Superbe série! Le dessin en noir et blanc donne une dimension très plaisante à la série et l'histoire de ce héros malgré lui est plutôt intéressante, et le mondé crée est plutôt riche et la trame de fond attractive et pleine de rebondissement.. On est loin de ces séries débiles où on voit le héros sans cesse détruire, casser, violer à tour de bras et ceci dans la plus grande gloire... Le héros ici est un esclave chétif plutôt faible, mais qui arrivera quand même a trouver des solutions à ses problèmes. Le genre de héros plutôt rare.. et qu'on aimerait voir plus souvent!!!
Une série assez drôle, avec son humour parfois décalé, ses personnages hauts en couleur, suffisamment nombreux pour que les gags ne tournent pas en rond, j'ai beaucoup aimé "PsychoPark", dont le nom français est plutôt bien choisi.
On sent que ça a été publié dans un journal, strip oblige, mais surtout dans le ton et la succession de certains gags.
Dans l'ensemble plutôt marrant, mais la traduction de certains strips vous laisseront de marbre (référence américaine, mauvaise traduction...).
A conseiller aux fans de comics humoristiques qui en ont assez de Garfield.
Comme d'habitude, Chauvel propose avec "Quarterback" une série sobre et efficace mais dont l'intérêt doit être bien moindre à la relecture, tant tout repose sur le mystère entourant la disparition de trois joueurs de football.
J'ai eu un vrai plaisir à suivre cette enquête, même si je trouve que pour une fois Chauvel manque un peu de réalisme en se plongeant dans un monde qu'il connaît mal (rien à voir par exemple avec la foule de détails dont il nous abreuve dans "Ce qui est à nous"). Les numéros des joueurs (un quarterback ne porte pas de numéro 90), la soi-disante légende du football, plus grand quarterback de tous les temps, qui est en même temps le plus grand receveur de l'histoire (chose impossible, on ne se fait pas des passes à soi-même) et d'autres petites choses montrent que l'enquête de Chauvel s'inscrit dans le milieu sportif mais que celui-ci aurait pu être le monde du curling, pour peu qu'il y ait de l'argent en jeu.
Chauvel réfrène également son utilisation de flash back, mais propose par contre une évolution chronologique segmentée, en suivant plusieurs personnages qui se croisent peu ou pas. C'est maîtrisé, globalement assez clair et assez original.
Le dessin est vraiment hésitant dans le premier tome mais Kerfriden prend de l'assurance à mesure que l'intrigue avance. Rien d'exceptionnel, mais il arrive à gommer les imperfections de proportions notamment qui gâchaient un peu le premier tome.
Pour trouver un peu d'originalité à "Comptines d'Halloween", il faut y mettre du sien (et plus encore). Dans le style "Slash movies", on a du mal à voir une once d'originalité. Beaucoup moins humoristique et distancié que "Scream" ou "Les griffes de la nuit", cette BD est plus à rapprocher de "La nuit des masques", très efficace dans le genre horreur mais manquant cruellement de second degré (quoique le film de Carpenter n'en soit, involontairement, pas toujours dépourvu).
Il n'en reste qu'une fois oublié cela, on est face à une série très efficace (bouclée en trois tomes, qui plus est), utilisant parfaitement tous les poncifs du genre dans une sorte de synthèse parfaite de tout ce que vous avez vu auparavant.
Le dessin est parfois un peu maniéré, comme s'il se donnait un style film d'horreur (des gueules très stéréotypées, par exemple) mais au final assez réussi. Il est cependant dommageable que l'assassin puisse être deviné aussi facilement à la fin du premier tome, les auteurs auraient-ils fait exprès?
A choisir, préférez-lui tout de même l'excellent et plus récent "Dans la nuit", des mêmes auteurs, toujours dans la même collection.
J'en vois sourire là-bas au fond à droite. Il faut dire le sujet peut s'y prêter : la vie de Jésus vue par un mangaka japonais, qui plus est un des créateurs de "Gundam", mon Dieu, qu'est-ce que ça va bien pouvoir donner ?!
C'est en fait à moitié ce que je pensais en achetant cet album... mais bon, quelqu'un qui a fait "Jeanne" et qui utilise l'aquarelle pour faire du manga ne peut pas être tout à fait mauvais. ;)
Et je dois avouer que si la couverture ne me plaît pas beaucoup, les quelques premières pages de dessin sont non seulement très belles, mais bénéficient aussi d'une dramaturgie très intéressante. Les plans sont soigneusement choisis pour faire ressortir l'intensité de la situation, et ceci ajouté à l'ambiance monochromatique de ces pages les rend très prenantes.
