Tout comme Ro, je n’ai pas trop accroché au Capitaine Ecarlate. Une deuxième lecture m’a permis de mieux apprécier ce récit, oscillant entre réalité et imaginaire, sans toutefois trouver cela exceptionnel. Je reconnais que l’histoire est bien structurée et amenée avec un certain savoir faire par David B., dont c’est le premier album que je lis. De plus, les dialogues sont fluides et pas casse-tête. L’originalité du scénario est indéniable mais l’histoire ne m’a pas captivée outre mesure. Concernant le travail de Guibert, on est à cent lieues de La Fille du Professeur et je le regrette. Je trouve que le trait, trop gras, gomme les détails du dessin.
Un récit bien construit mais qui ne m’a pas vraiment intéressé et un dessin has been font du Capitaine Ecarlate une curiosité à lire mais sans plus...
Oui c'est une histoire qui se passe à l'époque de la Grèce antique, oui le dessin est beau quoique d'un style assez "vieille BD", mais on s'ennuie...
L'histoire ne casse franchement rien et le personnage principal, Orion, me donne envie de lui planter un glaive de bronze entre les deux yeux. Il m'énerve par son attitude, son look, son caractère, etc.
Je laisse la seconde étoile parce que c'est pas non plus une daube, mais on n'est pas passé loin...
S'ajoute à cela que la série a été abandonnée, de mieux en mieux...
Passez votre chemin sans aucun regret, mais alors aucun.
O.K, cette BD est mimi tout plein, le dessin est vraiment "chou" lui aussi.
Mis à part ça, faut quand même avouer que ça lasse vite.
Et quand on regarde le nombre de volumes, on en vient à se poser des questions.
Bien sûr, je n'apprends rien à personne en disant que c'est répétitif au possible, et puis même les gags les plus originaux n'ont rien d'exceptionnels.
Cupidon lance ses flèches et des fois (souvent) ça foire.
Un concept qui pourrait donner quelque chose de potable (mais sûrement pas en 15 volumes, hein!) mais franchement, passez à coté et votre vie ne risque pas d'être bouleversée.
Une BD de salle d'attente du dentiste mais vraiment pas à acheter.
Si je ne mets pas 1/5, c'est parce que le dessin est plutôt bon. Mainguy fait partie de ceux qui, comme Christian Debarre pour Joe Bar Team, ont un style très proche de Franquin autant pour le dessin des personnages que des véhicules. Quoique concernant les personnages, leur style soit un peu plus ouvertement dans le style humour franco-belge gros pif. Mais donc, globalement, le dessin est plutôt bon.
Par contre, les couleurs, elles, sont franchement affreuses à mon goût: tellement pétantes et peu harmonieuses que les planches ressemblent à de grosses pizzas visuellement agressives.
Et puis concernant l'humour maintenant... Franchement... Il est mauvais. Enfin, non, il n'est pas méchamment mauvais, il est juste franchement pas drôle à mon goût, prévisible, bas de plafond, grand guignolesque... gentiment mauvais, quoi...
Donc malgré un bon trait de dessin, les couleurs pétantes et l'humour très moyen gâchent la BD. D'ailleurs, un 2e tome était prévu à la base mais il semble avoir été rapidement abandonné.
Carmen Mc Callum est pour moi une "BD d'action", que je comparerais à de nombreux films d'action que j'aime regarder à la télé, histoire de passer la soirée somme toute assez agréablement, mais que je n'irais pas voir au cinéma. C’est-à-dire que ça bouge, ça se laisse lire, mais il n’y a rien de formidable.
Les dessins ne sont pas mal faits, mais ils ne m’accrochent pas. La mise en page est parfois un peu fatigante, lourde : trop de cases qui se superposent et je me suis rendu compte que je ne les regardais même plus.
L’histoire est bien construite. Ca bouge, il y a un bon rythme. Mais c’est juste de l’action. Il n’y a aucune psychologie et il peut arriver n’importe quoi aux personnages : je m’en fous. C’est d’autant plus dommage selon moi qu’il aurait été facile d’ajouter des éléments psychologiques rendant les personnages plus attachants.
Bref, une BD rythmée, on ne s’ennuie pas, mais on ne s’intéresse pas.
