Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier.
J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir.
J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions.
Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares...
Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.
A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre.
Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant.
Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées...
Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience.
Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.
Déçu, déçu... Un dessin extraordinaire, mais un scénario très très moyen. Il y a beaucoup trop de phylactères et dialogues inutiles. L'intrigue qui aurait pu être palpitante (en raison du thème initial : quête de la toison d'or) en est réduite à une succession de babillages. Pourquoi Crisse s'obstine-t-il à écrire lui-même ses scénarios ? Il y a pourtant de nombreux sénaristes de qualité chez Soleil (Arleston, Ange,Gaudin...).
A acheter uniquement pour la qualité du dessin ou pour compléter sa collection.
Mon avis rejoint celui de toto_duchnok. Voici une histoire singulière, peu banale, mais qui est tout à fait plausible. On ne peut qu'éprouver de la tendresse pour ce policier obèse qui tente de s'en sortir en se donnant un simple but, tout en aidant une autre personne qui l'a touché.
Une histoire intemporelle, à découvrir, même s'il n'est pas indispensable. Je ne conseille donc pas l'achat.
Sur les chaudes recommandations d'un gros geek des comics, et parce qu'il n'y avait pas grand-chose d'autre à se mettre sous l'oeil et les doigts en librairie, j'ai lu le tome 1 de "Promethea", et ça aurait tendance à confirmer que j'ai du mal avec les codes des comics en général.
La mise en page est assez superbe, je l'avoue, du genre que j'aimerais voir un peu plus. Cadrages atypiques, originaux, bien utilisés, éléments qui participent de façon récurrente à l'encadrement et à la décoration des pages, ça me plaît vraiment.
Par contre, si l'idée de base (une muse qui se balade entre imaginaire et réalité -- enfin je schématise ce que j'en ai retenu) est pas mal quoique pas neuve du tout, on retombe quand même à chaque chapitre dans des combats superhéroïques, et dois-je l'avouer, ça me gave un peu.
Et puis bon, le coup des anciennes Promethea qui restent spectactrices et commentent les moindres faits et gestes de la petite dernière, ça rappelle Les Chevaliers du Zodiaque dans la manière de faire, je trouve ça un peu infantilisant.
Le dessin est plutôt pas mal, mais les couleurs sont un peu pétantes à mon goût (bobo les yeux).
En fin d'album, quelques pages traitent d'Alan Moore et de Williams, c'est plutôt pas mal, mais le ton est à la fois trop enthousiaste et trop intellectuel à mon goût. Enfin, au moins on apprend des choses. :)
Conclusion, je lirai sûrement la suite, mais à l'occasion.
N'étant pas fan de manga, je ne disposais peut-être pas du bagage nécessaire pour apprécier pleinement cette série considérée comme "culte" par beaucoup...
Au niveau du graphisme, il n'est pas trop nippon justement, on peut apprécier le travail sur les couleurs et les constructions géométriques qui donne ici ou là une connotation tantôt européenne tantôt plutôt américaine (genre comics), ce qui souligne l'universalité de l'histoire. Le trait dominant est bien sûr très manga, on aime ou pas, mais il faut bien reconnaître que certaines expressions graphiques sont très bien trouvées (les mutations de Tetsuo par exemple).
Le fait est surtout que 14 tomes, c'est long, et sans doute un peu trop. Le début, jusqu'à la décryogénisation d'Akira, est vraiment bien construit et prenant. La suite s'embrouille avec beaucoup (trop) de poursuites et de bagarres... on s'ennuit assez rapidement. Le cycle de l'empire d'Akira est sans doute le plus intéressant, surtout quand on s'interroge sur l'évolution du personnage de Tetsuo (incontestablement le plus complexe et le plus attachant de la série) ; on regrettera simplement la finesse des autres personnages... La fin, qui met sans doute un peu trop longtemps à venir, est malheureusement attendue et convenue... Avec elle, c'est tout l'intérêt de la série qui retombe comme un soufflet.
Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants :
- raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon
- confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois
Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs.
Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga.
Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.
C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué.
Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante.
Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.
Je trouve que Don Lope a plutôt raison (mais il a tort de tout révéler, c'est plus "drôle" de tout découvrir tout seul...). C'est vrai que c'est un peu n'importe quoi et que ça part en sucette de façon lamentable. Avec des dialogues qui nous font côtoyer l'absurde particulièrement dans le dernier tome (c'est fait exprès ou pas ?). L'histoire était pas trop mal, assez aguichante sur les deux premiers tomes, mais ça devient vite lassant : la pauvre victime du complot qui tombe sur des bons samaritains et qui raconte toujours son histoire sans jamais faire avancer le schmilblick, ça va un tome, deux tomes mais bon faudrait voir à nous en dire un peu plus plutôt que d'augmenter le nombre de morts et la taille des explosions. Le suspense c'est pas ne rien dire, mais poser de nouvelles questions et nous laisser en haleine ! Le rythme n'est donc vraiment pas terrible, et en plus la narration est parfois pitoyable, sans aucun rapport, et les transitions sont pour certaines un peu rapides (la rencontre d'Arthur et l'aventure de la base tient plus du Benny hill que de la vraie histoire d'infiltration, ou encore le "Legall mais vous êtes le terroriste recherché par toutes les polices du monde - Non non je suis gentil - Oh alors je vous crois" du dernier tome).
Enfin le dessin est très très moyen et ne rattrape pas les lacunes du scénario (au moins le dessinateur s'est entraîné à faire des explosions et des bagarres). C'est vraiment décevant car ça part plutôt bien et j'avais vraiment envie de savoir ce qui était vraiment arrivé à Legall, euh Rutherford, enfin David... pour finalement avoir une fin bidon... Je me suis arrêté au tome 7 parce que ma bibliothèque municipale n'avait pas la suite, mais à moins de trouver un gars qui a eu le courage d'acheter tous les tomes je crains que les tyranns ne me livrent jamais leurs secrets ! Je m'en remettrai !
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Bouche du diable
Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier. J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir. J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.
Shenzhen
J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions. Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares... Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.
Garduno, en temps de paix
A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre. Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant. Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées... Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience. Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.
Atalante - La Légende
Déçu, déçu... Un dessin extraordinaire, mais un scénario très très moyen. Il y a beaucoup trop de phylactères et dialogues inutiles. L'intrigue qui aurait pu être palpitante (en raison du thème initial : quête de la toison d'or) en est réduite à une succession de babillages. Pourquoi Crisse s'obstine-t-il à écrire lui-même ses scénarios ? Il y a pourtant de nombreux sénaristes de qualité chez Soleil (Arleston, Ange,Gaudin...). A acheter uniquement pour la qualité du dessin ou pour compléter sa collection.
L'outremangeur
Mon avis rejoint celui de toto_duchnok. Voici une histoire singulière, peu banale, mais qui est tout à fait plausible. On ne peut qu'éprouver de la tendresse pour ce policier obèse qui tente de s'en sortir en se donnant un simple but, tout en aidant une autre personne qui l'a touché. Une histoire intemporelle, à découvrir, même s'il n'est pas indispensable. Je ne conseille donc pas l'achat.
Promethea
Sur les chaudes recommandations d'un gros geek des comics, et parce qu'il n'y avait pas grand-chose d'autre à se mettre sous l'oeil et les doigts en librairie, j'ai lu le tome 1 de "Promethea", et ça aurait tendance à confirmer que j'ai du mal avec les codes des comics en général. La mise en page est assez superbe, je l'avoue, du genre que j'aimerais voir un peu plus. Cadrages atypiques, originaux, bien utilisés, éléments qui participent de façon récurrente à l'encadrement et à la décoration des pages, ça me plaît vraiment. Par contre, si l'idée de base (une muse qui se balade entre imaginaire et réalité -- enfin je schématise ce que j'en ai retenu) est pas mal quoique pas neuve du tout, on retombe quand même à chaque chapitre dans des combats superhéroïques, et dois-je l'avouer, ça me gave un peu. Et puis bon, le coup des anciennes Promethea qui restent spectactrices et commentent les moindres faits et gestes de la petite dernière, ça rappelle Les Chevaliers du Zodiaque dans la manière de faire, je trouve ça un peu infantilisant. Le dessin est plutôt pas mal, mais les couleurs sont un peu pétantes à mon goût (bobo les yeux). En fin d'album, quelques pages traitent d'Alan Moore et de Williams, c'est plutôt pas mal, mais le ton est à la fois trop enthousiaste et trop intellectuel à mon goût. Enfin, au moins on apprend des choses. :) Conclusion, je lirai sûrement la suite, mais à l'occasion.
