Pas facile de relire un "Luc Orient" de nos jours... Ca a très mal vieilli.
J'avoue avoir été fasciné par quelques épisodes tels que "la Porte de Cristal" ou "les Rivages de la Fureur". L'auteur avait le véritable avantage de ne pas hésiter à aller à fond dans la SF, au risque d'entraîner ses personnages dans des situations dont ils ne peuvent plus revenir : voyages sans retour dans le temps, départ pour d'autres planètes sans possibilité de revenir sur Terre (du moins avant de nombreux épisodes)... C'est de la SF, de la vraie, et ça fait plaisir de ne pas la voir réduite à des histoires en un tome puis au tome suivant on repart de zéro comme si de rien n'était.
Mais c'est de la SF style années 50-60, voire 70 au mieux. L'important, ce sont les grands effets, les scènes impressionnantes, presque du Space-Opera sauf que ça se passe à l'échelle humaine. Mais par contre, le scénario est complètement négligé, et bien souvent la fin des épisodes est ridicule et le beau soufflé tombe à plat.
Alors certains épisodes sont meilleurs que d'autres et ne pêchent pas trop par leur scénario, mais d'autres gâchent toute la série.
De même, le héros grand, beau, fort, intelligent, accompagné de sa belle et naïve compagne, et de tous leurs amis, ça fait un peu dépassé comme cliché...
Etrange, ce comics : mélanger le thème des Aliens avec une histoire proprement religieuse de rédemption et tout le tralala qui va avec (un truc bien américain). Soit des tonnes de texte-off, sur des images de baston avec plein d'Aliens. C'est vite lourd mais cela se laisse lire. Mais j'ai été plus intéressé par la mise en scène de Mignola, ses cadrages, ses couleurs, sa géométrisation des formes, que par le scénario de Gibbons. A lire tout de même.
Difficile de cerner l'histoire. D'ailleurs le résumé n'est pas très explicite. Un album assez cru, avec des scènes de sexe sans suggestion, et des découpages de chien au couteau suisse (ça m'a bien fait marrer ça). C'est clairement à déconseiller aux âmes sensibles.
Les dessins sont plutôt réussis par ailleurs, assez ronds avec des couleurs bien choisies.
Alors rien qu'à voir la couverture, on peut savoir à quoi s'attendre. Cassidy a fait un bon topo : des filles avec des cuisses de cycliste habillées avec un bout de ficelle, des flingues gros comme un tank... j'exagère à peine. Tout cela est arrosé d'un langage le plus vulgaire possible. Bref un truc bien lourd à moins d'aimer ce genre de délire.
On a droit à un petit portfolio sympa à la fin avec des planches de Manara, Altuna et quelques autres.
Quel humour, mais quel humour!
J'apprécie énormément le travail de Manu Larcenet, et cela depuis ses débuts dans Fluide Glacial. Rappelez-vous : Collargol l'ours qui chante en fa et en sol, et tout plein d'autres scénarii humoristiques, et l'on connaît ce qui est arrivé après (cf un clic sur le nom de l'artiste dans cette base)
Cet artiste mérite la palme de l'humour à mon avis (ce dernier étant totalement subjectif et personnel, bien entendu).
Pour en revenir à cette dernière œuvre qu'est "Le retour à la terre", j'ai trouvé la lecture enrichissante, émouvante et très drôle.
Larcenet met en place avec Ferri des personnages tendres et attachants. Mariette est d'une patience inimaginable (ce qui est rare à notre époque), leur chat détient la palme du "gnrx" comme aucun autre félin, et les gens du pays sont à peine caricaturés et d'autant plus percutants.
"Larssinet" est quant à lui carrément touchant de naïveté et de candeur le tout voilé par un souci de s'intégrer à une vie trépidante qui relate la rencontre des "brrr limaces", des rigueurs de l'hiver aux Ravenelles, de l'eau de vie de M. Henri et surtout dans le t2 l'envie de Mariette d'avoir un bébé quand lui veut un potager (mais non pas un vieux pote !)
L'humour de ces albums convient aux grands comme aux enfants, mes fils ont été subjugués par leur lecture et vont du coup écumer l'entièreté du travail de l'auteur. Ce qui, vous avouerez, ne veut pas dire qu'ils subissent mon influence, enfin si peut-être un peu, bon bref là n'est pas l'objet du débat et je m'égare... Tout ça pour dire que "Le retour à la terre" est vraiment une très chouette série à lire de toute urgence.
