Un concept intéressant (BD pratiquement muette) mais au final d'un intérêt très relatif. On n'y reconnaît pas le Reiser mordant habituel, même si quelques gags peuvent faire sourire.
Je suis assez surpris par les notes assez moyennes que récolte "Cuervos", dont le titre est un hommage au grand Carlos Saura, car j'ai été personnellement envoûté par cette série et particulièrement le premier tome dont la force m'a rappelé "Los Olvidados" ou le premier opus de Juan Solo. Certes, le dessin n'est pas toujours à mon goût mais il bénéficie par contre de cadrages souvent exceptionnels. La couleur ne m'a pas choqué plus que ça; elle ne mérite pas de louanges mais elle n'est pas ratée au point d'être ainsi villipendée. On est souvent dans des teintes lavandes qui renforcent le côté crépusculaire de cette histoire.
Ce qui fait donc de cette série une lecture extraordinaire, c'est le scénario, absolument magistral. L'ensemble est d'une dureté incroyable mais à l'image d'"Amours chiennes" auquel le tome 2 rend hommage, on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Il y a même quelques touches d'espoir qui parcourent la vie excessivement dure de ces gamins des rues, quoiqu'elles s'évanouissent souvent aussi vite qu'elles sont apparues.
On y suit les traces de Joan, gamin intelligent dont la vie basculera le jour où il acceptera son premier contrat, la confrontation entre Joan et ce dernier restant le passage inoubliable du premier tome. Une de ces scènes qui vous laissent sans voix et vous marquent durablement.
Le tome 2 nous fait découvrir Joan 10 ans plus tard. Peut-être moins puissant que le premier (et encore, vu la fin, ça se discute), il n'est pourtant pas dénué de qualité. La personnalité de Joan s'étoffe (ainsi que sa schizophrénie) et on suit progressivement sa montée dans "l'échelle sociale". Ses relations conflictuelles avec sa mère l'améneront définitivement au point de non-retour; Joan à le monde à ses pieds à la fin de ce second tome puisqu'il a perdu tout ce qu'il pouvait perdre sur Terre.
Le tome 3 nous montre l'ascension politique de Joan, à mesure qu'il prend la main sur tous les cartels. Nettement moins poignant et plus politique que les deux premiers, ce tome montre la transformation du gamin en trentenaire redoutable qui s'apprête à faire main basse sur un pays. On perd un peu de la puissance des premiers tomes, notamment par des cadrages trop osés et un découpage trop cinématographique de Durand mais le récit reste d'intérêt avant le dernier tome où l'on attend une chute (ou une rédemption?) à la mesure du personnage, devenu limite mégalo.
Le 4ème et dernier tome clot magnifiquement la série. On y voit un Joan vieillissant et on y découvre sa famille, aussi vile et sans scrupule que lui. La fin est brutale, en droite de ligne avec son existence entière ; il ne pouvait en être autrement. Entre grandeur et décadence, un tome qui termine remarquablement une vie de trahison et de chienlit.
Une série d'une très grande force, à ne surtout pas manquer.
Je me suis fait offrir cette bd pour mon anniversaire récemment...
Et je dois dire que j'ai été agréablement surpris, même si je pensais qu'elle serait de qualité, je l'ai trouvée assez excellente...
Que ce soit au niveau du scénario, de l'originalité ou des dessins sompteux et bien mis en couleurs.
Le mythe d'Attila le Hun revisité et transposé dans une époque futuriste, un univers qui me rapelle "l'empire" de Warhammer 40.000, à la mode de l'empire romain et qui rejette toute évolution technologique dès lors que l'orbis est à son apogée.
Du très bon space opera et un scénario original, bien trouvé et qui nous emmène loin et nous fait rêver.
Raaaaah cet Attila, il en aura fait couler de l'encre, lui qui cuisait ses steaks sur la selle de son cheval (c'était l'anecdote débile du jour par Gaendoul ^^)
A noter que l'intégrale des tomes est disponibles aux éditions Soleil (ben oui, normal quoi), bref, 3-en-1...
"La fin du 3ème tome m'a rappelé la fin de la planète des singe".
Oui c'est vrai que c'est à peu près le même type de réaction... :)
Assez bluffante pour une fin, je dois avouer. :)
C'est assez crétin, en gros des séries de gags débiles, qui n'ont aucun intérêt, si ce n'est faire passer le temps (ou plutôt le faire perdre) à lire (lire?) les 2 phrases de la page. Bref très mauvais.
