J'ai lu la Guerre Eternelle (roman et BD) avec beaucoup de plaisir, savourant autant le scénario sombre de Haldeman que sa mise en dessin imaginative et vivante par Marvano.
J'ai donc abordé sa suite en BD avec énormément d'espoir.
Il faut reconnaître que ces trois volumes sont très en dessous de leurs prédécesseurs.
L'intensité dramatique qui existait dans la Guerre Eternelle, l'univers terrible et réaliste qu'elle décrivait, la violence des scènes de bataille et les sentiments poignants de Mandella et de Marygay étaient autant d'éléments qui nous tenaient en haleine sur les trois volumes.
Ici, les aventures poussives de cette bande de vieux vétérans sont loin de susciter le même enthousiasme. Le ton détaché et désabusé des textes qui servaient bien le propos lors de la guerre, me paraît pompeux et fatigant en temps de paix. L'intrigue met un sacré bout de temps à décoller (c'est le cas de le dire) et s'achève, paradoxalement, dans la précipitation d'un délire mystico-philosophique bon marché (c'est beau ce que je dis, on dirait une critique de Frédéric Mitterrand).
Le dessin de Marvano a gagné en maîtrise dans cette série, c'est indéniable. Mais le fait qu'il soit devenu plus propre, plus précis enlève un peu de ce qui faisait sa force auparavant, à savoir son aspect brutal et un peu grossier. Là, tout est trop lisse, trop net et je trouve, un peu fade.
Je ne conseille pas l'achat et j'irai même jusqu'à dire que j'en déconseille la lecture à ceux qui ont aimé la Guerre Eternelle. Ils seront certainement déçus (même si cette série reste d'une facture tout à fait honorable).
Le sujet peut paraître un peu "chaud", mais il n'en est rien. Ce manga transpose de nos jours de vieux rites initiatiques sexuels qui avaient cours au Japon en des temps plus anciens.
Je m'attendais à trouver un côté un peu sulfureux, et bien j'ai été déçu, il ne se passe pas grand chose le long de ces 200 pages et même si l'auteur insiste sur le malaise ressenti par Hairua, on a l'impression de tourner en rond assez vite. Pas mal de situations sont difficiles à croire et tellement peu d'éléments sont dévoilés sur les quelques mystères de l'intrigue, que l'on se sent perdu et c'est dur de ne pas avoir envie de sortir de cette histoire.
Les dessins, il n'y a rien de particulier à en dire c'est du graph manga basique.
Un premier tome qui pose les bases de façon un peu longuette, ça ne donne pas forcément envie d'en savoir plus tant c'est ennuyeux parfois.
Pour les amateurs d'érotisme: passez votre chemin il n'y a rien de bien transcendant.
Bref, Je lirai peut-être le suivant pour voir, mais franchement c'est une lecture dispensable...
Cette série commence de manière très moyenne. Les 2 premiers tomes sont dessinés de manière médiocre (avec des visages moches et des erreurs de perspective vraiment dérangeantes) et sont dotés de scénarios peu originaux rappelant furieusement un succédané de Thorgal. Les histoires sont naïves, racontées de manière très moyennes et pas vraiment prenantes.
A partir du tome 3, le dessin s'améliore un peu (notamment au niveau de la colorisation) mais prend justement un style encore plus proche de celui de Rosinski. Quant aux histoires, elles sont toujours moyennes.
Le scénario du tome 3 est très prévisible (la jeune fille qui revient au pays de sa naissance pour découvrir qu'elle en est la princesse et qu'elle doit sauver la magie de son pays...). Mais en plus d'être prévisible, il est également lourd au niveau de la narration : des dialogues trop nombreux, une histoire confuse et surtout pas prenante du tout, j'ai très vite décroché.
Et le tome 4 m'a paru encore pire à ce niveau là : le scénario est ultra-confus, l'histoire part à droite à gauche sans qu'on suive trop bien (à tel point que ça ressemble à une allégorie de la folie), l'intrigue est ardue à suivre tant la narration est embrouillée.