Cette série part sur un postulat intéressant quoique banal : Aude est l'unique survivante d'un monde où rien n'a été détruit mais où tous les êtres humains ont disparu. En bref, elle est seule au monde pour profiter de toute la civilisation (d'autant plus que des robots maintiennent tout en état).
Seulement, Gillon avait un but bien plus terre à terre avec ce scénario : celui d'en faire une BD érotique. Et ça dérape bien vite, l'érotisme n'étant pas de haut niveau et le côté science-fiction ne servant presque plus qu'à alimenter le côté érotique ainsi qu'une petite histoire digne de livres de gare qu'on lit et puis qu'on jette.
Bref, une BD entre deux eaux, ni bonne au niveau SF ni bonne au niveau érotisme.
Même à l'époque où j'étais Fan de Star Wars, j'avais du mal à vraiment apprécier cette série de BD purement dans le style comics.
Déjà au niveau dessin, je n'aime pas, et je trouve les couleurs hideuses.
Ensuite, au niveau du scénario, cela va très souvent à l'encontre de nombre de "règles" et du background commun à tous les films et livres sur Star Wars. L'auteur a voulu faire toujours plus gros, toujours plus fort, toujours plus puissant, et c'en est saoulant et surtout totalement pas crédible.
Alors, il y a de bons côtés, notamment d'imaginer une suite de clones de l'Empereur, de voir Luke passer du côté obscur, de voir Byss la planète impériale, de voir l'Eclipse 1 et l'Eclipse 2, etc... Mais quand à côté de ça, l'Empereur donne des pouvoirs de jedis noirs à n'importe lequel de ces sous-fifres, qu'il y a une escalade dans la puissance et l'invincibilité des vaisseaux spatiaux et autres robots de combats, etc... Ca en devient un peu n'importe quoi, à tel point qu'un vrai fan de Star Wars cherchera à occulter tout ça pour ne garder que la partie réaliste du monde de Star Wars, le simple Space Opera, pas la Space Orgie Hollywoodienne...
Bref, c'est pas désagréable à lire au niveau scénario (malgré le dessin) mais c'est vraiment pas crédible et de voir ainsi exploité l'univers Star Wars, c'est assez... dégradant.
Quand j'ai eu finie la lecture du premier tome, outre le fait de vouloir lire de suite le second, j'ai été complètement déconnectée de la réalité... J'étais vraiment dedans !
Swolfs ne se contente pas de raconter, de montrer ce monde avec une histoire : on y adhère pleinement pour être vraiment dans l'histoire ! C'est ça qui est impressionnant, c'est cet univers envoûtant et oppressant à la fois, qui fascine.
Les retours au passé ne sont jamais fouillis, au contraire, ils sont toujours bien à propos et tout au long, le scénario tient la route, est alléchant, pas de temps mort, rien, absolument rien qui fasse tache !
Ajoutez à cela un somptueux dessin travaillé et plein de détails et vous obtenez une série qu'il faut lire, que j'hésite à qualifier de culte, tellement j'ai adoré !
Malgré tout, les couleurs ne sont pas top (elles font très "vieux", très classiques.
Pour une fois, je suis un peu déçu par Alan Moore. Oh, le scénario n'est pas mauvais, le dessinateur (pour une fois avec Moore) est très bon, les couleurs sont comme d'habitude à chier (Note : je parlais là de l'édition originale, les couleurs de la réédition sont bien meilleures) mais on s'y fait, et l'histoire est intelligente... mais c'est court... et y a pas grand chose dans cette BD.
En fait, cette BD est aussi courte qu'une longue nouvelle dans un comics mensuel par exemple. Et la profondeur de son scénario est à peu près identique.
Je pensais en apprendre beaucoup sur le Joker, être troublé par la relation entre lui et Batman. Au lieu de ça, j'ai eu droit à une vision accélérée de la jeunesse et de la création du Joker (proche de celle du film de Tim Burton d'ailleurs) avec en parallèle une toute petite intrigue et à la fin un combat entre le Joker et Batman. Le tout se lit très vite et n'apporte pas tellement à réfléchir.
La fin n'est pas mauvaise, je trouve, mais qu'est-ce qu'on a à y gagner à lire cela ? Cette BD ne donne même pas plus de profondeur au personnage du Joker à mes yeux, alors que c'était sans doute le but... Dommage...
