C'est totalement par hasard que j'ai lu cette petite BD. Mais il faut avouer que dès le départ, je doutais que ça me plairait.
Concernant le dessin, il est d'un style plutôt naïf et facilement compréhensible. En outre, la carte à gratter lui donne un contraste et une profondeur assez sympathique. Mais ce n'est pas pour autant que je l'apprécie vraiment : trop naïf à mon goût.
Concernant les histoires maintenant... Je m'attendais à ce que ce soit plus incompréhensible que ça, mais non, ça se suit très bien. Enfin la surface de l'histoire se suit bien. Car nous sommes ici dans une BD surréaliste, donc il y a sans aucun doute quelque chose derrière ces petites histoires un peu absurdes, un message, une émotion... Mais voilà, je n'ai rien compris à ce message ni rien ressenti comme émotion. Et c'est en ça que je me doutais que je n'aimerais pas : je n'ai jamais rien compris à l'art abstrait.
Assez jolie comme BD (enfin en tous cas assez originale) mais à part ça, j'y suis resté hermétique.
Une oeuvre de jeunesse d'Alan Moore, parue au début des années 80 dans la revue 2000AD, comme D.R. & Quinch. Il est vraiment regrettable que la parution française se soit arrêtée après seulement un tome sur trois, car d'après les critiques que j'ai pu lire sur des sites anglo-saxons, c'est une bonne série, mais la première partie est maladroite... Et manque de chance en France nous n'avons que cette première partie, donc. Ca s'arrête juste avant de devenir intéressant ! Faudra que je jette un oeil sur la V.O. un jour... Bon, bref.
En attendant, un avis sur ce 1er tome donc... Eh bien malheureusement, c'est pas terrible, et ce, même si l'on ne cherche pas à comparer Halo Jones à Watchmen, From Hell ou V pour Vendetta... L'histoire ne décolle pas, les personnages ne sont pas attachants, l'univers créé par Moore et Gibson n'est pas foncièrement original, les dialogues abusent de jargon science-fictionneux lourdingue, et le dessin, s'il n'est pas mauvais, aurait à mon avis gagné à être colorisé... Il y a quand même quelques détails rigolos, comme les armes utilisées par les personnages... La zenade par exemple, une grenade qui rend zen, une arme de défense qui empêche votre agresseur de vous attaquer par d'autres moyens que la méditation et la non-violence... Mais à part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent, et on s'ennuie un peu tout au long de l'album, et on sent qu'il s'arrête pile au moment où ça aurait pu devenir intéressant, c'est-à-dire quand Halo embarque sur le vaisseau... C'est frustrant !
Je suis bien déçu à vrai dire. Je ne m'attendais pas à un truc bourré de finesse, mais de là à ce que ce soit gras à ce point...
Les 3/4 des gags portent sur le pipi-caca-prout. C'est rigolo un peu, mais c'est vite lourd... (alors que je suis pourtant bon public avec ce genre d'humour d'habitude).
C'est complètement indigeste au bout de quelques pages.
Ce 1er tome n'est pas un mauvais tome, mais je lui reproche surtout sa banalité. Banalité dans le dessin (peu de personnalité, peu d'âme, pas d'ambition) et banalité du scénar. C'est d'un classique ! Alors oui, c'est marrant de voir des nanas fighter dans un monde où les hackers sont très puissants, mais ça devient vite chiant de voir à quel point l'exagération est ridicule. Et zou, on se retrouve dans les ruines marécageuses de Disneyland, et zou on caricature froidement et bêtement les frenchy (avec l'ordi de la voiture qui s'appelle Marcel, aïe, c'est mauvais ça).
Et puis l'héroïne (forcement héroïque ! lol) qui a peur des insectes... parce qu'il lui fallait bien un point faible qui sera, n'en doutons pas, largement exploité dans les prochains tomes. C'est une bonne grosse ficelle bien foireuse ça.
Ce qui est sûr, c'est que ce premier tome ne m'a pas convaincu, pas assez pour l'acheter du moins, je préfère attendre le tome 2 pour voir comment ça va continuer...
Quel est donc l'intérêt de cette BD ? Non seulement, elle ne m'a rien appris du tout, ne m'a rien fait ressentir ni comprendre, mais en plus, je me suis ennuyé tout au long de sa lecture !
Déjà, moi qui avais beaucoup aimé le graphisme de Un drôle d'ange gardien, j'ai trouvé cette BD plutôt moche ou du moins graphiquement très moyenne.
