Bon à part une couverture bien sucrée, pas grand chose à signaler pour cet album.
La vie est belle à Salburg, Marie et Elie picolent le soir, fabriquent des potions magiques la journée, les futés lutins assurent les rôles de gamins collants et les chevaliers partent combattre un gentil monstre qui ressemble à une boule de chewing-gum...
Une lecture destiné aux jeunes filles avec des dessins tout "kawaï".
Les codes du genre sont respectés, le style vestimentaire des personnage est extravagant, les expressions sont exagérées au maximum et la mièvrerie colle au récit.
Un shojo très moyen, pour un public plutôt jeune. Passé 13 ans, le deuxième degré ne fonctionne jamais vraiment...
Je n'ai franchement pas été emballé par cette BD.
Le dessin, même s'il reste parfois un peu approximatif (il me fait souvent penser au style de Marvano dans la Guerre Eternelle ou dans les 7 nains) ne me gêne pas, au contraire.
Mais j'ai trouvé le scénario un peu vide. Le concept de base aurait pu donner des développements intéressants (cet ingénieur parisien qui vient construire un phare dans un coin paumé de Bretagne, reflet du choc entre la modernité en marche et les coutumes des autochtones) mais je suis resté sur ma faim.
J'ai eu le sentiment que l'auteur n'arrivait pas à décider sur quel registre il allait faire porter son histoire et plusieurs thèmes sont abordés sans la profondeur suffisante (l'amour, la mer, le déclin des anciens modes de vie face au progrès, etc..) ce qui est au final assez frustrant.
****SPOILER****
En plus l'irruption de la guerre en toute fin d'album, ça vient comme un cheveu sur la soupe, je n'ai pas compris et ça a achevé de me perdre.
****FIN DU SPOILER****
Bref, un scénario qui part d'une idée de base sympa mais qui ne nous mène pas très loin. Je n'ai pas compris pourquoi il a été récompensé. Et les dessins ne rehaussent pas l'ensemble.
Pas très convaincant.
C'est marrant, j'arrive à être assez proche de l'avis de ThePatrick (qui a adoré ce bouquin) alors que moi je l'ai trouvé finalement assez moyen.
En fait, ce bouquin ne manque certainement pas de qualités, mais tout est question de sensibilité face à cet homme. Moi, il ne m'a pas touché, il ne m'a presque pas intéressé, et il m'a franchement agacé. J'aime pas les gens mous, ça me sort par les yeux, donc Sukezo n'avait pas une chance de m'émouvoir. Si seulement la fin avait été plus optimiste, quite à perdre un peu en originalité... mais non, il est et restera un rêveur mou.
Honnêtement, je m'attendais à bien mieux de ce one-shot dont j'avais entendu tant de bien...
L'un des scénarios "oubliés" de Pierre Christin. En effet, l'auteur de Valérian s'est aventuré là dans une drôle d'histoire policière, avec pour objectif de nous montrer un panorama aussi complet que possible de la société londonienne.
Objectif atteint en partie seulement, car le cadre d'un (seul) album ne permet pas de le faire, et Christin échoue dans sa tentative de l'évoquer seulement. On a droit à un espèce d'inventaire à la Prévert, mais plutôt branlant, malheureusement pas rattrapé par un scénario qui tourne vite au vaudeville légèrement grotesque, faussement teinté d'humour british. Les péripéties s'enchaînent sans vraiment de logique, et le dessin de Jean Vern, terriblement daté pour un album sorti en 1993 (on pense au style des débuts de Bilal), ne permet pas de trouver ça plaisant.
Mff... Cet album commence directement par une scène d'action, avec une droïde qui a des perceuses à la place des yeux et un oeil à la place de la bouche, la victime crie, le sang dégouline. Arrive une nana qui émet une grosse onde psychique et se transforme en super guerrier grâce à une super armure, qui masscre les méchants. On n'entendra plus reparler de cet épisode par la suite.
On continue avec le papa scientifique intègre qui a une idée noble de la recherche et du progrès, qui a deux filles aux pouvoirs psychiques, qui bosse sur le "bio feedback" (liaison cerveau/ordinateur). Son assistant n'a que la réussite en tête. Il est très méchant et le deviendra de plus en plus.
Arrive une grosse compagnie qui veut que le professeur travaille pour eux et kidnappe tout le monde. A partir de là elle engage le méchant assistant, oblige le professeur à bosser, maltraite ses filles. A la fin une des filles s'échappe, son père et sa soeur restent, on ne saura jamais rien de plus que cette fin hyper abrupte.