Plus tard : le temps ayant passé, je reviens un peu sur mon avis. Je continue à trouver la BD seulement "pas mal" et non pas "franchement bien", mais je dois avouer qu'avec le temps, j'ai pris un peu cette BD en affection. Alors je continue à penser à peu près pareil que ce que j'ai dit ci-dessus à deux choses près :
- finalement, je trouve les relations entre Batman et le Joker pas mal fouillées et intéressantes dans cette BD, même si l'histoire est trop courte pour exploiter vraiment l'idée
- et je trouve la fin finalement vraiment sympa, les 2 dernières pages en tout cas. Même sortie de son contexte, je trouve la toute dernière page vraiment excellente.
Dommage que le reste de la BD ne me plaise pas plus que ça.
Le seul véritable reproche que je fais à cette BD, c'est son dessin que je trouve assez moche et rebutant. Bon, y a pire et la meileure preuve de cela c'est que Miller a un dessin assez exceptionnel en matière de noir et blanc : manque de chance, cette BD là est en couleurs... Pour une Bd d'une telle qualité, j'aurais vraiment préféré un dessin plus soigné et plus agréable à lire.
Mais hormis ce faible défaut, ce qui me fait considérer cette Bd comme culte ou presque, c'est son intelligence, la façon dont elle donne à Batman une noblesse et une profondeur excellente. En outre, l'histoire de la vieillesse de Batman est ici tellement forte et bien foutue qu'on voudrait que ce fut la seule, la vraie (à comparer par exemple à Kingdom Come où là aussi on retrouve Batman et Superman "20 ans après" et qui me parait beaucoup moins intelligent en comparaison).
J'ai lu "Dark Knight" peu après les Watchmen, et même s'il n'atteint pas la perfection des Watchmen, cette BD n'en démérite pas pour autant sur un thème assez similaire ("que devient un super héros de nombreuses années après son heure de gloire ?"). Fortement violent par moment (le style de Miller), l'histoire en est malgré tout très bonne.
C'est donc une Bd que je conseille vivement à ceux qui veulent lire un scénario intelligent sur un super-héros humain comme Batman.
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Luc Orient
Pas facile de relire un "Luc Orient" de nos jours... Ca a très mal vieilli. J'avoue avoir été fasciné par quelques épisodes tels que "la Porte de Cristal" ou "les Rivages de la Fureur". L'auteur avait le véritable avantage de ne pas hésiter à aller à fond dans la SF, au risque d'entraîner ses personnages dans des situations dont ils ne peuvent plus revenir : voyages sans retour dans le temps, départ pour d'autres planètes sans possibilité de revenir sur Terre (du moins avant de nombreux épisodes)... C'est de la SF, de la vraie, et ça fait plaisir de ne pas la voir réduite à des histoires en un tome puis au tome suivant on repart de zéro comme si de rien n'était. Mais c'est de la SF style années 50-60, voire 70 au mieux. L'important, ce sont les grands effets, les scènes impressionnantes, presque du Space-Opera sauf que ça se passe à l'échelle humaine. Mais par contre, le scénario est complètement négligé, et bien souvent la fin des épisodes est ridicule et le beau soufflé tombe à plat. Alors certains épisodes sont meilleurs que d'autres et ne pêchent pas trop par leur scénario, mais d'autres gâchent toute la série. De même, le héros grand, beau, fort, intelligent, accompagné de sa belle et naïve compagne, et de tous leurs amis, ça fait un peu dépassé comme cliché...
Aliens - Absolution (Salvation)
Etrange, ce comics : mélanger le thème des Aliens avec une histoire proprement religieuse de rédemption et tout le tralala qui va avec (un truc bien américain). Soit des tonnes de texte-off, sur des images de baston avec plein d'Aliens. C'est vite lourd mais cela se laisse lire. Mais j'ai été plus intéressé par la mise en scène de Mignola, ses cadrages, ses couleurs, sa géométrisation des formes, que par le scénario de Gibbons. A lire tout de même.
Région étrangère
Difficile de cerner l'histoire. D'ailleurs le résumé n'est pas très explicite. Un album assez cru, avec des scènes de sexe sans suggestion, et des découpages de chien au couteau suisse (ça m'a bien fait marrer ça). C'est clairement à déconseiller aux âmes sensibles. Les dessins sont plutôt réussis par ailleurs, assez ronds avec des couleurs bien choisies.