Il est difficile d'aviser une Bd telle que celle-ci car, dans un tel cas, doit-on se focaliser sur son originalité, sa beauté graphique et ses couleurs, ou bien sur le seul plaisir qu'on a eu à la lire et la plongée dans les histoires qu'elle raconte ?
Commençons par ce qui marque le plus ici : le dessin de Mattotti, ou plutôt sa peinture et surtout ses couleurs. C'est de l'art, presque de l'art abstrait. Les courbes sont belles, les couleurs incroyablement puissantes et fortes. Le dessin est fait au pastel et le résultat en est graphiquement beau en lui-même, sans nécessiter quelque histoire que ce soit. Chaque planche est à elle seule une petite oeuvre d'art.
Ceci étant dit, chaque image, chaque planche ne m'a pas plu graphiquement au même niveau. Certaines planches sont trop fouillis, trop abstraites (voire trop noires pour quelques-unes) pour que ma sensibilité ait pu en être marquée. Autant je regardais certaines pages en me disant que je pourrais bien les encadrer et les accrocher au mur comme de vrais tableaux, autant d'autres m'ont laissé froid et fermé.
Maintenant, voilà : ceci est une BD. Et pour moi, je prends mon plaisir en lisant une Bd en me plongeant dans une ou plusieurs histoires, en appréciant ma lecture tant par les images que par le scénario. Or les histoires, ici, sont très oniriques ou alors abstraites.
Chaque histoire est différente. Certaines sont relativement aisément compréhensibles (comme "Grands Dieux" ou "Les Mineurs") mais d'autres me sont restées vraiment hermétiques ("Spartaco à Volvolandia" par exemple). Mais tous ces scénarios, globalement, n'ont pas su m'intéresser ni me toucher. J'ai lu beaucoup de ces histoires sans entrer dedans, sans m'y intéresser, sans ressentir d'émotion autre que l'ennui. Et en fermant l'album, j'ai eu le sentiment que cette BD était plus une oeuvre d'art et d'essai portant à la fois sur le dessin impressionnant de Mattotti et sur les contes abstraits de Kramsky qu'une BD comme j'aime à en lire.
Une BD proche de l'oeuvre d'art, réservée à un public averti dont je ne fais hélas pas partie.
Muchacho est une BD très ambitieuse et extrêmement bien documentée. Lepage nous présente les prémices de la révolution sandiniste et la cruauté de la dictature alors en place à travers les yeux d'un jeune prêtre issu d'une famille politiquement et socialement haut placée.
Malgré son propos et son dessin travaillé, je ne suis jamais parvenu à rentrer dans l'histoire, qui évolue aussi vite qu'un maquisard rampant les bras attachés. J'ai eu un peu la même impression qu'après avoir lu "Un peu de fumée bleue", quoique le traitement de l'histoire soit à l'opposé ("Un peu de fumée bleue" parle surtout de l'après quand "Muchacho" parle -pour l'instant- de l'avant): sujet ambitieux mais qui ne parvient jamais à m'intriguer ou à provoquer une vraie émotion.
En ce sens "Muchacho" est pour moi une BD ratée même si, comme le montre les avis précédents, c'est un avis très personnel. Cela reste malgré tout une oeuvre sincère et originale.
J'ai lu les 2 tomes parus de cette série et... et j'ai bien aimé la première page du premier tome: en noir et blanc, avec un texte assez bien écrit, je me suis dit que ça partait bien.
Mais voilà que dès la seconde page, on a droit au sempiternel ciel orange des BDs heroïc-fantasy Soleil puis à une grosse baston entre brutes, avec du sang, des insultes, des tripes et même pas d'excuse!
Le dessin qui m'avait paru potable au départ montre très vite ses limites: le dessinateur simplifie au maximum les décors, évite tout détail sur les personnages, le tout pour masquer le fait qu'il ne sait pas vraiment bien dessiner. Certaines scènes se veulent grandiloquentes (combats titanesques) mais ne sont qu'un large fouilli assez indéchiffrable. Quant aux couleurs, elles ne présentent pas de défaut majeur, mais ne rendent pas les pages de cette BD jolies.
