Ceux qui attendent de "Broderies" une continuation de "Persepolis" en seront pour leur frais. "Broderies" quitte volontairement la guerre et les islamistes pour plonger dans la légèreté des bavardages entre femmes, ces petites piques sur leurs voisines, amies, etc.
Et l'on se rend compte que quelque soient les pays, les langues vont bon train dès qu'il s'agit de révéler quelques secrets, de sortir les cadavres des placards.
C'est drôle, léger, un peu triste si l'on tient compte de l'esclavage dans lequel sont tenues les Iraniennes (voile, relation à l'homme, etc.). C'est agréable à lire.
Tardi est talentueux, c'est indéniable. "Le cri de peuple" n'a pas le charme d'un "Nestor Burma", le contexte politique est parfois un peu mis sous l'éteignoir, ce qui est un comble vu le thème, mais ça n'empêche pas l'ensemble d'être passionnant et diablement beau.
Le format à l'italienne est tout à fait adapté au dessin de Tardi qui tire sa quintessence de l'espace qui lui est alloué. On peut regretter que ses personnages évoluent de manière parfois un peu déconnectée de l'environnement révolutionnaire (qui n'est jamais occulté, ceci dit) mais Tardi nous entraîne, par leur intermédiaires, des dorures de la préfecture aux bas-fonds des XVIIIème et XIXème arrondissement dans un Paris que je ne connaissais pas (forcément, vu l'époque) et j'ai envie de dire que l'essentiel est là. Tardi raconte Paris sous fond de Commune et il le fait mieux que personne. Il serait cependant temps de conclure, un 5ème tome serait de trop.
Quelle tristesse que les 2e, 3e et 4e cycles portent le même nom et fassent soi-disant partie de la même série que le premier cycle de "Balade au bout du monde"... Car autant le premier cycle est franchement bien, autant les autres sont inintéressants et nuls à mes yeux.
Bref, je conseille l'achat du premier cycle, qui mêle mystère, fantastique et médiéval avec finesse, mais je déconseille les autres cycles.
Les 2 premiers tomes de cette série, reprise de l'ancien Little Nemo in Slumberland, sont bien réussis et on sent la touche imaginative de Moebius. On y retrouve les personnages qui ont gagné en profondeur au fil des anciennes aventures de Little Nemo (Flip, le professeur, la princesse, etc.), et cette fois ils vont vivre une aventure plus linéaire, plus complexe, et surtout plus moderne. Néanmoins, l'esprit de Moebius fait en sorte qu'on retrouve la magie et l'onirisme du Little Nemo original.
Puis Bruno Marchand reprendra seul la série. La qualité reste bonne, tant au niveau du dessin que du scénario, même si les histoires désormais en 1 tome sont un peu plus simplistes et enfantines. Néanmoins, on y retrouve une réflexion sur le monde du rêve, sur ce qui forme les rêves d'un enfant comme Nemo, ce qui est assez sympa.
Binet a un tel humour qu'il parvient à nous rendre ce couple beauf et minable aussi sympathique que si on se regardait soi-même. Robert et Raymonde sont plein d'humanité, et voir leur petite vie dépeinte par Binet me fait le plus souvent éclater de rire.
Bref, je suis très sensible à cet humour, et je trouve que les Bidochons sont un monument de la BD satirique du monde moderne.
Franchement, je n'ai pas retrouvé l'humour et la finesse des premiers tomes de "Bone". L'histoire ne m'a pas intéressé, pas plus que le personnage de Big Johnson Bone.
Bref, médiocre comparé à la série originale.
Il y a des auteurs qui ne savent pas s'arrêter, dans le cas de DBZ ça se vendait trop bien, le mangaka à continué de surfer sur la vague du succès commercial, dût son "oeuvre" en pâtir.
Alors, épisodiquement, un gros méchant débarque d'outre espace, Cell, Freezer ou la Courgette Mutante qui est dix fois plus fort que le vilain précedent et on recomence...
On recommence quoi ?