Et voilà, là, j'ai complètement décroché.
Un mélange pas réussi de plein d'influences : Chrétien de Troyes, Thorgal, Mythes Celtiques, etc...
Bref, une série très moyenne qui ne m'a pas plu.
Au risque de répéter ce que d'autres ont déjà dit avant moins, je prends la plume... hum... Le dessin de cette série est peut-être honorable, je trouve que la mise en couleur rend le tout trop chargé. Kael faisait la comparaison avec le dessin de Segur. Je vais dans son sens (j'aime pas non plus le dessin de Segur...). Mais je m'y serais sans doute fait s'il y avait eu derrière un scénario capable de m'intéresser. Et ce n'est pas du tout le cas. Je vois plus ce scénario comme une espèce de succession de lieux communs provenant de deux genres : la fantasy et la SF. Je trouve assez grande la proportion de scènes qui semblent de simples digressions qui n'apportent rien de particulier au récit. Et je ne parle pas seulement de la scène "lesbienne" dont la plupart de mes prédécesseurs ont relevé la potentielle inutilité. Perso, je la trouve pas beaucoup plus inutile que bien d'autres scènes, au moins il s'y passait peut-être quelque chose de sensible... ce qui est loin d'être les cas de l'ensemble de l'album qui n'utilise que des grosses ficelles et présente des personnages bien trop archétypals que pour être attachants. Rien de particulièrement mauvais... mais bof... cette série ne se démarque vraiment pas des centaines d'autres qui usent des mêmes ficelles...
Un "Western dans la poche" est sans doute un premier album plus qu'honorable pour un jeune auteur. Miras a un style, par moments très chargé et un peu maladroit mais un style tout de même. L'intrigue possède son brin d'originalité, notament celui de prendre pour héros d'un western, un jeune intellectuel pas spécialement valeureux. Mais passées les premières pages enchanteresses, j'ai eu la sensation de retomber dans un récit trop balisé et peu passionant, l'album étant en plus désservi par une conclusion résolument trop banale.
2,5.
Je comprends qu'on puisse aimer cet album, mais dans mon cas il n'a pas du tout fonctionné. Le début est effectivement très peu crédible, mais il s'explique par la suite (trop tard, peut-être ?). Ce qui m'a vraiment rebuté c'est l'espèce d'enquête-jeu de piste qui compose une bonne partie de l'album... surtout qu'à un moment je me suis cru en train de lire une aventure du club des cinq, impression qui m'a vraiment gâché ma lecture. :(
Pourtant cette petite enquête avec rebondissements et mécanisme à découvrir est plutôt pas mal construite, mais elle me semble peu originale, et sans surprise... assez "mécanique", au final, trop orientée sur "le truc" de l'album. Preuve en est les personnages, juste esquissés pour tenir leur rôle.
Le dessin ne me plaît pas plus que ça, mais les changements de style (lors du récit des villageois) sont jolis.
Beau dessin, enfin, artistique on va dire. Pour ce qui est du scénario, c'est assez 'space' (c'est le cas de le dire). Faut s'accrocher. L'idée est bonne, mais chaque album est le précédent avec un nouvel emballage. Le premier album m'a plu, mais après 6, ça devient lassant.
J'avoue que tout ça m'a laissé carrément froid... Ce type d'introspection, qui finalement ne raconte que de la médiocrité, c'est un peu léger. Traitement steroïdien des adolescents, musculation du périnée chez les filles... Que de viande froide...
Pourtant Tomine semble se faire une spécialité des récits mettant en scène des adolescents à la vie terne, et qui réagissent de façon carrément médiocre, voire totalement normale (voir Les yeux à vif). Son style, un peu lisse, donne l'impression de lire du Daniel Clowes, en moins intéressant.
Aucune des 4 nouvelles ne m'a vraiment touché.
Bon on va pas se répéter : C'est un BD punk avec tout ce qui en découle...
