Les derniers avis (20363 avis)

Par grogro
Note: 2/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile
Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile

Je vais être dur avec celle-là car elle avait tout pour me plaire. Mais avant de tirer à boulet rouge sur cette BD, détaillons ce qui va bien et même plutôt très très bien, outre le fait que le sujet même me branchait bien. Il y a de prime abord cette couverture magnifique. J’aime tout : le dessin, la pose du personnage, les couleurs, le cadrage… Et un coup d’œil rapide sur les pages intérieures ne fait que confirmer cette première impression. Le traitement colorimétrique est franchement superbe et enveloppe l’ensemble d’une unité chromatique frappante. Les fonds granuleux donnent une patine indéniable, et le dessin s’anime avec force. Plusieurs cases ne comportent que des fonds blancs, ce qui peut surprendre, mais ce choix s’avère judicieux, permettant à la fois de se concentrer sur les personnages tout en évitant peut-être de noyer complètement le dessin. Le dessin est efficace, rappelant le Gipi des premières heures, et Renan Coquin sait très bien « poser sa caméra » : j’adore ses cadrages. Ma seule réserve concernera les visages, trop anguleux pour moi, taillés à la serpe ; ça j’aime moins. Mais franchement, c’est un travail d’illustration magnifique qu’a réalisé Renan. En ce qui me concerne, c’est même assez rare pour être signalé. Alors quoi ? Alors ben c’est le scénar, ou plus exactement son découpage, qui pose problème. Si Enfermé eut été un film, on aurait pu parler d’un montage hasardeux et bancal. En effet, j’ai été extrêmement frustré de ça. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre les liens qui unissaient réellement les personnages, ainsi que l’ordre et l’intérêt de certaines scènes. Par exemple, les passages où le flic raconte, si elles sont bien entendu susceptibles d'offrir un autre point de vue, ne me semblent pas du tout pertinentes. Pire, j’ai parfois eu le sentiment que certaines séquences étaient montées aléatoirement, si bien qu’à de multiples reprises, je me suis retrouvé contraint de revenir en arrière. Alors oui, cette note illustre ma déception, et cette impression d’un immense gâchis. D'où cet étrange 2/5 assorti d'un coup de cœur !

03/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Environnement toxique
Environnement toxique

Je n'ai pas été séduit par ce pavé de plus de 400 pages. Tout d'abord je m'attendais à lire un ouvrage réquisitoire avec une thématique dominante sur l'écologie et les effets néfastes de l'extraction du pétrole des schistes bitumineux. A part un bref passage sur des canards piégés dans des bassins pollués, il n'y a pas grand chose. C'est une première déception. Ensuite la forme m'a rebuté. C'est long avec une redondance d'épisodes qui m'a rendu la lecture fastidieuse. Je comprends que Kate Beaton puisse faire ainsi un parallèle entre la répétition destructrice des blagues sexistes idiotes et grossières et la construction de son récit. Toutefois cela m'a paru lourd et indigeste. Enfin j'ai trouvé le graphisme ni abouti ni attractif. Il reste donc la thématique principale de la relation hommes femmes dans un contexte aussi particulier que des chantiers en espace clos qui sont de camps éloignés des repères régaliens qui imposent des retenues. Je reconnais une belle sincérité à l'autrice. Toutefois je trouve qu'il y a un déséquilibre entre sa vie dans un travail peu gratifiant mais rémunérateur, et la gestion des crimes dont elle fut victime. Kate ne porte pas plainte ni ne va voir sa direction, cela m'a laissé interdit. Cette lecture me pose trop de questions sans réponse (la cocaïne : rumeur ou fait avéré et vérifié ?) avec un parti pris unilatéral qui me gêne un peu. Pour moi une déception.

02/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Gare
La Gare

Je viens de voir qu'il y a très longtemps j'avais lu une BD de Raphaël Geffray et que je m'étais franchement ennuyé. Et ben après avoir lu une seconde d'œuvre de lui, je pense que ce n'est pas un auteur pour moi. Pourtant, j'aime bien l'idée d'un récit qui se passe dans une gare. J'aime bien les endroits publics qui forment un microcosme avec ces gens qui vont et viennent tous les jours. Malheureusement, le scénario m'a vite ennuyé. Ça parle beaucoup et les dialogues ne m'ont pas du tout passionné. Le scénario est au final peu original : une femme travailleuse et organisée qui n'a jamais connu l'amour tombe amoureuse, et cela crée un bordel. J'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ce type de scénario. Le scénario ne m'a jamais intéressé et j'ai fini par feuilleter l'album. Le dessin est correct sans plus, avec tout de même quelques éléments sur certaines cases que je trouvais moches. Au moins c'est lisible. Je pense que Geffray est un auteur trop hermétique. J'ai vu des avis positifs sur l'album sur internet, alors ça plait à un certain public dont je ne fais pas partie.