Mais les combats, trentes pages de combats ponctués d'onomatopé et de cris bestiaux avec une lisibilité quasiment nulle :
"Paf... tac... bam... ghou... enfoiré... zip... blam... sâap (authentique onomatopée)... rhaaaaaaa... salaud !"
Quelle poésie.
Et puis on se pose... on sort une conversation neuneu avec l'adversaire style :
- "Ahahah ma puissance dépasse la tienne pauv'naze" et on reprend de plus belle :
"Paf... tac... bam... zip... enfoiré...", etc.
Et le lecteur regrette le bon temps ou le petit Sangoku était enfant... où l'humour caca-pipi avait le mérite de pas se prendre au sérieux... mais la non... même si le caca-pipi reste, 42 tomes ça fait trop.
On atteint des surenchères de puissance, on dégomme un système solaire d'un coup :
- Ah ben merde... la planète là, je l'avais pas vue. Pardon aux familles tout ça.
Et puis, on ressucite les personnages, on formule le souhait au lézard sacré que la Terre soit remise de son cataclysme, on répare les dégats pour pouvoir tout bousiller encore une fois... mais moi je dis :
- Arrêtez, tant qu'a faire, laissez comme c'est, si c'est pour recommencer quand le Vilain du mal obscur du côté noir va débarquer de la planète Bleurk pour épancher son sadisme sur les abrutis de terriens que nous sommes.
Et tout ça pour gagner le titre du plus fort de l'univers, thème réccurent... (je baille).
Un pillier du Manga hein ? Avec des fondations pareilles, je ne m'étonne pas de voir ce qu'est le Manga aujourd'hui (1).
DBZ n'est pas mort et d'autres idiots lobotomisés perpétuent le combat pour gagner le titre du plus fort.
Nous n'avons pas fini de voir débouler des zozos à la télé ou dans les mangas s'étriper à tour de bras... à propos... "Samourai Deeper Kyo", ça vous dit quelque chose ???
(1) N. d. modérateur :le lecteur intéressé trouvera de nombreux contre-exemples à cette affirmation basée sur l'ignorance du genre dans le thème "Le manga adulte".
Une très très bonne bd ! Un très bon western, pas conventionnel, certes (c'est à dire que Clint ne va pas débarquer sur une musique d'Ennio Morriconne :)), mais vraiment bon !
Sur un fond de fantastique avec des pierres indiennes bien spéciales, Tiburce Oger nous raconte la vie pas ordinaire d'un héros qui ne voulait pas forcément en être un...
Une histoire en tout cas bien prenante qui est un peu confuse dans les premières pages de la bd (il faut s'accrocher) mais après, c'est du bonheur ! A quand le tome 4 !?! :)
Sinon coté dessins, c'est assez particulier, ça donne un impression de fouillis, de dessins restés à l'état de crayonnés mais en fait, le dynamisme est bien présent, c'est super efficace ! Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est à tomber le cul par terre mais c'est assez joli...
Enfin bref une très bonne bd qui mériterait d'être plus connue
(et merci aux 2 zouaves ;))
C'est plaisant à lire, historiquement bien référencé, mais je n'aime pas tellement le "fatalisme" dans le scénario, et là, le personnage du diable est un peu trop présent à mon goût.
Sinon le dessin est agréable sans plus et l'action est plutot soutenue.
Je conseille l'achat car il est plutôt facile de se procurer la série à bon marché.
Si, comme moi, vous aimez la période du Moyen Age, alors vous apprécierez les nombreuses références aux us et coutumes de l'époque telles que les lois du système féodal, les départs en croisade, comment répudier sa femme, etc.
Ceci étant, c'est une série que j'ai lu, que j'ai appréciée, mais que je n'ai pas du tout envie de relire. Donc, à emprunter à un ami, à la bibliothèque (c'est une BD relativement connue) mais peut être pas à acheter, ou alors au bouquiniste.
