Une lecture globalement décevante (note réelle 2,5/5).
Comme trop souvent avec ce duo, on a ici une biographie relativement solide, mais qui ronronne trop, trop classique et hagiographique.
Les cent premières pages ne m'ont pas intéressé. Trop de digressions, de passages de personnages sans intérêt pour la suite si ce n'est qu'ils sont célèbres. Surtout, l'impression qui ressort est qu'Anita baigne dans la grande bourgeoisie, multipliant les occupations pour occuper son temps libre, croisant des pairs, bénéficiant de pistons. Ça ne me l'a pas rendu très attachante ou agréable.
Par la suite, lorsque sa passion pour la mer, la pêche ou l'océanographie l'occupe plus sérieusement, c'est plus intéressant (je l'avais déjà croisé dans plusieurs documentaires), mais sans plus, cela manque de recul, c'est trop hagiographique donc.
Dommage, un comics avec de très bonnes idées.
Un petit topo de la situation : Des femmes et des hommes sont infectés par le virus G+. C'est une MST, elle se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Une libido exacerbée et des décharges particulières au niveau des yeux et des mains sont les symptômes les plus alarmant. Dès que le virus G+ passe en phase active, il ne reste plus 6 mois à vivre au contaminé.
Un récit qui repose sur trois personnages qui ont contracté le fameux virus G +. Weasel, une rock star sur le déclin, une jeune femme qui a abandonné ses rêves de peinture et Monthy un humoriste singulier. Si les deux premiers vont atterrir contre leur gré dans un centre de recherche où ils vont servir de cobayes. C'est surtout Monthy qui va être une menace pour l'Angleterre, il va déchaîner un ouragan de violence et se vautrer dans la luxure avant de devenir le nouveau roi du Royaume-Unis.
Une intrigue qui a difficilement maintenu mon intérêt, l'ultra violence gratuite (j'ai arrêté de compter à partir de dix le nombre de têtes qui explosent) et les trop nombreuses scènes de cul (un crucifix va sortir de la boîte à caca d'une nonne) n'apportent aucune plus-value au récit.
Bref, les personnages sont peu attachants et stéréotypés, le déroulé de l'histoire est prévisible et les dialogues crus m'ont laissé sur le carreau.
Pour public averti !
Visuellement c'est très très classique dans le genre comics. Dessins, couleurs et mise en page ne sauvent pas cet album.
Une lecture qui sera vite oubliée.
Christophe Bec avait déjà affirmé son intérêt pour les Mégalodons dans Carthago. Il y revient ici en scénarisant un récit entièrement naturaliste qui nous plonge des millions d'années en arrière, à une époque où ce requin géant n'était qu'une créature parmi d'autres dans un océan impitoyable régi par la loi du plus fort. On y suit l'ascension d'un jeune mâle décidé à défier le dominant de son groupe, à travers migrations, chasses et affrontements, jusqu'à ce qu'il se retrouve finalement isolé. Le récit se clôt sur un épilogue bien plus récent, où des humains préhistoriques croisent la route d'un mégalodon survivant, renouant ainsi avec la veine plus fictionnelle de Carthago. Autre incursion dans l'imaginaire : l'apparition d'un scolopendre marin gigantesque, totalement fantaisiste, qui rappelle le goût prononcé de Bec pour le spectaculaire.
N'étant ni amateur de requins, quelle que soit leur taille, ni des récits purement descriptifs en voix off, je me suis assez vite désintéressé de l'album. Le dessin est soigné, mais l'enchaînement de scènes sous-marines aux tons bleutés, peuplées de prédateurs, peine à captiver. L'épisode final avec les hommes préhistoriques m'a semblé lui aussi dispensable, davantage motivé par le sensationnalisme que par une réelle nécessité narrative.
Un projet cohérent dans son intention, mais qui ne m'a ni séduit visuellement ni impliqué sur le fond.
