Certainement novatrice en son temps, cette serie ne présente guère d'intérêt aujourd'hui. J'ai lu "la marque jaune" et "le secret de l'espadon" suivant les conseils des précédents posteurs et je vais arrêter là cette fastidieuse lecture.
Le dessin est figé ,les dialogues convenus et les couleurs trops flash à mon goût.
Bon, je ne vais pas me démarquer de ceux qui ont été déçus par cette BD, si ce n'est que je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre... Je l'ai lue chez un ami, et je me félicite de ne pas avoir dépensé d'argent dans cette série. Même constat question scénario, c'est assez plat et sans grand intérêt. Par contre, de mon côté, j'ai de plus en plus de mal avec le style graphique de Crisse. Style qui m'avait beaucoup plu à l'époque de "L'épée de cristal". Pourtant j'en suis revenu, et ce style m'est devenu indigeste, bien trop maniéré à mon goût. Le graphisme est bien trop systématique et je pense que Crisse gagnerait beaucoup à se mettre en danger de ce point de vue, plutôt que d'écouter les louanges perpétuelles... et il devrait peut-être effectivement s'accorder les services d'un scénariste.
J'ai choisi de conseiller cet album, peut-être pas à l'achat... pourtant, pour bien l'apprécier, il mérite lecture et relecture... et certainement rerelecture. Le graphisme singulier de De Crécy est toujours aussi envoûtant mais alors ce dédale scénaristique est très déroutant. Pourtant, le charme a bien opéré. Comme cela a été dit avant, on a l'impression d'être dans un (mauvais) rêve tordu et incontrôlable. A chaque relecture, autre chose se révèle et l'histoire prend un aspect nouveau.
Rien ne garantit d'apprécier ou non ce travail, mais le fait est que c'est un album qui mérite d'être exploré, ne serait-ce que pour jouer à s'y perdre.
Dans « La Nuit », la terre n'est plus qu'un chaos dans lequel les hommes, revenus à l'âge tribal, ne connaissent plus que la violence, le sexe et la drogue.
La lecture de la préface dans l'onglet "histoire" vous donnera une idée de l'état mental dans lequel Druillet a réalisé cet album.
C'est une oeuvre désespérée, baroque et surréaliste, psychédélique mais déjà punk dans l'âme (nous ne sommes qu'en 1975). Ce n'est pas d'une lecture facile, tout semble à peine maîtrisé, tant Druillet semble poussé par un démon interne, une pulsion créatrice mortifère d'une grande puissance d'évocation. Un album très troublé et... très troublant...
Alors comme le dit Philippe Druillet : "Cadavres futurs, tenez-vous prêts et attachez vos ceintures !
...j’apprends à aimer la mort... j’ai du goût."
Une initiative de l'association BDBoum qui est vraiment intéressante. Le format, des nouvelles écrites par des prisonniers et mis en forme par un scénariste chevronné, est très bien rendue par les dessinateurs, tous talentueux. c'est très intéressant du point de vue ethnologique. Ce format permet également de découvrir d'autres auteurs.
Le meilleur Chabouté que j’aie lu jusqu’à présent. "La bête" a un petit côté fin de monde vraiment réussi, entretenu par un mystère soutenu et efficace. Dans le style "massacre à la chaîne", c’est probablement une des BD les plus réussies que j’ai pu lire. On est à mi-chemin entre la légende (type la bête du Gévaudan) et une histoire de serial killer à la française. L’environnement et l'essence de cette BD ont beau être totalement différents, ça m'a fait penser par moment à "Massacre à la tronçonneuse"; peut-être les villageois un brin arriérés des BD de Chabouté me rappellent-ils un peu la famille de Leatherface. :).
Le noir et blanc de Chabouté est toujours aussi réussi, l’utilisation du noir de la nuit et des ombres renforçant le côté effrayant du bouquin; Chabouté suggère énormément, joue avec le non dit et c’est une vraie réussite. J’ai malheureusement été, comme beaucoup de monde, très déçu par les révélations finales, abruptes et un peu surréalistes quand même. Dommage, parce que les trois premiers quarts de "La bête" sont une vraie réussite.
Quand j'ai acheté ce comics à Toronto, le vendeur me l'a conseillé comme étant du niveau de Watchmen. Laissez-moi vous dire que j'ai bien sûr été déçu.
Le scénario n'a aucunement le niveau de celui de Moore, et si on peut peut-être y retrouver quelques prises de tête de Super-Héros face à leur devoir et à leur véritable nature, cela n'a rien à voir avec la grandiose intelligence de Watchmen.
Le dessin est presque trop beau ici, tellement réaliste qu'on en oublie un peu que c'est une BD et que la narration n'est pas forcément évidente.