Takezaki sait dessiner, c'est clair. Le trait rappelle même assez Akira. Par contre le scénario est d'une indigence rare. On s'embarque dans du spectaculaire et des combats gratuits, les clichés s'accumulent sans trop de construction et surtout sans aucun but apparent. En outre, et contrairement à ce que pouvait laisser entendre la petite description générale en début d'album, la portée de tout ça est très très réduite : en gros le professeur et ses filles sont persécutés et cherchent à s'échapper. Ah. Toute petite petite aventure, donc.
Bref. Surenchères gratuites, aucun but apparent, scénario pas clair et en plus série interrompue... Lisez plutôt AD. Police, pas très éloigné quant à l'esprit et au décor, mais incomparablement plus réussi.
Crumb s'efforce de croquer de la façon la plus grinçante possible l'Amérique des années post-baba. Lui qui est devenu célèbre et "adulé" du jour au lendemain a été plongé dans ce milieu yuppy, qu'il exècre abondamment. Il prend ici comme "héros" une femme qui cherche à percer d'à peu près toutes les façons, mais n'arrive finalement à pas grand-chose. Vaniteuse, prétentieuse, arriviste, égocentrique, une vraie salope narcissique.
Dès les premières pages, j'ai détesté Belle. Et aussi tous ceux qui l'entourent, cet informaticien voyeur et frustré, ce toutou pique-assiette... Là est la réussite de Crumb : nous faire détester ses personnages. Non seulement pour leur vanité, mais aussi parce que l'histoire en elle-même est très loin d'être passionnante. J'ai dû me forcer à terminer l'album.
La BDthèque de mon CE possède l'intégrale de Simon du fleuve mais il a fallu que je vois tous les avis dithyrambiques ci-dessous pour me motiver à la lire car le peu que j'en avais feuilleté ne m'avait pas du tout donné envie. Et c'est également cette somme d'avis ci-dessous qui m'ont fait me forcer à lire tous les tomes car dès le premier tome, je n'ai pas accroché et ça ne s'est guère arrangé au fil de ma lecture.
Le dessin n'est pas mauvais mais très vieillot dans le style et un peu trop réaliste pour moi. Et puis c'est un style tellement usité à l'époque (dans le journal Tintin entre autres) que je ne le différencie guère d'autres séries du même genre.
Quant au scénario, il a une petite touche d'originalité dans son traitement post-apocalyptique. Ce qu'il a de spécial, c'est que ça se passe en France et que c'est amusant de voir ce que l'auteur a imaginé de ce qu'allait devenir la France si le monde entier retombait dans une vie tout juste plus évoluée que le Moyen-Age.
Mais dès le départ, je n'accroche pas à l'idée même de l'Apocalypse telle que l'imagine l'auteur : suite à la crise pétrolière de 1973, l'OPEP a tenté de prendre le pouvoir en restreignant le pétrole ce qui a entraîné un désordre mondial et des conflits qui ont peu à peu fait chuter la civilisation mondiale. Je trouve cette hypothèse un peu trop facile, surtout qu'au bout d'une génération à peine, les hommes sont sensés être retournés à un état Moyen-âgeux et avoir tout oublié de la civilisation précédente. La France elle-même se retrouve envahie de forêts, de grandes plaines et de marais, faisant disparaître les routes et villes pourtant existantes en si grand nombre dans les années 70. Bref, je trouve ce décor peu crédible contrairement à l'avis ci-dessous.
Ensuite, les histoires me rappellent un peu Jeremiah tant dans leur décor que dans leur intrigue mais traitées d'une manière qui me plait largement moins. Le héros est un idéaliste bienfaisant qui m'exaspère bien souvent tant par ses dialogues que par ses comportements. Ces mêmes dialogues sont tout au long des albums très lourds et pas naturels du tout. L'histoire est encore alourdie énormément par une narration à profusion (c'est bien simple, j'ai eu l'impression de lire un roman mal adapté en BD). Il y a en outre un manichéisme naïf (les gentils pauvres des campagnes sont oppressés par les méchants Technocrates-militaristes des cités) qui ne sera qu'un tout petit contrebalancé dans le tome 5 par l'apparition du personne de Jason Muller qui est un peu plus intéressant que le trop plat Simon lui-même. Et pour finir, les intrigues ne sont guère prenantes et leur dénouement trop prévisible à mon goût pour presque chaque tome.
En résumé, cette série ne m'a rien apporté d'original par rapport à d'autres séries existantes et je me suis ennuyé à sa lecture.