Une série que j'ai trouvé franchement décevante, il faut dire que le duo d'auteurs a souvent fait des séries que je trouve moyennes ou bof.
Le premier tome est tout de même un peu correct avec tout de même des défauts. Les personnages sont un peu fades et j'ai eu de la difficulté à me rappeler qui est qui tellement je me foutais d'eux, l'intrigue est un peu trop longue et aussi c'est le genre de récit avec un mystère qui me passionne un peu, mais après avoir lu la fin je n'ai pas envie de le relire un jour. L'idée d'un peuple amical, mais cannibale reste tout de même pas mal et ça se laisse lire. J'aurais mis la note moyenne, mais il y a le tome 2 qui est pire.
Ce tome 2 a un scénario prévisible et vraiment ennuyeux à lire. J'ai fini par feuilleter l'album et parfois je lisais une page qui semblait vaguement intéressante. Je n'ai pas aimé le coté politique, pas nécessairement pour les idées vécues, mais par le fait que le comportement des personnages est prévisible et hystérique. Cela me rappelle les moins bons albums de Valérian avec ces messages politiques mal amenés.
Une déception pour moi vu les bons avis sur le site.
Alors là, quelle déception ! Je me faisais une joie de lire une histoire de braquage écrite par Christophe Bec. Le cadre sibérien, la couverture somptueuse, le concept de la série, rien ne me paraissait propice à rater un tel récit. Et pourtant...
En fait, Bec ne raconte pas une histoire de casse. Le braquage doit prendre 5-6 pages à la fin, et se déroule à un rythme qui évoque plus un accouplement d'huîtres qu'une course contre la montre. Tout le récit se déroule à ce rythme, et on ne sait pas à quel moment on est censés accrocher... Les deux tiers de l'intrigue sont utilisés pour essayer de donner de l'épaisseur aux personnages, sauf que les dialogues sont d'une banalité terrifiante, tout comme les flashbacks, qui sont en plus totalement inutiles.
C'est d'autant plus dommage que, même s'il manque de personnalité, le dessin de Teague est plutôt efficace et élégant. Mais bon, on n'est jamais immergé dans l'univers du récit, la faute à une mise en scène sans âme, et au rythme lénifiant.
Quant au twist final, je l'ai trouvé sans intérêt, voire limite incohérent. Finalement, la seule vraiment bonne idée du récit est spoilée par la couverture, chapeau, les gars.
Je sors de ma lecture des 5 tomes de cette série.
Je suis quelque peu déçu : l'intrigue se déroule comme beaucoup l'ont dit avant moi dans un futur relativement futuriste où le personnage principal, l'inspecteur Polsky d'origine polonaise (note : polski veut dire polonais en polonais, très original), se retrouve dans chaque tome lié à un éneaurme complot.
Déjà cette répétitivité pose problème, d'autant que l'ampleur des complots en question est carrément grotesque dans certains tomes.
Ensuite, plusieurs éléments clefs d'un tome deviennent complètement anodins dans le suivant, voire disparaissent totalement ou sont contredits, par exemple:
1) Un nuage de pollution qui empêche de sortir à certaines heures dans le tome 1 ne représente plus aucune gêne dans les suivants
2) Pour survivre il faut une forme de carte de paiement donnée uniquement si on travaille, permettant un contrôle total des citoyens : point névralgique du tome 1, on n'en entend plus jamais parler par la suite
3) Ceux qui n'ont pas de carte deviennent en quelque sorte des marginaux "hors zone", farouches défenseurs de leur indépendance, que Polka décide de rejoindre à la fin du Tome 1... Avant de rentrer dans le rang dès le tome 3, tout en emménageant dans un quartier bourgeois avec sa petite amie pourtant incarnation de la résistance. Petite amie qui devient journaliste comme si de rien était
4) Un personnage secondaire important devient alcoolique dans le tome 3, détail qui disparait dans le tome 4, où il devient paraplégique ou catatonique suite à un attentat... catatonique à la fin du tome 4, avant de disparaitre du tome 5 alors qu'il est pourtant toujours dans la galerie des personnages.