01/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Little Nemo (Marchand)
Little Nemo (Marchand)

Je ne connaissais pas le personnage de Little Nemo. Cette série m'a donc permis de découvrir l'univers du personnage de Winsor Mc Cay et de jeter un œil intéressé sur la galerie de l'œuvre originale. J'ai lu les deux premiers ouvrages de Marchand et Moebius et je ne pense pas rechercher la suite. En effet j'ai été bien déçu par l'adaptation de ces deux auteurs . Ainsi j'ai trouvé le scénario assez plat, présentant des longueurs et un manque d'originalité assez pénalisant pour le dynamisme de la lecture. Mais surtout quand je compare les graphismes de l'œuvre originale avec celui de Marchand je trouve que l'on est complétement sorti de la féérie de l'univers du personnage. Ce graphisme très classique et daté 90's s'inscrit dans la tendance de ces années mais je le trouve bien fade pour traduire le rêve et l'imagination . Une déception.

01/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures de Lapinot
Les Aventures de Lapinot

Je suis un inconditionnel des aventures de notre héros. Je me fais toujours une joie de le suivre mais j’avoue avoir été perplexe quand j’ai vu son retour dans l’écurie Dargaud (son escapade à L’association ne me déplaisait pas). Qu’est ce qu’il allait changer ? Bah rien !! On change juste le titre, après les formidables puis les nouvelles, place aux aventures (dans une situation pas possible). On retrouve notre héros dans la prolongation de ces nouvelles aventures (Richard et lui sont avec leurs petites amies respectives). J’ai l’air de me plaindre alors que je devrais plutôt me réjouir mais ce retour chez Dargaud me laisse un goût tiède, d’autant que j’ai trouvé ce tome fort peu jouasse. J’ai lu que Trondheim argumentait ce retour vers Dargaud parce que ça ronronnait un peu trop à L’association niveau impulsion. Bah que dire de cette aventure pas possible ?! Peut être la plus mauvaise avec notre héros, je cherche encore mon plaisir de lecture. Ça tourne en rond et n’apporte pas grand chose, je crois bien que c’est une première pour moi. La déception fut d’autant plus grande que le pitch me plaisait bien. Malheureusement j’ai trouvé l’auteur en mode automatique et en panne d’inspiration. Le côté huis clos et temporel n’arrangent pas une grande variété d’ambiance, ce qui donne un récit très linéaire et finalement pas très drôle. Les péripéties et joutes verbales m’ont semblé bien ampoulées. Bref je regrette bien mon achat avec ce 1er tome. Espérons une erreur de parcours dans la longue carrière de notre ami à grandes oreilles, et que le meilleur reste à venir. Nota : j’ai un petit espoir, j’aime bien le 2eme de couverture où l’on voit notre héros dans différentes tenues (samouraï, chevalier …).

31/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Perles de l'Amour
Les Perles de l'Amour

Voilà un album sur lequel j’aurais pu m’acharner et ne mettre qu’une étoile, tant certains aspects sombrent dans une forme de ridicule involontairement humoristique. Mais je vais être indulgent, pour plusieurs raisons. D’abord – et essentiellement – à cause du dessin de Levis. Son travail au lavis est excellent sur la forme. Même si je trouve bien plus sensuel (et je préfère) son trait plus fin sur d’autres de ses œuvres érotiques, le rendu est quand même très agréable. Il y a dans son dessin quelque chose de classique et « sage » (il a illustré pas mal de romans pour de plus jeunes lecteurs – sous un autre nom), cette « sagesse » même est pour partie du potentiel érotique de son dessin, lorsqu’il place les héroïnes dans des situations scabreuses. Même si la plupart du temps ça reste quand même assez soft, il y a quelques scènes qui tendent vers le SM. Le dessin au lavis des seins de Levis (on me pardonnera cet amusement) donne en tout cas un rendu qui fait penser à un roman photo vieillot. Je ne sais pas si c’était volontaire, mais le rendu, les postures m’y ont fortement renvoyé. Et ce d’autant plus que le scénario, et surtout les dialogues de Francis Leroi font aussi penser à ce type de chose (ou à des romans du style Arlequin – du moins dans l’image que je m’en fais, n’en ayant lu que quelques extraits ou vu que des couvertures – et celle de Levis ne dépareillerait pas sur ce type de bouquin !). En effet, l’histoire, se déroulant dans une Inde de pacotille au XXème siècle, durant la colonisation anglaise, n’est franchement pas folichonne. Le scénario multiplie les facilités, les raccourcis improbables, accumulant les scènes d’aventure exotique dans lesquelles plusieurs femmes (deux anglaises et une indienne) subissent moult violences, et se battent pour le bel officier anglais qui tour à tour les sauve du machiavélique rajah. C’est déjà assez cliché et kitsch comme ça, mais Francis Leroi (plutôt habitué des scénarios porno chic sans réel profondeur ou intérêt dans les années 1980) y ajoute des dialogues qu’on croirait parodiques tant ils sont outranciers dans leur formulation, les envolées pseudo lyriques, avec force descriptions, adjectifs grandiloquents, et surtout romantisme artificiel à deux balles. C’est vraiment gratiné. Ridicule donc, mais tellement au bout d’un moment que j’ai pris le parti de lire ça comme du Fabcaro érotique – et là ça passe un peu mieux. Les deux dernières pages atteignent des sommets du genre, avec happy end improbables et postures et dialogues ridicules. Par contre, si vous ne cherchez que du cul et/ou un scénario et des dialogues chiadés, alors oubliez cet album.