Arrive un texte d'introduction, sur deux petites pages.
Et là je suis resté tout simplement scotché. En deux malheureuses petites pages d'un texte qui ne se veut ni polémique ni provocateur, les choses sont recadrées d'une façon absolument magistrale. Tout y est dit sur un ton extrêmement factuel, presque historique au sens noble du terme, et on comprend qu'il s'agit là d'un livre d'histoire. Qu'on ne va pas nous rabâcher une énième fois la vie de Jésus le fils de Dieu, celui qui guérit les lépreux en les touchant, qui multiplie les pains, etc. mais la vie de l'homme que fût Jésus, avec un aspect quotidien et réaliste très, très intéressant. Il s'agit bien sûr d'une interprétation de la vie de Jésus, mais certainement beaucoup plus proche de ce que fût la réalité que les textes bibliques.
Et de fait, le manga tient toutes ces promesses. L'auteur s'est visiblement documenté, a puisé dans des sources historiques, et parle de Jésus comme il parlerait de De Gaulle ou Cortès, sans fioritures ésotériques et religieuses inutiles. Jésus est un rabbi, il a des disciples, il prêche. Autour de lui les gens s'agitent, croient, nient, l'encensent ou le haïssent.
Je dois dire que j'ai été absolument subjugué par cette vision de la chose, et je crois qu'en matière de leçon d'humilité "Jésus" peut nous en apprendre beaucoup.
Bien sûr, il y a un côté un peu exagéré dans l'aspect dramaturgique que je citais. Cet album ne se veut pas non plus un documentaire, il est là aussi et surtout pour distraire, et il faut donc un peu de "spectacle"... Mais tout de même, il se lit très bien et est très intéressant, du point de vue historique et du point de vue "simple histoire".
Le dessin, comme pour "Jeanne", est très particulier, tout à l'aquarelle, et doté d'ambiances colorées uniformes et fortes, conférant à ces deux mangas une personnalité marquée.
Bref, j'aime.
Tome 2 :
Ce deuxième volume, s'il reste agréable à lire, m'a un peu moins plu que le précédent. En effet, l'histoire est un peu terne, sans trop de relief (et ce ne sont pas les quelques passages comiques où les disciples se chamaillent qui relèvent la chose, même s'ils font sourire). Certes, on suit Jésus à travers le regard de Josué, mais il reste mystérieux, d'une apparence très renfermée, secrète. Il est présenté comme un homme – un prophète, le messie, mais un homme – confronté à l'incrédulité, à la malice et à la malveillance des autres, avec des mises à l'épreuve dont il se sort plutôt bien, et à côté de ça on le voit ressusciter Lazare sans aucune autre forme d'explication. Pourquoi Lazare ? Qu'avait-il de spécial ? Pourquoi le ressusciter lui et pas un autre ? Pourquoi ne ressusciter que lui ?
Le "portrait" ainsi dressé me paraît un peu bancal, en tout cas certainement pas homogène, ni très clair. Et puis le personnage de Jésus ne se départit pas d'une impression de sérieux très prononcée. D'une gravité sans limite, souvent une parole d'évangile (au sens propre, ah ah, d'ailleurs les citations sont précisément indiquées) à la bouche, parlant sans cesse par métaphores (comme le fait remarquer Pierre, p. 23)… Pas forcément la personne à inviter pour mettre de l'ambiance, quoi.
Par ailleurs, le contexte historique, en particulier politique, est très peu développé, en fait juste évoqué, et je trouve ça un peu dommage. L'occasion était pourtant belle de traiter le sujet, et aurait probablement permis de comprendre pas mal de choses.
Bon allez, on va voir le dernier tome. :)
Si je mets 5 étoiles à "Maus", ça n'est pas parce que le thème est fort mais bien parce que c'est une grande BD.
Spiegelman ne joue pas la facilité. Il mêle sa vie personnelle, le malaise persistant qu'il y a entre lui et son père, la culpabilité qui le ronge, à l'histoire passée de son père, des pogroms polonais aux camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau. A ce mode de narration alambiqué, dense et risqué, il prend le parti pris d'un dessin épuré et d'animaux en guise d'humains. J'ai eu un peu de mal avec ce postulat : cela veut-il dire qu'un Juif se reconnaît à son physique? Cela veut-il dire qu'un non Juif polonais se reconnaît également à son physique? Spiegelman ne répond pas à la question et ne la pose pour ainsi dire même pas. C'est le seul point faible que je voie à son oeuvre.