5) Un personnage de petite fille devient orpheline, la fin du tome 3 laisse entendre que Poska va l'adopter... Que nenni, on ne la reverra plus
Si l'on met de côté ces ellipses et incohérences, le gros problème de cette série, c'est que c'est profondément ennuyeux. Alors qu'il y avait un sacré potentiel et que plusieurs éléments évoqués sont très actuels, l'auteur se contente de gratter la peinture en surface. Si l'on ajoute des personnages au fond pas charismatiques et aussi ennuyeux que les intrigues dans lesquelles ils évoluent...
Je vais me démarquer de mes petits camarades avec ma mauvaise note.
Une BD qui traite d'un sujet dérangeant, la pédophilie, au travers les yeux d'un petit garçon qui s'est créé un monde imaginaire pour se protéger.
Un récit qui explique très bien les rouages que met en place Mattéo pour continuer à vivre un tant soit peu normalement.
Un récit qui tient la route, puisque le coupable de ces actes abjects est très souvent un proche (ami ou famille).
Un récit qui ne fait pas dans le racolage puisque les moments d'abus ne sont que suggérés.
Mais la lecture en mode LGV (Lecture à Grande Vitesse) est frustrante et ne m'a pas permis de m'attacher à ce petit bonhomme.
Mais aussi du fait qu'il n'y a pas de surprises, le récit est trop simpliste et prévisible.
Un album qui cible toutes les catégories de lecteurs et justement, je trouve que cela le dessert.
Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin et la colorisation de Panaccione. Je n'aime pas son trait sale proche du crayonné et ses couleurs ternes. Par contre, je reconnais qu'il est très expressif et les passages avec le prédateur sexuel sont réussis.
Une lecture qui ne me restera pas en mémoire.
Note réelle : 2,5.
Comme pour Borgia, Jodorowsky aurait tout aussi bien pu condenser ces quatre tomes en deux, tant cela s’étire inutilement – et souvent lourdement je trouve. Comme pour Borgia aussi Jodo se lâche, multipliant les scènes de sexe et chargeant Jules II.
Mais il le fait ici en allant beaucoup plus dans le délire, transformant Jules II en un obsédé homosexuel grotesque. Hélas, le côté grand-guignol dans lequel la série bascule rapidement lui fait perdre une part de son intérêt. En effet, les intrigues et coups fourrés – réels et nombreux dans l’Italie de l’époque – auraient largement suffi à bâtir une intrigue où le sexe et le pouvoir servaient de carburant à quelques ambitieux sans scrupules. Ici Jodo dégomme à tout va, les artistes de l’époque, Machiavel – dont les orgies dans des lupanars perdent toute mesure – et bien sûr la curie romaine, les grandes familles italiennes, et le pape.
On oublie donc l’Histoire pour n’en retenir qu’une version outrancière. Pourquoi pas ? Mais j’ai trouvé ça lassant au bout d’un moment, car ni drôle ni réaliste, ce dézingage se répète dans la surenchère. Et du coup on est anesthésié, et au bout d’un moment, ne reste que la répétition des mêmes artifices, qui ne sont plus corrosifs.
Alors, certes, ça se laisse lire, mais c’est long, et je me suis lassé donc.
Reste le dessin de Théo, qui lui est vraiment bon et agréable (Jodo a le chic pour quasiment toujours trouver des très bons dessinateurs pour mettre en images ses délires !).
Note réelle 2,5/5.
Un récit autobiographique qui part d’une intention intéressante, mais dont le rythme extrêmement lent finit par lasser. “Dans la prison de Hanawa” se veut réaliste et minutieux, mais cette obsession du détail tourne vite à la répétition. Le quotidien carcéral est décrit avec froideur, sans véritable tension dramatique ni attachement aux personnages.