Mais moi ce n'est pas l'ambiance qui me dérange (je suis pas un grand fan du punk mais je suis plutôt curieux), ça serait plutôt les scénarii : Je les trouve tout simplement creux, vides, très peu travaillés (contrairement à l'ambiance qui est très réussie !).
Le dessin plaira aux amateurs des années 80 : Dans son genre il est effectivement bien réussi, même si les couleurs sont assez fadasses.
Une BD pour les fans du genre punk/trash.
J'ai vraiment eu du mal avec cette BD.
Je dirais que le dessin est... académique. C'est pas moche, mais bon, je n'aime pas trop.
Quant au scénario, il aborde l'Histoire de Berlin entre Septembre 1928 et Mai 1929 en nous faisant suivre des tranches de vie, de pensées et de discussions de plusieurs groupes de personnes assez hétéroclites allant du groupe d'artistes intellos à la femme-ouvrière à tendance communiste.
Mais j'ai vraiment trouvé ça... ennuyeux... Il ne se passe pas grand chose d'autre que des discussions sur la politique, l'art, la vie quotidienne. On saute de personnages à d'autres sans transition et sans réel suivi narratif. Au passage, nous suivons régulièrement les pensées de tout le monde que l'histoire croise dans la rue ou ailleurs. Il y a donc en permanence du texte, parfois des textes intellectualisants, parfois de véritables cours sur l'art, d'autres fois des banalités qui n'ont rien à voir avec la trame de l'histoire. Tout cela est sans doute destiné à forger un décor psychologique à la ville de Berlin mais le résultat est médiocre en ce qui me concerne.
Et franchement, au fil des pages, je n'ai pas su m'accrocher au moindre personnage et l'histoire n'avançant pas, j'ai carrément décroché.
Une lecture qui m'a ennuyé et n'a eu qu'à peine le mérite de me permettre de découvrir le Berlin de 1928 tant la plongée dans cette ville m'a parue laborieuse et trainante.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Libre à jamais
J'ai lu la Guerre Eternelle (roman et BD) avec beaucoup de plaisir, savourant autant le scénario sombre de Haldeman que sa mise en dessin imaginative et vivante par Marvano. J'ai donc abordé sa suite en BD avec énormément d'espoir. Il faut reconnaître que ces trois volumes sont très en dessous de leurs prédécesseurs. L'intensité dramatique qui existait dans la Guerre Eternelle, l'univers terrible et réaliste qu'elle décrivait, la violence des scènes de bataille et les sentiments poignants de Mandella et de Marygay étaient autant d'éléments qui nous tenaient en haleine sur les trois volumes. Ici, les aventures poussives de cette bande de vieux vétérans sont loin de susciter le même enthousiasme. Le ton détaché et désabusé des textes qui servaient bien le propos lors de la guerre, me paraît pompeux et fatigant en temps de paix. L'intrigue met un sacré bout de temps à décoller (c'est le cas de le dire) et s'achève, paradoxalement, dans la précipitation d'un délire mystico-philosophique bon marché (c'est beau ce que je dis, on dirait une critique de Frédéric Mitterrand). Le dessin de Marvano a gagné en maîtrise dans cette série, c'est indéniable. Mais le fait qu'il soit devenu plus propre, plus précis enlève un peu de ce qui faisait sa force auparavant, à savoir son aspect brutal et un peu grossier. Là, tout est trop lisse, trop net et je trouve, un peu fade. Je ne conseille pas l'achat et j'irai même jusqu'à dire que j'en déconseille la lecture à ceux qui ont aimé la Guerre Eternelle. Ils seront certainement déçus (même si cette série reste d'une facture tout à fait honorable).