Le fait que les "héros" ou plutôt zéros, de ces aventures, soient des fourmis n'est là que pour justifier leur taille et il pourrait tout autant s'agir de scarabées ou de mille-pattes...
A EVITER comme la peste. :)
Il y a tellement mieux dans le monde de la bd humoristique!
League of Extraordinary Gentlemen vol II
L'autre côté du pont,
Mister Hyde contre des Tabourets
qui sont les humains ?
Whatever on earth possessed you
To make this bold decision
I guess you don't need me
While whispering those words
I cried like a baby
Hoping you would care
Ces paroles tirées de la chanson Saturnine de The Gathering me paraissent être adéquates pour le dénouement de ce deuxième volet de la LoEG aux projecteurs fixés sur Mina Murray et Mister Hyde. Ce n'est pas très étonnant en fait, puisque ce sont sans doute les moins humains des extraordinaires gentlemen. D'ailleurs tout tourne autour de la notion d'humanité dans cette nouvelle épopée. Ce n'est donc vraiment pas un hasard si Alan Moore se permet le luxe de reprendre à son compte la Guerre des Mondes de HG Wells (et aussi une autre de ses oeuvres d'ailleurs). Des extra-terrestres qui se comportent justement comme l'espèce humaine lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire (et donc, démystification de toutes les guerres coloniales anciennes ou récentes, suivez-mon regard). Moore en profite également pour montrer le côté déshumanisant de la guerre et qu'il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, que ce soit avec la cause de l'invasion (avec un joli clin d'oeil à Burroughs par l'intermédiaire d'un certain John Carter Warlord of Mars), ou le dénouement du conflit qui tout en suivant la conclusion d'HG Wells (d'ailleurs c'est sans doute la meilleure adaption de ses romans que HG Wells aurait pu souhaiter), montre aussi que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Mais pour en revenir à Mister Jekyll et Mina Murray, ce sont peut-être les seuls vrais humains du récit (Nemo étant un peu trop désabusé et cynique, et Griffin un aigri revanchard), avec ce bon vieux Quatermain, ceux qui malgré tout arrivent à avoir des sentiments ou pour le moins de la compassion et qui savent ce que la souffrance veut dire.
Mais bon la grande force d'Alan Moore a toujours été d'aborder des problèmes conflexes sous le couvert d'un récit d'une grande fluidité. C'est encore le cas ici où les réflexions d'Alan Moore n'empêchent pas des scènes de batailles hallucinantes dans des paysages dantesques ou des combats de titans dans l'intimité d'une bibliothèque, tout cela grâce au trait gargantuesque, nerveux, démésuré, caricatural, monstreux mais parfois délicat de Kevin O'Neill toujours aussi en forme, notamment lors de la scène d'ouverture de la saga sur la planète Mars qui rappellera bien des souvenirs aux lecteurs de "Watchmen". Et puis il y a les couleurs parfois réalistes parfois totalement décalées (voir le vert de la forêt l'épisode 4 ou le rouge roccoco de la Tamise) de Digmaliw. Enfin il y a ce formidable dénouement, rempli d'un puissant pathos qui aurait perdu sa connotation péjorative. Ouais, quoiqu'on en dise Moore reste le Magicien des comics-books par excellence.
Pour tout dire, ce sont les premiers albums de Larcenet que je lis. Le moins qu'on puisse dire est qu'il a un humour bien à lui, alliant dérision, comique et caricature dans des histoires courtes indépendantes. Toutefois, on retrouvera des personnages récurrents (Le gendarme de St-Tropez, Mr ou Ms Applefish). Le principe développé par Larcenet consiste à imaginer une histoire autour d'un personnage, connu le plus souvent, issu du monde imaginaire (le savant fou, Conan le barbare...), ou d'une profession déterminée (l'ingénieur, le cosmonaute, le présentateur météo...). Le tout est joyeusement mis en scène par un Larcenet bien déluré qui prend plaisir à traiter ces personnages de manière complètement décalée par rapport à ce qu'on peut savoir d'eux. En quelque sorte, il nous dévoile leur face cachée.