Le dessin est simple mais efficace. C'est sûr qu'on ne lit pas "Maus" pour sa qualité graphique, mais dans son style de ne pas y toucher, Spiegelman sait aller à l'essentiel et nous toucher par sa fausse naïveté. La manière de conduire l'histoire est brillante. La facilité aurait consisté à commencer le récit dans les camps. Au contraire l'auteur nous montre comment le mal a pris racine, la lente perte d'humanité de tout un pays, la misère, la faim sur les routes, les getthos, tout ce que l'on oublie quand on parle de la deuxième guerre mondiale. J'ai trouvé à ce titre ce premier tome encore plus réussi que le second, moins dense et moins complexe quoique tout aussi fort.
Malgré tout l'effroi que peut inspirer la lecture de "Maus", cela reste un livre d'intense espoir. Cela vient sûrement du fait que dès le départ, on sait qu'on est face à l'histoire d'un survivant. Plus même, on est confronté à l'histoire d'un couple de survivants. Etant donné que ce sont les pas du père d'Art que l'on suit, que l'on sait qu'il finira par s'en sortir, on garde toujours au fond du coeur cette lueur d'espoir qui permet de contrebalancer les horreurs que l'on lit. Ce parti pris scénaristique aurait pu être un échec, Spiegelman arrive à le sublimer : c'est un bout d'humanité que son père a sauvé en survivant à la Shoah, et il nous en fait prendre conscience magnifiquement.
Toutes les pages de "Gros dégueulasse" ne sont pas réussies, on touche même parfois un peu le fond (enfin moi c'est pas ce que je préfère chez Reiser). Par contre certains gags sont vraiment hilarants, et le personnage créé par l'auteur est quand même bien tordant.
Un gag particulièrement excellent montre gros dégueulasse se pointant faire un baby sitting et expliquer aux parents, qui attendaient une étudiante catholique, que tout le pinard qu'il emporte est utile car ça lui évitera de piquer dans la cave et fera de lui quelqu'un de méchant une fois ivre, ce qui avec les fréquents cambriolages, est un avantage certain.
Je déconseille l'achat en neuf tant le prix me paraît excessif.
Avis provisoire :
J'ai découvert cette série récemment en lisant l'album 92 je crois. Je ne suis pas ressorti de ma lecture aussi désappointé que les autres aviseurs de cette série, mais est-ce dû à mon unique lecture et à mon enthousiasme pour cette univers assez spécial dans lequel évoluent Bob et Bobette? J'aime bien les persos et les situations dans lesquelles ils se retrouvent.
J'en ai 2 autres à lire, peutêtre que la lassitude me gagnera quant à la diversité des scénarios du fait qu'il me reste à lire les numéros 150 et je ne sais plus lequel.
Je ne conseille pas l'achat de ces albums, car il y en a beaucoup, et je trouve qu'en lire un de temps en temps doit être plaisant tandis qu'en lire beaucoup n'appelerait pas le même jugement.
Note approximative : 2.5/5
J'ai relu un "Bec-En-Fer" récemment et j'ai été intrigué...
D'un côté, j'y ai retrouvé ce que je n'aimais pas étant gosse, c'est-à-dire une intrigue trop fouillis, un dessin, une mise en page et une façon d'insérer le texte qui n'aident pas à la compréhension, ainsi que ces personnages dessinés avec leurs yeux mi-clos comme s'ils étaient en permanence shootés ce qui m'agace prodigieusement (quoique moins que dans Sylvain et Sylvette).
De l'autre, j'ai trouvé une foule de détails historiques intéressants, des dessins pas mauvais, un humour pas toujours bon mais bien présent, des personnages assez marrants et originaux et des scénarios pas que pour les gamins.
Bref, une série en demi-teinte qui m'intéressait étant gamin par le côté chevaliers en armures et intrigues médiévales humoristiques, mais qui reste lourde à lire et difficile à apprécier.
Voilà une nouvelle série de Morvan très intéressante !
L'histoire est bien ficelée, on voyage avec beaucoup de plaisir dans ce monde virtuel variant avec la realité, et le dessin est atractif, il n' y a qu'à regarder la couverture !
Bref, une nouvelle série qui s'annonce comme l'une des meilleures de la collection fictions !