Pour revenir à l'histoire maintenant, elle est d'un banal complet: un héros doué de super-pouvoirs, un compagnon guerrier bourrin, des armées de méchants très méchants, une prophétie, une guerre, des dieux vivants et disparus, une relique à trouver... Et surtout, elle est bourrée d'influences très flagrantes. Il y a Star Wars: la scène de l'atterrissage de l'Empereur dans l'Etoile Noire est reprise dans son intégralité à la page 7 du tome 1, puis à la fin du tome 1 le héros s'enfonce dans les brumes pour rendre visite "à un vieil, à un très vieil ami" (est-ce bien Yoda qu'il va retrouver à Dagobah comme dans le Retour du Jedi?), et le tout est confirmé à la dernière page du tome 2 où apparaissent soudainement pod-racers et véhicules issus du Retour du Jedi et de la Menace Fantôme. On retrouve aussi Dune: le héros est un élu, c'est le Kabal-Haïdt (Kwisatz Haderach?); il existe une caste de femmes-sorcières capables de faire parler tous les hommes, ce sont les Udna-Keneses (Bene-Gesserit?); on peut voir l'avenir, le passé, etc. au travers du Shuud-Leïah (Shaï-Ulud?); une armée utilise au combat une race de gigantesques vers souterrains (les vers des sables?). Voici encore les Gardiens du Maser: le pilote du véhicule rouge à la fin du tome 2 est en réalité la réplique exacte de Zerit, le vieux moustachu, dans la BD de Frezzato, et même Dark Crystal: les Vennkiz, sages conseillers d'un bon roi, ont le physique exact des sages Mystiques du film, la race des méchants s'appelle les Rakses (Sekses? ou bien est-ce un mélange de Sekses et de Rakkis de Dune?).
En résumé, hormis une intrigue complexifiée desservie par une narration souvent difficilement compréhensible, cette série est une suite de déjà-vus et de clins d'oeil aussi gros que des vers Rakses.
Pourtant globalement, ça se laisse lire, sans passion ni réel intérêt mais bon, ça se laisse lire. Du moins jusqu'à la fin du tome 2, car à ce moment-là, ça tourne complètement au n'importe quoi tout à coup. La toute dernière planche est totalement délirante, semblable à une couverture de Shonen dans son délire: dans cet univers heroïc-fantasy, apparaissent tout à coup comme si c'était complètement normal des pod-racers de Star Wars, des planches à voile volantes, des voitures façon Hanna-Barbera, des requins de courses... Et nos héros sérieux et castagneurs se retrouvent en 2 cases transformés en gamins participant à une course de foliiiiie! N'IMPORTE QUOI!
Bref, une série qui démarrait de manière très très banale et se saborde sur la fin du 2e tome.
Vous pouvez toujours la feuilleter en bibliothèque, c'est pas trop désagréable, mais l'acheter, j'en doute...
Un dessin d'humour tout simple à la Reiser mais en moins trash, un humour provoc et caustique, et surtout beaucoup de sexe. Voilà comment résumer cet album de Wolinski.
A l'époque où ils sont sortis, ces gags devaient être plutôt provocants, voire novateurs pour certains, tant la femme y est libérée sexuellement, de même que les moeurs des personnages de la BD. De nos jours, c'est franchement moins provoc et ça ne surprendra en rien des lecteurs déjà habitués à bien pire chez Reiser ou Vuillemin.
Et côté humour... Bah, c'est pas franchement drôle. A le lire ainsi, ça a l'air de jouer tellement sur la provoc que ça en oublie d'être vraiment drôle. Alors moui, ça se lit comme ça, histoire de voir quelle idée sexuelle a pu mettre en image l'auteur, mais à part ça, c'est pas très drôle.
Cet album n’est pas mauvais, mais il ne m’a pas plu.
Le dessin, très particulier, ne m’a pas plu. Je le trouve trop brouillon, pas assez fin et les couleurs m’ont surtout dérangée. Je n’aime pas non plus le cadre noir autour des cases: trop épais, il tranche trop et coupe les cases l’une de l’autre, accrochant à la lecture.
Le scénario, tout en flash-back, est bien construit. Cependant, je suis restée sur ma faim. On apprend ce qui s’est vraiment passé et puis voilà, c’est fini, on en reste là et vous n’en saurez pas plus. J’aurais aimé connaître les réactions des personnages.
Toutefois, j’ai quand même vibré à ce récit tragique. J’ai ressenti la détresse d’Augustin, et ça m’a donné envie de pleurer. Les auteurs sont donc arrivés à faire passer quelque chose dans cette BD.