Les 2 tomes sont fort différents, tant sur le plan graphique (c'est le jour et la nuit) que sur la qualité des histoires. Dans le tome 1, les planches sont assez fournies (un peu comme dans "Bill Baroud") alors que le graphisme développé dans le tome 2 se rapproche beaucoup plus du style actuel de Larcenet. Pour les histoires, y a pas photo, Larcenet a été nettement plus inspiré à faire le premier opus, bien que les récits soient de qualité inégale. En voici quelques-uns qui valent le coup d'oeil (tome 1) : Le vieux, grandeur et décadence ; La vie de VanGogh ; Les lutins et Les espions (avec un clin d'oeil à Tintin)
Bref, de très bons débuts qui donnent envie de connaître les réalisations plus récentes de cet auteur.
Je l'ai adorée, "Elle".
Les mots et les images sont combinés de façon douce et harmonieuse sur un sujet effroyable et boulversant (39-45).
Il y a beaucoup de séquences visuelles qui rendent la lecture fluide mais peut-être un peu trop rapide.
Je trouve le trait et la mise en couleur très beaux. Le dessin se rapproche du style BD japonaise, mais la technique narrative est plutôt "européenne".
L'alchimie est vraiment réussie.
L'intrigue est présente et je me pose bcp de questions à l'issue de ce T1 (j'ai quand même ma petite idée sur l'histoire de Michèle...)
Vivement le T2!!!
Etant fan du dessin animé (d'où mon pseudo), je n'ai pu m'empêcher de me jeter sur ce manga dès sa sortie, et je peux dire que je suis assez déçu, je croyais que j'allais voir de la qualité.
Les petites histoires de nos héros sont bien sympas, elles sont dans l'esprit du dessin animé, mais SI VOUS NE L'AVEZ PAS VU, PASSEZ VOTRE CHEMIN SINON VOUS NE COMPRENDREZ RIEN, parce qu'on est tout de suite dans l'action sans présentation de nos héros (le manga doit sûrement se dérouler entre l'épisode 16 et 17 du dessin animé).
Les dessins ne sont pas très bon voire parfois laids, on a l'impression que nous avons que des gros plans sur les têtes qui sont souvent foirées. C'est pas de la même qualité que celui du dessin animé. :(
Je vous recommande fortement le dessin animé mais pas le manga, qui est trop moyen à mon goût.
Je constate de plus en plus que la collection Equinoxe de chez Vents D'Ouest devient un vrai label de qualité. Les titres se multiplient avec éclats, et "La Grippe Coloniale" ne faillit pas à la règle.
Le scénario d'Appollo est assez original. A la fin de la première guerre mondiale, l'auteur nous parle, ici, de quatres soldats français qui reviennent du front. Ils rentrent chez eux, à la Réunion. Leur retour à la terre ne se fera pas sans mal. Les tensions sociales et raciales qui sont vives, l'incompréhension de leurs congénères, le décalage dont ils sont les victimes par rapport à la vie paisible de cette île et surtout le sentiment de rejet qu'ils éprouvent quotidiennement. Tout ces ingrédients donnent le ton de cet album, mais là où cela devient intéressant c'est que celui-ci est traité avec beaucoup d'humour. Les différents personnages sont très attachants : Grondin, le costaud au grand coeur, Camille, l'aristocrate défiguré, Voltaire, le tirailleur sénégalais et coureur de jupons, et pour finir Evariste, le plus futé de la bande.
Le graphisme de Huo-Chao-Si est très actuel, et plutôt influencé par Blain, Sfar, etc... On voit clairement que l'auteur a travaillé sur ces décors et ces personnages avec coeur et enthousiasme. Ce qui est un peu logique, car si j'ai bien lu, ce dessinateur est originaire de La Réunion. Ce détail est important, car grâce à cela l'album est plus crédible dans sa présentation générale.
Les couleurs de Tehem collent très bien avec le récit. Les tons sont peu agressifs, ce qui donne un cachet supplémentaire à cette bd.
Une fois de plus, j'ai été séduit par un titre de cette collection. J'en suis ravi.
Un album à lire en savourant cet instant de bonheur !
C'est une épopée à la Lanfeust avec un genre un peu plus mystique. La religion et la magie abordées dans la même BD avec quelques petites touches d'humour, c'est plutôt inhabituel. Les références aux grands noms de la Fantasy comme Pratchett donnent un peu de piquant lors de la lecture. Le dessin et le scénario font de cette serie une bonne lecture pour les amateurs d'heroïc-fantasy.