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Le Grand Pouvoir du Chninkel
Superbe série! Le dessin en noir et blanc donne une dimension très plaisante à la série et l'histoire de ce héros malgré lui est plutôt intéressante, et le mondé crée est plutôt riche et la trame de fond attractive et pleine de rebondissement.. On est loin de ces séries débiles où on voit le héros sans cesse détruire, casser, violer à tour de bras et ceci dans la plus grande gloire... Le héros ici est un esclave chétif plutôt faible, mais qui arrivera quand même a trouver des solutions à ses problèmes. Le genre de héros plutôt rare.. et qu'on aimerait voir plus souvent!!!
Psychopark
Une série assez drôle, avec son humour parfois décalé, ses personnages hauts en couleur, suffisamment nombreux pour que les gags ne tournent pas en rond, j'ai beaucoup aimé "PsychoPark", dont le nom français est plutôt bien choisi. On sent que ça a été publié dans un journal, strip oblige, mais surtout dans le ton et la succession de certains gags. Dans l'ensemble plutôt marrant, mais la traduction de certains strips vous laisseront de marbre (référence américaine, mauvaise traduction...). A conseiller aux fans de comics humoristiques qui en ont assez de Garfield.
Quarterback
Comme d'habitude, Chauvel propose avec "Quarterback" une série sobre et efficace mais dont l'intérêt doit être bien moindre à la relecture, tant tout repose sur le mystère entourant la disparition de trois joueurs de football. J'ai eu un vrai plaisir à suivre cette enquête, même si je trouve que pour une fois Chauvel manque un peu de réalisme en se plongeant dans un monde qu'il connaît mal (rien à voir par exemple avec la foule de détails dont il nous abreuve dans "Ce qui est à nous"). Les numéros des joueurs (un quarterback ne porte pas de numéro 90), la soi-disante légende du football, plus grand quarterback de tous les temps, qui est en même temps le plus grand receveur de l'histoire (chose impossible, on ne se fait pas des passes à soi-même) et d'autres petites choses montrent que l'enquête de Chauvel s'inscrit dans le milieu sportif mais que celui-ci aurait pu être le monde du curling, pour peu qu'il y ait de l'argent en jeu. Chauvel réfrène également son utilisation de flash back, mais propose par contre une évolution chronologique segmentée, en suivant plusieurs personnages qui se croisent peu ou pas. C'est maîtrisé, globalement assez clair et assez original. Le dessin est vraiment hésitant dans le premier tome mais Kerfriden prend de l'assurance à mesure que l'intrigue avance. Rien d'exceptionnel, mais il arrive à gommer les imperfections de proportions notamment qui gâchaient un peu le premier tome.
Comptine d'Halloween
Pour trouver un peu d'originalité à "Comptines d'Halloween", il faut y mettre du sien (et plus encore). Dans le style "Slash movies", on a du mal à voir une once d'originalité. Beaucoup moins humoristique et distancié que "Scream" ou "Les griffes de la nuit", cette BD est plus à rapprocher de "La nuit des masques", très efficace dans le genre horreur mais manquant cruellement de second degré (quoique le film de Carpenter n'en soit, involontairement, pas toujours dépourvu). Il n'en reste qu'une fois oublié cela, on est face à une série très efficace (bouclée en trois tomes, qui plus est), utilisant parfaitement tous les poncifs du genre dans une sorte de synthèse parfaite de tout ce que vous avez vu auparavant. Le dessin est parfois un peu maniéré, comme s'il se donnait un style film d'horreur (des gueules très stéréotypées, par exemple) mais au final assez réussi. Il est cependant dommageable que l'assassin puisse être deviné aussi facilement à la fin du premier tome, les auteurs auraient-ils fait exprès? A choisir, préférez-lui tout de même l'excellent et plus récent "Dans la nuit", des mêmes auteurs, toujours dans la même collection.