Puis ensuite, l'histoire ne m'a carrément pas intéressé. On ne voit rien, on n'apprend rien, tout ce qu'on voit c'est une suite de larmoiements ("Oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?", etc, etc...), un parallèle entre les morts du World Trade Center et la mort du frère de la narratrice réalisé d'une manière tellement intime qu'elle ne m'a absolument ni touché ni intéressé, et puis ensuite une suite de petits ennuis représentés comme de grandes catastrophes traumatisantes ("Ciel, des chaînes de télé sont brouillées, oh j'ai envie de vomir, catastrophe il faut attendre notre avion pour repartir", etc...).
Pffff... Franchement, j'en soupire d'ennui. Clairement, une telle BD-témoignage aurait eu autant d'intérêt si l'auteur était restée en France et avait raconté ce qu'elle avait pensé en regardant la télé, ça aurait donné tout pareil : "oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?".
Et puis même dans la façon de le traiter, j'ai trouvé ça raté (le coeur qui bat à chaque case : ça ne m'a en rien permis de ressentir l'émotion du moment, le fantôme du frère : mouairf..., les images qui s'intercalent avec des textes genre "tu es poussière et tu retourneras poussière" : j'en ai les épaules qui s'abattent dans un soupir de dépit...).
Franchement ennuyeux et n'apportant rien à mon avis.
J'ai lu les tome 1 à 3 de cette série, mais le tome 1 m'a paru tellement hermétique que j'ai failli m'arrêter là.
Concernant le dessin, c'est de la ligne claire dans le style classique des BDs anciennes. A la différence près que le dessinateur joue sur la colorisation et offre des planches très unies dans les tons bleus et gris avec quelques teintes de rouge et jaune par-ci par-là. C'est un dessin assez sympathique et clair (à la différence de la narration), dessin qui va d'ailleurs changer brusquement au tome 3 pour devenir plus moderne dans le style, à tel point que je me suis demandé si c'était vraiment le même dessinateur.
Concernant le scénario... Il m'a fallu un moment pour le comprendre le scénario, en fait. Car la narration du tome 1 est incroyablement hermétique. C'est totalement décousu, on ne sait pas qui on suit, qui parle à qui, on n'a aucun repère chronologique, tout le récit est bourré d'ellipses : c'est très ardu à suivre. Je me demande même si le tome 1 peut vraiment être compris en lui-même.
Le tome 2 ensuite est un peu plus simple à comprendre, mais reste encore empli d'ellispes, tant et si bien que ce n'est qu'en arrivant aux dernières pages qu'on comprend vaguement l'histoire qu'on vient de lire. Ca donne un style au récit, c'est certain, et ça force le lecteur à s'impliquer pour comprendre, mais franchement, je ne vois pas l'interêt de telles figures de style narratives et je me demande si ce n'est pas tout simplement un plantage complet dans l'écriture du scénario.
Quant au tome 3, il est beaucoup plus linéaire. On y retrouve notre couple de voleurs poétiques, ils sont toujours aussi difficiles à suivre et à comprendre dans leurs sentiments emplis de poésie et de complexité et dans leurs actes guidés par ce que l'un des protagonistes décrira comme étant l'"hyper-réalité".
Une série au scénario, à la narration et aux personnages franchement bizarres, le tout illustré dans uns tyle contrastant par son classicisme.
Etrange... mais en tous cas, je n'ai pas su l'apprécier à la valeur que les auteurs auraient voulue juste.
J'ai du mal à noter cette série dont j'ai lu les 2 premiers tomes. En effet, concrètement, son dessin est travaillé, son scénario moyen sans être mauvais, et sa narration et ses dialogues ne sont pas mauvais non plus. Mais voilà, c'est typiquement le type de BD qui ne me plaît pas franchement...
Concernant le dessin, il est de bonne qualité, mais peut-être trop. Son style est tellement réaliste par moments que je me suis cru en train de lire un roman-photo. Mais alors un roman-photo qui privilégie nettement les personnages au détriment de décors un peu vides. Je ne parviens pas vraiment à expliquer pourquoi mais personnellement, ce style de dessin réaliste, je n'aime pas ça.