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Le Capitaine Ecarlate
Tout comme Ro, je n’ai pas trop accroché au Capitaine Ecarlate. Une deuxième lecture m’a permis de mieux apprécier ce récit, oscillant entre réalité et imaginaire, sans toutefois trouver cela exceptionnel. Je reconnais que l’histoire est bien structurée et amenée avec un certain savoir faire par David B., dont c’est le premier album que je lis. De plus, les dialogues sont fluides et pas casse-tête. L’originalité du scénario est indéniable mais l’histoire ne m’a pas captivée outre mesure. Concernant le travail de Guibert, on est à cent lieues de La Fille du Professeur et je le regrette. Je trouve que le trait, trop gras, gomme les détails du dessin. Un récit bien construit mais qui ne m’a pas vraiment intéressé et un dessin has been font du Capitaine Ecarlate une curiosité à lire mais sans plus...
Orion
Oui c'est une histoire qui se passe à l'époque de la Grèce antique, oui le dessin est beau quoique d'un style assez "vieille BD", mais on s'ennuie... L'histoire ne casse franchement rien et le personnage principal, Orion, me donne envie de lui planter un glaive de bronze entre les deux yeux. Il m'énerve par son attitude, son look, son caractère, etc. Je laisse la seconde étoile parce que c'est pas non plus une daube, mais on n'est pas passé loin... S'ajoute à cela que la série a été abandonnée, de mieux en mieux... Passez votre chemin sans aucun regret, mais alors aucun.
Cupidon
O.K, cette BD est mimi tout plein, le dessin est vraiment "chou" lui aussi. Mis à part ça, faut quand même avouer que ça lasse vite. Et quand on regarde le nombre de volumes, on en vient à se poser des questions. Bien sûr, je n'apprends rien à personne en disant que c'est répétitif au possible, et puis même les gags les plus originaux n'ont rien d'exceptionnels. Cupidon lance ses flèches et des fois (souvent) ça foire. Un concept qui pourrait donner quelque chose de potable (mais sûrement pas en 15 volumes, hein!) mais franchement, passez à coté et votre vie ne risque pas d'être bouleversée. Une BD de salle d'attente du dentiste mais vraiment pas à acheter.
Les Routiers
Si je ne mets pas 1/5, c'est parce que le dessin est plutôt bon. Mainguy fait partie de ceux qui, comme Christian Debarre pour Joe Bar Team, ont un style très proche de Franquin autant pour le dessin des personnages que des véhicules. Quoique concernant les personnages, leur style soit un peu plus ouvertement dans le style humour franco-belge gros pif. Mais donc, globalement, le dessin est plutôt bon. Par contre, les couleurs, elles, sont franchement affreuses à mon goût: tellement pétantes et peu harmonieuses que les planches ressemblent à de grosses pizzas visuellement agressives. Et puis concernant l'humour maintenant... Franchement... Il est mauvais. Enfin, non, il n'est pas méchamment mauvais, il est juste franchement pas drôle à mon goût, prévisible, bas de plafond, grand guignolesque... gentiment mauvais, quoi... Donc malgré un bon trait de dessin, les couleurs pétantes et l'humour très moyen gâchent la BD. D'ailleurs, un 2e tome était prévu à la base mais il semble avoir été rapidement abandonné.
Carmen Mc Callum
Carmen Mc Callum est pour moi une "BD d'action", que je comparerais à de nombreux films d'action que j'aime regarder à la télé, histoire de passer la soirée somme toute assez agréablement, mais que je n'irais pas voir au cinéma. C’est-à-dire que ça bouge, ça se laisse lire, mais il n’y a rien de formidable. Les dessins ne sont pas mal faits, mais ils ne m’accrochent pas. La mise en page est parfois un peu fatigante, lourde : trop de cases qui se superposent et je me suis rendu compte que je ne les regardais même plus. L’histoire est bien construite. Ca bouge, il y a un bon rythme. Mais c’est juste de l’action. Il n’y a aucune psychologie et il peut arriver n’importe quoi aux personnages : je m’en fous. C’est d’autant plus dommage selon moi qu’il aurait été facile d’ajouter des éléments psychologiques rendant les personnages plus attachants. Bref, une BD rythmée, on ne s’ennuie pas, mais on ne s’intéresse pas.
