Intrigué par les aventures rééditées de Bob Marone, l’antagoniste de Bob Morane, et Bill Galantine, j’ai vite déchanté. Ma déception contraste d’ailleurs avec les autres avis de mes confrères Bdthèquiens.
Certes l’humour est plutôt bien distillé, avec des scènes gaies cocasses et une narration forcée qui caricature la narration des années Bob Morane. Pourtant les auteurs peinent à donner du rythme aux deux albums qui composent la série. L’aspect aventure du scénario est forcé et mou, comme si les auteurs n’avaient pas eu les moyens de leur ambition.
Parce que pour être honnête, il ne se passe pas grand-chose dans ces deux albums… un petit voyage dans le temps, une chasse au dino et puis… c’est tout… D’un classicisme mortel, la trame de l’histoire ne marquera pas les esprits.
Quant aux personnages, ils n’ont rien de fouillé… même Bob et Bill, pourtant personnages principaux de cette aventure humoristique.
Graphiquement, j’ai encore de la peine à suivre, surtout en ce qui concerne la mise en couleur franchement bâclée… effet de style de l’auteur ? Volonté d’une représentation « classique » comme pour la narration volontairement lourde ? Peut-être mais je n’adhère pas.
Après une certaine déception à la suite de la lecture de « Tigresse blanche », je commence à me demander si le tandem Yann/Conrad me convient.
Si tout n’est pas noir, c’est l’ennui qui a prédominé ma lecture, d’où ma note et mon absence de recommandation d’achat.
Je vois à l'instant de rédiger cet avis que cette BD est classée en humour, ce qui m'étonne fortement puisqu'au lendemain de ma lecture je ne me souviens pas avoir ri. J'ai plus en mémoire le sentiment d'un grand ennui, notamment vers la fin où les pages défilaient de plus en plus rapidement.
Il faut croire que je n'ai pas accroché au postulat. Non pas l'amorce qui consiste à engager un collaborateur d'Alexandre Taillard de Vorms, alias implicitement Dominique de Villepin, mais plutôt le personnage de l'homme en lui-même. En sachant le modèle issu d'un homme réel, je m'imaginais la BD comme étant une tranche de la vie de l'ancien Premier Ministre, qui permettrait de mieux cerner sa personnalité. Mais non, je n'y ai pas cru une seule seconde, et je demande encore quel était le but des auteurs. Le personnage est bien trop caricatural, le plus clair du temps, pour que j'y trouve mon compte. Peut-être qu'à l'inverse de ses conseillers je n'ai pas le décodeur adéquat pour cerner l'homme, mais j'ai franchement trouvé le protagoniste caricatural. De mon point de vue, les auteurs ont surexploité quelques traits de caractère pour réduire l'homme à ces derniers, ce que je n'ai pas apprécié.
Pour tout dire, les passages soit-disant comiques m'ont consterné. Comme je l'ai dit, j'ai l'impression que les auteurs ont hésité sur la tournure de leur BD. Fallait-il faire de l'album des chroniques humoristiques, où l'on pourrait mieux saisir les motivations et idées de Taillard de Vorms / De Villepin, ou présenter le personnage comme un doux hurluberlu, qui malgré ses déclarations absconses prêchait des paroles plus profondes que la surface ne le laisse présager? Certainement un mix des deux, et je dois dire que j'ai été peu convaincu par les différentes options. Encore une fois, c'est la caricature manifeste qui m'a repoussé. Je pense au coup des stabilos qui m'a complètement laissé pantois, ou encore au discours grandiloquent sur l'Europe qui se contente de balancer des évidences que les journalistes et chroniqueurs politiques s'empressent d'acclamer chaleureusement.
Le comique de répétition n'a pas non plus fonctionné. Taillard de Vorms / De Villepin semble un agité indécrottable, un impatient chronique qui se nourrit de la fatigue de ses conseillers. Repris à d'innombrables occasions, j'ai trouvé les différents "VLAN!" fatigants. Son côté empressé mais passionné est également énervant, et je doute que le modèle soit réellement tel quel, bien que l'inspiration vienne indéniablement de ce côté. Cependant, on sent parfois un certain respect pour le modèle. A de rares occasions, les conseillers parlent de lui comme un visionnaire, d'un homme qui interprète avec justesse les signes.
Mais l'actualité n'étant pas un domaine que j'affectionne particulièrement (la flemme de rechercher des sources proches de la neutralité et qui ne nous prend pas pour des pigeons à gaver de préjugés), certaines allusions de politique étrangère m'auront certainement échappées, comme les négociations avec les pays nordiques.