Akira
N'étant pas fan de manga, je ne disposais peut-être pas du bagage nécessaire pour apprécier pleinement cette série considérée comme "culte" par beaucoup... Au niveau du graphisme, il n'est pas trop nippon justement, on peut apprécier le travail sur les couleurs et les constructions géométriques qui donne ici ou là une connotation tantôt européenne tantôt plutôt américaine (genre comics), ce qui souligne l'universalité de l'histoire. Le trait dominant est bien sûr très manga, on aime ou pas, mais il faut bien reconnaître que certaines expressions graphiques sont très bien trouvées (les mutations de Tetsuo par exemple). Le fait est surtout que 14 tomes, c'est long, et sans doute un peu trop. Le début, jusqu'à la décryogénisation d'Akira, est vraiment bien construit et prenant. La suite s'embrouille avec beaucoup (trop) de poursuites et de bagarres... on s'ennuit assez rapidement. Le cycle de l'empire d'Akira est sans doute le plus intéressant, surtout quand on s'interroge sur l'évolution du personnage de Tetsuo (incontestablement le plus complexe et le plus attachant de la série) ; on regrettera simplement la finesse des autres personnages... La fin, qui met sans doute un peu trop longtemps à venir, est malheureusement attendue et convenue... Avec elle, c'est tout l'intérêt de la série qui retombe comme un soufflet.
Donjon Monsters
Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants : - raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon - confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs. Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga. Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.
La Guerre Eternelle
C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué. Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante. Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.
Le Lièvre de Mars
Je trouve que Don Lope a plutôt raison (mais il a tort de tout révéler, c'est plus "drôle" de tout découvrir tout seul...). C'est vrai que c'est un peu n'importe quoi et que ça part en sucette de façon lamentable. Avec des dialogues qui nous font côtoyer l'absurde particulièrement dans le dernier tome (c'est fait exprès ou pas ?). L'histoire était pas trop mal, assez aguichante sur les deux premiers tomes, mais ça devient vite lassant : la pauvre victime du complot qui tombe sur des bons samaritains et qui raconte toujours son histoire sans jamais faire avancer le schmilblick, ça va un tome, deux tomes mais bon faudrait voir à nous en dire un peu plus plutôt que d'augmenter le nombre de morts et la taille des explosions. Le suspense c'est pas ne rien dire, mais poser de nouvelles questions et nous laisser en haleine ! Le rythme n'est donc vraiment pas terrible, et en plus la narration est parfois pitoyable, sans aucun rapport, et les transitions sont pour certaines un peu rapides (la rencontre d'Arthur et l'aventure de la base tient plus du Benny hill que de la vraie histoire d'infiltration, ou encore le "Legall mais vous êtes le terroriste recherché par toutes les polices du monde - Non non je suis gentil - Oh alors je vous crois" du dernier tome). Enfin le dessin est très très moyen et ne rattrape pas les lacunes du scénario (au moins le dessinateur s'est entraîné à faire des explosions et des bagarres). C'est vraiment décevant car ça part plutôt bien et j'avais vraiment envie de savoir ce qui était vraiment arrivé à Legall, euh Rutherford, enfin David... pour finalement avoir une fin bidon... Je me suis arrêté au tome 7 parce que ma bibliothèque municipale n'avait pas la suite, mais à moins de trouver un gars qui a eu le courage d'acheter tous les tomes je crains que les tyranns ne me livrent jamais leurs secrets ! Je m'en remettrai !