L’approche presque clinique pourra séduire certains lecteurs curieux de la vie carcérale japonaise, mais pour ma part, j’ai trouvé l’ensemble trop statique et monotone. L’absence d’évolution ou de réflexion plus profonde m’a laissé à distance. Une lecture que j’ai terminée plus par devoir que par intérêt.
Je reste imperméable à l'érotisme de Varenne, mais j'ai trouvé son dessin ici un peu plus satisfaisant que dans d'autres albums qui me rebutaient autant sur le plan graphique que narratif.
L'album propose cinq histoires courtes totalement indépendantes, occupant la moitié de l'ouvrage. L'autre moitié est constituée d'illustrations accompagnées de textes, qui s'intercalent entre les récits. On est donc davantage face à un ouvrage graphique qu'à une histoire en bande dessinée au sens classique.
Graphiquement, le travail n'est pas mauvais. Je n'aime toujours pas le style de Varenne, que je trouve trop daté, marqué par un réalisme adulte des années 70-80, mais je reconnais une belle maîtrise technique et une certaine élégance. L'encrage me paraît ici plus soigné que dans d'autres de ses livres, que je trouvais trop relâchés. Les personnages sont beaux, les traits constants. Les scènes érotiques ont un côté vieillot, mais elles sont bien dessinées.
En revanche, les illustrations me semblent trop réalistes et froides, sans le charme nécessaire pour me troubler. C'est aussi le cas des textes qui les accompagnent : lyriques, pseudo-poétiques, ils me laissent de marbre, voire m'ennuient.
Même ressenti pour les histoires, chacune illustrant un fantasme différent, mais toujours de manière convenue, presque théâtrale, avec des personnages qui semblent jouer un rôle. Cela manque de vie, de charme, et de ce qui rend une scène véritablement sexy ou excitante.
Sans compter certains fantasmes qui me rebutent franchement : viol, douche dorée, prostitution...
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Anita Conti
Une lecture globalement décevante (note réelle 2,5/5). Comme trop souvent avec ce duo, on a ici une biographie relativement solide, mais qui ronronne trop, trop classique et hagiographique. Les cent premières pages ne m'ont pas intéressé. Trop de digressions, de passages de personnages sans intérêt pour la suite si ce n'est qu'ils sont célèbres. Surtout, l'impression qui ressort est qu'Anita baigne dans la grande bourgeoisie, multipliant les occupations pour occuper son temps libre, croisant des pairs, bénéficiant de pistons. Ça ne me l'a pas rendu très attachante ou agréable. Par la suite, lorsque sa passion pour la mer, la pêche ou l'océanographie l'occupe plus sérieusement, c'est plus intéressant (je l'avais déjà croisé dans plusieurs documentaires), mais sans plus, cela manque de recul, c'est trop hagiographique donc.
Death Sentence
Dommage, un comics avec de très bonnes idées. Un petit topo de la situation : Des femmes et des hommes sont infectés par le virus G+. C'est une MST, elle se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Une libido exacerbée et des décharges particulières au niveau des yeux et des mains sont les symptômes les plus alarmant. Dès que le virus G+ passe en phase active, il ne reste plus 6 mois à vivre au contaminé. Un récit qui repose sur trois personnages qui ont contracté le fameux virus G +. Weasel, une rock star sur le déclin, une jeune femme qui a abandonné ses rêves de peinture et Monthy un humoriste singulier. Si les deux premiers vont atterrir contre leur gré dans un centre de recherche où ils vont servir de cobayes. C'est surtout Monthy qui va être une menace pour l'Angleterre, il va déchaîner un ouragan de violence et se vautrer dans la luxure avant de devenir le nouveau roi du Royaume-Unis. Une intrigue qui a difficilement maintenu mon intérêt, l'ultra violence gratuite (j'ai arrêté de compter à partir de dix le nombre de têtes qui explosent) et les trop nombreuses scènes de cul (un crucifix va sortir de la boîte à caca d'une nonne) n'apportent aucune plus-value au récit. Bref, les personnages sont peu attachants et stéréotypés, le déroulé de l'histoire est prévisible et les dialogues crus m'ont laissé sur le carreau. Pour public averti ! Visuellement c'est très très classique dans le genre comics. Dessins, couleurs et mise en page ne sauvent pas cet album. Une lecture qui sera vite oubliée.