Un dernier mot sur le dessin de Blain. Je n'ai pas eu de problème à m'y faire. Le trait minimaliste sert vraiment bien le propos, et j'apprécie beaucoup sa façon de dessiner les personnages, qui sont parfois d'un naturel bluffant malgré la simplicité du trait.
Bref, vous l'aurez compris, cet album m'a globalement ennuyé. Je reproche notamment une caricature trop présente, et une mauvaise délimitation des buts qui a achevé de me perdre en route. Pour cette raison j'en déconseille l'achat avant lecture.
Note finale: 2.5
Une histoire de plus dans l’environnement de Troy. J’avoue avoir désormais un a priori négatif sur tous ces développements commerciaux qui ressemblent plus à de l’exploitation d’une marque ou franchise que serait le monde de Troy pour y développer toutes les histoires de fantasy possibles.
Cet opus reprend la ville des sages et plus particulièrement l’un de ceux-ci un peu fou, mais surtout imprudent. Un fou, une fille rebelle devant des comportements sexistes, un animal sympathique, quelques jalousies et un ennemi pas malin : les ingrédients sont là pour un one-shot rythmé sympathique exploitant cet univers magique.
Le dessin arrive à rester dans les normes tout en accrochant une patte un peu folle. Hautes en couleur, les planches restent classiques dans leur structure. Il y a un je ne sais quoi d’un peu fou que j’ai aimé.
Mais tout de même : les personnages si basiques en deviennent absolument pas crédibles, le scénario de fond traîne en longueur et il n’y a aucune surprise pour le lecteur qui a tout compris depuis le début tant tout cela parait facile et convenu. De multiples longeurs permettent au récit d’atteindre le nombre de planche commercialisable sans avoir de fond aussi riche que les couleurs.
Bref bof au final : certes cela se lit, mais cela s’oublie aussi.
Bof, bof . . .
J’étais curieux de découvrir le trait de Mignola à ses débuts. Il n’est certes pas aussi épuré et géométrique que dans Hellboy mais les prémices sont là. Côté scénario, je me range du côté de mes compères ci-dessous. La lecture se révèle rébarbative, l’histoire est inutilement alambiquée et le final est aussi explosif que prévisible. Bref, il faut bien s’accrocher au début. Mais une fois la brume dissipée, on ressort déçu de sa lecture. Pourtant tout n’est pas à jeter dans ce one shot. Il y a de bonnes idées (certes influencées par d’autres œuvres citées plus bas) mais le traitement qui en est fait est un peu vain. On peut donc s’interroger sur les choix opérés par les scénaristes.
A oublier vite fait . . .
Le trait de Jano est délicieusement suranné, tel un vieux Disney.
C’est ce coup de cœur pour le dessin qui m’a poussé à l’achat (et son petit prix). Toutefois, je pensais y trouver un humour plus assumé et décalé, à l’image d’un Rose Profond au style graphique assez proche (et du même éditeur). Finalement, on a droit à un humour gentillet qui fonctionne par thème : "Kémi séduit Lili", "Kémi arnaque ses amis", "Kémi barmouse", "Kémi et ses cousins", etc. Quelques chutes sont sympas mais l’ensemble se révèle être peu transcendant. C’est léger. Reste des dialogues originaux qui se font écho du parlé local.
A feuilleter.
Une série obscure, qui a disparu du catalogue des Editions Paquet. Une de plus.
C'était prévisible. Le dessin est assez immature, même s'il lorgne de façon très respectueuse du côté de Blacksad et des oeuvres de Miyazaki. La colorisation de Tamame est correcte, mais manque quand même de nuances.
Au niveau de l'histoire, c'est une vague histoire d'Elu, forcément un enfant humain, face à une guerre sans merci que se livrent les androïdes et des hybrides d'animaux et d'humains, qui hélas sont stériles. Un personnage principal, un chat humanisé, qui manque de charisme, un nazillon d'envergure, c'est bien maigre pour faire une histoire... Les intérêts des uns et des autres se rencontreront peut-être un jour, mais pas celui du lecteur, qui décroche dès le début du second tome. On évite de peu la note minimale grâce à de sympathiques clins d'oeil.
Très bof.
Je pensais qu’un thème aussi vaste allait mieux inspirer les auteurs de cette collection. Malheureusement, on ne sort jamais des lieux communs et des gags prévisibles. Certains s’inspirent même de blagues déjà éculées à l’époque où monsieur Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd dessinait ses premières bibliothèques.