Concernant le scénario ensuite, il a une petite touche d'originalité enfouie dans une large mare de déjà-vu. Un homme (beau et sachant se battre, ça aide) tombe amoureux d'une femme fatale et mystérieuse et cherche à en apprendre plus, et découvre qu'il y a vraiment du fantastique là-dessous avec des méchants qui vont ensuite chercher à l'éliminer et à capturer la femme. L'originalité, c'est la façon dont fonctionne ce côté "attraction fatale et fantastique" de la femme en question, et aussi le trio d'amis que forment le héros et ses deux collègues de cours d'Aïkido. Mais à part ça, c'est assez plat comme histoire, avec en outre un méchant qui m'irrite fortement (Mathias) et qui est aidé en cela par un scénariste qui lui permet de jouer les "tout-puissant" devant qui tout le monde se couche alors qu'il ne fait rien pour permettre ça...
C'est basique, avec un dessin de personnages trop parfait pour que j'apprécie vraiment, donc je trouve cette série franchement bof pour le moment.
Tous les clichés du Road-movie américain réunis pour une histoire qui tourne au thriller et au complot dont on devine la fin dès le début. Ce scénario commence avec le coup classique de la jeune fille qui s'ennuie dans son bled paumé au fin fond des USA. Puis débarque le fringuant voyou qui va les entraîner son frère et elle dans un Road-movie avec la police aux fesses, une fuite en avant organisée, bien évidemment par le voyou qui se révèle en réalité comploter secrètement et manipuler Loranne et son frère. Et puis voilà, on traverse la Californie de 1968 avec tous ses clichés (hippies, festival façon woodstock, bikers façon Easy Riders, arrêts dans les snacks paumés au bord de la route désertique, villes puritaines qui voient d'un mauvais oeil les étrangers, etc...) jusqu'à l'arrivée à San Francisco. Et là, ben, c'est le dénouement du complot, quelque chose d'absolument inoriginal au possible. On devine en permanence ce qu'il va se passer non seulement à la page suivante, mais même jusqu'à la fin de l'album entier, voire de la série. C'est convenu, totalement convenu comme scénario.
Quant au dessin, d'un premier coup d'oeil, il donne bien notamment grâce à sa colorisation et à l'épaisseur de son trait à mon avis. Mais en réalité, il est bourré de défauts et d'erreurs (Nicaise ne sait PAS dessiner des seins de femme) et on s'en lasse très vite.
Bref, une série très moyenne.
Dans le style baroudeur indestructible à la Largo Winch, Niklos Koda ou IRS, Thomas Silane gagne haut la main sa médaille en chocolat. Encore moins crédible que ses autres comparses (qui ont de plus le mérite de baiser toutes les jolies filles qui passent dans un rayon de 100 km), il apparaît, après John Rambo, comme le dernier recours du monde libre (je rigole mais c'est à peine exagéré). Entre lui et son pote, génie de l'informatique, qui pourrait sûrement hacker le site de la NSA avec un bras dans le dos, un foulard sur les yeux et une banane dans l'oreille, vous aurez compris que "Thomas Silane" n'est pas à lire pour sa fine analyse géopolitique du monde comptemporain ou pour son réalisme cru et froid qui prend aux tripes.
C'est peut-être pour ça que la lecture n'est pas des plus désagréables. On suit avec plaisir les tribulations de ce journaliste très hype (que les méchants reconnaissent en boîte tel James Bond investigant "incognito" lors de sa 38ème mission à Moscou), le voyant démêler avec une facilité déconcertante un réseau de traite des blanches, au terme d'une cascade à moto reléguant Vin Diesel dans XXX au rayon des enfants de coeur (très tatoués).
Vous aurez donc compris que si vous n'avez pas le détachement légendaire qui est le mien (et ce n'est pas l'appareil photo du héros, permettant de voir les meurtres en lieu et place des morts, qui vous aidera à l'acquérir), il est probablement souhaitable que vous ne vous attardiez pas sur cet excellent nanar.
Plutôt décevant, surtout pour du Letendre. Canevas de départ ultra-classique (un livre où l'on peut lire son destin), situations assez rocambolesques, rebondissements incessants mais peu surprenants, "Le livre des destins" alignent les poncifs comme un Irlandais les verres de Guiness.
Le dessin, déjà assez peu à mon goût, patit d'une colorisation incertaine et ne rehausse donc pas une intrigue assez plate, même si, paradoxalement, l'ensemble se lit facilement.