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Les oreilles rouges
Un concept intéressant (BD pratiquement muette) mais au final d'un intérêt très relatif. On n'y reconnaît pas le Reiser mordant habituel, même si quelques gags peuvent faire sourire.
Cuervos
Je suis assez surpris par les notes assez moyennes que récolte "Cuervos", dont le titre est un hommage au grand Carlos Saura, car j'ai été personnellement envoûté par cette série et particulièrement le premier tome dont la force m'a rappelé "Los Olvidados" ou le premier opus de Juan Solo. Certes, le dessin n'est pas toujours à mon goût mais il bénéficie par contre de cadrages souvent exceptionnels. La couleur ne m'a pas choqué plus que ça; elle ne mérite pas de louanges mais elle n'est pas ratée au point d'être ainsi villipendée. On est souvent dans des teintes lavandes qui renforcent le côté crépusculaire de cette histoire. Ce qui fait donc de cette série une lecture extraordinaire, c'est le scénario, absolument magistral. L'ensemble est d'une dureté incroyable mais à l'image d'"Amours chiennes" auquel le tome 2 rend hommage, on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Il y a même quelques touches d'espoir qui parcourent la vie excessivement dure de ces gamins des rues, quoiqu'elles s'évanouissent souvent aussi vite qu'elles sont apparues. On y suit les traces de Joan, gamin intelligent dont la vie basculera le jour où il acceptera son premier contrat, la confrontation entre Joan et ce dernier restant le passage inoubliable du premier tome. Une de ces scènes qui vous laissent sans voix et vous marquent durablement. Le tome 2 nous fait découvrir Joan 10 ans plus tard. Peut-être moins puissant que le premier (et encore, vu la fin, ça se discute), il n'est pourtant pas dénué de qualité. La personnalité de Joan s'étoffe (ainsi que sa schizophrénie) et on suit progressivement sa montée dans "l'échelle sociale". Ses relations conflictuelles avec sa mère l'améneront définitivement au point de non-retour; Joan à le monde à ses pieds à la fin de ce second tome puisqu'il a perdu tout ce qu'il pouvait perdre sur Terre. Le tome 3 nous montre l'ascension politique de Joan, à mesure qu'il prend la main sur tous les cartels. Nettement moins poignant et plus politique que les deux premiers, ce tome montre la transformation du gamin en trentenaire redoutable qui s'apprête à faire main basse sur un pays. On perd un peu de la puissance des premiers tomes, notamment par des cadrages trop osés et un découpage trop cinématographique de Durand mais le récit reste d'intérêt avant le dernier tome où l'on attend une chute (ou une rédemption?) à la mesure du personnage, devenu limite mégalo. Le 4ème et dernier tome clot magnifiquement la série. On y voit un Joan vieillissant et on y découvre sa famille, aussi vile et sans scrupule que lui. La fin est brutale, en droite de ligne avec son existence entière ; il ne pouvait en être autrement. Entre grandeur et décadence, un tome qui termine remarquablement une vie de trahison et de chienlit. Une série d'une très grande force, à ne surtout pas manquer.
Le Fléau des Dieux
Je me suis fait offrir cette bd pour mon anniversaire récemment... Et je dois dire que j'ai été agréablement surpris, même si je pensais qu'elle serait de qualité, je l'ai trouvée assez excellente... Que ce soit au niveau du scénario, de l'originalité ou des dessins sompteux et bien mis en couleurs. Le mythe d'Attila le Hun revisité et transposé dans une époque futuriste, un univers qui me rapelle "l'empire" de Warhammer 40.000, à la mode de l'empire romain et qui rejette toute évolution technologique dès lors que l'orbis est à son apogée. Du très bon space opera et un scénario original, bien trouvé et qui nous emmène loin et nous fait rêver. Raaaaah cet Attila, il en aura fait couler de l'encre, lui qui cuisait ses steaks sur la selle de son cheval (c'était l'anecdote débile du jour par Gaendoul ^^) A noter que l'intégrale des tomes est disponibles aux éditions Soleil (ben oui, normal quoi), bref, 3-en-1... "La fin du 3ème tome m'a rappelé la fin de la planète des singe". Oui c'est vrai que c'est à peu près le même type de réaction... :) Assez bluffante pour une fin, je dois avouer. :)
Les Fourmidables
C'est assez crétin, en gros des séries de gags débiles, qui n'ont aucun intérêt, si ce n'est faire passer le temps (ou plutôt le faire perdre) à lire (lire?) les 2 phrases de la page. Bref très mauvais. Le fait que les "héros" ou plutôt zéros, de ces aventures, soient des fourmis n'est là que pour justifier leur taille et il pourrait tout autant s'agir de scarabées ou de mille-pattes... A EVITER comme la peste. :) Il y a tellement mieux dans le monde de la bd humoristique!