Rien d’exceptionnel donc même si le dessin à gros nez de Widenlocher reste sympa. Et c’est d’autant plus décevant avec un thème qui, comme je le disais, laissait une grande marge de manœuvre.
Et si le trait de Widenlocher reste sympa, l'artiste se contente du minimum syndical, abandonnant ses arrière-plans à un désert visuel bien tristounet.
Bof, bof, bof …
J'aime le genre historique, surtout quand il me permet de découvrir une période et des évènements dont je ne savais rien. C'est le cas du sujet de cette BD qui met en scène les pays germaniques durant la Guerre de Trente Ans, conflit compliqué aux multiples intervenants dont je ne connais que la trame de base.
Nous y suivons la carrière du général Wallenstein, glorieux stratège dont la conclusion de la vie restera un mystère pour l'époque et de nos jours quant à ses réelles intentions. En effet, alors qu'il avait presque écrasé l'ennemi protestant, il a préféré conclure avec eux un traité de paix plutôt que les éliminer, faisant croire à un retournement de veste et un désir de renverser l'Empereur.
Intéressant donc.
D'autant plus que le dessin est de relativement bonne qualité. Soigné et réaliste, il ne pêche que par un encrage un peu inconsistant et des couleurs un peu artificielles.
Hélas, c'est bien trop mal raconté pour m'avoir plu.
Déjà, le contexte n'est quasiment pas expliqué, ou alors trop mal pour être compréhensible. Pas de carte, pas d'introduction claire, pas de mise à plat des nombreux intervenants du conflit, des noms compliqués et nombreux qui apparaissent sans arrêt et sans aucune explication... Comme je le dis plus haut, la Guerre de Trente Ans est un conflit historique particulièrement complexe alors si le lecteur est plongé dans le bain comme s'il était déjà sensé en connaître tous les tenants et aboutissants, il n'a aucune chance de s'y retrouver !
En plus, la BD est structurée en chapitres courts qui sont autant d'étapes clés de la carrière militaire de Wallenstein. Mais comme aucune de ces étapes n'est mieux présentée que les autres, le temps que le lecteur rentre dans le sujet et comprennent bien ce qu'il se passe, il passe déjà au chapitre suivant.
Et ce jusqu'à la fin aussi ardue à appréhender que le reste. Ce n'est qu'avec la biographie écrite en fin d'album que, en tant que lecteur, j'ai compris un peu mieux ce que j'avais lu.
Mais je n'y ai en tout cas pris aucun plaisir et j'ai eu bien du mal à en sortir des informations concrètes et utiles.
Bof, vraiment bof... Testarotho est proche de la caricature de ces shonen qui ont dégradé la réputation de l'ensemble des manga, il y a une dizaine d'années, dans l'esprit de la vieille génération française. Un univers heroic-fantasy noir et sans crédibilité, de la violence gratuite, des guerriers aux pouvoirs surnaturels sortis du chapeau, du machisme, des femmes soumises, utiles à rien d'autre qu'à apparaitre nues pour appater l'adolescent frustré...
Le graphisme est soigné et correct. La narration n'est pas toujours très claire mais on s'y retrouve.
L'histoire est très basique, superficielle. Une jeune fille se retrouve sans raison dans une équipe d'inquisiteurs et combattants où elle ne sert strictement à rien si ce n'est à servir parfois d'otage, d'élément sexy de manière totalement artificielle ou encore d'infirmière à l'instinct maternel aiguisé. La femme japonaise parfaite pour les esprits rétrogrades, quoi.
L'intrigue, à base de conflit entre une inquisition implacable et une rébellion violente dont on devine qu'au final l'héroïne admettra que ce sont eux les gentils, est sans surprise, avec des complots sortis d'on ne sait où, des méchants prévisibles et sans intérêt.
Je me suis ennuyé plus qu'autre chose.
1.5
Je viens de lire un tome de cette série et je n'ai pas envie d'en lire d'avantage. Les gags tombent toujours à plat et je n'ai même pas souri une seule fois. Je m'ennuyais déjà à la page cinq, imaginez mon ennui à la page 46 ! Les personnages ne sont pas très attachants et particulièrement Lerbag et Mercedes que j'ai envie de voir mourir dans un accident de la route tellement ils sont chiants.
En plus, dans l'album que j'ai lu, le dessin de Achdé n'était pas très beau alors que j'aime son style habituellement.