Jésus
Maus
Si je mets 5 étoiles à "Maus", ça n'est pas parce que le thème est fort mais bien parce que c'est une grande BD. Spiegelman ne joue pas la facilité. Il mêle sa vie personnelle, le malaise persistant qu'il y a entre lui et son père, la culpabilité qui le ronge, à l'histoire passée de son père, des pogroms polonais aux camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau. A ce mode de narration alambiqué, dense et risqué, il prend le parti pris d'un dessin épuré et d'animaux en guise d'humains. J'ai eu un peu de mal avec ce postulat : cela veut-il dire qu'un Juif se reconnaît à son physique? Cela veut-il dire qu'un non Juif polonais se reconnaît également à son physique? Spiegelman ne répond pas à la question et ne la pose pour ainsi dire même pas. C'est le seul point faible que je voie à son oeuvre. Le dessin est simple mais efficace. C'est sûr qu'on ne lit pas "Maus" pour sa qualité graphique, mais dans son style de ne pas y toucher, Spiegelman sait aller à l'essentiel et nous toucher par sa fausse naïveté. La manière de conduire l'histoire est brillante. La facilité aurait consisté à commencer le récit dans les camps. Au contraire l'auteur nous montre comment le mal a pris racine, la lente perte d'humanité de tout un pays, la misère, la faim sur les routes, les getthos, tout ce que l'on oublie quand on parle de la deuxième guerre mondiale. J'ai trouvé à ce titre ce premier tome encore plus réussi que le second, moins dense et moins complexe quoique tout aussi fort. Malgré tout l'effroi que peut inspirer la lecture de "Maus", cela reste un livre d'intense espoir. Cela vient sûrement du fait que dès le départ, on sait qu'on est face à l'histoire d'un survivant. Plus même, on est confronté à l'histoire d'un couple de survivants. Etant donné que ce sont les pas du père d'Art que l'on suit, que l'on sait qu'il finira par s'en sortir, on garde toujours au fond du coeur cette lueur d'espoir qui permet de contrebalancer les horreurs que l'on lit. Ce parti pris scénaristique aurait pu être un échec, Spiegelman arrive à le sublimer : c'est un bout d'humanité que son père a sauvé en survivant à la Shoah, et il nous en fait prendre conscience magnifiquement.
Gros dégueulasse
Toutes les pages de "Gros dégueulasse" ne sont pas réussies, on touche même parfois un peu le fond (enfin moi c'est pas ce que je préfère chez Reiser). Par contre certains gags sont vraiment hilarants, et le personnage créé par l'auteur est quand même bien tordant. Un gag particulièrement excellent montre gros dégueulasse se pointant faire un baby sitting et expliquer aux parents, qui attendaient une étudiante catholique, que tout le pinard qu'il emporte est utile car ça lui évitera de piquer dans la cave et fera de lui quelqu'un de méchant une fois ivre, ce qui avec les fréquents cambriolages, est un avantage certain. Je déconseille l'achat en neuf tant le prix me paraît excessif.
Bob et Bobette
Avis provisoire : J'ai découvert cette série récemment en lisant l'album 92 je crois. Je ne suis pas ressorti de ma lecture aussi désappointé que les autres aviseurs de cette série, mais est-ce dû à mon unique lecture et à mon enthousiasme pour cette univers assez spécial dans lequel évoluent Bob et Bobette? J'aime bien les persos et les situations dans lesquelles ils se retrouvent. J'en ai 2 autres à lire, peutêtre que la lassitude me gagnera quant à la diversité des scénarios du fait qu'il me reste à lire les numéros 150 et je ne sais plus lequel. Je ne conseille pas l'achat de ces albums, car il y en a beaucoup, et je trouve qu'en lire un de temps en temps doit être plaisant tandis qu'en lire beaucoup n'appelerait pas le même jugement.
Bec-en-fer
Note approximative : 2.5/5 J'ai relu un "Bec-En-Fer" récemment et j'ai été intrigué... D'un côté, j'y ai retrouvé ce que je n'aimais pas étant gosse, c'est-à-dire une intrigue trop fouillis, un dessin, une mise en page et une façon d'insérer le texte qui n'aident pas à la compréhension, ainsi que ces personnages dessinés avec leurs yeux mi-clos comme s'ils étaient en permanence shootés ce qui m'agace prodigieusement (quoique moins que dans Sylvain et Sylvette). De l'autre, j'ai trouvé une foule de détails historiques intéressants, des dessins pas mauvais, un humour pas toujours bon mais bien présent, des personnages assez marrants et originaux et des scénarios pas que pour les gamins. Bref, une série en demi-teinte qui m'intéressait étant gamin par le côté chevaliers en armures et intrigues médiévales humoristiques, mais qui reste lourde à lire et difficile à apprécier.
Fléau.world
Voilà une nouvelle série de Morvan très intéressante ! L'histoire est bien ficelée, on voyage avec beaucoup de plaisir dans ce monde virtuel variant avec la realité, et le dessin est atractif, il n' y a qu'à regarder la couverture ! Bref, une nouvelle série qui s'annonce comme l'une des meilleures de la collection fictions !