Le meilleur Chabouté que j’aie lu jusqu’à présent. "La bête" a un petit côté fin de monde vraiment réussi, entretenu par un mystère soutenu et efficace. Dans le style "massacre à la chaîne", c’est probablement une des BD les plus réussies que j’ai pu lire. On est à mi-chemin entre la légende (type la bête du Gévaudan) et une histoire de serial killer à la française. L’environnement et l'essence de cette BD ont beau être totalement différents, ça m'a fait penser par moment à "Massacre à la tronçonneuse"; peut-être les villageois un brin arriérés des BD de Chabouté me rappellent-ils un peu la famille de Leatherface. :).
Le noir et blanc de Chabouté est toujours aussi réussi, l’utilisation du noir de la nuit et des ombres renforçant le côté effrayant du bouquin; Chabouté suggère énormément, joue avec le non dit et c’est une vraie réussite. J’ai malheureusement été, comme beaucoup de monde, très déçu par les révélations finales, abruptes et un peu surréalistes quand même. Dommage, parce que les trois premiers quarts de "La bête" sont une vraie réussite.
Quand j'ai acheté ce comics à Toronto, le vendeur me l'a conseillé comme étant du niveau de Watchmen. Laissez-moi vous dire que j'ai bien sûr été déçu.
Le scénario n'a aucunement le niveau de celui de Moore, et si on peut peut-être y retrouver quelques prises de tête de Super-Héros face à leur devoir et à leur véritable nature, cela n'a rien à voir avec la grandiose intelligence de Watchmen.
Le dessin est presque trop beau ici, tellement réaliste qu'on en oublie un peu que c'est une BD et que la narration n'est pas forcément évidente.
L'histoire mêle la quasi totalité des super-héros existants (et à venir ?) dans un unique scénario apocalyptique qui n'est pas désagréable à suivre, mais... Disons que dès la première planche, on nous promet quelque chose de grandiose, de formidable, de tragique... et en définitive, ce qu'il se passe dans cette BD n'est pas franchement... impressionnant, je dirais.
Le tout reste néanmoins sympathique, surtout pour ceux désireux de découvrir d'un coup un nombre énorme de super-héros ou de les retrouver, mais il n'y a dans cette BD rien de bien grandiose.
Le premier tome est très chouette, la suite devient un peu redondante. Le trait est épuré, très efficace, allant à l'essentiel. Certaines histoires sont vraiment marrantes et si Reiser se moque pour une fois des populations du Sud, l'homme occidental n'est pas totalement absent (les missionnaires notamment). Certaines pages avec des animaux sont très réussies, je pense particulièrement à la pèche aux crocodiles.
J'ai un gros handicap pour faire un avis un peu objectif : j'aime beaucoup ce que fait Sfar d'une part, et Guibert d'autre part... Alors forcément, quand je suis tombé par hasard sur "Sardine de l'espace", ça m'a plu.
Par ailleurs, ces albums sont très clairement destinés à la jeunesse. Pas de grand scénario hyper développé, pas de thèmes pointus, originaux et intéressants pour un lecteur adulte (sauf à se casser la tête à les chercher, bien sûr). Les histoires voient la victoire de Sardine et P'tit Lulu sur le méchant Supermuscleman de façon assez rapide et bon enfant.
Les jeux de mots sont assez abondants, comme dans "La reine de reinette" (Tome 5, épisode XXV), où les références au langage internet sont omniprésentes. Je ne sais si les enfants qui les lisent les voient (aucune importance, me direz-vous), mais ça ajoute un cachet parfois sympathique, parfois un peu lourd.
Le dessin de Sfar est ici du style simplifié qu'il affectionne (par opposition au Professeur Bell, par exemple). Très sympa, mignon, la mise en couleur de Walter Pezzali est excellente : vive, colorée, limite chamarrée sans pour autant être pétante, je l'aime beaucoup. :)
Albums très jeunesse, la lecture de quelques épisodes est rafraîchissante, mais bon, ne vous attendez pas à des albums pour adultes.
"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.
Une BD reportage : concept novateur !
Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations.
L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo.
Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo
A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...
Premier opus de cette série bien particulière.
Un héros désabusé, des Extraterrestres, des prédicateurs, des disparitions, un tour au pays des morts plutôt intéressant !
On ne s'attend pas du tout aux rebondissements de cette histoire originale, par l'auteur de Frass chez P.M.J.
Une illustration qui colle parfaitement au scénario, percutant, avec un choix de couleurs bien vu dans cet univers à la fois techno et intimiste.
Bref, une histoire qui part bien en attendant la suite... (c'est frustrant, à la fin, ces BD à suite !)
J'avais vraiment envie d'aimer cet album, surtout après la lecture des deux délicieux La Basse-Cour du même auteur. Et je dois dire que je suis plutôt déçu. Le dessin est très sympa, carrément craquant même, ce chat a une silhoutte terrible. Son physique longiforme capable d'exprimer tant de choses est une belle idée graphique en soi... Le problème, c'est que des 7 histoires que contient ce tome, seules deux sont vraiment réussies, les autres sont trop anecdotiques. Dans le même genre (muet et minimaliste) cet album ne tient pas la comparaison avec le génial "Chhht!" de Jason, bien plus profond, bien plus abouti...
Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier.
J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir.
J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions.
Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares...
Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.