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
League of Extraordinary Gentlemen vol II L'autre côté du pont, Mister Hyde contre des Tabourets qui sont les humains ? Whatever on earth possessed you To make this bold decision I guess you don't need me While whispering those words I cried like a baby Hoping you would care Ces paroles tirées de la chanson Saturnine de The Gathering me paraissent être adéquates pour le dénouement de ce deuxième volet de la LoEG aux projecteurs fixés sur Mina Murray et Mister Hyde. Ce n'est pas très étonnant en fait, puisque ce sont sans doute les moins humains des extraordinaires gentlemen. D'ailleurs tout tourne autour de la notion d'humanité dans cette nouvelle épopée. Ce n'est donc vraiment pas un hasard si Alan Moore se permet le luxe de reprendre à son compte la Guerre des Mondes de HG Wells (et aussi une autre de ses oeuvres d'ailleurs). Des extra-terrestres qui se comportent justement comme l'espèce humaine lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire (et donc, démystification de toutes les guerres coloniales anciennes ou récentes, suivez-mon regard). Moore en profite également pour montrer le côté déshumanisant de la guerre et qu'il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, que ce soit avec la cause de l'invasion (avec un joli clin d'oeil à Burroughs par l'intermédiaire d'un certain John Carter Warlord of Mars), ou le dénouement du conflit qui tout en suivant la conclusion d'HG Wells (d'ailleurs c'est sans doute la meilleure adaption de ses romans que HG Wells aurait pu souhaiter), montre aussi que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Mais pour en revenir à Mister Jekyll et Mina Murray, ce sont peut-être les seuls vrais humains du récit (Nemo étant un peu trop désabusé et cynique, et Griffin un aigri revanchard), avec ce bon vieux Quatermain, ceux qui malgré tout arrivent à avoir des sentiments ou pour le moins de la compassion et qui savent ce que la souffrance veut dire. Mais bon la grande force d'Alan Moore a toujours été d'aborder des problèmes conflexes sous le couvert d'un récit d'une grande fluidité. C'est encore le cas ici où les réflexions d'Alan Moore n'empêchent pas des scènes de batailles hallucinantes dans des paysages dantesques ou des combats de titans dans l'intimité d'une bibliothèque, tout cela grâce au trait gargantuesque, nerveux, démésuré, caricatural, monstreux mais parfois délicat de Kevin O'Neill toujours aussi en forme, notamment lors de la scène d'ouverture de la saga sur la planète Mars qui rappellera bien des souvenirs aux lecteurs de "Watchmen". Et puis il y a les couleurs parfois réalistes parfois totalement décalées (voir le vert de la forêt l'épisode 4 ou le rouge roccoco de la Tamise) de Digmaliw. Enfin il y a ce formidable dénouement, rempli d'un puissant pathos qui aurait perdu sa connotation péjorative. Ouais, quoiqu'on en dise Moore reste le Magicien des comics-books par excellence.
Soyons fous
Pour tout dire, ce sont les premiers albums de Larcenet que je lis. Le moins qu'on puisse dire est qu'il a un humour bien à lui, alliant dérision, comique et caricature dans des histoires courtes indépendantes. Toutefois, on retrouvera des personnages récurrents (Le gendarme de St-Tropez, Mr ou Ms Applefish). Le principe développé par Larcenet consiste à imaginer une histoire autour d'un personnage, connu le plus souvent, issu du monde imaginaire (le savant fou, Conan le barbare...), ou d'une profession déterminée (l'ingénieur, le cosmonaute, le présentateur météo...). Le tout est joyeusement mis en scène par un Larcenet bien déluré qui prend plaisir à traiter ces personnages de manière complètement décalée par rapport à ce qu'on peut savoir d'eux. En quelque sorte, il nous dévoile leur face cachée. Les 2 tomes sont fort différents, tant sur le plan graphique (c'est le jour et la nuit) que sur la qualité des histoires. Dans le tome 1, les planches sont assez fournies (un peu comme dans "Bill Baroud") alors que le graphisme développé dans le tome 2 se rapproche beaucoup plus du style actuel de Larcenet. Pour les histoires, y a pas photo, Larcenet a été nettement plus inspiré à faire le premier opus, bien que les récits soient de qualité inégale. En voici quelques-uns qui valent le coup d'oeil (tome 1) : Le vieux, grandeur et décadence ; La vie de VanGogh ; Les lutins et Les espions (avec un clin d'oeil à Tintin) Bref, de très bons débuts qui donnent envie de connaître les réalisations plus récentes de cet auteur.