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Bob Marone
Intrigué par les aventures rééditées de Bob Marone, l’antagoniste de Bob Morane, et Bill Galantine, j’ai vite déchanté. Ma déception contraste d’ailleurs avec les autres avis de mes confrères Bdthèquiens. Certes l’humour est plutôt bien distillé, avec des scènes gaies cocasses et une narration forcée qui caricature la narration des années Bob Morane. Pourtant les auteurs peinent à donner du rythme aux deux albums qui composent la série. L’aspect aventure du scénario est forcé et mou, comme si les auteurs n’avaient pas eu les moyens de leur ambition. Parce que pour être honnête, il ne se passe pas grand-chose dans ces deux albums… un petit voyage dans le temps, une chasse au dino et puis… c’est tout… D’un classicisme mortel, la trame de l’histoire ne marquera pas les esprits. Quant aux personnages, ils n’ont rien de fouillé… même Bob et Bill, pourtant personnages principaux de cette aventure humoristique. Graphiquement, j’ai encore de la peine à suivre, surtout en ce qui concerne la mise en couleur franchement bâclée… effet de style de l’auteur ? Volonté d’une représentation « classique » comme pour la narration volontairement lourde ? Peut-être mais je n’adhère pas. Après une certaine déception à la suite de la lecture de « Tigresse blanche », je commence à me demander si le tandem Yann/Conrad me convient. Si tout n’est pas noir, c’est l’ennui qui a prédominé ma lecture, d’où ma note et mon absence de recommandation d’achat.
Quai d'Orsay
Je vois à l'instant de rédiger cet avis que cette BD est classée en humour, ce qui m'étonne fortement puisqu'au lendemain de ma lecture je ne me souviens pas avoir ri. J'ai plus en mémoire le sentiment d'un grand ennui, notamment vers la fin où les pages défilaient de plus en plus rapidement. Il faut croire que je n'ai pas accroché au postulat. Non pas l'amorce qui consiste à engager un collaborateur d'Alexandre Taillard de Vorms, alias implicitement Dominique de Villepin, mais plutôt le personnage de l'homme en lui-même. En sachant le modèle issu d'un homme réel, je m'imaginais la BD comme étant une tranche de la vie de l'ancien Premier Ministre, qui permettrait de mieux cerner sa personnalité. Mais non, je n'y ai pas cru une seule seconde, et je demande encore quel était le but des auteurs. Le personnage est bien trop caricatural, le plus clair du temps, pour que j'y trouve mon compte. Peut-être qu'à l'inverse de ses conseillers je n'ai pas le décodeur adéquat pour cerner l'homme, mais j'ai franchement trouvé le protagoniste caricatural. De mon point de vue, les auteurs ont surexploité quelques traits de caractère pour réduire l'homme à ces derniers, ce que je n'ai pas apprécié. Pour tout dire, les passages soit-disant comiques m'ont consterné. Comme je l'ai dit, j'ai l'impression que les auteurs ont hésité sur la tournure de leur BD. Fallait-il faire de l'album des chroniques humoristiques, où l'on pourrait mieux saisir les motivations et idées de Taillard de Vorms / De Villepin, ou présenter le personnage comme un doux hurluberlu, qui malgré ses déclarations absconses prêchait des paroles plus profondes que la surface ne le laisse présager? Certainement un mix des deux, et je dois dire que j'ai été peu convaincu par les différentes options. Encore une fois, c'est la caricature manifeste qui m'a repoussé. Je pense au coup des stabilos qui m'a complètement laissé pantois, ou encore au discours grandiloquent sur l'Europe qui se contente de balancer des évidences que les journalistes et chroniqueurs politiques s'empressent d'acclamer chaleureusement. Le comique de répétition n'a pas non plus fonctionné. Taillard de Vorms / De Villepin semble un agité indécrottable, un impatient chronique qui se nourrit de la fatigue de ses conseillers. Repris à d'innombrables occasions, j'ai trouvé les différents "VLAN!" fatigants. Son côté empressé mais passionné est également énervant, et je doute que le modèle soit réellement tel quel, bien que l'inspiration vienne indéniablement de ce côté. Cependant, on sent parfois un certain respect pour le modèle. A de rares occasions, les conseillers parlent de lui comme un visionnaire, d'un homme qui interprète avec justesse les signes. Mais l'actualité n'étant pas un domaine que j'affectionne particulièrement (la flemme de rechercher