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La Bête
Le meilleur Chabouté que j’aie lu jusqu’à présent. "La bête" a un petit côté fin de monde vraiment réussi, entretenu par un mystère soutenu et efficace. Dans le style "massacre à la chaîne", c’est probablement une des BD les plus réussies que j’ai pu lire. On est à mi-chemin entre la légende (type la bête du Gévaudan) et une histoire de serial killer à la française. L’environnement et l'essence de cette BD ont beau être totalement différents, ça m'a fait penser par moment à "Massacre à la tronçonneuse"; peut-être les villageois un brin arriérés des BD de Chabouté me rappellent-ils un peu la famille de Leatherface. :). Le noir et blanc de Chabouté est toujours aussi réussi, l’utilisation du noir de la nuit et des ombres renforçant le côté effrayant du bouquin; Chabouté suggère énormément, joue avec le non dit et c’est une vraie réussite. J’ai malheureusement été, comme beaucoup de monde, très déçu par les révélations finales, abruptes et un peu surréalistes quand même. Dommage, parce que les trois premiers quarts de "La bête" sont une vraie réussite.
Kingdom Come
Quand j'ai acheté ce comics à Toronto, le vendeur me l'a conseillé comme étant du niveau de Watchmen. Laissez-moi vous dire que j'ai bien sûr été déçu. Le scénario n'a aucunement le niveau de celui de Moore, et si on peut peut-être y retrouver quelques prises de tête de Super-Héros face à leur devoir et à leur véritable nature, cela n'a rien à voir avec la grandiose intelligence de Watchmen. Le dessin est presque trop beau ici, tellement réaliste qu'on en oublie un peu que c'est une BD et que la narration n'est pas forcément évidente. L'histoire mêle la quasi totalité des super-héros existants (et à venir ?) dans un unique scénario apocalyptique qui n'est pas désagréable à suivre, mais... Disons que dès la première planche, on nous promet quelque chose de grandiose, de formidable, de tragique... et en définitive, ce qu'il se passe dans cette BD n'est pas franchement... impressionnant, je dirais. Le tout reste néanmoins sympathique, surtout pour ceux désireux de découvrir d'un coup un nombre énorme de super-héros ou de les retrouver, mais il n'y a dans cette BD rien de bien grandiose.
La vie au grand air
Le premier tome est très chouette, la suite devient un peu redondante. Le trait est épuré, très efficace, allant à l'essentiel. Certaines histoires sont vraiment marrantes et si Reiser se moque pour une fois des populations du Sud, l'homme occidental n'est pas totalement absent (les missionnaires notamment). Certaines pages avec des animaux sont très réussies, je pense particulièrement à la pèche aux crocodiles.
Sardine de l'espace
J'ai un gros handicap pour faire un avis un peu objectif : j'aime beaucoup ce que fait Sfar d'une part, et Guibert d'autre part... Alors forcément, quand je suis tombé par hasard sur "Sardine de l'espace", ça m'a plu. Par ailleurs, ces albums sont très clairement destinés à la jeunesse. Pas de grand scénario hyper développé, pas de thèmes pointus, originaux et intéressants pour un lecteur adulte (sauf à se casser la tête à les chercher, bien sûr). Les histoires voient la victoire de Sardine et P'tit Lulu sur le méchant Supermuscleman de façon assez rapide et bon enfant. Les jeux de mots sont assez abondants, comme dans "La reine de reinette" (Tome 5, épisode XXV), où les références au langage internet sont omniprésentes. Je ne sais si les enfants qui les lisent les voient (aucune importance, me direz-vous), mais ça ajoute un cachet parfois sympathique, parfois un peu lourd. Le dessin de Sfar est ici du style simplifié qu'il affectionne (par opposition au Professeur Bell, par exemple). Très sympa, mignon, la mise en couleur de Walter Pezzali est excellente : vive, colorée, limite chamarrée sans pour autant être pétante, je l'aime beaucoup. :) Albums très jeunesse, la lecture de quelques épisodes est rafraîchissante, mais bon, ne vous attendez pas à des albums pour adultes.
La Basse-Cour
"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.
Le Photographe
Une BD reportage : concept novateur ! Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations. L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo. Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...
Hector Umbra
Premier opus de cette série bien particulière. Un héros désabusé, des Extraterrestres, des prédicateurs, des disparitions, un tour au pays des morts plutôt intéressant ! On ne s'attend pas du tout aux rebondissements de cette histoire originale, par l'auteur de Frass chez P.M.J. Une illustration qui colle parfaitement au scénario, percutant, avec un choix de couleurs bien vu dans cet univers à la fois techno et intimiste. Bref, une histoire qui part bien en attendant la suite... (c'est frustrant, à la fin, ces BD à suite !)
L'Oeil du chat
J'avais vraiment envie d'aimer cet album, surtout après la lecture des deux délicieux La Basse-Cour du même auteur. Et je dois dire que je suis plutôt déçu. Le dessin est très sympa, carrément craquant même, ce chat a une silhoutte terrible. Son physique longiforme capable d'exprimer tant de choses est une belle idée graphique en soi... Le problème, c'est que des 7 histoires que contient ce tome, seules deux sont vraiment réussies, les autres sont trop anecdotiques. Dans le même genre (muet et minimaliste) cet album ne tient pas la comparaison avec le génial "Chhht!" de Jason, bien plus profond, bien plus abouti...
Bouche du diable
Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier. J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir. J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
Shenzhen
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions. Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares... Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.