Mégalodon
Christophe Bec avait déjà affirmé son intérêt pour les Mégalodons dans Carthago. Il y revient ici en scénarisant un récit entièrement naturaliste qui nous plonge des millions d'années en arrière, à une époque où ce requin géant n'était qu'une créature parmi d'autres dans un océan impitoyable régi par la loi du plus fort. On y suit l'ascension d'un jeune mâle décidé à défier le dominant de son groupe, à travers migrations, chasses et affrontements, jusqu'à ce qu'il se retrouve finalement isolé. Le récit se clôt sur un épilogue bien plus récent, où des humains préhistoriques croisent la route d'un mégalodon survivant, renouant ainsi avec la veine plus fictionnelle de Carthago. Autre incursion dans l'imaginaire : l'apparition d'un scolopendre marin gigantesque, totalement fantaisiste, qui rappelle le goût prononcé de Bec pour le spectaculaire. N'étant ni amateur de requins, quelle que soit leur taille, ni des récits purement descriptifs en voix off, je me suis assez vite désintéressé de l'album. Le dessin est soigné, mais l'enchaînement de scènes sous-marines aux tons bleutés, peuplées de prédateurs, peine à captiver. L'épisode final avec les hommes préhistoriques m'a semblé lui aussi dispensable, davantage motivé par le sensationnalisme que par une réelle nécessité narrative. Un projet cohérent dans son intention, mais qui ne m'a ni séduit visuellement ni impliqué sur le fond.
Inhumain
Une série que j'ai trouvé franchement décevante, il faut dire que le duo d'auteurs a souvent fait des séries que je trouve moyennes ou bof. Le premier tome est tout de même un peu correct avec tout de même des défauts. Les personnages sont un peu fades et j'ai eu de la difficulté à me rappeler qui est qui tellement je me foutais d'eux, l'intrigue est un peu trop longue et aussi c'est le genre de récit avec un mystère qui me passionne un peu, mais après avoir lu la fin je n'ai pas envie de le relire un jour. L'idée d'un peuple amical, mais cannibale reste tout de même pas mal et ça se laisse lire. J'aurais mis la note moyenne, mais il y a le tome 2 qui est pire. Ce tome 2 a un scénario prévisible et vraiment ennuyeux à lire. J'ai fini par feuilleter l'album et parfois je lisais une page qui semblait vaguement intéressante. Je n'ai pas aimé le coté politique, pas nécessairement pour les idées vécues, mais par le fait que le comportement des personnages est prévisible et hystérique. Cela me rappelle les moins bons albums de Valérian avec ces messages politiques mal amenés. Une déception pour moi vu les bons avis sur le site.
Le Casse - Diamond
Alors là, quelle déception ! Je me faisais une joie de lire une histoire de braquage écrite par Christophe Bec. Le cadre sibérien, la couverture somptueuse, le concept de la série, rien ne me paraissait propice à rater un tel récit. Et pourtant... En fait, Bec ne raconte pas une histoire de casse. Le braquage doit prendre 5-6 pages à la fin, et se déroule à un rythme qui évoque plus un accouplement d'huîtres qu'une course contre la montre. Tout le récit se déroule à ce rythme, et on ne sait pas à quel moment on est censés accrocher... Les deux tiers de l'intrigue sont utilisés pour essayer de donner de l'épaisseur aux personnages, sauf que les dialogues sont d'une banalité terrifiante, tout comme les flashbacks, qui sont en plus totalement inutiles. C'est d'autant plus dommage que, même s'il manque de personnalité, le dessin de Teague est plutôt efficace et élégant. Mais bon, on n'est jamais immergé dans l'univers du récit, la faute à une mise en scène sans âme, et au rythme lénifiant. Quant au twist final, je l'ai trouvé sans intérêt, voire limite incohérent. Finalement, la seule vraiment bonne idée du récit est spoilée par la couverture, chapeau, les gars.