des sources proches de la neutralité et qui ne nous prend pas pour des pigeons à gaver de préjugés), certaines allusions de politique étrangère m'auront certainement échappées, comme les négociations avec les pays nordiques. Un dernier mot sur le dessin de Blain. Je n'ai pas eu de problème à m'y faire. Le trait minimaliste sert vraiment bien le propos, et j'apprécie beaucoup sa façon de dessiner les personnages, qui sont parfois d'un naturel bluffant malgré la simplicité du trait. Bref, vous l'aurez compris, cet album m'a globalement ennuyé. Je reproche notamment une caricature trop présente, et une mauvaise délimitation des buts qui a achevé de me perdre en route. Pour cette raison j'en déconseille l'achat avant lecture. Note finale: 2.5
Légendes de Troy - L'expédition d'Alunÿs
Une histoire de plus dans l’environnement de Troy. J’avoue avoir désormais un a priori négatif sur tous ces développements commerciaux qui ressemblent plus à de l’exploitation d’une marque ou franchise que serait le monde de Troy pour y développer toutes les histoires de fantasy possibles. Cet opus reprend la ville des sages et plus particulièrement l’un de ceux-ci un peu fou, mais surtout imprudent. Un fou, une fille rebelle devant des comportements sexistes, un animal sympathique, quelques jalousies et un ennemi pas malin : les ingrédients sont là pour un one-shot rythmé sympathique exploitant cet univers magique. Le dessin arrive à rester dans les normes tout en accrochant une patte un peu folle. Hautes en couleur, les planches restent classiques dans leur structure. Il y a un je ne sais quoi d’un peu fou que j’ai aimé. Mais tout de même : les personnages si basiques en deviennent absolument pas crédibles, le scénario de fond traîne en longueur et il n’y a aucune surprise pour le lecteur qui a tout compris depuis le début tant tout cela parait facile et convenu. De multiples longeurs permettent au récit d’atteindre le nombre de planche commercialisable sans avoir de fond aussi riche que les couleurs. Bref bof au final : certes cela se lit, mais cela s’oublie aussi.
Ironwolf
Bof, bof . . . J’étais curieux de découvrir le trait de Mignola à ses débuts. Il n’est certes pas aussi épuré et géométrique que dans Hellboy mais les prémices sont là. Côté scénario, je me range du côté de mes compères ci-dessous. La lecture se révèle rébarbative, l’histoire est inutilement alambiquée et le final est aussi explosif que prévisible. Bref, il faut bien s’accrocher au début. Mais une fois la brume dissipée, on ressort déçu de sa lecture. Pourtant tout n’est pas à jeter dans ce one shot. Il y a de bonnes idées (certes influencées par d’autres œuvres citées plus bas) mais le traitement qui en est fait est un peu vain. On peut donc s’interroger sur les choix opérés par les scénaristes. A oublier vite fait . . .
Kémi - Le Rat de brousse
Le trait de Jano est délicieusement suranné, tel un vieux Disney. C’est ce coup de cœur pour le dessin qui m’a poussé à l’achat (et son petit prix). Toutefois, je pensais y trouver un humour plus assumé et décalé, à l’image d’un Rose Profond au style graphique assez proche (et du même éditeur). Finalement, on a droit à un humour gentillet qui fonctionne par thème : "Kémi séduit Lili", "Kémi arnaque ses amis", "Kémi barmouse", "Kémi et ses cousins", etc. Quelques chutes sont sympas mais l’ensemble se révèle être peu transcendant. C’est léger. Reste des dialogues originaux qui se font écho du parlé local. A feuilleter.
Rebelcat
Une série obscure, qui a disparu du catalogue des Editions Paquet. Une de plus. C'était prévisible. Le dessin est assez immature, même s'il lorgne de façon très respectueuse du côté de Blacksad et des oeuvres de Miyazaki. La colorisation de Tamame est correcte, mais manque quand même de nuances. Au niveau de l'histoire, c'est une vague histoire d'Elu, forcément un enfant humain, face à une guerre sans merci que se livrent les androïdes et des hybrides d'animaux et d'humains, qui hélas sont stériles. Un personnage principal, un chat humanisé, qui manque de charisme, un nazillon d'envergure, c'est bien maigre pour faire une histoire... Les intérêts des uns et des autres se rencontreront peut-être un jour, mais pas celui du lecteur, qui décroche dès le début du second tome. On évite de peu la note minimale grâce à de sympathiques clins d'oeil. Très bof.