Labyrinthes (Mattotti)
Il est difficile d'aviser une Bd telle que celle-ci car, dans un tel cas, doit-on se focaliser sur son originalité, sa beauté graphique et ses couleurs, ou bien sur le seul plaisir qu'on a eu à la lire et la plongée dans les histoires qu'elle raconte ? Commençons par ce qui marque le plus ici : le dessin de Mattotti, ou plutôt sa peinture et surtout ses couleurs. C'est de l'art, presque de l'art abstrait. Les courbes sont belles, les couleurs incroyablement puissantes et fortes. Le dessin est fait au pastel et le résultat en est graphiquement beau en lui-même, sans nécessiter quelque histoire que ce soit. Chaque planche est à elle seule une petite oeuvre d'art. Ceci étant dit, chaque image, chaque planche ne m'a pas plu graphiquement au même niveau. Certaines planches sont trop fouillis, trop abstraites (voire trop noires pour quelques-unes) pour que ma sensibilité ait pu en être marquée. Autant je regardais certaines pages en me disant que je pourrais bien les encadrer et les accrocher au mur comme de vrais tableaux, autant d'autres m'ont laissé froid et fermé. Maintenant, voilà : ceci est une BD. Et pour moi, je prends mon plaisir en lisant une Bd en me plongeant dans une ou plusieurs histoires, en appréciant ma lecture tant par les images que par le scénario. Or les histoires, ici, sont très oniriques ou alors abstraites. Chaque histoire est différente. Certaines sont relativement aisément compréhensibles (comme "Grands Dieux" ou "Les Mineurs") mais d'autres me sont restées vraiment hermétiques ("Spartaco à Volvolandia" par exemple). Mais tous ces scénarios, globalement, n'ont pas su m'intéresser ni me toucher. J'ai lu beaucoup de ces histoires sans entrer dedans, sans m'y intéresser, sans ressentir d'émotion autre que l'ennui. Et en fermant l'album, j'ai eu le sentiment que cette BD était plus une oeuvre d'art et d'essai portant à la fois sur le dessin impressionnant de Mattotti et sur les contes abstraits de Kramsky qu'une BD comme j'aime à en lire. Une BD proche de l'oeuvre d'art, réservée à un public averti dont je ne fais hélas pas partie.
Muchacho
Muchacho est une BD très ambitieuse et extrêmement bien documentée. Lepage nous présente les prémices de la révolution sandiniste et la cruauté de la dictature alors en place à travers les yeux d'un jeune prêtre issu d'une famille politiquement et socialement haut placée. Malgré son propos et son dessin travaillé, je ne suis jamais parvenu à rentrer dans l'histoire, qui évolue aussi vite qu'un maquisard rampant les bras attachés. J'ai eu un peu la même impression qu'après avoir lu "Un peu de fumée bleue", quoique le traitement de l'histoire soit à l'opposé ("Un peu de fumée bleue" parle surtout de l'après quand "Muchacho" parle -pour l'instant- de l'avant): sujet ambitieux mais qui ne parvient jamais à m'intriguer ou à provoquer une vraie émotion. En ce sens "Muchacho" est pour moi une BD ratée même si, comme le montre les avis précédents, c'est un avis très personnel. Cela reste malgré tout une oeuvre sincère et originale.