Initiation
Le sujet peut paraître un peu "chaud", mais il n'en est rien. Ce manga transpose de nos jours de vieux rites initiatiques sexuels qui avaient cours au Japon en des temps plus anciens. Je m'attendais à trouver un côté un peu sulfureux, et bien j'ai été déçu, il ne se passe pas grand chose le long de ces 200 pages et même si l'auteur insiste sur le malaise ressenti par Hairua, on a l'impression de tourner en rond assez vite. Pas mal de situations sont difficiles à croire et tellement peu d'éléments sont dévoilés sur les quelques mystères de l'intrigue, que l'on se sent perdu et c'est dur de ne pas avoir envie de sortir de cette histoire. Les dessins, il n'y a rien de particulier à en dire c'est du graph manga basique. Un premier tome qui pose les bases de façon un peu longuette, ça ne donne pas forcément envie d'en savoir plus tant c'est ennuyeux parfois. Pour les amateurs d'érotisme: passez votre chemin il n'y a rien de bien transcendant. Bref, Je lirai peut-être le suivant pour voir, mais franchement c'est une lecture dispensable...
Tristan
Cette série commence de manière très moyenne. Les 2 premiers tomes sont dessinés de manière médiocre (avec des visages moches et des erreurs de perspective vraiment dérangeantes) et sont dotés de scénarios peu originaux rappelant furieusement un succédané de Thorgal. Les histoires sont naïves, racontées de manière très moyennes et pas vraiment prenantes. A partir du tome 3, le dessin s'améliore un peu (notamment au niveau de la colorisation) mais prend justement un style encore plus proche de celui de Rosinski. Quant aux histoires, elles sont toujours moyennes. Le scénario du tome 3 est très prévisible (la jeune fille qui revient au pays de sa naissance pour découvrir qu'elle en est la princesse et qu'elle doit sauver la magie de son pays...). Mais en plus d'être prévisible, il est également lourd au niveau de la narration : des dialogues trop nombreux, une histoire confuse et surtout pas prenante du tout, j'ai très vite décroché. Et le tome 4 m'a paru encore pire à ce niveau là : le scénario est ultra-confus, l'histoire part à droite à gauche sans qu'on suive trop bien (à tel point que ça ressemble à une allégorie de la folie), l'intrigue est ardue à suivre tant la narration est embrouillée. Et voilà, là, j'ai complètement décroché. Un mélange pas réussi de plein d'influences : Chrétien de Troyes, Thorgal, Mythes Celtiques, etc... Bref, une série très moyenne qui ne m'a pas plu.
Les Ames d'Hélios
Au risque de répéter ce que d'autres ont déjà dit avant moins, je prends la plume... hum... Le dessin de cette série est peut-être honorable, je trouve que la mise en couleur rend le tout trop chargé. Kael faisait la comparaison avec le dessin de Segur. Je vais dans son sens (j'aime pas non plus le dessin de Segur...). Mais je m'y serais sans doute fait s'il y avait eu derrière un scénario capable de m'intéresser. Et ce n'est pas du tout le cas. Je vois plus ce scénario comme une espèce de succession de lieux communs provenant de deux genres : la fantasy et la SF. Je trouve assez grande la proportion de scènes qui semblent de simples digressions qui n'apportent rien de particulier au récit. Et je ne parle pas seulement de la scène "lesbienne" dont la plupart de mes prédécesseurs ont relevé la potentielle inutilité. Perso, je la trouve pas beaucoup plus inutile que bien d'autres scènes, au moins il s'y passait peut-être quelque chose de sensible... ce qui est loin d'être les cas de l'ensemble de l'album qui n'utilise que des grosses ficelles et présente des personnages bien trop archétypals que pour être attachants. Rien de particulièrement mauvais... mais bof... cette série ne se démarque vraiment pas des centaines d'autres qui usent des mêmes ficelles...
Un Western dans la poche
Un "Western dans la poche" est sans doute un premier album plus qu'honorable pour un jeune auteur. Miras a un style, par moments très chargé et un peu maladroit mais un style tout de même. L'intrigue possède son brin d'originalité, notament celui de prendre pour héros d'un western, un jeune intellectuel pas spécialement valeureux. Mais passées les premières pages enchanteresses, j'ai eu la sensation de retomber dans un récit trop balisé et peu passionant, l'album étant en plus désservi par une conclusion résolument trop banale.