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Le Complexe d'Intériorité
C'est totalement par hasard que j'ai lu cette petite BD. Mais il faut avouer que dès le départ, je doutais que ça me plairait. Concernant le dessin, il est d'un style plutôt naïf et facilement compréhensible. En outre, la carte à gratter lui donne un contraste et une profondeur assez sympathique. Mais ce n'est pas pour autant que je l'apprécie vraiment : trop naïf à mon goût. Concernant les histoires maintenant... Je m'attendais à ce que ce soit plus incompréhensible que ça, mais non, ça se suit très bien. Enfin la surface de l'histoire se suit bien. Car nous sommes ici dans une BD surréaliste, donc il y a sans aucun doute quelque chose derrière ces petites histoires un peu absurdes, un message, une émotion... Mais voilà, je n'ai rien compris à ce message ni rien ressenti comme émotion. Et c'est en ça que je me doutais que je n'aimerais pas : je n'ai jamais rien compris à l'art abstrait. Assez jolie comme BD (enfin en tous cas assez originale) mais à part ça, j'y suis resté hermétique.
La Ballade de Halo Jones
Une oeuvre de jeunesse d'Alan Moore, parue au début des années 80 dans la revue 2000AD, comme D.R. & Quinch. Il est vraiment regrettable que la parution française se soit arrêtée après seulement un tome sur trois, car d'après les critiques que j'ai pu lire sur des sites anglo-saxons, c'est une bonne série, mais la première partie est maladroite... Et manque de chance en France nous n'avons que cette première partie, donc. Ca s'arrête juste avant de devenir intéressant ! Faudra que je jette un oeil sur la V.O. un jour... Bon, bref. En attendant, un avis sur ce 1er tome donc... Eh bien malheureusement, c'est pas terrible, et ce, même si l'on ne cherche pas à comparer Halo Jones à Watchmen, From Hell ou V pour Vendetta... L'histoire ne décolle pas, les personnages ne sont pas attachants, l'univers créé par Moore et Gibson n'est pas foncièrement original, les dialogues abusent de jargon science-fictionneux lourdingue, et le dessin, s'il n'est pas mauvais, aurait à mon avis gagné à être colorisé... Il y a quand même quelques détails rigolos, comme les armes utilisées par les personnages... La zenade par exemple, une grenade qui rend zen, une arme de défense qui empêche votre agresseur de vous attaquer par d'autres moyens que la méditation et la non-violence... Mais à part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent, et on s'ennuie un peu tout au long de l'album, et on sent qu'il s'arrête pile au moment où ça aurait pu devenir intéressant, c'est-à-dire quand Halo embarque sur le vaisseau... C'est frustrant !
Captain Biceps
Je suis bien déçu à vrai dire. Je ne m'attendais pas à un truc bourré de finesse, mais de là à ce que ce soit gras à ce point... Les 3/4 des gags portent sur le pipi-caca-prout. C'est rigolo un peu, mais c'est vite lourd... (alors que je suis pourtant bon public avec ce genre d'humour d'habitude). C'est complètement indigeste au bout de quelques pages.
Yoni
Ce 1er tome n'est pas un mauvais tome, mais je lui reproche surtout sa banalité. Banalité dans le dessin (peu de personnalité, peu d'âme, pas d'ambition) et banalité du scénar. C'est d'un classique ! Alors oui, c'est marrant de voir des nanas fighter dans un monde où les hackers sont très puissants, mais ça devient vite chiant de voir à quel point l'exagération est ridicule. Et zou, on se retrouve dans les ruines marécageuses de Disneyland, et zou on caricature froidement et bêtement les frenchy (avec l'ordi de la voiture qui s'appelle Marcel, aïe, c'est mauvais ça). Et puis l'héroïne (forcement héroïque ! lol) qui a peur des insectes... parce qu'il lui fallait bien un point faible qui sera, n'en doutons pas, largement exploité dans les prochains tomes. C'est une bonne grosse ficelle bien foireuse ça. Ce qui est sûr, c'est que ce premier tome ne m'a pas convaincu, pas assez pour l'acheter du moins, je préfère attendre le tome 2 pour voir comment ça va continuer...