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Broderies
Ceux qui attendent de "Broderies" une continuation de "Persepolis" en seront pour leur frais. "Broderies" quitte volontairement la guerre et les islamistes pour plonger dans la légèreté des bavardages entre femmes, ces petites piques sur leurs voisines, amies, etc. Et l'on se rend compte que quelque soient les pays, les langues vont bon train dès qu'il s'agit de révéler quelques secrets, de sortir les cadavres des placards. C'est drôle, léger, un peu triste si l'on tient compte de l'esclavage dans lequel sont tenues les Iraniennes (voile, relation à l'homme, etc.). C'est agréable à lire.
Le Cri du Peuple
Tardi est talentueux, c'est indéniable. "Le cri de peuple" n'a pas le charme d'un "Nestor Burma", le contexte politique est parfois un peu mis sous l'éteignoir, ce qui est un comble vu le thème, mais ça n'empêche pas l'ensemble d'être passionnant et diablement beau. Le format à l'italienne est tout à fait adapté au dessin de Tardi qui tire sa quintessence de l'espace qui lui est alloué. On peut regretter que ses personnages évoluent de manière parfois un peu déconnectée de l'environnement révolutionnaire (qui n'est jamais occulté, ceci dit) mais Tardi nous entraîne, par leur intermédiaires, des dorures de la préfecture aux bas-fonds des XVIIIème et XIXème arrondissement dans un Paris que je ne connaissais pas (forcément, vu l'époque) et j'ai envie de dire que l'essentiel est là. Tardi raconte Paris sous fond de Commune et il le fait mieux que personne. Il serait cependant temps de conclure, un 5ème tome serait de trop.
Balade au bout du monde
Quelle tristesse que les 2e, 3e et 4e cycles portent le même nom et fassent soi-disant partie de la même série que le premier cycle de "Balade au bout du monde"... Car autant le premier cycle est franchement bien, autant les autres sont inintéressants et nuls à mes yeux. Bref, je conseille l'achat du premier cycle, qui mêle mystère, fantastique et médiéval avec finesse, mais je déconseille les autres cycles.
Little Nemo (Marchand)
Les 2 premiers tomes de cette série, reprise de l'ancien Little Nemo in Slumberland, sont bien réussis et on sent la touche imaginative de Moebius. On y retrouve les personnages qui ont gagné en profondeur au fil des anciennes aventures de Little Nemo (Flip, le professeur, la princesse, etc.), et cette fois ils vont vivre une aventure plus linéaire, plus complexe, et surtout plus moderne. Néanmoins, l'esprit de Moebius fait en sorte qu'on retrouve la magie et l'onirisme du Little Nemo original. Puis Bruno Marchand reprendra seul la série. La qualité reste bonne, tant au niveau du dessin que du scénario, même si les histoires désormais en 1 tome sont un peu plus simplistes et enfantines. Néanmoins, on y retrouve une réflexion sur le monde du rêve, sur ce qui forme les rêves d'un enfant comme Nemo, ce qui est assez sympa.
Les Bidochon
Binet a un tel humour qu'il parvient à nous rendre ce couple beauf et minable aussi sympathique que si on se regardait soi-même. Robert et Raymonde sont plein d'humanité, et voir leur petite vie dépeinte par Binet me fait le plus souvent éclater de rire. Bref, je suis très sensible à cet humour, et je trouve que les Bidochons sont un monument de la BD satirique du monde moderne.
Bone - Big Johnson Bone
Franchement, je n'ai pas retrouvé l'humour et la finesse des premiers tomes de "Bone". L'histoire ne m'a pas intéressé, pas plus que le personnage de Big Johnson Bone. Bref, médiocre comparé à la série originale.