31/08/2025 (modifier)
Par Creamy
Note: 2/5
Couverture de la série Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)

Je n'ai lu que les 2 premiers tomes, qui proposent une série de saynètes loufoques sans souci de vraisemblance ni de continuité. Autour du peintre Toulouse-Lautrec, Smudja convoque une galerie de personnalités de la fin du XIXe siècle, notamment des icônes du Moulin Rouge. On y croise aussi Audrey Hepburn, sous une autre identité. C'est parfois amusant et une certaine poésie se dégage de l'ensemble. Toutefois, la lecture manque singulièrement de fluidité. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la page 2 du tome 1 proposée dans la galerie. Je vous mets au défi de comprendre du premier coup l'enchainement des actions dans les 3 premières cases et la manœuvre de ce poivrot de Toulouse-Lautrec. L'absence de fil conducteur et de réflexion suivie achèvent de rendre la lecture fastidieuse. Dommage car les peintures sont d'une grande finesse.

30/08/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Les Incroyables Aventures de Gribouillis
Les Incroyables Aventures de Gribouillis

J'aime beaucoup La Nef des fous de Turf, mais à part cette série je dois avouer être creux sur l'auteur. Je me suis donc plongé dans "Les Incroyables Aventures de Gribouillis". J'en ressors globalement déçu. S'il y a bien une chose qui ne m'a pas déçu, c'est le dessin de Turf. Un superbe noir et blanc au trait fin, lisible et expressif. La représentation de la fiancée est particulièrement réussie. Une mise en page académique rehaussée de quelques trouvailles graphiques. Par contre l'histoire en elle-même m'a laissé sur le carreau. L'idée de départ était intéressante avec ce Gribouillis abandonné sur un catalogue de vente. Un Gribouillis qui prend vie et va se transformer en brave toutou naïf, incapable de communiquer avec les différents articles (appareils de chauffage, poupées, draps de lit...). Une succession de scènes loufoques dans ce monde absurde. L'apparition du diablotin et de sa fiancée n'ont pas suffi à me rendre intéressante cette balade de page en page de ce fameux catalogue. Je n'ai pas trouvé la fin triste, puisque les personnages m'ont apparu fades et stéréotypés. J'ai juste esquissé un sourire de temps en temps. Un récit qui n'aura pas réussi à me transporter dans cet ailleurs délirant. Note réelle : 2,5 (merci au dessin)

29/08/2025 (modifier)
Par Chrys
Note: 2/5
Couverture de la série Le Cahier à fleurs
Le Cahier à fleurs

Les dessins, pas du tout à mon goût, auraient suffit à ne pas me donner envie de lire ce diptyque. Mais sachant que cette BD traitait du génocide arménien, et n'ayant jamais rien lu sur ce sujet, je me suis dit que c'était l'occasion d'apprendre quelque chose sur cette période méconnue de l'histoire. Le scénario est sacrément bien ficelé. Tellement bien qu'on se sent en pleine fiction pendant notre lecture, et que par conséquent il manque cruellement un dossier historique à la fin pour nous éclairer sur ce qui est historiquement avéré et ce qui est pure invention afin de faire un bon scenario. Car la somme des horreurs et injustices racontées ici ressemble en tous points au scénario type de la BD adulte d'aventure.

28/08/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Impénétrable
Impénétrable

Je ne savais pas trop de quoi causait cette BD. J'avais bien entendu parler d'Alix Garin avec Ne m'oublie pas, qui fut assez bien accueillie. J'ai donc découvert le vaginisme, sujet qui ne manque pas d'intérêt, que l'on soit un homme ou une femme d'ailleurs. Concernant les femmes, la chose parait évidente, et concernant les hommes, cela va dans le sens d'une meilleure compréhension/entente mutuelle... Bref ! J'ai entamé ma lecture avec le sentiment que j'allais être un peu moins con en sortant... Mais je suis de l'avis de Cleck : Impénétrable est une BD très autocentrée qui raconte un quotidien sans grand intérêt pour le commun, et qui ne nous en apprendra pas plus sur ce trouble. Le dessin est honnête, mais manque de détails, les personnages flottant souvent sur des fonds vides. Et puis de trop nombreuses pages me semblent n'être que du remplissage graphique. En effet, c'est une grosse BD bien lourde, mais très vite lue, ce qui vient entériner cette impression désagréable. Je suis convaincu qu'Alix Garin doit être une chouette personne et que ce qu'elle a vécu a dû être assez duraille, mais je suis désolé car sa manière d'aborder le sujet m'a laissé à la porte.

28/08/2025 (modifier)