Charmes fous
2,5. Je comprends qu'on puisse aimer cet album, mais dans mon cas il n'a pas du tout fonctionné. Le début est effectivement très peu crédible, mais il s'explique par la suite (trop tard, peut-être ?). Ce qui m'a vraiment rebuté c'est l'espèce d'enquête-jeu de piste qui compose une bonne partie de l'album... surtout qu'à un moment je me suis cru en train de lire une aventure du club des cinq, impression qui m'a vraiment gâché ma lecture. :( Pourtant cette petite enquête avec rebondissements et mécanisme à découvrir est plutôt pas mal construite, mais elle me semble peu originale, et sans surprise... assez "mécanique", au final, trop orientée sur "le truc" de l'album. Preuve en est les personnages, juste esquissés pour tenir leur rôle. Le dessin ne me plaît pas plus que ça, mais les changements de style (lors du récit des villageois) sont jolis.
Les Technopères
Beau dessin, enfin, artistique on va dire. Pour ce qui est du scénario, c'est assez 'space' (c'est le cas de le dire). Faut s'accrocher. L'idée est bonne, mais chaque album est le précédent avec un nouvel emballage. Le premier album m'a plu, mais après 6, ça devient lassant.
Blonde platine
J'avoue que tout ça m'a laissé carrément froid... Ce type d'introspection, qui finalement ne raconte que de la médiocrité, c'est un peu léger. Traitement steroïdien des adolescents, musculation du périnée chez les filles... Que de viande froide... Pourtant Tomine semble se faire une spécialité des récits mettant en scène des adolescents à la vie terne, et qui réagissent de façon carrément médiocre, voire totalement normale (voir Les yeux à vif). Son style, un peu lisse, donne l'impression de lire du Daniel Clowes, en moins intéressant. Aucune des 4 nouvelles ne m'a vraiment touché.
Ranxerox
Bon on va pas se répéter : C'est un BD punk avec tout ce qui en découle... Mais moi ce n'est pas l'ambiance qui me dérange (je suis pas un grand fan du punk mais je suis plutôt curieux), ça serait plutôt les scénarii : Je les trouve tout simplement creux, vides, très peu travaillés (contrairement à l'ambiance qui est très réussie !). Le dessin plaira aux amateurs des années 80 : Dans son genre il est effectivement bien réussi, même si les couleurs sont assez fadasses. Une BD pour les fans du genre punk/trash.
Berlin (Lutes)
J'ai vraiment eu du mal avec cette BD. Je dirais que le dessin est... académique. C'est pas moche, mais bon, je n'aime pas trop. Quant au scénario, il aborde l'Histoire de Berlin entre Septembre 1928 et Mai 1929 en nous faisant suivre des tranches de vie, de pensées et de discussions de plusieurs groupes de personnes assez hétéroclites allant du groupe d'artistes intellos à la femme-ouvrière à tendance communiste. Mais j'ai vraiment trouvé ça... ennuyeux... Il ne se passe pas grand chose d'autre que des discussions sur la politique, l'art, la vie quotidienne. On saute de personnages à d'autres sans transition et sans réel suivi narratif. Au passage, nous suivons régulièrement les pensées de tout le monde que l'histoire croise dans la rue ou ailleurs. Il y a donc en permanence du texte, parfois des textes intellectualisants, parfois de véritables cours sur l'art, d'autres fois des banalités qui n'ont rien à voir avec la trame de l'histoire. Tout cela est sans doute destiné à forger un décor psychologique à la ville de Berlin mais le résultat est médiocre en ce qui me concerne. Et franchement, au fil des pages, je n'ai pas su m'accrocher au moindre personnage et l'histoire n'avançant pas, j'ai carrément décroché. Une lecture qui m'a ennuyé et n'a eu qu'à peine le mérite de me permettre de découvrir le Berlin de 1928 tant la plongée dans cette ville m'a parue laborieuse et trainante.