Dragon Ball
Il y a des auteurs qui ne savent pas s'arrêter, dans le cas de DBZ ça se vendait trop bien, le mangaka à continué de surfer sur la vague du succès commercial, dût son "oeuvre" en pâtir. Alors, épisodiquement, un gros méchant débarque d'outre espace, Cell, Freezer ou la Courgette Mutante qui est dix fois plus fort que le vilain précedent et on recomence... On recommence quoi ? Mais les combats, trentes pages de combats ponctués d'onomatopé et de cris bestiaux avec une lisibilité quasiment nulle : "Paf... tac... bam... ghou... enfoiré... zip... blam... sâap (authentique onomatopée)... rhaaaaaaa... salaud !" Quelle poésie. Et puis on se pose... on sort une conversation neuneu avec l'adversaire style : - "Ahahah ma puissance dépasse la tienne pauv'naze" et on reprend de plus belle : "Paf... tac... bam... zip... enfoiré...", etc. Et le lecteur regrette le bon temps ou le petit Sangoku était enfant... où l'humour caca-pipi avait le mérite de pas se prendre au sérieux... mais la non... même si le caca-pipi reste, 42 tomes ça fait trop. On atteint des surenchères de puissance, on dégomme un système solaire d'un coup : - Ah ben merde... la planète là, je l'avais pas vue. Pardon aux familles tout ça. Et puis, on ressucite les personnages, on formule le souhait au lézard sacré que la Terre soit remise de son cataclysme, on répare les dégats pour pouvoir tout bousiller encore une fois... mais moi je dis : - Arrêtez, tant qu'a faire, laissez comme c'est, si c'est pour recommencer quand le Vilain du mal obscur du côté noir va débarquer de la planète Bleurk pour épancher son sadisme sur les abrutis de terriens que nous sommes. Et tout ça pour gagner le titre du plus fort de l'univers, thème réccurent... (je baille). Un pillier du Manga hein ? Avec des fondations pareilles, je ne m'étonne pas de voir ce qu'est le Manga aujourd'hui (1). DBZ n'est pas mort et d'autres idiots lobotomisés perpétuent le combat pour gagner le titre du plus fort. Nous n'avons pas fini de voir débouler des zozos à la télé ou dans les mangas s'étriper à tour de bras... à propos... "Samourai Deeper Kyo", ça vous dit quelque chose ??? (1) N. d. modérateur : le lecteur intéressé trouvera de nombreux contre-exemples à cette affirmation basée sur l'ignorance du genre dans le thème "Le manga adulte".
La Piste des Ombres
Une très très bonne bd ! Un très bon western, pas conventionnel, certes (c'est à dire que Clint ne va pas débarquer sur une musique d'Ennio Morriconne :)), mais vraiment bon ! Sur un fond de fantastique avec des pierres indiennes bien spéciales, Tiburce Oger nous raconte la vie pas ordinaire d'un héros qui ne voulait pas forcément en être un... Une histoire en tout cas bien prenante qui est un peu confuse dans les premières pages de la bd (il faut s'accrocher) mais après, c'est du bonheur ! A quand le tome 4 !?! :) Sinon coté dessins, c'est assez particulier, ça donne un impression de fouillis, de dessins restés à l'état de crayonnés mais en fait, le dynamisme est bien présent, c'est super efficace ! Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est à tomber le cul par terre mais c'est assez joli... Enfin bref une très bonne bd qui mériterait d'être plus connue (et merci aux 2 zouaves ;))
Les 7 vies de l'épervier
C'est plaisant à lire, historiquement bien référencé, mais je n'aime pas tellement le "fatalisme" dans le scénario, et là, le personnage du diable est un peu trop présent à mon goût. Sinon le dessin est agréable sans plus et l'action est plutot soutenue. Je conseille l'achat car il est plutôt facile de se procurer la série à bon marché.
Les Aigles décapitées
Si, comme moi, vous aimez la période du Moyen Age, alors vous apprécierez les nombreuses références aux us et coutumes de l'époque telles que les lois du système féodal, les départs en croisade, comment répudier sa femme, etc. Ceci étant, c'est une série que j'ai lu, que j'ai appréciée, mais que je n'ai pas du tout envie de relire. Donc, à emprunter à un ami, à la bibliothèque (c'est une BD relativement connue) mais peut être pas à acheter, ou alors au bouquiniste.