Les derniers avis (19228 avis)

Couverture de la série Les Cowboys sont toujours à l'ouest
Les Cowboys sont toujours à l'ouest

Encore une série d’humour éditée par Fluide glacial qui ne me convainc pas vraiment. Non qu’elle soit mal faite ou bâclée mais je suis peu sensible à ce type d’humour un peu con, un peu vulgaire, un peu absurde, un peu sexiste. L’album se présente sous la forme de courts récits reliés par un narrateur externe interrogé par une journaliste. Les histoires se déroulent toutes dans un univers de western. L’humour se développe sur plusieurs plans, comme le comique de situation, les jeux de mots (certains personnages, par exemple, portent le nom d’acteurs américains connus, mais les noms sont francisés (John Ouène)), l’absurdité des situations décrites ou le contraste entre la bêtise des personnages et leur air sérieux. Le dessin est bon, le découpage est efficace, la lecture est aisée. Pourtant je n’ai dû sourire qu’une ou deux fois sur l’ensemble de ma lecture. Je suis clairement resté hermétique, mais sans trouver l’album mauvais ou déplaisant. Il me laisse juste indifférent. Bof pour moi, donc, mais si vous êtes adeptes de ce genre d’humour (et des publications de Fluide glacial en général), c’est un album soigné et travaillé.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Meutes
Meutes

Cette série m'a déplu. C'est une peu une habitude dans mes lectures de Jean Dufaux où je trouve que l'excellence côtoie le passable voire moins. Dufaux profite d'une mode sur le fantastique des loups garous pour nous proposer une histoire sans attrait à mes yeux. C'est très ciblé ados tant dans la partie de la jeune fille Otis qui se fait déflorer puis dans une partie polar improbable autour de chasses initiatiques. J'ai trouvé que cela servait surtout à nous servir du spectaculaire sanguinolent parfois très limite. Boiscommun s'est peut-être inspiré d'un manuel médical pour copier des gencives dégoulinantes de sang mais ce n'est pas mon truc. On pourrait relever toutes les facilités du scénario mais je préfère mettre l'accent sur quelques dialogues ineptes. Par exemple le flic qui trouve que son ventre rebondi (avant d'être dévoré) va favoriser la fuite de son collègue. Il fallait oser. Dns une atmosphère assez complotiste, des personnages apparaissent et disparaissent en quelques cases pour faciliter le récit. Je n'ai pas été séduit par le graphisme de Boiscommun qui est fortement pénalisé par une mise en couleur jaunâtre/verdâtre directement issue du pipi des loups-garous. Pas du tout mon truc.

10/03/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
Couverture de la série Échec Nucléaire
Échec Nucléaire

Honnêtement, le look absolument irrésistible de Serval (avec ou sans masque !) ainsi qu'un Havoc nanti du visage de James Dean (!) et un méchant définitivement "Cartoon" (c'est presque Popeye, par moments !) sont les seuls vrais atouts de séduction de cette pochade au scénario bancal et aux illustrations vainement "artsy". Le couple Simonson, fidèles à une mécanique qu'ils ont parfaite (!) sur la série X-Factor, ne s'embarrasse d'aucune subtilité pour essayer de donner un minimum de structure scénaristique à cette virée autour du globe : le côté très "film d'espionnage" et les réparties "spirituelles" se veulent un hommage à un certain genre ; mais l'alignement systématique des clichés, loin de créer un univers confortable où faire évoluer les personnages, s'avère particulièrement stérile tant l'entreprise semble avoir été réalisée à la légère. Avec une multitude de facilitées scénaristiques, ainsi qu'une rapidité de succession des évènements à laquelle même l'habitué des Comics que je suis ne peux adhérer (c'est dire si elle est mal gérée !), on passe d'une baston de bar (classique) à l'attaque d'une voiture volante armée de lasers (Euh... Classique, aussi...) à la femme fatale qui, une fois démaquillée, tombe le plus lourdaud des deux sans qu'il la reconnaisse -ça use, le plasma à haute dose... Bon, à ce stade-là des poncifs, c'est plus du classique : c'est du flegme... Sensée manipuler Havoc grâce à son irrésistible pouvoir de séduction -elle est fringuée en infirmière cochonne, quoi : avec jarretelles et tout !- elle doit l'amener à affronter le Général Meltdown tout en luttant vaillamment (ohhh ouiii !) contre ses sentiments car, bien sûr, pour être crédible dans son rôle à la Mata Harie, il lui faut devenir "pour de vrai" le personnage qu'elle s'est créée ; ce qui fait dire à son patron, au moment crucial (à priori crucial ; mais c'est si mal amené pour que, même ça, ça tombe à plat...!) qu'elle est un véritable génie... Encore un sujet proprement bâclé qui n'occupe que quelques cases dans toute la série. Boom badaboum ! L'affrontement a lieu, Serval sauve tout le monde (il fond sous les rafales radioactives, mais ça repousse vite, les poils de mutant !) et, en véritable meilleur ami qu'il est (un vrai Pokemon...), il laisse ses illusions romantiques intactes à son binôme à coeur d'artichaut. Je passe sur toutes les scènes obligées et très appuyées qui parsèment cette mini-série sans rien y ajouter d'essentiel (ou même de basique !) pour en venir au heu... Au dessin. À grand coups de pinceau -voire de rouleau...- le duo J. Muth et Williams étale avec -apparemment ?!- une grande joie des litres de couleur diluée qui, formant autant d'auréoles que de tâches, achèvent de complètement noyer les esquisses, particulièrement statiques et monotones, sensées représenter les personnages dans différentes situations. Ça n'est pas totalement illisible, ni complètement nul ; mais était-il nécessaire d'en faire autant, sinon pour essayer d'enrichir une mise en image qui, sans cette avalanche "d'effets", aurait été sinon tristement passable ? Ni structure, ni mise en exergue : on avance d'une case à l'autre sans qu'aucun effort de créativité ne soit tenté pour dynamiser les planches. Même détrempées (!), elles demeurent d'une linéarité démoralisante, sans réelle profondeur ou atmosphère : c'est seulement très flou ! Loin d'améliorer la sauce, ce traitement, aussi malhabile qu'il soit, apparait ainsi surtout prétentieux, alors qu'il se veut "artistique", quand il n'est qu'expérimental et/ou bâclé. Sa prétention enfonce encore d'avantage le scénario, tant ce dernier rase les pâquerettes : un traitement plus classique lui aurait mieux convenu, équilibrant l'écriture -si on veut...- avec le dessin. Frank Springer aurait été parfait, tiens, pour le coup ! Reste deux-trois illustrations gratuitement jolies : un peu court pour assurer tout un Comic-Book... Mama mia : c'est pas un avis, c'est une mise en garde !