Aquilon
J'ai lu les 2 tomes parus de cette série et... et j'ai bien aimé la première page du premier tome: en noir et blanc, avec un texte assez bien écrit, je me suis dit que ça partait bien. Mais voilà que dès la seconde page, on a droit au sempiternel ciel orange des BDs heroïc-fantasy Soleil puis à une grosse baston entre brutes, avec du sang, des insultes, des tripes et même pas d'excuse! Le dessin qui m'avait paru potable au départ montre très vite ses limites: le dessinateur simplifie au maximum les décors, évite tout détail sur les personnages, le tout pour masquer le fait qu'il ne sait pas vraiment bien dessiner. Certaines scènes se veulent grandiloquentes (combats titanesques) mais ne sont qu'un large fouilli assez indéchiffrable. Quant aux couleurs, elles ne présentent pas de défaut majeur, mais ne rendent pas les pages de cette BD jolies. Pour revenir à l'histoire maintenant, elle est d'un banal complet: un héros doué de super-pouvoirs, un compagnon guerrier bourrin, des armées de méchants très méchants, une prophétie, une guerre, des dieux vivants et disparus, une relique à trouver... Et surtout, elle est bourrée d'influences très flagrantes. Il y a Star Wars: la scène de l'atterrissage de l'Empereur dans l'Etoile Noire est reprise dans son intégralité à la page 7 du tome 1, puis à la fin du tome 1 le héros s'enfonce dans les brumes pour rendre visite "à un vieil, à un très vieil ami" (est-ce bien Yoda qu'il va retrouver à Dagobah comme dans le Retour du Jedi?), et le tout est confirmé à la dernière page du tome 2 où apparaissent soudainement pod-racers et véhicules issus du Retour du Jedi et de la Menace Fantôme. On retrouve aussi Dune: le héros est un élu, c'est le Kabal-Haïdt (Kwisatz Haderach?); il existe une caste de femmes-sorcières capables de faire parler tous les hommes, ce sont les Udna-Keneses (Bene-Gesserit?); on peut voir l'avenir, le passé, etc. au travers du Shuud-Leïah (Shaï-Ulud?); une armée utilise au combat une race de gigantesques vers souterrains (les vers des sables?). Voici encore les Gardiens du Maser: le pilote du véhicule rouge à la fin du tome 2 est en réalité la réplique exacte de Zerit, le vieux moustachu, dans la BD de Frezzato, et même Dark Crystal: les Vennkiz, sages conseillers d'un bon roi, ont le physique exact des sages Mystiques du film, la race des méchants s'appelle les Rakses (Sekses? ou bien est-ce un mélange de Sekses et de Rakkis de Dune?). En résumé, hormis une intrigue complexifiée desservie par une narration souvent difficilement compréhensible, cette série est une suite de déjà-vus et de clins d'oeil aussi gros que des vers Rakses. Pourtant globalement, ça se laisse lire, sans passion ni réel intérêt mais bon, ça se laisse lire. Du moins jusqu'à la fin du tome 2, car à ce moment-là, ça tourne complètement au n'importe quoi tout à coup. La toute dernière planche est totalement délirante, semblable à une couverture de Shonen dans son délire: dans cet univers heroïc-fantasy, apparaissent tout à coup comme si c'était complètement normal des pod-racers de Star Wars, des planches à voile volantes, des voitures façon Hanna-Barbera, des requins de courses... Et nos héros sérieux et castagneurs se retrouvent en 2 cases transformés en gamins participant à une course de foliiiiie! N'IMPORTE QUOI! Bref, une série qui démarrait de manière très très banale et se saborde sur la fin du 2e tome. Vous pouvez toujours la feuilleter en bibliothèque, c'est pas trop désagréable, mais l'acheter, j'en doute...
Vous en êtes encore là, vous ?
Un dessin d'humour tout simple à la Reiser mais en moins trash, un humour provoc et caustique, et surtout beaucoup de sexe. Voilà comment résumer cet album de Wolinski. A l'époque où ils sont sortis, ces gags devaient être plutôt provocants, voire novateurs pour certains, tant la femme y est libérée sexuellement, de même que les moeurs des personnages de la BD. De nos jours, c'est franchement moins provoc et ça ne surprendra en rien des lecteurs déjà habitués à bien pire chez Reiser ou Vuillemin. Et côté humour... Bah, c'est pas franchement drôle. A le lire ainsi, ça a l'air de jouer tellement sur la provoc que ça en oublie d'être vraiment drôle. Alors moui, ça se lit comme ça, histoire de voir quelle idée sexuelle a pu mettre en image l'auteur, mais à part ça, c'est pas très drôle.
Le Sang des Valentines
Cet album n’est pas mauvais, mais il ne m’a pas plu. Le dessin, très particulier, ne m’a pas plu. Je le trouve trop brouillon, pas assez fin et les couleurs m’ont surtout dérangée. Je n’aime pas non plus le cadre noir autour des cases: trop épais, il tranche trop et coupe les cases l’une de l’autre, accrochant à la lecture. Le scénario, tout en flash-back, est bien construit. Cependant, je suis restée sur ma faim. On apprend ce qui s’est vraiment passé et puis voilà, c’est fini, on en reste là et vous n’en saurez pas plus. J’aurais aimé connaître les réactions des personnages. Toutefois, j’ai quand même vibré à ce récit tragique. J’ai ressenti la détresse d’Augustin, et ça m’a donné envie de pleurer. Les auteurs sont donc arrivés à faire passer quelque chose dans cette BD.