Polka
Je sors de ma lecture des 5 tomes de cette série. Je suis quelque peu déçu : l'intrigue se déroule comme beaucoup l'ont dit avant moi dans un futur relativement futuriste où le personnage principal, l'inspecteur Polsky d'origine polonaise (note : polski veut dire polonais en polonais, très original), se retrouve dans chaque tome lié à un éneaurme complot. Déjà cette répétitivité pose problème, d'autant que l'ampleur des complots en question est carrément grotesque dans certains tomes. Ensuite, plusieurs éléments clefs d'un tome deviennent complètement anodins dans le suivant, voire disparaissent totalement ou sont contredits, par exemple: 1) Un nuage de pollution qui empêche de sortir à certaines heures dans le tome 1 ne représente plus aucune gêne dans les suivants 2) Pour survivre il faut une forme de carte de paiement donnée uniquement si on travaille, permettant un contrôle total des citoyens : point névralgique du tome 1, on n'en entend plus jamais parler par la suite 3) Ceux qui n'ont pas de carte deviennent en quelque sorte des marginaux "hors zone", farouches défenseurs de leur indépendance, que Polka décide de rejoindre à la fin du Tome 1... Avant de rentrer dans le rang dès le tome 3, tout en emménageant dans un quartier bourgeois avec sa petite amie pourtant incarnation de la résistance. Petite amie qui devient journaliste comme si de rien était 4) Un personnage secondaire important devient alcoolique dans le tome 3, détail qui disparait dans le tome 4, où il devient paraplégique ou catatonique suite à un attentat... catatonique à la fin du tome 4, avant de disparaitre du tome 5 alors qu'il est pourtant toujours dans la galerie des personnages. 5) Un personnage de petite fille devient orpheline, la fin du tome 3 laisse entendre que Poska va l'adopter... Que nenni, on ne la reverra plus Si l'on met de côté ces ellipses et incohérences, le gros problème de cette série, c'est que c'est profondément ennuyeux. Alors qu'il y avait un sacré potentiel et que plusieurs éléments évoqués sont très actuels, l'auteur se contente de gratter la peinture en surface. Si l'on ajoute des personnages au fond pas charismatiques et aussi ennuyeux que les intrigues dans lesquelles ils évoluent...
L'Homme en noir
Je vais me démarquer de mes petits camarades avec ma mauvaise note. Une BD qui traite d'un sujet dérangeant, la pédophilie, au travers les yeux d'un petit garçon qui s'est créé un monde imaginaire pour se protéger. Un récit qui explique très bien les rouages que met en place Mattéo pour continuer à vivre un tant soit peu normalement. Un récit qui tient la route, puisque le coupable de ces actes abjects est très souvent un proche (ami ou famille). Un récit qui ne fait pas dans le racolage puisque les moments d'abus ne sont que suggérés. Mais la lecture en mode LGV (Lecture à Grande Vitesse) est frustrante et ne m'a pas permis de m'attacher à ce petit bonhomme. Mais aussi du fait qu'il n'y a pas de surprises, le récit est trop simpliste et prévisible. Un album qui cible toutes les catégories de lecteurs et justement, je trouve que cela le dessert. Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin et la colorisation de Panaccione. Je n'aime pas son trait sale proche du crayonné et ses couleurs ternes. Par contre, je reconnais qu'il est très expressif et les passages avec le prédateur sexuel sont réussis. Une lecture qui ne me restera pas en mémoire. Note réelle : 2,5.