L'histoire mêle la quasi totalité des super-héros existants (et à venir ?) dans un unique scénario apocalyptique qui n'est pas désagréable à suivre, mais... Disons que dès la première planche, on nous promet quelque chose de grandiose, de formidable, de tragique... et en définitive, ce qu'il se passe dans cette BD n'est pas franchement... impressionnant, je dirais.
Le tout reste néanmoins sympathique, surtout pour ceux désireux de découvrir d'un coup un nombre énorme de super-héros ou de les retrouver, mais il n'y a dans cette BD rien de bien grandiose.
Le premier tome est très chouette, la suite devient un peu redondante. Le trait est épuré, très efficace, allant à l'essentiel. Certaines histoires sont vraiment marrantes et si Reiser se moque pour une fois des populations du Sud, l'homme occidental n'est pas totalement absent (les missionnaires notamment). Certaines pages avec des animaux sont très réussies, je pense particulièrement à la pèche aux crocodiles.
J'ai un gros handicap pour faire un avis un peu objectif : j'aime beaucoup ce que fait Sfar d'une part, et Guibert d'autre part... Alors forcément, quand je suis tombé par hasard sur "Sardine de l'espace", ça m'a plu.
Par ailleurs, ces albums sont très clairement destinés à la jeunesse. Pas de grand scénario hyper développé, pas de thèmes pointus, originaux et intéressants pour un lecteur adulte (sauf à se casser la tête à les chercher, bien sûr). Les histoires voient la victoire de Sardine et P'tit Lulu sur le méchant Supermuscleman de façon assez rapide et bon enfant.
Les jeux de mots sont assez abondants, comme dans "La reine de reinette" (Tome 5, épisode XXV), où les références au langage internet sont omniprésentes. Je ne sais si les enfants qui les lisent les voient (aucune importance, me direz-vous), mais ça ajoute un cachet parfois sympathique, parfois un peu lourd.
Le dessin de Sfar est ici du style simplifié qu'il affectionne (par opposition au Professeur Bell, par exemple). Très sympa, mignon, la mise en couleur de Walter Pezzali est excellente : vive, colorée, limite chamarrée sans pour autant être pétante, je l'aime beaucoup. :)
Albums très jeunesse, la lecture de quelques épisodes est rafraîchissante, mais bon, ne vous attendez pas à des albums pour adultes.
"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Blake et Mortimer
Certainement novatrice en son temps, cette serie ne présente guère d'intérêt aujourd'hui. J'ai lu "la marque jaune" et "le secret de l'espadon" suivant les conseils des précédents posteurs et je vais arrêter là cette fastidieuse lecture. Le dessin est figé ,les dialogues convenus et les couleurs trops flash à mon goût.
Atalante - La Légende
Bon, je ne vais pas me démarquer de ceux qui ont été déçus par cette BD, si ce n'est que je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre... Je l'ai lue chez un ami, et je me félicite de ne pas avoir dépensé d'argent dans cette série. Même constat question scénario, c'est assez plat et sans grand intérêt. Par contre, de mon côté, j'ai de plus en plus de mal avec le style graphique de Crisse. Style qui m'avait beaucoup plu à l'époque de "L'épée de cristal". Pourtant j'en suis revenu, et ce style m'est devenu indigeste, bien trop maniéré à mon goût. Le graphisme est bien trop systématique et je pense que Crisse gagnerait beaucoup à se mettre en danger de ce point de vue, plutôt que d'écouter les louanges perpétuelles... et il devrait peut-être effectivement s'accorder les services d'un scénariste.
Prosopopus
J'ai choisi de conseiller cet album, peut-être pas à l'achat... pourtant, pour bien l'apprécier, il mérite lecture et relecture... et certainement rerelecture. Le graphisme singulier de De Crécy est toujours aussi envoûtant mais alors ce dédale scénaristique est très déroutant. Pourtant, le charme a bien opéré. Comme cela a été dit avant, on a l'impression d'être dans un (mauvais) rêve tordu et incontrôlable. A chaque relecture, autre chose se révèle et l'histoire prend un aspect nouveau. Rien ne garantit d'apprécier ou non ce travail, mais le fait est que c'est un album qui mérite d'être exploré, ne serait-ce que pour jouer à s'y perdre.
La Nuit
Dans « La Nuit », la terre n'est plus qu'un chaos dans lequel les hommes, revenus à l'âge tribal, ne connaissent plus que la violence, le sexe et la drogue. La lecture de la préface dans l'onglet "histoire" vous donnera une idée de l'état mental dans lequel Druillet a réalisé cet album. C'est une oeuvre désespérée, baroque et surréaliste, psychédélique mais déjà punk dans l'âme (nous ne sommes qu'en 1975). Ce n'est pas d'une lecture facile, tout semble à peine maîtrisé, tant Druillet semble poussé par un démon interne, une pulsion créatrice mortifère d'une grande puissance d'évocation. Un album très troublé et... très troublant... Alors comme le dit Philippe Druillet : "Cadavres futurs, tenez-vous prêts et attachez vos ceintures ! ...j’apprends à aimer la mort... j’ai du goût."