Tout comme Ro, je n’ai guère été touché par ce "Mattotti". Le coup de patte de l’auteur est pourtant bien reconnaissable mais je n’accroche pas aux couleurs ternes et froides même si ce choix est pleinement justifié par le récit. Contrairement à Caboto, les personnages sont beaucoup plus stylisés.
Cette histoire d’un officier envoûté par une île pleine de mystères qui sombre progressivement dans la folie est intéressante à la base. Toutefois, je trouve certains passages confus, tant narrativement que graphiquement. De plus, le récit aurait gagné en intensité si certaines séquences avaient été raccourcies. Sans doute la présence de longueurs ou de redondances permet-elle d’appuyer sur l’ambiance glauque du récit ?
Une deuxième lecture m’a permis de mieux appréhender l’histoire, notamment en ce qui concerne "les feux" et ces étranges personnages sortis de l’imaginaire. Mais le rendu des planches me rebute trop que pour apprécier davantage cet album.
Bon, désolée, mais voilà, j'ai pas pu... Pas pu aimer cet album malgré mes nombreux a priori positifs.
La couverture est belle, très belle, mais voilà, à l'intérieur, les couleurs ne sont pas à la hauteur du "Vent dans les saules". Elles sont sombres, limite ternes.
Le dessin regorge de détails, j'ai trouvé que ça nuisait à la lisibilité (était-ce déjà ainsi dans "Le Vent dans les saules" ?).
L'histoire est poussive, on voit où on veut nous mener, mais c'est lent, trop lent. Je ne vois pas l'intérêt du rat voyageur (fils d'une gitane et d'un marin, hem, un peu gros la référence...).
La dernière histoire est meilleure, parce qu'il y a un peu d'action, on rentre enfin dans le vif du sujet, mais le début est pénible à lire.
Bref, loin d'être indispensable... Malheureusement :(
Comme souvent dans les albums regroupant des histoires courtes, c'est très irrégulier. Seul le dessin de Juan Gimenez reste sublime de bout en bout, et tant mieux !
Il s'attaque ici à différentes facettes des paradoxes temporels, mais sans arriver à être original. Du coup, même si ces histoires ne sont pas mauvaises dans le fond, elle se lise sans vrai plaisir et finalement j'ai trouvé ça bien plat, bien banal.
Reste le dessin...
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Marie & Elie Alchimistes de Salburg
Bon à part une couverture bien sucrée, pas grand chose à signaler pour cet album. La vie est belle à Salburg, Marie et Elie picolent le soir, fabriquent des potions magiques la journée, les futés lutins assurent les rôles de gamins collants et les chevaliers partent combattre un gentil monstre qui ressemble à une boule de chewing-gum... Une lecture destiné aux jeunes filles avec des dessins tout "kawaï". Les codes du genre sont respectés, le style vestimentaire des personnage est extravagant, les expressions sont exagérées au maximum et la mièvrerie colle au récit. Un shojo très moyen, pour un public plutôt jeune. Passé 13 ans, le deuxième degré ne fonctionne jamais vraiment...
Trois éclats blancs
Je n'ai franchement pas été emballé par cette BD. Le dessin, même s'il reste parfois un peu approximatif (il me fait souvent penser au style de Marvano dans la Guerre Eternelle ou dans les 7 nains) ne me gêne pas, au contraire. Mais j'ai trouvé le scénario un peu vide. Le concept de base aurait pu donner des développements intéressants (cet ingénieur parisien qui vient construire un phare dans un coin paumé de Bretagne, reflet du choc entre la modernité en marche et les coutumes des autochtones) mais je suis resté sur ma faim. J'ai eu le sentiment que l'auteur n'arrivait pas à décider sur quel registre il allait faire porter son histoire et plusieurs thèmes sont abordés sans la profondeur suffisante (l'amour, la mer, le déclin des anciens modes de vie face au progrès, etc..) ce qui est au final assez frustrant. ****SPOILER**** En plus l'irruption de la guerre en toute fin d'album, ça vient comme un cheveu sur la soupe, je n'ai pas compris et ça a achevé de me perdre. ****FIN DU SPOILER**** Bref, un scénario qui part d'une idée de base sympa mais qui ne nous mène pas très loin. Je n'ai pas compris pourquoi il a été récompensé. Et les dessins ne rehaussent pas l'ensemble. Pas très convaincant.