Le 11e Jour
Quel est donc l'intérêt de cette BD ? Non seulement, elle ne m'a rien appris du tout, ne m'a rien fait ressentir ni comprendre, mais en plus, je me suis ennuyé tout au long de sa lecture ! Déjà, moi qui avais beaucoup aimé le graphisme de Un drôle d'ange gardien, j'ai trouvé cette BD plutôt moche ou du moins graphiquement très moyenne. Puis ensuite, l'histoire ne m'a carrément pas intéressé. On ne voit rien, on n'apprend rien, tout ce qu'on voit c'est une suite de larmoiements ("Oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?", etc, etc...), un parallèle entre les morts du World Trade Center et la mort du frère de la narratrice réalisé d'une manière tellement intime qu'elle ne m'a absolument ni touché ni intéressé, et puis ensuite une suite de petits ennuis représentés comme de grandes catastrophes traumatisantes ("Ciel, des chaînes de télé sont brouillées, oh j'ai envie de vomir, catastrophe il faut attendre notre avion pour repartir", etc...). Pffff... Franchement, j'en soupire d'ennui. Clairement, une telle BD-témoignage aurait eu autant d'intérêt si l'auteur était restée en France et avait raconté ce qu'elle avait pensé en regardant la télé, ça aurait donné tout pareil : "oh non, c'est pas possible, oh c'est affreux, oh j'ai envie de vomir, comment est-ce imaginable ?". Et puis même dans la façon de le traiter, j'ai trouvé ça raté (le coeur qui bat à chaque case : ça ne m'a en rien permis de ressentir l'émotion du moment, le fantôme du frère : mouairf..., les images qui s'intercalent avec des textes genre "tu es poussière et tu retourneras poussière" : j'en ai les épaules qui s'abattent dans un soupir de dépit...). Franchement ennuyeux et n'apportant rien à mon avis.
Les Griffes du Hasard
J'ai lu les tome 1 à 3 de cette série, mais le tome 1 m'a paru tellement hermétique que j'ai failli m'arrêter là. Concernant le dessin, c'est de la ligne claire dans le style classique des BDs anciennes. A la différence près que le dessinateur joue sur la colorisation et offre des planches très unies dans les tons bleus et gris avec quelques teintes de rouge et jaune par-ci par-là. C'est un dessin assez sympathique et clair (à la différence de la narration), dessin qui va d'ailleurs changer brusquement au tome 3 pour devenir plus moderne dans le style, à tel point que je me suis demandé si c'était vraiment le même dessinateur. Concernant le scénario... Il m'a fallu un moment pour le comprendre le scénario, en fait. Car la narration du tome 1 est incroyablement hermétique. C'est totalement décousu, on ne sait pas qui on suit, qui parle à qui, on n'a aucun repère chronologique, tout le récit est bourré d'ellipses : c'est très ardu à suivre. Je me demande même si le tome 1 peut vraiment être compris en lui-même. Le tome 2 ensuite est un peu plus simple à comprendre, mais reste encore empli d'ellispes, tant et si bien que ce n'est qu'en arrivant aux dernières pages qu'on comprend vaguement l'histoire qu'on vient de lire. Ca donne un style au récit, c'est certain, et ça force le lecteur à s'impliquer pour comprendre, mais franchement, je ne vois pas l'interêt de telles figures de style narratives et je me demande si ce n'est pas tout simplement un plantage complet dans l'écriture du scénario. Quant au tome 3, il est beaucoup plus linéaire. On y retrouve notre couple de voleurs poétiques, ils sont toujours aussi difficiles à suivre et à comprendre dans leurs sentiments emplis de poésie et de complexité et dans leurs actes guidés par ce que l'un des protagonistes décrira comme étant l'"hyper-réalité". Une série au scénario, à la narration et aux personnages franchement bizarres, le tout illustré dans uns tyle contrastant par son classicisme. Etrange... mais en tous cas, je n'ai pas su l'apprécier à la valeur que les auteurs auraient voulue juste.