Paroles de taulards
Une initiative de l'association BDBoum qui est vraiment intéressante. Le format, des nouvelles écrites par des prisonniers et mis en forme par un scénariste chevronné, est très bien rendue par les dessinateurs, tous talentueux. c'est très intéressant du point de vue ethnologique. Ce format permet également de découvrir d'autres auteurs.
La Bête
Le meilleur Chabouté que j’aie lu jusqu’à présent. "La bête" a un petit côté fin de monde vraiment réussi, entretenu par un mystère soutenu et efficace. Dans le style "massacre à la chaîne", c’est probablement une des BD les plus réussies que j’ai pu lire. On est à mi-chemin entre la légende (type la bête du Gévaudan) et une histoire de serial killer à la française. L’environnement et l'essence de cette BD ont beau être totalement différents, ça m'a fait penser par moment à "Massacre à la tronçonneuse"; peut-être les villageois un brin arriérés des BD de Chabouté me rappellent-ils un peu la famille de Leatherface. :). Le noir et blanc de Chabouté est toujours aussi réussi, l’utilisation du noir de la nuit et des ombres renforçant le côté effrayant du bouquin; Chabouté suggère énormément, joue avec le non dit et c’est une vraie réussite. J’ai malheureusement été, comme beaucoup de monde, très déçu par les révélations finales, abruptes et un peu surréalistes quand même. Dommage, parce que les trois premiers quarts de "La bête" sont une vraie réussite.
Kingdom Come
Quand j'ai acheté ce comics à Toronto, le vendeur me l'a conseillé comme étant du niveau de Watchmen. Laissez-moi vous dire que j'ai bien sûr été déçu. Le scénario n'a aucunement le niveau de celui de Moore, et si on peut peut-être y retrouver quelques prises de tête de Super-Héros face à leur devoir et à leur véritable nature, cela n'a rien à voir avec la grandiose intelligence de Watchmen. Le dessin est presque trop beau ici, tellement réaliste qu'on en oublie un peu que c'est une BD et que la narration n'est pas forcément évidente. L'histoire mêle la quasi totalité des super-héros existants (et à venir ?) dans un unique scénario apocalyptique qui n'est pas désagréable à suivre, mais... Disons que dès la première planche, on nous promet quelque chose de grandiose, de formidable, de tragique... et en définitive, ce qu'il se passe dans cette BD n'est pas franchement... impressionnant, je dirais. Le tout reste néanmoins sympathique, surtout pour ceux désireux de découvrir d'un coup un nombre énorme de super-héros ou de les retrouver, mais il n'y a dans cette BD rien de bien grandiose.
La vie au grand air
Le premier tome est très chouette, la suite devient un peu redondante. Le trait est épuré, très efficace, allant à l'essentiel. Certaines histoires sont vraiment marrantes et si Reiser se moque pour une fois des populations du Sud, l'homme occidental n'est pas totalement absent (les missionnaires notamment). Certaines pages avec des animaux sont très réussies, je pense particulièrement à la pèche aux crocodiles.
Sardine de l'espace
J'ai un gros handicap pour faire un avis un peu objectif : j'aime beaucoup ce que fait Sfar d'une part, et Guibert d'autre part... Alors forcément, quand je suis tombé par hasard sur "Sardine de l'espace", ça m'a plu. Par ailleurs, ces albums sont très clairement destinés à la jeunesse. Pas de grand scénario hyper développé, pas de thèmes pointus, originaux et intéressants pour un lecteur adulte (sauf à se casser la tête à les chercher, bien sûr). Les histoires voient la victoire de Sardine et P'tit Lulu sur le méchant Supermuscleman de façon assez rapide et bon enfant. Les jeux de mots sont assez abondants, comme dans "La reine de reinette" (Tome 5, épisode XXV), où les références au langage internet sont omniprésentes. Je ne sais si les enfants qui les lisent les voient (aucune importance, me direz-vous), mais ça ajoute un cachet parfois sympathique, parfois un peu lourd. Le dessin de Sfar est ici du style simplifié qu'il affectionne (par opposition au Professeur Bell, par exemple). Très sympa, mignon, la mise en couleur de Walter Pezzali est excellente : vive, colorée, limite chamarrée sans pour autant être pétante, je l'aime beaucoup. :) Albums très jeunesse, la lecture de quelques épisodes est rafraîchissante, mais bon, ne vous attendez pas à des albums pour adultes.
La Basse-Cour
"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.