L'Homme sans talent
C'est marrant, j'arrive à être assez proche de l'avis de ThePatrick (qui a adoré ce bouquin) alors que moi je l'ai trouvé finalement assez moyen. En fait, ce bouquin ne manque certainement pas de qualités, mais tout est question de sensibilité face à cet homme. Moi, il ne m'a pas touché, il ne m'a presque pas intéressé, et il m'a franchement agacé. J'aime pas les gens mous, ça me sort par les yeux, donc Sukezo n'avait pas une chance de m'émouvoir. Si seulement la fin avait été plus optimiste, quite à perdre un peu en originalité... mais non, il est et restera un rêveur mou. Honnêtement, je m'attendais à bien mieux de ce one-shot dont j'avais entendu tant de bien...
Morts sous la Tamise
L'un des scénarios "oubliés" de Pierre Christin. En effet, l'auteur de Valérian s'est aventuré là dans une drôle d'histoire policière, avec pour objectif de nous montrer un panorama aussi complet que possible de la société londonienne. Objectif atteint en partie seulement, car le cadre d'un (seul) album ne permet pas de le faire, et Christin échoue dans sa tentative de l'évoquer seulement. On a droit à un espèce d'inventaire à la Prévert, mais plutôt branlant, malheureusement pas rattrapé par un scénario qui tourne vite au vaudeville légèrement grotesque, faussement teinté d'humour british. Les péripéties s'enchaînent sans vraiment de logique, et le dessin de Jean Vern, terriblement daté pour un album sorti en 1993 (on pense au style des débuts de Bilal), ne permet pas de trouver ça plaisant.
Geno Cyber
Mff... Cet album commence directement par une scène d'action, avec une droïde qui a des perceuses à la place des yeux et un oeil à la place de la bouche, la victime crie, le sang dégouline. Arrive une nana qui émet une grosse onde psychique et se transforme en super guerrier grâce à une super armure, qui masscre les méchants. On n'entendra plus reparler de cet épisode par la suite. On continue avec le papa scientifique intègre qui a une idée noble de la recherche et du progrès, qui a deux filles aux pouvoirs psychiques, qui bosse sur le "bio feedback" (liaison cerveau/ordinateur). Son assistant n'a que la réussite en tête. Il est très méchant et le deviendra de plus en plus. Arrive une grosse compagnie qui veut que le professeur travaille pour eux et kidnappe tout le monde. A partir de là elle engage le méchant assistant, oblige le professeur à bosser, maltraite ses filles. A la fin une des filles s'échappe, son père et sa soeur restent, on ne saura jamais rien de plus que cette fin hyper abrupte. Takezaki sait dessiner, c'est clair. Le trait rappelle même assez Akira. Par contre le scénario est d'une indigence rare. On s'embarque dans du spectaculaire et des combats gratuits, les clichés s'accumulent sans trop de construction et surtout sans aucun but apparent. En outre, et contrairement à ce que pouvait laisser entendre la petite description générale en début d'album, la portée de tout ça est très très réduite : en gros le professeur et ses filles sont persécutés et cherchent à s'échapper. Ah. Toute petite petite aventure, donc. Bref. Surenchères gratuites, aucun but apparent, scénario pas clair et en plus série interrompue... Lisez plutôt AD. Police, pas très éloigné quant à l'esprit et au décor, mais incomparablement plus réussi.
Mode O'Day (Belle d'un jour)
Crumb s'efforce de croquer de la façon la plus grinçante possible l'Amérique des années post-baba. Lui qui est devenu célèbre et "adulé" du jour au lendemain a été plongé dans ce milieu yuppy, qu'il exècre abondamment. Il prend ici comme "héros" une femme qui cherche à percer d'à peu près toutes les façons, mais n'arrive finalement à pas grand-chose. Vaniteuse, prétentieuse, arriviste, égocentrique, une vraie salope narcissique. Dès les premières pages, j'ai détesté Belle. Et aussi tous ceux qui l'entourent, cet informaticien voyeur et frustré, ce toutou pique-assiette... Là est la réussite de Crumb : nous faire détester ses personnages. Non seulement pour leur vanité, mais aussi parce que l'histoire en elle-même est très loin d'être passionnante. J'ai dû me forcer à terminer l'album.