FAKK 2
Alors rien qu'à voir la couverture, on peut savoir à quoi s'attendre. Cassidy a fait un bon topo : des filles avec des cuisses de cycliste habillées avec un bout de ficelle, des flingues gros comme un tank... j'exagère à peine. Tout cela est arrosé d'un langage le plus vulgaire possible. Bref un truc bien lourd à moins d'aimer ce genre de délire. On a droit à un petit portfolio sympa à la fin avec des planches de Manara, Altuna et quelques autres.
Le retour à la terre
Quel humour, mais quel humour! J'apprécie énormément le travail de Manu Larcenet, et cela depuis ses débuts dans Fluide Glacial. Rappelez-vous : Collargol l'ours qui chante en fa et en sol, et tout plein d'autres scénarii humoristiques, et l'on connaît ce qui est arrivé après (cf un clic sur le nom de l'artiste dans cette base) Cet artiste mérite la palme de l'humour à mon avis (ce dernier étant totalement subjectif et personnel, bien entendu). Pour en revenir à cette dernière œuvre qu'est "Le retour à la terre", j'ai trouvé la lecture enrichissante, émouvante et très drôle. Larcenet met en place avec Ferri des personnages tendres et attachants. Mariette est d'une patience inimaginable (ce qui est rare à notre époque), leur chat détient la palme du "gnrx" comme aucun autre félin, et les gens du pays sont à peine caricaturés et d'autant plus percutants. "Larssinet" est quant à lui carrément touchant de naïveté et de candeur le tout voilé par un souci de s'intégrer à une vie trépidante qui relate la rencontre des "brrr limaces", des rigueurs de l'hiver aux Ravenelles, de l'eau de vie de M. Henri et surtout dans le t2 l'envie de Mariette d'avoir un bébé quand lui veut un potager (mais non pas un vieux pote !) L'humour de ces albums convient aux grands comme aux enfants, mes fils ont été subjugués par leur lecture et vont du coup écumer l'entièreté du travail de l'auteur. Ce qui, vous avouerez, ne veut pas dire qu'ils subissent mon influence, enfin si peut-être un peu, bon bref là n'est pas l'objet du débat et je m'égare... Tout ça pour dire que "Le retour à la terre" est vraiment une très chouette série à lire de toute urgence.
La Survivante
Cette série part sur un postulat intéressant quoique banal : Aude est l'unique survivante d'un monde où rien n'a été détruit mais où tous les êtres humains ont disparu. En bref, elle est seule au monde pour profiter de toute la civilisation (d'autant plus que des robots maintiennent tout en état). Seulement, Gillon avait un but bien plus terre à terre avec ce scénario : celui d'en faire une BD érotique. Et ça dérape bien vite, l'érotisme n'étant pas de haut niveau et le côté science-fiction ne servant presque plus qu'à alimenter le côté érotique ainsi qu'une petite histoire digne de livres de gare qu'on lit et puis qu'on jette. Bref, une BD entre deux eaux, ni bonne au niveau SF ni bonne au niveau érotisme.
Star Wars - L'Empire des Ténèbres
Même à l'époque où j'étais Fan de Star Wars, j'avais du mal à vraiment apprécier cette série de BD purement dans le style comics. Déjà au niveau dessin, je n'aime pas, et je trouve les couleurs hideuses. Ensuite, au niveau du scénario, cela va très souvent à l'encontre de nombre de "règles" et du background commun à tous les films et livres sur Star Wars. L'auteur a voulu faire toujours plus gros, toujours plus fort, toujours plus puissant, et c'en est saoulant et surtout totalement pas crédible. Alors, il y a de bons côtés, notamment d'imaginer une suite de clones de l'Empereur, de voir Luke passer du côté obscur, de voir Byss la planète impériale, de voir l'Eclipse 1 et l'Eclipse 2, etc... Mais quand à côté de ça, l'Empereur donne des pouvoirs de jedis noirs à n'importe lequel de ces sous-fifres, qu'il y a une escalade dans la puissance et l'invincibilité des vaisseaux spatiaux et autres robots de combats, etc... Ca en devient un peu n'importe quoi, à tel point qu'un vrai fan de Star Wars cherchera à occulter tout ça pour ne garder que la partie réaliste du monde de Star Wars, le simple Space Opera, pas la Space Orgie Hollywoodienne... Bref, c'est pas désagréable à lire au niveau scénario (malgré le dessin) mais c'est vraiment pas crédible et de voir ainsi exploité l'univers Star Wars, c'est assez... dégradant.