10/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Playboy
Le Playboy

C’est le premier album de Chester Brown que je lis, et ça n’est pas une réussite me concernant. Le dessin est simple, mais plutôt efficace et agréable, avec une mise en page très aérée (j’ai lu la version d’origine publiée chez les canadiens des 400 coups, et ne sais ce que Cornélius a modifié dans son édition plus récente). Mais la lecture a quand même été sans saveur. Je reconnais que l’auteur dresse de lui un portrait sans concession, un peu comme peut le faire un auteur comme Joe Matt : une vision crue de ses pulsions intimes, ici les premiers émois sexuels, les séances de masturbation autour des photos dénudées dans Playboy. Mais Brown n’ajoute pas grand-chose (humour, noirceur, malaise, analyse socio, que sais-je) pour faire sortir ce récit (très vite lu cela-dit) d’un quelconque assez insipide. Et ça se termine en plus assez brutalement ! Une entrée en matière décevante dans l’œuvre de cet auteur en tout cas. Je lirai à l’occasion Ed the happy clown, qui me fait de l’œil depuis pas mal de temps, mais la lecture de ce « Playboy » m’a quand même un peu refroidi.

08/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série MPH
MPH

Un comics qui se laisse lire... Mark Millar nous propose un scénario original où on va découvrir les premiers humains avec des super-pouvoirs, pour cela il suffit d'avaler une pilule, la MPH. Mais cette pilule a un effet temporaire, 24h00 et le stock n'est pas sans fin. Il va falloir réfléchir à son utilisation. Si l'idée de départ est intéressante, je n'ai pas été convaincu par la direction prise par le récit de faire de nos surhommes les nouveaux Robin des bois des temps modernes. Des facilités scénaristiques pour faire avancer l'histoire, mais surtout une histoire qui par manque de profondeur reste d'une banalité affligeante. De plus, les personnages sont sans épaisseur et manquent cruellement de charisme. La conclusion relève l'ensemble avec sa petite surprise, bien que je l'ai vue arriver de loin. Rien de transcendant ! Le dessin de Duncan Fegredo n'est pas désagréable à regarder, ses décors sont réussis, par contre je n'ai pas aimé les faciès des personnages, trop typés. Du classique comics pour les couleurs et et une mise en page assez neutre. Si vous n'avez rien d'autre à lire. Note réelle : 2,5.

08/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Je suis Luke Skywalker
Star Wars - Je suis Luke Skywalker

Je pourrais faire un quasi copier de mon avis sur l’album Je suis Dark Vador. Nous sommes exactement sur le même principe, à savoir un recueil d’histoires mettant en scène cette fois notre apprenti Jedi. On y retrouve les mêmes qualités et défauts, un dessin comics modernes vu que nous ne compilons que les publications sous l’ère Disney (à peine 10 ans d’exploitation), et malheureusement toujours ce sentiment de n’avoir que des bouts d’histoires amputées. D’ailleurs la description de l’album est un peu trompeuse, elle retrace l’évolution de notre héros (de tatooine à sa fin) mais ici les histoires qui le mettent en scène se placent toutes entre les épisodes IV et V. Nous n’aurons que cette vision de ce personnage, carrément dommage pour une anthologie. Malgré ça, ce tome se laisse plutôt bien lire (je ne connaissais pas la plupart des récits). J’ai trouvé le début très agréable à suivre avant que ça parte un peu en cacahuètes niveau histoire et graphisme. Il faut reconnaître que ça commence à bien s’essouffler sur la fin. Ça se lit tranquille pour les amateurs mais pas bien pertinent pour retracer la vie du héros, autant lire la série Star Wars (2015), vous aurez la même période en plus d’une continuité dans les récits.