Les Fondus du bricolage
Je pensais qu’un thème aussi vaste allait mieux inspirer les auteurs de cette collection. Malheureusement, on ne sort jamais des lieux communs et des gags prévisibles. Certains s’inspirent même de blagues déjà éculées à l’époque où monsieur Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd dessinait ses premières bibliothèques. Rien d’exceptionnel donc même si le dessin à gros nez de Widenlocher reste sympa. Et c’est d’autant plus décevant avec un thème qui, comme je le disais, laissait une grande marge de manœuvre. Et si le trait de Widenlocher reste sympa, l'artiste se contente du minimum syndical, abandonnant ses arrière-plans à un désert visuel bien tristounet. Bof, bof, bof …
Wallenstein
J'aime le genre historique, surtout quand il me permet de découvrir une période et des évènements dont je ne savais rien. C'est le cas du sujet de cette BD qui met en scène les pays germaniques durant la Guerre de Trente Ans, conflit compliqué aux multiples intervenants dont je ne connais que la trame de base. Nous y suivons la carrière du général Wallenstein, glorieux stratège dont la conclusion de la vie restera un mystère pour l'époque et de nos jours quant à ses réelles intentions. En effet, alors qu'il avait presque écrasé l'ennemi protestant, il a préféré conclure avec eux un traité de paix plutôt que les éliminer, faisant croire à un retournement de veste et un désir de renverser l'Empereur. Intéressant donc. D'autant plus que le dessin est de relativement bonne qualité. Soigné et réaliste, il ne pêche que par un encrage un peu inconsistant et des couleurs un peu artificielles. Hélas, c'est bien trop mal raconté pour m'avoir plu. Déjà, le contexte n'est quasiment pas expliqué, ou alors trop mal pour être compréhensible. Pas de carte, pas d'introduction claire, pas de mise à plat des nombreux intervenants du conflit, des noms compliqués et nombreux qui apparaissent sans arrêt et sans aucune explication... Comme je le dis plus haut, la Guerre de Trente Ans est un conflit historique particulièrement complexe alors si le lecteur est plongé dans le bain comme s'il était déjà sensé en connaître tous les tenants et aboutissants, il n'a aucune chance de s'y retrouver ! En plus, la BD est structurée en chapitres courts qui sont autant d'étapes clés de la carrière militaire de Wallenstein. Mais comme aucune de ces étapes n'est mieux présentée que les autres, le temps que le lecteur rentre dans le sujet et comprennent bien ce qu'il se passe, il passe déjà au chapitre suivant. Et ce jusqu'à la fin aussi ardue à appréhender que le reste. Ce n'est qu'avec la biographie écrite en fin d'album que, en tant que lecteur, j'ai compris un peu mieux ce que j'avais lu. Mais je n'y ai en tout cas pris aucun plaisir et j'ai eu bien du mal à en sortir des informations concrètes et utiles.
Testarotho
Bof, vraiment bof... Testarotho est proche de la caricature de ces shonen qui ont dégradé la réputation de l'ensemble des manga, il y a une dizaine d'années, dans l'esprit de la vieille génération française. Un univers heroic-fantasy noir et sans crédibilité, de la violence gratuite, des guerriers aux pouvoirs surnaturels sortis du chapeau, du machisme, des femmes soumises, utiles à rien d'autre qu'à apparaitre nues pour appater l'adolescent frustré... Le graphisme est soigné et correct. La narration n'est pas toujours très claire mais on s'y retrouve. L'histoire est très basique, superficielle. Une jeune fille se retrouve sans raison dans une équipe d'inquisiteurs et combattants où elle ne sert strictement à rien si ce n'est à servir parfois d'otage, d'élément sexy de manière totalement artificielle ou encore d'infirmière à l'instinct maternel aiguisé. La femme japonaise parfaite pour les esprits rétrogrades, quoi. L'intrigue, à base de conflit entre une inquisition implacable et une rébellion violente dont on devine qu'au final l'héroïne admettra que ce sont eux les gentils, est sans surprise, avec des complots sortis d'on ne sait où, des méchants prévisibles et sans intérêt. Je me suis ennuyé plus qu'autre chose.
Les Damnés de la Route
1.5 Je viens de lire un tome de cette série et je n'ai pas envie d'en lire d'avantage. Les gags tombent toujours à plat et je n'ai même pas souri une seule fois. Je m'ennuyais déjà à la page cinq, imaginez mon ennui à la page 46 ! Les personnages ne sont pas très attachants et particulièrement Lerbag et Mercedes que j'ai envie de voir mourir dans un accident de la route tellement ils sont chiants. En plus, dans l'album que j'ai lu, le dessin de Achdé n'était pas très beau alors que j'aime son style habituellement.