Le Pape Terrible
Comme pour Borgia, Jodorowsky aurait tout aussi bien pu condenser ces quatre tomes en deux, tant cela s’étire inutilement – et souvent lourdement je trouve. Comme pour Borgia aussi Jodo se lâche, multipliant les scènes de sexe et chargeant Jules II. Mais il le fait ici en allant beaucoup plus dans le délire, transformant Jules II en un obsédé homosexuel grotesque. Hélas, le côté grand-guignol dans lequel la série bascule rapidement lui fait perdre une part de son intérêt. En effet, les intrigues et coups fourrés – réels et nombreux dans l’Italie de l’époque – auraient largement suffi à bâtir une intrigue où le sexe et le pouvoir servaient de carburant à quelques ambitieux sans scrupules. Ici Jodo dégomme à tout va, les artistes de l’époque, Machiavel – dont les orgies dans des lupanars perdent toute mesure – et bien sûr la curie romaine, les grandes familles italiennes, et le pape. On oublie donc l’Histoire pour n’en retenir qu’une version outrancière. Pourquoi pas ? Mais j’ai trouvé ça lassant au bout d’un moment, car ni drôle ni réaliste, ce dézingage se répète dans la surenchère. Et du coup on est anesthésié, et au bout d’un moment, ne reste que la répétition des mêmes artifices, qui ne sont plus corrosifs. Alors, certes, ça se laisse lire, mais c’est long, et je me suis lassé donc. Reste le dessin de Théo, qui lui est vraiment bon et agréable (Jodo a le chic pour quasiment toujours trouver des très bons dessinateurs pour mettre en images ses délires !). Note réelle 2,5/5.
Dans la prison
Un récit autobiographique qui part d’une intention intéressante, mais dont le rythme extrêmement lent finit par lasser. “Dans la prison de Hanawa” se veut réaliste et minutieux, mais cette obsession du détail tourne vite à la répétition. Le quotidien carcéral est décrit avec froideur, sans véritable tension dramatique ni attachement aux personnages. L’approche presque clinique pourra séduire certains lecteurs curieux de la vie carcérale japonaise, mais pour ma part, j’ai trouvé l’ensemble trop statique et monotone. L’absence d’évolution ou de réflexion plus profonde m’a laissé à distance. Une lecture que j’ai terminée plus par devoir que par intérêt.
Les Larmes du sexe
Je reste imperméable à l'érotisme de Varenne, mais j'ai trouvé son dessin ici un peu plus satisfaisant que dans d'autres albums qui me rebutaient autant sur le plan graphique que narratif. L'album propose cinq histoires courtes totalement indépendantes, occupant la moitié de l'ouvrage. L'autre moitié est constituée d'illustrations accompagnées de textes, qui s'intercalent entre les récits. On est donc davantage face à un ouvrage graphique qu'à une histoire en bande dessinée au sens classique. Graphiquement, le travail n'est pas mauvais. Je n'aime toujours pas le style de Varenne, que je trouve trop daté, marqué par un réalisme adulte des années 70-80, mais je reconnais une belle maîtrise technique et une certaine élégance. L'encrage me paraît ici plus soigné que dans d'autres de ses livres, que je trouvais trop relâchés. Les personnages sont beaux, les traits constants. Les scènes érotiques ont un côté vieillot, mais elles sont bien dessinées. En revanche, les illustrations me semblent trop réalistes et froides, sans le charme nécessaire pour me troubler. C'est aussi le cas des textes qui les accompagnent : lyriques, pseudo-poétiques, ils me laissent de marbre, voire m'ennuient. Même ressenti pour les histoires, chacune illustrant un fantasme différent, mais toujours de manière convenue, presque théâtrale, avec des personnages qui semblent jouer un rôle. Cela manque de vie, de charme, et de ce qui rend une scène véritablement sexy ou excitante. Sans compter certains fantasmes qui me rebutent franchement : viol, douche dorée, prostitution...