Elle
Je l'ai adorée, "Elle". Les mots et les images sont combinés de façon douce et harmonieuse sur un sujet effroyable et boulversant (39-45). Il y a beaucoup de séquences visuelles qui rendent la lecture fluide mais peut-être un peu trop rapide. Je trouve le trait et la mise en couleur très beaux. Le dessin se rapproche du style BD japonaise, mais la technique narrative est plutôt "européenne". L'alchimie est vraiment réussie. L'intrigue est présente et je me pose bcp de questions à l'issue de ce T1 (j'ai quand même ma petite idée sur l'histoire de Michèle...) Vivement le T2!!!
Cowboy Bebop
Etant fan du dessin animé (d'où mon pseudo), je n'ai pu m'empêcher de me jeter sur ce manga dès sa sortie, et je peux dire que je suis assez déçu, je croyais que j'allais voir de la qualité. Les petites histoires de nos héros sont bien sympas, elles sont dans l'esprit du dessin animé, mais SI VOUS NE L'AVEZ PAS VU, PASSEZ VOTRE CHEMIN SINON VOUS NE COMPRENDREZ RIEN, parce qu'on est tout de suite dans l'action sans présentation de nos héros (le manga doit sûrement se dérouler entre l'épisode 16 et 17 du dessin animé). Les dessins ne sont pas très bon voire parfois laids, on a l'impression que nous avons que des gros plans sur les têtes qui sont souvent foirées. C'est pas de la même qualité que celui du dessin animé. :( Je vous recommande fortement le dessin animé mais pas le manga, qui est trop moyen à mon goût.
La Grippe Coloniale
Je constate de plus en plus que la collection Equinoxe de chez Vents D'Ouest devient un vrai label de qualité. Les titres se multiplient avec éclats, et "La Grippe Coloniale" ne faillit pas à la règle. Le scénario d'Appollo est assez original. A la fin de la première guerre mondiale, l'auteur nous parle, ici, de quatres soldats français qui reviennent du front. Ils rentrent chez eux, à la Réunion. Leur retour à la terre ne se fera pas sans mal. Les tensions sociales et raciales qui sont vives, l'incompréhension de leurs congénères, le décalage dont ils sont les victimes par rapport à la vie paisible de cette île et surtout le sentiment de rejet qu'ils éprouvent quotidiennement. Tout ces ingrédients donnent le ton de cet album, mais là où cela devient intéressant c'est que celui-ci est traité avec beaucoup d'humour. Les différents personnages sont très attachants : Grondin, le costaud au grand coeur, Camille, l'aristocrate défiguré, Voltaire, le tirailleur sénégalais et coureur de jupons, et pour finir Evariste, le plus futé de la bande. Le graphisme de Huo-Chao-Si est très actuel, et plutôt influencé par Blain, Sfar, etc... On voit clairement que l'auteur a travaillé sur ces décors et ces personnages avec coeur et enthousiasme. Ce qui est un peu logique, car si j'ai bien lu, ce dessinateur est originaire de La Réunion. Ce détail est important, car grâce à cela l'album est plus crédible dans sa présentation générale. Les couleurs de Tehem collent très bien avec le récit. Les tons sont peu agressifs, ce qui donne un cachet supplémentaire à cette bd. Une fois de plus, j'ai été séduit par un titre de cette collection. J'en suis ravi. Un album à lire en savourant cet instant de bonheur !
Les Forêts d'Opale
C'est une épopée à la Lanfeust avec un genre un peu plus mystique. La religion et la magie abordées dans la même BD avec quelques petites touches d'humour, c'est plutôt inhabituel. Les références aux grands noms de la Fantasy comme Pratchett donnent un peu de piquant lors de la lecture. Le dessin et le scénario font de cette serie une bonne lecture pour les amateurs d'heroïc-fantasy.