Le Prince de la Nuit
Quand j'ai eu finie la lecture du premier tome, outre le fait de vouloir lire de suite le second, j'ai été complètement déconnectée de la réalité... J'étais vraiment dedans ! Swolfs ne se contente pas de raconter, de montrer ce monde avec une histoire : on y adhère pleinement pour être vraiment dans l'histoire ! C'est ça qui est impressionnant, c'est cet univers envoûtant et oppressant à la fois, qui fascine. Les retours au passé ne sont jamais fouillis, au contraire, ils sont toujours bien à propos et tout au long, le scénario tient la route, est alléchant, pas de temps mort, rien, absolument rien qui fasse tache ! Ajoutez à cela un somptueux dessin travaillé et plein de détails et vous obtenez une série qu'il faut lire, que j'hésite à qualifier de culte, tellement j'ai adoré ! Malgré tout, les couleurs ne sont pas top (elles font très "vieux", très classiques.
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Pour une fois, je suis un peu déçu par Alan Moore. Oh, le scénario n'est pas mauvais, le dessinateur (pour une fois avec Moore) est très bon, les couleurs sont comme d'habitude à chier (Note : je parlais là de l'édition originale, les couleurs de la réédition sont bien meilleures) mais on s'y fait, et l'histoire est intelligente... mais c'est court... et y a pas grand chose dans cette BD. En fait, cette BD est aussi courte qu'une longue nouvelle dans un comics mensuel par exemple. Et la profondeur de son scénario est à peu près identique. Je pensais en apprendre beaucoup sur le Joker, être troublé par la relation entre lui et Batman. Au lieu de ça, j'ai eu droit à une vision accélérée de la jeunesse et de la création du Joker (proche de celle du film de Tim Burton d'ailleurs) avec en parallèle une toute petite intrigue et à la fin un combat entre le Joker et Batman. Le tout se lit très vite et n'apporte pas tellement à réfléchir. La fin n'est pas mauvaise, je trouve, mais qu'est-ce qu'on a à y gagner à lire cela ? Cette BD ne donne même pas plus de profondeur au personnage du Joker à mes yeux, alors que c'était sans doute le but... Dommage... Plus tard : le temps ayant passé, je reviens un peu sur mon avis. Je continue à trouver la BD seulement "pas mal" et non pas "franchement bien", mais je dois avouer qu'avec le temps, j'ai pris un peu cette BD en affection. Alors je continue à penser à peu près pareil que ce que j'ai dit ci-dessus à deux choses près : - finalement, je trouve les relations entre Batman et le Joker pas mal fouillées et intéressantes dans cette BD, même si l'histoire est trop courte pour exploiter vraiment l'idée - et je trouve la fin finalement vraiment sympa, les 2 dernières pages en tout cas. Même sortie de son contexte, je trouve la toute dernière page vraiment excellente. Dommage que le reste de la BD ne me plaise pas plus que ça.
Batman - The Dark Knight returns
Le seul véritable reproche que je fais à cette BD, c'est son dessin que je trouve assez moche et rebutant. Bon, y a pire et la meileure preuve de cela c'est que Miller a un dessin assez exceptionnel en matière de noir et blanc : manque de chance, cette BD là est en couleurs... Pour une Bd d'une telle qualité, j'aurais vraiment préféré un dessin plus soigné et plus agréable à lire. Mais hormis ce faible défaut, ce qui me fait considérer cette Bd comme culte ou presque, c'est son intelligence, la façon dont elle donne à Batman une noblesse et une profondeur excellente. En outre, l'histoire de la vieillesse de Batman est ici tellement forte et bien foutue qu'on voudrait que ce fut la seule, la vraie (à comparer par exemple à Kingdom Come où là aussi on retrouve Batman et Superman "20 ans après" et qui me parait beaucoup moins intelligent en comparaison). J'ai lu "Dark Knight" peu après les Watchmen, et même s'il n'atteint pas la perfection des Watchmen, cette BD n'en démérite pas pour autant sur un thème assez similaire ("que devient un super héros de nombreuses années après son heure de gloire ?"). Fortement violent par moment (le style de Miller), l'histoire en est malgré tout très bonne. C'est donc une Bd que je conseille vivement à ceux qui veulent lire un scénario intelligent sur un super-héros humain comme Batman.