Lumière froide
J'ai du mal à noter cette série dont j'ai lu les 2 premiers tomes. En effet, concrètement, son dessin est travaillé, son scénario moyen sans être mauvais, et sa narration et ses dialogues ne sont pas mauvais non plus. Mais voilà, c'est typiquement le type de BD qui ne me plaît pas franchement... Concernant le dessin, il est de bonne qualité, mais peut-être trop. Son style est tellement réaliste par moments que je me suis cru en train de lire un roman-photo. Mais alors un roman-photo qui privilégie nettement les personnages au détriment de décors un peu vides. Je ne parviens pas vraiment à expliquer pourquoi mais personnellement, ce style de dessin réaliste, je n'aime pas ça. Concernant le scénario ensuite, il a une petite touche d'originalité enfouie dans une large mare de déjà-vu. Un homme (beau et sachant se battre, ça aide) tombe amoureux d'une femme fatale et mystérieuse et cherche à en apprendre plus, et découvre qu'il y a vraiment du fantastique là-dessous avec des méchants qui vont ensuite chercher à l'éliminer et à capturer la femme. L'originalité, c'est la façon dont fonctionne ce côté "attraction fatale et fantastique" de la femme en question, et aussi le trio d'amis que forment le héros et ses deux collègues de cours d'Aïkido. Mais à part ça, c'est assez plat comme histoire, avec en outre un méchant qui m'irrite fortement (Mathias) et qui est aidé en cela par un scénariste qui lui permet de jouer les "tout-puissant" devant qui tout le monde se couche alors qu'il ne fait rien pour permettre ça... C'est basique, avec un dessin de personnages trop parfait pour que j'apprécie vraiment, donc je trouve cette série franchement bof pour le moment.
Loranne
Tous les clichés du Road-movie américain réunis pour une histoire qui tourne au thriller et au complot dont on devine la fin dès le début. Ce scénario commence avec le coup classique de la jeune fille qui s'ennuie dans son bled paumé au fin fond des USA. Puis débarque le fringuant voyou qui va les entraîner son frère et elle dans un Road-movie avec la police aux fesses, une fuite en avant organisée, bien évidemment par le voyou qui se révèle en réalité comploter secrètement et manipuler Loranne et son frère. Et puis voilà, on traverse la Californie de 1968 avec tous ses clichés (hippies, festival façon woodstock, bikers façon Easy Riders, arrêts dans les snacks paumés au bord de la route désertique, villes puritaines qui voient d'un mauvais oeil les étrangers, etc...) jusqu'à l'arrivée à San Francisco. Et là, ben, c'est le dénouement du complot, quelque chose d'absolument inoriginal au possible. On devine en permanence ce qu'il va se passer non seulement à la page suivante, mais même jusqu'à la fin de l'album entier, voire de la série. C'est convenu, totalement convenu comme scénario. Quant au dessin, d'un premier coup d'oeil, il donne bien notamment grâce à sa colorisation et à l'épaisseur de son trait à mon avis. Mais en réalité, il est bourré de défauts et d'erreurs (Nicaise ne sait PAS dessiner des seins de femme) et on s'en lasse très vite. Bref, une série très moyenne.
Thomas Silane
Dans le style baroudeur indestructible à la Largo Winch, Niklos Koda ou IRS, Thomas Silane gagne haut la main sa médaille en chocolat. Encore moins crédible que ses autres comparses (qui ont de plus le mérite de baiser toutes les jolies filles qui passent dans un rayon de 100 km), il apparaît, après John Rambo, comme le dernier recours du monde libre (je rigole mais c'est à peine exagéré). Entre lui et son pote, génie de l'informatique, qui pourrait sûrement hacker le site de la NSA avec un bras dans le dos, un foulard sur les yeux et une banane dans l'oreille, vous aurez compris que "Thomas Silane" n'est pas à lire pour sa fine analyse géopolitique du monde comptemporain ou pour son réalisme cru et froid qui prend aux tripes. C'est peut-être pour ça que la lecture n'est pas des plus désagréables. On suit avec plaisir les tribulations de ce journaliste très hype (que les méchants reconnaissent en boîte tel James Bond investigant "incognito" lors de sa 38ème mission à Moscou), le voyant démêler avec une facilité déconcertante un réseau de traite des blanches, au terme d'une cascade à moto reléguant Vin Diesel dans XXX au rayon des enfants de coeur (très tatoués). Vous aurez donc compris que si vous n'avez pas le détachement légendaire qui est le mien (et ce n'est pas l'appareil photo du héros, permettant de voir les meurtres en lieu et place des morts, qui vous aidera à l'acquérir), il est probablement souhaitable que vous ne vous attardiez pas sur cet excellent nanar.
Le Livre des Destins
Plutôt décevant, surtout pour du Letendre. Canevas de départ ultra-classique (un livre où l'on peut lire son destin), situations assez rocambolesques, rebondissements incessants mais peu surprenants, "Le livre des destins" alignent les poncifs comme un Irlandais les verres de Guiness. Le dessin, déjà assez peu à mon goût, patit d'une colorisation incertaine et ne rehausse donc pas une intrigue assez plate, même si, paradoxalement, l'ensemble se lit facilement.