08/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Malédiction de l'Immortel
La Malédiction de l'Immortel

J'ai été déçu par cet album qui m’avait attiré grâce à sa couverture et son titre intriguant. Le début est pas mal et me laissait espérer un bon divertissement, mais au fil des péripéties j'ai fini par décrocher. Je ne suis pas particulièrement fan du mélange nazi et ésotérisme et le scénario devient un peu confus par moment. Je suis mitigé au sujet du dessin. J'aime bien le style, mais les personnages ont souvent la même tête ce qui n'aide pas à la compréhension du scénario.

08/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Crannibales
Les Crannibales

Plusieurs choses m’ont surpris à la lecture de cette série. D’abord le dessin de Fournier, que j’ai connu bien plus léché – et pour tout dire plus agréable. On est loin ici de ses Bizu et de ses Spirou ! Même si son trait simplifié, un peu sec, est quand même très lisible. Ensuite de voir une série quand même estampillée humour un peu noir publiée chez Dupuis. Sans doute que Fournier (et Zidrou) comme auteurs, cela devait rassurer. Bon, moi, je suis gros amateur d’humour noir, donc ça n’est pas pour me déplaire ! Mais je n’y ai trouvé ici qu’en partie mon compte. En effet, si certaines histoires (elles sont le plus souvent d’une page, même si parfois c’est un peu plus long) sont amusantes, je trouve que ça ne se renouvelle pas suffisamment sur la longueur. J’ai lu le premier tome de l’intégrale (regroupant les quatre premiers albums), et clairement, entre la lassitude et l’impression de grande inégalité, j’ai trouvé que les auteurs auraient mieux fait – comme dans beaucoup de séries du genre – de resserrer le nombre d’histoires et d’albums, pour ne garder que le meilleur. Au lieu de quoi le sentiment qui domine au final est celui d’un ensemble très moyen et globalement décevant, malgré quelques petites trouvailles marrantes (le vieux tentant en vain de convaincre les autorités des crimes de ses voisins, l’enfant asiatique adopté tentant de survivre en évitant d’être bequeté, etc.).

07/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Bébé Cyanure
Bébé Cyanure

Forest est un auteur assez éclectique, dont j’ai apprécié plusieurs séries. Mais là, je n’ai vraiment pas accroché. Les aventures SF de Bébé Cyanure et de son frangin Môme sont assez quelconques je trouve. Publiées dans Chouchou, elles ne devaient sans doute pas trop innover, mais là, péripéties et dialogues sont plutôt « plan plan ». De plus, la reprise en album de ce qui a été publié dans Chouchou a certes été remodelé par Forest, mais il a gardé les petits résumés ou redites qui rappelaient d’un numéro de revue à l’autre les événements précédents. Ça alourdit inutilement certains passages, ça aurait sans doute pu/dû être modifié je pense. Le dessin est plutôt épuré, mais très lisible, avec une esthétique marquée par les années 1960. Mais l’histoire m’a laissé de marbre. Ça semble pas mal improvisé, sans réelle ligne directrice. Et les nombreux rappels à la responsabilité « de romanichels » dans l’enlèvement de Bébé Cyanure m’ont un peu gêné. Une curiosité à réserver aux fans et complétistes absolus de l’auteur je pense.

05/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Cirk
Cirk

Mouais. Je n’ai vraiment pas été convaincu par cette série. Un triptyque dont je serais bien en peine de faire un résumé clair, tant l’intrigue – ou ce qui semble en tenir lieu – est décousue, squelettique, mais aussi souvent incompréhensible. Le premier tome nous plante un décor pas forcément original, mais pas inintéressant, autour d’une dictature, avec un méchant contrôlant un monde post-apocalyptique, la « Béton-ville », quelques grains de sable, montes-en-l ’air issus d’une sorte de cirque, essayant d’échapper à la milice du dirigeant (encore que je ne sois même pas sûr d’avoir tout saisi), jusqu’à ce que se produise en fin d’album une révolution. Révolution que l’on ne peut que deviner, puisqu’aucune explication ne nous est donnée, le tome suivant embraye sur autre chose et n’est que difficilement relié au début (en tout cas ce « raccord » ne m’a pas convaincu). Le dernier tome est une sorte de road movie, qui nous fait découvrir un tout petit peu l’extérieur de « Béton-ville », mais où là aussi j’ai trouvé l’histoire sans trop d’intérêt, et mal relié à l’intrigue du début – et la fin est des plus obscures et ouvertes. Quant au dessin, il est extrêmement difficile à lire dans le premier tome (et pas toujours très réussi en plus). Cela s’améliore dans les deux tomes suivants (dessin et lisibilité), mais le premier tome est dur à ingurgiter. Bref, une série qui m’a clairement laissé sur ma faim (c’est d’ailleurs la seule chose de claire dans cette lecture !).

05/03/2024 (modifier)