalement original. On ne peut pas dire que les personnages soient attachants… Le dessin est... particulier. Le trait de Vigouroux est intéressant mais se marie mal avec une colorisation informatique d’un goût douteux. N’ayons pas peur des mots : c’est d’une certaine laideur. Et comme en plus les décors sont assez pauvres… Faudrait voir la suite avant de porter un jugement définitif mais pour l’instant, ça se laisse lire jusqu'au bout mais …bof…
Quick et Flupke
Autant Tintin est un chef-d'oeuvre, autant Quick et Flupke est une BD sans saveur. Je ne critique pas les dessins et les couleurs parce que quand on lit du Hergé on sait à quoi s'attendre, mais je trouve que l'humour et l'esprit de cette BD ont horriblement mal vieillis. S'ajoute à cela que je n'aime pas les 2 héros, alors forcément ça n'aide pas à faire passer la pilule. En tout cas, je constate que ce qui faisait rire il y a 30 ans ne fait plus rire aujourd'hui... Foncez plutôt sur un Titeuf ou un Petit Spirou pour voir des bêtises de gamins, c'est nettement meilleur.
Jody Barton
Je suis assez indécis en ce qui concerne la note à donner à cette bande dessinée. En prenant l'album dans la bibliothèque chez moi, je me suis demandé: "C'est quoi encore cette daube ? Jamais entendu parlé !" Ne voulant pas m'arrêter à mes préjugés, je l'ai ouverte et j'ai commencé à la lire. Verdict: Je suis étonné en bien. Alors oui, le dessin est plutôt moyen dans l'ensemble et le héros n'est pas charismatique pour un sous (il faut dire qu'avec un nom comme le sien -Jody Barton- il peut se vanter de ne pas avoir été gâté par la nature...) mais le scénario, sans me scotcher littéralement, m'a assez intéressé. Cela m'a d'ailleurs surpris car je ne suis pas fan de bateau. Je donne donc les 2 étoiles pour le scénario mais je pense que cette BD vaut un peu plus (dans les 2.5/5). Je n'en conseille pas l'achat, mais la lecture pourquoi pas si vous n'avez rien de mieux à vous mettre sous la dent.
Ayako
Tout d'abord, c'est une oeuvre sombre, très sombre. C'est vrai que ça débute fort, puis ça ne fait qu'empirer. Mais bon, c'est le ton choisi par l'auteur, on aime ou on aime pas... Là où le bât blesse, selon moi, c'est pour le scénario lui-même, ou devrais-je dire les scénarii. En effet, on part dans tous les sens, de la fresque familiale à l'intrigue policière, en passant par le récit historique et le drame psychologique, mais rien de tout ça n'est abouti, et finalement, ça se termine en queue de poisson. Il reste l'impression d'un (joyeux) fouilli et un goût d'innachevé, voir de bâclé. Côté dessin, c'est pas très travaillé non plus, et comme un autre aviseur l'a dit avant moi, certaines imperfections sautent aux yeux. J'ai cru comprendre que ça n'était pas la meilleure production de Tezuka, je veux bien le croire...
Pastiches
Ouais ouais ouais... En fait cette BD n'est de loin pas indispensable. Disons quand même que l'imitation de tous les dessinateurs par Brunel est assez réussie. Il faut également avouer que retrouver les héros des classiques de la BD sous cet aspect est assez amusant, mais ça s'arrête là. Allez voir à la bibliothèque vous ne le regretterez pas. Essayez de trouver le Best of pour ne voir que le meilleur (normal si c'est un best of...).