Simon du fleuve
La BDthèque de mon CE possède l'intégrale de Simon du fleuve mais il a fallu que je vois tous les avis dithyrambiques ci-dessous pour me motiver à la lire car le peu que j'en avais feuilleté ne m'avait pas du tout donné envie. Et c'est également cette somme d'avis ci-dessous qui m'ont fait me forcer à lire tous les tomes car dès le premier tome, je n'ai pas accroché et ça ne s'est guère arrangé au fil de ma lecture. Le dessin n'est pas mauvais mais très vieillot dans le style et un peu trop réaliste pour moi. Et puis c'est un style tellement usité à l'époque (dans le journal Tintin entre autres) que je ne le différencie guère d'autres séries du même genre. Quant au scénario, il a une petite touche d'originalité dans son traitement post-apocalyptique. Ce qu'il a de spécial, c'est que ça se passe en France et que c'est amusant de voir ce que l'auteur a imaginé de ce qu'allait devenir la France si le monde entier retombait dans une vie tout juste plus évoluée que le Moyen-Age. Mais dès le départ, je n'accroche pas à l'idée même de l'Apocalypse telle que l'imagine l'auteur : suite à la crise pétrolière de 1973, l'OPEP a tenté de prendre le pouvoir en restreignant le pétrole ce qui a entraîné un désordre mondial et des conflits qui ont peu à peu fait chuter la civilisation mondiale. Je trouve cette hypothèse un peu trop facile, surtout qu'au bout d'une génération à peine, les hommes sont sensés être retournés à un état Moyen-âgeux et avoir tout oublié de la civilisation précédente. La France elle-même se retrouve envahie de forêts, de grandes plaines et de marais, faisant disparaître les routes et villes pourtant existantes en si grand nombre dans les années 70. Bref, je trouve ce décor peu crédible contrairement à l'avis ci-dessous. Ensuite, les histoires me rappellent un peu Jeremiah tant dans leur décor que dans leur intrigue mais traitées d'une manière qui me plait largement moins. Le héros est un idéaliste bienfaisant qui m'exaspère bien souvent tant par ses dialogues que par ses comportements. Ces mêmes dialogues sont tout au long des albums très lourds et pas naturels du tout. L'histoire est encore alourdie énormément par une narration à profusion (c'est bien simple, j'ai eu l'impression de lire un roman mal adapté en BD). Il y a en outre un manichéisme naïf (les gentils pauvres des campagnes sont oppressés par les méchants Technocrates-militaristes des cités) qui ne sera qu'un tout petit contrebalancé dans le tome 5 par l'apparition du personne de Jason Muller qui est un peu plus intéressant que le trop plat Simon lui-même. Et pour finir, les intrigues ne sont guère prenantes et leur dénouement trop prévisible à mon goût pour presque chaque tome. En résumé, cette série ne m'a rien apporté d'original par rapport à d'autres séries existantes et je me suis ennuyé à sa lecture.
Feux (Mattotti)
Tout comme Ro, je n’ai guère été touché par ce "Mattotti". Le coup de patte de l’auteur est pourtant bien reconnaissable mais je n’accroche pas aux couleurs ternes et froides même si ce choix est pleinement justifié par le récit. Contrairement à Caboto, les personnages sont beaucoup plus stylisés. Cette histoire d’un officier envoûté par une île pleine de mystères qui sombre progressivement dans la folie est intéressante à la base. Toutefois, je trouve certains passages confus, tant narrativement que graphiquement. De plus, le récit aurait gagné en intensité si certaines séquences avaient été raccourcies. Sans doute la présence de longueurs ou de redondances permet-elle d’appuyer sur l’ambiance glauque du récit ? Une deuxième lecture m’a permis de mieux appréhender l’histoire, notamment en ce qui concerne "les feux" et ces étranges personnages sortis de l’imaginaire. Mais le rendu des planches me rebute trop que pour apprécier davantage cet album.
Le Vent dans les Sables
Bon, désolée, mais voilà, j'ai pas pu... Pas pu aimer cet album malgré mes nombreux a priori positifs. La couverture est belle, très belle, mais voilà, à l'intérieur, les couleurs ne sont pas à la hauteur du "Vent dans les saules". Elles sont sombres, limite ternes. Le dessin regorge de détails, j'ai trouvé que ça nuisait à la lisibilité (était-ce déjà ainsi dans "Le Vent dans les saules" ?). L'histoire est poussive, on voit où on veut nous mener, mais c'est lent, trop lent. Je ne vois pas l'intérêt du rat voyageur (fils d'une gitane et d'un marin, hem, un peu gros la référence...). La dernière histoire est meilleure, parce qu'il y a un peu d'action, on rentre enfin dans le vif du sujet, mais le début est pénible à lire. Bref, loin d'être indispensable... Malheureusement :(
Titania
Comme souvent dans les albums regroupant des histoires courtes, c'est très irrégulier. Seul le dessin de Juan Gimenez reste sublime de bout en bout, et tant mieux ! Il s'attaque ici à différentes facettes des paradoxes temporels, mais sans arriver à être original. Du coup, même si ces histoires ne sont pas mauvaises dans le fond, elle se lise sans vrai plaisir et finalement j'ai trouvé ça bien plat, bien banal. Reste le dessin...